Le Jeton Touristique7 Le Jeton Touristique

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Le Le
Jeton
Touristique
Jeton
Touristique
Novembre
2007
Trait d’union et d’actualité de l’Association des collectionneurs
de Jetons Touristiques EVM de la Monnaie De Paris.
Novembre 2007
Sommaire
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L’Editorial
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L’interview d’Astrorico44
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L’interview d’Astrorico44 (suite)
L’article l’été
L’article l’été (suite)
Légendes du Mont-Saint-Michel
Légendes du Mont-Saint-Michel
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(suite)
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Légendes du Mont-Saint-Michel (suite)
Femme de collectionneur
Femme de collectionneur (suite)
L’interview d’un site touristique
Semitour Périgueux
Reportage sur le thème du safari
Reportage sur le thème du safari (suite)
Reportage sur le thème du safari (suite)
Reportage sur le thème du safari (suite)
Le jeu
Editorial
Bonjour à toutes et à tous,
« Le Jeton Touristique » atteint gaillardement sont septième numéro et demeure fidèle à sa vocation de lien entre les
collectionneurs et d’outil d’information permettant de faire un point et de relayer les principaux événements des mois
précédents. Ainsi, depuis le mois de juin dernier, les vacances sont passées par là et Mme Rodou vient nous en conter
l’histoire. Elle nous relate également comment, de femme de collectionneur, elle s’est laissée elle-même emporter par
cette passion, puis elle s’est associée à Orfeo pour analyser les légendes qui célèbrent l’un des plus beaux sites de
notre pays, le Mont-Saint-Michel.
L’interview traditionnelle, menée par Miniasm, concerne Astrorico44, tandis que Lydie s’est adressée au gestionnaire
de Semitour à Périgueux. Merkur67 nous gratifie d’un reportage détaillé et illustré du 3ème Safari qui s’est déroulé
avec succès à Martigues. Toute l’équipe se joint à moi afin de vous en souhaiter une agréable et instructive lecture.
Orféo (06)
L’équipe de « Le Jeton Touristique » : Orfeo(06), Miniasm(60), Ninnou17(17), M. et Mme Rodou(69),
Christian(77), Lydie(87), Pocheavin(87) et Yovan(28), sous le patronage des administrateurs du site www.jetonstouristiques.com.
Communiquez-nous vos articles et suggestions à l’adresse [email protected]
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Le Jeton Touristique
L’interview d’ Astrorico44
Bonjour Eric alias Astrorico44, tu es
repérer les distributeurs EVM sur les
sites touristiques, et c'est lui qui collecte
la médaille en général.
membre du site JetonsTouristiques.com depuis un an. A
quelle occasion as-tu découvert la
collection des jetons touristiques
EVM/ Monnaie de Paris ?
Jetons-Touristiques.com.
Bonjour, je l'ai découverte en visitant Le Comment as-tu accompli cet
exploit ?
petit train de la Rhune dans les
Pyrénées-Atlantiques, ce fut donc mon
J'ai un profil plutôt scientifique et
premier jeton.
mathématique que littéraire donc ce
strorico44… je me doute qu’avec genre de jeux c'est plus ma tasse de
thé que les mots croisés, mais j'ai dû
ce pseudo, tu n’es pas que
passer une grosse partie de mon
collectionneur de médailles
week-end sur mon pc pour y arriver .
souvenirs, mais que tu as aussi une
autre passion, peux tu nous en
parler ?
arle nous un peu de ta famille.
A
P
Je pratique l'Astronomie Amateur
depuis près de 22 ans maintenant je
m'intéresse plus particulièrement à la
photographie des comètes.
Et en plus de cela, tu es aussi
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Tes enfants ont-ils hérité de ta
passion pour la collection ?
J'ai deux garçons de 8 ans et 2 ans
et demi, le dernier est encore trop
jeune, le premier a vite fait de
expert en sudoku, car tu es arrivé
médaille de bronze au concours
organisé par le site
Le Jeton Touristique 7
Comment obtiens-tu le plus souvent
tes jetons touristiques et de quelle
façon organises tu le rangement de
ta collection ?
J'ai obtenu le plus souvent mes jetons
par échange avec des membres du
site, ou par collecte sur place. J'ai fait
quelques bonds dans la collection à
l'occasion de meetings ou lors de la
sortie dernièrement des médailles de
l'éléphant de bois ou de la mine bleue.
Pour encourager les lecteurs
n’ayant pas encore sauté le pas à
participer à un meeting, parle-nous
de celui du 4 juillet dernier, à Nantes.
Nous nous sommes retrouvés à 7
participants, avec deux absents pour
cause de vacances et d'empêchement,
mais nous comptons bien remettre ça à
la rentrée avec plus de personnes
encore, cela augmente doucement à
chaque meeting.
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Le Jeton Touristique
Il paraît que tu commences à
structurer un groupe sur Nantes.
Peux-tu nous donner plus
d’informations à ce sujet ?
En fait le noyau dur est constitué de 3
personnes moi, ASTRORICO44,
BELLEPOMME et FABRICE, nous
essayons de maintenir l'activité en
invitant les locaux à se joindre à nous.
Que penses-tu de la création de
l’association JetonsTouristiques.com, ainsi que de la
parution de l’Officiel de la Collection ?
Je pense que c'est une bonne chose, la
création de l'association nous a donné
Salut à tous,
Eh oui, l’été s’achève (« tu partiras »
disait Roch Voisine…). Mais ditesvous que vous êtes des privilégiés, et
que vos grands-mères et arrièregrands-mères vous envient ces
quelques semaines volées au temps
de travail.
Il n’en a pas toujours été ainsi, et les
mots « vacances » ou « loisirs » sont
des concepts ultra modernes. Laissezmoi vous conter la fabuleuse histoire
des grandes vacances…
Le débat ne date pas d’hier : dès le
Moyen-Age, le Pape accorde des
vacances pour les travaux agricoles.
Ces vacances, qui ne devaient pas
excéder un mois, portaient le nom bien
significatif de « vendanges ». En tout,
les enfants ont quelques 80 jours de
congés annuels (153 pour l’année
un statut légal nous permettant de
mettre en oeuvre des actions avec
différents partenaires.
Concernant le guide, comme beaucoup
d'entre nous je pense, le principe des
cotations m'a fait un peu peur avant la
parution, maintenant nous sommes
rassurés, mais de toutes façons,
l'aventure de l'officiel étant lancée par
Infopuce, nous n'avions pas trop le
choix, c'était soit être dans le bateau en
apportant notre connaissance de la
collection, soit nous isoler en refusant
de participer et l'officiel aurait été fait
sans nous... Je pense que le meilleur
choix a été fait
Enfin, pourrais-tu nous faire
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C'est un site bouillonnant avec une
grande activité concernant les
nouveaux jetons au printemps, j'ai
pu nouer beaucoup de contacts
lors de mes échanges, ayant eu
pas mal de nouveaux jetons dans
ma région. Mais le site c'est aussi
et surtout une vitrine sur notre
société, sur le forum on retrouve
les coups de gueule de certains,
les délires des autres.
Bref, on se connecte plusieurs fois
par jour, c'est aussi un des points
forts du site, d'être au courant de
l'actualité à travers la liste
interactive quasiment en temps
réel.
partager tes impressions après un an
passé sur le site Internet
www.jetons-touristiques.com ?
- Miniasm - (60)
Article l’été
2007-2008) répartis selon le calendrier
catholique. Mais la réglementation reste
alors très libre, puisque chaque école
applique son propre système de
vacances merci qui ? Merci la
Révolution et Napoléon, qui mettent de
l’ordre dans tout cela !
La IIIème République uniformise les
congés scolaires des premier et second
degrés (écoles, collèges et lycées),
répartis entre la Toussaint (2 jours),
Noël et Nouvel An (10 jours), Mardi
Gras (4 jours), Pâques (2 semaines)
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et les Grandes Vacances (8
semaines) pour les moissons et
les vendanges.
Et enfin, 1936 vint… les congés
payés révolutionnèrent
l’agencement des vacances,
puisque les salariés avaient aussi
droit à 15 jours de congés payés.
Les gens se sont alors mis à partir
en vacances dès le 1er juillet, se
moquant bien du calendrier
scolaire.
L’école doit suivre le mouvement :
« Dorénavant, le 28 juin tu partiras
(« dans ton pays loin là-bas »,
pardon) et le 16 septembre tu
reprendras ». C’est alors que les
grandes vacances atteignent leur
maximum, 10 semaines de congé.
Depuis 1981, les vacances se
déchristianisent, les jours de
congés liés au Mardi gras,
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Le Jeton Touristique
deviennent les « vacances d’hiver »,
celles de Pâques prennent le nom de
« vacances de printemps ». Les
grandes vacances deviennent les «
vacances d’été », et sont limitées à 8
semaines (rentrée début septembre),
au profit des vacances de la Toussaint
(10 jours) et d’hiver. Du coup, c’est la
naissance du tourisme ! Youpi !
Une chose est sûre, les congés
scolaires ne sont pas près de bouger,
puisque maintenant ils relèvent autant
de l’éducation que de l’économie. Les
loisirs ont donc un bel avenir devant
eux.
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Dernière petite info : les vacances
d’été, que l’on envie tant aux
enseignants, ne leur sont pas
payées… à bon entendeur, bonnes
vacances.
- Mme Rodou – (69)
Légendes du Mont-Saint-Michel
Lorsqu’il nous a fallu choisir un
Tout à coup, il aperçoit la créature : elle
est alanguie sur un banc de sable,
site légendaire pour notre article,
uniquement couverte de ses longs
nous n’avons guère hésité ; le
cheveux bruns. Tremblant de désir,
Mont-Saint-Michel s’est imposé
Andaine s’approche, mais il ne se rend
comme une évidence. C’est
pourquoi nous souhaitons rendre pas compte que ses pieds s’enfoncent et
continue d’avancer. La boue lui happe
hommage à la « Merveille de
progressivement les chevilles, puis les
l’Occident » en vous proposant
deux légendes, l’une religieuse, et mollets et les cuisses, si bien qu’au
moment où le pauvre jeune homme
l’autre laïque, car le propre du
reprend ses esprits, il est déjà trop tard. Il
mythe, c’est d’investir toutes les
se débat, mais il est pris au piège et
cultures.
sombre dans les sables mouvants. La
sirène, de son vivant délaissée par son
amant, revient se venger en dévorant les
es amants des sables maudits :
cœurs épris.
Il était une fois des amoureux : elle,
Sur l’îlot Tombelaine, Violaine entend la
Violaine, merveilleuse jeune fille aux voix de la sirène et les cris de son
cheveux d’or et lui, Andaine, jeune
amoureux qui agonise, mais elle ne peut
homme au cœur vaillant. Tout deux
rien faire. Au petit matin, elle plonge de
s’aimaient tendrement et attendaient désespoir dans la mer, qui monte à la
de pouvoir unir leurs destinées. Un
vitesse d’un cheval au galop et est
jour, alors qu’Andaine était parti au
engloutie à son tour.
marché d’Avranches pour vendre la
A marée basse, on voit encore un berger
laine de ses moutons, Violaine l’avait pleurer sur le sable ; à Tombelaine, une
attendu en gardant le troupeau. Au
belle vole sur la pierre. Ce sont les amants
crépuscule, le jeune homme rentra de des sables maudits qui tentent de se
la ville à marée basse et entendit alors rejoindre…
une voix mélodieuse, celle d’une
sirène, qui l’appelait. Son amour pour
Violaine lutta dans sa poitrine, mais la ’analyse d’Orfeo :
perfide magicienne était la plus forte et
L’histoire tragique de Violaine et d’Andaine
elle ensorcela son esprit.
puise dans un fond mythique
Insensiblement, Andaine quitta le
profondément ancré dans la nature
chemin pour la plage.
L
L
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humaine, celui des amours
contrariées. À toutes les époques
et sous toutes les latitudes on
trouve des exemples plus ou
moins illustres de ces amants que
les aléas de la vie ont séparés : la
famille, la religion, le niveau social,
et qui se trouvent enfin réunis
dans la mort, souvent au prix d’un
tragique quiproquo.
Ainsi en va-t-il pour Iseut la
blonde, promise au roi Marc, et
pour Tristan que le philtre d’amour
ne rapprochera qu’un temps, mais
qui devront se séparer jusqu’à ce
que le malentendu de la voile
noire précipite leurs fins
respectives.
Ainsi également la passion de
Roméo et Juliette, entravée par la
haine entre les Capulets et les
Montaigus, ruinera-t-elle leur
mariage clandestin pour les
pousser chacun leur tour vers un
suicide désespéré.
Ainsi encore Paul et Virginie, dont
l’amour a grandi en même temps
qu’eux, se verront-ils éloignés l’un
de l’autre par les convenances
jusqu’à ce que l’océan enlève l’un
et le chagrin achève l’autre.
Même Orphée, dont le chant
mélodieux avait charmé Cerbère,
puis Hadès pour arracher son
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Eurydice aux Enfers, n ‘a pas su
maîtriser son inquiétude et l’a
perdue définitivement d’un regard
prématuré ; plus tard, les
Bacchantes, dépitées par son
désintérêt à leur égard le
déchiquèteront.
L’histoire d’Andaine et Violaine,
comme celle de tous ces amants
malheureux, nous raconte le
combat éternel de l’amour et de la
mort, d’Eros et Thanatos se
disputant le dernier mot pour l’union
de deux êtres, mais se rejoignant
au moment de l’extase suprême
que le bon sens populaire nomme «
petite mort ».
fermeté. Toujours aussi méfiant,
l’évêque chassa encore de son esprit
les images nocturnes et persista dans
son refus d’obtempérer. Alors
l’archange entra dans une fureur
terrible et, le troisième soir, il pointa
son doigt de feu sur la tempe de
l’incrédule ministre, lequel se plia
incontinent à la volonté d’en haut et se
précipita vers le lieu indiqué .
Cependant, arrivé sur place, il se
demandait en quel emplacement exact
poser la première pierre de l’édifice.
C’est alors qu’il aperçut un taureau
Le songe d’Aubert
En ces temps reculés, il n’existait là
qu’un modeste rocher dénommé
Mont Tombe et perdu au milieu de
la forêt de Scissy. Les loups et
autres bêtes sauvages y rôdaient et
la mer n’en avait pas encore
recouvert les hautes frondaisons de
ses flots tumultueux au cours d’un
raz de marée dévastateur. Le
Couesnon en sa folie n’avait pas
encore mis le Mont en Normandie.
Mais déjà le lumineux archange, en
un combat mémorable, avait rejeté
le malin loin des rives bretonnes et
les traces de leur lutte titanesque
étaient à jamais imprimées dans le
granit du Mont Dol tout proche.
Alors, pour commémorer cette
victoire, le messager céleste visita
en ses songes Aubert, l’évêque
d’Avranches, afin de lui enjoindre
d’édifier un sanctuaire en ce lieu.
Lors, le saint homme, craignant un
maléfice du démon, se jeta corps et
âme dans les prières et n’obéit
point. Le lendemain, Michel revint
dans les rêves d’Aubert et lui
renouvela sa demande avec plus de
pris par les cornes dans les épineux
ajoncs qui couvraient la colline.
Convaincu par ce signe, il libéra
l’animal et éleva la toute première
chapelle autour de laquelle grandirait
ensuite au cours des siècles le
monument pour aboutir à la perfection
actuelle.
Cette chapelle est encore visible
aujourd’hui, au cœur de l’Abbaye, et
porte le nom de Notre Dame sous
Terre. Quant au crâne de l’évêque
Aubert, il est conservé comme une
relique dans le trésor de sa cathédrale
et laisse voir un trou à l’endroit où
l’archange posa son doigt…
Analyse de Mme Rodou
Quoi de plus utile qu’un miracle pour
bâtir un édifice religieux ? On observe
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dans ce texte plusieurs poncifs :
l’incrédulité du saint homme, qui
pousse l’envoyé de Dieu à laisser
une trace tangible (on se rappelle
saint Thomas et les plaies du
Christ) ; chaque fidèle peut ainsi
admirer le crâne d’Aubert et
renforcer sa foi ; d’autre part, c’est
Dieu lui-même qui impose la
construction, non un petit curé de
campagne ; donc c’est
incontestable et ça fait venir les
pèlerins (donc ça fait des sous).
Désolée que cette analyse aille à
l’encontre du merveilleux, mais il
faut penser à la portée politique,
autant que spirituelle, du geste
d’Aubert.
Pour que ce lieu de culte soit en
tout point légitime, Aubert envoie
deux émissaires récupérer en
Italie des reliques de Saint Michel.
C’est au mont Gargan, dans la
région des Pouilles, que se trouve
le premier sanctuaire consacré à
l’archange. Ceux-ci rapportent
donc un morceau de l’autel touché
par Saint Michel, et également un
morceau de son manteau. Du
coup, le Mont-Saint-Michel a un
protecteur.
D’autre part, le lieu lui-même est
plus que bien choisi : ce sont les
Francs qui règnent, et trouvent
justement leur légitimité dans la
religion catholique. Le Mont
Tombe, à la frontière avec la
Bretagne, délimite ainsi leur
territoire et semble dire aux
voisins « c’est chez nous ! »… ils
sont forts, ces Carolingiens ! Donc
le Mont développe également une
influence militaire.
Pour ceux que cela intéresse, en
cette (presque) période de
vacances (ou pour ceux qui
attendent la Toussaint, « la fête de
tous les saints », pourquoi pas
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Le Jeton Touristique
saint Michel ?), il y a un livre sympa à
lire pour se détendre : La Promesse de
l’ange de Frédéric Lenoir et Violette
Cabesos.
Le Mont-Saint-Michel ne cessera
jamais de nourrir l’inspiration des
artistes et des rêveurs. Pour ceux
qui ne le connaissent pas encore,
le rocher mystérieux mérite à lui
seul le voyage, Bretons et
Normands vous le diront d’une
seule et même voix. Ne laissez
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pas passer la saint Michel, le 29
septembre, car c'est le jour de
l'année où le mont est paré de
ses plus beaux atours, ce qui
n'est pas peu dire.
Écoutez, il vous appelle déjà…
- Mme Rodou – (69) &
- Orfeo – (06)
Femme de collectionneur
Tout a commencé il y a près de cinq
ans, par une visite aux Catacombes
avec mon fiancé. Je vous l’accorde,
ce n’est pas vraiment le lieu idéal pour
un jeune couple d’amoureux, mais il
voulait m’emmener dans ce lieu
mystérieux où il était déjà venu
enfant…
C’était une belle journée d’été, de
celles qui poussent les hommes à fuir
le bitume brûlant pour trouver un peu
de fraîcheur, et nous étions pour cela
prêts à nous enfoncer dans les
profondeurs parisiennes. Nous
amorçâmes alors lentement notre
descente et quelle ne fut pas notre
surprise? un coffre mystérieux, bleu et
or, sur lequel on pouvait lire
d’étranges runes, nous barrait la
route… quel langage était-ce là ? de
l’elfique ? nous nous approchâmes,
intrigués… on voyait la représentation
d’une sorte de bijou circulaire, de
pièce d’or. Comment la décrire, tant
elle nous fascinait et nous effrayait à
la fois ? des crânes humains, figés
dans un ultime rictus, des ossements
épars, le tout brillant de mille feux.
Fascinés par tout ce qui touchait aux
légendes et aux trésors, nous
bravâmes l’inconnu pour tenter
d’ouvrir le précieux coffre ; cherchant
une clé adaptée, nous avisâmes notre
ultime denier. Tout se jouait à cet
instant précis, et le
moindre faux-pas risquait de causer
notre perte. Mais le maléfice qui
protégeait le coffre céda et le trésor fut
à nous.
Certains de détenir le talisman qui
nous guiderait dans les catacombes
jusqu’à la lumière, nous nous aidâmes
de son étrange reflet à travers les
méandres du lieu. Plusieurs fois, il
fallut déjouer les énigmes en latin, les
couloirs tortueux et les esprits, mais
notre foi permit d’éviter les pièges
mortels.
J’imagine votre réaction : qu’a-t-elle
consommé pour écrire une histoire
pareille ? rien, mes amis… au début,
je voulais vous parler de tout autre
chose : moi, fiancée puis femme de
collectionneur. Je reprends le fil.
Rodou a la collection dans le sang,
comme certains la peinture ou le
jardinage… Déjà chez ses parents, il
accumulait classeurs de timbres, de
pièces, de muselets, de cartes
téléphoniques et d’autres objets plus
exotiques, rarement rangés, dans tous
les recoins.
Et puis un jour, lors de cette fameuse
visite aux Catacombes, il acheta sa
première médaille, sans savoir de quoi
il s’agissait, seulement parce que le
dessin lui plaisait et que la Monnaie de
Paris était un gage de qualité. Le soir
même, il chercha sur Internet un
quelconque site qui en ferait état et
Le Jeton Touristique 7
c’est là que tout a vraiment
commencé.
D’abord, j’observai cette nouvelle
lubie de loin, grommelant que nous
manquions déjà de place. Puis nous
déménageâmes en Rhône-Alpes, et
nous rencontrâmes d’autres
collectionneurs, la première fois à
Lyon, au Château-Perrache. Je m’en
souviens encore ; j’étais un peu
craintive, m’attendant à trouver des
monomaniaques.
N’étant pas « du milieu », je fus, plus
que tout autre peut-être, touchée «
humainement » par l’ambiance. De
façon imperceptible, les regards
timides firent place à la camaraderie
puis à la confiance et je me laissai
prendre dans l’ambiance.
Peu à peu, des liens se créèrent
avec ces personnes, et les différents
meetings ressemblèrent de plus en
plus à des soirées entre copains. On
chercha bientôt des chroniqueurs
pour le petit journal : je trouvai là un
moyen de me rendre, moi aussi,
utile.
Le temps a passé, mon fiancé est
devenu mon époux… je me suis
mise, moi aussi à collectionner, des
distributeurs m&m’s, dans mon coin.
Depuis quelques mois, la fièvre s’est
emparée de moi, le virus de la
collection m’a saisie. Puisque j’étais
en vacances, pourquoi ne pas mettre
les listes à jour ? et puis regarder les
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Le Jeton Touristique
messages ? cela évitera à Rodou de
le faire ce soir… puis papoter avec
Steph ?… aider Marine en latin ?…
Aujourd’hui, je prends autant de
place qu’une collectionneuse, et
personne ne m’en tient rigueur. Moi
qui collectionne les distributeurs
m&ms, je n’ai jamais trouvé de
« nid » comme c’est le cas pour les
jetons ; je semble être la seule,
croisant ci et là d’autres adeptes sur
un malheureux forum, mais me
sentant bien démunie…certains
arrêtent même la collection, de
désespoir.
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Quelle est donc la recette qui permet à
une collection de devenir passion ? il
suffit de regarder autour de soi : c’est
l’amitié et la générosité qui permettent
au site de tenir debout, et au nom de
toutes les « pièces rapportées » de la
famille, encore merci.
- Mme Rodou – (69)
Interview d’un site touristique Semitour Périgueux
Que pensez-vous du phénomène de
collection qui s'est emparé des
jetons touristiques ?
Je pense que c'est un phénomène très
intéressant. Comme les pins, certains
pensaient que c'était un phénomène de
mode mais on se rend compte
finalement que c'est une véritable
collection. D'autre part, ce qui est
intéressant c'est de voir que le besoin
des collectionneurs ne s'estompe pas.
Quelle est votre implication dans le
choix des sites possédant un jeton
sur la Dordogne ?
Semitour gère 8 sites sur la Dordogne,
5 de nos sites possédant un jeton
touristique de la Monnaie de Paris. Il
s'agit de nos sites les plus fréquentés.
En sachant que Lascaux est le 1er,
nous devons réaliser une commande
de jetons 2 à 3 fois par an pour ce site.
Pour les 4 autres sites, une commande
est réalisée tous les 3-4 ans.
sachant qu'il y a 3 décideurs : le
responsable du site, la direction et moimême.
Est ce que vous pensez que l'achat
auprès de votre organisme incite les
personnes à aller visiter les sites
correspondants ?
pourtant vous ne vendez pas ?
C'est le cas pour les Jardins du
Manoir d'Eyrignac, Château de
Montbazillac et de Hautefort.
Chaque site a son originalité et
mérite une visite. L'éventualité
d'avoir quelques jetons pour les
personnes éloignées peut se faire
mais chaque site a certainement
une VPC.
Non. Les personnes qui achètent sur
notre site Internet notamment sont des
collectionneurs éloignés qui ne sont pas
e nouveaux jetons sont ils
de la région de Périgueux. Il y a aussi
les collectionneurs qui recherchent les
prévus prochainement ?
millésimes.
Il n'est pas prévu d'autres jetons
sur les sites que gère Sémitour.
ourquoi ne vendez-vous pas les
En effet, nous avons réalisé des
jetons sur nos 5 sites les plus
jetons d'autres sites ? En effet, sur
fréquentés. La fréquentation des 3
votre site vous avez des sites
autres ne justifie pas la réalisation
touristiques partenaires qui
d'un jeton.
possédent des jetons mais que
D
P
Quelle est votre implication dans la
création du visuel du jeton ?
Des propositions de visuel sont
réalisées auprès du responsable du
site. Tout le monde donne son avis en
Le Jeton Touristique 7
Que pensez-vous de la
parution de l'Officiel des
Médailles Touristiques ?
C'est très bien pour les
collectionneurs. Je pense que ça
crée un engouement pour les
collectionneurs de trouver les
jetons qu'ils n'ont pas.
- Lydie – (87)
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Le Jeton Touristique
Reportage sur le thème du Safari
Après les deux safaris de Paris de
2005 et 2006, ce 3ème safari s’est
décentralisé, pour se retrouver dans le
sud, à Martigues (BdR). Il fallait donc
des ingrédients à la pointe de
l’événement : un lieu merveilleux, des
organisateurs volontaires et ingénieux,
un soleil radieux, et des participants
enthousiastes.
Mais pour préparer un safari comme
celui-ci, un énorme travail en amont
était nécessaire durant de longs mois
de préparation. L’accueil, les
restaurants, le questionnaire, le
parcours, tout devait être au point.
de bonne compagnie, nous nous
sommes attablés. Une ou deux, mais
je vous assure, pas plus de trois
secondes après, tout le monde avait
déjà les classeurs en main et les
feuilles des doubles du voisin. On
avait faim….mais ça pouvait encore
attendre ! La « jetonite aiguë » est
une pathologie qu’il faut soigner par
des échanges. Et là certains étaient
en manque de ce remède de 34 mm
de diamètre. Je rassure les
personnes qui ne sont jamais venues
dans un meeting : c’est une contagion
euphorisante. Surprenant et effarant
Pour cette tâche ardue, deux
membres de l’association se sont
portés volontaires : Fred dit « wanfr »
et Thierry dit « papouille » assistés de
leurs épouses et enfants. Bien
entendu, pour laisser une trace
indélébile de ce safari dans notre
« petit journal » il fallait un « reporter »
et j’ai accepté cette mission en toute
modestie. Je vais donc vous narrer ce
week-end inoubliable….
Tout avait commencé le vendredi soir
appelé pour l’occasion : pré-safari. Le
rendez vous était fixé à 20h00, au
repaire officiel des collectionneurs de
jetons touristiques, situé au restaurant
« La Grande Bleue », rue Olivier
Griscelli à la Couronne (13500). Après
les formules de politesse entre gens
les tout premiers instants, on se jette
dans la mêlée à corps perdu.
Un plus tard, les pizzas étaient
englouties sans prendre la peine de les
savourer, les yeux rivés sur les jetons.
On avait pris la peine de séparer les
collectionneurs et les non
collectionneurs (les épouses souvent)
pour parler….chiffons, pour les femmes
ou vitamines pour « grégorux ».
L’ambiance générale était chaleureuse,
amicale, voire puérile (dans le sens : on
s’échange des billes ! Vous vous
souvenez ?...)
Une très bonne soirée de franche
camaraderie. D’innombrables échanges
effectués et de liens noués ou renoués
et ce, jusqu’au bout de la nuit.
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Après une bonne nuit de repos bien
méritée pour les uns et enrichissante
pour les autres, ce samedi matin était
consacré au tourisme ou aux
préparatifs, et à divers achats à
Carro (13), petit port de la
Méditerranée très accueillant et
pittoresque, sur la Côte Bleue. Situé
non loin de La Couronne (13) et à 10
km de Martigues. Une légère
angoisse nous envahissait tous. Soit
les participants : comment allonsnous être mangés ? Soit les
organisateurs : est-ce que tout est fin
prêt ?
Le rendez-vous du safari était fixé à
13h30 non loin du port. Un
immense parking pouvait tous nous
accueillir. Et déjà on appréciait le
décor de la Provence qui s’unissait
à la mer. Les pins et la garrigue
nous offraient leurs arômes. La mer
et ses senteurs marines nous
chatouillaient les narines.
Les participants convergeaient au
point de rendez-vous en ordre
dispersé. Sur place, se préparait la
remise des badges personnalisés
pour chacun d’entre nous (une des
1ères surprises très utile) et
distribués par les charmantes
demoiselles : « Elodie et Manon ».
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Le temps de former les équipes
(quinze équipes de quatre ou cinq
participants) et d’expliquer le
déroulement du safari, le premier
groupe s’élança dans l’aventure vers
14h00.
Le safari en lui-même, sur un parcours
jalonné de 18 questions s’étalait sur
environ 3,2 km en empruntant le GR
51 anciennement nommé « le sentier
des douaniers ». Le terrain rocailleux,
au bord de la mer exigeait des
chaussures de marche. Et bien
entendu sous un soleil radieux (le
mistral de début de semaine s’était
calmé pour le week-end). Les
questions, d’ordre générale, étaient
axées sur la Provence, la mer, et les
jetons touristiques. On pouvait
apprécier l’énorme travail sur papier,
réalisé par nos deux compères. Un
parcours photo réglé au millimètre.
Durant cette attente, « Marine » et les -en 1er, l’équipe n° 02 : Licorne Les réponses se trouvaient au vu de autres enfants présents nous
Laetitia et Stéphanie – Pixpix et
tous. Des indices étaient rajouté. Il
concoctaient une banderole dédiée à
Chris63 .
fallait aussi faire appel à sa mémoire cette journée. Au terme de la
pour certains jetons touristiques. Et
colorisation, tous les candidats
-Après moult congratulations
surtout, il fallait bien lire les questions pouvaient apposer leur autographe, soit réciproques, de joies partagées et de
et annotations. Une bonne ambiance par leur nom, soit par leur pseudo,
retard pris, et surtout la journée était
régnait sur le parcours. Même si sur la certifiant ainsi de leur participation.
sur le déclin, nous finissons par la
fin de l’épreuve, après une marche
Vers 18h00, les coupes étaient sorties traditionnelle photo de groupe. Afin de
sous le soleil, certains « tiraient la
et exposées, sous la surveillance
garder une trace figée de cette
langue ». Vers 16h00, les premiers
attendrie de papouille , et ¼ heure plus excellente journée.
participants, exténués mais ravis
tard, les résultats pouvaient être
Vers 19h00 donc, il fallait tout ranger,
d’être arrivés se racontaient leur
dévoilés.
et ne plus laisser de trace de notre
aventure. Pendant ce temps, au fur et Je ne citerai pas l’équipe 15ème et
présence sur les lieux. Tous se
à mesure que les candidats arrivaient, dernière, car l’important était de
dépêchaient de rentrer, car la journée
« wanfr et papouille » se lançaient
participer. Et dans chaque jeu, s’il y a était loin d’être finie…..
dans la correction afin de déterminer un premier, il y a forcément un dernier. Le dernier rendez-vous de la journée
un classement par équipe. Après
Ils furent néanmoins très applaudis en était fixé à 20h00 à « l’Hôtel l’arrivée de la dernière équipe, l’attente recevant leur lot de consolation, ainsi
Restaurant les Pins » à la Couronne
fut longue. Définir un résultat, était de que tous les participants des 14 autres (13500). Les uns après les autres ou
toute évidence très ardu. Preuve il en équipes.
en groupe, les convives arrivaient.
est, que certains ont joué très juste.
Le podium, par contre, était composé
Une soirée pleine de surprises et de
Pour nous faire patienter, et pour nous de :
sustentation nous attendait. Après une
refaire une santé, « Stéphane » nous - en 3ème, l’équipe n° 12 : Véro –
mise en place un peu chaotique, et
offrit des boissons rafraîchissantes
Apache – Frankiefix – madame Apache comme la veille, les classeurs et les
ainsi que des petits en-cas sucrés et et Brabant (20)
jetons passaient de table en table.
salés.
- en 2ème, l’équipe n° 11 : Famille Seb0 - En bout de soirée, certains avaient fait
et Famille Di Marzo (21)
une récolte ou des échanges très
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bénéfiques, en augmentant en quelques
heures leur collection de 20 à 120 jetons
supplémentaires !
Ah, c’était un vrai spectacle de voir les
nouveaux « Black_Layer » « Liadriel » «
Edymos » et bien d’autres (ceux inscrits
en 2007) passer d’un collectionneur à un
autre. Certains
« anciens » n’étaient
pas statiques pour autant. Tous couraient
dans tous les sens. Pour les uns, les
classeurs se remplissaient, pour les
autres ils se vidaient de leurs doubles.
Même
« Lygeia » au bord de la
rupture, s’assoupissait périodiquement.
Elle retrouvait son tonus quand un
classeur, une mallette ou tout
simplement des jetons en vrac pointaient
devant elle : une extra-terrestre !
Entre temps, « Stéphane » et « Casse
Tête » passaient près des tables pour
proposer une tombola. Les plats quant à
eux s’enchaînaient les uns après les
autres avec un timing parfait, servis par
du personnel quasi acrobate, qui se
faufilait entre les tables et des
collectionneurs en plein troc. Dans un tel
brouhaha, même le restaurateur dut
utiliser un mégaphone pour se faire
entendre. Impensable pour un restaurant
de ce standing, mais avec les jetons
touristiques, tout est possible !
En Maître de cérémonie, « wanfr »
passait auprès de chacun pour vérifier
que tout se déroulait correctement. Il eut
même l’ingénieuse idée d’offrir une rose
à la gent féminine. Une délicate attention
très appréciée. Encore une surprise :
même « Stéphane » n’était pas dans la
confidence.
Vint finalement l’heure des résultats de la
tombola. Une mise en bouche en
quelque sorte. Le temps de nous faire
languir avant le « Tirage au sort » pour le
jeton tant convoité du « Tramway de
Marseille ». Grâce à la main innocente
du jeune « Romain » sous le regard
avisé de « Sabine » quelques heureux
élus furent récompensés. Là, enfin,
j’étais moi aussi primé ! Alors que ma
récolte de la soirée fût plus que
maigre, je venais d’être récompensé
du 1er lot : la « B-ruche verrière » !
Il fallait vite qu’on passe au dessert,
car le clou du spectacle tant attendu
tardait à venir. Et après une journée
bien remplie en émotion, la fatigue
commençait à gagner les plus
valeureux.
Et enfin…. Oui ! « Stéphane » arriva
avec la boîte aux précieux sésames.
Celle de toutes les convoitises. Il
arborait fièrement la boîte devant lui
et nous, nous la fixions du regard
avec espoir. Tel le pèlerin face à une
relique. C’est « Mme Barrel » qui se
prêta à la main innocente. Nul besoin
d’huissier. Sa main était vraiment
innocente et respectable. L’instant était
filmé par « Valéro », pour immortaliser
la scène et, s’il en était besoin, pour
preuve de la régularité du tirage.
Les premiers petits papiers
commençaient à sortir du carton. Des
doigts se croisaient. On se remémorait
même des prières. Les yeux grands
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ouverts, les oreilles aussi : - Premier,
2ème, 3ème,…. des noms que l’on
connaissait bien, mais qui n’étaient
pas dans la salle…4ème, 5ème, 6ème :
ah ! « Septier » ! Il est parmi nous ce
soir. Il a la victoire modeste. Seul son
stylo a volé dans les airs. 7ème, 8ème,
9ème,….12ème, les parisiens et les
auvergnats sont souvent cités. Là les
estomacs se nouent un peu plus.
« Mickine » ! Discret toute la journée,
là il se fait remarquer…15ème, 16ème
…20ème. La moitié des tickets étaient
sortis et nous, nous étions encore sur
le banc de touche….22ème, 23ème,
24ème…27ème. Là les canines
commençaient à pousser. La tension
était palpable….30ème, 31ème, 32ème.
« Pat34 » ! N’était-il pas déjà appelé
à la tombola ? Là, à nouveau ?
Quel chanceux !...35ème, 36ème,
37ème. On lançait des regards
dépités à nos conjoints, elles nous
renvoyaient des regards
compatissants…38ème, 39ème. On
ne savait plus quoi croiser. Tous les
Saints étaient appelés à la
rescousse. Il restait un candidat.
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L’ultime chance. Des perles de sueurs
dégoulinaient. L’apoplexie nous guettait.
« Mme Barrel » remit le dernier bulletin,
presque solennellement à « Stéphane ».
Il donna quelques indices sur la
personne, car elle était dans la salle, et
de son parcours pour l’obtenir le jour de
sa sortie. Les parents avaient compris de
qui il s’agissait, et les yeux humides,
tentaient de la convaincre qu’on parlait
d’elle. Nous de toute évidence, on avait
compris que c’était fini pour nous….
Stéphane appela enfin le 40ème chanceux
soit « GIACOMINO13 » !!!!!!!!!!! C’est
incroyable comment une jeune fille peut
bondir de sa chaise. Sa joie était
communicative. De la voir ainsi, on était
presque heureux…. d’avoir perdu. Ah !
Ces Phocéens ont vraiment l’art du
spectacle. Pour preuve, elle décida de
nous faire partager sa victoire en
effectuant une danse devant nous, de la
« tektonik ». Elle était seule à entendre la
musique avec des oreillettes, et donc on
la voyait uniquement gesticuler. C’était
juste….attendrissant.
Mais comme tout à une fin, il était temps
de se quitter. Les uns après les autres,
des couples ou des familles quittèrent le
restaurant avec déjà une
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pointe de nostalgie. Certains avaient du compagnie à des régionaux
mal à partir et se racontaient déjà des indéboulonnables : « Estaque »,
épisodes de la soirée. D’autres
« Loup », « Krisinf13 » et bien sûr
s’échangeaient des promesses de se
« wanfr et papouille » en tête.
revoir, ou participer à d’autres meetings. Le repas terminé, les bouteilles
Dans la fraîcheur et l’obscurité de la
vidées, les anecdotes épuisées et
nuit, le retour aux hôtels ou aux
des nouveautés de jetons
domiciles pour les régionaux, fut
annoncées, l’heure de se quitter
dégrisant. Nous avions tous besoin de pour eux aussi arriva. La clôture du
récupérer de toute cette fatigue de la
safari 2007 à Martigues prit effet
journée et de toutes ces émotions de la donc à 16h00 ce dimanche .
soirée.
Une page vient d’être tournée. Une
Le lendemain matin, l’heure des
page importante et mémorable de
préparatifs avait sonné. Un petit
« jetons-touristiques.com » vient
déjeuné englouti et des bagages
d’être écrite. Tous, sans exception,
reconditionnés, il restait à établir un
étaient satisfaits et reconnaissants
itinéraire retour. Le cœur gros, on se
de l’énorme travail accompli par
décidait finalement à prendre la route.
« wanfr et papouille » et leur famille.
Chacun de son côté mais avec une
L’association qui compte désormais
destination différente.
500 adhérents peut se reposer sur
Pour les plus courageux, il restait le
des bénévoles sans faille, pour
post-safari, et ils ne voulaient pas
organiser, animer et collecter des
louper cette occasion de se voir encore
jetons.
une fois autour d’une bonne table. Le
Un reportage a été fait, des photos
rendez-vous était pris à nouveau au
ont été prises, et des scènes ont été
restaurant « La Grande Bleue ». Le
filmées pour ne rien oublier. Mais
retour vers Strasbourg, m’empêcha de
déjà, tous pensent au prochain
participer à cette rencontre. Mais «
safari. Alors, je vous donne rendez
Taime » et « Frankiefix » étaient là pour
vous à l’année prochaine.
nous représenter et pour tenir
- Merkur67 – (67)
Le jeu
Où la fille d'un certain Francis a-t-elle réalisé un film en 2006 ?
Certaines scènes du Jour le plus long furent tournées sur ses plages. Quel est ce lieu ?
Quelle adaptation du conte de Charles Perrault fut tournée dans ce fameux château de la Renaissance ?
Quelle actrice joua dans une pyramide après avoir connu le succès à Montmartre ?
Quel film de 2006 fut en partie tourné en Alsace ?
Dans quelle ville célèbre pour son château, Félix et ses compagnons d'infortune offrirent des cadeaux à
la fin d'un film de 1982 ?
à Vos réponses sur [email protected]
- Miniasm - (60)
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