des ordures ménagères au biogaz

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COMPOST, BOUES, BIOGAZ, ETC.
LA VALORISATION DES DÉCHETS :
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QUAND LES DÉCHETS
DEVIENNENT RESSOURCES
Aujourd’hui, des procédés permettent de transformer les boues issues
de l’épuration de nos eaux usées et les déchets organiques en engrais
ou d’utiliser le biogaz qu’ils dégagent comme énergie renouvelable.
Nos déchets se transforment en matières premières !
DES DÉBOUCHÉS
POUR LES DÉCHETS
La « gestion biologique » des
déchets permet de produire
des fertilisants organiques
tout en complétant efficacement
l’enfouissement ou l’incinération
des ordures. Les projets
« multifilières », qui associent
la valorisation aux traitements
plus traditionnels, sont amenés à
se développer. Avec près de
32 millions de tonnes par an en
France, les déchets organiques
ménagers, industriels ou agricoles
représentent un gisement non
négligeable de matières valorisables
grâce au traitement biologique :
environ 11 millions de tonnes font
déjà l’objet d’un traitement « bio ».
Trois voies sont possibles :
• le compostage, avec la
formation d’un engrais par le
mélange fermenté de débris
organiques avec des matières
minérales (5 millions de tonnes
traitées par an) ;
• l’épandage agricole des boues
des stations d’épuration urbaines
ou industrielles (de 5 à 6 millions
de tonnes) ;
• la méthanisation, avec la
production d’un biogaz provenant
des déchets en décomposition
(0,2 million de tonnes).
MAÎTRISER LA CHAÎNE
DE BOUT EN BOUT
Nous produisons de plus en plus
de boues issues de l’épuration
des eaux usées. Cela s’explique
par des facteurs à la fois
démographiques (population plus
importante) et réglementaires
conduisant à une croissance
des taux de raccordement aux
réseaux collectifs desservant
les stations d’épuration. Il est
désormais de plus en plus
évident que les boues
correspondent à un véritable
marché, à l’heure où leur
production ne cesse d’augmenter
et où les énergies fossiles
commencent à s’épuiser. Pour
valoriser les boues, il faut savoir
maîtriser toute la chaîne et
proposer les traitements les plus
adaptés et les plus innovants à
ses clients : valorisation
LE COMPOST À FAIRE
CHEZ SOI
Réduire soi-même sa
production d’ordures ménagères
est possible grâce au
composteur individuel. Il s’agit
d’une boîte en bois ou en
plastique recyclé qui recueille
les déchets verts (feuilles,
tontes…), les déchets
organiques (épluchures,
coquilles d’œuf…) pour en faire
du compost fertilisant les sols.
LE COMPOSTEUR PERMET DE
DIMINUER LE VOLUME D’UNE
POUBELLE DE 40 %.
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COMPOST, BOUES, BIOGAZ, ETC.
LA VALORISATION DES DÉCHETS :
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LE BIOGAZ SUR LES RAILS
En 2005, la Suède a inauguré
le premier train fonctionnant
au biogaz. Composé d’un seul
wagon, il peut transporter une
soixantaine de passagers et
effectuer un trajet quotidien
de 80 km.
BIOGAZ ET EFFET DE SERRE
Qu’il soit brûlé ou valorisé
en énergie, le biogaz produit
du CO2 de façon identique. LA
PRODUCTION D’ÉNERGIE À PARTIR
DU BIOGAZ N’A DONC AUCUNE
INCIDENCE SUR L’EFFET DE SERRE.
Et l’utiliser limite bien sûr le
recours aux énergies fossiles…
Système de récupération
du biogaz. Centre de stockage
des déchets (île de la Réunion).
biologique par épandage,
compostage, séchage, etc. Grâce
à sa filiale spécialisée, Terralys,
SUEZ Environnement a une
capacité de traitement et de
valorisation de 1,5 million de
tonnes de boues par an. Il reste
encore beaucoup à apprendre
des boues, c’est pourquoi SUEZ
Environnement travaille avec le
Génoscope sur l’inventaire des
micro-organismes présents aux
différentes étapes du traitement
des eaux usées. L’objectif est de
sélectionner les souches de
bactéries possédant les meilleurs
rendements pour traiter la
pollution de l’eau. Le travail
de séquençage est réalisé sur les
boues de la station d’épuration
d’Évry : on y a découvert le plus
grand écosystème du monde !
LE COMPOSTAGE :
UN PRÉCURSEUR
Parmi les solutions offertes
aux collectivités locales, le
compostage est la filière la plus
ancienne, mais pas la moins
technologique. Il s’agit d’un
procédé biologique contrôlé
de valorisation des matières
organiques en un produit
semblable à un terreau : le
compost. Suivant les collectes,
on estime que 30 à 45 % en
poids des ordures ménagères
sont compostables.
Agro Développement, aujourd’hui
intégrée à Terralys, est un
pionnier dans le domaine depuis
25 ans : épandage par GPS,
brevets pour process de
compostage, obtention
de la première autorisation
de vente de compost de
boues en France. Sur le site
de Bellegarde, dans le Gard,
l’usine Fertisud gérée par
Agro Développement est
un modèle du genre :
d’une capacité annuelle de
22 000 tonnes, cette usine de
compostage accueille des boues
urbaines et agro-industrielles,
la fraction fermentescible
des ordures ménagères, les
sous-produits organiques
industriels et des déchets
de bois. Son compost sert à
l’épandage agricole, à la
revégétalisation des talus
autoroutiers ou à la réhabilitation
d’anciennes décharges.
Des débouchés garantis, d’autant
plus que Fertisud a obtenu
l’agrément de l’Agence de l’Eau
permettant aux collectivités d’être
subventionnées pour le traitement
de leurs boues dans cette usine.
Autre solution pour les boues : le
séchage, en plein développement
en France.
À Golbey, dans les Vosges, le
centre de traitement des boues
géré par Lyonnaise des Eaux
sèche les boues issues des
stations d’épuration de la région.
Les boues séchées sont ensuite
utilisées comme combustible par
la papeterie voisine Norske Skog
ou vendues comme complément
à la terre végétale pour des
aménagements paysagers.
UN EXEMPLE DE SITE
GLOBAL: ENTRAIGUESSUR-LA-SORGUE
Aujourd’hui, les sites multifilières
de traitement des déchets se
développent, intégrant le principe
de valorisation aux côtés des
traitements « classiques ».
À Entraigues-sur-la-Sorgue,
SITA Sud a récemment inauguré
sur son site une plate-forme
pouvant accueillir 10 000 tonnes
de boues et de fraction
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ZOOM
De l’ordure ménagère au biogaz
Le biogaz, issu de la fermentation organique, est un
combustible contenant 40 à 60 % de méthane CH4.
Les deux principales sources de biogaz sont les stations
d’épuration des eaux usées et les décharges d’ordures
ménagères.
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Qu’est-ce que la méthanisation ?
L’idée est de récupérer le gaz issu de la
dégradation des matières organiques enfouies
dans les centres de stockage. La méthanisation consiste
donc en une fermentation biologique grâce à une flore
bactérienne. Elle permet de récupérer plus facilement
le gaz qui, sinon, s’échappe dans l’atmosphère.
Elle réduit également la proportion de déchets ultimes
dans les décharges et se traduit par une meilleure
maîtrise de la pollution et des nuisances liées au
traitement des ordures ménagères. Une fois valorisé,
le biogaz peut servir à produire de l’électricité, de
la chaleur ou être utilisé comme carburant propre.
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fermentescible des ordures
ménagères par an. À Entraigues,
on trouve donc un centre de
stockage de déchets ultimes
(CSDU) de classe 2 permettant
l’enfouissement de
120 000 tonnes de déchets
ménagers et assimilés par an,
un centre de tri de 25 000 tonnes
par an de déchets industriels et
banals, une déchetterie destinée
aux particuliers de la commune
et la plate-forme de compostage.
Cette plate-forme est équipée
d’un nouveau type de bio filtre, à
la fois minéral et organique,
permettant de traiter la totalité de
l’air issu du traitement des
déchets. Entièrement contrôlé
grâce à des outils de contrôle de
la constance de la qualité du
compost, le process s’effectue à
l’intérieur d’un bâtiment fermé
pour éviter toute nuisance
olfactive. Ce principe de « tout
en un site » permet la réduction
des transports de déchets et
la prise en compte de la nature
du déchet et de son cycle de vie.
Que faire du biogaz produit ?
Spécialisée dans la maîtrise des impacts
environnementaux liés au traitement des
déchets, Fairtec, filiale de SITA France, valorise
le biogaz en électricité sur 10 sites en France, soit
une production installée de 25 MW. Par exemple,
le centre de stockage des déchets de Crépy-en-Valois
(Oise), exploité par SITA FD, traite 120 000 tonnes de
déchets par an. La valorisation énergétique du biogaz
produite par ce centre permet de produire 1 300 kW
par an, soit l’équivalent des besoins de 4 000 foyers.
Autre exemple, au centre d’enfouissement de Mably
(Rhône-Alpes), SITA Mos s’est associé à une fabrique
de briques et cloisons voisine pour la récupération
du biogaz : cela permet à SITA Mos de valoriser
directement les déchets ultimes et à la fabrique
de réduire sa consommation de gaz naturel.
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Méthanisation et biogaz :
quelques chiffres
• 77 % des décharges gérées par SUEZ
Environnement dans le monde sont équipées
d’un système de récupération du biogaz.
• 30 à 50 % de la masse initiale des déchets
sont transformés en digestat (compost désodorisé
et hygiénisé) et 10 à 20 % en biogaz.
• Une tonne de déchets ménagers produit pendant
15 à 25 ans l’équivalent de 900 à 1 800 kWh.
Comment ça marche ?
Le biogaz est capté grâce
à des puits forés dans
le massif de déchets.
Il est ensuite épuré
par condensation puis
filtration afin d’éliminer
l’eau et les particules.
Utilisé comme combustible dans un moteur
fonctionnant selon le principe du moteur à
explosion, il entraîne la rotation d’une roue.
Celle-ci génère du courant électrique
à 400 volts au sein d’un alternateur.
Un transformateur élève ensuite
la tension à 20 000 volts
afin d’exporter le courant sur le
réseau électrique local.
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SUR LE TERRAIN
Acteur de la modernisation de l’usine Seine-Amont, le plus grand chantier d’Ilede-France pendant 6 ans, Degrémont, spécialiste du traitement de l’eau, a mis
en place la plus importante installation de séchage des boues de France.
Un bijou technologique au service de l’eau à l’usine Seine-Amont de Valenton (Val-de-Marne)
UNE STATION D’ÉPURATION
MODERNISÉE
UNE VALORISATION
MULTIFILIÈRE DES BOUES
L’extension de l’usine de Valenton va
permettre au SIAAP* de traiter 100 % des
eaux usées de l’agglomération parisienne,
soit environ 600 000 m3 d’eau par jour par
temps sec et 1 500 000 m3/jour par temps
de pluie. Plusieurs innovations telles que
le bassin de décantation couvert par
un dôme permettant d’isoler les odeurs
ou encore l’évacuation par train, et
non par camions, des boues séchées
font de l’usine de Valenton un modèle
de développement durable.
La nouvelle unité de valorisation des
boues a été équipée de 5 centrifugeuses
intégrées dans un nouvel atelier de
déshydratation dimensionné pour traiter
4 200 m3 de boues par jour.
Les boues de Valenton peuvent être
valorisées de plusieurs façons :
– LA VALORISATION AGRONOMIQUE.
L’unité de complémentation du site permettra
de produire 5 000 tonnes de produits
organo-minéraux. Les lots de granulés
conformes aux normes pour la valorisation
agricole seront introduits dans un mélangeur
spécifique capable de les homogénéiser avec
des éléments fertilisants (azote, potassium)
dosé à volonté suivant les besoins des
cultures.
– LA VALORISATION ÉNERGÉTIQUE SUR SITE.
D’une capacité nominale annuelle de
36 660 tonnes de matières sèches de boues,
un réacteur transformera la totalité de la
matière organique en un gaz de synthèse.
La valorisation du gaz de synthèse ainsi
produit et du biogaz issu de la digestion
d’une partie des boues couvrira 80 % des
besoins du séchage en énergie thermique.
L’usine utilisera ainsi 60 à 70 % de ses
déchets pour produire sa propre énergie.
– LA VALORISATION ÉNERGÉTIQUE HORS
utilisées pour une valorisation énergétique
externalisée (énergie revendue à EDF,
aux cimenteries voisines, etc.).
*Syndicat interdépartemental pour l’assainissement
de l’agglomération parisienne.
Mars 2007
Auparavant, les boues étaient digérées ou
incinérées. Grâce à la nouvelle unité, les boues
sont séchées puis valorisées.
Crédits photos : Mathias Kobusinski, Cyrille Dupont, X.
SITE. Les boues séchées pourront être
200 tonnes de boues séchées
sortent de l'usine chaque jour.
S’INFORMER…
Publications
« Horizon Bio »
Le magazine d’Agro Développement,
disponible sur demande.
Le guide pratique de l’Ademe
sur le compostage individuel
À télécharger sur le site :
www.ademe.fr/particuliers/Fiches/compost
DVD
« Industriels : comment réduire les
impacts sur l’environnement »
Collection Grands savoirs
environnementaux. Disponible sur
www.suez-environnement.com
Sites Internet
www.lebiogaz.info
Le portail professionnel du biogaz.
www.methanisation.info
Pour tout savoir sur la méthanisation.
www.fairtec.fr
Le site de la filiale spécialisée en
valorisation énergétique de SITA France.
www.siaap.fr
Le site officiel du Syndicat
interdépartemental pour
l’assainissement de l’agglomération
parisienne.
1, rue d’Astorg
75383 Paris Cedex 08 – France
Tél. : 33 (0) 1 58 18 50 00
Fax : 33 (0) 1 58 18 50 50
www.suez-environnement.com