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Date : 20 MARS 16 Journaliste : Daniel Martin Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 178584 Page 1/1 Malcolm Mackay La belle et la bête La pègre vue comme une entreprise soucieuse de profits, d'économie. Mais travaillée par les rivalités internes, d'audacieuses concurrences... Daniel Martin daniel martin@centrefrance com d878250f5340c20da2b64574320c156700380a0ce1c061f A, . près avoir donné une première trilogie remarquable (*), Malcolm Mackay revient avec un formidable personnage, Nale Colgan. Une brute épaisse, façon contemporaine : très intelligent et professionnel jusqu'au bout des ongles. Secrètement fragile. À cause d'une femme, Zara. Beauté sulfureuse dont il se tient à distance, sauf qu'elle use du moindre prétexte pour le relancer, leur fille n'étant pas le plus anecdotique. Une gosse qu'il tient à protéger de sa mauvaise influence. Le nouvel assaut est d'autant plus mal venu que Mate a des soucis au boulot. Pas lui directement, la boîte pour laquelle il bosse en free-lance, L'Organisation. De celle qui cache derrière une façade légale des acti- Tous droits réservés à l'éditeur vités qui ne le sont pas et rapportent gros : prostitution, drogue, trafic en tous genres. Parfaitement tenue lorsque Jamieson la dirigeait, tout va à vau-l'eau depuis qu'il est en prison. Sous le double effet de ri- valités internes et de concurrences externes. Bref, appelé à la rescousse, Nale a dû accepter un CDI ! Et, du coup, perdre en indépendance. Officiellement « consultant à la sécurité », il reste le gros méchant chargé de ramener à la raison les dissidents, les ambitieux. Or, voici qu'arrivé, de Birmingham, un petit malfrat aux dents longues qui ne tarde pas à faire part de ses intentions. De manière assez claire pour déclencher les hostilités. C'est alors, parce que tout est lié dans ce monde, que Nale comprend la vraie raison pour laquelle Zara lui fait à nouveau du gringue, ce qui l'émeut, elle le sait, le chamboule jusqu'au tréfonds et le met terriblement en péril. Il comprend vite pourquoi : Every night, I dream of hdi, comme dit le titre original. Une fois de plus, Mackay joue, avec une implacable précision, du style et de la distance pour révéler le plus noir des sociétés. (*) // faut tuer Leon Winter, Ne reste que la violence, Comment tl rer sa révérence (Livre de poche) ^ Références. L'enfer est au bout de la nuit Traduit par Franchita Gonzales Battle Editions Liana Levi 303 pages, 19 € LIANALEVI 6997437400524