L`investissement en infrastructures dans le

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L`investissement en infrastructures dans le
Infrastructures
L’investissement en
infrastructures dans le secteur
des énergies renouvelables
D’ici 10 ans, près de la moitié de l’électricité mondiale devrait être produite
à partir de sources d’énergies renouvelables. Dans ce domaine, le
gouvernement allemand est particulièrement proactif. Rien que l’année
dernière, les énergies solaire et éolienne représentaient plus d’un tiers de
la consommation totale d’électricité en Allemagne1. Face à l’insuffisance
des subsides et du financement publics, la participation du secteur privé
est devenue primordiale pour engager les investissements nécessaires.
AUTEUR S: DR . ARMIN SANDHÖV EL E T M ARTIN E WALD
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01 LE S NOUVELLE S C APACITÉ S D’ÉNÉRGIE RENOUVEL ABLE RE STENT SIGNIFIC ATIVE S EN EUROPE
Nouvelles capacités, UE
Explications
MW
Prévisions
· Le développement soutenu et la croissance robuste des
infrastructures d’énergie ces dernières années laissent
présager de nouvelles capacités de production durablement
élevées.
25.000
20.000
15.000
· Les principales sources d’énergies renouvelables sont l’éolien
et le photovoltaïque. Ces deux technologies sont bien établies
sur le marché et donnent des résultats éprouvés.
10.000
5.000
· En outre, le marché secondaire devient de plus en plus liquide.
7,3 milliards EUR seront investis au cours des quatre prochaines
années à l’occasion du débouclage de fonds d’infrastructures
fermés arrivant à échéance.3
Année
0
2014
Solaire
Éolien onshore
Éolien offshore
2015
2016
Source : BNEF 2016
Les marchés des énergies renouvelables continuent de générer des opportunités au profit des investisseurs institutionnels.
aux investisseurs institutionnels l’opportunité d’investir dans
des actifs réels, tels que l’énergie solaire ou éolienne, au travers
de fonds d’investissement fermés.
Pour espérer accroître la production d’électricité à partir de sources
d’énergies renouvelables, il est essentiel de pouvoir compter sur
l’investissement privé. Les investisseurs qui, dans le contexte
actuel de faiblesse des taux d’intérêt, recherchent activement des
solutions d’investissement offrant durablement des rendements
supérieurs à la moyenne sont par conséquent de plus en plus
attirés par les opportunités identifiées au sein de ce secteur. D’après
Bloomberg, en 2014, 314 milliards USD ont été investis dans le
secteur des énergies renouvelables à travers le monde. En 2015,
ce chiffre a atteint 329 milliards USD . Au cours des 25 prochaines
années, le volume d’investissement annuel dans le secteur devrait
atteindre 500 milliards USD 2. Cette tendance semble pérenne et les
flux d’investissement confirment non seulement l’attrait du secteur
pour les investisseurs, mais également l’importance grandissante
de ces investissements pour les économies locales.
Des perspectives de performance à long terme en phase
avec ses convictions
Les convictions idéologiques des investisseurs ne doivent pas être
sous-estimées et expliquent en partie leur implication dans le
secteur des énergies renouvelables. Cependant, les engagements
pris par ces derniers à l’égard de leurs clients resteront toujours
déterminants. Par exemple, les compagnies d’assurance et les
fonds de pension se doivent d’honorer leurs obligations de
paiement à long terme, alors même que les obligations classiques
offrent au mieux un rendement réel infinitésimal. Dans la mesure
où le contexte n’a guère vocation à évoluer dans ce domaine, la
pression pour générer des rendements dans le cadre de solutions
de remplacement conservatrices ne cesse d’augmenter.
Depuis trois ans, Allianz Global Investors et son équipe
d’investissement dans le capital d’infrastructures offrent
Les investisseurs qui ont des engagements de long terme doivent
pouvoir s’appuyer non seulement sur un cadre clair et transparent,
mais également sur une réelle sécurité. À cet égard, des solutions
d’investissement innovantes sont essentielles pour parvenir à
1 Source : BMWI
2 Source : Bloomberg New Energy Finance
3 Ernst & Young, avril 2015
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investisseurs, du fait de leur faible corrélation aux classes d’actifs
traditionnelles. En effet, les fluctuations des cours de bourse
n’ont pas d’impact sur le taux d’ensoleillement ou la contribution
de la force des vents dans la génération de nouvelles énergies.
répondre aux besoins de fonds propres sur des périodes d’au
moins 20 ans. Dans le secteur de l’énergie, ces périodes
d’investissement constituent davantage la norme que l’exception.
Sur de tels horizons d’investissement, des projets de haute
qualité peuvent générer des rendements supérieurs à la moyenne
et offrir des flux de revenus prévisibles résultant de la vente
d’énergie écoresponsable.
Les décisions d’investissement à l’épreuve de la maturité
technologique et des contraintes réglementaires
Les équipements solaires et éoliens ont atteint un degré très élevé
de maturité technologique ces dernières années. Cependant,
il est essentiel de recourir à une analyse technique poussée afin
de déterminer les rendements anticipés. Les conditions
météorologiques locales ainsi que le cadre réglementaire
constituent également des facteurs clés dans l’établissement de
projections. Bien que dans le secteur des énergies renouvelables
les tarifs réglementés soient progressivement remplacés par des
flux de revenus, sous l’effet naturel du jeu de la concurrence,
ils continuent de jouer un rôle clé dans la valorisation de ces actifs.
En outre, la faiblesse des taux d’intérêt représente actuellement
un facteur positif dans le financement de nouveaux projets.
L’importance de la diversification
Dans un fonds investi dans des actifs réels, la diversification porte
essentiellement sur des facteurs géographiques et techniques.
Comme avec tout type d’investissement, les investisseurs doivent
avant tout s’assurer que leur portefeuille présente une répartition
équilibrée et aussi large que possible de l’exposition aux risques,
en combinant différentes classes d’actifs, régions et titres dans le
cadre d’une pondération optimale.
Lors de pics de volatilité sur les marchés, une exposition aux
énergies renouvelables permet de stabiliser les portefeuilles des
ALLIANZGI INFRASTRUCTURE EQUITY : RECOMPENSÉ À DEUX REPRISES POUR LA QUALITÉ DE SES PERFORMANCES
DANS LE DOMAINE DES INVESTISSEMENTS ALTERNATIFS
Closed End Fund Renewable Energy 2015
(fonds fermé d’investissement en énergies
renouvelables de l’année 2015)
Infrastructure Asset Management
Newcomer of the Year 2015 (nouvel arrivant de
l’année 2015 sur le segment des infrastructures)
« Étant rattaché à une compagnie d’assurance de premier plan,
le gestionnaire dispose d’un accès à un réseau international, ce
qui confère un avantage à la société en matière d’origination et
de due diligence pour constituer une offre de valeur unique. »
« […] les Fund Awards 2015 récompensent, au niveau
international, les professionnels avant-gardistes de la gestion
d’actifs qui ont conçu et déployé des stratégies exceptionnelles,
leur permettant de générer des performances spectaculaires
au profit de leurs clients […] »
Scope Ratings AG
(www.scope-awards.de)
Wealth & Finance International
(www.wealthandfinance-intl.com/awards)
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D’ici 10 ans, près de la moitié de
l’électricité mondiale devrait
être produite à partir de sources
d’énergies renouvelables.
leurs bases de fonds propres. Les projets qui ont un horizon de
très long terme et bénéficient de flux de trésorerie hautement
prévisibles sont ainsi favorisés. Bien qu’il soit encore difficile
d’apprécier dans la pratique l’impact de ces réglementations, il
semble évident que la stabilité offerte par des investissements
en infrastructures déployés dans le cadre d’une approche
prudente est perçue comme très avantageuse.
À l’heure actuelle, les projets attrayants qui répondent à des
normes de qualité élevées sont principalement déployés en
Europe, notamment en Allemagne et en Scandinavie (en Suède
en particulier), ainsi qu’au Royaume-Uni et en France. Ces
marchés où la concurrence fait rage sont particulièrement
intéressants pour les investisseurs de long terme, dans la
mesure où ils offrent des perspectives de génération de cashflows attrayants sur le long terme sans avoir nécessairement
à dépendre du produit de la vente des équipements. Pour de
nombreux investisseurs, ces flux de revenus sont essentiels
dans la mesure où ils leur permettent de répondre à leurs
engagements de long terme. Par ailleurs, la capacité des
gestionnaires à piloter et gérer activement ces placements sur
toute la durée de vie du projet constitue également un facteur
de poids pour les investisseurs.
Les réglementations, telles qu’EMIR et REMIT, ont également
clairement joué un rôle dans la définition de ces objectifs.
Le premier règlement encadre le recours aux instruments
dérivés dans le financement des entreprises cibles, tandis que
le second régule l’utilisation des contrats à termes dans la
commercialisation des flux d’électricité. Dans la mesure où il
s’agit d’actifs réels, la stabilité du cadre réglementaire revêt une
importance significative pour les investisseurs institutionnels,
eu égard à la durée des engagements. Cependant, cet
environnement impose aux gestionnaires d’intégrer non
seulement les réglementations, telles que la Directive AIFM,
qui encadre étroitement la structure organisationnelle,
mais également l’ensemble des considérations qui découlent
d’une telle structure.
Un cadre réglementaire favorable
En outre, les investissements cibles doivent répondre aux
exigences strictes posées par les directives européennes ainsi
qu’à des contraintes de reporting détaillé. Par exemple, Solvency
II a introduit de nouvelles contraintes au niveau européen
concernant la qualité des projets d’infrastructures ainsi que
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INFRASTRUCTURES
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En deux ans, le fonds a investi
150 millions EUR sur un total de
10 projets éoliens et solaires au
sein de quatre pays en Europe.
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Le Dr. Armin Sandhövel travaille dans le secteur de l’énergie depuis 1994.
Il dirige le département Carbon Risk, et a précédemment occupé le poste
de responsable de la gestion des risques sur le segment des énergies
renouvelables au sein de Dresdner Bank AG. Il a rejoint Allianz en 2001.
Parmi ses différentes fonctions, il a occupé le poste de CEO d’Allianz Climate
Solutions GmbH entre 2007 et 2013. Depuis septembre 2012, il occupe
la fonction de Directeur des investissements de la division Capital
d’infrastructures chez Allianz Global Investors GmbH. Sous sa direction, le
premier fonds d’énergie renouvelable d’AllianzGI a été lancé avec succès
durant l’été 2013 (le fonds Allianz Renewable Energy Fund S.A. SICAV-SIF).
Il travaille actuellement aux côtés de son équipe sur le lancement du fonds
AREF 2, pour lequel les levées de fonds ont d’ores et déjà commencé. Il bénéficie
de plus de 20 années d’expérience de l’investissement, du trading d’émissions
et du financement de projets au sein du secteur de l’énergie. Il a siégé au sein
de plusieurs conseils de surveillance, notamment au sein de l’Agence allemande
de l’énergie (Dena). Il conseille également plusieurs institutions nationales et
internationales ainsi que des fonds carbone, et conseille également la branche
allemande de la Fondation Prince Albert II de Monaco.
Les investisseurs doivent s’assurer d’être accompagnés par des
partenaires et des prestataires de services capables de maîtriser
le degré de complexité particulièrement élevé associé à ces
investissements.
Les solutions d’investissement proposées par
Allianz Global Investors
Allianz Global Investors a lancé l’Allianz Renewable Energy Fund I
(AREF ) il y a trois ans. En deux ans, le fonds a investi 150 millions
EUR sur un total de 10 projets éoliens et solaires au sein de quatre
pays en Europe. Les projets génèrent suffisamment d’énergie
pour alimenter en électricité pendant un an une ville de la taille de
Stuttgart en Allemagne.
Allianz Global Investors cible principalement les investisseurs
de long terme qui accordent une importance significative à la
nature prudente de l’approche déployée et à la maîtrise technique
approfondie de l’équipe de gestion sur le segment. L’étroite
collaboration de l’équipe de gestion avec les spécialistes d’Allianz
Climate Solutions, l’un des pôles d’expertise d’Allianz dédiée aux
énergies renouvelables, constitue clairement pour les clients un
avantage stratégique. Cette spécificité transparaît également dans
la conception et la gestion de nouveaux fonds.
Martin Ewald est le responsable de la stratégie d’investissement en capital
d’infrastructures chez AllianzGI GmbH. En 2007, il a rejoint Allianz SE/
Allianz Climate Solutions GmbH en qualité de co-responsable de l’équipe
d’investissement. Il a notamment occupé le poste de gérant, en charge des
investissements au sein des projets d’énergies renouvelables et de REDD
sur les marchés émergents. En 2012, Martin Ewald a rejoint l’équipe
d’infrastructures d’AllianzGI GmbH, où il a dirigé l’une des deux équipes
de gestion de transactions. Depuis 2013, il dirige l’équipe stratégique et
rapporte au CIO dans le cadre de l’ensemble des décisions stratégiques
et de développement de nouveaux véhicules d’investissement. Avant de
rejoindre Allianz, il a notamment travaillé dans la gestion d’investissement
chez Dresdner Bank, Merrill Lynch et Deutsche Bank et a également acquis
une expérience pratique en consulting chez IBM. Depuis 2010, Martin
Ewald poursuit un doctorat externe au sein de l’Université technique de
Dresde (Allemagne). Il est titulaire d’un master de sciences de l’Université
d’Exeter (Royaume-Uni) ainsi que d’un Diplom-Kaufmann (équivalent d’un
MBA) de l’Université de Mannheim (Allemagne).
Suite au lancement d’AREF, d’autres véhicules d’investissement
reprenant les mêmes facteurs de succès sont en cours de
développement. Le fonds AREF II a d’ores et déjà été constitué au
Luxembourg et procède actuellement à des levées de fonds en
vue de réaliser ses premiers investissements au cours du troisième
trimestre 2016.
À l’instar de son prédécesseur, le fonds bénéficie du soutien
d’une maison mère robuste, qui lui apporte un accès privilégié
à des projets de qualité, ainsi que la sérénité nécessaire à tout
gestionnaire présent sur ce segment. Cette sérénité est à l’image
de celle qu’un tel investissement est susceptible d’offrir aux
investisseurs.
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