Lucie Gosselin - Écho du Pas-de
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Lucie Gosselin - Écho du Pas-de
www.echo62.com janv-fév. 2009 - no 98 ISSN 1254-5171 p. 9 Photo Philippe Vincent-Chaissac Eune année qui keuminche, ch’est arsortir l’boîte à séminches Lucie Gosselin, Photo Philippe Vincent-Chaissac sapeur-pompier volontaire p. 22 Photo Jacques Charretton Le rugby arrageois se féminise p. 25 Question service public DOSSIER en pages 16 et 17 Photo J. Pouille Bully, les Zinouïes 360° L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 e x p r e s s Festimusique à Coquelles Les coulisses de Nausicaà Un véritable « repaire de saltimbanques ! » Salon régional de la musique et des artistes, Festimusique 2009 aura lieu les samedi 7 et dimanche 8 février à l’Espace Calquella. Chanteurs, clowns, sonorisateurs, DJ’s, instruments de musique, prestataires de spectacles… seront au rendez-vous. Les internautes peuvent en outre participer à un concours de chanteurs : www.festimusique.fr (où il y a des entrées gratuites). Seine-Nord et prime de mobilité foncière Le canal Seine-Nord Europe: un chantier pharaonique de 4 milliards d’euros pour la construction, 106 kilomètres de long, 54 mètres de large… et 7 années de travaux (en comptant les fouilles archéologiques). Afin de corriger les effets de son passage sur les terres, Voies Navigables de France, maître d’ouvrage, s’est associé aux conseils généraux et à la profession agricole pour mandater la Safer et constituer un portefeuille foncier. À ce jour, 70 % des acquisitions sont faites grâce notamment à l’instauration de la prime de mobilité foncière. Le 8 février 2009, cette prime disparaîtra. Avis aux propriétaires qui réfléchissent encore… Les Échos du Pas-de-Calais BP 139 – 5, place Jean-Jaurès 62194 Lillers Cedex Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac Rédacteur en chef Internet : Christian Defrance Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon Rédactrice graphiste : Magali Crombez Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille Secrétaire de rédaction : Claude Henneton Journaliste stagiaire : A. Top Rédacteur-pigiste : Benjamin Zehnder (campusenligne) A également participé (illustration) : Jean-Michel Delambre Directeur commercial-communication : Fabien Rollin, 03 21 54 34 94 Assistante commerciale : Angélique Marien Assistante publicité : Séverine Strilka Assistante d’édition : Élisabeth Colle Secrétaire de direction : Murielle Fossier Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 629 548 exemplaires Impression Léonce Déprez, Ruitz Avec ses 600 000 visiteurs annuels, Nausicaà est une locomotive touristique pour l’agglomération boulonnaise, mais aussi pour le Pas-de-Calais et pour la région. Une belle aventure qui a commencé il y a plus de vingt ans, réservant toujours des surprises. Un photographe passionné de plongée sousmarine est entré dans les coulisses du Centre national de la mer, partageant le quotidien des soigneurs qui côtoient quelque 30 000 « pensionnaires »… dont les impressionnants requins-marteaux et requins gris ! Oui Pascal Baril a plongé au milieu de ces requins « à aucun moment perturbés par notre présence » écrit-il dans un superbe recueil de « ses » photographies publié par MA Éditions (www.ma-editions.com). Et l’aventure Nausicaà continue : après le dispositif multimédia interactif de Nausicaa III, voilà Nausicaà IV et une extension envisagée du bâtiment. La communauté d’agglomération du Boulonnais a lancé la réflexion en compagnie du conseil général du Pas-de-Calais et de la Région. Saison touristique 2008 Effet ch’ti moins ressenti dans le Pas-de-Calais Le Comité régional de tourisme Nord – Pas-de-Calais a mouliné les résultats de la saison touristique 2008… ou plutôt de la saison touriCh’tique ! « Autant l’avouer, sans l’aubaine ch’ti, le Nord – Pas-de-Calais aurait peut-être connu une saison touristique assez moyenne, affirme le CRT. Même si le raccourci est trop facile de mettre sur le seul compte du film de Dany Boon les bons résultats de 2008, il est indéniable qu’il a eu un effet de levier sur la fréquentation. » Le Nord (34 000 visiteurs à Bergues contre 9 000 en 2007 !) tirant mieux son épingle du jeu que le Pas-de-Calais. Donc, malgré la morosité ambiante, les prémices de la crise, la météo capricieuse, notre région a gardé la tête hors de l’eau, devenant une vraie destination touristique… Hein ? L’hôtellerie reste stable, les campings ont retrouvé le sourire, les gîtes attirent à nouveau avec cette particularité du 62 : deux clients sur cinq sont étrangers (Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas). Les offices de tourisme ont fait mieux que les équipements touristiques ; les villes ont continué d’attirer, le rural résiste bien et la Côte d’Opale maintient le cap. Le vrai bémol se situe dans le porte-monnaie avec une baisse des dépenses dans les établissements touristiques. Heureux chez les Ch’tis mais pas encore euros chez les Ch’tis. Les élus, les associations de randonnée, les chasseurs ne savent plus comment faire. Le nombre d’engins motorisés, et notamment les quads, qui circulent dans la nature est en constante progression. Partout où ils passent, ils causent des dégats rendant les sentiers souvent impraticables. Et comme les randonneurs et autres amoureux de la nature ne connaissent pas forcément la règlementation, le découragement s’installe. Alors saluons l’initiative du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale qui vient de publier un document sur le sujet. Tout y est admirablement bien expliqué. Ne reste plus qu’à faire appliquer la loi (article L 362-1 du code de l’environnement) qui édicte clairement le principe d’interdiction du hors-piste motorisé. Ph. V. Sucré. Henri Dejonghe, conseiller général du canton d’Auxi-le-Château, s’est fait récemment le porte-parole de tous ceux qui s’insurgent contre le désengagement de l’État (diminution des budgets, gel des emplois, etc.) visà-vis des associations d’éducation populaire. « Le gouvernement veut liquider l’éducation populaire, dit-il, asphyxier les partenaires complémentaires de l’école publique. » Ligue de l’enseignement, Francas, Fédération des œuvres laïques, mais aussi les Foyers ruraux… sont touchés de plein fouet. Autant d’actions et d’initiatives citoyennes carrément mises au ban de la République ! Une République qui voudrait malmener notre mémoire collective en donnant un sens trop libéral à des mots forts comme « populaire » ou « dimanche ». Salé. Chr. D. Photo Jérôme Pouille 2 360° 98, de l’invisible au visible Le début d’année est le moment des vœux… et des interrogations. Que nous réservera 2009 ? Les questions portent sur l’avenir de notre service public, thème de notre dossier ; sur la façon avec laquelle le conseil général bouclera son budget (page 20) ; sur les enjeux de la ruralité dans notre Pas-de-Calais (page 21). Des interrogations qui cachent des inquiétudes. Attention toutefois de ne pas tomber dans la morosité systématique… Il y a encore, fort heureusement, bien des moments de plaisir à prendre et des découvertes étonnantes à faire. En passant de l’invisible au visible, titre d’une exposition présentée à Boulogne, sur les trésors sacrés du littoral, ou en mettant l’œil dans le bout de la lorgnette pour explorer l’univers, du côté de Mont-Bernanchon. Ça émerveille. Comme les étoiles du sport qui fouleront le sol de notre département en ces mois de janvier-février pour faire briller de mille feux notre Pas-de-Calais… Canoë-kayak à Saint-Laurent-Blangy, en janvier, et Enduropale, en février, seront encore au firma- ment de l’actualité. Mais telle une comète, le meeting d’athlétisme nous revient, à Liévin, avec sa constellation d’étoiles de la piste (programme page 30)… Enfin venant de la galaxie de l’Ovalie, les filles du XV de France poseront leur maul sur la pelouse arrageoise… L’occasion de mettre les Lionnes d’Arras dans les feux de l’actualité, au même titre que Lucie Gosselin, sapeur-pompier volontaire à Saint-Pol-sur-Ternoise. Pour notre part, ce premier journal de 2009 est celui d’un grand changement puisque L’Écho du Pas-deCalais n’a plus le même imprimeur. De l’invisible au visible. Le contenu ne change pas mais le format est un peu plus court. Le n° 99 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 2 au 6 mars. La Cité internationale de la Dentelle ouvrira au printemps Mise en chantier en juillet 2006 sur le site d’une ancienne usine de dentelle, bâtisse typique de l’architecture industrielle de la ville de SaintePierre (aujourd’hui quartier de Calais), au XIXe siècle, la Cité internationale de la dentelle et de la mode ouvrira ses portes au public au printemps Calais 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 2009. Le gros œuvre du chantier est terminé, place aux finitions, au transfert et à l’installation des collections. Carrefour d’échange de savoirs, la cité de la dentelle sera une exceptionnelle vitrine pour la profession dentellière grâce aux événements d’envergure qui s’y tiendront. Le suivi des travaux en cours peut Une société juste ! « Rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur »… ni sa liberté de penser et d’être… Ce poème d’Aragon, détourné, se veut constat en ce début d’année. Soyons colère, car à laisser se banaliser les choses, nous oublions les batailles premières. Nous devrions avoir honte de laisser des femmes et des hommes migrer dans le froid et l’indifférence ; nous devrions refuser qu’on ne respecte pas la dignité d’un individu au pays des droits de l’homme ; nous devrions nous insurger qu’on puisse faire payer une amende à une association qui œuvre pour les sans- logis… Il y a forcément une autre manière de faire, de travailler et d’être. Le rêve est pourtant vieux comme le monde. Il est écrit dans le marbre : égalité, fraternité, écoute, justice… Une société juste ! C’est à elle qu’il faut appliquer un plan de relance quelle qu’en soit la couleur politique et il est temps car l’impatience gagne. Jean-Yves Vincent se faire grâce à l’exposition temporaire Chantier ouvert au public qui se tient au musée des Beaux-Arts à Calais… en même temps qu’une autre expo qui vaut le voyage : Les Barbares d’Anthony Caro. Rens. 03 21 46 48 40 e x p r e s s Surmonter l’alcoolisme Le docteur Damien Duquesne, alcoologue au centre de cure ambulatoire en alcoologie du centre hospitalier d'Arras, organise samedi 24 janvier, de 11 h à 12 h, une première rencontredébat autour d’un livre «Aidez vos proches à surmonter l’alcoolisme», du Pr Jérôme Palazzolo, distribué chez Hachette. 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 ONBONS à la violette, oui. Limonade à la violette, oui. Et saumon à la violette alors ? Ben, pourquoi pas ! Eux ont osé. Après une solide expérience dans un grand groupe « brassant » le saumon fumé, ils ont choisi d’explorer des terrains très innovants. « Très très innovants », sourit Frédéric Beauvir, l’un des trois associés à l’initiative de Cuisines d’Art’rôme. Leur idée : « sortir de l’huile et du vinaigre » pour marier saumons fumés et fleurs. « Ça surprend mais il faut absolument goûter ! » B Loin d’être des « novices », nos trois associés ont bétonné leur projet, se donnant les moyens de bien travailler grâce au Fonds de participation, à Autonomie et Solidarité, Oséo-Anvar, Boulogne Initiative et le groupe Total. Printemps 2007, les activités démarraient à Wimereux sur la zone des Garennes : associer les saveurs, en prenant un excellent saumon fumé « notre base de métier », répète F. Beauvir - et des fleurs séchées. Une technique, des procédés spécifiques et finalement très artisanaux (on coupe à la main)… chut, c’est un secret, et les consommateurs ont découvert du saumon fumé à la violette mais aussi à la rose, au coquelicot, à la badiane, à la pistache ! « Faire découvrir, surprendre le consommateur, dans l’innovation agroalimentaire c’est difficile. Il veut comprendre. » Les premières réactions furent pourtant très positives, poussant les associés à étonner encore davantage avec une gamme d’antipasti de la mer (hors-d’œuvre froids) : pétoncles fumés et dés de chèvre, haddock et oignons grillés, saumon fumé avec abricot et réglisse… Quitter les sentiers battus est la ligne de conduite de Cuisines d’Art’rôme où les associés sont à la fois producteurs, transporteurs, animateurs aussi, n’hésitant pas à aller dans les grandes surfaces pour que le consommateur puisse au moins goûter ! On trouve en effet leur gamme dans les hypermarchés ; des produits parfaits pour l’apéritif, les salades, « délicieux aussi dans les pâtes chaudes ». Fleurs et saumons plaisent aux grands et aux enfants, séduisent traiteurs et restaurateurs. Ils sont abordables, de 3 à 3,50 euros. Ils ont rejoint la marque collective Saveurs e n ’ O r . Désormais installée dans la pépinière Haliocap à Boulogne, la société attend beaucoup de l’année 2009 : « nous produisons 20 tonnes annuelles mais nous pouvons monter jusqu’à 100 ! ». Le poisson noble et sa cour de jolies fleurs sont agréables au palais et partent à la conquête de Paris. Saumon, rose, violette, coquelicot : Cuisines d’Art’rôme donne de belles couleurs à un secteur qui ne veut plus « manger » trop salé et affiche des envies sucrées. Christian Defrance Rens. 03 21 87 45 20 nt ge na mé Wimereux - Boulogne • dé Le poisson noble et sa cour de jolies fleurs Photo L’Écho du Pas-de-Calais Même les déchets… Cuisines d’Art’rôme Des conditions de travail nettement améliorées. années se sont écoulées depuis la mise en place des « poubelles jaunes » dans la communauté de communes du Pays de la Faïence de Desvres. Une décennie de tri sélectif fêtée par l’inauguration d’un centre de tri de déchets ménagers recyclables flambant neuf. D IX Sécurité, efficacité, commodité. Ce pourrait être la devise du nouveau centre de tri. L’ancien ne répondant plus aux normes incendie en vigueur, il a fallu investir 1 700 000 euros pour reconstruire. Aux côtés de la communauté de communes, deux partenaires essentiels : l’État et le conseil général du Pas-de-Calais qui ont respectivement injecté 269 000 et 200 000 euros dans cet indispensable outil. Situé à Desvres derrière le marché au cadran, le nouveau centre installé dans l’ancienne scierie du Boulonnais - témoigne d’une productivité et de conditions de travail nettement améliorées. « Nous sommes passés de 1,1 tonne de déchets triés par heure pour douze agents de tri à 2,2 tonnes pour neuf agents » explique Dimitri Renault, responsable du pôle environnement avant d’ajouter : « les employés ne travaillent plus à même le sol mais debout, dans des cabines climatisées. Ils disposent également de sanitaires et d’une cuisine, rien à voir avec les conditions rudimentaires d’auparavant ». Optimiser l’outil e rôm rt’ d’A es n i is Cu oto Ph Marier « saumon fumé et fleurs », une idée très innovante pour sortir des classiques « huile et vinaigre »… « Notre objectif est simple : nous avons l’autorisation de récolter 5 000 tonnes de déchets par an et nous en sommes loin. Nous devons à court ou moyen terme augmenter le tonnage entrant pour amortir le matériel ». Il leur faut désormais rayonner encore un peu plus sur les communes environnantes. Le centre de tri accueille déjà les déchets des communautés de communes de Desvres et de Samer - sur le point de fusionner - et ceux du canton d’Hucqueliers. L’enjeu est double car outre l’optimisation de la « capacité d’accueil », augmenter le tonnage signifierait une augmentation des heures de travail du personnel en place, actuellement à vingt-quatre heures hebdomadaires au maximum. Autre objectif, une diminution cette fois, celle des refus de tri, en d’autres termes les éléments non recyclables déposés par les contribuables dans les fameuses poubelles jaunes. Encore et toujours sensibiliser la population, à commencer par les plus petits, et réussir à atteindre 7 % de refus, contre 14 % aujourd’hui. A. Top 5 Photo A. Top L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Ruade dans les idées reçuess il y a 2 500 ans dans les steppes d’Asie Centrale, le polo est sans doute le plus ancien des sports collectifs. Considéré comme élitiste, réservé à une certaine catégorie de population, il tend à se démocratiser mais reste méconnu du grand public. Le polo est présent dans le Pas-de-Calais, à Sangatte, incarné par le Cercle polo Côte d’Opale depuis 2001, l’un des seuls clubs répertoriés au Nord de la capitale. N É « Nous sommes avant tout des amoureux d’équitation ». La formule est lancée par le président de l’association Daniel Allemand, et résume assez bien l’état d’esprit du groupe. Ils sont cinq, professeurs d’arts plastiques, responsable d’espaces verts à la ville de Calais ou lycéen. Rien à voir donc avec la noblesse ! Photo A. Top Sangatte • Calais Daniel Allemand, Françoise Charles, Véronique Vasseur et Xavier Hennicot Ils ont chacun leur monture et la bichonnent, pas deux ou trois chevaux par cavalier comme on peut le voir au plus haut niveau. Brossage au bouchon, cure-pied, on appose les bandes de polo pour protéger les équidés. Pantalon blanc, bottes marron, genouillères, double enrênement et maillet de bambou réglementaire, voilà la petite troupe en route vers la plage de Sangatte, à environ un kilomètre de la ferme équestre, refuge des chevaux. Sport très physique, le polo est exigeant, pour l’animal bien sûr mais pas seulement, d’où l’intérêt d’un bon échauffement. Une fois lancés sur le sable, les destriers (comme leurs pro- Le sable dur de Sangatte, terrain de jeu favori du Cercle polo Côte d’Opale priétaires) s’en donnent à cœur joie, impressionnants de réactivité. « Un bon cheval de polo doit être rapide, lucide et nerveux tout en étant capable de très vite se calmer », explique Daniel Allemand, « les meilleurs sont ceux de la pampa argentine, bien souvent croisés à des pur-sang ». Pour ce qui est du terrain de jeu, le Cercle polo Côte d’Opale dispose d’un terrain en herbe non réglementaire (il devrait mesurer 230 mètres minimum en longueur, 145 en largeur), mais peu importe, « nous programmons nos entraînements en fonction des marées » rapporte Véronique Vasseur, membre du club. Le polo à Sangatte ou une jolie manière de concilier activité sportive, amour du cheval et communion avec la nature. A. Top La famille du Cercle polo Côte d’Opale devrait s’agrandir, avec la probable arrivée d’un nouveau joueur en provenance de la région parisienne. En septembre, sauf incident, le club sera engagé en championnat de France à Apremont. Rens. http://www.cerclepolocotedopale.fr Photo L’Écho du Pas-de-Calais Même programme, autres méthodes en place en 2007 par le professeur de français Laëtitia Meats, le défi-lecture a été reconduit cette année au collège Jean-Monnet de Coulogne. Une manière de travailler plus ludique pour trois classes de 6e, avec le même thème pour tous: « Voyage autour du monde des contes ». L’une d’entre elles aura également par la suite la lourde tâche de monter un spectacle conté de marionnettes. M IS Coulogne • Calais Un record à battre: 982 contes lus l’an passé. La démarche s’inscrit dans la volonté de faire de l’emprunt un réflexe, de la lecture un plaisir. Le défi met en compétition trois classes de néo-collégiens dévoreurs des contes proposés par le CDI ou mis à disposition par la bibliothèque départementale de prêt, avec pour objectif, la barre symbolique des 1000 ouvrages lus… et racontés à près de quarante personnes volontaires. Principal, principal adjoint, professeur d’EPS, de SVT, surveillants ou documentaliste -Audrey Boquet ne ménage pas ses efforts pour ce projet- jouent le rôle de douaniers d’un jour et accordent les visas nécessaires afin de passer à un autre conte. Le travail ne s’arrête évidemment pas à un simple concours puisqu’il se veut pédagogique. Interdisciplinarité Laëtitia Meats, à l’origine du projet, défend avec fermeté la complémentarité de certaines matières, le français, les arts plastiques et l’histoire-géographie notamment: « L’interdisciplinarité, j’y tiens vraiment. Les contes sélectionnés évoquent tous un pays, les élèves se doivent de les repérer et de les étudier. Les informations sont alors reportées sur un cahier de voyage réalisé avec Sylvie Lesage, professeur d’arts plastiques ». Asie, Afrique, Europe, Amérique du Sud, Océanie, la vingtaine d’élèves rencontrés apprend en deux heures ce que certains n’assimileraient pas en trois semaines. Les statues de l’île de Pâques émerveillent Camille, Romain planche lui sur la Chine: monnaie, population, alimentation… le tout en adéquation avec le programme bien sûr, puisque justement, le conte en est l’axe central. Plus loin encore, plus ambitieux aussi, un spectacle conté de marionnettes. Le projet a pris forme sous la houlette d’Hédi Krissaane de l’association socioculturelle Pars-cours. Comédien et marionnettiste, il est venu initier la classe de 6e E, parce que passer du récit Encore quelques lignes avant le visa au dialogue ou retranscrire l’émotion des personnages à travers une gestuelle ne s’improvise pas. Achat de matériel via une subvention du Département, travail de récupération, fabrication des marionnettes en cours d’arts plastiques, mise en scène… un vaste chantier. « Nous avons un peu de retard », confie Laëtitia Meats, « mais nous espérons boucler le travail vers la fin du mois de mai, nous pourrions ainsi présenter le spectacle au collège d’abord, dans les écoles primaires de la ville, et pourquoi pas à la maison de retraite ». A. Top Moment fort du projet, en novembre dernier, le conteur congolais Gabriel Kinsa, venu pour toutes les 6e raconter des histoires rocambolesques de son pays. Un spectacle interactif puisqu’il a permis à certains de (déjà) monter sur les planches. 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Léon Caruyer et la langue d’Acquin « Hé, fiu, acoute ichi vir » au collège Sainte-Ide de Lens. Français, latin, grec, sans jamais oublier le picard… Car pas question pour Léon Caruyer d’employer le mot « patois » ! « La langue d’Acquin n’était pas pataude, elle fait partie du domaine linguistique picard qui allait de Senlis à la frontière belge. Il y a un peu plus de deux cents ans, à Acquin, quatre personnes sur cinq ne parlaient que le picard. » 4 500 mots ! Installé à Farbus près de Vimy, Monsieur le professeur a attendu la retraite pour se rapprocher de sa chère langue d’Acquin : « La langue c’est toute la vie, c’est beaucoup plus que le langage. Ce sont les Photo L’Écho du Pas-de-Calais Exposition sur la Grande Guerre à la Coupole d’Helfaut « Une exposition fondée sur une analyse d’archives » a rappelé Y. Le Maner is ala e-C as-d Acquin – devenu Acquin-Westbécourt en 1974 après fusion – est le village du canton de Lumbres où Léon a vu le jour en 1940. Père paysan cultivant une vingtaine d’hectares, famille de sept enfants « où on ne parlait jamais français ! » Jeunesse heureuse rythmée par les saisons, les champs, les traditions, « om’lette al surelle et lait battu ». Léon fait des études, fort de « son espèce de bilinguisme ». La fac à Lille, études de lettres très classiques avec à la clé une maîtrise sur Jean de Renty, sous la direction de Roger Berger, un grand nom de la linguistique picarde. Puis Léon enseigne durant trentesix ans : prof à Bapaume puis uP Acquin-Westbécourt É réalités du travail, les outils, les fêtes, les coutumes, la nature… Il me paraissait catastrophique de laisser partir aux oubliettes toute cette richesse de vie, de nousmêmes et de nos ancêtres. On ne peut bien vivre maintenant si on fait table rase du passé. » Léon Caruyer a remué ses souvenirs en tous sens – « mon père m’a parlé de quantité de choses ! » -, s’est nourri de copieuses lectures (dont la « Le picard exprime des choses précises… que le français ne réussit pas à faire », affirme Léon Caruyer. bonne dizaine de volumes du Französisches très précis, accompagnant « Quand on li démande quiEtymologisches Wörterbuch) chaque mot d’une traduction quose, on dirot qu’on li tire à pour écrire son lexique, avec détaillée, d’expressions origi- ses fesses, dit-on d’un avare ou petite grammaire et historique nales et d’un zeste d’étymo- d’un paresseux. » De belles (« des textes rencontrés lors de logie. « Avec une écriture la rouges, de belles jaunes pour mes recherches et qu’il eût été plus proche possible du fran- prolonger le feu d’artifice. bête de ne pas publier »). Un çais pour être compris par tout Christian Defrance lexique, « très riche » écrit le monde. » Léon ne cache pas Roger Berger dans la préface, qu’il a conçu son ouvrage comportant 4 500 entrées, « comme un échange ». Il Le livre (30 €) est disponible témoignant de la « pureté du attend « des retours, des réac- chez Léon Caruyer : 5, rue picard d’Acquin, village resté à tions ». De nouvelles expres- Lamartine 62 580 Farbus l’écart de la révolution indus- sions pourquoi pas. On en a trielle ». L’auteur a voulu être tellement perdu en un siècle. Tél. 03 21 73 81 63 ho d ’Éc to L Ph o MERVEILLÉ comme un enfant assistant à un feu d’artifice ! Sauf que la belle Saint-Omer • bleue et la belle verte éclatent en belles expressions picardes. « Écoutez celle-là lance Léon Caruyer : Faut pont brader s’tarte pour un œu ! Vous comprenez ? Il faut éviter les gros échecs en se fiant trop aux petits détails. » Léon tire encore quelques salves : « I’est dins in pitit quémin, dit-on de celui qui est dans une mauvaise passe. Ou I buvot comme un rat impoisonnaï de celui qui taquinait trop la bouteille. » Feu d’artifice qui ne s’éteint pas puisque toutes les belles expressions, effectivement très colorées, figurent dans le livre que Léon Caruyer vient de publier : Acquin, un village au pays des Morins et son parler picard. Une exposition exceptionnelle. Depuis le 11 novembre dernier et jusqu’au 11 novembre 2009, l’immense galerie d’entrée de la Coupole d’Helfaut accueille les trois cents photographies « de l’enfer et du chaos » sélectionnées, localisées, analysées par Yves Le Maner, l’historien et Alain Jacques, l’archéologue. Cette exposition, réalisée dans le cadre du 90e anniversaire de la fin de la Grande Guerre, sous l’égide du conseil général du Pas-de-Calais, permet de « resituer l’importance de notre région dans la Grande Guerre. Importance oubliée, Verdun a tout accaparé. » Ces documents, inédits pour la plupart - photographies clandestines, photographies prises par des officiers - montrent l’enfer des conditions de vie des soldats (toutes nationalités confondues), l’enfer des combats ; elles montrent le chaos, « le paysage a été détruit ». S’il a commencé comme une guerre napoléonienne, ce conflit est vite devenu industriel et rapidement la mort de masse a frappé: « la France a perdu 27000 hommes le seul 22 août 1914 », rappelait Y. Le Maner lors de l’inauguration. Ravages de l’artillerie, barbelés tant redoutés, explosions de l’opération Alberich, images censurées, trêves de Noël, inhumations, scènes macabres, photos interdites: « la guerre ça n’a rien d’exotique », commentait laconiquement le directeur de la Coupole. Une exposition exceptionnelle, en phase avec le vaste travail de mémoire entrepris en France autour de la Grande Guerre. Quand le poids des mots et le choc des photos deviennent le poids et le choc des documents. Chr. D. Rens. 03 21 12 27 27 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 7 Licenciée économique, elle avait du temps devant elle Sergine Dufour, professeur de judo à 54 ans G Hesdin Hesdin • AMINE, elle ne connaît que le sport scolaire : « il y avait trop de travail à la maison », dit-elle. Mariée, elle se consacre à sa famille, à ses enfants et à son travail de vendeuse en prêt-à-porter… Premier kimono à 45 ans 1998, Sergine Dufour a 45 ans. Elle enfile son premier kimono, pour faire du jujitsu avec une bande de copainscopines. Elle se prend au jeu et après deux ans de pratique, elle pense à la ceinture noire… de judo. Une approche différente car cette fois il s’agit de faire des randori, des combats : « pas facile quand on n’est pas jeune, pas souple et qu’on n’aime pas vraiment la compétition ». Solution : l’option technique et le travail… Arbitrage, katas, combats au sol, combats debout, jujitsu… elle obtient tour à tour les unités de valeur et décroche cette fameuse ceinture noire en 2002. Professionnellement, c’est moins gai : elle est licenciée économique, avec du temps devant elle. Sergine Dufour s’implique alors auprès de Jean-Louis Preslier, professeur au Club de judo de l’Hesdinois. Elle obtient la certification fédérale qui lui donne une reconnaissance officielle en tant que bénévole et, poussée, encouragée par son entourage sportif et familial, elle se met en tête d’aller encore plus loin pour tenter d’obtenir un brevet d’État. Elle consacre alors tout son temps à cet objectif, fait du judo tous les jours, passe le tronc commun à Calais, multiplie les stages, suit des cours et fournit Photo Philippe Vincent-Chaissac Au fil des années pourtant, l’envie de faire du sport la titille. De la randonnée, elle passe à la gym aérobic, puis à la course à pied et enfin au judo. Une discipline qu’elle connaît bien depuis longtemps: ses deux enfants sont ceinture noire et son mari compte parmi les dirigeants (aujourd’hui président) Sergine Dufour s’occupe du baby judo à Hesdin du Judo club de l’Hesdinois. Professeur de judo, elle enseigne à Hesdin, en s’occupant plus spécialement du baby judo… « C’est incroyable ce qu’on arrive à faire faire à des enfants », dit-elle. À cet âge, 4-5 ans, il s’agit davantage de motricité et d’apprentissage de l’espace. Et ça marche puisque tous les gamins de l’an dernier sont passés au judo proprement dit. Fidèle à l’image qu’elle se fait du sport, Sergine Dufour ne cherche pas à les conduire sur le chemin de la compétition, mais plutôt leur apprendre qu’il y a des codes à respecter, qu’il y a une discipline à avoir : « ça passe bien, pas besoin d’élever la voix ». Également responsable du groupe de Taïso, l’aura de la « jeune » professeur a maintenant dépassé les murs du dojo hesdinois, puisqu’elle intervient également au sein du club d’athlé dont elle fait partie (elle compte plusieurs marathons à son actif) et va travailler, encore dans le domaine de la motricité des tout-petits, avec des assistantes maternelles, pour le compte de la communauté de communes de l’Hesdinois. De quoi combler la fibre maternelle qui l’a toujours habitée. un énorme travail personnel pour digérer la règlementation et la législation. « Tu en es capable », lui répète-ton quand c’est un peu plus difficile. Elle s’accroche et obtient finalement le précieux sésame, à 54 ans et après un an d’efforts. Remarquable. Reconversion professionnelle D’une simple passion et d’une envie de s’impliquer, Sergine Dufour en est aujourd’hui à avoir, de fil en aiguille, réussi une reprise d’activité à temps partiel, une forme de reconversion professionnelle à laquelle elle ne pensait certainement pas. Philippe Vincent-Chaissac Tél. 03 21 81 76 41 Puisqu’ils sont jeunes et bons A. To p dans le département n’a pas été L’animatrice de formation de surcroît des plus mauréalise alors l’un de ses vaise. Béthunois, Lillois, rêves: avoir son Belges, Anglais et propre atelier de loiNéerlandais se sont sirs créatifs. succédé, en résidence Épaulée par l’asou de passage. « Le sociation À Petits but est maintenant Pas qui soutient de reconquérir la les créateurs en clientèle du canton, milieu rural, elle habituée auparafait désormais de vant à un estaminet sa passion un souvent fermé ». métier. C’était sans compter sur le « Père François ». Idées Le propriétaire de et simplicité l’établissement du « Nous ne sommes pas là même nom cherche un pour faire de la grande Animatrice, créatrice, Sandrine Thimothé a repris l’estaminet du Perroquet à Lugy pour devenir resrepreneur. Le petit cuisine, mais quelque tauratrice et gérante de chambres d’hôtes : le rêve. restaurant typique aux chose de bon, de tradideux chambres d’hôtes est à chance de contracter un prêt- tionnel et convivial », explique vendre… l’occasion est belle, vendeur, ce qui nous a permis Sandrine Thimothé. Son mari, de débuter tout de suite en formé à la navigation fluviale et les Thimothé la saisissent. En juin, l’estaminet du haute saison. Nous avons passionné d’art culinaire, s’est Perroquet ouvre ses portes au affiché complet tous les week- mué en chef cuisinier et prépublic. « Nous avons eu la ends », la saison touristique pare welsh, tripaille, potje Ph oto Lugy J e u n e s , motivés et des idées à Hesdin • revendre. Sandrine et Stéphane Thimothé ou un couple qui parie sur l’authentique, le convivial et la simplicité. Les ex-nordistes ont en deux ans à peine réussi leur intégration à Lugy, village de 140 habitants qui jouit à nouveau d’un estaminet. Quid d’une implantation pleine d’espoirs. « L’idée de départ était de bâtir un projet autour de l’animation, du loisir. Ouvrir un camping à la ferme ou des chambres d’hôtes ». Prix inabordables dans le Nord, le couple s’oriente vers le département voisin et s’installe dans le canton de Fruges. vleesch et autre carbonade flamande, spécialité de la maison. Salle de jeux pour les enfants, deux chambres labellisées « accueil paysan », l’établissement est plutôt complet. Les néo-restaurateurs ne comptent pas en rester là. « Si nous travaillons seuls dans notre coin, nous sommes morts. Tous les acteurs de la vie des 7 Vallées doivent œuvrer dans le même sens ». Réinscription de la fête du village au calendrier de la commune, participation aux journées du patrimoine, collaboration avec l’office du tourisme des 7 Vallées et À Petits Pas pour l’élaboration d’une formule randonnée… les idées affluent, s’organisent et se concrétisent. A. Top Tél. 03 21 41 79 14 www.creat-imagine.com 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Photo L’Écho du Pas-de-Calais « » r e l l i b a h sf êtes Pou r Le Secret de Gaïa o v , r u votre intérie Auxi-le-Château Frévent • Flavienne Drouet devant sa belle armoire remplie de petits… secrets de Gaïa. AIS quel est le rapport entre la mythologie grecque et la cité d’Auxile-Château ? Gaïa bien sûr. La déesse primordiale « identifiée à la Terre-Mère », mère d’Ouranos, des Titans, des Cyclopes… délivre de petits secrets aux humains, au numéro 46 de l’avenue du Maréchal-Foch. Nom de Zeus ! M Flavienne Drouet est la gardienne du temple. Pas de monstres à cinquante têtes ou à cent bras dans sa grande armoire du sous-sol, mais les jolis objets qu’elle a réalisés de ses mains et qui pour- raient rejoindre la table d’honneur d’un mariage, celle d’un repas des aînés ou les murs de votre salon. Flavienne a lancé « le Secret de Gaïa » il y a neuf mois, une micro-entreprise spécialisée dans la décoration artisanale personnalisée. « À cinquante ans, c’est un sacré pari mais j’y pensais depuis très très longtemps ! » Cocotte-Minute ! Flavienne et son mari, originaires de la région parisienne, sont arrivés à Auxi il y a quatorze ans. « Il avait été muté chez Aubecq et moi je suis allée de petit boulot en petit boulot ». Difficile de retrouver une bonne place dans son domaine de prédilection: le commercial. Plus facile en revanche d’assouvir sa passion: la déco. « Je l’ai toujours faite chez les amies. J’ai toujours des idées, une vraie Cocotte-Minute. » L’affaire a pris des proportions beaucoup plus sérieuses quand la propre fille de Flavienne lui a demandé de faire toute la décoration de la salle où elle se mariait. « Débrouille-toi! » La maman s’est fort bien tirée d’affaire, recevant moult félicitations et décidant de franchir le pas: créer sa petite entreprise. Flavienne se dirigea vers la Boutique de gestion Espace à Arras pour peaufiner et tester son projet, recevoir des conseils… Neuf mois bien « au chaud » avant de voler de ses propres ailes. Le Secret de Gaïa? Travailler pour les particuliers, les municipalités, les entreprises en donnant de l’allure, des couleurs, de l’originalité à une salle, des tables, un buffet… Mariage, baptême, anniversaire constituent l’essentiel des commandes de Flavienne Drouet. Le client potentiel est d’abord reçu plusieurs fois « à la maison », discussions à bâtons rompus pour cerner les goûts, les désirs, les budgets. Flavienne s’adapte, établit un devis et… au boulot. Toute seule, elle passe du plus simple au plus compliqué: du pliage de serviettes à l’élaboration d’un plan de table sur le thème des cours d’eau! « On peut trouver des choses dans des magasins spécialisés, moi j’apporte de la finition pour ne pas dire de la maniaquerie. » Le Secret de Gaïa a déjà pas mal roulé sa bosse. Flavienne ne désespère pas de toucher davantage les entreprises; elle reste « à l’affût de tout » en matière de déco et passe de longues soirées à fabriquer des objets - beaux et insolites, où le rouge domine - qui rejoignent la grande armoire du sous-sol. En 2009, la CocotteMinute sera toujours sur le feu, le secret de Gaïa veut se concentrer sur la décoration intérieure. Conseils et créations très personnalisés pour avoir une maison de… déesse. Christian Defrance Rens. 06 67 58 48 12 www.secret-de-gaia.fr Napoléon, les derniers témoins Pas-de-Calais Photo L’Écho du C ela n’a rien d’une morne plaine. Depuis huit ans, Danielle et Ludovic, de Berles-Monchel, alignent des pierres sur le monument au morts virtuel que l’association Histoire du Premier Empire bâtit sur internet. Un « truc de ouf » comme disent les jeunes : relever département par département les noms des victimes des guerres napoléoniennes. Le couple de Berles-Monchel traque ainsi les glorieux grognards du Pas-de-Calais dans les registres d’état civil. Frédéric Mathieu est un autre doux dingue, spécialiste incontesté des derniers survivants de la Grande Guerre, des derniers survivants de la Guerre de 1870 (comme Séraphin Pruvost décédé en 1955, à l’âge de 106 ans, à Siracourt… dans le Ternois) et des derniers témoins des combats de Napoléon ! F. Mathieu vient de publier un étonnant ouvrage : le premier à paraître sur ces ultimes survivants des guerres napoléoniennes de 1792 à 1815. Une étude démographique, historique et sociologique avec un indéniable intérêt mémoriel : « nous rappelons à notre mémoire le souvenir de ces ancêtres, nos ancêtres », explique l’auteur. Une génération aujourd’hui oubliée. Napoléon, les derniers témoins : ce sont 271 notices biographiques ; Frédéric Mathieu ayant soupesé des kilos d’archives (recensements officiels, secours viagers, médaillés de Sainte-Hélène), consulté dix mille journaux ! Notre enquêteur brosse ainsi des portraits étonnants de vétérans à la longévité exceptionnelle « qui ont parcouru les champs de bataille de Waterloo, connu les premiers trains à vapeur, trois républiques, deux empereurs, trois rois… » Pour le Pas-de-Calais, l’auteur a retrouvé dans le journal Le Gaulois la trace de Joseph Delpierre : « lieux et dates de naissance et de décès inconnus. En 1896, à 107 ans, sa santé était encore parfaite. Il effectuait encore à pied les deux kilomètres séparant la plage de Sainte-Cécile de la gare de Dannes-Camiers ». nte par cormoins est en ve x Éditions té rs ie rn de s le Napoléon, rt inclus) au ,80 € (frais de po 0 Massy 30 respondance: 27 91 is da an e des Irl 09 02 Sébirot: 10, Allé Rens. 06 18 02 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 9 Elle veut sauver des vies L Saint-Pol-sur-Ternoise UCIE Gosselin , 20 ans, Frévent • fait partie du fer de lance du centre de secours de SaintPol-sur-Ternoise : le « corps » des sapeurs-pompiers volontaires, une cinquantaine d’hommes et de femmes sans qui, aux dires du lieutenant Courtin, il serait impossible de fonctionner. Le parcours de Lucie Gosselin est tracé depuis longtemps. Les grands-pères ont été pompiers, le père est pompier volontaire, la mère est pompier pharmacienne, etc. « Actuellement nous sommes sept de la même famille à être chez les pompiers ». Monde secret Toute petite, Lucie Gosselin vivait donc dans cette ambiance faite de sigles (FPT, VSAB, ARI, etc.), de permanences, d’astreintes, de départs précipités, de chemises F1, de casques et de tenues de feu, de sirènes et de bipeurs. Un monde secret qu’elle voulait découvrir. À 18 ans, elle se met sur le chemin du volontariat et passe par les étapes successives qui mènent à l’incorporation dans les effectifs du centre de secours. Lettre d’intention, passage devant une commission (le comité de centre) qui s’assure de la motivation des candidat(e)s. Et formations qui s’enchaînent pen- dant les vacances : incendie, secours routier, secours à personnes… Elle a mis une bonne année pour préparer, passer et réussir les examens. « J’en ai bavé physiquement, dit-elle avec le sourire, surtout pour la formation incendie… » Elle en a pleuré mais elle s’est accrochée, malgré les cloques aux pieds. Et aujourd’hui, elle est habilitée à prendre place dans tous les véhicules du centre de secours, pour intervenir là où il y a des vies en danger. Lorsque le billet de départ tombe, il y a cette petite montée d’adrénaline qui excite… et fait plaisir à l’idée qu’il y a des vies à sauver. Pourtant psychologiquement les choses ne sont pas toujours faciles à gérer. « Ma première intervention n’est pas un bon souvenir, dit-elle. Un arrêt (cardiaque)… Au-delà de la mort, c’est la détresse du mari qui a fait mal ». Heureusement, les sapeurs-pompiers (volontaires et professionnels) sont aujourd’hui beaucoup mieux entourés qu’autrefois et savent gérer ces moments difficiles où malgré les efforts prodigués l’issue n’est pas favorable. Présence appréciée Lucie Gosselin fait partie des quatre femmes sapeurs-pompiers volontaires du centre de secours de Saint-Pol-surTernoise… Avec tout ce qu’il y a de solidarité entre elles. Mais elles ne forment pas un clan à part. Toutes les quatre sont intégrées dans toutes les équipes de garde et apportent une présence féminine que beaucoup de sapeurs-pompiers hommes apprécient. Les accidentés, les Photo Philippe Vincent-Chaissac Lucie Gosselin, sapeur-pompier volontaire Lucie Gosselin, 20 ans, sapeur-pompier volontaire. Un jour peut-être, elle décidera de devenir professionnelle, pourquoi pas comme officier... lorsqu’elle considérera avoir acquis suffisamment d’expérience sur le terrain. malades et les blessés, femmes le plus souvent, hommes parfois, se confient plus facilement à une femme, se laissent aller à une confidence qui peut avoir son importance pour la personne secourue. De garde le week-end Avec plus de 1 500 sorties en 2008, l’activité du centre de secours de Saint-Pol-surTernoise va en augmentant. Il est dès lors aisé pour un volontaire de prendre toute sa place auprès des treize professionnels pour qui il est impossible de tout assumer. Les équipes de garde, de jour et de nuit, les astreintes comptent toujours des pros et des volontaires qui travaillent ensemble. La difficulté, reconnaît le lieutenant Devenir sapeur-pompier volontaire Courtin, est que chaque volontaire est un cas particulier, parce que chacun d’entre eux a ses obligations professionnelles et familiales. Lucie Gosselin, par exemple, prend des gardes le week-end et pendant les vacances scolaires. Le reste du temps, place aux études, à Reims, où elle prépare… une licence Sécurité et prévention des risques professionnels (après avoir obtenu un DUT Hygiène et sécurité environnement à Creil). Des diplômes qui lui permettront de passer le concours d’officier pour être lieutenant chez les sapeurs-pompiers. secours… « Dans une dizaine d’années, dit-elle, car je dois faire mes preuves sur le terrain si je veux un jour être respectée dans une profession qui reste très masculine ». Lucide Lucie Gosselin est en même temps très décidée. Son discours laisse peu de place à l’incertitude… Elle veut en tout cas profiter pleinement de son statut de volontaire, qu’il ne faut pas confondre avec celui d’un bénévole. Les volontaires sont rémunérés pour toutes les interventions qu’ils font… Et ça peut certainement permettre d’arrondir les fins de mois. « Mais si vous faites çà pour l’argent autant arrêter tout de suite », dit-elle. Ça n’est pas Volontaire l’esprit. En tout cas, pas celui mais pas bénévole Un jour peut-être la verra-t-on des Gosselin. Philippe Vincent-Chaissac à la tête d’un centre de Trail Bullygeois des Poilus 15 mars 2009 2 parcours : Dans le Pas-de-Calais, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis 62) compte actuellement 2582 sapeurs-pompiers volontaires dont 303 femmes. Un plan de recrutement pour 1 000 SPV supplémentaires en 5 ans vient d’être lancé. L’engagement est subordonné à des conditions d’aptitude physique, intellectuelle et médicale. Les personnes qui souhaitent s’engager doivent avoir entre 16 et 55 ans, et être disponibles pour assurer des gardes pendant la semaine et le week-end, participer aux séances de sport et aux manœuvres. Le SPV ne perçoit pas de salaire mais des vacations. Il bénéficie d’une protection sociale en cas d’accident et de service. Il est affecté dans un centre de secours proche de son domicile. Des mesures sont prévues vis-à-vis des employeurs qui acceptent d’embaucher un SPV : réductions d’impôt et des primes d’assurance, convention avec le Sdis et label « employeur, partenaire des services publics ». En savoir plus : echo62.com Contact : 03 21 21 80 58 26 km (600 m+) et 54 km (1300m+) à travers les collines de l’Artois Départ et arrivée à Bully 06 32 76 16 02 http://joggingcrossbully.free.fr 10 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Photo Institution interdépartementale pour l’aménagement de la vallée de la Sensée L’Onema se faufile comme une anguille! ’ONEMA - Office national de l’eau et des milieux aquatiques est un surgeon de la loi sur l’eau du 30 décembre 2006. Cet office s’est substitué au Conseil supérieur de la pêche, « mais cela n’a plus rien à voir avec le CSP, explique Dominique Lecocq, chef du service départemental du Pas-de-Calais. La pêche ne représente plus qu’une partie infime de nos activités. » L Béthune Béthune • Les pêches électriques permettent de connaître avec précision les « habitants » de nos cours d’eau. La mort de Maurice Andrieux L’année 2008 aura été marquée par la disparition de grandes figures politiques départementales : Albert Doublet, longtemps maire d’Audruicq, décédé en avril ; Marcel Wacheux le « maire emblématique » de Bruayen-Artois et conseiller général durant vingttrois ans, décédé en septembre ; Louis Petit, ancien maire d’Avesnes-le-Comte et trentesept années de présence dans l’hémicycle départemental, décédé en octobre. Le 8 décembre, c’est l’ancien maire d’HersinCoupigny (de 1959 à 1988), Maurice Andrieux qui s’est éteint à l’âge de 83 ans. Fils de mineur de fond, enseignant, ce militant communiste passionné, homme de grande culture, siégea lui aussi au conseil général du Pas-deCalais, durant douze années, élu du canton de Liévin nord-ouest puis de celui de Bully-lesMines. Il fut député de 1967 à 1981, vice-président de l’Assemblée nationale en 1977 et 1978. Doté d’une plume alerte, Maurice Andrieux avait goûté au journalisme, rédacteur au quotidien Liberté après la Seconde Guerre mondiale puis secrétaire général de la rédaction du quotidien Ce Soir, à Paris, dirigé par Louis Aragon, en 1951 et 1952. À l’encre de la mine et des mineurs, Maurice Andrieux a écrit d’émouvantes nouvelles. Établissement public national, dépendant de la Direction de l’eau et de la biodiversité au ministère de l’Écologie, l’Onema compte une direction générale, neuf délégations interrégionales et des services départementaux. Six personnes travaillent ainsi à l’Onema 62. « 50 % de notre travail résident dans le contrôle des usages et de l’action territoriale, poursuit D. Lecocq. Nous apportons un appui technique aux services de l’État pour l’application de la loi sur l’eau, du Grenelle de l’environnement et de la Directive cadre européenne sur l’eau ». L’Onema a les yeux rivés sur 2015 et le nécessaire bon état écologique des cours d’eau. Pour y parvenir, techniciens et agents techniques obéissent à un plan de contrôle annuel qui définit les actions à mener et le temps à leur consacrer. Actions qui frétillent autour de la qualité de l’eau et sa « quantité », les milieux aquatiques, la lutte contre le braconnage, la police de la pêche et de la chasse, la protection de la faune et de la flore, la protection des habitats… À côté de ce plan de contrôle, l’Onema livre « son savoir et ses connaissances », fournissant des données à ses partenaires, aux citoyens, par le biais des pêches électriques, d’un inventaire des zones humides, d’un suivi des températures sur les cours d’eau, etc. « Un travail de plus en plus pointu », précise le responsable de l’Onema 62. « Tout a changé, avant on partait contrôler des pêcheurs. Aujourd’hui on va plutôt contrôler les milieux. Nous avons plus de recul. » Il y a pourtant toujours du poisson dans les filets de l’Onema: le saumon qui revient, et l’anguille qui disparaît: « nous allons voir émerger un plan européen de sauvegarde car ce poisson qui vit entre eau douce et eau de mer (les Sargasses) est menacé ». Avec des mesures à mettre en place dès 2009. Du bon état écologique pour 2015 à la protection des civelles, l’Onema pourra méditer la citation d’Alexandre Dumas fils: « Les résolutions sont comme les anguilles; on les prend aisément. Le diable est de les tenir. » Christian Defrance Onema 62: 113, rue Émile-Zola 62400 Béthune La jeunesse fera un festival à Olhain ! Mille campeurs attendus le samedi soir. Dix mille jeunes présents sur le site le dimanche… La foule des grands jours si le soleil pointe le bout du nez! Le parc départemental d’Olhain accueillera les 13 et 14 juin prochains le festival des associations de jeunesse du Pas-de-Calais. Énorme organisation, avec un comité de 120 bénévoles, sous l’égide de l’association d’action éducative et du conseil général du Pas-de-Calais. Ce rassemblement sera une « vitrine interactive des activités et des réali- sations tant culturelles que sportives ou de loisirs des différentes associations agréées par l’AAE 62 et subventionnées par le conseil général du Pas-de-Calais ». Plus de 180 activités au menu du week-end – ouvert à tout public -, de la poterie au jardinage en passant par la photographie, les majorettes, l’escalade…, et des spectacles en permanence sur deux podiums! En signant le cahier des charges le 6 décembre dernier (notre photo), Michel Dagbert, viceprésident du Département et prési- dent du parc d’Olhain et Hervé Jurczyk, président d’AAE 62 ont officiellement lancé l’opération. Qui fait quoi? Où, comment? Tout est écrit noir sur blanc. L’association d’action éducative fête ses 50 ans en 2009, tissant inlassablement un lien social associatif indépendant. L’AAE 62 est mandatée par le conseil général pour assurer le suivi et l’utilisation des subventions. Elle réunit actuellement 562 associations, dans tout le département, « du foyer rural d’Audincthun avec sa dizaine de membres au centre social de Wimereux et son millier d’adhérents » précise Michaël Delannoy, le coordinateur. L’AAE 62 possède des référents territoriaux et assure – grâce aux bénévoles – des formations, lesquelles sont très prisées sur le terrain. Une grande fête de la jeunesse, du bénévolat, de la culture populaire marquera donc le demisiècle d’existence de l’association. Contact : 03 21 68 72 81 ou 06 85 54 59 54 11 Photo M.-P. Griffon L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 ’AUCUNS penseront que des vaches traites par un robot est une Béthune • aberration de la modernité. D’autres s’extasieront devant un Pas-de-Calais à la pointe de la technologie. Les éleveurs du Gaec du Rutoire à Vermelles, eux, ne regrettent rien. « Pour l’exploitation, c’est bien ! » Quant aux vaches, aux dires des propriétaires, elles semblent plus sereines… Vermelles D vaches étaient si calmes ! »). La difficulté à l’époque de trouver un fournisseur. La complexité de l’opération (« Nous venions de signer pour une nouvelle salle de traite. »)… Il fallait s’engag er dans un investissement non prévu, modifier des plans qui justement venaient d’être élaborés et jouer les précurseurs… Le choix Du côté de la chambre d’agriculture, toutes les documentations, les informations étaient fournies. Régis Dubois, conseiller traite et qualité du lait a présenté les chiffres, les Photos M.-P. Griffon Pas facile de se décider à changer de civilisation ! Avant d’arriver au jour nouveau, les frères Fouquenelle ont connu des nuits blanches. Tout a commencé en 2001, au détour d’une page de magazine spécialisé. Hubert, l’aîné des trois, plus particulièrement centré sur l’élevage, s’est intéressé de près à ce robot qui trayait les vaches ; proposait un meilleur rendement ; offrait un confort de vie. L’homme garde intacts les souvenirs des premières démarches. La visite au salon de l’agriculture à Bruxelles (« Nous avons été séduits, les Quand les éleveurs rénovent leurs installations, 10 % choisissent le robot de traite. La ferme du Rutoire a été une des premières du secteur à s’équiper d’un matériel de pointe. Les premiers robots de traite datent de 1995. Il y a déjà un marché de l’occasion… & des robots Un robot pour traire les vaches permet de supprimer l’aspect répétitif de la traite, d’être moins nombreux sur l’exploitation et de pouvoir se reposer… de temps en temps. exemples, les enquêtes… « Après, c’est un choix économique ! » pose-t-il. Les frères Fouquenelle ont choisi. Aujourd’hui, deux grosses machines ont pris place entre l’étable, le pâturage et les veaux. Les vaches tournent autour des robots Lely. Quand l’une d’elles décide de se faire traire (histoire aussi de déguster l’attirant et délicieux concentré placé judicieusement), elle se glisse dans une des machines et attend. Son collier électronique dit alors au robot si elle est déjà passée, si elle est malade, si elle vient de vêler, si sa lactation baisse… La bête est alors accueillie ou repoussée, c’est selon ; la machine lave le pis, pose la trayeuse sur les trayons (elle garde leur place en mémoire), distribue le lait vers des destinations appropriées, jette celui qui vient d’une bête sous antibiotique et calcule, mesure, établit des moyennes et des statistiques 24 h sur 24. « Pour la vache, c’est l’accès libre nuit et jour, déclare l’éleveur. On ne la force plus, elle est libre… » Une liberté quand même surveillée entre barrières « intelligentes » qui guident la bête ; avec frichti accessible uniquement après la visite au robot et bipeur obligatoire pour l’éleveur. Quand une vache « non conforme » présente des trayons croisés, il faut bien que l’éleveur intervienne. Hubert Fouquenelle ne veut pas se séparer des bêtes à problème, « Je leur laisse toujours une chance » reconnaît-il en riant. Gain de deux minutes par vache Le robot permet aux éleveurs de gagner deux minutes par vache. Cela représente deux heures pour 60 vaches. Le Gaec en compte environ 90. Les agriculteurs auraient donc pu trouver du temps libre s’ils n’avaient pas rassemblé deux troupeaux ! C’était indispensable pour rentabiliser les deux robots. « Cela permet pourtant de se reposer un week-end sur trois, » se félicite Hubert Fouquenelle. Quant à la production, elle n’a guère bougé. « C’est surtout la génétique qui aug- mente la production. » Une vache donne aujourd’hui 8 200 à 8 300 litres de lait par an. Hubert surveille les chiffres sur son ordinateur. « Il ne faut pas une compétence incroyable en informatique. Il suffit de rentrer les caractérisitiques dans la machine dès qu’il y a un événement. Le logiciel est super bien fait ! » En cas de bug, pas de souci, la hot line permet de tout dépanner à l’étable ! Marie-Pierre Griffon Chauffer une école, une maison de retraite, une piscine intercommunale, un lotissement avec du bois Nous faisons l’étude comparative avec la solution gaz ou fioul pour vous aider à choisir et nous vous accompagnons dans la réalisation de ctez-nous ! votre projet. Conta Cette mission est soutenue par le Conseil Régional Nord - Pas de Calais À Petits PAS 16 Route de Canlers 62310 Ruisseauville Tél. 03 21 41 70 07 - Fax : 03 21 41 70 60 Courriel : [email protected] 12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Vimy Lens • L aurait pu choisir de photographier Claudia Schiffer, Naomi Campbell ou Laetitia Casta; il a préféré « se former à la prise de vue objet ». Du coup, toute la journée il s’attarde sur des lapins sur planche, des cercueils en chêne et des boulons de TGV. Non qu’il ait une passion pour ces produits en particulier mais les mettre en scène - pour les mettre en boîte - le captive. Philippe Catez, Vimynois de 41 ans « adore » son métier. Il parcourt la France de client en client et photographie « tout ce qui se vend, tout ce qui se met sur catalogue. » I Si vous ragez devant l’épaisseur de publicités qui gavent votre boîte aux lettres, rien qu’une fois, ne jetez pas le paquet. Prenez le temps d’observer les photographies du service à thé ou des crêpes fourrées. Le premier est présenté sur une nappe écarlate, les secondes sont décorées d’un brin de cerfeuil, une girolle, une feuille de chou émincée. C’est du « stylisme » et c’est ce qu’aime tout particulièrement Philippe Catez. Il s’est constitué une caverne d’Ali Baba dans laquelle il a entassé mille objets pour créer des ambiances : vingt salières et poivrières différentes, des couteaux et des planches de Savoie, une luge de bois, des assiettes ornées d’arabesques, du tissu de Noël, des nains de jardin, des nappes à carreaux, des pavés… Autant d'accessoires pour mettre en valeur une longue, longue liste de produits. Au sein de son entreprise, P.C. images, l’homme exerce son œil et son talent « pour des grosses agences de communication et d’autres, plus locales ; « Cocotte en papier » en particulier. » Cette agence lensoise « qui se plie en quatre pour satisfaire le client » a noué avec le photographe vimynois une complicité chaleureuse. « Complicité » est peut-être le mot favori de Philippe Catez. La même qui le lie aux artisans du coin, quand il veut les connaître et mieux comprendre leurs sou- haits. « J’adore mon métier, il est humaniste. Avec mes clients, nous passons très vite de l’aspect commercial à l’aspect familial. » Souvent les sourires pétillent quand les conditions de photographie deviennent insolites, ou quand les gâteaux sont en plastique et les bouteilles de vin sont peintes. Publicité n’est pas vérité… Le petit plaisir du samedi Photo Ph. Catez, P.C. Images Philippe Catez, photographe De la liste au mariage Prises de vues à Hirson. Après la photographie, il faut la validation du client et du responsable de l'agence. Vimy est-elle un bureau plus qu’un véritable point-photo. Quoique… le samedi au village, Philippe Catez se concocte « son plaisir » avec ce qu’il appelle « la photo sociale ». Mais là aussi, pas question de s’arrêter à la seule prestation. Pour les mariages en particulier, le photographe noue des relations conviviales avec les familles, des préparatifs jusqu’à la soirée. « C’est mon petit repos ! » rit-il. Quand Philippe Catez file à Caen ou Strasbourg… bien sûr, son magasin reste fermé. Depuis que le raz de marée du numérique a inondé la photographie, difficile de rester un simple centre de développe- Le bel avenir ment. Ainsi, la boutique de Un repos loin, très loin des L’excellence pour Euralens « construire le projet Euralens qui se veut un peu « l’effet Bilbao » en référence au formidable développement économique qui a suivi l’implantation du Guggenheim au pays basque. Cet Euralens, dont la gouvernance reste à définir, est un programme qui comprend trois axes. D’abord, la mise en place d’un tramway destiné à désenclaver l’arrondissement de Lens. Ensuite, la rénovation façon XXIe siècle des cités minières qui deviendraient ainsi des écocités et la création de parcs urbains. Enfin, l’élaboration d’un lien fixe qui réunirait la Marie-Pierre Griffon P.C images 06 60 75 54 33 www.pcimages.eu P ho to M .-P. Gr iffo n Lens Le Louvre-Lens est une arme de construction massive! » La formule viendrait d’Yvan Renar, sénateur du Nord. Elle résume en tout cas assez bien l’ébullition qui agite actuellement les élus du bassin minier autour de l’implantation du Louvre. Si d’aucuns s’étonnaient de l’attentisme, voire de la léthargie, qui semblait recouvrir le projet depuis son annonce, fin 2004, c’est sans doute qu’ils ne connaissaient pas le programme Euralens lancé désormais officiellement… On le sait, l’histoire minière a laissé des traces durables dans les comportements. Chacun y cultive à la fois la fierté de son clocher, et l’humilité de sa classe sociale. Qualité ou défaut, il faut s’en défaire. À l’esprit de clocher, il convient de substituer l’envie de dépasser les frontières locales. À l’effacement et à la plainte, il vaut mieux afficher l’ambition. C’est à ces deux conditions que le pari du Louvre-Lens sera gagné. Ensemble, les forces politiques et économiques locales, départementales, régionales… ont donc décidé de canapés déhoussables et des ordinateurs portables qu’il photographie de plus en plus. Son métier de photographe d’objets ne cesse en effet de se développer. D’abord, parce que la croissance exponentielle des achats en ligne exige toujours plus d’images sur le web. Ensuite, parce que dans ce monde régenté par la consommation, la publicité a un avenir royal. À Lens, le renouveau urbain est mis en œuvre depuis 1999. Après l’annonce du Louvre-Lens, les projets d’aménagement se poursuivent dans toute la ville. métropole lilloise au bassin minier. Pour mettre en œuvre le projet, JeanLouis Subileau, l’homme d’Euralille et des réalisations majeures des deux septennats de François Mitterrand a été sollicité. L’urbaniste prône la synergie, la méthode, la qualité voire l’excellence. « Il faut être au niveau du Louvre-Lens, même dans les détails… » Pas question donc d’oublier ni la pré- cellence du musée ni la démarche d’inscription au patrimoine mondial de l’humanité. La mission Bassin minier devrait y veiller. Pas question non plus de perdre son identité et de courir le danger d’être vampirisé par la métropole lilloise. Le Louvre-Lens ne doit pas devenir une station de métro de Lille. M.-P. Griffon L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Callot La maison ’EST le petit Facteur • Cheval de HéninBeaumont Carvin. Bien humble, certes face au créateur du Palais idéal mais l’esprit est là. L’esprit brut et naïf cher à Breton, Tinguely et Picasso. Rémy Callot, né en 1926, employé au bureau d’études des Houillères, a construit autour de son petit baraquement carvinois des palissades qu’il a recouvertes de céramiques. Scènes de chasse, frise consacrée à l’Égypte ancienne, dragons et pharaon… l’artiste autodidacte a travaillé sur les fresques pendant près de treize ans. 13 Photos M.-P. Griffon Carvin C À l’angle des rues de la Gare, Montaigne, et de l’impasse Boileau, le site Callot, simple et émouvant ment, un travail de Il en a fallu de master (1 et 2) mené peu que les cérapar une étudiante en miques de Rémy histoire de l’art à Lille Callot se transforIII a permis quand même le ment en hachis. Des trasauvetage et l’inventaire d’un vaux de démolition ont abattu sa maison et ses appentis… Ils ont été fonds documentaire. stoppés in extremis par la ville. Une part non négligeable des archives et Ardeur artistique des objets a disparu. Fort heureuse- Il manquait un bras à Rémy Callot. Enfant il avait joué avec une grenade… Le handicap n’a pourtant pas freiné son ardeur artistique. L’homme aimait la peinture, la sculpture, la pyrogravure, la céramique (il a acheté un four) et la mosaïque. Quand il a eu sa retraite, sa production s’est accélérée. Il s’est alors attelé à recouvrir sa palissade… jusqu’à sa mort, en 2001. Aujourd’hui, les travaux de M. Callot retiennent l’attention des autorités culturelles. Il est question de restauration sous la vigilance du musée d’Art moderne de Villeneuve-d’Asq et de la Drac. Il est question aussi que les fresques soient sur le point de faire partie du patrimoine artistique de la région. On parle d’un musée d’art brut à ciel ouvert… Marie-Pierre Griffon Chlorophylle Environnement Concilier environnement et économie lle a poussé les grilles de l’Élysée, interpellé les services de l’État. Elle intéresse la CommunAupôle (communauté d’agglomération LensLiévin) et la communauté d’agglomération HéninCarvin. « Le travail de l’association est récompensé », assure Claude Fauqueur, président de Chlorophylle Environnement. E Cette association est née en 1989 suite au risque d'exploitation du terril de la fosse 4 de Carvin, « 5000 signatures ont permis de préserver cet espace naturel qui porte le nom de parc du Tour d'Horloge ». Avec une quinzaine de sections réparties sur le territoire de l’ancien bassin minier, Chlorophylle Environnement a traité environ 200 dossiers: la pollution de la Deûle, le tracé du TGV et ses nuisances, les pistes cyclables, les entreprises qui polluent, la réduction des pesticides, la sauvegarde des terres agricoles et des espaces naturels, la santé publique… L’association porte un projet qui pourrait se mettre en route au début de l’année 2009. Il s’agit d’un Observatoire de l’environnement (sur le bassin minier) regroupant élus, associations, services de l’État, structures économiques, conseils de développement… « afin de travailler ensemble sur le développement durable, les transports, la pédagogie environnementale à l’école (deux heures de cours par mois dès l’école primaire), la transparence des infos en matière environnementale; d’agir sur des sujets sensibles; de trouver des solutions adéquates aux problèmes de l’environnement » explique Cl. Fauqueur. L’ambition de cet observatoire est de conjuguer l’emploi, le social, l’environnement et la santé publique. chlorophylle-environnement.blogspot.com MEUBLES DELÉPINE Meubles, literie, décorations, luminaires et tapis Soldes du 7 janvier au 11 février 2009 Selon la législation départementale en vigueur LILLERS Parc d’activité du Plantin Ouvert du mardi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h, et tous les dimanches de 15 h à 19 h. Fermé le lundi. Tél. 03 21 02 28 64 – www.meubles-delepine.fr 14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Une association mise sur les rails… Vis-en-Artois V de la Voie de 60 Photo L’Écho du Pas-de-Calais MV. Trois lettres qui Arras • font songer à une luxueuse berline allemande ! Mais cette VMV n’a ni roues, ni volant, ni moteur… Enfin pas au sens mécanique du terme. Elle roule pourtant bien. Association née en 1977, Vivre mieux à Vis - VMV réunit aujourd’hui 120 personnes qui, au gré des passions et des motivations, font du cyclotourisme, de la marche, de la peinture sur porcelaine, des voyages, de l’histoire locale… Et l’épanouissement personnel entraînant l’épanouissement collectif, VMV est une bonne locomotive pour Vis-en-Artois. Vis-en-Artois sur la bonne voie Grande Guerre. Vis est au cœur du front. Pour alimenter la zone des combats en matériel et en munitions, les Anglais - les Allemands aussi d’ailleurs introduisent un système ferroviaire original qu’on démonte facilement avec un faible écartement des rails (60 centimètres), des wagons robustes et des petites locomotives. 700 kilomètres de voies en 1916! Après l’Armistice, le ministère des Régions libérées récupère une partie du réseau afin d’acheminer des matériaux: « ayant servi à démolir, la Voie de 60 est alors utilisée pour reconstruire », souligne Cl. Barlet. Sur la route d’Arras à Cambrai, Vis revit. Les betteraves repoussent. En 1926, la Voie de 60 est rachetée par deux sucreries, Béghin et la Sucrerie centrale de Cambrai. La Société anonyme des chemins de fer à voie de 60 s’installe à Vis-en-Artois, « au milieu des champs et à mi-chemin entre les sucreries de Thumeries et Escaudœuvres. » Tout pour la campagne. La Voie de 60 fait le lien entre les dépôts, les bascules et les râperies, le jus étant ensuite expédié par pipeline. Pour Claude Barlet et la Voie de 60 : « nous nous prenions pour des conducteurs émérites prêts à traverser le Far West » que ses locos résistent, la société peut compter sur un personnel extraordinaire: « à l’atelier tout le monde savait tout faire ». Années trente, quarante et cinquante sont les années glorieuses de la Voie de 60. « Mon père est arrivé en 1935 comme chef de bureau, raconte Claude Barlet. La Voie de 60 c’est toute ma jeunesse, mon terrain de jeu. » La construction de l’autoroute A1, le développement du réseau routier portent un coup fatal aux locos! En 1958, la société est dissoute, tout est démonté, vendu aux ferrailleurs. Et Claude Barlet reste persuadé que la Voie de 60, « une force tranquille », a permis à Vis-en-Artois de ne pas être un village comme les autres: « Nous avons tous les équipements dignes d’un gros bourg avec seulement 550 habitants. » Le P’tit Train de la Haute-Somme Village qui a bien sûr réservé un excellent accueil à l’exposition mise sur pied les 8 et 9 novembre derniers par Claude Barlet et ses amis. Des coupures de journaux, des plans, des photographies, des objets, etc.: une belle collecte effectuée notamment auprès des anciens de la Voie de 60. Si l’expo a séduit, le livre a carrément fait craquer tous les passionnés de la « voie étroite ». Claude Barlet en a vendu trois cents exemplaires! Voie Étroite est le nom de la revue publiée par l’Appeva: Association picarde pour la préservation et l’entretien des véhicules anciens, créée en 1970 du côté de Cappy, Froissy, Dompierre en Haute-Somme, afin de sauvegarder et restaurer la dernière voie de 60 rescapée de la Grande Guerre. En 1996, l’Appeva a ouvert le musée des chemins de fer à voie étroite. Et que dire de Jacky Molinaro qui a réa- lisé à l’échelle du 1/43,5e une maquette du réseau betteravier de Vis-en-Artois! La perfection. « Devant cette maquette, on reste sans voix », assure Claude. Sans voix de 60 évidemment. Christian Defrance Rens. 03 21 22 31 47 « Mon espace de vie est fort réduit, quelques ares seulement », sourit Claude Barlet. Il est né au lieudit « Le Troubadou » (dans la rue de Boiry), il y a grandi, il y vit encore aujourd’hui… Dire qu’il est attaché à Vis-enArtois est un euphémisme. « Certains nous considèrent pourtant encore comme des étrangers ! Nous, les descendants des ouvriers de la Voie de 60 embauchés dans les années 30. La rencontre entre les nouveaux et les anciens avait créé un choc dans le village ! » Il y a des clichés qui ont la vie dure. Sans la Voie de 60, le village - réduit en ruines durant la Grande Guerre « ne serait jamais devenu ce qu’il est maintenant : attractif et vivant », souligne l’animateur du club d’histoire locale qui, en 1994, avait étudié la société, l’économie vissoises de 1900 à 1925, « un quart de siècle qui a tout changé ». Photos Jacky Molinaro Locomotive, le mot sied parfaitement à Claude Barlet, secrétaire de VMV et animateur - « ani-moteur »! - du club d’histoire locale. Comme cette bonne loco increvable qui tirait cinquante tonnes de betteraves sur la Voie de 60. La Voie de 60, une page importante de l’histoire de Vis-en-Artois, lue, relue et souvent corrigée par Claude Barlet. Cet ancien fonctionnaire à la Poste, ancien correspondant de presse connu comme le loup blanc dans les milieux sportifs arrageois, s’est attelé à retracer les trente-deux années d’existence de cette voie ferrée pas comme les autres. Avec deux stations: une exposition et un livre. 15 Photos M.-P. Griffon L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Atelier de reliure et de restauration ’IL reste un domaine épargné par le chômage, c’est peut-être bien celui de Arras • la restauration et la reliure. L’entreprise A2R, créée par Ali Ziane à Arras, cherche employés désespérement. Faute de trouver les petits doigts agiles dans le département, il lui a fallu élargir le recrutement à la France entière. Trois jeunes issus des écoles de Lyon, Lisieux et Paris sont donc arrivés dans le Pasde-Calais. Dans un atelier flambant neuf, ils exercent leur talent minutieux, méthodique et patient, et attendent en croisant les doigts que d’autres mains délicates se joignent aux leurs. Le carnet de commandes déborde… S Arras & p e s r s e e t a c i ste l é D sse Anne, David, Nadège manipulent avec douceur et prestesse les documents. L’une, restauratrice et conservatrice d’œuvres d’art, dépoussière au pinceau et à la gomme; les autres rassemblent les cahiers et collent le tissu de reliure… Silence. Autour des professionnels, s’étalent les documents. De grands dessins de vitraux du XVIIe, une collection de dictionnaires contemporains, une foultitude de bulletins officiels, un obituaire fin XVe, un registre du recensement de la population de Roubaix de 1920 à 1940. « C’est une sacrée responsabilité! » pose Anne. Certaines pièces sont impressionnantes. « Il ne faut pas avoir peur de les toucher! poursuit la jeune fille. Un jour, j’ai eu une boîte en carton à restaurer. C’était une petite maison construite par Victor Hugo… » Certaines pièces sont si fragiles que « si on frappe dessus, elles tombent en poussière ». D’autres ont connu le feu, l’eau, les champignons. Chaque document a un protocole particulier. « Quand il le faut, nous le portons à désin- Restauration et reliure des documents anciens, fabrication de boîtes de conservation sur mesure, microfilmage et numérisation. C’est ce qu’Ali Ziane appelle « la solution complète ». fecter dans une annexe de la BNF (Bibliothèque nationale de France) puis nous le consolidons. » Les techniciens comblent les trous en réalisant « des greffes » avec du papier japonais aux fibres longues. À chaque fois, le cahier des charges des Archives nationales de France est respecté scrupuleusement. Ainsi, aucun travail réalisé à l’atelier n’est irréversible. David marche dans les pas de sa grand-mère relieuse et pratique le métier depuis 5 ans. Nadège a choisi cette formation d’une année, juste après le bac. Tous apprécient ce travail en petite structure: « Au moins, on prend un document du début à la fin ! ». A2R va en effet chercher le document chez son propriétaire, le restaure, le relie s’il le faut, lui fabrique éventuellement une boîte de conservation sur mesure, le microfilme, le numérise avant de le rapporter au client. Photographier et informatiser, voilà qui est du domaine d’Ali Ziane qui était jusqu’alors opérateur photo. « Désormais je propose une solution complète ! » sourit l’homme. Une solution sur laquelle ont sauté des administrations de toute la France, quelques particuliers et la BNF qui a promis de venir référencer la structure. Le succès est total et l’équipe se voit confier des documents désormais très précieux : un parchemin de 13 m de 1499 a sûrement été le plus beau… Marie-Pierre Griffon Rens. 03 21 58 90 75 www.a2r.fr Patrice et la « force rouge » lisé plus de 660 baptêmes. Pour des handicapés mais aussi des valides, car nous voulons éviter une discrimination positive, permettre aux valides de côtoyer le monde du handicap. » Les baptêmes ont généralement lieu à Ficheux, dans l’Arrageois. Ces rassemblements permettent à l’association de récolter des fonds pour subventionner des projets d’aménagement de véhicules pour personnes handicapées. Aider la recherche aussi et notamment l’Institut du cerveau et de la moelle épinière. Sogno di Cavallino ne désespère pas de mettre sur pied un événement d’ampleur nationale. La « force rouge » veut aller « à l’essentiel ». Faisant fi de l’incompréhension totale affichée par certains, Patrice Darras préfère « choquer positivement » en plaçant côte à côte le handicapé, sujet encore tabou, et la Ferrari, symbole de l’élitisme. Christian Defrance Photo Sogno di Cavallino Patrice n’oubliera jamais cette journée de 1993, quand il est devenu « quelqu’un d’autre ». « Une transformation intérieure » dit-il avec conviction. À dix-huit ans, atteint d’une maladie neuromusculaire évolutive – l’amyotrophie spinale infantile (200 000 cas en France) – il a quitté son fauteuil roulant pour s’installer à bord d’une Ferrari F40 (il en est fou depuis ses treize ans). « Que de difficultés pour monter dedans, mais une fois assis j’étais bien, se souvient-il. Je ne pensais pas seulement à moi ! Je me suis dit : c’est un truc utile, on doit pouvoir renouveler ça dans les moments critiques de la vie ». Depuis quinze ans, une incroyable « force rouge » anime Patrice Darras. Pour lutter contre la maladie, pour abattre ce mur qui existe encore entre le monde des valides et celui des handicapés. Ne lui dites surtout pas que son comportement est admirable : « tous les handicapés sont des héros couchés » répond-il. En 2004, un ami médecin achète « sa » Ferrari, Patrice crée alors l’association Sogno di Cavallino pour « faire faire des baptêmes en Ferrari aux malades, aux handicapés, pour leur redonner de l’énergie ». Patrice trouve rapidement des propriétaires de petits bolides ; dont une vingtaine de très actifs. « Nous avons réa- Rens. 03 21 150 180 www.e-sogno.com Vous pouvez lire l’émouvante histoire de Patrice Darras sur le site internet de L’Écho du Pas-de-Calais : http://www.echo62.com/actu.asp?id=2089 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 La questio les années 70, les activités du service public sont au cœur d’une mutation qui ne cesse de s’accélérer. Deux idéologies s’opposent : l’une prétend généraliser les bienfaits de la concurrence à l’ensemble des besoins de la société. L’autre exige que la satisfaction de ces besoins soit reconnue comme un droit fondamental : l’eau, la santé, l’instruction, l’information, le logement, le transport, l’énergie… D’un côté, on parle de clients ; de l’autre, d’usagers. Le privé et le public sont accrochés à des positions antagonistes et leur opposition est une arme politique. Il est certain en tout cas que poser la question du service public, c’est répondre à l’aggravation ou à la réduction des inégalités. Recevoir son courrier chez soi, pouvoir acheter un timbre quand on n’a pas de véhicule, accéder à l’aide à l’emploi quand on est jeune en zone rurale, ou avoir accès aux soins quand on est pauvre… ce n’est ni public ni privé. C’est du bon sens ! D Dominique Dupilet, président du conseil général : Photo J. Pouille EPUIS Photo J. Pouille Photo Ph. Vincent-Chaissac « Nous avons une vision moderne du service public » du service pu L’Écho du P-de-C : dans la mesure où le conseil un devoir. Le Département est une collectivité général a financé en partie la rénovation des tournée vers l’avenir. Il n’y a pas d’avenir sans édubureaux de poste, que penser de leur fermeture cation. aujourd’hui ? Comment le conseil général du Pas-de-Calais s’inD. Dupilet : Je pense que les fermetures de bureaux vestit-il, là où l’État se désengage ? de poste sont injustes particulièrement pour les territoires ruraux et les personnes âgées. La logique de Avec son projet de réforme des politiques publiques rentabilité financière va clairement à l’encontre des nous pouvons considérer que le gouvernement orgaprincipes du service public : l’accessibilité, l’égalité, nise aujourd’hui une politique de déménagement des la redistribution. Le gouvernement prépare la pri- territoires. Le Département quant à lui s’implique vatisation de la Poste. J’ai décidé de m’opposer à pleinement dans l’aménagement du territoire. Nous cette décision et j’ai envoyé à l’ensemble des maires voulons être aux côtés des habitants du Pas-dedu Pas-de-Calais une pétition que tous les habitants Calais dans ces moments difficiles, créer de noupeuvent signer en mairie. Nous avons déjà recueilli velles solidarités et surtout faire vivre la proximité dont nous avons tous besoin. Concrètement, nous plusieurs milliers de signatures. investissons dans les infrastructures, notamment les Alors que le ministère de l’Éducation diminue le routes, nous aidons les associations et les communes Dominique Dupilet : « Je n’ai pas peur d’affirmer que les misnombre de postes d’enseignants, il semble que le qui sont étranglées par les baisses de subvention de sions du conseil général sont des missions de service public ». conseil général, lui, poursuive ses efforts pour la l’État, et surtout nous faisons vivre l’aide sociale, ce qui représente une responsabilité importante rénovation des collèges… quand le gouvernement est si indifférent au sort des Il est clair que l’éducation n’est pas une priorité Français qui souffrent et sont inquiets. pour le gouvernement. Elle l’est pour le département. Chaque année, nous consacrons près de Le conseil général est-il un service public ? L’État 130 millions d’euros à l’éducation. Ce n’est pas de ne devrait-il pas prendre exemple sur la décentrop pour rénover les 126 collèges du Pas-de-Calais. tralisation organisée dans le département ? (maiC’est précisément parce que l’éducation est aban- sons du département, BDP…) donnée par le gouvernement que le rôle du Département en la matière est si important. Offrir Je n’ai pas peur d’affirmer que les missions qui sont les meilleures conditions d’étude à chaque jeune est les nôtres sont des missions de service public. Nous avons une vision moderne du service public. La plupart des politiques du Département font l’objet de contrats entre les différents acteurs. Nous avons lancé une démarche de territorialisation des politiques pour être présents à l’échelon le plus pertinent, c’est-à-dire le plus proche des habitants. Enfin, le Département est une collectivité qui prépare l’avenir, qui imagine aujourd’hui ce que doit être le Pas-de-Calais de demain, qui voit la société telle qu’elle est mais se donne les moyens de la changer. C’est pour cela que j’ai voulu que le département se dote d’un projet stratégique pour dessiner le Pas-de-Calais de 2020, et qu’il mette en place un Agenda 21 afin de donner un sens concret au déveLe collège de Lumbres. « Chaque année, explique le président du conseil général, nous consacrons près de 130 millions d’euros à loppement durable. l’éducation. Ce n’est pas de trop pour rénover les 126 collèges du Pas-de-Calais. » Dossier La question du service public L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 17 on René Hocq Défenseur de la présence postale sur le territoire ENÉ Hocq, maire de Burbure et conseiller général, est président de la Commission départementale de la présence postale territoriale. Cette structure, créée depuis 10 ans et uniquement consultative, essaie de concilier la volonté de La Poste et les besoins des communes. Certes la CDPPT n’a aucun pouvoir mais au moins elle donne son avis. Qu’en sera-t-il quand elle n’existera plus ? Qu’en sera-t-il en 2011 quand la concurrence sera européenne ? R Jean-Paul Delevoye, médiateur de la République Trouver la bonne information Jean-Paul Delevoye, maire de Bapaume, est médiateur de la République. Il résout les litiges entre le citoyen et l’administration, en toute neutralité. À ce titre, il se dit frappé que plus de 50 % des 70 000 dossiers qu’il traite, concernent l’information au droit. « Nous vivons dans une société de plus en plus compliquée, je ne crois pas à sa simplification mais il faut qu’il y ait pour l’usager, accessibilité et proximité. » Jean-Paul Delevoye souligne que chacun a droit à l’écoute, à l’orientation et quel qu’il soit et où qu’il soit, à une information de qualité. « Or, personne n’est compétent dans tous les problèmes posés. Cela passe par une réorganisation des services, par la création d’un pôle d’intelligence. » Attaché fondamentalement au service public, le médiateur regrette cependant que nombre de ses concitoyens portent sur le sujet un regard de consommateur. « Ce serait la fin du service public que de laisser dériver toutes nos institutions comme prestataires de service… » Alors que les héros de l’aéropostale risquaient leur vie tous les jours afin que le courrier passe « coûte que coûte » pour Dakar ou Buenos Aires, aujourd’hui plus personne n’est sûr qu’un DVD envoyé à une copine de Paris arrive à bon port. Ou alors… il faudra payer beaucoup plus cher, cher usager ! Usager ? Allons-donc. La Poste est une entreprise et fonctionne comme telle. Désormais sa présence dans une commune est adaptée « à la consommation constatée localement, dans des conditions économiques acceptables. » Une loi régit d’ailleurs la présence de La Poste sur le territoire. On y trouve le concept européen de « service universel » qui « se substitue à celui de service public ». Cette loi énumère trois scénarii possibles pour les communes de moins de 2 000 habitants, quand le temps des opérations au guichet est inférieur à 30 000 minutes par an. Le premier : la création d’une agence postale communale ; en clair, la Poste propose de verser à la municipalité 833 euros par mois, en contrepartie la mairie se charge d’un point poste. Le second : un relais poste commerçant, qui se fait en partenariat avec un magasin local. Le troisième : un aménagement des horaires d’ouverture du bureau de poste existant. Quelques heures par jour ou quelques fois par semaine, pas le samedi matin… Pas facile, dans ces conditions d’accueillir l’usager qui travaille et aucune chance de faire remonter les 30 000 minutes par an ! Pour mettre en œuvre la loi, une dotation a été prévue ; elle est répartie par la CDPPT et, pour la plupart, les élus en semblent satisfaits. Reste qu’il faut une pérénisation au-delà de 2010… « Et pour l’instant, on ne la voit pas arriver ! » regrette René Hocq. « Les maires du Pas-de-Calais craignent la privatisation de La Poste, il y a actuellement une mobilisation de tous bords. » Au titre de président de la commission, il « essaie d’influer pour défendre. » Autre inquiétude des élus : le projet de généralisation des Cidex (Courrier individuel à distribution exceptionnelle), ces boîtes aux lettres regroupées en batterie à l’entrée d’un quartier, d’un lotissement… « Elles représentent actuellement 1 % et La Poste prévoit de passer à 37 % d’ici 10 ans. Ça nous interpelle fortement ! » De plus en plus, les élus du Pas-de-Calais font remonter leurs craintes au CDPPT. Peut-être qu’un rapport de force permettrait une évolution favorable. « C’est souvent la solution », admet M. Hocq. « Mais je suis d’un naturel optimiste parce que je me bats, reconnaît l’homme. Cependant, comment remettre de l’ordre dans tout ce qui a été démonté ? » Marie-Pierre Griffon Michel Hermant, maire de Roquetoire Un point relais service intercommunal ? Pas facile d’être élu d’une petite commune rurale. Désormais pour travailler sur un projet d’assainissement, trouver un correspondant DDE est un vrai challenge ! « J’ai fini par en trouver un à Liévin, explique Michel Hermant, maire de Roquetoire (1 670 habitants) non loin d’Aire-sur-la-Lys. Ça fait peut-être sourire, mais aujourd’hui, les fonctionnaires sont débordés. Comme ils ne sont pas remplacés, ils travaillent le soir… » En matière d’urbanisme, c’est l’inquiétude. « Si un jour on doit instruire un permis de construire, il faudra faire appel à un bureau d’études privé. Or, ça a un coût ! » Quant à l’agence postale, la CPAM, le distributeur de billets… néant ! « La solution passerait-elle, avec notre intercommunalité, par la création d’un point relais avec tous ces services, pour pallier la défaillance du service public ? » M.-P.G. Le maire estime que la réforme de l’État pose de vrais pro- Photo M.-P. Griffon ublic René Hocq et sa collaboratrice, Carole Dubois. « Un sujet qui m’inquiète : le projet de généralisation des Cidex. À terme, il n’y aurait plus de relation entre le facteur et les personnes âgées. » Pour Michel Hermant, maire de Roquetoire et receveur du centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer : « dans le Pas-de-Calais, nous avons de la chance, le conseil général se substitue à l’État. » blèmes. « À force de faire plus avec moins de moyens, on arrive aux limites du système. Les queues aux guichets sont de plus en plus longues, » et si on éloigne le service de la population, il affirme que ce seront forcément les plus démunis qui vont en souffrir. Se déplacer coûte cher ! « Le service public, martèle Michel Hermant, est le patrimoine de celui qui n’a rien. » M.-P. G. 18 Vécu L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Laurent Maaméri L’univers Photos Laurent Maaméri vu de Mont-Bernanchon y a eu Hubert Reeves à la télé. Il y a eu des encyclopédies Tout l’Univers à la maison, avec des cartes du ciel qui étaient « des fenêtres sur l’univers. » Il y eu surtout la comète de Halley. Depuis, Laurent Maaméri a pris l’astronomie à bras-le-cœur… Il pose sa tête dans les étoiles chaque vendredi à 20 h, dans son club d’astronomie, et le reste du temps se balade de planète en galaxie avec son job de créateur de spectacles pour planétarium. L’homme invite tous ceux qui ont « une certaine curiosité, un petit goût du bricolage et une capacité d’émerveillement » à venir poser le pied et l’œil à Mont-Bernanchon, dans le tout nouvel observatoire astronomique public « doté du meilleur matériel au nord de Paris ». n et bienveillant du club d’astronomie, l’observatoire flambant neuf est en effet à la disposition de tous « comme une piscine ou un club de foot » souligne Laurent Maaméri. Pour les passionnés et les exigeants, ce télescope est incomparable. Il a été acquis grâce à des fonds européens, régionaux, grâce à la Communauté Artois-Lys et les communes. L’outil gère la température, les turbulences atmosphériques ; son pilier de béton s’enfonce de plusieurs mètres et évite les vibrations ; il possède une horloge qui permet de suivre la rotation de la terre et qui pourra bientôt se piloter de n’importe quel poste informatique. Les petits Chinois pourraient bientôt découvrir le ciel d’Artois, tandis que l e s M. -P. Gr iffo Vous voulez voir la lune comme si vous étiez dans Apollo 11 ? Découvrir une trentaine de cyclones à la surface de Jupiter ? Vous engouffrer dans le ciel profond ? Alors, ratez la Star Academy du vendredi soir et foncez voir de vraies étoiles à MontBernanchon. Avec le partenariat de la Communauté de communes Artois-Lys, sous l’œil vigilant L’outil incomparable Artésiens devraient s’émerveiller des nuits de Chine. Le club d’astronomie de Mont-Bernanchon compte une quinzaine de membres, de l’adolescent passionné au retraité enthousiaste. Pas de fille à l’horizon. Il faut croire que les manettes, les boutons et les boulons restent l’univers des garçons. « Pourtant, il existe d’excellentes astrophotographes ! » module Laurent Maaméri. Le club est affilié à l’Association française d’astronomie qui organise à la mi-août « La nuit des étoiles ». « C’est notre nuit porte ouverte ! » rit Laurent. L’enjeu dans ce type de manifestation est avant tout de ne pas créer de rupture entre la science et le citoyen. La pédagogie règne en maître. Rien d’étonnant sur le site de Geotopia, la séduisante maison d’éducation environnementale qui s’adresse en particulier aux enfants. Ph oto I L Aimer la photo À Monthon, Bernanc de e t in e nc dans l’e ducation ’é d on , la mais le Geotopia a é t t n o e d m c« ne environ nomique publi tro s a e ir o . » at l’observ Nord de Paris l au ie r é t a leur m du meil Pour mieux avoir la tête dans la lune, il faut maîtriser un peu la technique photo. Chercher une galaxie, trouver une nébuleuse, (re)découvrir une comète est parfois si heureux, si joyeux, que les membres du club ont envie d’immortaliser le moment. « La photo est plus que ce qu’elle représente » affirme Laurent Maaméri. Elle raconte en effet toute la nuit nécessaire à chasser l’étoile, à régler le télescope, à le faire bouger par ordinateur pour qu’il suive la rotation de la terre. Elle raconte aussi que l’astre vu en noir et blanc dans le télescope est en réalité orangé, que la tache foncée est un cratère. Les détails se révèlent. « On découvre le résultat à la maison. Alors le plaisir continue ! » Plus tard, avec la magie d’internet, et la fraternité qui lie les amoureux du ciel, « on partage ! Les étoiles ne sont pas à nous… » L’envie de vulgariser la science, Laurent Maaméri la réalise aussi dans sa profession. Il est producteur audiovisuel de spectacles pour planétarium. Le seul en France à réaliser des films pour demi-sphère. L’an prochain, son métier et son loisir devraient être bouleversés par un événement exceptionnel. Il y aura 400 ans que Galilée a utilisé pour la première fois une lunette d’astronomie. En 2009, Laurent et ses amis du club n’ont pas fini d’avoir la tête en l’air… Marie-Pierre Griffon Rens. 03 21 27 95 26 Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Consommer et s’informer Démarchage à domicile et… vigilance Depuis le 1er juillet 2007, tous les consommateurs peuvent choisir librement leur fournisseur d’électricité ou de gaz naturel. À côté des opérateurs historiques, une dizaine de fournisseurs peuvent vous proposer par démarchage à domicile des offres de fourniture d’énergie accompagnées éventuellement d’autres services. Il faut être vigilant avant de s’engager. Le porte-à-porte est une pratique commerciale qui consiste à vous solliciter afin de vous faire souscrire un contrat. Cette démarche peut mettre le consommateur en infériorité par rapport au vendeur et le conduire à une commande qu’il regrettera peut-être. Les abus sont fréquents. Il existe trois dispositions essentielles de protection : un délai de réflexion de sept jours, la remise obligatoire d’un contrat, l’interdiction de percevoir tout paiement pendant le délai de réflexion. Si une personne vient frapper à votre porte pour vous vendre quelque chose ou vous faire signer un contrat : demandezlui de revenir à un moment où vous serez avec une personne de confiance, ne signez rien tout de suite, ne versez aucune somme d’argent (même un chèque à encaisser plus tard), ne donnez aucune coordonnée bancaire, vérifiez bien que toutes les indications sur les nom et adresse de la société sont présentes et cohérentes. Si vous avez signé, et qu’après réflexion, vous souhaitez renoncer au contrat, aucune justification n’est nécessaire. Il vous suffit de renvoyer par lettre recommandée avec accusé de réception le bordereau de rétractation dans un délai de sept jours à compter de la date de signature du contrat. Les particuliers qui ont choisi un contrat de fourniture d’électricité à tarif libre peuvent revenir au tarif réglementé d’EDF au bout de six mois. Il n’y a pas de délai pour les personnes qui emménagent dans un logement dont le précédent occupant avait opté pour les tarifs libres : ils peuvent choisir entre ceux-ci ou ceux réglementés. Pour le gaz, la réversibilité n’est que partielle : seules les personnes qui déménagent et celles qui construisent un logement pourront revenir au tarif régulé de GDF. Les ménages qui ont donc décidé d’opter pour les tarifs libres ne pourront pas revenir aux tarifs réglementés pour le logement qu’ils occupent. Attention, il existe un risque de quitter les tarifs réglementés tout en restant chez son fournisseur historique (EDF ou GDF), si un consommateur conclut un nouveau contrat avec celui-ci. Boulogne Infoconso : assistance juridique téléphonique des consommateurs en difficulté, du lundi au samedi de 8 h à 20 h au 03 21 92 37 09 www.infoconso.org 19 D’siré et la minute de jardinage Planter les arbres fruitiers En début d’année, on plante des arbres fruitiers à racines nues, jusqu’à la mi-mars, dans un sol ni gelé, ni détrempé. Pour assurer une bonne reprise et favoriser l’enracinement, on utilise le pralin. Le pralin est un mélange liquide composé de bouse de vache, d’argile, et de terre de jardin. Il est vendu sous forme de poudre à diluer. Il faut plonger les racines nues dans le pralin une quinzaine de minutes juste avant la mise en place dans le trou de plantation. Il est conseillé de ne pas jeter le pralin dans le fond du trou, l’argile durcirait et gênerait le drainage. … Depuis 1983, « Plantons le décor ! » est l’une des initiatives d’Espaces naturels régionaux en faveur de la préservation des paysages et de la conservation du patrimoine végétal régional. À partir de l’expérience développée dans les trois parcs naturels du Nord - Pas-deCalais, ce sont au total 17 territoires qui marquent leur volonté de lutter contre la banalisation de l’environnement. En commandant chaque année des arbres, arbustes et fruitiers adaptés au Nord - Pas-de-Calais, les habitants et les collectivités participent activement à l’aménagement de leur propre cadre de vie. Cette année, l’accent est mis sur le rôle de l’abeille et la création de prairies mellifères. Rens. CRRG : 03 20 67 03 51 a marque collective régionale Saveurs en’Or, forte de 110 entreprises et 400 produits, poursuit sa « marche en avant ». Ces entreprises se sont retrouvées le 24 novembre dernier en compagnie des partenaires distributeurs et des institutionnels pour une assemblée générale très innovante. Répartis autour de tables rondes, les participants se sont penchés sur onze questions, toutes axées sur l’avenir de Saveurs en’Or. PUBLICITÉ L met le cap sur 2012 Comment mieux communiquer nos atouts et avec quel message? Comment être plus visible et incontournable dans tous les circuits de distribution? Comment mieux dynamiser notre développement? Faut-il élargir nos frontières commerciales? Faut-il donner l’agrément Saveurs en’Or à des produits de savoir-faire régional sans matières premières provenant de la région? Un travail participatif intervenant alors que la marque col- lective « passe un cap », profite de la « vague Ch’ti » et aperçoit « des opportunités et des perspectives incroyables ». Pour en arriver là, Saveurs en’Or lancée en 2004 - a cultivé ses racines, sans jamais oublier les consommateurs « au cœur du projet », en accueillant artisans, producteurs fermiers dans la grande famille. Onze questions donc et beaucoup de réponses, saisies sur un ordinateur puis retranscrites en direct pour toute l’assemblée. Des échanges d’une grande richesse qui permettront à Saveurs en’Or de mettre le cap sur 2012. Daniel Percheron, président du conseil régional Nord Pas-de-Calais a rappelé la grande implication de la Région dans la marque, et évoqué la création d’une émission régulière Saveurs en’Or sur la nouvelle télévision régionale. Jean-Marie Raoult, président de Saveurs en’Or, a annoncé pour sa part le lancement de la baguette Saveurs en’Or fabriquée par les artisans boulangers. Une baguette qui permettra à l’orchestre des entreprises, distributeurs, partenaires de poursuivre sa symphonie en’Or. 20 Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Débat d’orientation budgétaire © Bilderbox - Fotolia Fiscalité en hausse mais en-dessous de 8 % ? Trouver un niveau de fiscalité « qui pourra être supporté » par la population. ES chiffres de recettes et de dépenses « épluchés comme des oignons », avec la certitude qu’ils vont « faire pleurer » ; une étude financière - en l’occurrence celle du cabinet indépendant Klopfer - qui certes, traduit une saine gestion mais possède aussi « une forte valeur lacrymale ajoutée » : c’est à un débat d’orientation budgétaire « pas commes les autres » que se sont livrés les conseillers généraux du Pas-de-Calais le 15 décembre. Un débat montrant à quel point le Département se trouve « au pied du mur ». D Exercice de préparation du budget départemental, traçant ses grandes lignes, le « Dob » est intervenu comme l’a rappelé Dominique Dupilet, le président du conseil général, « dans un contexte de triple incertitude : une incertitude institutionnelle, une incertitude citoyenne et une incertitude financière ». La première est liée à la réforme de l’administration territoriale souhaitée par Nicolas Sarkozy. « Nous rentrons dans une zone de turbulences quant aux missions, aux compétences dévolues aux Départements », affirme D. Dupilet. La deuxième plonge chaque habitant du Pas-deCalais « dans une politique de déménagement du territoire avec la réforme des services publics ». Le discours du pré- sident Dupilet est sans nuance : « il n’y a plus d’État du tout. Le Pas-de-Calais est un désert, le conseil général fait le boulot ! » Troisième incertitude et certainement pas la moindre : le conseil général du Pas-de-Calais, comme tous les départements de France, court le risque de l’impasse financière. Là encore l’État est montré du doigt : « il nous doit plus de 150 millions d’euros ». Le président citant un exemple flagrant : le Département a dépensé 1,8 million d’euros pour la prise en charge des mineurs étrangers et l’État, dont c’est la compétence, a remboursé 178 000 euros... Avec cette triple incertitude et la crise économique par dessus le marché, le conseil général élabore un budget « d’une exceptionnelle sensi- bilité » selon Alain Wacheux, président de la commission des finances. Les dépenses liées aux transferts de charge progressent et les recettes stagnent... Exemples : perte de 25 millions avec la réforme de la taxe professionnelle ; 104 000 habitants du Pas-deCalais pouvant bénéficier du RSA - Revenu de solidarité active... Et cetera, et cetera. Alors, la volonté du président Dupilet et de la majorité départementale est de braquer les projecteurs du rapport Klopfer sur le Projet stratégique départemental pour maintenir le cap d’un département solidaire, innovant, durable. Maintenir intacte la capacité d’investissement à 220 millions. Et quand le cabinet Klopfer dit qu’il faut pour cela augmenter les taux d’imposition à hauteur de 8 % : Dominique Dupilet juge le scénario inacceptable, « nous allons refaire un effort pour essayer d’être en-dessous. » Combien ? Réponse le 16 février 2009 lors du vote du budget départemental. Christian Defrance Que dit le rapport du cabinet Michel Klopfer (spécialisé en gestion financière des collectivités locales) ? Il souligne la bonne gestion des finances du Pas-de-Calais (sans emprunts toxiques !) et Dominique Dupilet a apprécié « l’hommage vibrant » rendu au conseil général par Michel Klopfer à la télé dans l’émission « C’est dans l’air ». L’endettement est maîtrisé (360 millions d’euros début 2002, 347 fin 2007), les dépenses de fonctionnement représentent un niveau de service rendu à la population plus important qu’ailleurs (715 euros par habitant contre 707 en moyenne). La capacité d’autofinancement est identique à celle des autres départements millionnaires… en habitants. Une saine gestion mise en exergue alors que dans ce club des millionnaires, le Pas-de-Calais cumule les handicaps : ressources plus limitées (faible produit des droits de mutation), potentiel fiscal inférieur de 36 % (le tiers de celui des Hauts-de-Seine), aide sociale absorbant 74 % des dépenses réelles de fonctionnement en 2007 contre 69,4 en 2003, pauvreté supérieure des habitants… Le cabinet Klopfer démontre que le contexte lié à la dégradation des recettes de l’État conduit à une dégradation très nette des capacités d’investissement… Les maintenir c’est utiliser le levier fiscal. Or, Dominique Dupilet l’a dit et répété : « nous maintenons nos 220 millions d’investissement », Alain Lefebvre président du groupe socialiste ajoutant « qu’ils sauvent 3 000 emplois dans les bâtiments et travaux publics ». La balle et la loupe sont dans le camp des services départementaux pour trouver un niveau de fiscalité « qui pourra être supporté par la population ». « Dob », canal, télé et petites phrases • Dob « Le débat d’orientation budgétaire est en fait un débat d’orientation politique. Nous devons expliquer à la population le désengagement de l’État et l’omniprésence du conseil général. Entrer en résistance pour défendre la décentralisation » : Alain Lefebvre, président du groupe socialiste. • Canal « Si l’État me donne tout ce qu’il me doit, je subventionne Seine-Nord » : Dominique Dupilet. Le budget du grand chantier du canal Seine-Nord Europe (4,3 milliards d’euros) n’est pas bouclé… L’État fait appel aux collectivités territoriales : « on nous demande 40 millions d’euros ! » précise le président. Une position commune sera prise le 13 janvier par les conseils généraux concernés par ce canal. Un projet pour lequel le Pas-de-Calais est déjà fortement mobilisé (aménagement foncier, etc.). • Télé « Je ne suis pas sûr de son audimat mais est-ce qu’on va la laisser se faire sans nous ? Moi je dis : il vaut mieux y être » : D. Dupilet. Après suspension de séance et vote (oui pour les socialistes, non pour le groupe communiste qui parle « d’un coup de poignard au service public », abstention pour Union@ction62), le Pas-de-Calais rejoint le Nord et la Région en adhérant à la société d’économie mixte (en apportant 100 000 euros au capital) chargée de développer une télévision régionale - La Voix du Nord, le Crédit Agricole sont les principaux actionnaires - et d’accompagner le développement de télévisions locales. Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 21 Textes et photo Philippe Vincent-Chaissac Ruralité : quels enjeux pour le développement du Pas-de-Calais ? ’URBANITÉ s’impose au rural, au risque de le faire disparaitre. Paradoxe : l’urbanité ne peut exister sans le rural. Il faut donc maintenir un équilibre, ce que le conseil général du Pas-de-Calais entend faire, en prenant régulièrement le pouls d’un monde qui vit au rythme d’une agriculture en perpétuelle évolution, d’un artisanat diffus et des migrations quotidiennes de travailleurs habitant la campagne pour le calme et la pression immobilière plus raisonnable. L Pour Jean-Claude Leroy, vice-président du conseil général chargé de l’agriculture et de la ruralité, le Pas-deCalais a la chance de ne pas être très urbanisé. Avec 700 communes rurales adossées à un réseau de villes moyennes, il reste relativement aisé d’agir… « Nous devons réfléchir à l’évolution de nos politiques ». Gérer au plus près Lors de la journée de réflexion organisée à l’hôtel du Département le 21 novembre dernier, sur le thème : ruralité, quels enjeux pour le développement du Pas-de-Calais ? l’historien JeanPierre Jessenne, expliquait que la trilogie commune-département-État a assuré les équilibres majeurs jusqu’aux années 196070. Aujourd’hui le Département s’inscrit toujours dans cette logique et dans la droite ligne du propos de M. Jessenne pour qui « les questions concrètes d’équipement ou d’assistance se règlent mieux, au plus près des intéressés que de très loin… » Pour donner du corps à sa réflexion, le conseil général entend s’appuyer sur les neuf territoires qu’il a dessinés dans nos frontières départementales et sur les neuf conférences territoriales correspondantes. Autant d’espaces de débats et de partage d’informations qui doivent éviter les aberrations dans l’aménagement du territoire, du style deux zones d’activités Pour Jean-Claude Leroy, vice-président du conseil général, « la terre est un bien aussi précieux que l’eau ». Une vision qui sied à Edgard Pisani, ancien ministre de l’Agriculture, témoin d’une grande journée de réflexion sur le thème de la ruralité dans le Pas-de-Calais. économiques portées par deux communautés de communes, à trois ou quatre kilomètres l’une de l’autre. « Avant de prendre du foncier quelque part, nous devons nous poser la question de savoir s’il n’y a pas une autre solution », dit Jean-Claude Leroy. « Il faut rationnaliser l’espace, densifier plutôt qu’étaler ». Voilà qui est de nature à rassurer les agriculteurs, inquiets de voir leurs terres agricoles disparaître à la vitesse grand V sous les coups dévastateurs des pelles mécaniques. Convergence d’intérêts L’idée générale qui est défendue est que les territoires intercommunaux ne doivent pas être concurrents mais complémentaires: ils doivent être équilibrés à l’échelle du département… Et consommer moins de crédits, moins d’espaces. « Nous devons amener les gens à réfléchir davantage à l’organisation de leur territoire… C’est une autre façon de travailler ». Le Département s’inscrit lui-même dans cette logique mais ajoute, JeanClaude Leroy, « ça ne veut pas dire que nous ne construirons plus de routes ». Presqu’une évidence qu’il est bon de souligner, car aujourd’hui, le monde rural et le monde urbain sont étroitements liés. Et de parler de « relation contractuelle » et de « convergence d’intérêt » comme c’est le cas pour la gestion de la ressource en eau. Une journée qui en appelle d’autres Évidemment tout cela ne relève pas du coup de baguette magique mais d’une politique de long terme. Tous les acteurs du monde rural ont le devoir de participer au débat. La première journée de réflexion de novembre dernier, en présence d’un témoin de grande notoriété, nommé Edgard Pisani, en appelle d’autres, vraisemblablement une par an, sur des thèmes différents. En 2009, l’on pourra peut-être y mesurer les premiers effets du plan départemental d’habitat actuellement négocié avec l’État. « La faim dans le monde fait plus de morts que la guerre… » ... et la crise alimentaire que nous avons connue il y a peu, est le signe que la quantité d’aliments disponibles peut diminuer ». Pour Edgard Pisani, ancien ministre de l’Agriculture, âgé de 91 ans : « avec 9 milliards d’êtres humains, nous avons besoin de toutes les agricultures du monde… Celles qui ont existé, celles qui existent et celles qui n’existent pas encore ». Aujourd’hui, il faut se consacrer aux troisièmes et se pencher sur le cas de l’Afrique qui concentre deux tiers des affamés du monde alors qu’il y a beaucoup de terres disponibles. « Nous nous sommes servis de l’Afrique, dit-il, pour avoir des bananes et des Edgard Pisani ananas, mais nous n’avons rien fait pour l’agriculture vivrière. Nous avons découragé la production agricole en Afrique ». Et Edgard Pisani qui a participé à la mise en place de la Politique agricole commune, de s’accuser d’y avoir contribué, en favorisant l’aide alimentaire qui va à l’encontre de l’idée qu’il faut travailler pour se nourrir. Il devient urgent de mettre en place un Conseil de sécurité alimentaire et environnementale. « L’eau, les terres, les savoirfaire ne manquent pas… Ce qui manque c’est la volonté politique ». L’eau est une richesse pour le Pas-de-Calais: « il faut la faire fructifier, la gérer intelligemment », dit Hervé Poher. Le groupe qui a travaillé sur le sujet a pointé un certain nombre de difficultés comme la superposition des structures, la lourdeur des démarches administratives: « il faut parfois beaucoup de dossiers et d’argent pour prouver ce que les gens vivent et savent » Et les agriculteurs regrettent de ne pas être interrogés plus fréquemment. Le classement des cours d’eau est l’un des dossiers importants du moment, la lutte contre le rat musqué en est un autre. Reste la préoccupation majeure: la lutte contre les inondations qui nécessite beaucoup de travaux que le Département continue de financer. Sur ce sujet précis, Hervé Poher clame: « tous responsables, tous coupables… À nous tous de trouver des solutions ». En sachant que la modification du climat est un facteur nouveau. Et qu’il y a des endroits très sensibles comme la zone des wateringues: « prendre toute l’eau pour la jeter à la mer a ses limites » Il faut utiliser les zones de tamponnement, les marais, sachant qu’il y a des gens qui habitent dedans. Il faut aussi appliquer quelques remèdes de bon sens comme: ne pas mettre du goudron partout; effectuer des fauchages raisonnés. Un virage culturel que le conseil général luimême a adopté, le long des routes départementales. Trame verte, trame bleue? Les intercommunalités doivent s’impliquer pour mettre en place les corridors biologiques et favoriser le maillage nécessaire… en sachant que le Département, lui, joue le jeu depuis longtemps. La terre, ce bien si précieux « La terre est un bien aussi précieux que l’eau » Or au rythme actuel, dans notre région, il n’y aura plus rien dans 300 ans. La multiplication des zones artisanales et d’activités, les axes de circulation et l’urbanisation des campagnes, concourent à cela. La politique de boisement est aussi à revoir. « Avonsnous encore le droit de boiser alors qu’il va falloir nourrir? », interroge Jean Wallon. Le conseil général a déjà en partie répondu puisqu’il va mettre en place une réglementation boisement: « on ne plantera plus n’importe où, n’importe quoi ». De même, peut-on encore construire à la campagne autant de maisons d’habitation sur d’aussi grands terrains? « Le législateur aura à faire face au problème posé par les superficies des terrains constructibles ». Il convient de savoir quelle agriculture nous voulons. Le bio doit être une filière à part entière. La question de l’agriculture de proximité, valorisée sur place, consommée sur place, doit être travaillée. Les agriculteurs ont besoin de terres, et de dispositifs pour les aider à s’installer, surtout lorsqu’il s’agit de petites exploitations. L’aide à l’installation des jeunes ruraux a bien fonctionné… Elle a permis de créer quatre cents emplois… encore en activité. « Un outil à conforter ». Même principe pour les artisans qui peuvent bénéficier de prêts d’honneur. 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Arras accueille le tournoi des Six Nations féminin Rugby Et ceux qui ne croient pas au développement du rugby féminin ont toutes les chances de se tromper, car ces demoiselles ont bien compris la finesse de l’art du ballon ovale… Un ballon qui vit et séduit un public de novices, heureux de comprendre enfin quelque chose à ce sport où la lisibilité restait jusqu’alors l’apanage des initiés. Merci Wanda ! Entré par la petite porte de la sacrosainte FFR, le rugby féminin s’est progressivement structuré autour de Wanda Nourry. C’est elle qui a monté l’échafaudage sur lequel sont grimpés les bâtisseurs de la féminisation d’un sport où le vivre ensemble et le partage ont d’abord séduit toutes les déçues des autres sports co. Très vite en réussite Patrick Demolin, le monsieur rugby féminin du comité des Flandres, explique que les rugbywomen de la génération 90 étaient à l’origine basketteuses, handballeuses, etc., ou volleyeuses comme Corinne Devroute (lire ci-dessous). Compte tenu de leur vécu sportif, elles ont très vite été en réussite dans un rugby où tout était à bâtir. C’est aussi ce qui a motivé nombre d’entraîneurs et de dirigeants, heureux de retrouver l’état d’esprit empreint d’un amateurisme qu’ils ont naguère connu chez les garçons. Thierry Tourdot et les filles du RCA entretiennent une belle complicité qui donne des résultats. La génération qui arrive est un peu différente avec des filles qui grandissent en ovalie et s’inscrivent (ou peuvent s’inscrire) dans une filière structurée d’un rugby féminin de haut niveau. Seconde vitrine L’exemple d’Arras est assez significatif. Les filles sont en train de se faire une place, d’ouvrir une seconde vitrine à côté de celle des garçons qui jouent actuellement en fédérale 1, et restent les seuls au nord de Paris à avoir cotoyé l’élite. L’erreur serait de laisser s’installer une concurrence entre les deux sections qui sont dans un projet global, sachant que l’une et l’autre doivent travailler et progresser comme elles l’entendent, chacune avec leurs spécificités, leur personnalité. Cela vaut sur le plan sportif. Cela vaut aussi sur le plan financier, dans la quête aux subventions notamment… Pour Patrick Demolin, le monde institionnel va devoir évoluer, regarder d’un peu plus près les projets des clubs qui ont parfois en leur sein plusieurs équipes de haut niveau (c’est vrai pour plein d’autres sports), au risque de voir s’opérer des scissions et apparaître des clubs spécifiquement masculins et féminins. Ce qui serait à l’opposé de la mixité sociale, au sens le plus large, dont nous avons besoin. Un coup de pied à suivre Andréa Bakekimina est l’une des espoirs du rugby féminin arrageois. Un avenir international lui serait promis. L’opportunité du XV de France Afin de faire connaître le rugby féminin et séduire de nouveaux partenaires, le club arrageois saisit les opportunités. Celle d’accueillir le XV de France pour son match du tournoi des Six Nations contre l’Écosse en était une, sachant que les réserves, Corinne Devroute Miser sur la formation Tout récemment créée, et déjà championne de France à 7, la section féminine du Rugby club arrageois affiche très clairement son ambition d’œuvrer au développement du rugby féminin, dans le Pas-de-Calais et dans tout le comité des Flandres. La volonté est de rejoindre le haut niveau en cinq ans mais, dit l’entraîneur Thierry Tourdot, « nous n’avons pas l’intention d’aller chercher des filles dans les autres clubs ». Et celles qui veulent rejoindre le RCA ont l’obligation d’adhérer au projet. Autrement dit, il ne s’agit pas d’aller plus vite dans la progression en dépeçant le voisin. L’intérêt est d’avoir beaucoup d’équipes derrière Villeneuve-d’Ascq et Grande-Synthe, les phares (pour l’instant) du comité. Thierry Tourdot mise donc avant tout sur la formation. Déjà trente filles de moins de 18 ans constituent le réservoir et l’avenir du groupe dont l’encadrement a été féminisé, avec la présence (la seule pour l’instant) de Claire SouffletLemancel. Pour Thierry Tourdot comme pour Patrick Demolin, la mixité de l’encadrement est indispensable pour conduire un groupe de filles. Question de psychologie. France A et Écosse A, sont également au programme d’une journée qui s’annonce exceptionnelle. Car l’équipe de France actuelle, à l’instar de celle des garçons, fait déjà partie des meilleures nations au monde, avec un jeu à la française, très vif, à l’opposé du style britannique plus rude, plus musclé. Les grands du Pas-de-Calais Photo I.Picarel / FFR « Le rugby masculin est un sport d’affrontement. Le rugby féminin est un sport d’évitement ». Quelques mots suffisent à comprendre pourquoi les filles sont de plus en plus nombreuses à adhérer à une discipline jusqu’alors considérée comme chasse gardée pour mâles musclés. La venue des équipes de France féminines, le 15 février, à Arras, pour une double confrontation face à l’Écosse dans le tournoi des Six Nations, sera le moment de s’en rendre compte. Discipline : rugby Née le 13 octobre 1972 à Sainte-Catherinelès-Arras Domiciliée à Talant (21) Profession : métreur en menuiserie Club actuel : Dijon, en tant qu’éducatrice Volleyeuse de formation, sport qu’elle pratique dès l’âge de 9 ans à Beaurains, Corinne Devroute porte ensuite le maillot de Courrières avec qui elle participe à une coupe d’Europe et dispute le championnat de France juniors en 1990. Étudiante en EPS, elle part à Lyon où elle découvre le rugby à 7 (avec des volleyeurs) lors d’une fête annuelle à Rillieux-la-Pape, en 1994. Elle abandonne alors le volley pour le rugby, joue à Rillieux-la-Pape puis à Bourg-en-Bresse. En 2005, elle retrouve le Nord - Pas-de-Calais, « la région de mon cœur » dit-elle, sous les couleurs de Villeneuve-d'Ascq où elle reste durant une saison. Repartie à Dijon où on lui propose un projet sporttravail très motivant, elle joue au plus haut niveau jusqu’en juin dernier où elle met un terme à sa carrière. Évoluant au poste de deuxième ligne ou de troisième ligne aile, Corinne Devroute a porté le maillot des équipes de France une quarantaine de fois, a gagné le tournoi des Six Nations en 2004 et 2005 (deux grands chelems), a été championne d'Europe en 2004 et a terminé 3e de la Coupe du monde en 2006. Depuis cette saison, Corinne Devroute qui a aussi été professeur d’EPS et institutrice, met tout son savoir-faire au service des jeunes de Dijon, s’occupant particulièrement des cadettes. Pour elle, le rugby féminin a de beaux jours devant lui, la mixité chez les plus jeunes étant l’une des clefs de la réussite. JANVIER 2009 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 23 Textes et photos Philippe Vincent-Chaissac Des débuts difficiles structuration du rugby féminin a débuté timidement dans les années soixante. En 1965, il existait une fédération féminine indépendante qui a vivoté jusqu’en 1989. Cette année-là, elle est entrée dans le giron de la FFR qui avait besoin « d’éducatrices et de mamans de joueurs »… Pas vraiment la vision que Wanda Nourry avait du rugby féminin pour L A lequel elle a inlassablement milité. Grâce à elle, le nombre de licenciées est passé de mille à quatre mille. En 2004, une commission féminine composée de quinze personnes a été constituée avec pour objectifs d’augmenter les effectifs dans toutes les catégories, de bâtir une pyramide des compétitions. On est alors passé de 82 à 300 équipes et de 4 000 licenciées à plus de 9 000. Le Nord et le Sud opposés à Arras le 15 mars La filière d’accès au haut niveau mise en place il y a quatre ans passe par la détection au niveau départemental, puis les stages et les suivis individuels des joueuses qui peuvent conduire à l’équipe de France. Ainsi, le dimanche 15 mars à Arras, sera organisé un France Nord - France Sud pour constituer la première équipe de France des moins de vingt ans qui jouera un match international en juin. Le rugby, sport olympique? Saviez-vous que le rugby a été sport olympique jusqu’en 1924, à Paris où la finale entre la France et les États-Unis s’est terminée en pugilat généralisé ? Exclu des Jeux, le ballon ovale pourrait revenir en grâce auprès du CIO par le biais du rugby à 7, féminin et masculin, qui est pratiqué partout dans le monde, à l’inverse du rugby à 15. L’équipe du mois ))) ) janvier 2009 Donner aux Arrageoises la possibilité de pratiquer un sport qu’elles ont découvert au collège et au lycée. L‘idée a abouti avec la création d’une section féminine au Rugby club d’Arras. Engagées pour la première fois dans un championnat, les Lionnes (c’est leur surnom) ont remporté 36 victoires en 36 matches disputés dans tout le comité des Flandres. Puis elles ont gagné le tournoi à 4 équipes de la zone Nord-Est et se sont qualifiées pour la phase finale du championnat de France organisée à Millau. Là, après un nouveau sans faute, et un succès en finale contre le Gévaudan (25-10), elles ont été sacrées championnes de France de rugby à 7. Ça c’était la saison dernière… Une grande et belle aventure qui se poursuit aujourd’hui à 12, en 3e division nationale. Sur sa lancée, l’équipe joue les premiers rôles dans son championnat, avec pour objectif d’atteindre les quarts de finale du championnat de France, ce qui lui permettrait de monter, déjà, en 2e division… En sachant que pour les dirigeants de la section, la volonté est d’atteindre la 1re division en cinq ans. Rugby ) ) )) Arras-Marcoussis : un match au sommet qui a tourné à l’avantage des Artésiennes (31-0) Les Lionnes d’Arras Championnes de France 2008 de rugby à 7 Les samedi 21 et dimanche 22 février, Quaduro et Enduropale du Touquet - Pas-de-Calais Qui pour succéder à Couprie et Demeester ? Certes, c’est encore un peu loin pour se mettre la pression mais les Quaduro et Enduropale du Touquet - Pas-de-Calais sont déjà là. Les pilotes avaient jusqu’au 11 décembre pour bénéficier des tarifs minorés, et s’ils veulent être sur la grille de départ, ils ont tout intérêt à se dépêcher si ce n’est pas déjà trop tard. Nouveauté, les jeunes quadeurs de 14-15 ans seront de la fête, avec une course organisée le samedi matin, de 9h30 à 10h30, avec des machines 125 deux-temps. L’après-midi, ce sont bien évidemment les « grands » qui prendront possession de la plage (départ 13 h), avec l’espoir de troubler les Couprie et Parent qui se partagent l’essentiel du palmarès. Dimanche, quelque mille motos s’élanceront à leur tour pour essayer de détrôner Arnaud Demeester et sa Yamaha. Parmi les préten- Thierry Béthys ambitionne légitimement de dants à la victoire, l’on trouvera Mickaël succéder à Demeester… Y parviendra-t-il? Pichon, l’ancien champion du monde de motocross (MX1) et champion de France d’Enduro 2008 en élite 2, engagé au guidon d’une Honda aux côtés de Timoteï Potisek et Thierry Béthys, autres grands favoris. À souligner la participation officielle de l’usine Aprillia qui alignera trois pilotes italiens, et la présence de BMW par l’intermédiaire de la concession de Lille qui veut, également avec trois pilotes, tester dans le sable la nouvelle X450. À noter enfin la création du challenge Sandboy qui viendra récompenser le premier pilote moto de moins 20 ans, classé à l’arrivée… Sandboy pour rendre hommage au jeune motard de Créquy, Jason Denys, dont c’était le surnom, mortellement blessé suite à une chute survenue lors du motocross de Berck en 2008. Un accident dramatique qui n’est pas sans rappeler celui survenu lors du dernier Enduropale dont a été victime Benjamin Schots, resté plusieurs jours dans le coma. Le grand retour de l’athlé Avec la réouverture du stade couvert régional à Liévin, c’est le retour des grandes compétitions d’athlétisme. Le meeting du Pas-de-Calais est programmé le mardi 10 février, 19h. Les championnats de France auront lieu les 20 et 21 février (voir programmation page 30). La dernière fois que les championnats de France en salle se sont déroulés à Liévin, c’était en 2005. La Saint-Venantaise Élodie Dulot y avait participé sur 1 500 m. Elle espère à nouveau être de la fête cette année. Arques se plie aux exigences de la gym 41équipes parmi les plus titrées d’Europe et du monde. 82 gymnastes talentueuses issues de 17 pays… Le 13e tournoi international de gymnastique du Pas-de-Calais (coupes de la ville d’Arques), a connu un beau succès sportif… Et une petite surprise avec les résultats remarqués des gymnastes néerlandaises venues troubler l’hégémonie russe. Chez les espoirs où il faut regarder pour connaître les noms des gymnastes qui seront présentes à Londres, pour les Jeux de 2012, Tess Moonen s’est imposée. Chez les juniors, victoire de Wyomi Masela. Les Russes restent néanmoins bien présentes avec Irina Sazonova qui a terminé en tête du tableau général senior et Diana Sapronova, vainqueur des finales par agrés, aux La Néerlandaise Tess barres, à la poutre et au sol. Au-delà des résultats pureMoonen victorieuse chez les ment sportifs, la compétition a conforté l’Amga, club espoirs. organisateur, dans son rôle moteur du développement de la gymnastique dans le département, justifiant ainsi complètement la prochaine construction d’un complexe unique en Europe, entièrement dévolu à la gymnastique… Un gymnase à énergie positive, sur lequel nous aurons l’occasion de revenir. Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 l’initiative du conseil général, peintures, sculptures, orfèvreries, textiles… quatre-vingt quinze objets précieux et rares, témoins de l’histoire religieuse du littoral, seront exposés au Château-musée de Boulogne-sur-Mer à partir du 31 janvier. L’action est réjouissante. Non seulement elle met des chefs-d’œuvre à la portée du grand public mais elle finit de convaincre tous ceux qui en doutaient encore, que le Pas-deCalais possède de remarquables richesses. À les objets a suivi de près… Il ne s’est plus jamais démenti. Qualités esthétiques et historiques Les éléments exposés ont été choisis en fonction de leurs qualités esthétiques, historiques mais aussi en fonction de leur appartenance à un territoire (arrondissements de Calais, Boulognesur-Mer et Montreuil). Si les œuvres se suffisent à elles-mêmes pour être appréciées, il est néanmoins intéressant de connaître leur contexte ou de découvrir la thématique qui les Espace 36 ’ESPACE 36, association et lieu d’art contemporain à Saint-Omer, a l’Europe vissée au ventre. Après avoir multiplié les échanges avec le Kent, la voici tournée vers la Finlande. La structure a demandé à une artiste française de travailler à Helsinki tandis qu’une artiste finlandaise est venue à Saint-Omer. Laura Henno et Hanna Ojamo se sont attachées au même thème : résider. La notion complète le propos que l’Espace 36 entretient depuis dix ans : celui du territoire. L Après l’intérêt porté au patrimoine, aux marais et à la nature, voici que l’Espace 36 s’attarde avec cohérence sur les habitants. « Résider » est le thème qui fera bouger désormais les artistes qui travaillent avec le centre d’art. L’artiste multimédia finlandaise Hanna Ojamo s’est emparée du concept et l’a mis en application un mois durant à Saint-Omer. Elle restituera son travail vers avril, mai. Laura Henno, une photographe du Nord - Pas-deCalais, s’est laissée bouleverser par l’île de Suomenlinna, à côté d’Helsinki, et par les adolescents finlandais. Elle a photographié les jeunes dans le paysage en demi-saison comme s’il y avait un rapport étroit entre l’ado en période de transition et l’automne pas tout à fait fini… Le résultat est aussi séduisant que trou- Du 31 janvier au 18 mai (vernissage le 30 janvier) au Château-musée de Boulogne-sur-Mer. Tél. 03 21 10 02 20. www.ville-boulogne-sur-mer.fr. Tous les jours sauf mardi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 30. Le dim. de 10 h à 12 h 30 et de 14 h 30 à 18 h Tarif : 3 € expo permanente. 2 € expo temporaire. Gratuit pour les moins de 18 ans et les 1er dimanche de chaque mois. Boulogne. Statue de procession Autour de l'exposition - Le 18 avr., abbatiale de Licques : Jeanne de Constantinople. XIIIe siècle sacré et profane en Flandre et Hainaut. Alla francesca & Discantus : Vivabiancaluna Biffi (vièle), Hélène Decarpignies (chant), Marco Horvat (luth, chant), Lucie Jolivet (chant), Brigitte Lesne (chant, harpe, percussions), Catherine Sergent (chant), Emmanuel Vistorky (chant). - Le 25 avr., abbatiale de Montreuil-sur-Mer : L'argument de beauté. Autour des pièces sacrées de Gilles Binchois. Discantus 9 Chanteuses : Christel Boiron, Hélène Decarpignies, Anne Guidet, Lucie Jolivet, Brigitte Le Baron, Brigitte Lesne (dir.), Caroline Magalhaes, Catherine Schroeder, Catherine Sergent. - Le 16 mai, Château-musée de Boulogne : Les plaisirs du palais. Banquet musical franco-flamand en forme de palindrome. Ensemble Clément Janequin. Asua : résider en finlandais Laura Henno a obtenu le prix Découverte des rencontres de la photographie 2007 à Arles. Elle photographie des adolescents mis en scène dans des paysages entre deux saisons. Transition et trouble… blant. Cinq de ses images seront présentées à l’Espace 36 du 24 janvier au 28 février. En automne prochain, elle confrontera son travail avec À ne pas rater pour se laisser l’artiste finlandaise à Lille toucher. puis le présentera au musée de la photographie. Rens. 03 21 88 93 70 Ph. Laura Henno L’exposition, d’envergure eurorégionale, promet d’être « spectaculaire ». Elle dévoile « la richesse mobilière du Pas-de-Calais dans ses dimensions artistiques et historiques, du VIIe siècle jusque la Deuxième Guerre mondiale ». Surtout, elle révèle la volonté assidue du conseil général de garder et d’entretenir le patrimoine du département. Depuis 1972, l’institution pratique en effet une politique forte de restauration, de valorisation, de mise en sécurité des objets d’art… palliant ainsi la carence de l’État. Il a fallu en effet salarier un conservateur et créer un service à part entière pour préserver le mobilier. Très tôt la notion de patrimoine a pris toute son importance dans le département. Déjà en 1848, une « commission départementale d’histoire et d’archéologie du Pasde-Calais » s’attachait à l’inventaire, l’étude et la préservation des monuments d’art. L’intérêt pour rassemble : les cultes spécifiques du littoral ; les commandes artistiques et le mécénat de l’église du Moyen Âge à nos jours ; le littoral, carrefour d’influences artistiques… Autant d’informations décortiquées dans le catalogue d’exposition qui a eu recours, là aussi, aux meilleurs spécialistes en orfèvrerie, sculpture, peinture. L’ambition scientifique est clairement assumée. Boulogne-sur-Mer « De l’invisible au visible » Les trésors sacrés du littoral Photos Région Nord – Pas-de-Calais /Philippe Dapvril – 2008 24 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 25 Photo Christophe Blanquart Textes Marie-Pierre Griffon « Lire c’est grandir un peu plus » Agitato pour Tiot Loupiot huit ans que Tiot Loupiot, le salon des tout-petits, bouleverse les communes du bassin minier. L’aventure est désormais reconnue et plébiscitée. De deux communes au début, elle s’est étendue à 22 villes ; elle dure aujourd’hui un mois et demi. Pas moins ! Ce Tiot Loupiot-là manifestation organisé par Droit de cité, association intercommunale de développement culturel propose plus de cent manifestations. Départ le 9 janvier. V OILÀ d’éveil culturel » pour bébés et enfants jusque 6 ans. D’Auchel à Leforest, d’Auchy-les-Mines à Drocourt… les vingt-deux communes sont en émoi. Elles diffuseront d’ici fin février plus d’une centaine de manifestations. Des expositions, des parcours sensoriels, des jeux avec l’imaginaire, des livres à toucher, des histoires à voir et à écouter, des spectacles adaptés ou inspirés d’albums jeunesse… le programme est dense et divers. Il entend favoriser la découverte, le partage entre parents et Les enfants au salon Tiot Loupiot est bien plus qu’un fes- enfants, le plaisir de lire et de jouer tival. L’événement se veut « salon avec les mots. Il s’agit aussi, au-delà Plaisir d’ouies : les Zinouïes « O mama O » par le Théâtre en flammes : « une aventure toute en douceur, dans un univers chaud et rassurant comme le ventre d’une maman… » du bonheur d’un conte ou d’une Complémentarité et synergie ne sont expo, d’initier et de consolider sur le pas trop pour lutter, ensemble, contre territoire une politique culturelle et l’illettrisme. artistique en direction des tout-petits. Il s’agit aussi de créer une dynamique de mise en réseaux des différents Programme disponible au 03 21 49 21 21 acteurs de la petite enfance. ou sur www.droitdecite.com Le grand secret Photo François Daumerie, graphisme Pit « Lire, c’est grandir un peu plus ! » sur cette conviction, Droit de Cité et ses partenaires ont construit le concept Tiot Loupiot. Le livre et la littérature jeunesse guident en effet toutes les expos, spectacles, lectures et animations. Autant d’actions certes menées toute l’année dans les bibliothèques, centres culturels, CAJ… mais qui prennent ici un éclat particulier. Un peu comme la partie de l’iceberg qui émerge. dernières Zinouïes ont retenti des accents chaleureux de Loïc Lantoine. Cette année, elles accueillent Presque Oui, son sourire, sa voix et ses textes. Pour sa 2e édition, le festival de musique actuelle de Bully-les-Mines donne carte blanche à l’artiste pendant trois jours. Il lui propose d’inviter ses amis et de traîner avec sa guitare à la médiathèque, au lycée, au théâtre, sur scène et dans la salle… L Thibaut, de Presque Oui, a donc fait « sa » programmation à l’Espace culturel François-Mitterrand. Il y a invité des artistes qui lui ressemblent. Ainsi Franck Monnet, qui parle couramment la langue des chats, qui écrit beaucoup pour les autres, mais qui mène également sa propre carrière. La rencontre est réjouissante ! Ainsi Beaurivage, un groupe de Paris très pop électro mais aussi très chanson et beaux textes. Invités également par Thibaut : 3x6 (cordes bien sûr), un trio de guitaristes tendres; Nicolas Photo M.-P. Griffon ES Arnaud et Djamel : mythomanes ou diseurs de vérité ? Jules, l’homme du délire et du second degré, et Cactus in Love, la petite Thibaut, de Presque Oui, sera présent partout à Bully, du 6 au qui monte qui monte et 8 février qui se fait tour à tour charmeuse, agressive, Nous en sommes pertimide, ironique, chaleu- suadés ! reuse et mélancolique. Du beau monde à Bully Rens. 03 21 44 18 00 et de belles actions. Pendant ces trois jours, sont programmées des Programme master-classes au lycée, à l’école de musique, Vend. 6 février, 20 h 30 au théâtre : Franck une exposition photo Monnet et Beaurivage. 12 et 10 €. du talenteux collectif Sam. 7, à la bibliothèque : contes pour enfants Skênêa… et ne sont pas avec la Cie Les porteurs de sons (gratuit). Dans programmées les surle hall du théâtre : après-midi sieste musicale prises de Presque Oui. avec le groupe 3x6 (gratuit). À 20 h 30 au « Faites-nous confiance, théâtre : Nicolas Jules et Cactus in Love. (12 et assure Lionel Delecroix, 10 €). directeur de l’espace Dim. 8, concert jeune public : Johnny Fédébul. culturel, ce sera bien ! » 2 €. On aurait pu parler en détail de cette dernière création de la Compagnie du Tire-Laine ; de la réécriture du texte de Barjavel par Arnaud Van Lancker ; du talent du comédien conteur, Djamel Hadjamar seul sur scène ; des précieuses graines d’orgue de Barbarie posées par Daniel Leroy… On aurait pu parler aussi de l’Espace François-Mitterrand qui a coproduit le spectacle… Oui on aurait pu. Mais l’important est surtout d’évoquer ce « grand secret » dont parle sans cesse Arnaud Van Lancker. Et la question se pose : est-il mythomane ou dit-il la vérité ? Il s’attarde longuement sur le sujet dans cette pièce troublante, il le mentionne au détour des conversations, il s’y attache sur son blog (http///ilot307.canalblog.com), il a même créé une pétition qu’il entend envoyer au chef de l’État. Sans rire. « Les grands de ce monde le connaissent, ce secret, dit-il, les politiques aussi. On dit que les journalistes savent également… » Oui, on le dit… Bully-les-Mines Prochaine représentation, le 12 mai à Lens. 26 Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Rubrique tenue par Jean-Yves Vincent Livres… Ne sont présentés dans ces pages que les livres reçus et lus par la rédaction. Elle attribue le marque-page à un ouvrage qui l’a plus particulièrement touchée. GÉRARD COUSIN, DOMINIQUE DARRAS Matinales Tu as tout à me dire…, Tu viens…, Tu te frottes les yeux…, Petit matin de petite pluie…, Le jour a repeint la forêt…, Assise au seuil des choses simples…, Le chemin s’étonne… lecture à sautepages pour une poésie aquarelle. Un petit ouvrage sur un papier qui a bonne main et une jolie calligraphie. COLLECTIF Les Annales du Cercle de la Verde Rue Courriel : [email protected]. Éditions Lieux d’être et d’ici, ISBN 978-2-7466-0250-2, prix 12 € Guide des Estaminets Les estaminets sont à la mode. Auberges de village, cafés de campagne, tavernes ou simples restaurants sont de plus en plus nombreux à revendiquer l’appellation estaminet. Le mouvement est parti dans les années 1990 des monts de Flandre, puis s’est étendu à toute la région et en Belgique. On trouve désormais des estaminets à Lille, Lens ou Cambrai. Pour permettre aux amateurs de bonnes bières, de jeux traditionnels et de plats typiques de s’y retrouver, Laurent Cousin et Gilles Guillon ont recensé pour cette 2e édition 230 bonnes adresses. Ravet-Anceau des Estaminets ISBN 978-2914657-07-5, prix 9 € Les historiens de la Verde Rue proposent dans cette édition les annales musicales de Laventie, Sailly-sur-laLys, Fleurbaix et La Gorgue. Au sommaire : N i c o l a s Gombert, un gorguillon musicien à la cour de C h a r l e s Quint, l’histoire des sociétés musicales, des cliques, des JEAN-LOUIS FOURNIER Où on va, papa ? Peut-on faire de l’humour sur tout ? Oui, mais avec amour. Sourire pour ne pas pleurer, c’est ce que fait Jean-Louis Fournier en offrant ce très tendre Où on va, papa ? à ses deux fils handicapés. En déclinant tout ce qu’il aurait pu faire si… (les conduire au foot dans sa grosse voiture américaine, leur faire découvrir Brahms, Chopin, Schubert)… à la loterie de la génétique, il n’avait perdu sa mise. Avec pudeur l’écrivain se dévoile, demande pardon à ses gamins d’avoir donné cette drôle de vie. « Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes garçons », raconte J.-L. Fournier. « Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé ». Mathieu, Thomas. Livre touchant écrit « pour qu’on ne les oublie pas, pour qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité » ; écrit peut-être aussi pour dire un remords. « Je n’ai pas été un très bon père. Souvent je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange et je ne suis pas un ange ». Un très tendre ouvrage couronné par le prix Fémina. Stock, ISBN 978-2-234-06117-0, prix 15 € la forêt vierge à un paisible jardin rempli de pommiers. Michel Sanchez, le compositeur de Deep Forest, a semé ses claviers, planté ses consoles de studio à Hendecourt-lès-Cagnicourt. Il a tourné une page et vient de récolter deux albums qu’il a composés bien sûr… et sur lesquels il a posé sa voix. Michel n’avait jamais chanté. « Une voix de tête, avec un souffle », explique Michel, bien conscient de « redémarrer à zéro ». Durant douze ans, de 1992 à 2004, il a roulé carrosse sur une voie royale avec Deep Forest : succès, tournées japonaises, récompenses, 5 millions de disques vendus. Le duo Mouquet-Sanchez a lancé la mode des musiques très mélangées : traditionnelles et électroniques… World and ambient. « Concept beaucoup copié, exploité, et auquel je n’ai pas voulu rester scotché. » Il y a quatre ans, ce Nordiste (originaire de Fenain), musicien invétéré (premier instrument à quatre ans !), passé par le Conservatoire, les bals, la variété… a créé son studio en plein Artois. « Un bel outil, idéal pour me réinventer un univers, mon propre univers. » Dix à douze heures par jour, Michel a travaillé en soli- D E taire. Musiques atmosphériques avec une certaine forme de minimalisme. Puis il s’est timidement mis à chanter, se fabriquant un timbre de voix. Virage abrupt par rapport à Deep Forest. Quand ses tiroirs débordèrent de musiques, il a cherché des auteurs. Le carnet d’adresses est encore efficace. Suzie Hug, de Londres (elle a travaillé avec le groupe Travis), a écrit les treize chansons de The Touch, et le grand Boris Bergman (Gaby pour Bashung !) a écrit (en anglais aussi) les onze titres de The Day of a Paper Bird. Le premier album est très acoustique avec d’entêtantes mélodies et ça c’est le « coup de patte » de Sanchez ; le second est plus progressif, onirique, moins commercial. Les pochettes, signées Sanchez, sont superbes. Deux albums sincères et séduisants. « Armons-nous de courage maintenant », lance Michel qui a relevé le pari de l’autoproduction pour ne pas voir se lever de barrières musicales, mais espère faire de l’œil à des labels et maisons de disques anglo-saxons. En attendant, il a ouvert une petite boutique sur son site Internet, et défend énergiquement ses deux projets, oubliant son côté « ours » pour accéder aux rivages de la promotion et de la communication. Ne Photo L’Écho du Pas-de-Calais Portrait de chanteur Michel Sanchez Émotion, sincérité et savoir-faire Michel Sanchez avoue qu’il est « mis en danger » avec ses deux albums. cachant pas sa « gourmandise de musiques », ses goûts allant de Miles Davis à Radiohead, Michel Sanchez sait avec ses notes nous mettre l’eau à la bouche… et aux oreilles. The Touch et The Day of a Paper Bird nous invitent à faire une pause : claviers, guitares, cordes, hautbois, basson, accordéon nous emmenant sous les pommiers du jardin. Deep soul. Christian Defrance www.michelsanchez.com harmonies… au fil des pages, quelques photos au regard usé par les années et l’hymne du pays : Au pays de Lallœu, on est courageux, ce pays du vent est indépendant… Cercle de la Verde Rue, 998 rue de la Lys, 62840 Sailly-sur-la-Lys, ISBN 978-2-9528439-2-8, prix 15 € + 3 € de port PASCAL MARTIN La Traque des maîtres flamands L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Mignoni, le spécialiste des coureurs de nuits. Héros de l’affaire, le sieur Saint-Sauveur. Cette fois, les g r a n d s méchants s’appellent Gordo, pilote de R8 Gordini et le Fouaneur, exchasseur de fouans, c’est-àdire taupier et grand briseur de nuques devant l’éternel. Ce sixième volume des coureurs de nuits est savamment écrit sur fond de tableaux des primitifs flamands, du carnaval de Bailleul et des égouts de Bruges. Presses de la Cité, ISBN 978-2258-07646-4, prix 19,50 € HERVÉ PRUDON La langue chienne Et voilà pour le lecteur l’occasion de retrouver l’inspecteur De Marquebuse à Harboteuse, la série noire s’invite sur la Côte d’Opale. Ménage à trois, Tintin aime Gina et les livres, Gina aime le rouge aux ongles et son mari Tintin, surtout lorsqu’elle est dans les bras de Franck ; Franck aime Gina, donner des beignes, boire de la bière. Ambiance faitdivers : chômage, feuilletons télé, bière à gogo… Lente déchéance et langue chienne, avec un vrai style et un bel art de la métaphore, de l’absurde et une implacable logique. Dans la voiture jetée de la falaise, on retrouvera l’ÉCH dES CD par Christian Defrance et Jean-Yves Vincent Que les choses soient claires, nous n’avons pas reçu le dernier Souchon - Parachute doré est la chanson à mettre entre toutes les oreilles en ces temps de crise -, ni le dernier Sheller d’ailleurs (Avatars est un album fort de celui qui veut être un homme heureux). Nous n’avons pas reçu non plus le dernier Adamo… Vous avez bien lu Adamo. Salvatore le Sicilo-Belge fête ses quarante ans de chanson vivante avec 18 amis et cela donne 18 duos pour Le bal des gens bien. Tenez-vous bien, ces potes s’appellent Yves Simon, Bénabar, Voulzy, Souchon, Raphaël, Cali, Renan Luce, Juliette, Olivia Ruiz… Stop ! On a compris, que des gens bien. Le Pas-deCalais qui chante a aussi ses gens bien. M i c h e l Sanchez remember Deep Forest - est passé de la world music à Hendecourt-lès-Cagnicourt music et sort deux somptueux CD : The Touch et The Day of a Paper Bird. www.michelsanchez.com Le Calaisien E r i c k Marguerie n’est pas un inconnu dans le petit monde de la variété de qualité. Une voix sensible qui fait mouche, des mots qui touchent. Nouvel album, C’est l’histoire : cinq titres qui vont du « rêve américain » aux « gens d’ici ». Des gens bien forcément. www.erick-marguerie.fr Est-ce que les gens bien dansent la Chti’ktonik? Bonne question. Bob Chémi et David Chéli en sont persuadés. Tant miux pour eusses. www.myspace.com/latecktonikdeschtis « Au menu de ce soir on va vous proposer un concert psychédélique en mode aparté! » Ils ont des fans, s’éclatent sur scène et sortent un album 6 titres très enlevé. Avec « Mechanical Despair », le groupe The Lost Hope nous laisse espérer des lendemains qui rockent. www.thelosthope.fr Des mots sur les maux… un brin d’amertume sur l’époque mêlé de quelques beaux sourires musicaux et en point d’orgue un entêtant parfum à la guitare électrique. Meilue est au chant et à la guitare ; William Peron à la basse ; Johann Degeuse à la batterie, Julien Beugin, aux claviers. L’album s’appelle Accords et âme. www.meilue.com un requin découpé, un chien poignardé, un Kossovar massacré et un Tintin assassiné ! Série noire Gallimard, ISBN 9782-07-012102-1, prix 16,50 € GILLES WAREMBOURG L’œil du calamar Une fois décodé le mode d’emploi, mi-livre, mi-rapport… L’œil du calamar attrape son lecteur et ne le lâche plus. On entre en science-fiction, mais une science si proche de ce qui pourrait se produire « pour de vrai » qu’on craint que Gilles Warembourg n’ait quelques prémonitions. En résumé, un beau jour de février 2014, quatre calamars géants aux quatre coins du monde surgissent des abîmes, jettent leur encre sur les pêcheurs qui viennent de les capturer, déclenchant ainsi une pandémie mondiale. Une fièvre bénigne qui masque une condamnation irréversible: la stérilité à terme. Quinze ans plus tard, le verdict est confirmé: les enfants nés après ce jour fatidique sont incapables de procréer. L’espèce va à sa perte. Avec les professeurs Jodie Appleton, Stanley Finlay…, Stone, le généticien tente de découvrir le secret qui fait de lui le benjamin d’une espèce en voie d’extinction. Éditions Atria, ISBN 9782-9525496-8-4, prix 19 € THÉRÈSE RUFFAULTJOMBART 27 difficile » et Marie Brunet, sa prof, ne le comprend plus, jusqu’à ce qu’elle découvre que l’adolescent vient d’apprendre qu’il était un enfant adopté. Xavier en veut à la terre entière : ses parents naturels qui l’ont abandonné, ses parents adoptifs qui lui ont menti et ses copains qui le dévisagent. Editions Velours, ISBN 978-235167-118-4, prix 13, 20 € ANDRÉ MARTEL La captive de la Maison des Charmes Une histoire d’enlèvement : à la sortie de la boîte de nuit, une fille se chamaille avec son amoureux et se laisse embarquer par le premier inoffensif venu ; une ado se fait renverser à vélo ; une troisième cède au mirage d’un casting photos… Et les voilà prisonnières et bientôt hôtes de la Maison des Charmes à Venise. Éditions Le Vert-Galant, ISBN 978-284846-053-6, prix 15 € Un grain de raisin Xavier est devenu « un élève particulièrement Dimanche 29 Mars à 16 h au Kursaal de Dunkerque & Lundi 30 Mars à 20 h 30 Salle du Casino d' Arras Locations Arras : * Magasins Auchan - Cora - Cultura - Leclerc - Virgin 0 892 390 100 - www.ticketnet.fr * Office de tourisme d'Arras - Place des héros - 03 21 51 26 95 Locations Dunkerque : * Magasins Auchan - Cora - Cultura - Leclerc - Virgin 0 892 390 100 - www.ticketnet.fr * Magasins Fnac - Carrefour - Géant - 0 892 683 622 - www.fnac.com * Kursaal de Dunkerque - Place du Casino - 03 28 65 81 81 Licence Itaprod 3-100 7469 Écoute-voir 28 agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 février o Pour l’Agenda de L’Écho n 99 de mars (manifestations du 7 mars au 3 avril) expos, salons… Annezin Jusqu’au 11 janv, 15 h-18 h, salle des fêtes, Foot story, photographies, documents de presse et objets. Arques Les 7 et 8 mars, 10 h-19 h, salle du Cosec, salon de la pêche de loisirs. Arras V. 23 janv (15 h-20 h) ; S. 24 janv (11 h-20 h) et D. 25 janv (11 h-19 h 30), Artois Expo, le salon du Mariage et des événements familiaux. Nouveau, cette année : un espace dédié aux mariages orientaux. Infos sur www.salonmariagearras.com Du 7 fév au 24 avril, musée des Beaux-Arts, Trésors de la haute époque horlogère. 15001700. Objets provenant des plus prestigieuses collections publiques et privées françaises. Tous les jours (sauf mar) 9 h 3012 h et 14 h-17 h 30. Musons dimanche à 15 h 30 au musée des Beaux-Arts : 11 janv, 2000 ans d’histoire d’Arras par Rosalind Pelletier. 25 janv, Le 13 AN 2 009 envoyez vos infos avant le… Itinéraire Bis, action théâtrale intercommunale corps et l’amour par Nelly Dupré. Visites gratuites (seule l’entrée au musée est payante). Rens. 03 21 71 26 43 Du 28 fév au 15 mars, galerie de l’office de tourisme, peintures d’artistes réalisées dans le cadre d’un concours sur thème organisé par la société des Rosati. Chaque jour 9 h-12 h et 14 h-18 h. Entrée libre. Site : societedesrosati.free.fr Boulogne-sur-Mer Exposition de photographies de J. Maison (photographe du film La Marche de l’Empereur) + quelques photos retravaillées au pastel par C. Maison (le père). Invité d’honneur, le père exposera du 5 au 17 janv à Petit Cargo (fournitures bx-artsloisirs, ateliers, expositions) 32 place de la Résistance (vieille ville). Rens. 03 21 92 75 63 Brebières Les 14 et 15 fév, 10 h-18 h, salles du Châtelet, salon des Arts et curiosités. Expositions culturelle, historique, artistique et multicollections. Rens. 03 27 96 28 68 Date limite : Bully-les-Mines Jusqu’au 24 janv, espace François-Mitterrand, exposition collage de Valérie Dechaume. Calais Jusqu’au 23 fév, musée des Beaux-Arts et de la Dentelle, Les Barbares, installations d’Anthony Caro. Ouvert tous les jours (sauf mar) 10 h-12 h et 14h-17 h 30 ; sam 10 h-12 h et 14h-18 h 30 ; dim 14 h-18 h 30. Rens. 03 21 46 48 40 Du 13 au 31 janv, Le Channel, Le mur de Jeannot de Jean Kerbrat. Du mar au sam 14 h-18 h. Coquelles S. 7 fév (17 h-22 h). D. 8 fév 2009 (10 h-19 h), espace Calquella (chemin de Rouge Cambre), Festi musique, salon régional Nord - Pas-de-Calais de la Musique & des Artistes. Cabarets, chanteurs, spectacles, magie, sosies, clowns, sonorisateurs, événementiels, groupes… Site : www.festimusique.fr Contact : [email protected] Béthune. Ma. 20 janv, 19 h, salle des fêtes des cheminots, Les vies de grenier, création collective, par la Cie La Cuillère. À partir de 5 ans. Divion. Me. 28 janv, 14 h 30, salle des fêtes La Clarence, Les vies de grenier. Lillers. V. 30 janv, 20 h, Le Palace, À la fortune du pauvre. Fantaisie phynancière avec Vue sur la Mer. Marles-les-Mines. Ma. 17 fév, 20 h, salle Pignon, The great disaster de Patrick Kermann, avec Sylvain Pottiez. Houdain. V. 20 fév. 20 h 30, salle des fêtes, The great disaster. Renseignements/réservations : Béthune. Service culturel - 03 21 63 00 00 Divion. Service éducation, loisirs et citoyenneté - 03 21 61 91 75 Lillers. Service culture et communication - 03 21 61 64 64 Marles-les-Mines. Maison pour tous - 03 21 01 74 30 Houdain. Maison des jeunes et de la vie associative- 03 21 61 77 90 Comédie de Béthune - 03 21 63 29 19 Invité d’honneur Malik. Présence de nombreux écrivains, d’éditeurs et d’associations, ateliers, conférences, animations, expositions. 11au 19 fév, le Colisée, Les emplumés et autres personnages par la Cie du Reste-Ici. Site : www.lacouture62.fr S. 17 janv, 10 h-19 h centre Arcen-ciel, marché aux livres. Livres neufs ou d’occasion, livres rares, BD, livres jeunesse, dédicaces d’auteurs… La Couture Lens Les 14 et 15 fév, salle polyvalente, salon du Livre et de la BD. Fév, médiathèque, Les Fleurs Musicales par Prikosnovenie. Du Liévin Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com On y va ? Boulogne-sur-Mer, exposition Du 31 janv au 18 mai, Château-musée, Trésors des églises du littoral. Peintures, sculptures, orfèvreries, textiles… 95 objets précieux et rares, témoins de l’histoire religieuse du littoral. Ouvert tous les jours (sauf mar) 10h12 h 30 et 14 h-17 h ; dim 10 h-12 h 30 et 14 h 30-18h. Grenay, humour Les 6, 7 et 8 fév, FestiRonny à l’espace R.-Coutteure : V. 6 fév, 20 h 30, Édith et Régine / Hommage. S. 7 fév, 2 spectacles/1 encas : 18 h, C’est tout moi par Virginie Hocq (dès 12 ans) et à 20 h 30, Lucienne fait sa vamp avec Nicole Avezard et Isabelle Chenu (tout public). D. 8 fév, 16 h, Voyage en Armélie par Armelle (dès 12 ans). Ren/ rés. 03 21 45 69 50 Du 6 au 24 janv, centre Édouard-Pignon (quartier SaintAlbert), Un univers en cartonpâte de Karine Bracq. Du mar au sam 14 h-17 h. Du 24 janv au 21 fév, centre Arc-en-ciel, installation sculpture de Malachi Farrell. Rens. 03 21 44 85 10 René Heveraet. Lun 11 h-13 h ; mer 15 h-18 h ; sam 15 h-18 h ; dim 11 h-12 h 30 et 15 h-18 h. Sallaumines Du 24 janv au 21 fév, maison de l’Art et de la Communication, installation sculpture de Malachi Farrell. Du lun au sam 9 h-12 h et 14 h-18 h. Rens. 03 21 67 00 67 Meurchin D. 8 fév, 9 h-18 h, salle des fêtes, salon artisanal et de la gastronomie. Rens. 03 59 42 22 89 Noyelles-Godault S. 14 fév, 8 h 30-16 h 30, salle polyvalente Jean-Bouin, bourse aux armes anciennes Wimille Les 17 et 18 janv, photographies de Rémi Vimont. Du 23 fév au 1er mars, espace Pilâtrede-Rozier (auditorium), peintures de Victor Malinski. 9 h 3012 h et 14 h 30-18 h. Rens. 03 21 32 02 76 rens. 03 62 90 99 42 D. 15 fév, 9 h-17 h, bourse multicollections Rens. 03 21 77 01 15 Noyelles-sous-Lens Du 23 au 25 janv, centre Évasion, Madagascar, la grande île rouge. Exposition rencontre et musique. V. 23, 19 h, vernissage avec animation musicale et dégustation produits typiques. S. 24, 15 h, animations autour de jeux traditionnels et contes. D. 25, 16 h, animations, concerts. Rés. 03 21 70 11 66 ; 03 21 70 30 40 Saint-Nicolas-lès-Arras Les 17 et 18 janv, salles Bonne humeur, salon européen de la maquette ferroviaire. Rens. 03 21 22 70 97 Saint-Omer Jusqu’au 1er fév, Le Cabaret, L’art du Tragique, peintures de Pauline Dumont. En semaine à partir de 17 h. Les sam et dim à partir de 11 h. Fermé le mer. Rens. 03 21 95 96 56 Du 8 janv au 20 fév, 9 h-12 h 30 et 13 h 30-17 h 30, école des Beaux-Arts, Grégoire BriceThorn, Allan Ryan et Matthieu Louvrier. Trois artistes d’exception viennent de Dijon pour régaler les amateurs d’art, de poésie et de lumière. Rens. 03 21 98 30 31 D. 11 janv, 9 h-18 h, salle Vauban, bourse multicollections. Saint-Pol-sur-Ternoise Jusqu’au 11 janv, musée (rue Oscar-Ricque), peintures de Wizernes D. 1 fév, 8 h-17 h, salle des sports, bourse toutes collections ; exposition et démonstration de jeux anciens ; dédicace de l’ouvrage Wizernes Blendecques. L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 S. 17 janv, 20 h 30, Casino, soirée transformistes. d’œuvres de la Renaissance avec l’ensemble Artelys. Rés. culture et loisir du CHA 03 21 21 10 10; BS Music 03 21 55 32 61 www.framecourt.monclocher.com (rubrique sillons de culture) V. 23 janv, 20 h 30, hôtel de Guînes, cabaret « découverte » : Julie Rousseau. Rés. 03 21 24 96 26 Programme complet sur www.didouda.net S. 24 janv, 20 h 30, salle du Casino, Piotr-Illich Tchaïkovski par l’Orchestre de Douai. Rens. 03 21 50 50 43 Auchel V. 23 janv, 20 h 30, ciné-théâtre, Le bar de l’écluse. Écriture, composition, mise en scène de Jef Kino, composition d’Eric Pauwels. S. 14 fév, 20 h 30, église Saint-Martin, Opus 62 (musique classique). Rens/rés. ciné-théâtre 03 21 02 86 15 Grenay S. 14 fév, 20 h 30, espace R.Coutteure, Carmen Maria Vega. En 1ère partie Samy Braha. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Guînes V. 16 janv, 20 h, restaurant La Péniche, repas concert avec Trio de Luxe. V. 20 fév, 20 h, repas concert avec Justin Lavash. V. 6 fév, 20 h, dîner spectacle avec Mimille et Ti Fiu. Rés. 03 21 34 06 57 ou www.restaurantpeniche-guines.com (places limitées) Hénin-Beaumont S. 17 janv, 20 h 30, l’Escapade, Matt Schofield (blues). Rens./rés. 03 21 20 06 48 Beaurains V. 9 janv, 20 h 45 (ouverture des portes à 20 h), centre multisports, Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Vente des billets et réserv. groupes en mairie. Rens. 03 21 50 90 60 Béthune S. 17 janv, 20 h 30 ; théâtre municipal, l’Orchestre national de Lille. Dmitry Sitkovetsky direction et violon. S. 7 fév, 20 h 30, Berry (chanson). Lens D. 18 janv, 16 h, le Colisée, Michel Delpech. Ma. 20 janv, 20 h 30, l’harmonie municipale. V. 13 fév, 20 h 30, Passions russes par l’Orchestre national de Lille. V. 20 fév, 20 h 30, Amel Bent. Rés. 03 21 28 37 41 Liévin V. 16 janv, 20 h 45, Le Poche, Presque Oui. En 1ère partie 3x6. V. 23 janv, 20 h 45, Padam. S. 24 janv, 20 h 30, Arc-en-ciel, Manu Galure + Dimitri (en trio 100% belge). Chanson. J. 29 janv, 20 h 30, Chant’amateur Di Dou Da (en 1ère partie) + Gilbert Laffaille. Rens./rés. 03 21 64 37 37 Rens./rés. 03 21 44 85 10 Rens./rés. 03 21 64 37 37 er Rens. 03 21 93 48 09. Site : http://aa.do.free.fr musique Aire-sur-la-Lys S. 17 janv, 20 h 15, espace culturel Area, Opérettes à la flamande, avec Anne-Elly Tevi, soprano, Elisabeth Zborowski, mezzo-soprano, Damien Top, ténor et Alain Raës, piano. S. 14 fév, 20 h 15, tremplin Area, scène ouverte à 5 groupes de la région. Rens. 03 21 39 78 78 Site : www.ville-airesurlalys.fr Arras Ma. 6 janv (20 h 30) et Me. 7 janv (18 h), théâtre, Le voyage de Pinocchio d’après Carlo Collodi, par la Cie Sandrine Anglade. En famille, à partir de 9 ans. J. 15 janv, 20 h 30, théâtre, Regards croisés par l’Orchestre national de Lille. Ma. 20 janv, 20 h 30, salle des concerts, le quatuor Psophos. V. 30 janv, 20 h 30, salle AndréReybaz, Sylvie Reynaert Quartet. Me. 4 fév, 20 h 30, théâtre, (after) The Fairy Queen de Purcell par l’ensemble vocal et instrumental du Concert d’Astrée. Me. 11 fév, 20 h 30, Casino, Thomas Dutronc. Rés. 03 21 71 66 16 Boulogne-sur-Mer S. 17 janv, 21 h, espace Faïencerie, Bumcello. En 1ère partie Twinsisters. S. 31 janv, 20 h 30, Théâtre Monsigny, La la la, opéra en chansons par le Chœur de chambre Les Cris de Paris. V. 6 fév, 20 h, théâtre Monsigny, l’Orchestre national de Lille. Ma. 10 fév, 20 h 30, théâtre Monsigny, La Grande Sophie. En 1ère partie Claire de Namur. S. 21 fév, 21 h, espace Faïencerie, Pulpalicious. En 1ère partie Turntable Dubbers. Rens./rés. 03 21 87 37 15 Ma. 3 fév, 19 h 30, Rollmops Théâtre, soirée Kfé : Elo et Kordian. Les 17, 20, 21 fév (20 h 30) et J. 19 fév (19 h 30), Elo et Kordian présentent Beethoven. Rens./rés. 03 21 31 06 34 ; 09 75 71 69 87 Bully-les-Mines D. 1er fév, 16 h, espace FrançoisMitterrand, œuvres de Tchaïkovski par l’Orchestre de Douai. Rens. 03 21 44 18 00 Bruay-la-Buissière V. 16 janv, 20 h 30, Le Temple, Barbara, les plus belles histoires… d’une femme qui chante par le Tivolio Théâtre. S. 31 janv, 20 h 30, espace Grossemy, Alain Chamfort. V. 6 fév, 20 h 30, le Temple, Rodrigue. Rens./rés. 03 21 64 56 25 ; 03 21 62 39 10 Conchy-sur-Canche S. 10 janv, 20 h, salle municipale, conte musical autour Loos-en-Gohelle V. 6 fév, 19 h, Fabrique Théâtrale, Slam sur le ring par les Miradors / Les Kings du ring. Billetterie Culture Commune 03 21 142 555 29 Marck-en-Calaisis V. 23 janv, 20 h 30, complexe municipal des sports et des loisirs, œuvres de Tchaïkovski par l’Orchestre de Douai. Rens. 03 21 46 22 07/08 Nuncq-Hautecôte S. 31 janv, 20 h, salle municipale, soirée Passionnément tango avec l’ensemble Stanko. www.framecourt.monclocher.com sillons de culture. Rés. [email protected] Saint-Omer S. 24 janv, 18 h, auditorium, Jeanne et Marguerite de Constantinople par Discantus et Alla Francesca. V. 6 fév, 20 h 30, auditorium, musique populaire et savante d’Europe centrale avec Ana-Maria BellDeveselu, Dorel Fodoreanu, Yorgos Karamitros, Nicolas Derolin. S. 14 fév, 18 h, salle Vauban, Le concert interdit par Odyssée Ensemble et Cie. Rens. 03 21 38 55 24 Wimille V. 9 janv, 20 h 30, église SaintPierre – Saint-Paul, le chœur de la chorale Saint-Joseph de Calais. S. 14 fév, 15 h, espace Pilâtre-de-Rozier, Marimba’o (percussions). Rens. 03 21 32 02 76 théâtre Spectacle itinérant : Gavroche, rentrons dans la rue ! Textes de Victor Hugo et Antonin Artaud, performance de Marcel Bozonnet. Lillers. Ma. 10 fév, 19 h 30, le Palace. Béthune. Me. 11 fév, 19 h 30, gymnase du lycée Blaringhem. Béthune. 30 agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 J. 12 fév, 19 h 30, Le Palace. Tout public à partir de 10 ans. Rés. 03 21 63 29 19 Arras S. 24 janv (20 h 30) et D. 25 janv (16 h), théâtre, Alice et versa par la Cie Atmosphère Théâtre. V. 13 fév, 20 h 30, Les Monologues du vagin d’Eve Ensler, par la Cie International Visual théatre. Spectacle visuel en langue des signes. Ma. 17 fév, 20 h 30, Les Justes d’Albert Camus et Me. 18 fév, 20 h 30, Les Mains sales de Jean-Paul Sartre par la Cie des Lumières et des Ombres. Rés. 03 21 71 66 16 Avion Me. 4 fév (15 h) et J. 5 fév (10h et 14 h 30), salle Aragon, Le journal de Grosse Patate de Dominique Richard, par la Manivelle Théâtre. Rens. 03 21 79 44 89 ; 03 21 142 555 Béthune Du 13 au 16 janv, le Palace, De Gaulle en mai. Du 3 au 7 fév, À notre insu. Théâtre d’objets, à la croisée du théâtre de marionnettes et du théâtre gestuel. Tout public à partir de 10 ans. Les métiers du spectacle : rencontre avec Michel Laubu et les manipulateurs d’À notre insu mer 4 fév, 18 h, au Palace. Du 17 au 20 fév, Chant d’adieu de Oriza Hirata. Rens./rés. 03 21 63 29 19 www.comediedebethune.org Boulogne-sur-Mer V. 23 janv, 20 h 30, Rollmops théâtre, Ah la la par le Théâtre du Prisme. Rens./rés. 03 21 10 04 90 Ma. 20 janv, 20 h 30, théâtre Monsigny, La vie devant soi, d’après le roman de Romain Gary. Ma. 27 janv, 21 h, Les Pipots, Mon corps en 9 parties par la Cie Théâtre octobre. Me. 18 fév, 19 h, Les Pipots, À la rencontre de… Samuel Beckett avec Pierre Chabert. V. 27 fév, 21 h, Les Pipots, Pierre pour mémoire d’Anne-Marie Roy, par la Cie Fortune Carrée. Rens./rés. 03 21 87 37 15 l’Escapade, Toutes les chansons on une histoire de Frédéric Zeitoun. Théâtre-musique. Rens./rés. 03 21 20 06 48 Lens D. 15 fév, 16 h, le Colisée, Et pis un jour… contes patoisants par la Cie régionale du Reste ici. Rés. 03 21 28 37 41 Bruay-la-Buissière S. 14 fév, 20 h 30, espace Grossemy, Le cabaret des hommes perdus. Rens./rés. 03 21 64 56 25 ; 03 21 62 39 10 Noyelles-sous-Lens D. 1er fév, 17 h, centre Évasion, La Bombe, comédie de Carole Greep, par la Cie du Préau. Rés. 03 21 70 11 66 ; 03 21 70 30 40 Bully-les-Mines Outreau S. 14 fév, 20 h 30, espace François-Mitterrand, Tout feu tout femme de Bruno Druart. V. 20 fév, 20 h 30, L’Avare de Molière par la Cie Le Chertemps. S. 24 janv, 20 h 30, centre Phénix, Tout bascule d’Olivier Lejeune, par la Cie des Thibautins. Tout public. Rens. 03 21 44 18 00 Rens. 03 21 87 10 26 Calais Saint-Martin-Boulogne S. 17 janv, 20 h 30, le Channel, Questo buio feroce de Pippo Delbono (spectacle en italien, surtitré). Ma. 3 fév, 20 h 30, le Channel, L’oral et hardi de JeanPierre Verheggen, par Jacques Bonnaffé. Ma. 17 fév, 20 h 30, La guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana Alexievitch, par Didier Ruiz – La Cie des Hommes. V. 20 fév, 19 h, espace G.Brassens, Le Baron de Münchhausen par la Cie Joker. Billetterie 03 21 46 77 00 Grenay Les 9 et 10 janv, 20 h 30 et 11 janv, 17 h, espace RonnyCoutteure, La dernière heure par le Théâtre de la fiancée. Les 21 janv, 15 h et 22 janv, 20 h 30, Emballages par le Théâtre du Faune. Théâtre clownesque. Ma. 3 fév, 18 h 30, La R’vue par le Théâtre de l’Aventure avec la complicité de la Cie Tapis Noir. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Hénin-Beaumont Les 9, 10 et 11 janv, 20 h 30, Rens./rés. 03 21 10 04 90 Saint-Omer S. 31 janv, 16 h, bibliothèque d’agglomération, Ah la la ! par le Théâtre du Prisme. Me. 4 fév, 16h, Théâtre à ki ? par le Théâtre de l’Aventure. V. 20 fév, 20 h, salle Vauban, Sacré Silence ! par la Compagnie de la Cuillère. humour Béthune S. 14 fév, 20 h 30, théâtre municipal, Laurent Baffie « est un sale gosse ». Rens./rés. 03 21 64 37 37 Bully-les-Mines S. 10 janv, 20 h 30, espace François-Mitterrand, Max Boublil. D. 1 fév, 16 h, le Colisée, Comic Symphonic Vivaldissimo par Marc Jolivet, avec Guy Laporte et l’Orchestre de chambre lyonnais. Rés. 03 21 28 37 41 Noyelles-sous-Lens S. 14 fév, 20 h 30, centre Évasion, J’aurai voulu être chanteur par Mickaël Grégorio. Lens Ma. 13 janv, 20 h 30, médiathèque, Les saisons de la vie par Henri Gougaud. Rés. 03 21 28 37 41 Rens./rés. 03 21 87 37 15 Ma. 10 fév, 20 h 30, le Channel, My Rock de Jean-Claude Gallotta. Danse contemporaine. Billetterie 03 21 46 77 00 Grenay Les 19 et 20 fév, 20 h, espace R.-Coutteure, L’Impasse de l’or par la Cie Akrorythmik. Rens./rés. 03 21 45 69 50 Rés. 03 21 70 11 66 ; 03 21 70 30 40 Saint-Martin-Boulogne V. 30 janv, 20 h 30, espace Georges-Brassens, Bain Zen avec Bruno Coppens. V. 13 fév, 20 h 30, Toby, spectacle de clown. Rens./rés. 03 21 10 04 90 Saint-Omer V. 30 janv, 20 h 30, salle Vauban, Une heure de gaîté près de chez vous par Vincent Roca. Rens. 03 21 38 55 24 patois Arras V. 30 janv, 20 h, Casino, A braire ed’ rire par la Ch’ti comédie et la chorale Voix sans frontières. Entrée gratuite, vente des programmes au profit de l’Unicef. Bayenghem-lès-Seninghem S. 24 janv, 20 h, soirée patoisante avec la troupe des Bouts’en trains (de Pihen). Sur rés. 03 21 93 30 65 ou 03 21 95 75 03 avant le 20 janv danse Douvrin Avion J. 12 fév (10 h et 14 h 30) et V. 13 fév (20 h 30), salle Aragon, Mistero Buffo par la Cie Farid’O. Danse hip hop / théâtre. conte Boulogne-sur-Mer V. 20 fév, 20 h 30, théâtre Monsigny, May Be de Maguy Marin. Danse contemporaine. Calais Lens er Siracourt www.framecourt.monclocher.com (rubrique sillons de culture) Rens./rés. 03 21 64 37 37 Rens. 03 21 44 18 00 Rens. 03 21 38 55 24 V. 20 fév, 20 h, salle municipale, Le bonheur à titre provisoire par la Cie Serge et Marcelle. Pas-de-Calais Carolyn Carlson & guest. Obscure download, Carolyn Carlson / Juha Marsalo. Zahrbat, Brahim Bouchelaghem, cie Zahrbat. Billetterie Culture Commune 03 21 142 555 Service culturel d’Avion 03 21 79 44 89 Béthune D. 1er fév, 18 h, théâtre municipal, le CCN Roubaix - Nord - Les 27 et 28 fév, D. 1er mars, à l’Eclid, festival du Patois. Théâtre, chanson, histoires… Rens./rés. centre multimédia G.-Brassens 03 21 74 44 53. Marck-en-Calaisis S. 7 fév, 20 h 30, complexe municipal des sports et des loisirs, spectacle Ch’tis avec les Parlaches. Rens. 03 21 46 22 07/08 Le retour de l’athlétisme à Liévin Photo Philippe Vincent-Chaissac Meeting du Pas-de-Calais, mardi 10 février, 19 h Championnats de France, vendredi 20 et samedi 21 février La hauteur masculine devrait être l’un des moments importants du meeting. Meeting pratique Quand réserver ? Dès maintenant Où ? Ligue N. - P.-de-C. d’athlétisme (03 21 08 62 30) ou stade couvert à Liévin (03 21 44 09 00) Prix : 35 € par pers. Réduction de 15 % pour les licenciés Championnats de France Vendredi et samedi, 17 h - 21 h, finales Épreuves combinées l’après-midi. Entrée libre Au programme du meeting Masculins : 60 m, 300 m, 1 000 m (ou 2 000 m), 60 m haies, saut en hauteur et perche homme La piste du stade sera tout juste prête… mais elle sera prête. Et le meeting du Pas-de-Calais va reprendre ses droits. Les spectateurs, les athlètes et les managers sont ravis car ce grand rendezvous d’athlétisme indoor fait toujours figure de meilleur au monde. Il nous revient dans un stade flambant neuf qui peut accueillir un peu plus de 4000 spectateurs en configuration athlé. Et déjà l’on nous promet un grand spectacle pour la première édition de cette nouvelle ère. La ligue Nord - Pas-de-Calais d’athlétisme et Gérard Frémaux multiplient les contacts pour mettre sur pied un plateau de niveau mondial à la hauteur du label IAAF que le meeting a conservé malgré les années d’interruption. Parmi les athlètes annoncés circulent les noms de Dayron Robles, champion olympique et recordman du monde du 110 m haies, Yargelis Savigné, championne du monde de triple saut, Johan Wissman, recordman d’Europe du 300 m, Medhdi Baala, Ladji Doucouré, Leslie Djohne, etc. Cela promet de grandes performances et pourquoi pas un record du monde ? Le stade en a déjà connus huit. Reste à savoir comment se comportera la nouvelle piste montée sur vérins hydrauliques… qui sera utilisée officiellement pour la première fois à cette occasion. Solidarité Féminines : 60 m, 200 m, 1 000 m, Samedi 7 février, Courir et marcher 60 m haies, saut à la perche et triple pour les enfants de Tchernobyl. saut 15 h rando - 15 h 30 course de 10 km. Contact : LNPCA, BP 50163 Oignies 62212 Carvin cedex - Tél/fax 03 21 08 62 30 Mél : contact@lnpca agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 Meurchin la nuit… par la Cie Tic Tac & Co. Dès 14 ans. D. 15 fév, 15 h 30, salle des fêtes, Eugène et Alphonsine (Cha s’inringe pon !) par la Cie Sylvie and co (q) s. Rés. les 5 et 12 fév, 17 h-19 h, salle des fêtes cirque Rens. 03 21 20 06 48 Lens Me. 4 fév, 15 h, médiathèque, L’œil du loup d’après Daniel Pennac, avec Djamel Hadjamar (comédien conteur). Dès 9 ans. Rés. 03 21 28 37 41 Calais Le Portel V. 23 janv, 20 h 30, le Channel, Parcours de cirque. En famille. Les 29 et 30 janv, 19 h, les Cousins en résidence au Channel (du 12 au 30 janv) présenteront leur étape de travail. Me. 28 janv, 14 h 30 et 18 h 30, médiathèque, Je mourrai par gibier par la Cie Filages. Dès 13 ans. Billetterie 03 21 46 77 00 Rens./rés. 03 21 10 04 90 Loos-en-Gohelle Me. 21 janv (15 h) et J. 22 janv (10 h et 14 h 30), Fabrique Théatrale, Bynocchio de Mergerac par la Cie Bouffou théâtre. Dès 4 ans. jeune public Rens. Culture Commune-Scène Nationale, billetterie 03 21 142 555 Aire-sur-la-Lys Du 23 au 27 fév, espace culturel Area, « Petites formes pour tous » : L. 23 fév, 15 h 30, Ah là là ! Quelle histoire ! de Catherine Anne, par le Théâtre du charivari. Me. 25 fév, 15 h 30, Holly, spectacle de Lara Hubinont, par le Théâtre Isocèle. V. 27 fév, 15 h 30, ciné enfants. Rens. 03 21 39 78 78. Site : www.ville-airesurlalys.fr Arras Me. 11 fév, 18 h, théâtre, Le journal de Grosse Patate de Dominique Richard, par la Manivelle Théâtre. Rés. 03 21 71 66 16 Noyelles-sous-Lens Festival enchanteur. Séances publiques : Me. 25 fév, 14 h 30, Alice et le coffre à M’Alice, comédie musicale (de 1 à 7 ans). J. 26 fév, 14 h 30, Mask fait semblant, comédie clownesque (tous âges). Me. 4 mars, 14 h 30, Lilou et la fabrique aux merveilles, comédie musicale et féerique (tous âges). J. 5 mars, 14 h 30, Les élixirs de couleurs, magie (tous âges). V. 6 mars, 14 h 30, La Folie verte, chansons (tous âges). Retrouvez tout le festival enchanteur sur www.festienchanteur.skyblog.com Saint-Omer Avion Me. 4 fév (15 h) ; J. 5 fév (10 h et 14 h 30), salle Aragon, Le Journal de Grosse Patate de Dominique Richard par La Manivelle Théâtre. Théâtre, vidéo. Billetterie Culture Commune 03 21 142 555. Service culturel d’Avion 03 21 79 44 89 Béthune Ma. 13 et J. 15 janv (9 h 15 et 10 h 45). Me. 14 janv (15 h), salle Olof-Palme, T’es où, T’es là par la Cie Méli-Mélo. D. 18 janv, 16 h, salle Vauban, Bynocchio de Mergerac par la Cie Bouffou Théâtre. Conte dès 4 ans. Rens. 03 21 38 55 24 Sallaumines Me. 21 janv, 19 h, Maison de l’art et de la communication, Les métamorphoses de Nina par la Cie du Nouveau Jour. Dès 3 ans. Rens./rés. 03 21 67 00 67 Billetterie Culture Commune 03 21 142 555, service culturel de Béthune 03 21 63 00 00 Bruay-la-Buissière Me. 21 janv, 15 h, le Temple, Was macht das rot am donnerstag ? (que fait le rouge le jeudi ?) par la Cie Thalias Kompagnons. Théâtre, musique, peinture. « Enfantaisies » : Me. 18 fév, 10 h et 15 h, le Temple, Zig Zag par la Cie étant donné. J. 19 fév, 10 h et 15 h, le Temple, Cache-moi par le Théâtre de l’aventure. S. 21 fév, 10 h et 15 h, le Temple, 86 centimètres par la Cie s’appelle reviens. Les 22 et 23 fév, 15 h, le Temple, Mobilhomme par la Cie Zapoï. Ma. 24 fév, 14 h 30 et 17 h, salle Hurtrel, T’es où t’es là par la Cie Méli Mélo. ateliers, stage Ardres Du 2 au 4 fév, Manoir de Bois en Ardres (1530 rue de Saint-Quentin) stage de peinture sur meuble animé par Françoise Roger. Rens./rés. F. Roger, 03 21 85 97 78 www.atelierdansleparc.com Wimereux D. 25 janv, 10 h-13 h et 14 h-17 h, salle du restaurant Ch’ti Charivari (84 avenue F.-Mitterrand), atelier La relation efficace auprès des enfants et des parents, par Marie Maquaire. Rens. Bogdan Dusza 03 21 80 18 66 Rens. 03 21 64 56 25 ; 03 21 62 39 10 Boulogne-sur-Mer Me. 28 janv, 18 h 30, espace Faïencerie, L’enfant sans nom par la Cie Papaq, à partir d’un conte de Philippe Raulet. Rens./rés. 03 21 87 37 15 Bully-les-Mines Me. 25 fév, 10 h 30 et 14 h 30, espace François-Mitterrand, Contes en corps par la Cie La Pluie d’Oiseaux. Rens. 03 21 44 18 00 Calais Me. 28 janv, 16 h, le Channel, Mystoires par le Théâtre de nuit. Théâtre d’ombres, à partir de 5 ans. Me. 11 fév, 14 h 30 et 16 h, Zigzag par la Cie Etant Donné. Billetterie 03 21 46 77 00 Hénin-Beaumont V. 23 janv, 20 h 30, l’Escapade, Au bout de nature, randonnées Angres D. 15 fév, marche des Bruyères. Parcours fléchés de 4, 9 et 12 km. Inscription entre 8 h 30 et 9 h 30 au plan d’eau communal. Rens. 06 13 47 29 99 ; 06 03 00 52 89 Auxi-le-Château D. 18 janv, randonnée le traditionnel 40 kilomètres. Accueil à partir de 7 h 30 au CPIE (rue du Général Leclerc). Départ à 8 h. Rens. J. Bomy 03 21 41 15 04 Courriel : [email protected] Baincthun D. 18 janv, randonnée pédestre, départ 9 h pour 15 km. Rdv à l’église. Rens. 06 08 56 65 40 ; 06 74 65 56 86 Clerques D. 8 mars, randonnée pédestre. Parcours fléchés de 7 et 12 km. Départ libre de 8 h 30 à 9 h 30. S. 31 janv, 15 h, médiathèque municipale, lecture-spectacle Le Pénisphère par le Petit Théâtre de l’Enclos. Entrée libre sur réservation. Rés. 03 21 61 81 91 Peuplingues D. 1er fév, randonnée pédestre, départ 8 h 30 pour 20 km ou 9 h pour 13 km. Rdv à l’église. Rens. 06 08 56 65 40 ; 06 74 65 56 86 Saint-Pol-sur-Ternoise D. 1er fév, marche du Carnaval, randonnée pédestre (8, 12, 16 et 20 km). Inscriptions à partir de 8 h salle Martin (rue de Fruges) puis départ de 8 h 30 à 9 h 30. Rens. 03 21 04 79 77 ou 03 21 41 27 09 Tingry D. 25 janv, randonnée pédestre, départ 8 h 30 pour 20 km ou 9 h pour 13 km. Rdv à l’église. Rens. 06 08 56 65 40 ; 06 74 65 56 86 conférences, rencontres Boulogne-sur-Mer Me. 14 janv, 15 h-17 h, bibliothèque municipale (salle Jacques-Cassar), Contes et nouvelles de Guy de Maupassant à la télévision par Claire Gourguechon. Me. 11 fév, Manet à Boulogne, le défi impressionniste par Henri Florent. Rens. 03 21 31 81 06 ; 03 21 31 40 36 www.utaboulogne.fr 31 Bucquoy D. 15 fév, 15 h 30, salle des fêtes, Comment l’église a-t-elle choisi ses textes canoniques : les Quatre évangiles, les Lettres des apôtres ? par le père Émile Hennart. Entrée gratuite. Calais L. 5 janv, 14 h 30, Ulco, salle Mahammard, Sapho la dixième muse par Catherine Bue. L. 26 janv, Un événement européen au Moyen Âge : la bataille de Bouvines par Stéphane Curveiller. L. 16 fév, Histoire du Tibet par M. Daussy. Rens. 03 21 96 02 83 [email protected] Dainville Me. 21 janv, 18 h, Archives départementales du Pas-de-Calais, L’éducation nationale en questions. L’exemple de l’école primaire, du concept d’éducation populaire à celui de discrimination positive par Marc Loison. Me. 18 fév, Dans l’Empire du Milieu, que représente la province du Sichuan par Thérèse Wang. sports Bruay-la-Buissière Souchez J. 8 janv, 18 h 30, cinéma les Étoiles, Joan Miro ou la métamorphose de l’objet par Marie-Paule Botte. J. 12 fév, 18 h 30, Le paysage des Flandres par Isabelle Lefèvre. D. 25 janv, le « 40 kilomètres » dans les environs de Souchez. Rendez-vous à 7 h 45 place de la Mairie. Inscription gratuite. Rens. 03 21 45 00 31 32 Paysage L’Écho du Pas-de-Calais n o 98 – Janvier - février 2009 le château de la Morande Photo A. Top à découvrir Roquetoire Joyau du pays de la Lys Sortir du Chemin de la Vallée et voir le château de la Morande, le détour en vaut la peine O N pourrait appeler cela du tout ou rien. Le chemin de la Vallée, au départ de la maison commune de Roquetoire, se révèle comme un savant mélange de chemins de remembrement, routes de campagne, ruelles et sentiers de randonnée à l’état pur. Huit kilomètres, quatre communes pour deux heures de marche et son lot de curiosités. La statue de NotreDame de Saint-Amour d’abord, deux cents mètres après le départ, les anciennes cartonneries de Quiestède et sa maison de maître ensuite, datée de 1860, site qui a abrité un parc zoologique de 1973 à 1984. Il n’est désormais plus qu’une friche industrielle, la grande demeure, elle, a été transformée en gîte. Avant de rejoindre le Grand-Quiestède et ses marais, un petit détour s’ impose vers le château de La Morande sur la droite, sauvé de la ruine par l’actuel propriétaire, Philippe Seydoux, fervent défenseur du patrimoine. Construit par le marquis de Lugy au tout début du XVIII e, la bâtisse de pierre blanche entourée de douves en eau, a particulièrement souffert de la Seconde Guerre mondiale, occupée successivement par l’armée allemande en 1940 puis l’armée anglaise en 1944. Entre rénovations sommaires et abandons successifs, le château jouit à présent de son lustre d’antan. De la dernière guerre, il en est encore question dans les marais du Grand-Quiestède, car témoins de règlements de compte de la Résistance envers l’armée allemande. Autre curiosité, la ferme de la vallée un peu plus loin sur le parcours, complètement isolée dans un paysage à la fois boisé et marécageux sur la droite. Petit avertissement, si la petite randonnée est tout à fait accessible, il demeure nécessaire de s’équiper correctement, car en dehors des routes de campagne, surtout en cette saison, les chemins sont relativement boueux. A. Top Sources : Gentilhommières d’Artois et du Boulonnais et Châteaux et Manoirs du Lillérois Remerciements à la mairie de Roquetoire. Un château malmené En 1840, le château de la Morande a été doté d’un second étage plutôt néfaste à l’équilibre général du bâtiment. Pratiquement inhabité depuis 1889, le château accueille en 1917 l’état-major du corps expéditionnaire portugais. Une première remise en état est entreprise à partir de 1925 mais l’occupation allemande fait tourner court la rénovation. Il faut attendre 1950 pour la réparation du gros œuvre mais le joyau reste inhabité et se délabre petit à petit. Début des années soixante-dix, il est enfin racheté et rénové. Pour supprimer l’étage de trop, un entrepreneur d’Isbergues et un architecte de Saint-Omer sont sollicités. Ils emploient alors une technique plutôt insolite puisque des vérins ont été installés pour soutenir la toiture, avant de la faire redescendre à son niveau d’origine. Le mal est réparé.