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Frontières & projections
— éditorial
« La carte ne décalque pas quelque chose que l’on se donne tout fait ; elle est contestable dans
toutes ses dimensions, démontable, renversante, susceptible de recevoir constamment des modifications. Elle peut être déchirée, renversée, s’adapter à des montages de toute nature, être mise
en chantier par un individu, un groupe, une formation sociale. On peut la dessiner sur un mur, la
concevoir comme une œuvre d’art, la construire comme une action politique ou comme une méditation. »
Gilles Deleuze, Félix Guattari, Mille plateaux, collection « Critique », les Éditions de Minuit, 1980
Considérant que, a contrario de la célèbre phrase de Yves Lacoste, déclarant que « la géographie, ça sert d’abord à faire la guerre », dessiner ce qui se joue à la surface de la Terre est avant tout un
geste poétique,
considérant que la carte, même si elle “n’est pas le territoire”, peut agir sur le territoire, le réinventer, le reformuler à l’aune de considérations politiques, poétiques et prospectives,
considérant que les frontières sont des espaces de frictions et de rencontres, sans cesse en
mutation, et pas seulement des lignes de fracture et d’affrontements, mais qu’elles sont ainsi les coutures qui font se tenir ensemble la trame du monde,
considérant que les artistes et chercheurs vont à l’encontre des usages militaires, des logiques
de contrôle et de détermination des territoires et des récits nationaux élaborés par les différents pôles
de pouvoir qui visent l’hégémonie et l’impérialisme,
l’édition 2016 du Festival accès)s( présentera des œuvres et des pratiques qui se font cartes
des différents états et logiques du monde contemporain. Elles proposent des projections alternatives
et questionnent les frontières géographiques, sociales, technologiques, pour imaginer un Atlas ouvert, critique et poétique, ainsi que de nouveaux rapports à notre oecoumène*. La notion de “frontière”
est donc envisagée comme un point de départ, afin d’en proposer des dépassements possibles, des
extensions, des projections vers autre chose que la simple idée de séparation ou de barrière. Elle est
explorée comme un espace de possibles, générant de nouvelles potentialités de réflexion.
Nombreux sont les artistes qui se sont emparés de la cartographie à la fois comme moyen de
création, d’intervention ou de compréhension des sociétés et des territoires. Cette relation à la carte
a été profondément renouvelée avec le développement des technologies numériques et des réseaux
qui en ont transformé les enjeux esthétiques, politiques et scientifiques. Ces nouvelles façons de
représenter et d’agencer l’espace génèrent de nouvelles spatialités, de nouveaux usages politiques et
critiques et invitent à questionner notre façon d’être au monde comme nos moyens d’action.
À la fois témoins du présent et visionnaires des enjeux futurs, les artistes inventent des représentations alternatives du monde, à savoir des projections, telles des images poétiques, fictionnelles,
spéculatives, mais aussi des gestes géométriques, scientifiques, qui proposent d’autres circulations du
savoir et du sens. Comment ces documents esthétiques que sont les cartographies repoussent-elles
les frontières de la visualité et de la lisibilité des espaces du Monde ? Comment redéfinissent-elles les
notions d’image, de frontière et de territoire ?
Grâce à ces artistes et chercheurs qui font bouger les lignes de démarcations et les catégories
artistiques, en travaillant à l’intersection de l’art numérique, des arts visuels et sonores, de la poésie,
de la géographie, du documentaire et de la prospective, et qui renouvellent les relations entre art et
science, théorie et pratique, nous vous invitons à des explorations qui tracent de nouvelles cartographies à travers l’espace et le temps.
* Partie habitable de la surface terrestre
—
Un festival
du 12 au 16 octobre 2016
Agglo Pau-Pyrénées
—
Artistes-commissaires invités
Hortense Gauthier
& Philippe Boisnard
—
acces-s.org
—
Une exposition
du 13 octobre au 10 décembre 2016
Le Bel Ordinaire — Billère
Frontières & projections
— exposition
du 13 octobre au 10 décembre 2016
du mercredi au samedi de 15h à 19h )( entrée libre & gratuite
Le Bel Ordinaire, grande galerie — Billère
— vernissage le mercredi 12 octobre à 19h
— visites guidées à 16h les samedis 29 octobre & 3 décembre
— atelier de pratique artistique à 17h samedi 29 octobre
— visites guidées & ateliers pour les groupes sur réservation
Avec l’envie de partager son goût pour la création artistique liée aux nouvelles technologies, l’association accès)s( propose durant toute la durée de l’exposition, un accueil en visite guidée et une
médiation adaptés à différents publics, notamment au public scolaire, du niveau primaire jusqu’à
l’enseignement supérieur.
L’association accès)s( cultures électroniques propose plusieurs thématiques pour les visites guidées
de l’exposition Frontières & projections : enquêter / dénoncer / imaginer.
L’association propose à destination des élèves, des ateliers liés aux arts numériques, animés par
différents intervenants professionnels, en adéquation aux thématiques ciblées. Ils sont facultatifs en
plus de la
visite. L’enjeu est de développer leur sens critique et leur créativité sur les usages, les
esthétiques et les enjeux des nouveaux médias.
inscription au 05 59 13 87 44 ou à [email protected]
À travers un dispositif numérique cartographique
et des exemples de jeux (l’espace avec Space
Invader en 1980, les maisons hantées avec
Mistery House 1980, les guerres avec Battlezone
en 1980), cet espace tente de montrer de quelle
manière les territoires ont été pensé selon des
logiques de dualité ami-ennemi, de menace,
de conquête et de destruction ; ou bien comme
lieu de production ayant pour modèle le schéma capitaliste des années 1990. Et face à cette
constitution majoritaire, en quel sens la carte
et le territoire ont-elles pu être explorées selon
d’autres intentionnalités, telle l’imagination de
la fantasy que l’on a vu apparaître avec les King
Quest (1984-1989) ou bien l’inspiration poétique
caractéristique de Myst (1993) ?
Papers Please – 2015 sur ipad
© Papers please
Les jeux vidéo ont généré de nouvelles formes
de paradigmes dans la conception des territoires et de leur flux, intégrant immédiatement la
dimension de la carte, des quêtes de territoire,
des enjeux de conflits autour de frontières disputées. À première vue, ils semblent reproduire
la logique du monde réel et des guerres qui ont
constitué notre histoire. Toutefois, derrière cette
apparence, n’y aurait-il pas certaines logiques
réduisant la complexité du réel à des logiques
binaires, comme il est possible de le voir avec
des jeux comme Populous (1989) ? En quel sens
le territoire et ses populations, enjeux de quêtes
ludiques, loin de correspondre au monde réel
en projette une image simplifiée, qui amène à
considérer les habitants ou les peuples comme
de simple instruments ou pions au service d’un
conflit (Age of empire 1997, Warcraft 1994, etc.)
ou de la productivité (Simcity 1989) ?
jeux vidéo
Thriller dystopique
L’État communiste de Arstotzka a mis fin à une
guerre de 6 ans avec le Kolechia voisin et a repris la moitié de la ville frontalière de Grestin.
Votre travail comme inspecteur de l’immigration
est de contrôler la circulation des personnes,
depuis la partie Arstotzka de Grestin jusqu’à
Kolechia.
Parmi la foule des immigrants et des visiteurs
en quête de travail se sont glissés des passeurs,
des espions et des terroristes. En utilisant uniquement les documents fournis par les voyageurs et les premières enquêtes menées par
le Ministère de l’admission grâce à un système
d’empreintes digitales, vous décidez de qui peut
entrer en Arstotzka et qui sera détourné ou arrêté.
Myst I – 1993 sur ipad
© Myst I
Playground
cartographie et dispositif numérique
Vous incarnez « l’Étranger », un personnage à
l’identité inconnue qui se retrouve sur l’île de
Myst grâce à un livre que vous avez découvert
et qui vous a permis de vous téléporter sur cet
endroit inhabité. Sur l’île, vous devez découvrir
d’autres livres similaires au premier qui, à leur
tour, vous permettent de vous téléporter vers de
nouveaux mondes. L’exploration de chacun d’eux
permet de comprendre petit à petit l’histoire et
le caractère des personnages qui ont vécu dans
cet univers mystérieux avant vous. Le jeu dispose de quatre fins différentes en fonction des
choix que vous opérez.
SimCity – 1989 sur Super NES
© SimCity
© Amor attack
Armor attack, Clean sweep, Scramble
– 1980 sur Vectrex
© Clean sweep
Vous êtes un maire en charge de l’aménagement
d’un terrain vide en agglomérations de toute taille
: création des différentes zones (résidentielles,
commerciales et industrielles), gestion de la distribution d’eau et d’électricité, du traitement des déchets, des budgets, de la construction des routes,
des écoles, hôpitaux et des réseaux de transports
en commun, du bien-être des citoyens, etc. Premier jeu vidéo sans fin de l’histoire, SimCity offre
la possibilité de concevoir toute la richesse d’une
vie urbaine.
© Populous
© Scramble
Populous – 1989 sur Super NES
Vous incarnez une divinité toute puissante à la
tête d’un peuple qu’il vous faut guider contre celui
de la divinité adverse en manipulant le paysage,
en faisant croître la civilisation et en utilisant en
temps réel diverses stratégies contre l’ennemi.
—
© Warcraft III
Warcraft III – 2003 sur pc
Dans le monde médiéval-fantastique d’Azeroth, vous commandez plusieurs factions d’humains, d’elfes et de morts vivants sur différents
continents afin de protéger et développer votre
royaume. Ce jeu vidéo de stratégie en temps réel
s’inspire à la fois des jeux de gestion et des jeux
de rôle.
Jeux type “Shoot Them Up” très populaires dans
les années 80, que l’on peut traduire par «descendez les tous». Ce genre de jeu se caractérise
par un véhicule armé que vous dirigez face à une
horde d’ennemis arrivant par vagues au sein de
territoires type labyrinthes; ou d’obstacles que
vous évitez au sein d’univers graphiques dynamiques et colorés.
© Grégory Chatonsky
Perfect Skin II
Grégory Chatonsky (France)
vidéo - 2015
Une navigation à travers les collines et les vallées infinies du visage de Kim Kardashian. C’est
grâce à un programme qui collecte, traite et filtre
en temps réel toutes les photos Instagram de
Kim Kardashian, que Grégory Chatonsky génère
automatiquement un modèle de peau 3D, à partir
de plus de 58 151 images de la star. En prenant
comme sujet cette égérie des réseaux et de la
télé-réalité, Chatonsky s’attaque à un reflet de
notre époque marquée par une célébrité dénuée de talent tangible et une culture populaire
adepte du vide. « Elle n’a pas de talent, elle n’a
rien d’exceptionnel, elle est nul autre que notre
propre conception, c’est-à-dire la façon dont elle
est représentée pour nous », explique t-il. « Elle
est tout simplement une peau étendue, tout est
sur la surface. Il n’y a rien à regarder derrière».
En ce sens, selon Chatonsky, Kardashian est
représentative des médias dans l’ère d’Internet :
« elle est comme une peinture abstraite qui
ne représente rien sauf sa surface picturale ».
Perfect Skin II dessine ainsi une topographie
paradoxale de la platitude d’Internet à l’ère des
réseaux sociaux et du relief de leur peopolisation.
site du projet
liens cliquables
Grégory Chatonsky s’intéresse aux flux et à
la relation entre l’existence et la technique, et
construit une œuvre inédite au croisement de la
fiction et du multimédia. Diplômé en arts visuels
et philosophie à La Sorbonne, aux Beaux-arts de
Paris et à l’UQAM au Canada, il est l’un des pionniers du netart, et fondateur du collectif
Incident.net qui sonde les notions d’accident,
de bug, d’imprévisible et de réseau. Entre 1995
et 1998, il conçoit le CD-Rom Mémoires de la
déportation qui reçoit le Prix Möbius des multimédias. Régulièrement invité en résidence,
son travail est diffusé internationalement :
Xiyitang à Shanghai (2012), 3331 Arts Chiyoda
à Tokyo (2012), Musée d’art contemporain de
Taipei (2013), Centre des arts d’Enghein-lesBains (2014), Villa Kujoyama à Kyoto (2014), La
Chambre Blanche à Québec (2015), IMAL à
Bruxelles (2015), Hangar à Barcelone (2016), Colab en Nouvelle-Zélande (2016).
—
Sharing Faces est une installation qui permet à
des individus éloignés d’entrer en contact par
l’échange de portraits.
Le visiteur prend place devant un écran vidéo
qui fonctionne comme un miroir interactif sur le
principe de la reconnaissance faciale et comportementale. Il observe alors un autre visiteur
ayant lui-même expérimenté cette installation au
Japon et adoptant une même position. Au gré de
ses déplacements, le visiteur fait face à une multiplicité de morphing de personnes du continent
asiatique, suivant chacun de ses mouvements.
Sharing Faces invite ainsi les participants à s’interroger sur leur relation à l’Autre, à l’inconnu et
au désir de partage.
© Kyle McDonald
Sharing faces
Kyle McDonald (USA)
Installation vidéo interactive - 2013
extrait vidéo
Kyle McDonald est un artiste-chercheur de
renommé internationale. Il développe des dispositifs numériques et des installations interactives
dans lesquels la place du corps et de la relation
à l’autre est centrale. Associant les concepts de
bienveillance et de surveillance, il envisage les
technologies comme des médiations générant
des espaces de rencontres permettant de créer
du lien entre les individus, afin de dépasser les
frontières et les distances. Membre du FAT LAB
(The Free Art and Technology Lab) et enseignant
à l’Interactive Telecommunication Program (Alternative Media Center, New-York), il partage ses
œuvres en open source contribuant ainsi à une
démarche collective qu’il affectionne.
site de Kyle McDonald
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Google Earth Movies
Émilie Brout & Maxime Marion
(France)
Installation vidéo interactive
- 2009 / 2013
© Émilie Brout & Maxime Marion
Collection FRAC Aquitaine
Google Earth Movies consiste en une série
d’adaptations interactives de séquences emblématiques provenant de films célèbres, créées
et jouées dans le logiciel Google Earth. Dans
cet outil de visualisation qui permet d’explorer le
monde en 3D d’après de nombreuses sources
satellites, topographiques et météorologiques,
sont retranscrits les mouvements de caméra des
films d’origine sur les véritables lieux de tournage en parfaite synchronisation avec l’extrait de
bande son correspondant. En outre, le logiciel
étant interactif, il permet de manipuler la caméra
durant la lecture afin de découvrir la totalité du
paysage hors-champ. C’est donc une saisissante expérience cinématographique qu’il nous
est donné de voir : l’objectivation opérée par
Google Earth, présentant des mondes fantomatiques vidés de tout personnage, permet de se
concentrer sur les cadrages et le montage seuls
de ces films familiers qui hantent notre imaginaire. La recontextualisation de ces séquences
narratives établit une véritable passerelle entre
espaces filmique, physique et virtuel. Elle permet
paradoxalement d’affranchir le regardeur à la
fois des bords de l’écran cinématographique et
du territoire, lui offrant un nouvel espace-temps,
une sorte de «hors-champ intime», interrogeant
aussi bien son rapport à la fiction qu’au réel.
Google Earth Movies se compose de dix séquences d’après les films suivants:
The Shining, Stanley Kubrick (1980) - West Side
Story, Robert Wise & Jerome Robbins (1960) Apocalypse Now, Francis Ford Coppola (1979)
- Jaws, Steven Spielberg (1975) - Fellini Roma,
Federico Fellini (1972) - Rocky, John G. Avildsen
(1976) - Blow Up, Michelangelo Antonioni (1966)
- Once upon a time in America, Sergio Leone
(1984) - Easy Rider, Dennis Hopper (1969)- Les
Quatre Cents Coups, François Truffaut (1959)
site du projet
Émilie Brout & Maxime Marion vivent et travaillent à Vincennes. Diplômés des Écoles Supérieures d’Art de Nancy et d’Aix-en-Provence,
ils intègrent en 2007 le laboratoire de recherche
Ensad Lab pour deux ans, où débute leur collaboration. Leur démarche repose sur une pratique
de l’appropriation : à partir de collections de
documents (extraits cinématographiques, photographies vernaculaires, cartes dynamiques,
etc.) qu’ils créent ou sélectionnent en ligne, ils
questionnent le rapport que nous entretenons
avec les images. Explorant ce qui relève du
commun, ils interrogent de manière sensible les
modalités de production, de diffusion et l’histoire
des données au sein des réseaux. Ils réalisent
ainsi des œuvres qui, par un jeu de va et vient
entre univers analogique et numérique, visent à
donner du relief à ces informations horizontales
qualifiées.
—
© Jean Boîte Éditions
Hyper Geography
Joe Hamilton (Australie)
Jean Boîte Éditions - 2014
Un livre-paysage monumental dont les pages
ne se tournent plus mais se déplient sur quatre
mètres de long, comme la carte d’un nouveau
Monde inexploré. Un agencement d’images
qui nous plonge dans un paysage numérique et
mental inédit, désigné pour se répéter à l’infini.
Né en 1982, en Tasmanie, Australie, Joe Hamilton
vit et travaille à Melbourne, en Australie. Il utilise
les technologies et des matériaux récoltés pour
créer des compositions complexes en ligne, hors
ligne et entre.
site de Joe Hamilton
—
© Cécile Beau
Sillage
Cécile Beau
& Nicolas Montgermont (France)
Sculpture audiovisuelle d’ondes
sismiques - 2012
Une surface rectangulaire est remplie d’un
liquide sombre. Au mur, la topographie du
Chili s’y reflète. Ponctuellement, des ondes
concentriques se dessinent et déforment l’image
murale. La topographie de la zone sismique
évoquée se plisse et ondule en réaction au grondement qui se fait entendre : l’enregistrement
sismique d’un tremblement de terre est rejoué.
Comme l’écho d’une vibration lointaine, retranscription d’une activité intra terrestre remontant à
la surface, Cécile Beau et Nicolas Montgermont
donnent à voir et à entendre les forces telluriques invisibles à travers un dispositif cartographique qui met en résonance les profondeurs de
la terre avec la notion de surface de projection.
Diplômée des Beaux-arts de Marseille, du Studio
national du Fresnoy et lauréate 2011 du prix des
Amis du Palais de Tokyo, Cécile Beau s’intéresse
à la notion de territoire ou de paysage comme
appropriation mentale d’un lieu, ou comme outil
pour atteindre un au-delà du visible. Cécile Beau
ne cherche pas à imiter la nature mais plus à
l’élucider, à en exprimer une réalité cachée, à
multiplier les points de vue, les points d’écoute.
Démarche comparable à celle des romantiques
allemands mais avec une iconographie, atmosphère évoquant l’univers de la science-fiction
dans une esthétique proche du minimal. Avec
Nicolas Montgermont, Cécile Beau poursuit son
exploration des limites de la perception sensible pour construire une oeuvre qui exploite les
limites de la représentation esthétique. (Leïla
Simon)
site de Cécile Beau
Nicolas Montgermont, artiste, chercheur et
enseignant à l’♫École Nationale Supérieure Louis
Lumière, étudie les relations entre art, sciences
et médium en utilisant l’ordinateur comme un
atelier. Après une formation en traitement du
signal, il étudie les sciences appliquées à la musique à l’IRCAM, s’intéressant particulièrement
au contrôle de la synthèse sonore et visuelle.
site de Nicolas Montgermont
—
46 ° 41’58.365 «lat. -91 ° 59’49.0128»
de long. @ 30m
David Bowen (GB)
Sculptures - 2015
Cette œuvre est une captation en temps réel de
données relatives à un paysage par une caméra
tridimensionnelle installée en extérieur sur un
lac aux └└États-Unis. La vidéo se compose de plus
de 250.000 pixels et engendre un modèle de
vie 3D. La couleur des pixels évolue du bleu, au
rouge, au vert en fonction de leur distance par
rapport à la caméra. Ce changement de couleur
illustre la profondeur du champ dynamique en
trois dimensions donnant à la scène un aspect
artificiel et produisant un contraste formel entre
les formes naturelles et le système numérique
de collecte des données. Comme il surveille et
recueille des données en temps réel à partir de
cet endroit lointain, le système transmet une représentation physique incomplète d’un paysage
vivant et dynamique et des conditions environnementales des fluides sous forme numérique.
L’œuvre joue sur l’hétérotopie entre deux espaces et entre géographie physique et visualisation du paysage en nous connectant à un espace
lointain aux États-Unis.
site du projet
© David Bowen
© David Bowen
Landscape
David Bowen (GB)
vidéo en streaming - 2015
L’œuvre se réfère à l’emplacement de la source
de données où la surface de l’eau a été recueilli
pour cette série. Un véhicule aérien autonome
planant 30 mètres au-dessus du lac Supérieur
a capturé des images fixes de la surface de
l’eau. Pour cette série, le véhicule a été déployé
au même emplacement durant plusieurs jours
et dans différentes conditions climatiques. Les
images recueillies ont été converties en modèles
en trois dimensions à l’aide de logiciels open
source, puis découpées avec un routeur CNC en
une série de cylindres. Ainsi, les mouvements
dynamiques des vagues et des ondulations en
constante évolution ont été suspendu selon une
temporalité et un lieu précis et dans une forme
transparente statique, tel un relevé géologique
d’une matière changeante.
site du projet
David Bowen, né en 1975, est diplômé de l’Université du Minnesota, Minneapolis en 2004. Intéressé
par l’esthétique qui résulte de processus interactifs, réactifs et génératifs, et par les croisements entre
systèmes naturels et mécaniques, son travail est montré lors de nombreuses expositons individuelles
et collectives notamment au Laboratoire Art & Space Science de Moscou; au National Art Center de
Tokyo; à la Savonnerie, de Minneapolis; à l’Argent-Echo Galerie de Los Angeles. Il fait l’objet de nombreuses publications nationales et internationales. Il est actuellement professeur de la sculpture et
d’informatique physique à l’Université du Minnesota, Duluth.
—
© Gaëtan Gromer
Still processing
Gaëtan Gromer (France)
Installation multimédia interactive
- 2014
Still processing interroge les statistiques de
mortalité dans les conflits armés ayant cours
actuellement à travers le monde. Les notes, les
sons, le rythme ainsi que la représentation visuelle sont construits à partir de ces statistiques.
Au cœur du dispositif, acteur de l’information
qu’il reçoit, le spectateur observe alors la traduction sonore et visuelle des chiffres et peut ainsi
mieux saisir la terrible réalité dont elle fait état.
Still processing cherche à redonner une forme
sensorielle, presque corporelle à ces données
chiffrées. Elle se joue ainsi des représentations
purement statistiques diffusées et répétées par
les mass-médias et révèle à notre sensibilité ce
que la simple donnée rabâchée finit par dissimuler : l’insoutenable réalité du nombre de victimes.
Le flot incessant de données livrées par les
différents médias provoque une étonnante forme
d’abstraction, un décorum auquel on ne prête
plus guère attention. A l’inverse, Still processing
est une parenthèse de temps pour essayer d’appréhender le fait guerrier au travers du prisme
singulier, mais essentiel, du coût humain qu’il
implique.
site du projet
conception, scénographie, programmation et musique :
Gaëtan Gromer
motion design : Henri Gander
programmation et électronique : Benoît Jester
menuiserie : Gabriel Osswald
production : Les Ensembles 2.2
création au musée Pierre Noël de Saint-Dié le 17 octobre
2014
Gaëtan Gromer est artiste sonore. Il mène
conjointement une activité d’écriture musicale
contemporaine pour la scène et l’image, la
réalisation d’installations sonores et de performances où le live electronic lui permet de créer
en temps réel de la musique à partir de diverses
sources acoustiques concrètes, parfois instantanées (émissions de radio, bruits de l’environnement, paroles du public, instruments de
musique, etc.). Très attiré par l’interdisciplinarité,
il multiplie les collaborations avec des artistes
comme Maria La Ribot, Philippe Boisnard, Paul
Hossfeld, Germain Roesz, Zahra Poonawala,
Sylvie Villaume, Léo Henry, Stéphane Perger,
etc. Il est l’un des lauréats du prix européen
d’art numérique Imagina Atlantica à Angoulême
en 2012 et a écrit la musique du court-métrage
Juste l’embrasser de Samuel Henry, prix SABAM
au festival international du film fantastique de
Bruxelles en 2008.
—
Au croisement de la fiction et du documentaire,
le duo propose une approche de la géostratégie
des espaces de l’Arctique, qui constitue aussi
bien une cartographie des enjeux économiques
et environnementaux actuels qu’une visualisation prospective, fictionnelle et poétique de notre
devenir.
Devenir Graine propose une lecture atypique des
enjeux énergétiques et de la gestion de produits
alimentaires (food management) à l’heure de la
mondialisation et du développement de l’Arctique. La première pièce est consacrée au Global
Seed Vault, bunker souterrain où sont sauvegardées les semences de toutes les plantes utiles
à l’alimentation humaine, situé sur l’archipel du
Svalbard, à l’intérieur du cercle Arctique. Malgré
leurs effort, les artistes ne sont jamais parvenus
à entrer dans le Vault. Cet endroit reste mystérieux, qui sait ce qu’il y a réellement à l’intérieur
? Ils ont alors envisager Svalbard comme un «
back-up » géant, un espace de sauvegarde massive d’une humanité biocentrée évoluant dans
des environnements climatisés et désignés sur
commande. « Le monde frigo », une promesse
de mort et d’éternité. Devenir Graine est une action, une protestation silencieuse, une recherche
de l’éternité tout prêt de l’arche. Le titre Devenir
Graine est un clin d’œil au devenir animal de Deleuze et Guattari considéré dans une perspective
végétale contemporaine : immobilité active et
invisibilité des ressources.
site du projet
en savoir plus sur le projet
© Magali Daniaux & Cédric Pigot
69°43’N
Magali Daniaux & Cédric Pigot
(France)
Installations vidéo et textes – 2014
© Magali Daniaux & Cédric Pigot
Devenir graine
Magali Daniaux & Cédric Pigot
(France)
Installations vidéo et textes – 2014
69°43’N, est un poste d’observation vidéo du
port et de la ville de Kirkenes, au Nord de la Norvège. Ce dispositif permanent de vidéo permet
de se connecter en streaming avec cette petite
ville, point stratégique sur la mer de Barents,
notamment pour la prospection de gisements de
gaz et de pétrole.
« Kirkenes qui est le seul port en eaux profondes
de la région, semble toute indiquée pour en
devenir le hub commercial d’autant que le réchauffement climatique entrainant la fonte des
glaciers ouvre des couloirs de transport vers
l’Asie jusque là impraticables. Nous avons installé un poste d’observation vidéo à Kirkenes pour
documenter au fil des années le développement
urbain et industriel de la ville. »
Magali Daniaux (née en 1976) et Cédric Pigot
(né en 1966) vivent et travaillent à Paris. Ils développent ensemble une œuvre résolument
polymorphe tournée vers l’expérimentation. Leur
pratique concerne les arts visuels, la recherche
sonore et l’écriture. En 2003, ils sont lauréats
de la Villa Médicis hors-les-murs et partent en
Chine où ils participent au premier Dashanzi International Art Festival. Ils en reviennent
avec deux road movies ambiants et mystérieux
où il est question de poursuites à travers des
espaces parallèles et de prises de pouvoir. En
2010, ils sont finalistes du prix COAL art & environnement. C’est le début de leur travail dans
l’Arctique. Le couple s’intéresse aux enjeux
politiques, économiques et géostratégiques à
l’œuvre dans la région des Barents au nord de
la Norvège, à la frontière russe. En février 2011
ils repartent à Kirkenes enregistrer Arctic secret
doors, une pièce sonore à la frontière du documentaire qu’ils diffusent dans le cadre de l’Atelier
de création radiophonique.
—
© Charles Heller & Lorenzo Pezzani
The left to die boat case & Pattrn
Forensic Architecture
(GB – Allemagne)
vidéo, documents et site web - 2014
Ce projet a été lancé à l’été 2011 pour soutenir
une coalition d’ONG exigeant l’établissement
de responsabilités dans la mort de migrants
au large de la mer Méditerranée centrale, alors
même que la région été étroitement surveillée
par une coalition d’intervention en Libye dirigée
par l’OTAN. Il dénonce ce que l’on nomme désormais “les bateaux-cercueils” dans lesquels
soixante-trois migrants ont perdu la vie alors
qu’ils dérivaient pendant quatorze jours au sein
même de la zone de surveillance maritime de
l’OTAN.
En détournant l’utilisation habituelle de technologies de surveillance, le déroulement des événements est reconstitué avec précision et montre
comment les différents acteurs en présence
dans la mer Méditerranée centrale se jouent de
la complexité et de la superposition de juridictions pour échapper à leur responsabilité face au
sauvetage de personnes en détresse. Ce travail
a permis l’établissement d’un certain nombre de
pétitions judiciaires déposées contre les États
membres de l’OTAN.
regarder la vidéo
Inspiré du Rapport sur le bateau-cercueil de Charles
Heller, Lorenzo Pezzani et Situ Research, 2011 (avec le
soutien technique de Donald Feurgusson, Lawrence Fox III,
Richard Limeburner, Rossana Padeletti)
Produit avec l’aide de : La Maison de la culture du monde,
Berlin et Forensic Architecture (ERC), Goldsmiths, Université de Londres
Le site Pattrn est une base de données associée
à une plateforme de visualisation, permettant
à tout un chacun de partager des informations
prélevées sur des terrains de guerre.
site
Forensic Architecture (ou Architecture d’investigation) est une agence de recherche basée à
l’Université Goldsmiths de Londres, et fondée
par Eyal Weizman, architecte et professeur en
cultures spatiales, visuelles et de territoire. Une
équipe composée d’architectes, d’universitaires,
de cinéastes, de designers, de juristes et scientifiques qui développe des analyses spatiales destinées à des cadres juridiques et politiques. Ces
recherches visent à produire des preuves pour des
organisations politiques, des ONG ou les Nations
Unies dans le cadre de poursuites internationales à
travers le monde. L’agence entreprend aussi l’examen historique et théorique de l’état des pratiques
d’investigation articulé aux notions de vérité publique et de transparence. Cette agence a inventé
une nouvelle discipline, qui contribue à reconfigurer
le concept et la politique des droits humains, ainsi
que leur formalisation juridique. À l’intersection de
la cartographie, l’expertise judiciaire, l’archéologie, l’océanographie, l’écologie ou l’iconographie,
dans tous les lieux où s’exerce une violence d’État
contre des citoyens, ils redéfinissent les notions de
preuve, de crime et contribuent à modifier le droit
international.
Originaire de Genève, Charles Heller a obtenu
une maîtrise en études internationales à l’Université Goldsmiths de Londres, avant un diplôme de
l’École Supérieure des Beaux-arts de Genève. Au
cours des dernières années, son travail a porté
principalement sur les politiques de migration et les
politiques de l’art et des médias. Il mène un doctorat en architecture à l’Université Goldsmiths, tout
comme Lorenzo Pezzani, architecte, dont le travail
se concentre sur la politique spatiale, les droits de
l’homme et les médias.
—
Travel© Nicola Mai
Emborders
Nicola Mai (Italie / GB)
Installation vidéo en diptyque
- 2013 / 2015
Le projet art-science Emborders met en scène
la question des frontières biographiques et les
récits de souffrance qui permettent aux demandeurs d’asile d’obtenir la protection humanitaire.
Ce projet se compose de deux ethnofictions :
Samira et Travel
Emborders aborde le rapport entre la crédibilité
et l’octroi des demandes d’asile et de protection humanitaire par rapport à l’homosexualité
et à la traite des êtres humains. C’est seulement s’ils présentent leurs propres vies selon
des répertoires standardisés de souffrance et
victimisation, que des groupes extrêmement
vulnérables de migrants ont une petite chance
d’éviter l’expulsion, la stigmatisation, la persécution et la mort dans leurs pays d’origine. Mais ces
répertoires biographiques sont l’expression des
notions de souffrance, de présentation de soimême, des priorités et besoins qui sont fortement enracinés dans les paramètres sociaux et
culturaux occidentaux.
Nicola Mai met en scène avec des acteurs professionnels et non-professionnels, des discours
et des situations qu’il a recueilli au cours d’un
long travail de terrain et d’analyse ethnographique. Il met ainsi en évidence les « différentes
versions de soi » ou comment chacun adapte
les discours et les attitudes face aux différents
interlocuteurs pour tenter de faire entendre sa
situation.
Nicola Mai est sociologue, réalisateur et professeur de Sociologie et d’Études migratoires
à l’Université Métropolitaine de Londres. Ses
recherches se concentrent sur les expériences
et perspectives des migrants qui vendent leur
corps et leur amour, insérés dans l’industrie
globalisée du sexe pour vivre leurs vies. A travers des résultats de recherches inédites et des
ethnofictions expérimentales, Nicola Mai met
en cause les politiques qui lisent forcément la
migration liée au travail sexuel en termes de
trafics, tout en portant l’accent sur la complexité
ambivalente des dynamiques d’exploitation et
d’auto-affirmation qui sont en jeu. Dans sa Sex
Work Trilogy, il explore différentes expériences
de rencontres entre la migration et l’industrie du
sexe.
En 2014 et 2015, Nicola Mai était au Laboratoire Méditerranéen de Sociologie (LAMES,
MMSH/Aix-Marseille Université), pour y réaliser
le projet Emborders, comparant l’impact des
interventions humanitaires ciblant les migrants
travailleurs sexuels et les minorités sexuelles en
demande d’asile au Royaume-Uni (Londres) et en
France (Marseille/Paris).
en savoir plus sur Nicola Mai
© Nicola Mai
Samira, 28 min
Karim est un immigrant algérien vendant son
corps en tant que Samira, la nuit à Marseille. Il a
quitté l’Algérie adolescent et s’est enfuit en Italie
quand ses seins commencèrent à se développer
suite à la prise d’hormones. Dix ans plus tard,
Karim obtient l’asile politique en France grâce à
ses seins qui lui permettent de défendre son cas
comme celui d’une femme transgenre risquant
le meurtre si on la rapatrie en Algérie. Vingt ans
plus tard, Karim subit une ablation chirurgicale
pour recevoir de son père mourant le statut de
chef de famille. Il se marie alors avec une femme
pour obtenir un nouveau passeport lui permettant de retourner en Algérie pour assumer son
nouveau rôle.
bande annonce
Samira a été produit par l’Institut Méditerranéen d’Études
Avancées et le Département Sciences Arts et Techniques
de l’Image et du Son de l’Université Aix-Marseille.
© Nicola Mai
Travel, 63 min
Joy, une femme nigériane, se prostitue au Bois de
Vincennes à Paris. Joy a quitté le Niger pour aider
sa famille après la mort de son père. Elle savait
avant de partir qu’elle aurait à se prostituer mais
n’avait aucune idée des difficultés des conditions
de vie et de travail qu’elle aurait à surmonter en
France. Après avoir enduré plusieurs mois d’exploitation, Joy décide de réinventer son histoire
de migration et de la transformer en histoire de
trafic. Avec l’aide d’une association, elle obtient
la protection humanitaire, mais pour continuer à
aider sa famille et à vivre sa vie, elle continue de
vendre son corps.
bande annonce
—
© Gwenola Wagon & Stéphane Degoutin
La société nuage
Gwenola Wagon
& Stéphane Degoutin (France)
Tirage photographique et édition
- 2016
Cette collection photographique des datacenters
de par le monde met en évidence la spatialité
du numérique et de nos flux de communication,
ainsi que la condensation des données sur nos
territoires. L’humain vit parmi les machines dans
un univers de communication généralisé. Celui
de l’informatique ubiquiste (le «cloud computing») des datacenters, boîtes noires de plus en
plus impénétrables devenues le lieu de nouveaux imaginaires, tels qu’analysés par Stéphane
Degoutin dans son essai La Société nuage.
Artistes et chercheurs, Stéphane Degoutin (né
en 1973 à Toronto au Canada - vit et travaille à
Paris) et Gwenola Wagon (née en 1975 - vit et
travaille à Paris) fondent le laboratoire LOPH
(Lutte contre l’Obsolescence Programmée de
l’Homme). Leurs thèmes de recherche portent
sur l’humanité après l’homme, l’architecture
après le plaisir. Leurs projets enquêtent sur des
situations d’ambivalence, entre l’actuel et le
virtuel, la guerre et la danse, le plaisir sexuel et le
non-lieu, la ville et son potentiel, le posthumain
et l’obsolescence de l’homme. Ils conçoivent des
dispositifs artistiques, des textes théoriques, des
films et des plateformes multimédias.
site du duo
—
Un Atlas des priorités, cartographier
les pouvoirs, cartographier
les communs
Bureau d’Études (France)
Affiches cartographiques et édition
- 2015 / 2016
(…)
AGRICULTURE
(…)
Ministère de
l’intérieur
Ministère de
la défense
INTÉRIEUR
DÉFENSE
Ministère de
l’Agriculture et
de l’Alimentation
Système d’identification ou d’information
Répertoire
RNCPS
animaux d’élevage
DGSE
animaux de compagnie
fichiers, bases &
répertoires sociaux
le dispositif informatique
Cadastre
mobilier
CCV EGC
plantes
immobilier
animaux
sauvages
domestiques
fantôme
femme
mort
vivant
Police
ex
fichiers EDVIGE
PASP
EAPS
transexuel(le)
CRISTINA
EUROPOL
famille
INSEE
marié
divorcé
pacsé
ayant des enfants
fichier
des RG
OSCAR
étranger
français
sans enfants
PRENAT
IODAS
CCAS
fichier central
des étrangers
MAIRIE
Seconde
AFFELNET
BE1D
6e
APOGÉE
LPC
BNIE RNIE
Identifiant
élève,
obligatoire
dès trois ans.
CRIP
ONED
je suis
un enfant
logement
protection
maternelle
infantile
Infirmerie
scolaire
ma mère
est
enceinte
Sans
domicile
fixe
samu social
DALO
FSL
Fonds de
solidarité
1% loyer
FNAD
je suis placé
en centre fermé
TRAVAIL
logement
social
logement
FNAEG
système
contrôle
automatisé
FVV
GPS
FNPC
fichier
national
des permis
de conduire.
casier
judiciaire
national
chaîne pénale
NPC en
usage dans
les sept parquets
d’Ile-de-France
PNR
fichier des
passagers aériens
Dossier
Unique
Personnel
fichier national
automatisé des
empreintes
génétiques
Passenger Names Record,
fichier des passagers
aériens hors-UE,
transmis aux autorités
américaines avant
chaque vol.
FPA
fichier
des personnes
recherchées
CEF
… base
satellite
des véhicules
volés
fichier
des plaques
d'immatriculation.
JUSTICE
Centres
fermés
Ministère de la
Justice et des
Libertés
SPIP
JAP
Prisons
OEL
APPI fichier de
FND fichier
l’administration
pénitenciaire
national
des détenus
Parcours 3
Ministère
du Travail,
de l’Emploi et
de la Santé
CRISTAL FICOBA
COHÉSION SOCIALE
FPSEM
WINSTRU
placement
sous surveillance
électronique mobile
FPSEF
ADONIS
surveillance
électronique fixe
FINANCE
Système de
Traitement
des Allocations
FIJAIS
INSTRU
Application
déstinée aux juges
Justice
WINEURS
Application
déstinée aux juges
pour enfants
auteurs d’agression
et d’infractions sexuelles
Ministère de
l'Économie,
des Finances et
de l'Industrie
Ministère de la
Solidarité et de la
Cohésion sociale
ma mère
est
malienne
mon père
est français
Emploi
PRECAR-IT
fichier des
empreintes
digitales
Fichier
des
véhicules
volés
SIV
procédures
judiciaires
FPR
DUP
RSA
TADLS Demandeurs
HLM
JUDEX
CNJ
gestion et
RNCPS
Santé
SCA
TPJ
CASSIOPÉE suivi des
Centres
d’hébergement
Demandeurs
d’asile
Services
intégré
accueil
et orientation
unique des
demandeurs
d’emploi
ma mère touche les
allocations familiales
je vais à l’école
SDRF
nous vivons
dans un
logement
social
FCNI
sans emploi
DUDE Dossier
POLE EMPLOI
SAGESSE
j’ai été vacciné
je suis placé
en famille d’accueil
je suis né
en France
TES
fichiers STIC
et Judex :
Application de
rapprochement,
d'identification et
d'analyse pour
les enquêteurs
catégorie
non répertoriée
Transport
contrôle
biométrique
aux frontières
STIC
carte
d’identité
travail
avec emploi
PMI
propriétaire
locataire
fichier central
de l’UE des
demandeurs de visas
passeport
PROGDIS
ex DASS
sans domicile
avec domicile
DMP
D PHARMA
RNIAM
malade
DPI / H
ma mère
est
dépressive
ASE
Crèches
dossier
personnel
informatisé au
sein des
hôpitaux
fichier psy HOPSY RIMPSY
Géré par le
ministère
de l’Intérieur.
SDO
Prenatal
fichier
européen
SIAO
livret personnel
des compétences
Ministère
Fichier
gendarmerie
DN@
santé
Éducation
Téléservice
consultation
des notes
des élèves
du 2nd degré
allocataires
de l’assurance
maladie
SCONET
MAAPAR
GIPAPS
VISABIO
GREGOIRE
SDAS
non scolarisé
F. ABS
fichier
biométrique
catégorie
administrative
hermaphrodite
FRONTEX
SIS II
ELOI
Fichier
biométrique
demandes de
naturalisations
mineur
majeur
scolarisé
WINSTRU
FPR
base de données européenne
d’empreintes digitales
des demandeurs
d’asile
EURODAC
lien direct
homme
VIS
nationalité
lien
technique
probable
fichier
local
application/
progiciel
d’accès
humain
sexe
homme
fichier
régional
ANACRIM
POLICE DES PERSONNES
imaginaire
chose
fichier
national
DPI / H
mission locale
GEVI
graffeurs OCTOPUS
POLICE DES CHOSES
hermaphrodite
Fichier
violences
urbaines
EAN
(autres fichiers)
OSCAR
chimère
ma mère est
au RSA
mon père est
interdit bancaire
mon père
est au chômage
ma mère a acheté
une voiture
ma mère travaille
comme femme de
ménage
mon père
est en prison
mon père a un
bracelet électronique
mon père
est mort
Bureau d´Études (Léonore Bonaccini et Xavier
Fourt ) propose un travail de recherche, de
collecte et de mise en forme des structures
invisibles de la société mondiale. Ils créent des
cartes et des schémas qui donnent à voir la
complexité des structures et réseaux qui gouvernent le monde. Ils présentent deux cartes
inédites en France, accompagnée de l’édition Un
Atlas des priorités, cartographier les pouvoirs,
cartographier les communs, un atlas politique,
social et économique informant le public des
structures de pouvoir socio-politique et d’activation des opportunités pour soi et la communauté. En ce sens, il constitue un atlas pour une
nouvelle citoyenneté émancipatrice. « Ce sont
des représentations graphiques des différents
systèmes de pouvoirs, politique, économique, ou
médiatique, un travail colossal qui combine la richesse documentaire à la recherche esthétique
pour tenter de rendre visibles “les paysages
cachés” de notre société, comme les structures
étatiques, financières, ou administratives ».
© Bureau d’Études
Oberthur
thales SAGEM
Les artistes Léonore Bonaccini et Xavier Fourt,
basés à Paris, forment le duo d’artistes Bureau
d’Etudes. Depuis plusieurs années, le duo produit des cartographies des systèmes politiques,
économiques et sociaux contemporains. L’analyse visuelle du capitalisme transnational est
basé sur une recherche approfondie, généralement présentée sous forme de cartographies de
grandes dimensions à la manière de peintures
murales. Révélant ce qui reste normalement invisible et contextualisant des éléments apparemment distincts au sein d’un ensemble plus vaste,
ces visualisations des intérêts et des coopérations re-symbolisent l’invisible et caché.
site du duo
—
- espace documentaire
Théorie
Kenneth Goldsmith (USA)
Jean Boite Éditions - 2015
Kenneth Goldsmith offre une lecture sans précédent du monde contemporain : 500 textes –
poèmes, pensées, récits courts – sont publiés sur
500 feuilles, réunies sous la forme d’une ramette
de papier. Organisé par l’artiste et poète, cet ensemble de textes dessine les enjeux et les déploiements de la création littéraire contemporaine
dans un monde où le digital et Internet bousculent
les pratiques et invitent à réinventer de nouvelles
formes créatives. Le travail de Kenneth Goldsmith a été qualifié de « collage le plus complet
et le plus sublime jamais réalisé dans le champ
poétique » par Publishers Weekly. Théorie en est
l’illustration la plus aboutie.
Kenneth Goldsmith, né en 1961, vit et travaille à
New York. Premier lauréat de poésie du MoMA,
fondateur et éditeur de UbuWeb, professeur de
Uncreative Writing à l’Université de Pennsylvanie
et animateur à la radio new-yorkaise WFMU pendant 15 ans, Kenneth Goldsmith est une figure
majeure de la création contemporaine.
—
d’écrits de géographes, d’historiens et théoriciens
de l’art, d’artistes et de commissaires d’exposition.
L’ouvrage revient sur un tournant spatial dans l’art
contemporain, autant au sein des pratiques de
l’art aujourd’hui qu’au sein du récit de l’art et de
son histoire.
Alors que la cartographie, en tant que discipline,
a été profondément imbriquée dans la production
des récits de la modernité, de la rationalité et du
positivisme, mais aussi de l’histoire du colonialisme et des récits nationaux, elle est devenue
aujourd’hui le lieu privilégié de l’invention de
contre-pratiques et de contre-cartographies d’artistes. Nourri de courants théoriques tels que les
pensées post-coloniales et décoloniales autant
que la géographie radicale et critique, l’ouvrage
constitue un état des lieux des pensées géographiques telles qu’elles innervent le champ de l’art,
tout en s’intéressant également à une nouvelle
géographie de l’art qui a émergé depuis la fin des
années 1980.
—
Pièces historiques
Packet Garden
Julian Oliver (Nouvelle Zélande)
- 2006
Atlas critique d’Internet
Louise Drulhe (France)
Packet Garden capture des informations sur la
- 2015
façon dont vous utilisez Internet et emploi ces
Bien qu’il existe de nombreux textes traitant d’Ininformations stockées pour développer un monde
ternet, rares sont les écrits qui utilisent une lecture privé que vous pouvez explorer. Pour ce faire,
spatiale de l’espace d’Internet comme outil d’ana- Packet Garden prend note de tous les serveurs
que vous visitez, leur localisation géographique et
lyse socio-politique et économique. Internet est
bien un lieu réel et comme les espaces façonnent les types de données auxquelles vous accédez.
Ces données génèrent un paysage fait de collines
les sociétés, il s’agit d’interroger ce nouvel espace. Une réflexion théorique et graphique que la et de vallées, leur emplacement étant définie par
jeune artiste Louise Drulhe -fraîchement diplômée les adresses Internet. La dimension de chaque
de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoracolline ou vallée est déterminée en fonction du
tifs- met à l’épreuve en tant qu’objet puisque cette volume de données envoyé ou reçu. De là, une
“usine de HTTP” est cultivée. Si vous partagez des
édition possède une infinité de formats différents
autant en ligne (site web) que sur papier (livre,
fichiers via eMule, un ‘peer to peer usine’ est cultivé, et ainsi de suite. Si aucune de ces informations
affiche).
n’est rendue publique, elles donnent naissance à
—
un paysage personnel, à un parcours singulier au
sein du Net. Chaque nouvelle journée de navigaGéo-esthétique
tion génère un nouveau monde qu’il est possible
ouvrage sous la direction de Kantuta Quirós &
de stocker, visiter, comparer, à la manière d’un
Aliocha Imhoff (France)
passe-temps. Ces «paquets de jardins» symboli- 2014
sant les pages d’un journal de réseau.
Géo-esthétique est un livre manifeste constitué
dont il dispose. Les Etat comme les terroristes
site du projet utilisent Internet. Ceux qui contrôlent l’infrastructure de net, le hardware et le software, opèrent un
Figure notoire du hacking, Julian Oliver est un des contrôle sur la nature de cet espace, ouvrant ou
fondateurs de Men in Grey et rédacteurs du mani- limitant l’accès aux ressources du réseau. Net.flag
a été commandé par le Musée Guggenheim et
feste The Critical Engineer.
lire le manifeste intégré leur collection permanente.
site du projet
—
Flight Patterns
Aaron Koblin (USA)
- 2006
Aaron Koblin utilise les données pour raconter des
histoires visuelles étonnantes qui reflètent à la fois
la vie et le monde technologique. Flight Patterns
est une visualisation du trafic aérien en Amérique
du Nord au cours d’une période de 24 heures. └À
mesure que la vidéo progresse, le visiteur observe
le flux et le reflux de la circulation aérienne, la côte
Est se réveiller, et l’arrivée des vols européens
dans la région des trois États. Un code couleur
est établit en fonction des 573 différents types
d’avions qui ont voyagé à travers l’Amérique du
Nord, totalisant plus de 205 000 vols, ce jour-là
en août 2010.
extrait vidéo
Aaron Koblin travaille depuis 2010 pour Creative
Lab chez Google. Récompensé par de nombreux
prix, nominations et présent dans de nombreuses
collections permanentes de musées (MoMA,
Pompidou...), Aaron s’inscrit dans son époque
comme une figure incontournable du monde d’Internet.
—
A flag for the Internet
Mark Napier (USA)
- 2002
Net.flag explore l’identité territoriale en détournant le langage visuel de drapeaux internationaux
en un outil d’expression individuelle. Grâce à une
interface de logiciel en ligne, les visiteurs contribuent à un “drapeau pour l’Internet”. Le visiteur
de net.flag est invité à réfléchir à son implication
nationaliste, politique, apolitique ou territoriale.
Le drapeau résultant à la fois d’un emblème et
d’un micro territoire, il est un lieu de confrontation,
d’affirmation, de communication et de jeu. Internet
n’est pas un lieu géographique. C’est un espace
ou une infrastructure créée par l’homme pour protéger le potentiel lié à l’information, l’identité du
groupe, les avantages économiques et politiques
Mark Napier, né en 1961 aux États-Unis, vit et
travaille à New York. Peintre devenu artiste des
nouveaux medias, il est un pionnier du net-art et
de l’art numérique. A travers ses oeuvres d’art aux
premières heures du web, tels que Le Destructeur,
Digital Landfill et Flux, Napier explore le potentiel
des réseaux à travers le monde comme un espace public pour l’art. En tant que développeur
de logiciels, Napier utilise le code comme forme
expressive, et l’Internet comme laboratoire et espace d’exposition. Ses travaux ont été présentés
au Musée Whitney, au San Francisco Museum of
Art ou au ZKM, à Ars Electonica et Transmédiale,
en Allemagne, à la Galerie bitforms de Séoul et la
Villette à Paris.
—
Google House
Marika Dermineur & Stéphane Degoutin (France)
- 2003
La Google House est un dispositif qui construit en
temps réel une maison à partir d’images de pièces
d’habitation (living room, tv room...) trouvées sur
Internet via un moteur de recherche d’images.
site du projet
Marika Dermineur travaille sur les questions liées
à la création artistique sur Internet. Membre actif
de la plateforme expérimentale Incident.net, elle
est responsable de Upgrade ! Paris et enseignante
à l’Université de Rennes. Diplômée de la Sorbonne, de Paris 8, de l’ENSAD et du CNAM, elle
réalise aujourd’hui des installations et interfaces
au sein du collectif RYBN.
biographie Stéphane Degoutin page 17
—
Frontières & projections
— festival
du 12 au 16 octobre 2016
Agglo Pau-Pyrénées & alentours
— inauguration le 12 octobre à 19h au Bel Ordinaire - Billère
mercredi 12
samedi 15
– Bel Ordinaire - Billère
19h Vernissage de l’exposition
– Route du son - Billère
21 h Concert
AGF
– Médiathèque André Labarrère - Pau
14h Rencontre
Présentation de phAutomaton - Philippe Boisnard
– Bel Ordinaire - Billère
16h Rencontre et visite guidée de l’exposition
avec les artistes invités
– La Centrifugeuse - Pau
21h Concert
Frontières - Arnaud Rebotini et Christian Zanési
+ Dj set
XXOO19 (Cédric Pigot)
jeudi 13
— La Centrifugeuse, UPPA - Pau
10h-18h Colloque
cArtographie : représentations poétiques et
critiques pour penser les frontières à l’ère numérique
19h Performances audiovisuelles
Vaisseaux - Annabelle Playe, Grégory Robin et
Marc Siffert
+ Les Heures Diluées - Magali Daniaux et Cédric
Pigot
vendredi 14
– Amphithéâtre de la Présidence, UPPA - Pau
10h-12h30 Colloque
cArtographie : représentations poétiques et
critiques pour penser les frontières à l’ère numérique
– Lycée Jacques Monod - Lescar
et Collège Jeanne d’Albret - Pau
14h-17h Rencontre
Présentation de phAutomaton - Philippe Boisnard
– Médiathèque André Labarrère - Pau
14h-17h Conférence
Kyle McDonald & David Bowen
– La Commanderie - Lacommande
19h Performance
Philippe Castellin
dans le cadre de Poésie dans les Chais
dimanche 16
- Cinéma le Méliès - Pau
15h-18h / 19h-22h Projection
Homeland : Irak année zéro - Abbas Fahdel
- performances
© Gregory Robin
Vaisseaux
Annabelle Playe, Marc Siffert
& Gregory Robin (France)
Performance Musique, voix, vidéo
Le vaisseau est ce qui transporte, c’est le corps et
aussi ce qui se meut en nous, tels les vaisseaux
sanguins. Vaisseaux propose un espace poétique
au cœur du mouvement à travers un rapport dynamique entre image, musique et voix, ces dernières
étant les vectrices d’un voyage à la fois intérieur,
géographique et sidéral. C’est un aller retour entre
ce qui se déplace en nous et ce qui nous transporte au-delà, interrogeant le regard que nous
portons à ce qui nous entoure, et la façon dont
nous nous plaçons dans nos géographies physiques et intimes. Les images, essentiellement
constituées de paysages marins tournés sur la
Côte d’Opale, sont systématiquement renversées
au montage, troublant ainsi le regard que nous
portons à ce qui nous entoure. Elles sont filmées
par Gregory Robin sous une forme classique, puis
déstructurées et travaillées comme la composition sonore à l’aide de la complicité d’Annabelle
Playe, qui apporte son oreille musicale et sa sensibilité plasticienne.
extrait vidéo
Annabelle Playe : musique électronique live, voix, montage
vidéo
Marc Siffert : musique électronique, revox et quadriphonie
Gregory Robin : prises de vue
Michel Simonot : regard complice
Rose Ausländer : poème
Production : AnA compagnie et Glossophonies
Co-production : La canopée
Partenaires : Port de Sète Sud de France, Festival Vidéoformes - Clermont communauté, Studio Césaré
Soutiens : Conseil Régional du Languedoc Roussillon,
Conseil Général du Pas-de-Calais
Électroacousticienne et compositrice, Anabelle
Playe interprète le répertoire vocal contemporain
et se produit au sein du collectif Glossophonie(s),
avec le collectif Images-à-Mots ainsi que dans les
créations de Jacques Diennet. Elle est l’auteure
des monologues Ligne et Mater (Alna Editeur) et
du texte Des pas dans la guerre présenté dans le
cadre du Festival Un Automne à Tisser à la Cartoucherie de Vincennes. Son album Matrice (Label
DAC), a fait l’objet de nombreuses diffusions radiophoniques internationales et sur Radio France.
Matrice devient une performance multimédia avec
Philippe Fontes, vidéaste performer. En 2014, elle
crée ANA, solo multimédia, à partir des images
du réalisateur Gregory Robin. En 2015, elle compose et interprète la musique de La poupée noire
mis en scène par Jean-Marc Bourg, à partir de la
poésie d’Alejandra Pizarnik. Elle collabore avec la
compagnie l’Hiver Nu autour de la création Toute
la joie possible des Apaches (création 2016).
Doté d’une formation classique, Marc Siffert joue
avec le Skokie Valley Orchestra of Chicago, l’Orchestre National de France ou encore le Capitole
mais il est très vite attiré par les créations contemporaines et mobilise son savoir-faire pour l’opéra,
le théâtre, la danse, le cinéma d’animation... Sa
démarche musicale tend vers une exploitation
totale des ressources de la contrebasse, dans un
jeu ou le corps et la matière s’unissent dans la
recherche d’un son.
Musicien, puis photographe, Gregory Robin
s’oriente vers la réalisation dès 2003. Évoluant
dans l’univers de la peinture depuis son enfance,
Gregory Robin développe et manifeste très tôt
une sensibilité visuelle. Il joue avec le grain, le flou.
Cette recherche visuelle le guide vers d’autres
médiums comme le super 8, avec lequel il fait ses
premiers pas en tant que réalisateur. Bien que sa
filmographie soit principalement composée de
documentaires de création, son intérêt à manipuler les genres le pousse à explorer leur transversalité. Il renoue plus directement avec la forme
expérimentale dans son film Entrailles, tourné au
Musée de la mine de Saint-Étienne. En 2012, il
crée avec Joël Caron Après la Guerre Films, structure qui produit et réalise des films de création.
En 2014, il s’associe à Jean-Philippe Raymond et
Julien Féret pour créer la société de production Far
Center Films. (texte Videoformes)
—
Les Heures Diluées
Cédric Pigot et Magali Daniaux (France) Philippe Castellin (France)
Performance poésie, musique, vidéo
Performance et rencontre
De leurs derniers travaux en Alaska consacrés
à l’archéologie, la géologie et le réchauffement
climatique, travaillant sur des temporalités qui
dépassent l’homme, le couple de plasticiens et
poètes sonores nous propose une lecture performance des Heures Diluées. Guitare préparée,
manipulation d’objets, musique électronique et la
voix de Magali égrenant les mots d’un rituel autour
d’un feu, en appelant aux astres, à la nature, aux
animaux, aux hommes, à leur corps. Ce texte sera
publié en avril aux Éditions Supernova. Un vinyle
contenant les cendres du feu (anomalie archéologique et trace pour le futur) qu’ils ont allumé à
Kotzebue (nord de l’Alaska) a été publié sur la face
A, tandis que la face B accueille un enregistrement studio des Heures Diluées à l’occasion de
leur exposition au Musée d’Anchorage (Alaska/
USA – mai 2016).
biographies page 13
—
© Philippe Castellin
© Cédric Pigot & Magali Daniaux
dans le cadre de la clôture du Festival Poésie dans les chais
Témoin des propositions et échanges menés
durant le festival, Philippe Castellin nous livrera en
acte et en mots, à travers une performance mêlant
poésie et numérique, et un temps d’échange, sa
vision de la frontière et de la nouvelle cartographie
du monde qui se dessine.
Philippe Castellin est né à Isle-Sur-Sorgues.
Ancien élève de l’E. N. S., agrégé de philosophie,
docteur en linguistique et sémiologie, capitaine de
pêche, plongeur professionnel, Philippe Castellin,
qui vit aujourd’hui en Corse, est avant tout poète.
Concerné dès le début des années soixante-dix
par le développement de la poésie visuelle, il
s’attache depuis les années quatre-vingt à l’élargir
vers les pratiques multimédias non exclusives des
formes linéaires de l’écriture. Membre cofondasite du duo teur avec Jean Torregrosa du groupe Akenaton
(1984), il a développé un travail d’édition créative et
d’intervention par des installations et des performances intermédias d’un genre nouveau, pour
lequel Akenaton propose (1986) le terme install’action. Il participe régulièrement aux diverses
expositions, lectures, œuvres d’art postal et
performances liées à l’actualité internationale des
poésies contemporaines. Directeur de publication
de Doc(k)s depuis 1990, il est très impliqué dans
l’exploration des nouvelles technologies, domaine
où il joue un rôle de pionnier en réalisant de nombreux travaux de poésie animée programmée par
ordinateur dès 1985 et en fondant avec Akenaton
(1997) l’un des premiers sites de poésie expérimentale sur le Web : DOC(K)S_ON_LINE.
site
—
- rencontres
Lisibilité et matérialité des cartes
Art et cartographie sont liés depuis des siècles, la
cartographie a longtemps été considérée comme
un art. Depuis le XXe siècle, les avant-gardes,
Colloque
et l’art contemporain ont continué à s’emparer
cArtographie : représentations
des cartes pour les déconstruire, les détourner,
les réinventer, selon divers processus aussi bien
poétiques et critiques pour penser les
plastiques que poétiques ou conceptuels. De
frontières à l’ère numérique
nombreux artistes ont déployés divers régimes de
En partenariat avec l’équipe d’accueil ITEM et la Fédéravisibilités du monde et de l’espace à travers des
tion de la Recherche « Espaces-frontières-métissage » de
l’Université de Pau ; l’équipe d’accueil Clare (Centre Artes) de approches graphiques, plastiques, cinématogral’Université de Bordeaux-Montaigne.
phiques, mais aussi sonores et numériques. Comment la pratique de la cartographie est-elle renouIntervenants :
velée actuellement à travers diverses démarches
- Anne-Laure Amilhat-Szary, spécialiste de
au croisement de l’art et de la recherche ?
géographie politique, professeur de Géographie à De quelles manières les artistes produisent-ils
l’Université Joseph Fourier et chercheur au sein du d’autres façons de lire et d’explorer le monde ? De
laboratoire PACTE (CNRS UMR 5194),
quelles façon questionnent-ils la matérialité et la
- Léonore Bonaccini et Xavier Fourt (Bureau
lisibilité des cartes ?
d’études), artistes,
- Stany Cambot, architecte et fondateur d’Echelle Alter-cartographies : une géo-esthétique critique
Inconnue,
et poétique
- Jean Cristofol, enseignant à l’Ecole Supérieure
Face à l’existence de flux multiples et de plus
d’Art d’Aix-en-Provence,
en plus interconnectés, la question des formes
- Magali Daniaux et Cédric Pigot, artistes,
de représentation du monde se pose dans des
- Marie Escorne, Docteur en Arts plastiques,
termes renouvelés. Notre vision de l’espace et,
membre d’ARTES, Université de Bordeaux-Moncorrélativement, les instruments et codes cartotaigne,
graphiques ont été profondément transformés par
- Sabine Forero-Mendoza, Professeur en esthéles outils numériques. Nombre d’artistes prennent
tique et histoire de l’art contemporain à l’UPPA,
acte de ces modifications et produisent des carmembre de l’équipe d’accueil ITEM
tographies alternatives qui sont autant de moyens
- Klaus Fruchtnis, artiste et enseignant en
d’intervention ou de compréhension des sociétés
photographie – Paris College of Art
et des territoires. Les questions qu’ils soulèvent
- Nicola Mai, professeur de Sociologie et Etudes
sont multiples : comment cartographier les rémigratoires à l’Université Métropolitaine de
seaux et les flux ? Comment saisir les enjeux de la
Londres, membre du Laboratoire Méditerranéen
numérisation du monde ? Comment produire de
de Sociologie (LAMES, MMSH/Aix-Marseille Uninouveaux savoirs et de nouvelles potentialités de
versité),
création et d’action ?
- Sylvia Fredriksson, designer et chercheure
indépendante
Mobilité, frontières et migrations
- Philippe Riss, directeur de XPO Gallery à Paris,
L’espace-Monde est secoué par des tensions
- Anne Roqueplo, architecte, membre du Laboterritoriales fortes, liées aux flux migratoires, aux
ratoire Architecture, Culture, Société XIXe-XXIe
conflits, aux menaces terroristes qui, tout à la fois,
s au CNRS, et chercheure associée de l’Ecole
engendrent le renforcement des frontières et leur
Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Ma- disparition, voire leur brouillage, pour certaines
laquais,
catégories d’agents. En quel sens peut-on parler
- Aline Wiame, docteur en philosophie, Université d’une redéfinition du concept de frontière ? ComLibre de Belgique,
ment la globalisation et la numérisation, tout en
- Anna Guillo, artiste, co-fondatrice du collectif La effaçant certains types de frontières, en font-elles
fin des cartes ? et maître de conférence en arts
naître de nouveaux ? Il s’agira d’aborder les enjeux
plastiques et sciences de l’art à l’Université Paris 1, géopolitiques de la mobilité et des frontières au
travers d’approches critiques et de propositions
artistiques questionnant, notamment, la matérialité des frontières et l’expérience de la traversée.
Fictions de frontières : territoires, documents et
nouveaux récits
Les artistes proposent d’autres manières d’explorer des territoires et nous offrent des horizons
nouveaux, complexes et singuliers. Leurs visions
cartographiques, qui font se mêler des archives,
données mémorielles et autres documents avec
des approches poétiques et fictionnelles, questionnent les relations entre l’imaginaire et le réel,
entre le présent et le futur. Qu’apportent leurs
réalisations à la compréhension des enjeux géopolitiques et économiques actuels ? Comment
transforment-elles nos expériences, nos représentations et notre conscience des frontières et
des territoires et contribuent-elles à leur dépassement et leur redéfinition ?
Rencontre
Philippe Boisnard (France)
phAutomaton - Installation interactive
Cette installation interactive sera exposée du 10 au 15
octobre à la Médiathèque André Labarrère, dans deux
établissements scolaires de l’agglomération paloise, ainsi
qu’au Parvis-Scène Nationale de Tarbes. Elle investira également le Lieu Multiple/Espace Mendès France et l’Ecole
européenne supérieure de l’image de Poitiers, du 9 au 18
novembre, pour donner lieu à une galerie commune croisant
les portraits réalisés dans chaque ville.
© Philippe Boisnard
—
Conférence
Kyle McDonald & David Bowen (USA)
Les artistes-chercheurs Kyle Mc Donald (Los
Angeles) et David Bowen (Minneapolis) de renommée internationale, font appel à des technologies
complexes (reconnaissance faciale, caméra 3D,
etc.) pour concevoir des œuvres interactives et
contemplatives. Ils proposeront un panorama de
leur démarche et travaux interrogeant pour le premier, la place du corps et la relation aux autres ; et
pour le second, celle de notre rapport à la nature à
l’heure de la numérisation du monde et des réseaux.
—
Rencontre & visite guidée exposition
artistes invités
Un temps d’échange avec les quelques-uns des
artistes invités, autour des oeuvres présentées
dans l’exposition, de leur démarche artistique,
leurs projets en cours et à venir. Avec Grégory
Chatonsky, Gaetan Gromer et Kyle McDonald.
—
phAutomaton est une œuvre participative installée
en plusieurs points de la ville. Le public est invité
à se photographier puis à écrire un mot ou une
phrase. Image et mots constituent en temps réel
le portrait de chaque participant. Ces portraits
prennent place sur un site Internet dédié, une
galerie photographique où visages et langage sont
reliés dans une communauté ouverte et en extension permanente. Elle forme ainsi un nouveau réseau social, qui dépasse les distinctions sociales,
culturelles et les frontières, pour nous amener à
regarder les autres, et nous interroger sur ce qui
nous relie à travers cette alterité du visage et du
langage. Depuis 2014, le projet phAutomaton a
été exposé au Japon, au Canada, en Russie et en
France.
site du projet
Artiste programmeur, diplômé en Philosophie et
en Littérature à La Sorbonne, Philippe Boisnard a
publié de nombreux articles et textes littéraires et
réalise seul ou en collaboration des installations,
des performances et des dispositifs numériques,
où la question du temps réel et du réseau est centrale. Dans ses œuvres, il interroge les structures
sémiotiques qui façonnent le corps humain et met
en tension les relations entre corps, langage et
politique afin de créer des effets critiques.
—
- concerts
& Dj sets
Frontières «Digital Vs Analogic»
Arnaud Rebotini & Christian Zanési
(France)
Concert
En partenariat avec Ampli et les ACP
© Cécile Labonne
AGF (Allemagne / Finlande)
Live électronique
AGF est le nom de l’artiste Antye Greie-Ripatti.
Elle est connue pour ses explorations artistiques du numérique à travers la déconstruction
du langage et de la communication. Sa poésie,
qu’elle transforme en musique électronique, en
calligraphie et médias numériques, se traduit par
des disques, des lives et installations sonores
dans les musées, auditoriums, théâtres, salles de
concert et des clubs en Europe, Amérique et Asie.
Ses autres projets : le duo électronique allemand
Laub, The Lappetites, AGF / DELAY (avec Vladislav Delay), The Dolls (Vladislav Delay et Craig
Armstrong) et Zavoloka / AGF, collaborations avec
Craig Armstrong, Ellen Allien, Gudrun Gut, Eliane
Radigue, Kaffe Matthews, Rupert Huber, TBA aka
Natalie Beridze.
site d’AGF
Arnaud Rebotini, grand maître des synthétiseurs
analogiques et de la techno inventive, est un compositeur et musicien français né à Nancy en 1970.
Il se produit sous son propre nom, sous le pseudonyme Zend Avesta et est l’un des fondateurs du
groupe Black Strobe.
Christian Zanési, compositeur français né à
Lourdes en 1952, est un ancien étudiant de Guy
Maneveau et Marie-Françoise Lacaze à l’Université de Pau (1974-1975), de Pierre Schaeffer et
de Guy Reibel au Conservatoire de Paris (19761977), et membre du GRM dont il est aujourd’hui
directeur adjoint. Il pratique à la suite de Bernard
Parmegiani une électroacoustique organique et
envoûtante et est à l’origine de l’émission Electromania sur France Musique et du festival Présences électroniques.
© Ellie Chaney
Compositrice, e-poète, vocaliste, AGF explore le
potentiel de la voix-parole associée à la musique
électronique. Auteure d’une vingtaine d’albums
depuis les années 2000, cette allemande de l’Est
installée en Finlande crée une musique chatoyante et lumineuse aux multiples textures sonores. Inspirée par la nature, les mathématiques
ou des textes poétiques anciens, ses compositions sont des paysages sonores ambiant.
Une rencontre improbable entre deux mondes
musicaux séparés par une frontière finalement
étroite qu’ils ont décidé de franchir. Le résultat
n’est pas une hybridation mais une fusion ; nouvel
alliage où le son puissant, rythmé et coloré touche
profondément le corps et donne à l’esprit des
images mentales inédites.
En live, Christian et Arnaud sont accompagnés de
Zita Cochet à la création vidéo et en charge de la
scénographie. Cette création en temps réel s’articule autour d’un système de webcams disposées
sur scène accompagnant le live pour plonger le
spectateur au cœur de la création. Le projet Frontières est initialement une commande de création
live du Centre Pompidou Paris et Le Centre des
Arts d’Enghien les Bains.
interview du duo
—
—
C’est sous le pseudonyme de XX0019 que Cédric
Pigot délivre un Dj Set H.T.I.S. (High Techno Indus
with Spasms). Compositeur de musique électronique depuis plus de 20 ans, tour à tour expérimentale, glitch, ambient, deepnoise, le dancefloor
est pour lui un Space Program Salvateur.!!!
Il s’est produit au Wintergarten, Waggons,
SnarKlub, PS1 MOMA, Rex, Pulp, Playground, Musée d’art moderne de Paris Centre G. Pompidou,
Global Techno, à la Biennale de Venise, etc.
biographie page 13
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© Akiko-Gharbi
XXOO19 (France)
DJ Set
- projection
Homeland, Irak année zéro – 2015
Abbas Fahdel (Irak)
© Abbas Fahdel
Film primé à Yamagata, Nyon, Locarno, Montréal et DMZ
DOC Korea en 2015
Cette fresque puissante nous plonge pendant
deux ans dans le quotidien d’une famille peu avant
la chute de Saddam Hussein, puis au lendemain
de l’invasion américaine de 2003. Un documentaire découpé en deux parties – l’avant et l’après.
La première partie décrit les instants de vie d’une
famille qui se prépare à la guerre. Elle va être terrible, mais il y a quand même l’espoir de voir une
démocratie s’installer après la chute de la dictature. Que peut-il leur arriver de pire ?
La seconde partie, après la chute du régime, est
davantage tournée en extérieur. Les langues se
délient et on découvre un peuple anéanti, un pays
mis à feu et à sang où dans les rues, les incidents
éclatent, les bandes rivales s’affrontent. Pendant
334 minutes, nous partageons les joies et les
craintes de cette famille irakienne qui nous montre
à quel point toutes les familles du monde ont les
mêmes aspirations : travailler, éduquer leurs enfants, rire, aimer, s’impliquer dans leur société…
Homeland par Tracks (arte)
Né en Irak, émigré en France à l’âge d’entrer à
l’université, d’y recevoir les cours de Jean Rouch,
Serge Daney et Éric Rohmer et d’obtenir un doctorat de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne,
Abbas Fahdel a vécu toute l’histoire contemporaine de son pays dans la douloureuse situation de
l’exilé, faisant sa vie à Paris, ne revenant qu’irrégulièrement dans son pays d’origine, et souvent pour
le filmer. Auteur coup sur coup de deux documentaires en forme de retour à Ithaque (Retour
à Babylone, 2002 et Nous les Irakiens, 2004), le
réalisateur, scénariste et critique nous montre
avec Homeland qu’au cœur de la guerre il existe
des hommes, des femmes et des enfants exceptionnels, des héros du quotidien, « des gens qui
sont nos frères humains et que l’on quitte le cœur
brisé quand le film prend brutalement fin ».
—
l’association
accès)s( cultures électroniques
accès)s( est une association loi 1901 dont l’action est de promouvoir la création artistique électronique
et numérique dans le champ des arts plastiques, de la vidéo, du cinéma, de la musique et du spectacle
vivant. Au travers de ce courant artistique, accès)s( interroge les effets de la généralisation des technologies sur nos cultures et nos sociétés. Privilégiant une approche artistique, culturelle et anthropologique, accès)s( propose en partage les enjeux du monde de demain.
accès)s( souhaite rappeler la notion d’accessibilité des pratiques culturelles et artistiques que l’association a voulu centrale dès les débuts de son activité. accès)s( explore, expérimente et rend compte de
démarches artistiques qui font preuve d’acuité face au monde contemporain, à travers les manifestations qu’elle engage, les artistes qu’elle soutient et les rencontres qu’elle offre aux populations.
Le projet accès)s( se décline tout au long de l’année : plusieurs événements sont proposés de janvier
à juillet, tandis que le festival accès)s( se tient chaque année en automne et investit la ville et son agglomération pendant plusieurs jours. Le projet se déploie à travers un programme d’expositions, de
concerts et de spectacles, de projections, de rencontres, de conférences et d’actions d’éducation artistique et culturelle au numérique, dédié à des pratiques, des artistes et des penseurs les plus significatifs aujourd’hui, provenant de différents pays.
Les démarches artistiques liées aux technologies inventent de nouvelles formes esthétiques conjuguant plasticité, son et mouvement. Le projet accès)s( repose sur cette pluridisciplinarité, trait majeur
des cultures électroniques, et s’attache à une mise en perspective historique des oeuvres et projets
présentés.
accès)s( est reconnue d’intérêt général, membre du RAN (Réseau international Arts Numériques) et de
Fusée (Réseau de l’art contemporain en Aquitaine).
www.acces-s.org
)(
le festival
Initié en 2000, le festival accès)s( cultures électroniques est un événement unique en Nouvelle Aquitaine, qui se tient tous les automnes à Pau. Il est porté par l’association éponyme, dont l’objectif est
de présenter des projets et des œuvres d’art électronique et numérique, dans le champ des arts
plastiques, de la vidéo, du cinéma, du design, de la musique et du spectacle vivant.
Au delà, cette manifestation interroge les effets de la révolution technologique sur nos cultures
et nos sociétés. Privilégiant une approche artistique, culturelle et anthropologique, accès)s( propose
en partage les enjeux du monde de demain, au travers d’un programme de conférences, de journées
d’études, d’ateliers et d’éditions.
Conçue par des programmateurs invités, le festival réunit à la fois des artistes internationaux, français
et locaux, et propose au grand public une programmation d’envergure européenne originale et diversifiée. Relayée par la presse et les médias nationaux, elle est soutenue par un réseau de partenaires croisant les mondes de l’art, de la recherche et de l’enseignement.
artistes-commissaires invités
Hortense Gauthier
Hortense Gauthier a fait des études d’histoire-géographie et de sciences politiques. Depuis 2003, elle
développe un travail poétique intermédia en explorant les différentes matérialités de l’écriture (sonores,
visuelles, plastiques, numériques, corporelles), ainsi que des créations numériques (performances,
installations, vidéos, concerts) sous le nom de HP Process (avec Philippe Boisnard).
Elle développe aussi une pratique d’art action, essentiellement dans l’espace public, ou en relation avec
des espaces géographiques singuliers. Il s’agit d’une écriture du corps qui interroge, de façon contextuelle, les logiques d’inscriptions sociales, géographiques, politiques et médiatiques et qui révèle et interroge les normes. La question du genre, et les motifs de la métamorphose, de la mutation, du multiple
et de la disparition sont les vecteurs de sa démarche.
Dans le cadre des résidences et workshops qu’elle mène, elle travaille en relation étroite avec le
contexte (paysage, architecture, histoire). Elle a fait de nombreuses interventions en France et à l’étranger, aussi bien dans des festivals, que des centres d’art, musées, galeries, théâtre, églises, rues, établissements scolaires (Europe, Brésil, Japon, Canada…).
Depuis 2009, elle a crée et dirige avec Philippe Boisnard, DATABAZ , un centre d’art intermédia autour
de la littérature et des arts numériques à Angoulême (France). Elle a crée INTON’ACTION, rencontres
internationales de poésie et performances.
Philippe Boisnard
Le travail de Philippe Boisnard interroge depuis de nombreuses années la constitution de l’homme à
travers la matérialité des codes et des représentations liées à la dimension aussi bien politique, que
sociale ou économique. Après avoir essentiellement écrit, il développe depuis 2002 une pratique d’art
numérique, à la croisée de l’intime et du politique, où il mêle littérature et usage des nouvelles technologies selon des modes d’expression extrêmement variés (vidéo, graphisme, Net.art, Web design,
installations, performances…).
Interrogeant les structures sémiotiques qui façonnent le corps humain, il développe des dispositifs
interactifs et des performances visuelles et sonores dans lesquelles il met en tension les relations entre
corps, langage et politique afin de réfléchir aux processus technologiques qui viennent constituer notre
humanité, et de créer des effets critiques.
Il développe sur la base de l’open source (PureData/GEM) des programmes informatiques d’interactions son-image-texte temps réel servant pour le théâtre, la musique, la littérature, les installations …
Il forme le duo HP Process avec Hortense Gauthier, et collabore avec de nombreux artistes, poètes,
musiciens, metteurs en scène et performeurs comme Joël Hubaut, Julien Blaine, Lucille Calmel,
Jacques Donguy …. Avec Anne Théron, sur L’Argent de C. Tarkos, joué au Festival d’Avignon, et dernièrement avec Arnaud Courcelle ou bien le musicien Gaëtan Gromer.
Il a reçu le Grand prix multimédia de la Société des Gens de Lettre de France (SGDL) pour sa création
vidéo-poétique en 2007 et a été lauréat des E-Toiles d’or (catégorie Art) en 2013.
Son travail est présenté lors d’expositions et de festivals internationaux.
Site Databaz
informations pratiques
— festival
du 12 au 16 octobre 2016
Pau-Pyrénées & alentours
— inauguration mercredi 12 octobre à 19h
entrée libre et gratuite sauf :
— jeudi 13 ocotbre à 19h, 5 €
— samedi 15 à 21h, 12 à 15 €
— dimanche 16 à 15h, tarifs habituels du Méliès (4 à 7,60 €)
restauration sur place tous les soirs du festival avec Le Dandy gourmand
pour venir :
- en train : Pau Gare SNCF
- en avion : Aéroport Pau-Pyrénées
Pau :
La Centrifugeuse + L’UPPA, avenue de l’Université
Médiathèque André Labarrère, place Marguerite Laborde
Cinéma d’art et essai Le Méliès, 6 rue Bargoin
Billère :
Le Bel Ordinaire + La Route du Son, les abattoirs, allée Montesquieu
Lacommande :
La Commanderie, Maison des Vins et du Terroir du Jurançon
Tarbes :
La Parvis, Scène Nationale Tarbes-Pyrénées, Centre Commercial Le Méridien, Route de Pau, Ibos
se loger :
Office du Tourisme, place Royale à Pau | 05 59 27 27 08 | pau-pyrenees.com
— exposition
du 13 octobre au 10 décembre 2016
Le Bel Ordinaire, Grande galerie — Billère
du mercredi au samedi de 15h à 19h
— vernissage mercredi 12 octobre à 19h
entrée libre et gratuite sauf :
— visites guidées à 16h les samedis 29 octobre & 3 décembre, sur réservation
— atelier de pratique artistique le 29 octobre à 17h, sur réservation
— accueil de groupes sur réservation
exposition tout public & accessible aux personnes à mobilité réduite
restauration sur place du mercredi au vendredi au Café Suspendu
pour venir :
- en bus : réseau IDELIS, lignes P7 & P8 arrêt Mairie de Billère
- en voiture : Autoroute A64, sortie 10 Pau centre, puis depuis Pau, direction Bayonne (RN 117) et à
gauche après la Mairie de Billère, les abattoirs
réservations et renseignements au 05 59 13 87 44 ou par mail à : [email protected]
contact presse
—
Quitterie Charpentier
05 59 13 87 44
[email protected]
—
acces-s.org
partenaires
Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées | Ville de Billère | Conseil Départemental des Pyrénées
Atlantiques | Conseil Régional d’Aquitaine | DRAC Aquitaine — Ministère de la Culture et de la
Communication | CNC / DICRéAM
Bel Ordinaire — Espace d’art contemporain de la Communauté d’agglomération Pau-Pyrénées | SMAC
Ampli | La Centrifugeuse | Les ACP | École Supérieure d’Art des Pyrénées | Université de Pau et des
Pays de l’Adour | Item | Clare | Université Bordeaux-Montaigne | Lieu Multiple | Festival Poésie dans les
chais | Médiathèque André Labarrère | Le Parvis, Scène Nationale Tarbes-Pyrénées | FRAC Aquitaine |
IDELIS | Eklektika | nova | mcd | Arts Hebdo Medias.