a l`occasion des randonnées d`arbre en arbre (2)
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a l`occasion des randonnées d`arbre en arbre (2)
Thème : Loisirs - Date : 6 novembre 2006 omment ne pas citer Jean Marie Pelt, trésor de connaissance, qui sait si bien dire les choses : "Un arbre, l'annedda, enraya le développement de l'épidémie et sauva l'équipage de l'anéantissement. Aussi Cartier jugea-t-il bon d'introduire cette essence dans son pays." Il s'agit en fait de Thuya occidentalis que Belon devait décrire quelques années plus tard, signalant sa présence en 1545. C - N° 1412 www.jardins.nantes.fr A L'OCCASION DES RANDONNÉES D'ARBRE EN ARBRE (2)... & Enfin pour terminer, 2 textes pleins de poésie et de symbole, un conte fantastique japonais (qui aurait pu être coréen d'ailleurs!) : L'esprit du ginkgo Il était une fois, dans un village de la montagne, un jeune bûcheron qui vivait seul avec sa mère. Un jour où il était dans la forêt, il fut pris dans une violente tempête. Il frappa à la porte d'une cabane au pied d'un grand arbre. Une très belle jeune fille aux yeux verts lui ouvrit. Il lui demanda l'hospitalité. Elle accepta avec grâce. Le lendemain, comme il s'apprêtait à partir, il osa demander au père : Magniola "buffle" seve info Arbre à soie "houpette de grue couronnée" - Pouvez-vous m'accorder la main de votre fille? Je ne suis qu'un modeste bûcheron, mais je suis courageux, et je crois que je saurai la rendre heureuse. - Si elle vous plaît, je ne vous la refuserai pas, répondit le père sans hésiter. La jeune femme s'installa chez son mari. Elle était sage, toujours gaie, et si belle que tous l'admiraient. Elle était tendre et amoureuse, mais, chose étrange, sa peau état toujours froide. Or, un jour, le seigneur du pays fit proclamer qu'il donnerait une bourse d'or à celui qui lui Févier "griffes dehors" Sans écouter les prières de son épouse, il partit abattre le ginkgo de son beau-père. Quand il revint, il fut étonné de ne pas voir sa bienaimée venir à sa rencontre, comme à son habitude. Sa mère, qui paraissait soucieuse, lui dit : - Après ton départ, elle s'est plainte de douleurs dans le corps. Je l'ai massée avec une huile. Mails elle gémissait, comme si elle souffrait énormément. Puis, sous mes doigts, j'ai senti qu'elle s'amenuisait. Et tout à coup, elle a disparu sans laisser de traces. au bandeau parsemé d'ibis, d'arbre à soie aux longues étamines roses ondulant comme la houppette d'une grue couronnée, le mûrier noir, vieux babouin renfrogné, le févier toutes griffes dehors, et, plus désagréable encore, l'acariâtre araucaria. Crevant des ses piquants le ballon des enfants désobéissants (il est interdit de jouer sur les pelouses), il exerce la justice immanente sous l'oeil goguenard des gardiens fatigués de rappeler qu'on ne donne pas à manger au séquoia sa branche n'est pas une trompe - pas plus qu'on ne lance de pierres sur les écorces jaspées sous prétexte qu'elles rappellent la peau des serpents. nes racistes. Simplement, la vie pour eux est de plus en plus dure tandis qu'elle est de plus en plus facile pour d'autres. Ils sont au bord de la révolte. Prenez le cas de mes cousins qui longent le Jardin des Plantes. Ils ont du bitume jusqu'au collet et l'urine des chiens pour tout rafraîchissement sur leur écorce déchiquetée. A moins de dix mètres d'eux, de ce côté-là de la grille, c'est le luxe, terre fraîche, aérée, entretien journalier des jardiniers aux petits soins. Quand on a du mal à nourrir ses bourgeons, le spectacle de la profusion a des airs de pousse-au-crime. C'est un club très fermé où ne se rencontre que la fibre chic, le beau linge. & Les membres les plus éminents de cette confrérie proviennent, pour leur majorité, de terres étrangères. Qu'ils aient droit à un tel traitement de faveur choque des arbres de chez nous en lutte contre l'appauvrissement des sols et la sécheresse. J'ai beau leur expliquer que c'est un honneur pour notre région de les y accueillir, que ce jardin a justement été créé pour regrouper dans un même espace ces feuillus du bout du monde et les proposer à l'admiration du public, ils ne regardent qu'à leur pied. Xénophobe? Non, les arbres de chez Paulauwnia "girafe" nous n'ont pas les raci- Le bûcheron comprit alors qu'il avait épousé l'esprit du ginkgo. & et un pensum sur la xénophobie végétale dans Paroles d'arbres de Michel Luneau : Le seul endroit dans une ville où il fasse bon vivre pour un arbre est le Jardin des Plantes. Ce paradis artificiel n'a qu'un défaut : sa porte étroite. N'y entre pas qui veut. Il faut montrer écorce blanche et faire le ligneux doux. En liberté sur les pelouses, un défilé féerique d'arbres-animaux. Le paulownia et ses allures de girafe, le magnolia en fleurs, buffle sombre 2 mots 200 Diagramme ombrothermique de Gaussen septembre 2005 - septembre 2006 moyenne mensuelle des T ° maxi extérieur 150 100 50 e 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 se pt em br ju in ju ille t ai m av ril ar s m 6 00 nv .2 ja pt em br e oc to no bre ve m br e 0 se pluviométrie pluviométrie mensuelle Nous vous proposons de découvrir les quelques chiffres recueillis par les jardiniers du Jardin botanique pour ce mois de septembre 2006 doux et humide. JEAN-FRANÇOIS CESBRON fo seve in températures apporterait le plus beau jeu de go réalisé en bois de ginkgo. Le bûcheron dit à sa femme : - Devant la maison de ton père pousse le plus beau ginkgo que je n'ai jamais vu. Le grain de son écorce est fin et doux. Son bois doit être tendre et facile à sculpter. Je vais en faire le plus merveilleux jeu de go de la terre. Nous allons être riches, ma chérie. - Pourquoi être riches ? Ne sommes-nous pas heureux ? Ne coupe pas cet arbre, je t'en prie!