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Eric CELESTIN Membre du Bureau Exécutif du SEDIMA édito Le coup du parapluie ! Pour certains, quand on parle du coup de parapluie, cela peut évoquer un film où cet accessoire si anodin devient une arme terriblement efficace (il faut voir avec quel brio il est manié) ; pour d’autres, un tout simple objet afin de se mettre à l’abri. Pour moi, je trouve qu’une association des deux en fait une arme terrible, pour ne pas dire fatale. Elle nous protège tellement bien en nous mettant à l’abri, que plus rien ne peut nous toucher ! Je m’explique : on nous fait appliquer des choses “au cas où”, sans que ce soit bien nécessaire, mais c’est plus sûr. Et cela dans tous les secteurs de l’entreprise. Les banquiers, spécialistes de ce sport, savent depuis longtemps se protéger. Leur dernier coup de parapluie est celui des intermédiaires de gestion : ils nous ont déclarés en tant que tel au cas où... Ils se sont mis à l’abri sur notre dos. Je pourrais multiplier les exemples, que ce soit avec les permis ou autorisations de conduite, dernièrement aussi avec la climatisation, avec les charges de moins 3 kg pour lesquelles on doit appliquer ce qui est obligatoire pour celles de plus de 3 kg, etc… A notre époque, quand le parapluie est ouvert, il devient tellement énorme, que plus rien ne peut nous arriver, on est en totale sécurité. Mais si l’écran est tellement efficace, il est lourd et nous perdons en réactivité. Cela semble de plus en plus routinier de faire plus que la loi nous oblige. Et je ne parle pas de la sécurité, gare à vous si vous avez oublié de noter qu’un caillou dépassait et qu’il risquait de blesser quelqu’un s’il venait à y trébucher. C’est comme ça à tous les niveaux : d’abord on nous conseille, ensuite on nous invite à, puis on nous pousse. Ajoutez-y le “mais tout le monde le fait” pour souvent nous obliger à appliquer des choses qui nous pèsent, tant sur le plan financier, que moral. Je n’appelle pas à la révolte, quoique, mais quand cela semble juste de ne pas lâcher le morceau, gardons un brin de résistance pour ne pas devenir des bénis oui oui. Car ne nous y trompons pas, la fois d’après, il faudra ouvrir le parapluie encore plus grand, ce qui à force, et malgré le beau temps, va nous donner grise mine.