Effect of Short-term High Dietary Calcium Intake on 24
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Effect of Short-term High Dietary Calcium Intake on 24
SOMMAIRES Le poids des données : Quel rôle jouent les produits laitiers dans le poids santé ? Effect of Short-term High Dietary Calcium Intake on 24-h Energy Expenditure, Fat Oxidation, and Fecal Fat Excretion Jacobsen R, Lorenzen JK, Toubro S et coll. Int J Obes 2005;29:292-301. OBJECTIF Étudier les effets à court terme d’apports en calcium (faibles et élevés) provenant principalement de produits laitiers à faible teneur en matières grasses, dans un contexte de diètes à teneur élevée ou normale en protéines, sur la dépense énergétique de 24 heures et l’oxydation des substrats, sur l’excrétion fécale des lipides et les concentrations plasmatiques des substrats et des hormones impliqués dans le métabolisme énergétique et l’appétit. DÉTAILS DE L’ ÉTUDE – Plan d’étude randomisé croisé. – 10 participants (8 femmes et 2 hommes), âge moyen : 24,2 ans. – Excès de poids modéré (indice de masse corporelle moyen au début de l’étude : 26,5 kg/m2). – Les participants étaient soumis au hasard à une séquence de trois diètes. Au début de l’étude, des mesures ont été prises avant la première période où les participants étaient soumis à une diète. – Chaque diète était suivie d’une période de repos d’une semaine pendant laquelle les participants reprenaient leur alimentation habituelle, qui était évaluée au moyen d’un journal alimentaire de sept jours avec pesée des aliments. – Tous les repas et les collations étaient fournis aux participants durant la période de diète. – Les trois diètes étaient isocaloriques et avaient soit une faible teneur en calcium et une teneur normale en protéines, soit une teneur élevée en calcium et une teneur normale en protéines, soit des teneurs élevées en calcium et en protéines. – Le calcium et les protéines provenaient principalement de produits laitiers à teneur réduite en gras. – Toutes les selles excrétées étaient prélevées pendant les trois derniers jours de chaque période de diète. – Des échantillons de l’urine de 24 heures étaient prélevés durant le séjour dans la chambre respiratoire. – Des échantillons sanguins étaient prélevés le matin au début de chacune des périodes de diète et après le dernier jour de chacune des périodes de diète. – Exclusions : intolérance au lactose, infections ou désordres métaboliques, prise de suppléments alimentaires, grossesse et allaitement. Composition en nutriments des diètes Diète Énergie (kJ) Protéines (% énergie) Matières grasses (% énergie) Glucides (% énergie) Calcium (mg/jour) Fibres (g) Vitamine D (µg) Faible teneur en calcium Teneur normale en protéines Teneur élevée en calcium Teneur normale en protéines Teneur élevée en calcium Teneur élevée en protéines 10 265 (2 452 kcal) 15,0 29,9 55,1 474 23,8 0,6 10 824 (2 586 kcal) 15,1 30,1 54,8 1 735 19,3 0,3 10 785 (2 577 kcal) 23,0 29,8 47,1 1 869 19,9 0,3 7 Le poids des données : Quel rôle jouent les produits laitiers dans le poids santé ? PRINCIPAUX RÉSULTATS La diète à teneur élevée en calcium alimentaire et à teneur normale en protéines a entraîné une excrétion fécale de lipides près de 2,5 fois supérieure (ce qui est significatif cliniquement) comparativement aux deux autres diètes. L’excrétion fécale d’énergie a également augmenté de manière importante comparativement aux autres diètes. Ceci pourrait expliquer pourquoi une alimentation à teneur élevée en calcium entraîne une perte de poids. Cette étude est la première menée chez des humains qui évalue l’effet du calcium laitier sur l’excrétion fécale de lipides. RÉSULTATS – L’apport en calcium n’a eu aucun effet sur la dépense énergétique de 24 heures, mesurée en chambre respiratoire à deux circuits ouverts, ni sur l’oxydation du gras. – Aucun effet n’a été observé sur le cholestérol sanguin, les acides gras libres, le triacylglycérol, l’insuline, la leptine ou les hormones thyroïdiennes. – Il existait une corrélation positive significative entre l’apport en calcium et l’excrétion fécale de lipides (p=0,007) lorsque les données au début de l’étude et celles des trois périodes de diètes étaient intégrées. – L’excrétion fécale de lipides totaux a plus que doublé avec la diète à teneur élevée en calcium et à teneur normale en protéines (18 %), comparativement à la diète à faible teneur en calcium et à teneur normale en protéines (7,3 %) et à celle à teneur élevée en calcium et en protéines (7,5 %), p<0,05. – L’excrétion fécale d’énergie a augmenté de 55 % avec la diète à teneur élevée en calcium et à teneur normale en protéines comparativement aux autres diètes (p<0,05). – Il semble probable que l’augmentation de 8,2 g/jour de lipides excrétés, entre les diètes à teneurs élevée et faible en calcium et à teneur normale en protéines, puisse être expliquée par la formation d’un composé de saponification de calcium-acides gras, réduisant ainsi l’absorption des lipides. – La différence de 8,2 g/jour de lipides totaux excrétés entre la diète à faible teneur en calcium et à teneur normale en protéines et celle à teneur élevée en calcium et à teneur normale en protéines correspond à une augmentation de 312 kJ/jour (74,5 kcal), ce qui pourrait se traduire par une perte de poids de 3,5 kg/année. – Aucune différence n’a été observée entre les deux périodes de diète concernant la perte de poids ou la composition corporelle, étant donné que la perte de poids attendue de 67 g/semaine était en deçà du seuil de détection du pèse-personne. – Le but principal dans le fait de varier la teneur en protéines des diètes était de déterminer si l’effet observé du calcium sur la perte de poids était confondu avec l’effet d’une teneur élevée en protéines, laquelle est également associée à une perte de poids. – Ces résultats suggèrent qu’un apport élevé en calcium n’a d’effet sur l’excrétion des lipides que si l’apport en protéines est normal (15 %). – L’excrétion urinaire de calcium accrue de 66 % avec la diète à teneur élevée en calcium et en protéines suggère qu’une plus grande quantité de calcium est absorbée en présence de protéines, laissant une quantité moindre de calcium disponible pour se fixer au gras. Jacobsen R, Lorenzen JK, Toubro S et coll. Int J Obes 2005;29:292-301. 2