Atelier Punaises.odt

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Atelier Punaises.odt
Atelier Punaises
Animation : Jean-Claude Streito - INRA Montpellier et Serge Fischer - Agroscope Changins
Pression / Evolution des Emergents dans le Grand Sud-Ouest :
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Lygus : nombreuses espèces, en augmentation dans les fraiseraies, avec
impact économique et pouvant remettre en cause la PBI. Aubergine, en 2015
> à 2014 avec des pertes jusqu'à 3 kg/pied,
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Cyrtopeltis tenuis : prédateur et ravageur, se confond avec Macrolophus. Est
observé en 2015 dans des serres de tomate, fort impact économique et remet
en cause la PBI.
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Nezara viridula (punaise verte) : attaque tous les organes de la plante :
Cultures légumières, Grandes Cultures, arboriculture et Tabac, avec un fort
impact économique, en évolution constante.
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Palonema prasina (punaise verte) : dégâts en pomme, noisette, kiwi et
nombreuses autres cultures : Midi Pyrénées, Aquitaine et Poitou Charentes.
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Gonocerus ou Coreus marginatus (Corée marginée) : noisette
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Pantatoma rufipes (punaises des bois) : ces trois espèces font des dégâts
sur coques et amendons, avec un fort impact économique, problème de triage
en usine en évolution. Peut être confondue avec la Punaise Diabolique.
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Punaise diabolique (Halyomorpha halys) : elle est observée pour la première
fois en pépinière et en verger de Kiwi en septembre 2015 dans le Sud
Aquitaine. La société ZESPRI a mis en place un réseau de piégeage sur 8 sites
en 2015, de nombreuses Nezara viridula ont été capturées sur l'ensemble des
sites et 2 punaises diabolique sur les sites de Sames et Puyoo.
La problématique des punaises phytophages en arboriculture et maraîchage
soulevée lors de l'atelier « Punaises » peut être résumée de manière suivante :
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on ne sait pas toujours quelles espèces de punaises posent problèmes et quand elles
causent les dégâts (notamment en arboriculture), généralement quand les dégâts
sont visibles, les punaises se sont déjà déplacées ailleurs ;
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on ne sait pas toujours reconnaître l'espèce en fonction des symptômes observés
(arboriculture) ;
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les punaises se déplacent dans l'espace de manière importante, suite à cette
particularité comportementale, l'attaque des cultures peut être assez surprenante
(carottes) ;
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problématique émergente sur certaines cultures (carottes, maraîchage) et
l'importance des dégâts peut varier sensiblement d'une année sur l'autre. Très peu
d'éléments explicatifs de ces phénomènes.
Lors de l'atelier, les points suivants ont été abordés :
1.
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Comment déterminer l'espèce de punaise à l'origine des symptômes ?
les observations visuelles des symptômes sur les cultures sont très difficiles à mettre
en relation avec les espèces de punaises susceptibles d'être à l'origine de ces
symptômes ;
si l'on fait le frappage des branches avant l'apparition des symptômes, il est difficile
de savoir laquelle des punaises observées va faire des dégâts. Afin d'optimiser
l'opération de frappage, J-C Streito conseille d'éviter de le faire en pleine chaleur ;
Leyla Ramade (Unicoque, animatrice BSV Noisette Aquitaine) signale que la noisette
piquée possède un goût spécifique qui pourrait être analysé afin de détecter l'espèce
de punaise. J-C Streito confirme que chaque espèce de punaise possède sa propre
odeur. Malheureusement, peu de punaises ont été caractérisées de ce point de vue,
ce serait une piste intéressante ;
la période d'apparition des dégâts ne semble pas non plus être suffisante pour
déterminer l'espèce à problème. En effet, la majorité de punaises hiverne sous forme
adulte et certaines punaises peuvent avoir plusieurs générations par an.
2. L'utilisation des pièges pour surveiller et/ou contrôler les populations des
punaises :
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pièges à phéromones : Anne-Isabelle Lacordaire (société Koppert) signale que
Koppert avait travaillé pendant 3-4 ans sur les pièges à phéromones pour les Lygus
mais le projet n'a pas abouti car le cortège des phéromones des Lygus est très
complexe. J-C Streito rajoute que même entre les différents haplotypes de punaise
diabolique on note des différences importantes en ce qui concerne les phéromones ;
les pièges couleur ont également été testés sans aucun résultat significatif. Serge
Fischer signale que pour Liocoris tripustulatus, c'est la couleur bleu qui est attirante ;
une piste de communication acoustique entre les différents sexes de punaises a été
relevée comme une piste prometteuse.
Serge Fischer partage une expérience d'un agriculteur en Suisse qui a constaté la
présence des Lygus sur sa parcelle de luzerne. Une fois la luzerne fauchée, les Lygus
se déplacent massivement sur les parcelles de haricots situées à proximité. Cet
agriculteur a résolu le problème d'infestation des haricots par les Lygus en éloignant
les pâturages de luzerne et en utilisant les filets sur la culture de haricot.

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