Jamais d`eux sans toi (1) Jacques LUSSEYRAN : « Et la lumière fut
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Jamais d`eux sans toi (1) Jacques LUSSEYRAN : « Et la lumière fut
Jamais d’eux sans toi (1) « Il n’est pas un souvenir important de ma vie auquel un autre être ne soit mêlé. » Jacques LUSSEYRAN : « Et la lumière fut » - Le félin – 11,90 € Pour ouvrir dans la lumière d’un être fabuleux ce rendez-vous avec la nouvelle formule du « Point Carré », Jacques Lusseyran est le meilleur passeur de félicité que nous puissions rencontrer. A l’âge de huit ans, il perd la vue dans un accident à l’école. Deux mouvements rythment ce livre merveilleux. Dans le premier, l’auteur nous permet d’entrer dans sa nouvelle existence : cet enfant, privé de la vue, ne campe pas dans l’obscurité, le renoncement. Il apprend à déchiffrer le monde tous sens tendus. Il s’élance dans la vie avec une foi absolue : dans la joie, l’engagement, l’amour. Jeune homme devenu, Jacques Lusseyran, à dix-huit ans, monte un réseau de résistants, à Paris. Tout ce qu’il devra affronter de la guerre, des hommes, de la déportation, car il sera arrêté par la Gestapo en 1943, constitue la seconde partie, incroyable !, vous en jugerez par vous-mêmes, de « Et la lumière fut ». « Ils ne se doutaient guère que je lisais dans leur voix comme dans un livre. » Je te mets au défi, lectrice-lecteur : tu n’as pas, encore, rencontré un tel témoignage, un tel LIVRE DE VIE ! Du début à la fin, Jacques Lusseyran enchante, ravit notre attente. Aveugle dès l’enfance, déporté à Buchenwald à vingt ans, Jacques Lusseyran assume, lutte, dépasse, et transmet. Il n’a qu’un guide : cette lumière intérieure qui lui permet d’appréhender les événements, les êtres, leurs relations, avec une acuité sans pareille dans nos connaissances. Quel que soit le sujet abordé, il nous l’éclaire avec une humanité bouleversante, parce que vécue dans sa chair, portée vers l’autre avec une générosité vraie. Voulez-vous l’entendre quand il évoque Aliette, son amour de Toulouse ? « On laissait sa voix faire sa ronde dans notre cœur et dans nos pensées. On l’aurait fait parler par amour de la joie. » Quand il évoque son combat ? 1 « Le « bon » dans la Résistance, c’était cette fraternité. Mais « fraternité » dit mal la chose : c’était cette grande âme partagée. » « Et la lumière fut » : empreinte d’une vie, extraordinaire, sur la nôtre. Sombrer eut été logique face à ce qu’a enduré Jacques Lusseyran. Lui, a endossé son destin comme un héros de roman. Le prodigieux : d’un être comme vous et moi, d’un parcours sombre et mortellement dangereux, il a sculpté un homme de lumière et de joie. (à suivre l’un on quête l’autre…) P.S. (Pas Seul) : J’ai savouré deux autres livres de Jacques Lusseyran. Si vous le souhaitez, je vous les présenterai… J.P. Kahaime (mai 2015) 2