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Frontières & projections — éditorial « La carte ne décalque pas quelque chose que l’on se donne tout fait ; elle est contestable dans toutes ses dimensions, démontable, renversante, susceptible de recevoir constamment des modifications. Elle peut être déchirée, renversée, s’adapter à des montages de toute nature, être mise en chantier par un individu, un groupe, une formation sociale. On peut la dessiner sur un mur, la concevoir comme une œuvre d’art, la construire comme une action politique ou comme une méditation. » Gilles Deleuze, Félix Guattari, Mille plateaux, collection « Critique », les Éditions de Minuit, 1980 Considérant que, a contrario de la célèbre phrase de Yves Lacoste, déclarant que « la géographie, ça sert d’abord à faire la guerre », dessiner ce qui se joue à la surface de la Terre est avant tout un geste poétique, considérant que la carte, même si elle “n’est pas le territoire”, peut agir sur le territoire, le réinventer, le reformuler à l’aune de considérations politiques, poétiques et prospectives, considérant que les frontières sont des espaces de frictions et de rencontres, sans cesse en mutation, et pas seulement des lignes de fracture et d’affrontements, mais qu’elles sont ainsi les coutures qui font se tenir ensemble la trame du monde, considérant que les artistes et chercheurs vont à l’encontre des usages militaires, des logiques de contrôle et de détermination des territoires et des récits nationaux élaborés par les différents pôles de pouvoir qui visent l’hégémonie et l’impérialisme, l’édition 2016 du Festival accès)s( présentera des œuvres et des pratiques qui se font cartes des différents états et logiques du monde contemporain. Elles proposent des projections alternatives et questionnent les frontières géographiques, sociales, technologiques, pour imaginer un Atlas ouvert, critique et poétique, ainsi que de nouveaux rapports à notre oecoumène*. La notion de “frontière” est donc envisagée comme un point de départ, afin d’en proposer des dépassements possibles, des extensions, des projections vers autre chose que la simple idée de séparation ou de barrière. Elle est explorée comme un espace de possibles, générant de nouvelles potentialités de réflexion. Nombreux sont les artistes qui se sont emparés de la cartographie à la fois comme moyen de création, d’intervention ou de compréhension des sociétés et des territoires. Cette relation à la carte a été profondément renouvelée avec le développement des technologies numériques et des réseaux qui en ont transformé les enjeux esthétiques, politiques et scientifiques. Ces nouvelles façons de représenter et d’agencer l’espace génèrent de nouvelles spatialités, de nouveaux usages politiques et critiques et invitent à questionner notre façon d’être au monde comme nos moyens d’action. À la fois témoins du présent et visionnaires des enjeux futurs, les artistes inventent des représentations alternatives du monde, à savoir des projections, telles des images poétiques, fictionnelles, spéculatives, mais aussi des gestes géométriques, scientifiques, qui proposent d’autres circulations du savoir et du sens. Comment ces documents esthétiques que sont les cartographies repoussent-elles les frontières de la visualité et de la lisibilité des espaces du Monde ? Comment redéfinissent-elles les notions d’image, de frontière et de territoire ? Grâce à ces artistes et chercheurs qui font bouger les lignes de démarcations et les catégories artistiques, en travaillant à l’intersection de l’art numérique, des arts visuels et sonores, de la poésie, de la géographie, du documentaire et de la prospective, et qui renouvellent les relations entre art et science, théorie et pratique, nous vous invitons à des explorations qui tracent de nouvelles cartographies à travers l’espace et le temps. * Partie habitable de la surface terrestre — Un festival du 12 au 16 octobre 2016 Agglo Pau-Pyrénées — Artistes-commissaires invités Hortense Gauthier & Philippe Boisnard — acces-s.org — Une exposition du 13 octobre au 10 décembre 2016 Le Bel Ordinaire — Billère Frontières & projections — exposition du 13 octobre au 10 décembre 2016 du mercredi au samedi de 15h à 19h )( entrée libre & gratuite Le Bel Ordinaire, grande galerie — Billère — vernissage le mercredi 12 octobre à 19h — visites guidées à 16h les samedis 29 octobre & 3 décembre — atelier de pratique artistique à 17h samedi 29 octobre — visites guidées & ateliers pour les groupes sur réservation Avec l’envie de partager son goût pour la création artistique liée aux nouvelles technologies, l’association accès)s( propose durant toute la durée de l’exposition, un accueil en visite guidée et une médiation adaptés à différents publics, notamment au public scolaire, du niveau primaire jusqu’à l’enseignement supérieur. L’association accès)s( cultures électroniques propose plusieurs thématiques pour les visites guidées de l’exposition Frontières & projections : enquêter / dénoncer / imaginer. L’association propose à destination des élèves, des ateliers liés aux arts numériques, animés par différents intervenants professionnels, en adéquation aux thématiques ciblées. Ils sont facultatifs en plus de la visite. L’enjeu est de développer leur sens critique et leur créativité sur les usages, les esthétiques et les enjeux des nouveaux médias. inscription au 05 59 13 87 44 ou à [email protected] À travers un dispositif numérique cartographique et des exemples de jeux (l’espace avec Space Invader en 1980, les maisons hantées avec Mistery House 1980, les guerres avec Battlezone en 1980), cet espace tente de montrer de quelle manière les territoires ont été pensé selon des logiques de dualité ami-ennemi, de menace, de conquête et de destruction ; ou bien comme lieu de production ayant pour modèle le schéma capitaliste des années 1990. Et face à cette constitution majoritaire, en quel sens la carte et le territoire ont-elles pu être explorées selon d’autres intentionnalités, telle l’imagination de la fantasy que l’on a vu apparaître avec les King Quest (1984-1989) ou bien l’inspiration poétique caractéristique de Myst (1993) ? Papers Please – 2015 sur ipad © Papers please Les jeux vidéo ont généré de nouvelles formes de paradigmes dans la conception des territoires et de leur flux, intégrant immédiatement la dimension de la carte, des quêtes de territoire, des enjeux de conflits autour de frontières disputées. À première vue, ils semblent reproduire la logique du monde réel et des guerres qui ont constitué notre histoire. Toutefois, derrière cette apparence, n’y aurait-il pas certaines logiques réduisant la complexité du réel à des logiques binaires, comme il est possible de le voir avec des jeux comme Populous (1989) ? En quel sens le territoire et ses populations, enjeux de quêtes ludiques, loin de correspondre au monde réel en projette une image simplifiée, qui amène à considérer les habitants ou les peuples comme de simple instruments ou pions au service d’un conflit (Age of empire 1997, Warcraft 1994, etc.) ou de la productivité (Simcity 1989) ? jeux vidéo Thriller dystopique L’État communiste de Arstotzka a mis fin à une guerre de 6 ans avec le Kolechia voisin et a repris la moitié de la ville frontalière de Grestin. Votre travail comme inspecteur de l’immigration est de contrôler la circulation des personnes, depuis la partie Arstotzka de Grestin jusqu’à Kolechia. Parmi la foule des immigrants et des visiteurs en quête de travail se sont glissés des passeurs, des espions et des terroristes. En utilisant uniquement les documents fournis par les voyageurs et les premières enquêtes menées par le Ministère de l’admission grâce à un système d’empreintes digitales, vous décidez de qui peut entrer en Arstotzka et qui sera détourné ou arrêté. Myst I – 1993 sur ipad © Myst I Playground cartographie et dispositif numérique Vous incarnez « l’Étranger », un personnage à l’identité inconnue qui se retrouve sur l’île de Myst grâce à un livre que vous avez découvert et qui vous a permis de vous téléporter sur cet endroit inhabité. Sur l’île, vous devez découvrir d’autres livres similaires au premier qui, à leur tour, vous permettent de vous téléporter vers de nouveaux mondes. L’exploration de chacun d’eux permet de comprendre petit à petit l’histoire et le caractère des personnages qui ont vécu dans cet univers mystérieux avant vous. Le jeu dispose de quatre fins différentes en fonction des choix que vous opérez. SimCity – 1989 sur Super NES © SimCity © Amor attack Armor attack, Clean sweep, Scramble – 1980 sur Vectrex © Clean sweep Vous êtes un maire en charge de l’aménagement d’un terrain vide en agglomérations de toute taille : création des différentes zones (résidentielles, commerciales et industrielles), gestion de la distribution d’eau et d’électricité, du traitement des déchets, des budgets, de la construction des routes, des écoles, hôpitaux et des réseaux de transports en commun, du bien-être des citoyens, etc. Premier jeu vidéo sans fin de l’histoire, SimCity offre la possibilité de concevoir toute la richesse d’une vie urbaine. © Populous © Scramble Populous – 1989 sur Super NES Vous incarnez une divinité toute puissante à la tête d’un peuple qu’il vous faut guider contre celui de la divinité adverse en manipulant le paysage, en faisant croître la civilisation et en utilisant en temps réel diverses stratégies contre l’ennemi. — © Warcraft III Warcraft III – 2003 sur pc Dans le monde médiéval-fantastique d’Azeroth, vous commandez plusieurs factions d’humains, d’elfes et de morts vivants sur différents continents afin de protéger et développer votre royaume. Ce jeu vidéo de stratégie en temps réel s’inspire à la fois des jeux de gestion et des jeux de rôle. Jeux type “Shoot Them Up” très populaires dans les années 80, que l’on peut traduire par «descendez les tous». Ce genre de jeu se caractérise par un véhicule armé que vous dirigez face à une horde d’ennemis arrivant par vagues au sein de territoires type labyrinthes; ou d’obstacles que vous évitez au sein d’univers graphiques dynamiques et colorés. © Grégory Chatonsky Perfect Skin II Grégory Chatonsky (France) vidéo - 2015 Une navigation à travers les collines et les vallées infinies du visage de Kim Kardashian. C’est grâce à un programme qui collecte, traite et filtre en temps réel toutes les photos Instagram de Kim Kardashian, que Grégory Chatonsky génère automatiquement un modèle de peau 3D, à partir de plus de 58 151 images de la star. En prenant comme sujet cette égérie des réseaux et de la télé-réalité, Chatonsky s’attaque à un reflet de notre époque marquée par une célébrité dénuée de talent tangible et une culture populaire adepte du vide. « Elle n’a pas de talent, elle n’a rien d’exceptionnel, elle est nul autre que notre propre conception, c’est-à-dire la façon dont elle est représentée pour nous », explique t-il. « Elle est tout simplement une peau étendue, tout est sur la surface. Il n’y a rien à regarder derrière». En ce sens, selon Chatonsky, Kardashian est représentative des médias dans l’ère d’Internet : « elle est comme une peinture abstraite qui ne représente rien sauf sa surface picturale ». Perfect Skin II dessine ainsi une topographie paradoxale de la platitude d’Internet à l’ère des réseaux sociaux et du relief de leur peopolisation. site du projet liens cliquables Grégory Chatonsky s’intéresse aux flux et à la relation entre l’existence et la technique, et construit une œuvre inédite au croisement de la fiction et du multimédia. Diplômé en arts visuels et philosophie à La Sorbonne, aux Beaux-arts de Paris et à l’UQAM au Canada, il est l’un des pionniers du netart, et fondateur du collectif Incident.net qui sonde les notions d’accident, de bug, d’imprévisible et de réseau. Entre 1995 et 1998, il conçoit le CD-Rom Mémoires de la déportation qui reçoit le Prix Möbius des multimédias. Régulièrement invité en résidence, son travail est diffusé internationalement : Xiyitang à Shanghai (2012), 3331 Arts Chiyoda à Tokyo (2012), Musée d’art contemporain de Taipei (2013), Centre des arts d’Enghein-lesBains (2014), Villa Kujoyama à Kyoto (2014), La Chambre Blanche à Québec (2015), IMAL à Bruxelles (2015), Hangar à Barcelone (2016), Colab en Nouvelle-Zélande (2016). — Sharing Faces est une installation qui permet à des individus éloignés d’entrer en contact par l’échange de portraits. Le visiteur prend place devant un écran vidéo qui fonctionne comme un miroir interactif sur le principe de la reconnaissance faciale et comportementale. Il observe alors un autre visiteur ayant lui-même expérimenté cette installation au Japon et adoptant une même position. Au gré de ses déplacements, le visiteur fait face à une multiplicité de morphing de personnes du continent asiatique, suivant chacun de ses mouvements. Sharing Faces invite ainsi les participants à s’interroger sur leur relation à l’Autre, à l’inconnu et au désir de partage. © Kyle McDonald Sharing faces Kyle McDonald (USA) Installation vidéo interactive - 2013 extrait vidéo Kyle McDonald est un artiste-chercheur de renommé internationale. Il développe des dispositifs numériques et des installations interactives dans lesquels la place du corps et de la relation à l’autre est centrale. Associant les concepts de bienveillance et de surveillance, il envisage les technologies comme des médiations générant des espaces de rencontres permettant de créer du lien entre les individus, afin de dépasser les frontières et les distances. Membre du FAT LAB (The Free Art and Technology Lab) et enseignant à l’Interactive Telecommunication Program (Alternative Media Center, New-York), il partage ses œuvres en open source contribuant ainsi à une démarche collective qu’il affectionne. site de Kyle McDonald — Google Earth Movies Émilie Brout & Maxime Marion (France) Installation vidéo interactive - 2009 / 2013 © Émilie Brout & Maxime Marion Collection FRAC Aquitaine Google Earth Movies consiste en une série d’adaptations interactives de séquences emblématiques provenant de films célèbres, créées et jouées dans le logiciel Google Earth. Dans cet outil de visualisation qui permet d’explorer le monde en 3D d’après de nombreuses sources satellites, topographiques et météorologiques, sont retranscrits les mouvements de caméra des films d’origine sur les véritables lieux de tournage en parfaite synchronisation avec l’extrait de bande son correspondant. En outre, le logiciel étant interactif, il permet de manipuler la caméra durant la lecture afin de découvrir la totalité du paysage hors-champ. C’est donc une saisissante expérience cinématographique qu’il nous est donné de voir : l’objectivation opérée par Google Earth, présentant des mondes fantomatiques vidés de tout personnage, permet de se concentrer sur les cadrages et le montage seuls de ces films familiers qui hantent notre imaginaire. La recontextualisation de ces séquences narratives établit une véritable passerelle entre espaces filmique, physique et virtuel. Elle permet paradoxalement d’affranchir le regardeur à la fois des bords de l’écran cinématographique et du territoire, lui offrant un nouvel espace-temps, une sorte de «hors-champ intime», interrogeant aussi bien son rapport à la fiction qu’au réel. Google Earth Movies se compose de dix séquences d’après les films suivants: The Shining, Stanley Kubrick (1980) - West Side Story, Robert Wise & Jerome Robbins (1960) Apocalypse Now, Francis Ford Coppola (1979) - Jaws, Steven Spielberg (1975) - Fellini Roma, Federico Fellini (1972) - Rocky, John G. Avildsen (1976) - Blow Up, Michelangelo Antonioni (1966) - Once upon a time in America, Sergio Leone (1984) - Easy Rider, Dennis Hopper (1969)- Les Quatre Cents Coups, François Truffaut (1959) site du projet Émilie Brout & Maxime Marion vivent et travaillent à Vincennes. Diplômés des Écoles Supérieures d’Art de Nancy et d’Aix-en-Provence, ils intègrent en 2007 le laboratoire de recherche Ensad Lab pour deux ans, où débute leur collaboration. Leur démarche repose sur une pratique de l’appropriation : à partir de collections de documents (extraits cinématographiques, photographies vernaculaires, cartes dynamiques, etc.) qu’ils créent ou sélectionnent en ligne, ils questionnent le rapport que nous entretenons avec les images. Explorant ce qui relève du commun, ils interrogent de manière sensible les modalités de production, de diffusion et l’histoire des données au sein des réseaux. Ils réalisent ainsi des œuvres qui, par un jeu de va et vient entre univers analogique et numérique, visent à donner du relief à ces informations horizontales qualifiées. — © Jean Boîte Éditions Hyper Geography Joe Hamilton (Australie) Jean Boîte Éditions - 2014 Un livre-paysage monumental dont les pages ne se tournent plus mais se déplient sur quatre mètres de long, comme la carte d’un nouveau Monde inexploré. Un agencement d’images qui nous plonge dans un paysage numérique et mental inédit, désigné pour se répéter à l’infini. Né en 1982, en Tasmanie, Australie, Joe Hamilton vit et travaille à Melbourne, en Australie. Il utilise les technologies et des matériaux récoltés pour créer des compositions complexes en ligne, hors ligne et entre. site de Joe Hamilton — © Cécile Beau Sillage Cécile Beau & Nicolas Montgermont (France) Sculpture audiovisuelle d’ondes sismiques - 2012 Une surface rectangulaire est remplie d’un liquide sombre. Au mur, la topographie du Chili s’y reflète. Ponctuellement, des ondes concentriques se dessinent et déforment l’image murale. La topographie de la zone sismique évoquée se plisse et ondule en réaction au grondement qui se fait entendre : l’enregistrement sismique d’un tremblement de terre est rejoué. Comme l’écho d’une vibration lointaine, retranscription d’une activité intra terrestre remontant à la surface, Cécile Beau et Nicolas Montgermont donnent à voir et à entendre les forces telluriques invisibles à travers un dispositif cartographique qui met en résonance les profondeurs de la terre avec la notion de surface de projection. Diplômée des Beaux-arts de Marseille, du Studio national du Fresnoy et lauréate 2011 du prix des Amis du Palais de Tokyo, Cécile Beau s’intéresse à la notion de territoire ou de paysage comme appropriation mentale d’un lieu, ou comme outil pour atteindre un au-delà du visible. Cécile Beau ne cherche pas à imiter la nature mais plus à l’élucider, à en exprimer une réalité cachée, à multiplier les points de vue, les points d’écoute. Démarche comparable à celle des romantiques allemands mais avec une iconographie, atmosphère évoquant l’univers de la science-fiction dans une esthétique proche du minimal. Avec Nicolas Montgermont, Cécile Beau poursuit son exploration des limites de la perception sensible pour construire une oeuvre qui exploite les limites de la représentation esthétique. (Leïla Simon) site de Cécile Beau Nicolas Montgermont, artiste, chercheur et enseignant à l’♫École Nationale Supérieure Louis Lumière, étudie les relations entre art, sciences et médium en utilisant l’ordinateur comme un atelier. Après une formation en traitement du signal, il étudie les sciences appliquées à la musique à l’IRCAM, s’intéressant particulièrement au contrôle de la synthèse sonore et visuelle. site de Nicolas Montgermont — 46 ° 41’58.365 «lat. -91 ° 59’49.0128» de long. @ 30m David Bowen (GB) Sculptures - 2015 Cette œuvre est une captation en temps réel de données relatives à un paysage par une caméra tridimensionnelle installée en extérieur sur un lac aux └└États-Unis. La vidéo se compose de plus de 250.000 pixels et engendre un modèle de vie 3D. La couleur des pixels évolue du bleu, au rouge, au vert en fonction de leur distance par rapport à la caméra. Ce changement de couleur illustre la profondeur du champ dynamique en trois dimensions donnant à la scène un aspect artificiel et produisant un contraste formel entre les formes naturelles et le système numérique de collecte des données. Comme il surveille et recueille des données en temps réel à partir de cet endroit lointain, le système transmet une représentation physique incomplète d’un paysage vivant et dynamique et des conditions environnementales des fluides sous forme numérique. L’œuvre joue sur l’hétérotopie entre deux espaces et entre géographie physique et visualisation du paysage en nous connectant à un espace lointain aux États-Unis. site du projet © David Bowen © David Bowen Landscape David Bowen (GB) vidéo en streaming - 2015 L’œuvre se réfère à l’emplacement de la source de données où la surface de l’eau a été recueilli pour cette série. Un véhicule aérien autonome planant 30 mètres au-dessus du lac Supérieur a capturé des images fixes de la surface de l’eau. Pour cette série, le véhicule a été déployé au même emplacement durant plusieurs jours et dans différentes conditions climatiques. Les images recueillies ont été converties en modèles en trois dimensions à l’aide de logiciels open source, puis découpées avec un routeur CNC en une série de cylindres. Ainsi, les mouvements dynamiques des vagues et des ondulations en constante évolution ont été suspendu selon une temporalité et un lieu précis et dans une forme transparente statique, tel un relevé géologique d’une matière changeante. site du projet David Bowen, né en 1975, est diplômé de l’Université du Minnesota, Minneapolis en 2004. Intéressé par l’esthétique qui résulte de processus interactifs, réactifs et génératifs, et par les croisements entre systèmes naturels et mécaniques, son travail est montré lors de nombreuses expositons individuelles et collectives notamment au Laboratoire Art & Space Science de Moscou; au National Art Center de Tokyo; à la Savonnerie, de Minneapolis; à l’Argent-Echo Galerie de Los Angeles. Il fait l’objet de nombreuses publications nationales et internationales. Il est actuellement professeur de la sculpture et d’informatique physique à l’Université du Minnesota, Duluth. — © Gaëtan Gromer Still processing Gaëtan Gromer (France) Installation multimédia interactive - 2014 Still processing interroge les statistiques de mortalité dans les conflits armés ayant cours actuellement à travers le monde. Les notes, les sons, le rythme ainsi que la représentation visuelle sont construits à partir de ces statistiques. Au cœur du dispositif, acteur de l’information qu’il reçoit, le spectateur observe alors la traduction sonore et visuelle des chiffres et peut ainsi mieux saisir la terrible réalité dont elle fait état. Still processing cherche à redonner une forme sensorielle, presque corporelle à ces données chiffrées. Elle se joue ainsi des représentations purement statistiques diffusées et répétées par les mass-médias et révèle à notre sensibilité ce que la simple donnée rabâchée finit par dissimuler : l’insoutenable réalité du nombre de victimes. Le flot incessant de données livrées par les différents médias provoque une étonnante forme d’abstraction, un décorum auquel on ne prête plus guère attention. A l’inverse, Still processing est une parenthèse de temps pour essayer d’appréhender le fait guerrier au travers du prisme singulier, mais essentiel, du coût humain qu’il implique. site du projet conception, scénographie, programmation et musique : Gaëtan Gromer motion design : Henri Gander programmation et électronique : Benoît Jester menuiserie : Gabriel Osswald production : Les Ensembles 2.2 création au musée Pierre Noël de Saint-Dié le 17 octobre 2014 Gaëtan Gromer est artiste sonore. Il mène conjointement une activité d’écriture musicale contemporaine pour la scène et l’image, la réalisation d’installations sonores et de performances où le live electronic lui permet de créer en temps réel de la musique à partir de diverses sources acoustiques concrètes, parfois instantanées (émissions de radio, bruits de l’environnement, paroles du public, instruments de musique, etc.). Très attiré par l’interdisciplinarité, il multiplie les collaborations avec des artistes comme Maria La Ribot, Philippe Boisnard, Paul Hossfeld, Germain Roesz, Zahra Poonawala, Sylvie Villaume, Léo Henry, Stéphane Perger, etc. Il est l’un des lauréats du prix européen d’art numérique Imagina Atlantica à Angoulême en 2012 et a écrit la musique du court-métrage Juste l’embrasser de Samuel Henry, prix SABAM au festival international du film fantastique de Bruxelles en 2008. — Au croisement de la fiction et du documentaire, le duo propose une approche de la géostratégie des espaces de l’Arctique, qui constitue aussi bien une cartographie des enjeux économiques et environnementaux actuels qu’une visualisation prospective, fictionnelle et poétique de notre devenir. Devenir Graine propose une lecture atypique des enjeux énergétiques et de la gestion de produits alimentaires (food management) à l’heure de la mondialisation et du développement de l’Arctique. La première pièce est consacrée au Global Seed Vault, bunker souterrain où sont sauvegardées les semences de toutes les plantes utiles à l’alimentation humaine, situé sur l’archipel du Svalbard, à l’intérieur du cercle Arctique. Malgré leurs effort, les artistes ne sont jamais parvenus à entrer dans le Vault. Cet endroit reste mystérieux, qui sait ce qu’il y a réellement à l’intérieur ? Ils ont alors envisager Svalbard comme un « back-up » géant, un espace de sauvegarde massive d’une humanité biocentrée évoluant dans des environnements climatisés et désignés sur commande. « Le monde frigo », une promesse de mort et d’éternité. Devenir Graine est une action, une protestation silencieuse, une recherche de l’éternité tout prêt de l’arche. Le titre Devenir Graine est un clin d’œil au devenir animal de Deleuze et Guattari considéré dans une perspective végétale contemporaine : immobilité active et invisibilité des ressources. site du projet en savoir plus sur le projet © Magali Daniaux & Cédric Pigot 69°43’N Magali Daniaux & Cédric Pigot (France) Installations vidéo et textes – 2014 © Magali Daniaux & Cédric Pigot Devenir graine Magali Daniaux & Cédric Pigot (France) Installations vidéo et textes – 2014 69°43’N, est un poste d’observation vidéo du port et de la ville de Kirkenes, au Nord de la Norvège. Ce dispositif permanent de vidéo permet de se connecter en streaming avec cette petite ville, point stratégique sur la mer de Barents, notamment pour la prospection de gisements de gaz et de pétrole. « Kirkenes qui est le seul port en eaux profondes de la région, semble toute indiquée pour en devenir le hub commercial d’autant que le réchauffement climatique entrainant la fonte des glaciers ouvre des couloirs de transport vers l’Asie jusque là impraticables. Nous avons installé un poste d’observation vidéo à Kirkenes pour documenter au fil des années le développement urbain et industriel de la ville. » Magali Daniaux (née en 1976) et Cédric Pigot (né en 1966) vivent et travaillent à Paris. Ils développent ensemble une œuvre résolument polymorphe tournée vers l’expérimentation. Leur pratique concerne les arts visuels, la recherche sonore et l’écriture. En 2003, ils sont lauréats de la Villa Médicis hors-les-murs et partent en Chine où ils participent au premier Dashanzi International Art Festival. Ils en reviennent avec deux road movies ambiants et mystérieux où il est question de poursuites à travers des espaces parallèles et de prises de pouvoir. En 2010, ils sont finalistes du prix COAL art & environnement. C’est le début de leur travail dans l’Arctique. Le couple s’intéresse aux enjeux politiques, économiques et géostratégiques à l’œuvre dans la région des Barents au nord de la Norvège, à la frontière russe. En février 2011 ils repartent à Kirkenes enregistrer Arctic secret doors, une pièce sonore à la frontière du documentaire qu’ils diffusent dans le cadre de l’Atelier de création radiophonique. — © Charles Heller & Lorenzo Pezzani The left to die boat case & Pattrn Forensic Architecture (GB – Allemagne) vidéo, documents et site web - 2014 Ce projet a été lancé à l’été 2011 pour soutenir une coalition d’ONG exigeant l’établissement de responsabilités dans la mort de migrants au large de la mer Méditerranée centrale, alors même que la région été étroitement surveillée par une coalition d’intervention en Libye dirigée par l’OTAN. Il dénonce ce que l’on nomme désormais “les bateaux-cercueils” dans lesquels soixante-trois migrants ont perdu la vie alors qu’ils dérivaient pendant quatorze jours au sein même de la zone de surveillance maritime de l’OTAN. En détournant l’utilisation habituelle de technologies de surveillance, le déroulement des événements est reconstitué avec précision et montre comment les différents acteurs en présence dans la mer Méditerranée centrale se jouent de la complexité et de la superposition de juridictions pour échapper à leur responsabilité face au sauvetage de personnes en détresse. Ce travail a permis l’établissement d’un certain nombre de pétitions judiciaires déposées contre les États membres de l’OTAN. regarder la vidéo Inspiré du Rapport sur le bateau-cercueil de Charles Heller, Lorenzo Pezzani et Situ Research, 2011 (avec le soutien technique de Donald Feurgusson, Lawrence Fox III, Richard Limeburner, Rossana Padeletti) Produit avec l’aide de : La Maison de la culture du monde, Berlin et Forensic Architecture (ERC), Goldsmiths, Université de Londres Le site Pattrn est une base de données associée à une plateforme de visualisation, permettant à tout un chacun de partager des informations prélevées sur des terrains de guerre. site Forensic Architecture (ou Architecture d’investigation) est une agence de recherche basée à l’Université Goldsmiths de Londres, et fondée par Eyal Weizman, architecte et professeur en cultures spatiales, visuelles et de territoire. Une équipe composée d’architectes, d’universitaires, de cinéastes, de designers, de juristes et scientifiques qui développe des analyses spatiales destinées à des cadres juridiques et politiques. Ces recherches visent à produire des preuves pour des organisations politiques, des ONG ou les Nations Unies dans le cadre de poursuites internationales à travers le monde. L’agence entreprend aussi l’examen historique et théorique de l’état des pratiques d’investigation articulé aux notions de vérité publique et de transparence. Cette agence a inventé une nouvelle discipline, qui contribue à reconfigurer le concept et la politique des droits humains, ainsi que leur formalisation juridique. À l’intersection de la cartographie, l’expertise judiciaire, l’archéologie, l’océanographie, l’écologie ou l’iconographie, dans tous les lieux où s’exerce une violence d’État contre des citoyens, ils redéfinissent les notions de preuve, de crime et contribuent à modifier le droit international. Originaire de Genève, Charles Heller a obtenu une maîtrise en études internationales à l’Université Goldsmiths de Londres, avant un diplôme de l’École Supérieure des Beaux-arts de Genève. Au cours des dernières années, son travail a porté principalement sur les politiques de migration et les politiques de l’art et des médias. Il mène un doctorat en architecture à l’Université Goldsmiths, tout comme Lorenzo Pezzani, architecte, dont le travail se concentre sur la politique spatiale, les droits de l’homme et les médias. — Travel© Nicola Mai Emborders Nicola Mai (Italie / GB) Installation vidéo en diptyque - 2013 / 2015 Le projet art-science Emborders met en scène la question des frontières biographiques et les récits de souffrance qui permettent aux demandeurs d’asile d’obtenir la protection humanitaire. Ce projet se compose de deux ethnofictions : Samira et Travel Emborders aborde le rapport entre la crédibilité et l’octroi des demandes d’asile et de protection humanitaire par rapport à l’homosexualité et à la traite des êtres humains. C’est seulement s’ils présentent leurs propres vies selon des répertoires standardisés de souffrance et victimisation, que des groupes extrêmement vulnérables de migrants ont une petite chance d’éviter l’expulsion, la stigmatisation, la persécution et la mort dans leurs pays d’origine. Mais ces répertoires biographiques sont l’expression des notions de souffrance, de présentation de soimême, des priorités et besoins qui sont fortement enracinés dans les paramètres sociaux et culturaux occidentaux. Nicola Mai met en scène avec des acteurs professionnels et non-professionnels, des discours et des situations qu’il a recueilli au cours d’un long travail de terrain et d’analyse ethnographique. Il met ainsi en évidence les « différentes versions de soi » ou comment chacun adapte les discours et les attitudes face aux différents interlocuteurs pour tenter de faire entendre sa situation. Nicola Mai est sociologue, réalisateur et professeur de Sociologie et d’Études migratoires à l’Université Métropolitaine de Londres. Ses recherches se concentrent sur les expériences et perspectives des migrants qui vendent leur corps et leur amour, insérés dans l’industrie globalisée du sexe pour vivre leurs vies. A travers des résultats de recherches inédites et des ethnofictions expérimentales, Nicola Mai met en cause les politiques qui lisent forcément la migration liée au travail sexuel en termes de trafics, tout en portant l’accent sur la complexité ambivalente des dynamiques d’exploitation et d’auto-affirmation qui sont en jeu. Dans sa Sex Work Trilogy, il explore différentes expériences de rencontres entre la migration et l’industrie du sexe. En 2014 et 2015, Nicola Mai était au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie (LAMES, MMSH/Aix-Marseille Université), pour y réaliser le projet Emborders, comparant l’impact des interventions humanitaires ciblant les migrants travailleurs sexuels et les minorités sexuelles en demande d’asile au Royaume-Uni (Londres) et en France (Marseille/Paris). en savoir plus sur Nicola Mai © Nicola Mai Samira, 28 min Karim est un immigrant algérien vendant son corps en tant que Samira, la nuit à Marseille. Il a quitté l’Algérie adolescent et s’est enfuit en Italie quand ses seins commencèrent à se développer suite à la prise d’hormones. Dix ans plus tard, Karim obtient l’asile politique en France grâce à ses seins qui lui permettent de défendre son cas comme celui d’une femme transgenre risquant le meurtre si on la rapatrie en Algérie. Vingt ans plus tard, Karim subit une ablation chirurgicale pour recevoir de son père mourant le statut de chef de famille. Il se marie alors avec une femme pour obtenir un nouveau passeport lui permettant de retourner en Algérie pour assumer son nouveau rôle. bande annonce Samira a été produit par l’Institut Méditerranéen d’Études Avancées et le Département Sciences Arts et Techniques de l’Image et du Son de l’Université Aix-Marseille. © Nicola Mai Travel, 63 min Joy, une femme nigériane, se prostitue au Bois de Vincennes à Paris. Joy a quitté le Niger pour aider sa famille après la mort de son père. Elle savait avant de partir qu’elle aurait à se prostituer mais n’avait aucune idée des difficultés des conditions de vie et de travail qu’elle aurait à surmonter en France. Après avoir enduré plusieurs mois d’exploitation, Joy décide de réinventer son histoire de migration et de la transformer en histoire de trafic. Avec l’aide d’une association, elle obtient la protection humanitaire, mais pour continuer à aider sa famille et à vivre sa vie, elle continue de vendre son corps. bande annonce — © Gwenola Wagon & Stéphane Degoutin La société nuage Gwenola Wagon & Stéphane Degoutin (France) Tirage photographique et édition - 2016 Cette collection photographique des datacenters de par le monde met en évidence la spatialité du numérique et de nos flux de communication, ainsi que la condensation des données sur nos territoires. L’humain vit parmi les machines dans un univers de communication généralisé. Celui de l’informatique ubiquiste (le «cloud computing») des datacenters, boîtes noires de plus en plus impénétrables devenues le lieu de nouveaux imaginaires, tels qu’analysés par Stéphane Degoutin dans son essai La Société nuage. Artistes et chercheurs, Stéphane Degoutin (né en 1973 à Toronto au Canada - vit et travaille à Paris) et Gwenola Wagon (née en 1975 - vit et travaille à Paris) fondent le laboratoire LOPH (Lutte contre l’Obsolescence Programmée de l’Homme). Leurs thèmes de recherche portent sur l’humanité après l’homme, l’architecture après le plaisir. Leurs projets enquêtent sur des situations d’ambivalence, entre l’actuel et le virtuel, la guerre et la danse, le plaisir sexuel et le non-lieu, la ville et son potentiel, le posthumain et l’obsolescence de l’homme. Ils conçoivent des dispositifs artistiques, des textes théoriques, des films et des plateformes multimédias. site du duo — Un Atlas des priorités, cartographier les pouvoirs, cartographier les communs Bureau d’Études (France) Affiches cartographiques et édition - 2015 / 2016 (…) AGRICULTURE (…) Ministère de l’intérieur Ministère de la défense INTÉRIEUR DÉFENSE Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation Système d’identification ou d’information Répertoire RNCPS animaux d’élevage DGSE animaux de compagnie fichiers, bases & répertoires sociaux le dispositif informatique Cadastre mobilier CCV EGC plantes immobilier animaux sauvages domestiques fantôme femme mort vivant Police ex fichiers EDVIGE PASP EAPS transexuel(le) CRISTINA EUROPOL famille INSEE marié divorcé pacsé ayant des enfants fichier des RG OSCAR étranger français sans enfants PRENAT IODAS CCAS fichier central des étrangers MAIRIE Seconde AFFELNET BE1D 6e APOGÉE LPC BNIE RNIE Identifiant élève, obligatoire dès trois ans. CRIP ONED je suis un enfant logement protection maternelle infantile Infirmerie scolaire ma mère est enceinte Sans domicile fixe samu social DALO FSL Fonds de solidarité 1% loyer FNAD je suis placé en centre fermé TRAVAIL logement social logement FNAEG système contrôle automatisé FVV GPS FNPC fichier national des permis de conduire. casier judiciaire national chaîne pénale NPC en usage dans les sept parquets d’Ile-de-France PNR fichier des passagers aériens Dossier Unique Personnel fichier national automatisé des empreintes génétiques Passenger Names Record, fichier des passagers aériens hors-UE, transmis aux autorités américaines avant chaque vol. FPA fichier des personnes recherchées CEF … base satellite des véhicules volés fichier des plaques d'immatriculation. JUSTICE Centres fermés Ministère de la Justice et des Libertés SPIP JAP Prisons OEL APPI fichier de FND fichier l’administration pénitenciaire national des détenus Parcours 3 Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé CRISTAL FICOBA COHÉSION SOCIALE FPSEM WINSTRU placement sous surveillance électronique mobile FPSEF ADONIS surveillance électronique fixe FINANCE Système de Traitement des Allocations FIJAIS INSTRU Application déstinée aux juges Justice WINEURS Application déstinée aux juges pour enfants auteurs d’agression et d’infractions sexuelles Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie Ministère de la Solidarité et de la Cohésion sociale ma mère est malienne mon père est français Emploi PRECAR-IT fichier des empreintes digitales Fichier des véhicules volés SIV procédures judiciaires FPR DUP RSA TADLS Demandeurs HLM JUDEX CNJ gestion et RNCPS Santé SCA TPJ CASSIOPÉE suivi des Centres d’hébergement Demandeurs d’asile Services intégré accueil et orientation unique des demandeurs d’emploi ma mère touche les allocations familiales je vais à l’école SDRF nous vivons dans un logement social FCNI sans emploi DUDE Dossier POLE EMPLOI SAGESSE j’ai été vacciné je suis placé en famille d’accueil je suis né en France TES fichiers STIC et Judex : Application de rapprochement, d'identification et d'analyse pour les enquêteurs catégorie non répertoriée Transport contrôle biométrique aux frontières STIC carte d’identité travail avec emploi PMI propriétaire locataire fichier central de l’UE des demandeurs de visas passeport PROGDIS ex DASS sans domicile avec domicile DMP D PHARMA RNIAM malade DPI / H ma mère est dépressive ASE Crèches dossier personnel informatisé au sein des hôpitaux fichier psy HOPSY RIMPSY Géré par le ministère de l’Intérieur. SDO Prenatal fichier européen SIAO livret personnel des compétences Ministère Fichier gendarmerie DN@ santé Éducation Téléservice consultation des notes des élèves du 2nd degré allocataires de l’assurance maladie SCONET MAAPAR GIPAPS VISABIO GREGOIRE SDAS non scolarisé F. ABS fichier biométrique catégorie administrative hermaphrodite FRONTEX SIS II ELOI Fichier biométrique demandes de naturalisations mineur majeur scolarisé WINSTRU FPR base de données européenne d’empreintes digitales des demandeurs d’asile EURODAC lien direct homme VIS nationalité lien technique probable fichier local application/ progiciel d’accès humain sexe homme fichier régional ANACRIM POLICE DES PERSONNES imaginaire chose fichier national DPI / H mission locale GEVI graffeurs OCTOPUS POLICE DES CHOSES hermaphrodite Fichier violences urbaines EAN (autres fichiers) OSCAR chimère ma mère est au RSA mon père est interdit bancaire mon père est au chômage ma mère a acheté une voiture ma mère travaille comme femme de ménage mon père est en prison mon père a un bracelet électronique mon père est mort Bureau d´Études (Léonore Bonaccini et Xavier Fourt ) propose un travail de recherche, de collecte et de mise en forme des structures invisibles de la société mondiale. Ils créent des cartes et des schémas qui donnent à voir la complexité des structures et réseaux qui gouvernent le monde. Ils présentent deux cartes inédites en France, accompagnée de l’édition Un Atlas des priorités, cartographier les pouvoirs, cartographier les communs, un atlas politique, social et économique informant le public des structures de pouvoir socio-politique et d’activation des opportunités pour soi et la communauté. En ce sens, il constitue un atlas pour une nouvelle citoyenneté émancipatrice. « Ce sont des représentations graphiques des différents systèmes de pouvoirs, politique, économique, ou médiatique, un travail colossal qui combine la richesse documentaire à la recherche esthétique pour tenter de rendre visibles “les paysages cachés” de notre société, comme les structures étatiques, financières, ou administratives ». © Bureau d’Études Oberthur thales SAGEM Les artistes Léonore Bonaccini et Xavier Fourt, basés à Paris, forment le duo d’artistes Bureau d’Etudes. Depuis plusieurs années, le duo produit des cartographies des systèmes politiques, économiques et sociaux contemporains. L’analyse visuelle du capitalisme transnational est basé sur une recherche approfondie, généralement présentée sous forme de cartographies de grandes dimensions à la manière de peintures murales. Révélant ce qui reste normalement invisible et contextualisant des éléments apparemment distincts au sein d’un ensemble plus vaste, ces visualisations des intérêts et des coopérations re-symbolisent l’invisible et caché. site du duo — - espace documentaire Théorie Kenneth Goldsmith (USA) Jean Boite Éditions - 2015 Kenneth Goldsmith offre une lecture sans précédent du monde contemporain : 500 textes – poèmes, pensées, récits courts – sont publiés sur 500 feuilles, réunies sous la forme d’une ramette de papier. Organisé par l’artiste et poète, cet ensemble de textes dessine les enjeux et les déploiements de la création littéraire contemporaine dans un monde où le digital et Internet bousculent les pratiques et invitent à réinventer de nouvelles formes créatives. Le travail de Kenneth Goldsmith a été qualifié de « collage le plus complet et le plus sublime jamais réalisé dans le champ poétique » par Publishers Weekly. Théorie en est l’illustration la plus aboutie. Kenneth Goldsmith, né en 1961, vit et travaille à New York. Premier lauréat de poésie du MoMA, fondateur et éditeur de UbuWeb, professeur de Uncreative Writing à l’Université de Pennsylvanie et animateur à la radio new-yorkaise WFMU pendant 15 ans, Kenneth Goldsmith est une figure majeure de la création contemporaine. — d’écrits de géographes, d’historiens et théoriciens de l’art, d’artistes et de commissaires d’exposition. L’ouvrage revient sur un tournant spatial dans l’art contemporain, autant au sein des pratiques de l’art aujourd’hui qu’au sein du récit de l’art et de son histoire. Alors que la cartographie, en tant que discipline, a été profondément imbriquée dans la production des récits de la modernité, de la rationalité et du positivisme, mais aussi de l’histoire du colonialisme et des récits nationaux, elle est devenue aujourd’hui le lieu privilégié de l’invention de contre-pratiques et de contre-cartographies d’artistes. Nourri de courants théoriques tels que les pensées post-coloniales et décoloniales autant que la géographie radicale et critique, l’ouvrage constitue un état des lieux des pensées géographiques telles qu’elles innervent le champ de l’art, tout en s’intéressant également à une nouvelle géographie de l’art qui a émergé depuis la fin des années 1980. — Pièces historiques Packet Garden Julian Oliver (Nouvelle Zélande) - 2006 Atlas critique d’Internet Louise Drulhe (France) Packet Garden capture des informations sur la - 2015 façon dont vous utilisez Internet et emploi ces Bien qu’il existe de nombreux textes traitant d’Ininformations stockées pour développer un monde ternet, rares sont les écrits qui utilisent une lecture privé que vous pouvez explorer. Pour ce faire, spatiale de l’espace d’Internet comme outil d’ana- Packet Garden prend note de tous les serveurs que vous visitez, leur localisation géographique et lyse socio-politique et économique. Internet est bien un lieu réel et comme les espaces façonnent les types de données auxquelles vous accédez. Ces données génèrent un paysage fait de collines les sociétés, il s’agit d’interroger ce nouvel espace. Une réflexion théorique et graphique que la et de vallées, leur emplacement étant définie par jeune artiste Louise Drulhe -fraîchement diplômée les adresses Internet. La dimension de chaque de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoracolline ou vallée est déterminée en fonction du tifs- met à l’épreuve en tant qu’objet puisque cette volume de données envoyé ou reçu. De là, une “usine de HTTP” est cultivée. Si vous partagez des édition possède une infinité de formats différents autant en ligne (site web) que sur papier (livre, fichiers via eMule, un ‘peer to peer usine’ est cultivé, et ainsi de suite. Si aucune de ces informations affiche). n’est rendue publique, elles donnent naissance à — un paysage personnel, à un parcours singulier au sein du Net. Chaque nouvelle journée de navigaGéo-esthétique tion génère un nouveau monde qu’il est possible ouvrage sous la direction de Kantuta Quirós & de stocker, visiter, comparer, à la manière d’un Aliocha Imhoff (France) passe-temps. Ces «paquets de jardins» symboli- 2014 sant les pages d’un journal de réseau. Géo-esthétique est un livre manifeste constitué dont il dispose. Les Etat comme les terroristes site du projet utilisent Internet. Ceux qui contrôlent l’infrastructure de net, le hardware et le software, opèrent un Figure notoire du hacking, Julian Oliver est un des contrôle sur la nature de cet espace, ouvrant ou fondateurs de Men in Grey et rédacteurs du mani- limitant l’accès aux ressources du réseau. Net.flag a été commandé par le Musée Guggenheim et feste The Critical Engineer. lire le manifeste intégré leur collection permanente. site du projet — Flight Patterns Aaron Koblin (USA) - 2006 Aaron Koblin utilise les données pour raconter des histoires visuelles étonnantes qui reflètent à la fois la vie et le monde technologique. Flight Patterns est une visualisation du trafic aérien en Amérique du Nord au cours d’une période de 24 heures. └À mesure que la vidéo progresse, le visiteur observe le flux et le reflux de la circulation aérienne, la côte Est se réveiller, et l’arrivée des vols européens dans la région des trois États. Un code couleur est établit en fonction des 573 différents types d’avions qui ont voyagé à travers l’Amérique du Nord, totalisant plus de 205 000 vols, ce jour-là en août 2010. extrait vidéo Aaron Koblin travaille depuis 2010 pour Creative Lab chez Google. Récompensé par de nombreux prix, nominations et présent dans de nombreuses collections permanentes de musées (MoMA, Pompidou...), Aaron s’inscrit dans son époque comme une figure incontournable du monde d’Internet. — A flag for the Internet Mark Napier (USA) - 2002 Net.flag explore l’identité territoriale en détournant le langage visuel de drapeaux internationaux en un outil d’expression individuelle. Grâce à une interface de logiciel en ligne, les visiteurs contribuent à un “drapeau pour l’Internet”. Le visiteur de net.flag est invité à réfléchir à son implication nationaliste, politique, apolitique ou territoriale. Le drapeau résultant à la fois d’un emblème et d’un micro territoire, il est un lieu de confrontation, d’affirmation, de communication et de jeu. Internet n’est pas un lieu géographique. C’est un espace ou une infrastructure créée par l’homme pour protéger le potentiel lié à l’information, l’identité du groupe, les avantages économiques et politiques Mark Napier, né en 1961 aux États-Unis, vit et travaille à New York. Peintre devenu artiste des nouveaux medias, il est un pionnier du net-art et de l’art numérique. A travers ses oeuvres d’art aux premières heures du web, tels que Le Destructeur, Digital Landfill et Flux, Napier explore le potentiel des réseaux à travers le monde comme un espace public pour l’art. En tant que développeur de logiciels, Napier utilise le code comme forme expressive, et l’Internet comme laboratoire et espace d’exposition. Ses travaux ont été présentés au Musée Whitney, au San Francisco Museum of Art ou au ZKM, à Ars Electonica et Transmédiale, en Allemagne, à la Galerie bitforms de Séoul et la Villette à Paris. — Google House Marika Dermineur & Stéphane Degoutin (France) - 2003 La Google House est un dispositif qui construit en temps réel une maison à partir d’images de pièces d’habitation (living room, tv room...) trouvées sur Internet via un moteur de recherche d’images. site du projet Marika Dermineur travaille sur les questions liées à la création artistique sur Internet. Membre actif de la plateforme expérimentale Incident.net, elle est responsable de Upgrade ! Paris et enseignante à l’Université de Rennes. Diplômée de la Sorbonne, de Paris 8, de l’ENSAD et du CNAM, elle réalise aujourd’hui des installations et interfaces au sein du collectif RYBN. biographie Stéphane Degoutin page 17 — Frontières & projections — festival du 12 au 16 octobre 2016 Agglo Pau-Pyrénées & alentours — inauguration le 12 octobre à 19h au Bel Ordinaire - Billère mercredi 12 samedi 15 – Bel Ordinaire - Billère 19h Vernissage de l’exposition – Route du son - Billère 21 h Concert AGF – Médiathèque André Labarrère - Pau 14h Rencontre Présentation de phAutomaton - Philippe Boisnard – Bel Ordinaire - Billère 16h Rencontre et visite guidée de l’exposition avec les artistes invités – La Centrifugeuse - Pau 21h Concert Frontières - Arnaud Rebotini et Christian Zanési + Dj set XXOO19 (Cédric Pigot) jeudi 13 — La Centrifugeuse, UPPA - Pau 10h-18h Colloque cArtographie : représentations poétiques et critiques pour penser les frontières à l’ère numérique 19h Performances audiovisuelles Vaisseaux - Annabelle Playe, Grégory Robin et Marc Siffert + Les Heures Diluées - Magali Daniaux et Cédric Pigot vendredi 14 – Amphithéâtre de la Présidence, UPPA - Pau 10h-12h30 Colloque cArtographie : représentations poétiques et critiques pour penser les frontières à l’ère numérique – Lycée Jacques Monod - Lescar et Collège Jeanne d’Albret - Pau 14h-17h Rencontre Présentation de phAutomaton - Philippe Boisnard – Médiathèque André Labarrère - Pau 14h-17h Conférence Kyle McDonald & David Bowen – La Commanderie - Lacommande 19h Performance Philippe Castellin dans le cadre de Poésie dans les Chais dimanche 16 - Cinéma le Méliès - Pau 15h-18h / 19h-22h Projection Homeland : Irak année zéro - Abbas Fahdel - performances © Gregory Robin Vaisseaux Annabelle Playe, Marc Siffert & Gregory Robin (France) Performance Musique, voix, vidéo Le vaisseau est ce qui transporte, c’est le corps et aussi ce qui se meut en nous, tels les vaisseaux sanguins. Vaisseaux propose un espace poétique au cœur du mouvement à travers un rapport dynamique entre image, musique et voix, ces dernières étant les vectrices d’un voyage à la fois intérieur, géographique et sidéral. C’est un aller retour entre ce qui se déplace en nous et ce qui nous transporte au-delà, interrogeant le regard que nous portons à ce qui nous entoure, et la façon dont nous nous plaçons dans nos géographies physiques et intimes. Les images, essentiellement constituées de paysages marins tournés sur la Côte d’Opale, sont systématiquement renversées au montage, troublant ainsi le regard que nous portons à ce qui nous entoure. Elles sont filmées par Gregory Robin sous une forme classique, puis déstructurées et travaillées comme la composition sonore à l’aide de la complicité d’Annabelle Playe, qui apporte son oreille musicale et sa sensibilité plasticienne. extrait vidéo Annabelle Playe : musique électronique live, voix, montage vidéo Marc Siffert : musique électronique, revox et quadriphonie Gregory Robin : prises de vue Michel Simonot : regard complice Rose Ausländer : poème Production : AnA compagnie et Glossophonies Co-production : La canopée Partenaires : Port de Sète Sud de France, Festival Vidéoformes - Clermont communauté, Studio Césaré Soutiens : Conseil Régional du Languedoc Roussillon, Conseil Général du Pas-de-Calais Électroacousticienne et compositrice, Anabelle Playe interprète le répertoire vocal contemporain et se produit au sein du collectif Glossophonie(s), avec le collectif Images-à-Mots ainsi que dans les créations de Jacques Diennet. Elle est l’auteure des monologues Ligne et Mater (Alna Editeur) et du texte Des pas dans la guerre présenté dans le cadre du Festival Un Automne à Tisser à la Cartoucherie de Vincennes. Son album Matrice (Label DAC), a fait l’objet de nombreuses diffusions radiophoniques internationales et sur Radio France. Matrice devient une performance multimédia avec Philippe Fontes, vidéaste performer. En 2014, elle crée ANA, solo multimédia, à partir des images du réalisateur Gregory Robin. En 2015, elle compose et interprète la musique de La poupée noire mis en scène par Jean-Marc Bourg, à partir de la poésie d’Alejandra Pizarnik. Elle collabore avec la compagnie l’Hiver Nu autour de la création Toute la joie possible des Apaches (création 2016). Doté d’une formation classique, Marc Siffert joue avec le Skokie Valley Orchestra of Chicago, l’Orchestre National de France ou encore le Capitole mais il est très vite attiré par les créations contemporaines et mobilise son savoir-faire pour l’opéra, le théâtre, la danse, le cinéma d’animation... Sa démarche musicale tend vers une exploitation totale des ressources de la contrebasse, dans un jeu ou le corps et la matière s’unissent dans la recherche d’un son. Musicien, puis photographe, Gregory Robin s’oriente vers la réalisation dès 2003. Évoluant dans l’univers de la peinture depuis son enfance, Gregory Robin développe et manifeste très tôt une sensibilité visuelle. Il joue avec le grain, le flou. Cette recherche visuelle le guide vers d’autres médiums comme le super 8, avec lequel il fait ses premiers pas en tant que réalisateur. Bien que sa filmographie soit principalement composée de documentaires de création, son intérêt à manipuler les genres le pousse à explorer leur transversalité. Il renoue plus directement avec la forme expérimentale dans son film Entrailles, tourné au Musée de la mine de Saint-Étienne. En 2012, il crée avec Joël Caron Après la Guerre Films, structure qui produit et réalise des films de création. En 2014, il s’associe à Jean-Philippe Raymond et Julien Féret pour créer la société de production Far Center Films. (texte Videoformes) — Les Heures Diluées Cédric Pigot et Magali Daniaux (France) Philippe Castellin (France) Performance poésie, musique, vidéo Performance et rencontre De leurs derniers travaux en Alaska consacrés à l’archéologie, la géologie et le réchauffement climatique, travaillant sur des temporalités qui dépassent l’homme, le couple de plasticiens et poètes sonores nous propose une lecture performance des Heures Diluées. Guitare préparée, manipulation d’objets, musique électronique et la voix de Magali égrenant les mots d’un rituel autour d’un feu, en appelant aux astres, à la nature, aux animaux, aux hommes, à leur corps. Ce texte sera publié en avril aux Éditions Supernova. Un vinyle contenant les cendres du feu (anomalie archéologique et trace pour le futur) qu’ils ont allumé à Kotzebue (nord de l’Alaska) a été publié sur la face A, tandis que la face B accueille un enregistrement studio des Heures Diluées à l’occasion de leur exposition au Musée d’Anchorage (Alaska/ USA – mai 2016). biographies page 13 — © Philippe Castellin © Cédric Pigot & Magali Daniaux dans le cadre de la clôture du Festival Poésie dans les chais Témoin des propositions et échanges menés durant le festival, Philippe Castellin nous livrera en acte et en mots, à travers une performance mêlant poésie et numérique, et un temps d’échange, sa vision de la frontière et de la nouvelle cartographie du monde qui se dessine. Philippe Castellin est né à Isle-Sur-Sorgues. Ancien élève de l’E. N. S., agrégé de philosophie, docteur en linguistique et sémiologie, capitaine de pêche, plongeur professionnel, Philippe Castellin, qui vit aujourd’hui en Corse, est avant tout poète. Concerné dès le début des années soixante-dix par le développement de la poésie visuelle, il s’attache depuis les années quatre-vingt à l’élargir vers les pratiques multimédias non exclusives des formes linéaires de l’écriture. Membre cofondasite du duo teur avec Jean Torregrosa du groupe Akenaton (1984), il a développé un travail d’édition créative et d’intervention par des installations et des performances intermédias d’un genre nouveau, pour lequel Akenaton propose (1986) le terme install’action. Il participe régulièrement aux diverses expositions, lectures, œuvres d’art postal et performances liées à l’actualité internationale des poésies contemporaines. Directeur de publication de Doc(k)s depuis 1990, il est très impliqué dans l’exploration des nouvelles technologies, domaine où il joue un rôle de pionnier en réalisant de nombreux travaux de poésie animée programmée par ordinateur dès 1985 et en fondant avec Akenaton (1997) l’un des premiers sites de poésie expérimentale sur le Web : DOC(K)S_ON_LINE. site — - rencontres Lisibilité et matérialité des cartes Art et cartographie sont liés depuis des siècles, la cartographie a longtemps été considérée comme un art. Depuis le XXe siècle, les avant-gardes, Colloque et l’art contemporain ont continué à s’emparer cArtographie : représentations des cartes pour les déconstruire, les détourner, les réinventer, selon divers processus aussi bien poétiques et critiques pour penser les plastiques que poétiques ou conceptuels. De frontières à l’ère numérique nombreux artistes ont déployés divers régimes de En partenariat avec l’équipe d’accueil ITEM et la Fédéravisibilités du monde et de l’espace à travers des tion de la Recherche « Espaces-frontières-métissage » de l’Université de Pau ; l’équipe d’accueil Clare (Centre Artes) de approches graphiques, plastiques, cinématogral’Université de Bordeaux-Montaigne. phiques, mais aussi sonores et numériques. Comment la pratique de la cartographie est-elle renouIntervenants : velée actuellement à travers diverses démarches - Anne-Laure Amilhat-Szary, spécialiste de au croisement de l’art et de la recherche ? géographie politique, professeur de Géographie à De quelles manières les artistes produisent-ils l’Université Joseph Fourier et chercheur au sein du d’autres façons de lire et d’explorer le monde ? De laboratoire PACTE (CNRS UMR 5194), quelles façon questionnent-ils la matérialité et la - Léonore Bonaccini et Xavier Fourt (Bureau lisibilité des cartes ? d’études), artistes, - Stany Cambot, architecte et fondateur d’Echelle Alter-cartographies : une géo-esthétique critique Inconnue, et poétique - Jean Cristofol, enseignant à l’Ecole Supérieure Face à l’existence de flux multiples et de plus d’Art d’Aix-en-Provence, en plus interconnectés, la question des formes - Magali Daniaux et Cédric Pigot, artistes, de représentation du monde se pose dans des - Marie Escorne, Docteur en Arts plastiques, termes renouvelés. Notre vision de l’espace et, membre d’ARTES, Université de Bordeaux-Moncorrélativement, les instruments et codes cartotaigne, graphiques ont été profondément transformés par - Sabine Forero-Mendoza, Professeur en esthéles outils numériques. Nombre d’artistes prennent tique et histoire de l’art contemporain à l’UPPA, acte de ces modifications et produisent des carmembre de l’équipe d’accueil ITEM tographies alternatives qui sont autant de moyens - Klaus Fruchtnis, artiste et enseignant en d’intervention ou de compréhension des sociétés photographie – Paris College of Art et des territoires. Les questions qu’ils soulèvent - Nicola Mai, professeur de Sociologie et Etudes sont multiples : comment cartographier les rémigratoires à l’Université Métropolitaine de seaux et les flux ? Comment saisir les enjeux de la Londres, membre du Laboratoire Méditerranéen numérisation du monde ? Comment produire de de Sociologie (LAMES, MMSH/Aix-Marseille Uninouveaux savoirs et de nouvelles potentialités de versité), création et d’action ? - Sylvia Fredriksson, designer et chercheure indépendante Mobilité, frontières et migrations - Philippe Riss, directeur de XPO Gallery à Paris, L’espace-Monde est secoué par des tensions - Anne Roqueplo, architecte, membre du Laboterritoriales fortes, liées aux flux migratoires, aux ratoire Architecture, Culture, Société XIXe-XXIe conflits, aux menaces terroristes qui, tout à la fois, s au CNRS, et chercheure associée de l’Ecole engendrent le renforcement des frontières et leur Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Ma- disparition, voire leur brouillage, pour certaines laquais, catégories d’agents. En quel sens peut-on parler - Aline Wiame, docteur en philosophie, Université d’une redéfinition du concept de frontière ? ComLibre de Belgique, ment la globalisation et la numérisation, tout en - Anna Guillo, artiste, co-fondatrice du collectif La effaçant certains types de frontières, en font-elles fin des cartes ? et maître de conférence en arts naître de nouveaux ? Il s’agira d’aborder les enjeux plastiques et sciences de l’art à l’Université Paris 1, géopolitiques de la mobilité et des frontières au travers d’approches critiques et de propositions artistiques questionnant, notamment, la matérialité des frontières et l’expérience de la traversée. Fictions de frontières : territoires, documents et nouveaux récits Les artistes proposent d’autres manières d’explorer des territoires et nous offrent des horizons nouveaux, complexes et singuliers. Leurs visions cartographiques, qui font se mêler des archives, données mémorielles et autres documents avec des approches poétiques et fictionnelles, questionnent les relations entre l’imaginaire et le réel, entre le présent et le futur. Qu’apportent leurs réalisations à la compréhension des enjeux géopolitiques et économiques actuels ? Comment transforment-elles nos expériences, nos représentations et notre conscience des frontières et des territoires et contribuent-elles à leur dépassement et leur redéfinition ? Rencontre Philippe Boisnard (France) phAutomaton - Installation interactive Cette installation interactive sera exposée du 10 au 15 octobre à la Médiathèque André Labarrère, dans deux établissements scolaires de l’agglomération paloise, ainsi qu’au Parvis-Scène Nationale de Tarbes. Elle investira également le Lieu Multiple/Espace Mendès France et l’Ecole européenne supérieure de l’image de Poitiers, du 9 au 18 novembre, pour donner lieu à une galerie commune croisant les portraits réalisés dans chaque ville. © Philippe Boisnard — Conférence Kyle McDonald & David Bowen (USA) Les artistes-chercheurs Kyle Mc Donald (Los Angeles) et David Bowen (Minneapolis) de renommée internationale, font appel à des technologies complexes (reconnaissance faciale, caméra 3D, etc.) pour concevoir des œuvres interactives et contemplatives. Ils proposeront un panorama de leur démarche et travaux interrogeant pour le premier, la place du corps et la relation aux autres ; et pour le second, celle de notre rapport à la nature à l’heure de la numérisation du monde et des réseaux. — Rencontre & visite guidée exposition artistes invités Un temps d’échange avec les quelques-uns des artistes invités, autour des oeuvres présentées dans l’exposition, de leur démarche artistique, leurs projets en cours et à venir. Avec Grégory Chatonsky, Gaetan Gromer et Kyle McDonald. — phAutomaton est une œuvre participative installée en plusieurs points de la ville. Le public est invité à se photographier puis à écrire un mot ou une phrase. Image et mots constituent en temps réel le portrait de chaque participant. Ces portraits prennent place sur un site Internet dédié, une galerie photographique où visages et langage sont reliés dans une communauté ouverte et en extension permanente. Elle forme ainsi un nouveau réseau social, qui dépasse les distinctions sociales, culturelles et les frontières, pour nous amener à regarder les autres, et nous interroger sur ce qui nous relie à travers cette alterité du visage et du langage. Depuis 2014, le projet phAutomaton a été exposé au Japon, au Canada, en Russie et en France. site du projet Artiste programmeur, diplômé en Philosophie et en Littérature à La Sorbonne, Philippe Boisnard a publié de nombreux articles et textes littéraires et réalise seul ou en collaboration des installations, des performances et des dispositifs numériques, où la question du temps réel et du réseau est centrale. Dans ses œuvres, il interroge les structures sémiotiques qui façonnent le corps humain et met en tension les relations entre corps, langage et politique afin de créer des effets critiques. — - concerts & Dj sets Frontières «Digital Vs Analogic» Arnaud Rebotini & Christian Zanési (France) Concert En partenariat avec Ampli et les ACP © Cécile Labonne AGF (Allemagne / Finlande) Live électronique AGF est le nom de l’artiste Antye Greie-Ripatti. Elle est connue pour ses explorations artistiques du numérique à travers la déconstruction du langage et de la communication. Sa poésie, qu’elle transforme en musique électronique, en calligraphie et médias numériques, se traduit par des disques, des lives et installations sonores dans les musées, auditoriums, théâtres, salles de concert et des clubs en Europe, Amérique et Asie. Ses autres projets : le duo électronique allemand Laub, The Lappetites, AGF / DELAY (avec Vladislav Delay), The Dolls (Vladislav Delay et Craig Armstrong) et Zavoloka / AGF, collaborations avec Craig Armstrong, Ellen Allien, Gudrun Gut, Eliane Radigue, Kaffe Matthews, Rupert Huber, TBA aka Natalie Beridze. site d’AGF Arnaud Rebotini, grand maître des synthétiseurs analogiques et de la techno inventive, est un compositeur et musicien français né à Nancy en 1970. Il se produit sous son propre nom, sous le pseudonyme Zend Avesta et est l’un des fondateurs du groupe Black Strobe. Christian Zanési, compositeur français né à Lourdes en 1952, est un ancien étudiant de Guy Maneveau et Marie-Françoise Lacaze à l’Université de Pau (1974-1975), de Pierre Schaeffer et de Guy Reibel au Conservatoire de Paris (19761977), et membre du GRM dont il est aujourd’hui directeur adjoint. Il pratique à la suite de Bernard Parmegiani une électroacoustique organique et envoûtante et est à l’origine de l’émission Electromania sur France Musique et du festival Présences électroniques. © Ellie Chaney Compositrice, e-poète, vocaliste, AGF explore le potentiel de la voix-parole associée à la musique électronique. Auteure d’une vingtaine d’albums depuis les années 2000, cette allemande de l’Est installée en Finlande crée une musique chatoyante et lumineuse aux multiples textures sonores. Inspirée par la nature, les mathématiques ou des textes poétiques anciens, ses compositions sont des paysages sonores ambiant. Une rencontre improbable entre deux mondes musicaux séparés par une frontière finalement étroite qu’ils ont décidé de franchir. Le résultat n’est pas une hybridation mais une fusion ; nouvel alliage où le son puissant, rythmé et coloré touche profondément le corps et donne à l’esprit des images mentales inédites. En live, Christian et Arnaud sont accompagnés de Zita Cochet à la création vidéo et en charge de la scénographie. Cette création en temps réel s’articule autour d’un système de webcams disposées sur scène accompagnant le live pour plonger le spectateur au cœur de la création. Le projet Frontières est initialement une commande de création live du Centre Pompidou Paris et Le Centre des Arts d’Enghien les Bains. interview du duo — — C’est sous le pseudonyme de XX0019 que Cédric Pigot délivre un Dj Set H.T.I.S. (High Techno Indus with Spasms). Compositeur de musique électronique depuis plus de 20 ans, tour à tour expérimentale, glitch, ambient, deepnoise, le dancefloor est pour lui un Space Program Salvateur.!!! Il s’est produit au Wintergarten, Waggons, SnarKlub, PS1 MOMA, Rex, Pulp, Playground, Musée d’art moderne de Paris Centre G. Pompidou, Global Techno, à la Biennale de Venise, etc. biographie page 13 — © Akiko-Gharbi XXOO19 (France) DJ Set - projection Homeland, Irak année zéro – 2015 Abbas Fahdel (Irak) © Abbas Fahdel Film primé à Yamagata, Nyon, Locarno, Montréal et DMZ DOC Korea en 2015 Cette fresque puissante nous plonge pendant deux ans dans le quotidien d’une famille peu avant la chute de Saddam Hussein, puis au lendemain de l’invasion américaine de 2003. Un documentaire découpé en deux parties – l’avant et l’après. La première partie décrit les instants de vie d’une famille qui se prépare à la guerre. Elle va être terrible, mais il y a quand même l’espoir de voir une démocratie s’installer après la chute de la dictature. Que peut-il leur arriver de pire ? La seconde partie, après la chute du régime, est davantage tournée en extérieur. Les langues se délient et on découvre un peuple anéanti, un pays mis à feu et à sang où dans les rues, les incidents éclatent, les bandes rivales s’affrontent. Pendant 334 minutes, nous partageons les joies et les craintes de cette famille irakienne qui nous montre à quel point toutes les familles du monde ont les mêmes aspirations : travailler, éduquer leurs enfants, rire, aimer, s’impliquer dans leur société… Homeland par Tracks (arte) Né en Irak, émigré en France à l’âge d’entrer à l’université, d’y recevoir les cours de Jean Rouch, Serge Daney et Éric Rohmer et d’obtenir un doctorat de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Abbas Fahdel a vécu toute l’histoire contemporaine de son pays dans la douloureuse situation de l’exilé, faisant sa vie à Paris, ne revenant qu’irrégulièrement dans son pays d’origine, et souvent pour le filmer. Auteur coup sur coup de deux documentaires en forme de retour à Ithaque (Retour à Babylone, 2002 et Nous les Irakiens, 2004), le réalisateur, scénariste et critique nous montre avec Homeland qu’au cœur de la guerre il existe des hommes, des femmes et des enfants exceptionnels, des héros du quotidien, « des gens qui sont nos frères humains et que l’on quitte le cœur brisé quand le film prend brutalement fin ». — l’association accès)s( cultures électroniques accès)s( est une association loi 1901 dont l’action est de promouvoir la création artistique électronique et numérique dans le champ des arts plastiques, de la vidéo, du cinéma, de la musique et du spectacle vivant. Au travers de ce courant artistique, accès)s( interroge les effets de la généralisation des technologies sur nos cultures et nos sociétés. Privilégiant une approche artistique, culturelle et anthropologique, accès)s( propose en partage les enjeux du monde de demain. accès)s( souhaite rappeler la notion d’accessibilité des pratiques culturelles et artistiques que l’association a voulu centrale dès les débuts de son activité. accès)s( explore, expérimente et rend compte de démarches artistiques qui font preuve d’acuité face au monde contemporain, à travers les manifestations qu’elle engage, les artistes qu’elle soutient et les rencontres qu’elle offre aux populations. Le projet accès)s( se décline tout au long de l’année : plusieurs événements sont proposés de janvier à juillet, tandis que le festival accès)s( se tient chaque année en automne et investit la ville et son agglomération pendant plusieurs jours. Le projet se déploie à travers un programme d’expositions, de concerts et de spectacles, de projections, de rencontres, de conférences et d’actions d’éducation artistique et culturelle au numérique, dédié à des pratiques, des artistes et des penseurs les plus significatifs aujourd’hui, provenant de différents pays. Les démarches artistiques liées aux technologies inventent de nouvelles formes esthétiques conjuguant plasticité, son et mouvement. Le projet accès)s( repose sur cette pluridisciplinarité, trait majeur des cultures électroniques, et s’attache à une mise en perspective historique des oeuvres et projets présentés. accès)s( est reconnue d’intérêt général, membre du RAN (Réseau international Arts Numériques) et de Fusée (Réseau de l’art contemporain en Aquitaine). www.acces-s.org )( le festival Initié en 2000, le festival accès)s( cultures électroniques est un événement unique en Nouvelle Aquitaine, qui se tient tous les automnes à Pau. Il est porté par l’association éponyme, dont l’objectif est de présenter des projets et des œuvres d’art électronique et numérique, dans le champ des arts plastiques, de la vidéo, du cinéma, du design, de la musique et du spectacle vivant. Au delà, cette manifestation interroge les effets de la révolution technologique sur nos cultures et nos sociétés. Privilégiant une approche artistique, culturelle et anthropologique, accès)s( propose en partage les enjeux du monde de demain, au travers d’un programme de conférences, de journées d’études, d’ateliers et d’éditions. Conçue par des programmateurs invités, le festival réunit à la fois des artistes internationaux, français et locaux, et propose au grand public une programmation d’envergure européenne originale et diversifiée. Relayée par la presse et les médias nationaux, elle est soutenue par un réseau de partenaires croisant les mondes de l’art, de la recherche et de l’enseignement. artistes-commissaires invités Hortense Gauthier Hortense Gauthier a fait des études d’histoire-géographie et de sciences politiques. Depuis 2003, elle développe un travail poétique intermédia en explorant les différentes matérialités de l’écriture (sonores, visuelles, plastiques, numériques, corporelles), ainsi que des créations numériques (performances, installations, vidéos, concerts) sous le nom de HP Process (avec Philippe Boisnard). Elle développe aussi une pratique d’art action, essentiellement dans l’espace public, ou en relation avec des espaces géographiques singuliers. Il s’agit d’une écriture du corps qui interroge, de façon contextuelle, les logiques d’inscriptions sociales, géographiques, politiques et médiatiques et qui révèle et interroge les normes. La question du genre, et les motifs de la métamorphose, de la mutation, du multiple et de la disparition sont les vecteurs de sa démarche. Dans le cadre des résidences et workshops qu’elle mène, elle travaille en relation étroite avec le contexte (paysage, architecture, histoire). Elle a fait de nombreuses interventions en France et à l’étranger, aussi bien dans des festivals, que des centres d’art, musées, galeries, théâtre, églises, rues, établissements scolaires (Europe, Brésil, Japon, Canada…). Depuis 2009, elle a crée et dirige avec Philippe Boisnard, DATABAZ , un centre d’art intermédia autour de la littérature et des arts numériques à Angoulême (France). Elle a crée INTON’ACTION, rencontres internationales de poésie et performances. Philippe Boisnard Le travail de Philippe Boisnard interroge depuis de nombreuses années la constitution de l’homme à travers la matérialité des codes et des représentations liées à la dimension aussi bien politique, que sociale ou économique. Après avoir essentiellement écrit, il développe depuis 2002 une pratique d’art numérique, à la croisée de l’intime et du politique, où il mêle littérature et usage des nouvelles technologies selon des modes d’expression extrêmement variés (vidéo, graphisme, Net.art, Web design, installations, performances…). Interrogeant les structures sémiotiques qui façonnent le corps humain, il développe des dispositifs interactifs et des performances visuelles et sonores dans lesquelles il met en tension les relations entre corps, langage et politique afin de réfléchir aux processus technologiques qui viennent constituer notre humanité, et de créer des effets critiques. Il développe sur la base de l’open source (PureData/GEM) des programmes informatiques d’interactions son-image-texte temps réel servant pour le théâtre, la musique, la littérature, les installations … Il forme le duo HP Process avec Hortense Gauthier, et collabore avec de nombreux artistes, poètes, musiciens, metteurs en scène et performeurs comme Joël Hubaut, Julien Blaine, Lucille Calmel, Jacques Donguy …. Avec Anne Théron, sur L’Argent de C. Tarkos, joué au Festival d’Avignon, et dernièrement avec Arnaud Courcelle ou bien le musicien Gaëtan Gromer. Il a reçu le Grand prix multimédia de la Société des Gens de Lettre de France (SGDL) pour sa création vidéo-poétique en 2007 et a été lauréat des E-Toiles d’or (catégorie Art) en 2013. Son travail est présenté lors d’expositions et de festivals internationaux. Site Databaz informations pratiques — festival du 12 au 16 octobre 2016 Pau-Pyrénées & alentours — inauguration mercredi 12 octobre à 19h entrée libre et gratuite sauf : — jeudi 13 ocotbre à 19h, 5 € — samedi 15 à 21h, 12 à 15 € — dimanche 16 à 15h, tarifs habituels du Méliès (4 à 7,60 €) restauration sur place tous les soirs du festival avec Le Dandy gourmand pour venir : - en train : Pau Gare SNCF - en avion : Aéroport Pau-Pyrénées Pau : La Centrifugeuse + L’UPPA, avenue de l’Université Médiathèque André Labarrère, place Marguerite Laborde Cinéma d’art et essai Le Méliès, 6 rue Bargoin Billère : Le Bel Ordinaire + La Route du Son, les abattoirs, allée Montesquieu Lacommande : La Commanderie, Maison des Vins et du Terroir du Jurançon Tarbes : La Parvis, Scène Nationale Tarbes-Pyrénées, Centre Commercial Le Méridien, Route de Pau, Ibos se loger : Office du Tourisme, place Royale à Pau | 05 59 27 27 08 | pau-pyrenees.com — exposition du 13 octobre au 10 décembre 2016 Le Bel Ordinaire, Grande galerie — Billère du mercredi au samedi de 15h à 19h — vernissage mercredi 12 octobre à 19h entrée libre et gratuite sauf : — visites guidées à 16h les samedis 29 octobre & 3 décembre, sur réservation — atelier de pratique artistique le 29 octobre à 17h, sur réservation — accueil de groupes sur réservation exposition tout public & accessible aux personnes à mobilité réduite restauration sur place du mercredi au vendredi au Café Suspendu pour venir : - en bus : réseau IDELIS, lignes P7 & P8 arrêt Mairie de Billère - en voiture : Autoroute A64, sortie 10 Pau centre, puis depuis Pau, direction Bayonne (RN 117) et à gauche après la Mairie de Billère, les abattoirs réservations et renseignements au 05 59 13 87 44 ou par mail à : [email protected] contact presse — Quitterie Charpentier 05 59 13 87 44 [email protected] — acces-s.org partenaires Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées | Ville de Billère | Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques | Conseil Régional d’Aquitaine | DRAC Aquitaine — Ministère de la Culture et de la Communication | CNC / DICRéAM Bel Ordinaire — Espace d’art contemporain de la Communauté d’agglomération Pau-Pyrénées | SMAC Ampli | La Centrifugeuse | Les ACP | École Supérieure d’Art des Pyrénées | Université de Pau et des Pays de l’Adour | Item | Clare | Université Bordeaux-Montaigne | Lieu Multiple | Festival Poésie dans les chais | Médiathèque André Labarrère | Le Parvis, Scène Nationale Tarbes-Pyrénées | FRAC Aquitaine | IDELIS | Eklektika | nova | mcd | Arts Hebdo Medias.