Territoire, coopération et bien commun - LEST-cnrs

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Territoire, coopération et bien commun - LEST-cnrs
Territoire, coopération et bien commun
Cycle de séminaires organisé par
le LEST, la Chaire AG2R LA MONDIALE « Finance Autrement: Investissement - Solidarités –
Responsabilité » et ESIA
Objectif des séminaires : Caractériser comment un projet collectif est un outil permettant aux acteurs d’atteindre ce qu’ils définissent
comme leur « bien être collectif » sur un territoire . L’enjeu de la maîtrise du développement par les citoyens implique de se donner
les moyens d’organiser l’action collective de production et de ventes sans dépendre du tout Etat ou du tout marché. La question de la
définition de ce que nous avons en commun et de la manière de gérer l’atteinte des objectifs préalablement identifiés collectivement
est cruciale. Le bien commun est alors autant une ressource à gérer collectivement que l’identification de ce qui est partagé en commun
et qui doit être promu. Pour ce faire les processus de construction de la coopération, les outils de pilotage de la performance doivent
être identifiés ainsi que les modes de gouvernance appropriés. Le séminaire Territoire, coopération et bien commun a pour objet de
favoriser les recherches de terrain avec les acteurs concernés afin d’identifier les leviers d’action possibles, de partager les expériences
et de promouvoir la coopération comme outil de régulation du marché. Inscrit dans la perspective du Critical Management Studies, ce
cycle de séminaire valorise la dimension internationale et comparative en particulier sur les espaces méditerranéens, africain et sudaméricain. Il s’articule au programme FAS2, en particulier sur la thématique du financement de l’ESS.
Séminaire 2 : Coopérations et actions collectives
Jeudi 13 février de 9h30 à 12h30
LEST-cnrs www.lest.cnrs.fr
35 avenue Jules Ferry,13626 Aix-en-Provence Cedex
grande salle
Introduction :Bernard Paranque et Nadine Richez-Battesti
Simone Guercini : Coopérations inter-territoires : les cas MedLaine.
Discutant : Bernard Paranque
The paper describes inter-firm marketing cooperation as a strategy by small and medium enterprise (SME) players in local systems of
fashion firms. This case study research focuses on Italian leatherwear manufacturers that join together to create an interfirm consortium
which acts as a sole manufacturer-marketing player. The case study observes marketing policy orientations toward the final consumers
while remaining consistent with the aim of preserving cooperation with the big international retail buyers. The comprehensive
description provides propositions relevant for advancing a theory of interfirm cooperation and marketing behavior. The paper reports
on implementing consortium marketing through the integration of marketing activities among the SMEs in the Italian fashion
leatherwear industry. Inter-firm design and relationships need not be a given; firms participating in CM can innovate their inter-firm
relationships to achieve synergies that may be impossible to achieve otherwise. This paper is the first to offer this conclusion and
describe its applicability within the high-fashion Italian leatherwear industry.
Charlène Ameline, Des salariés en lutte : l’exemple des FRALIB
Discutant : Bernard Paranque et Nadine Richez-Battesti
Un certain nombre d’entreprises en cessation de paiement font l’objet de projet de reprise en Scop, afin de préserver l’outil de travail
et les emplois qui lui sont associés. Des luttes telles que celles des ouvriers de Fralib posent ainsi la question des conditions dans
lesquelles se déroulent aujourd’hui des reprises en SCOP d’entreprises industrielles menacées de fermeture. Comment et pourquoi de
tels projets émergent-ils ? Comment s’opère l’articulation entre résistance et reprise de l’entreprise ? Comment combiner engagement
et redéfinition d’un modèle économique viable ? L’analyse est menée à partir d’entretiens permettant la mise en perspective la lutte
des Fralib relativement à des expériences plus anciennes telles que celles de Lip, Lustucru, Ceralep, Set et Hélio-Corbeil.
Bernard Paranque : Entreprendre hors de l’entreprise
Discutant : Nadine Richez-Battesti
La propriété privée capitaliste s’oppose à la propriété privée « personnelle » en tant qu’elle sépare le travailleur des moyens de
production en cherchant, par l’accumulation, non l’amélioration du rapport à la nature, mais la valeur pour la valeur. Penser l’entreprise
hors la société/firme s’impose pour s’interroger sur les fins et les moyens de l’action collective, citoyenne. En effet, sur le plan
méthodologique, partir de l’entreprise comme organisation sans la différencier de la société/firme pour réfléchir à l’action collective
entrepreneuriale conduit à un point de blocage. L’absence de définition juridique de l’entreprise réduit sa compréhension et l’évaluation
de sa performance, à celle de la société qui fait l’objet d’une définition légale. Le glissement implicite ainsi créé facilite l’assimilation
de l’une à l’autre dans un phénomène d’entonnoir qui d’un projet collectif ramène aux seuls projets des apporteurs de capitaux.

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