La Villa Rozerood : mon choix (Danielle Huse) J`aimerais beaucoup

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La Villa Rozerood : mon choix (Danielle Huse) J`aimerais beaucoup
La Villa Rozerood : mon choix (Danielle Huse)
J’aimerais beaucoup vous raconter l’histoire de 2 enfants et de leurs familles.
Quoique, 2 enfants….
L’un d’eux me regarderait aujourd’hui avec des yeux furibonds.
Deux familles qui m’ont autorisées, en tant que psychologue, à faire un bout de
chemin avec elles dans leur vie. Leur vie parsemée de tant de moments forts et
chaleureux, une intensité présente autant dans leurs joies que dans leurs peines,
aussi bizarre que cela puisse paraître.
Deux histoires qui se suffisent à elles-mêmes, pour expliquer l’importance de la
place que la Villa Rozerood a prise dans mon cœur, et à quel point je suis heureuse
de me trouver devant vous aujourd’hui.
Arno,
4 ans, est un petit chenapan avec des yeux très expressifs.
Durant une de nos conversations à laquelle participait sa sœur Margo, celle-ci me
dit : « Danielle, j’aimerais aussi pouvoir aller une fois en vacances. Et déjà dans son
rôle de grande sœur protectrice, elle se reprend aussitôt, même si elle n’a que 8
ans ; mais je sais bien, maman ne se sentirait jamais à l’aise s’il n’y avait pas un
médecin et une infirmière dans les parages. »
Durant mes vacances en famille, je reçu, 2 mois après le décès d’Arno, un sms
d’Hannelore (maman d’Arno), Lore comme je pouvais la nommer durant ces
années ; « Chère mamie Danielle (le nom que l’on me donnait au sein du
préventorium), ne te fais pas de soucis pour nous. Nous profitons de quelques
vacances entre nous. Aurions-nous seulement eu l’occasion d’en passer en
compagnie de notre petit chenapan. »
Aurélie, 14 ans, en attente d’une greffe des deux poumons.
Sa maman est hospitalisée pour quelques problèmes psychiatriques. Le papa se bat
pour sa fille malade, mais il est fatigué ..…si fatigué.
Fin du mois de juillet, elle est à l’extérieur, et contemple ses copains jouant au
ballon. Elle est dans sa chaise roulante, avec sa bombonne d’oxygène à ses côtés.
Je suis assise par terre, elle attrape de temps à autre le ballon et des gros câlins,
une larme coule le long de sa joue.
Joie et peine rassemblées en une phrase : « Pourquoi pas pour moi ? »
Moi : « J’écoute »
Aurélie : « Encore 3 semaines et on part à la maison. Seulement, eux peuvent y
rester, et moi je reviendrai très vite ici. »
Des vacances, pouvoir souffler un peu dans un cadre familier, c’est loin d’être un
luxe pour cette jeune fille courageuse et son papa.
Un luxe ? Villa Rozerood un luxe ? Soins de répit un luxe ? Absolument pas ! Une
nécessité dans le concept de la politique de santé ? Absolument !!!!!
En témoignent, les mots de la maman de Marie.