Universidade Estadual de Campinas Discours proféré par José C
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Universidade Estadual de Campinas Discours proféré par José C
0 50 100 Universidade Estadual de Campinas Faculdade de Engenharia Elétrica e de Computação 150 200 250 300 350 400 450 Discours proféré par José C. Geromel Docteur D’État Chevalier dans l’ Ordre des Palmes Académiques Membre de l’Académie Brésilienne des Sciences Cérémonie de remise des insignes de Docteur Honoris Causa Université Paul Sabatier, Toulouse, France, le 23 Juin 2010 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 Monsieur le Recteur Monsieur le Président de l’Université Monsieur le Député-maire Monsieur le Consul du Canada Monsieur le Consul des États-Unis Madame la représentante de l’Université do Rio Grande do Sul, Brésil Messieurs les Présidents et vice-Présidents Messieurs les Directeurs et Doyens Mes Chers Collègues Mesdames et Messieurs Être là devant vous et pouvoir vous adresser quelques considérations à propos d’un moment particulièrement spécial de ma vie est l’opportunité idéale pour faire le point sur quelques sujets scientifiques aux quels j’ai été attaché pendant les trois dernières décennies. Mais, avant tout, permettez moi de remercier : – Monsieur le Professeur Germain Garcia pour la présentation généreuse qu’il vient de faire de ma vie professionnelle. – Le LAAS pour la présentation de ma candidature à ce titre de remarquable importance. Je suis particulièrement heureux qu’elle soit née au LAAS, une institution singulière dans le panorama scientifique international, et de laquelle j’ai la satisfaction d’être un ancien élève. – L’Université Paul Sabatier pour l’attribution d’un deuxième titre (le premier a été le Doctorat D’État en 1979). Ainsi, l’honneur de participer à cette session solennelle est triple. Le troisième étant le plaisir d’être ici parmi vous et parmi les autres collègues avec qui je partage le même titre de Docteur Honoris Causa. Je présente à tous mes sincères félicitations. Mesdames et Messieurs Les Universités Publiques, où se trouvent les grandes écoles, ont été et sont encore le rêve des jeunes au Brésil. Cela était mon cas quand je suis arrivé à L’Uni- versité de Campinas comme étudiant de génie électrique. C’était un temps de fort développement et de forte expansion des sciences et pour ma génération, la tâche principale était la formation solide et de pouvoir la compléter dans un pays plus développé. Je vous parle d’un temps, heureusement fini, pendant lequel il n’avait pas de liberté dans mon pays due à l’existence, sur place, d’une dictature militaire. Alors, à cette époque, le rêve était de partir et parmi plusieurs possibilités j’ai choisi la France. Pourquoi ? La réponse est multiple mais simple. Comment une personne ne peut t’elle admirer un pays qui affiche comme devise Liberté, Égalité et Fraternité et comment un ingénieur ne peut t’il admirer le pays de Fourier, Laplace, Lagrange, Legendre et Fermat. D’autre part, je dois mentionner l’influence décisive du professeur Yaro Burian Jr., certainement le premier brésilien à obtenir le prestigieux titre de Docteur D’État dans le domaine de l’automatique et auprès de qui le Brésil a une énorme dette pour son profond intérêt vis à vis de la formation d’ingénieurs. Finalement, comme résultat d’un concours au Consulat de France à São Paulo je pars vers la France, accompagné de mon épouse, en tant que boursier du Gouvernement Français. J’arrive au Laboratoire d’Automatique et D’Analyse des Systèmes, lieu de travaille des prochaines années dans la division Mécanique Nonlinéaire et sous la direction d’un jeune Docteur D’État Jacques Bernussou. Le sujet de recherche proposé me plaisait beaucoup - Stabilité et Optimisation des Systèmes Interconnectés, l’ambiance au laboratoire était parfaite, ce qui faisait le travaille avancer vite. Jacques Bernussou avait déjà une solide formation dans le domaine et surtout était un spécialiste en Théorie de Stabilité de Lyapunov, traduit par divers résultats publiés dans des revues internationales importantes et aussi par l’apparition de son remarquable livre Point Mapping Stability chez Pergamon Press. Les années 70 s’achèvent avec la soutenance de ma Thèse D’État mais elle avait laissé une question encore ouverte sur laquelle on avait travaillé : l’introduction de la convexité, propriété de base de la programmation mathématique, dans l’étude des équations différentielles avec paramètres incertains. On savait, en vérité on sentait, que cet aspect géométrique devrait être important dans un nouveau domaine d’étude - La robustesse des systèmes dynamiques. Même sur un régime de collaboration scientifique intense entre nos groupes de recherche à L’Université de Campinas et au LAAS on a pu obtenir de bons résultats partiels mais les années 80 s’achèvent sans une proposition solide dans une telle direction. Les années 90 démarrent et dans l’édition de mars 1991 du SIAM-Journal of Control and Optimisation apparaı̂t l’article On a Convex Parameter Space Method for Linear Control Design of Uncertain Systems qui finalement expose notre proposition d’établir la convexité comme un support théorique de base pour l’analyse et synthèse des systèmes dynamiques avec incertitude. Maintenant, nous voyons avec plaisir, que cet article est reconnu par la communauté scientifique comme une des premières contributions vis à vis du développement d’un outil mathématique bien connu, les Inégalités Matricielles Linéaires. Sur le même sujet, et en retour aux origines, les années 90 s’achèvent avec la publication d’un article, une fois de plus, bien reçu par la communauté scientifique, qui généralise le Théorème de Lyapunov pour les systèmes dynamiques en temps discret. Pendant les années 2000, la collaboration fructueuse des années précédentes a bien continué. Mesdames et Messieurs Je viens de vous donner un petit extrait de plus de 30 ans de rapport scientifique et d’amitié avec la France. Quand je regarde le passé, je vois que j’ai eu beaucoup de chance de venir étudier ici et avec plaisir je sens que j’ai pu rétribué au moins un peu de l’attention et de l’amitié que j’ai reçu. Ici, mon épouse et moi sommes comme chez nous. D’ailleurs, comment pourrions nous oublier la Place du Capitole, le Canal du Midi, La Garonne, La Rue du Sénéchal et les amis Toulousains ? Heureusement, voilà une question qui admet une solution simple et unique - celle de revenir toujours et encore. Merci beaucoup de votre attention. Professeur José C. Geromel