Création d`un centre d`alerte aux tsunamis pour l`atlantique nord

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Création d`un centre d`alerte aux tsunamis pour l`atlantique nord
DOSSIER DE PRESSE
Création d’un Centre d’alerte aux tsunamis
pour l’Atlantique nord-est et la Méditerranée
occidentale
9 octobre 2009
CONTACTS PRESSE : CEA / Service Information-Media
Marie VANDERMERSCH Tél. : 01 64 50 17 16 - [email protected]
Stéphane LAVEISSIERE Tél. : 01 64 50 27 53 - [email protected]
CEA Saclay / Siège
Direction de la Communication
Service Information-Média
91191 Gif-sur-Yvette Cedex
Tél. : (33) 01 64 50 20 11
Fax : (33) 01 64 50 28 92
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DOSSIER DE PRESSE
Sommaire :
Création d’un Centre d’alerte aux tsunamis pour l’Atlantique nord-est
et la Méditerranée occidentale
3
La formation des tsunamis
6
7
Le Centre français d’alerte aux tsunamis pour l’Atlantique nord-est et la
Méditerranée occidentale
La gouvernance internationale
L’alerte aux tsunamis : une analyse en trois temps
9
Les missions d’alerte aux autorités : 50 ans d’expertise au CEA
6
12
Le centre DAM – Île de France
13
Le CEA, un acteur clé de la recherche technologique
Images en couverture :
A gauche :
Le réseau programmé de mesure du niveau de la mer pour la Méditerranée occidentale.
© CEA
A droite :
Le centre d’alerte aux séismes du CEA, à Bruyères-le-Châtel.
© C. Dupont/CEA
Dossier de presse : Centre d’alerte aux tsunamis, 09/10/2009.
CEA Saclay / Siège - Direction de la Communication - Service Information-Média
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La formation des tsunamis
Dans la majorité des cas, les tsunamis sont la conséquence de séismes sousmarins et côtiers. Les mécanismes tsunamigènes sont donc intrinsèquement
liés à la formation des séismes.
Qu’est-ce qu’un séisme ?
L'écorce terrestre n'est pas homogène. Elle est constituée d’une douzaine de
plaques épaisses d’une centaine de kilomètres qui "flottent" à la surface des
roches en fusion, le magma. Ces plaques se déplacent de quelques centimètres
par an en se frottant les unes contre les autres. C'est ce mouvement, appelé
tectonique des plaques, qui donne lieu à la dérive des continents. Ces
déplacements provoquent la déformation de la croûte terrestre et l’accumulation
de tensions dans la roche. Le séisme est la libération brutale de ces contraintes
en un déplacement brusque du terrain (de quelques millimètres à plusieurs
dizaines de mètres) le long d’une faille. Ce déplacement s’accompagne de
vibrations appelées ondes sismiques. Dans le cas du séisme de Sumatra de
2004, à l’origine du tsunami dévastateur, c’est une faille de plus de 1200 km de
long qui a rompu.
Figure 1 : la tectonique des plaques. La partie superficielle du globe est constituée d’une mosaïque
de plaques lithosphériques qui flottent sur le magma et frottent les unes contre les autres.
En mesurant l’amplitude maximale des ondes sismiques, les sismologues
déterminent l’énergie libérée lors de la secousse ou la magnitude du séisme. La
plus grande valeur de magnitude connue à ce jour correspond au séisme du Chili
1
de 1960, dont la magnitude est estimée à 9,5. La magnitude est une échelle
1
La magnitude de Richter, établie en Californie en 1935, a été définie initialement pour quantifier la
taille des séismes locaux. Aujourd’hui, pour estimer la taille des très forts séismes enregistrés sur
toute la planète, les sismologues préfèrent utiliser d’autres types de magnitude comme, par
exemple, Mw, la magnitude de moment.
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logarithmique : le passage d'une magnitude M à une magnitude M+1 correspond
à une énergie sismique libérée 30 fois supérieure.
Qu’est-ce qu’un tsunami ?
Pour qu’un tsunami puisse être créé, il faut que le séisme sous-marin ou côtier
qui en est à l’origine se produise à faible profondeur (moins de 50 km de
profondeur) et possède une magnitude d’au moins 6,5. L’amplitude du tsunami
généré étant proportionnelle à la magnitude du séisme, on considère qu’à partir
de magnitude 8, un séisme peut générer un tsunami potentiellement dévastateur
au niveau d’un océan.
Le mouvement brusque du fond de la mer provoque une déformation de la
surface de l’eau. Le retour à l’équilibre, sous l’effet de la force de gravité,
propage une série de vagues à la surface de l’océan. La longueur d'onde
caractéristique de ces vagues peut atteindre une taille colossale de 40 à 300 km,
pour une hauteur de quelques dizaines de cm seulement.
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Ces vagues traversent les océans en perdant peu d’énergie. Elles subissent des
accélérations et décélérations en fonction de la profondeur du fond marin. En
haute mer, elles peuvent se déplacer à des vitesses de 500 à 1 000 km/h. Mais
près des côtes, la profondeur d’eau diminuant, la vitesse du tsunami diminue
pour atteindre quelques dizaines de km/h. L’énergie se conservant et la longueur
des vagues diminuant, la hauteur de celles-ci augmente : une vague de moins
d’un mètre de hauteur dans l’océan peut ainsi grandir pour atteindre plus d’une
dizaine de mètres de hauteur sur la ligne du rivage.
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Le Centre français d’alerte aux tsunamis
pour l’Atlantique nord-est et la Méditerranée occidentale
Le ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales et le
ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer
ont confié au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) la mission de créer et
d’exploiter un centre national d’alerte aux tsunamis. Cette mission couvre une
zone allant de l’Atlantique nord-est à la Méditerranée occidentale. Ce centre,
prévu pour être opérationnel mi-2012, jouera également un rôle au niveau
international : il sera le centre régional d’alerte aux tsunamis pour tous les pays
de la Méditerranée occidentale.
Le centre d’alerte aux tsunamis aura plusieurs missions : la détection,
l’expertise et l’alerte en soutien aux autorités nationales de protection civile et
aux centres d’alerte aux tsunamis des autres pays.
Le centre, où une permanence 24h/24 et 7j/7 sera assurée par des spécialistes
en analyse de données sismologiques et de tsunamis, a pour objectifs
opérationnels de :
• diffuser, dans les 15 minutes suivant les événements sismiques
potentiellement tsunamigènes, un message d’alerte aux autorités
françaises et un message d’information aux autres centres d’alerte
nationaux et régionaux étrangers de la Méditerranée ;
• diffuser des messages de confirmation (ou d’infirmation) de
l’occurrence d’un tsunami, qui préciseront les temps d’arrivée et
amplitudes estimés le long des côtes.
Le centre bénéficiera de la solide expérience acquise en Polynésie française,
où le CEA héberge le Centre polynésien de prévention des tsunamis.
La gouvernance internationale
La création du centre d’alerte aux tsunamis s’inscrit dans une dynamique de
gouvernance internationale. En effet, le tsunami de Sumatra, en 2004, a
marqué un tournant au niveau mondial : la communauté internationale décide
de mettre en place des systèmes d’alerte aux tsunamis dans l’ensemble des
bassins océaniques, alors que seul l’océan Pacifique disposait d’un tel système
avant 2004. L’Unesco, organisme de l’ONU mandaté pour coordonner la mise
en place de ces systèmes, a ainsi créé le groupe intergouvernemental de
coordination du système d’alerte aux tsunamis pour l’Atlantique nord-est, la
Méditerranée et les mers connectées.
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L’alerte aux tsunamis : une analyse en trois temps
1. La réception des données en temps réel
Le centre d’alerte aux tsunamis de Bruyères-le-Châtel recevra les données en
temps réel, par transmission satellitaire. Ces données seront recueillies au
moyen de deux types d’outils, tous deux nécessaires à la détection de
formation de tsunamis :
- Les stations sismiques (carte 1), qui enregistrent les ondes sismiques à partir
desquelles sont déterminées la localisation des épicentres et les magnitudes
des séismes ;
- Les stations de mesure du niveau de la mer (carte 2), qui enregistrent les
vagues du tsunami au large (au moyen de tsunamimètres) ou le long des côtes
(au moyen de marégraphes).
Pour optimiser le réseau Méditerranée occidentale/Atlantique nord-est, il sera
nécessaire de procéder à certaines modernisations. Ainsi, il faudra implanter et
maintenir un réseau de mesure du niveau de la mer le long des zones côtières
sismiquement actives, telles que celles de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie
(carte 2).
Sur les côtes françaises, le réseau de stations de mesure du niveau de la mer
sera complété, cette mission revenant au Service hydrographique et
océanographique de la Marine (SHOM). Le Centre national de la recherche
scientifique (CNRS), quant à lui, modernisera et maintiendra en condition
opérationnelle certaines de ses stations sismologiques, en coopération avec le
CEA.
Carte 1 : Réseau des stations sismiques pour la Méditerranée occidentale. © CEA
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Carte 2 : Réseau programmé de mesure du niveau de la mer pour la Méditerranée occidentale.
© CEA
2. La caractérisation du séisme et du tsunami
En moins de 15 minutes suivant les événements sismiques potentiellement
tsunamigènes, les analystes du centre devront pouvoir caractériser les séismes
et les tsunamis et diffuser des messages d’alerte aux autorités françaises et
des messages d’information aux autres centres de la région Euro-Méditerranée.
Pour ce faire, ils s’appuieront sur leur connaissance de la région, surveillée
24h/24, et sur des logiciels spécialement développés pour ce besoin.
3. L’estimation du temps d’arrivée et de l’amplitude du tsunami le
long des côtes
Les analystes diffuseront ensuite des messages de confirmation (ou
d’infirmation) de l’occurrence d’un tsunami, qui préciseront les temps d’arrivée
et amplitudes estimés le long des côtes.
Pour cela, des bases de données opérationnelles de séismes et de tsunamis,
des bases de résultats de modélisation numérique de scénarios ainsi que des
outils de modélisation automatique des tsunamis équiperont le centre. Ce
dernier devra également identifier, le long des côtes françaises, les zones
menacées d’inondation.
Quelques repères :
Les tsunamis en Atlantique nord-est et Méditerranée
ème
- Les grands séismes tsunamigènes (> 50 000 victimes) depuis le XVIII
siècle : Lisbonne (1755), Messine (1908) ;
- Le dernier tsunami (> 200 bateaux endommagés) : Boumerdès (Algérie
2003) ;
- Une centaine de tsunamis observés en Méditerranée et mers qui y sont
ème
reliées depuis le début du XX
siècle, soit 10% du total observé sur la
planète.
Sur le web :
http://www.ioc.unesco.org/
http://www-dase.cea.fr/
http://www.cea.fr
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Les missions d’alerte aux autorités
50 ans d’expertise au CEA
A l’origine : la mission de surveillance des essais nucléaires
Dès le milieu des années 1950, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA)
s’est pourvu de moyens visant à détecter, localiser et analyser les essais
nucléaires réalisés par les puissances nucléaires de l’époque. Depuis cette
époque, la Direction des applications militaires (DAM) du CEA dispose de
stations de mesure sur le territoire métropolitain et en Polynésie française.
Aujourd’hui, dans le cadre du système de vérification du Traité d’interdiction
complète des essais nucléaires (Tice), le CEA, en tant que représentant de la
France, met en temps réel à disposition du Centre international de données
(Vienne) les données de plusieurs dizaines de capteurs sismiques,
infrasonores, hydroacoustiques ou radionucléides dont il a la responsabilité.
Ceux-ci sont localisés en France métropolitaine, dans les DOM-TOM et dans
certains pays étrangers avec qui des accords ont été établis.
Ces données, complétées par d’autres moyens de détection, dont le réseau de
surveillance sismique français, sont utilisées pour détecter, localiser et
caractériser les éventuels essais nucléaires réalisés par les pays proliférants.
En cas de suspicion d’événement à caractère nucléaire, les autorités
gouvernementales sont alertées dans les meilleurs délais. Le déclenchement le
plus récent de cette procédure date de mai 2009, à l’occasion de l’événement
survenu en Corée du Nord.
Une expertise mise au profit de la surveillance des séismes et des
tsunamis
A partir des années 60, le réseau de stations sismiques du CEA a été mis à
profit pour constituer une base de données unique de la sismicité naturelle de la
France : riche de près de 140 000 événements, elle est aujourd’hui la base de
référence de la sismicité métropolitaine. Elle permet de comprendre la sismicité
et de mener les études d’aléa sismique en France. En 1981, l’Etat français
assigne au CEA la mission d’alerte rapide aux forts séismes survenant en
France et dans les régions limitrophes. Cette mission est assurée par les
équipes du centre CEA DAM-Île de France, à Bruyères-le-Châtel, dans
l’Essonne.
Le centre d’alerte aux séismes du CEA, à Bruyères-le-Châtel.
© C. Dupont/CEA
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Cette alerte concerne tous les séismes pouvant avoir été ressentis sur le
territoire métropolitain et quelques forts séismes pouvant avoir eu lieu au-delà
des frontières. Pour tout séisme de magnitude supérieure à 4, l’alerte est
2
systématiquement déclenchée auprès des autorités françaises (Cogic ,
ministères…).
A titre d’illustration, en 2008, sur les 2 975 séismes enregistrés, le CEA a émis
48 alertes aux autorités françaises. Cela représente 126 000 mesures
exploitées.
Dès la fin des années 60, l’antenne polynésienne du CEA (Pamataï) acquiert
une compétence spécifique dans le domaine de l’alerte aux tsunamis, dans une
région du monde – l’océan Pacifique – particulièrement soumise à ce risque.
Elle constitue aujourd’hui le Centre de prévention polynésien des tsunamis
(CPPT), qui fournit une alerte aux autorités locales du territoire. Le CEA a pour
®
cela développé son propre logiciel automatique (Tremors ) qui, aujourd’hui, est
utilisé par plusieurs centres d’alerte situés dans le Pacifique.
En 2009, l’Etat français décide de créer au CEA un centre d’alerte aux
tsunamis pour protéger ses côtes métropolitaines et corses. Ce centre
s’intégrera dans le système euro-méditerranéen d’alerte aux tsunamis, avec un
objectif opérationnel fixé à l’horizon 2012.
Le CEA dispose ainsi d’une solide expertise en matière d’alerte : l’alerte aux
séismes en métropole et dans les DOM-TOM, et l’alerte aux tsunamis dans
l’océan Pacifique et demain le long des côtes françaises.
29 septembre 2009 : Alerte tsunami dans le Pacifique
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17h48 TU (7h48 à Tahiti) : séisme de magnitude 8,2 aux Îles Samoa
17h54 TU : arrivée des premières ondes sismiques à Tahiti. Première
alarme
18h04 : alerte au tsunami déclenchée dans le bassin Pacifique par le
Pacific Tsunami Warning Center (Hawai)
18h15 : alerte confirmée pour la Polynésie française par le Centre
polynésien de prévention des tsunamis (CPPT-CEA)
18h41 : avis d’alerte rouge pour la Polynésie française émis par le CPPT
19h00 : Déclenchement du plan d’alerte tsunami par les autorités ;
évacuation du port, de l’aéroport, déclenchement des sirènes
21h : arrivée du tsunami à Tahiti (élévation maximale de 35 cm mesurée)
22h03 : alerte levée par le CPPT pour Tahiti
22h40 : arrivée du tsunami aux îles Marquises (élévation maximale
mesurée 0,9 m, élévation maximale observée 1,5 m)
00h33 : alerte levée par le CPPT pour les Marquises
Cogic : Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.
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Les moyens et les métiers de l’alerte au CEA
Le CEA organise les moyens de son centre de traitement de
Bruyères-le-Châtel selon deux axes :
• Un axe opérationnel : les analystes élaborent les bulletins quotidiens,
surveillent les essais nucléaires éventuels, gèrent les alertes aux forts
séismes et veillent au bon fonctionnement du système.
• Un axe R&D : une équipe d’ingénieurs et de chercheurs se consacre
spécialement aux études et développement de nouvelles méthodes de
traitement et d’analyse. Ils améliorent en permanence les logiciels de
traitement automatique et interactif des données. Ils élaborent des
logiciels de simulation toujours plus précis et performants. Ceux-ci
simulent la propagation des ondes et prévoient les effets des
explosions, des séismes et des tsunamis.
Par ailleurs, un pôle d’expertise en aléa sismique et tsunami intervient dans les
études et dossiers de sécurité au profit des autorités ou d’exploitants
d’installations et poursuit les recherches de base sur les mécanismes
fondamentaux à l’origine des forts séismes et des tsunamis.
Sur le web :
Un site pour être informé en direct des événements sismiques
http://www-dase.cea.fr/
Pour retrouver en temps réel tous les bulletins sismiques et les
informations sur les dernières alertes.
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Le centre DAM – Île de France
Le centre DAM – Île de France est implanté sur deux sites, en Essonne sur les
communes de Bruyères-le-Châtel et d'Ollainville, et dans la Marne à
Moronvilliers près de Reims. C’est l’un des quatre centres de la Direction des
applications militaires du CEA.
Ses 2000 ingénieurs, chercheurs et techniciens sont mobilisés à la fois sur
différents programmes de recherche et développement et sur des missions
opérationnelles d’alerte aux autorités :
•
Conception et garantie des armes nucléaires, grâce au programme
Simulation. L’enjeu consiste à reproduire par le calcul les différentes
phases du fonctionnement d’une arme nucléaire, en faisant appel à la
physique de base, à la modélisation numérique et à d’importants
moyens en informatique scientifique. Les logiciels ainsi développés
sont validés par des résultats expérimentaux, obtenus essentiellement
grâce à la machine radiographique Airix, aux lasers de puissance et
aux accélérateurs de particules.
•
Lutte contre la prolifération et le terrorisme :
Le centre DAM – Île de France contribue au programme de garantie
du Traité de non prolifération (TNP), notamment avec des laboratoires
d’analyses accrédités, des moyens de mesures mobiles et des experts
internationaux. Il assure l’expertise technique française pour la mise
en oeuvre du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires
(Tice).
•
Expertise scientifique et technique :
o pour la maîtrise d’œuvre et l’assistance à maîtrise d’ouvrage,
dans le cadre de la construction et le démantèlement
d’ouvrages complexes ;
o pour la surveillance de l’environnement et les sciences de la
Terre.
•
Alerte auprès des autorités :
24 h sur 24 et 365 jours par an, le CEA DAM – Île de France assure
une mission d’alerte auprès des autorités :
o en cas d’essai nucléaire ;
o en cas de séisme sur le territoire national et de séisme majeur
à l’étranger ;
o à l’horizon 2012, en cas de tsunamis intervenant dans la zone
Euro-méditerranéenne.
Il fournit aux autorités toutes les analyses et synthèses techniques
associées.
© H. Raguet/CEA
© C. Dupont/CEA
© F. Vigourouxt/CEA
Fort de ses compétences en simulation numérique haute performance, le CEA
DAM – Île de France héberge et exploite le Complexe de calcul scientifique du
CEA. Cet ensemble, d’une puissance de calcul de plus de 400 téraflops
(400 000 milliards d’opérations par seconde), regroupe le supercalculateur
Tera-10, dédié aux applications de défense, et le CCRT (Centre de calcul
recherche et technologie), ouvert à des partenariats avec l’industrie et la
recherche.
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Le CEA, un acteur clé de la recherche technologique
Acteur majeur en matière de recherche, de développement et d'innovation, le
CEA intervient dans trois grands domaines : la défense et la sécurité globales,
l’énergie (hors le champ des combustibles fossiles) et les technologies pour
l’information et la santé.
A travers la diversité de ses programmes, il poursuit deux objectifs majeurs :
devenir le premier organisme de recherche technologique en Europe et garantir
la pérennité de la dissuasion nucléaire.
Ses atouts pour y parvenir : une culture croisée ingénieurs-chercheurs, propice
aux synergies entre recherche fondamentale et innovation technologique ; des
installations exceptionnelles (supercalculateur, réacteurs de recherches, grands
instruments de la physique, lasers de puissance…) ; enfin, une réelle
implication dans le tissu industriel et économique.
Implanté sur 9 centres répartis dans toute la France, le CEA bénéficie d’une
forte insertion régionale et de solides partenariats avec les autres organismes
de recherche, collectivités locales et universités. Afin de favoriser le transfert
des connaissances, il accorde une importance particulière à l’enseignement et
à l’information du public.
Reconnu comme un expert dans ses domaines de compétences, le CEA est
pleinement inséré dans l’espace européen de la recherche et exerce une
présence croissante au niveau international.
Une variété de programmes articulés autour de trois grands axes :
Les énergies bas carbone
La satisfaction des besoins en énergie va constituer un enjeu majeur pour notre
ème
pays au cours du XXI
siècle. Disposer de formes d’énergie compétitives,
sûres et propres, en particulier non émettrices de gaz à effet de serre, tel est
l’objectif que poursuit le CEA à travers ses recherches et développements sur
l’énergie.
En appui aux industriels, le CEA cherche à optimiser le parc actuel des
réacteurs nucléaires et à mettre au point des solutions techniques pour la
gestion des déchets radioactifs.
Il participe aux programmes de recherches internationaux sur les réacteurs et
combustibles nucléaires du futur qui assureront une production à la fois plus
économique, plus sûre et générant moins de déchets. Le CEA a ainsi été
mandaté pour construire, à l’horizon 2020, un prototype de réacteur rapide de
ème
4
génération, ce qui constitue un défi très ambitieux vers un nucléaire
durable et encore plus sûr. Le CEA conduit aussi des programmes sur l’impact
sanitaire et environnemental de l’énergie nucléaire.
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Vue du réacteur de recherche
Jules Horowitz (RJH).
Prévu pour 2014, le RJH
permettra d'étudier les systèmes
nucléaires du futur, 3ème et 4ème
générations.
Les recherches du CEA soutiennent également l’essor des nouvelles
technologies pour l’énergie : l’hydrogène, le photovoltaïque, la biomasse...
La fusion thermonucléaire, dont la maîtrise pourrait permettre dans l’avenir de
disposer d’une source quasi infinie d’énergie, est également au cœur de ses
recherches. Le CEA est ainsi fortement impliqué dans le projet international du
réacteur expérimental ITER. En amont des recherches et développements sur
les énergies, il conduit différents programmes dans les domaines des sciences
du climat et de l’environnement, des sciences de la matière, de la chimie et des
interactions rayonnement-matière.
Technologies pour l’information et la santé
Afin de favoriser l’innovation industrielle, le CEA dispose d’une recherche
technologique de haut niveau dans le domaine des micro et nanotechnologies.
Les applications industrielles de ces recherches concernent notamment les
télécommunications et les objets communicants.
Il exerce ses compétences dans le domaine des technologies logicielles :
systèmes embarqués et interactifs, capteurs et traitement du signal.
Grâce aux compétences qu’il développe autour des biotechnologies et des
technologies nucléaires pour la santé (marquage biomoléculaire, imagerie
médicale), il est également un acteur de la recherche médicale. La création des
grandes plates-formes nationales NeuroSpin, consacrée à l’imagerie cérébrale
à très haut champ, et MirCen, centre d’imagerie clinique, répond à cette mission
tout comme l’intégration en 2007 des centres nationaux de séquençage
(Génoscope) et de génotypage d’Evry au sein d’un nouvel Institut de
génomique.
Salle d’analyse au Service
hospitalier Frédéric Joliot
(CEA-SHFJ)
© P.Stroppa/CEA
Dossier de presse : Centre d’alerte aux tsunamis, 09/10/2009.
CEA Saclay / Siège - Direction de la Communication - Service Information-Média
91191 Gif-sur-Yvette Cedex | Tél. : (33) 01 64 50 20 11 - Fax : (33) 01 64 50 28 92 | www.cea.fr/presse
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DOSSIER DE PRESSE
Ces programmes appliqués s’appuient sur des recherches de base en
nanophysique et ingénierie moléculaire, sciences des matériaux et
cryotechnologies.
Au service de la Défense de la sécurité nationales
Le maintien sur le long terme de la capacité de dissuasion française est un
enjeu majeur où le CEA a une responsabilité essentielle. Les missions du CEA
couvrent toutes les étapes de la vie des têtes nucléaires qui équipent les
avions et les sous-marins. A la suite de l’arrêt des essais nucléaires, le CEA a
mis en oeuvre le programme Simulation, qui s’appuie sur d’importants moyens
expérimentaux et de calcul (Airix, Laser Mégajoule, Supercalculateur Tera).
En matière de propulsion nucléaire (sous-marins, porte-avions), le CEA est
notamment responsable de la conception et de la maintenance des réacteurs.
Depuis les événements du 11 septembre 2001, le CEA a renforcé ses moyens
d’évaluation et de prévention face aux menaces nucléaires radiologiques,
biologiques et chimiques.
Il intervient enfin dans les instances nationales et internationales, où il
contribue à la surveillance du respect des traités internationaux tels que le
Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice) ou de non
prolifération (TNP). Il participe à la lutte contre la prolifération des armes
nucléaires.
Mur d’images pour visualiser
les calculs réalisés sur le
supercalculateur Tera
(programme Simulation)
© H.Raguet/CEA
LE CEA EN QUELQUES CHIFFRES :
Le CEA comprend, fin 2008, 15 581 salariés.
En 2008, le financement des programmes civils du CEA est assuré à 45 % par l’Etat, à
35 % par des recettes externes (entreprises partenaires, fonds incitatifs nationaux,
collectivités locales et Union européenne) et enfin à 20 % grâce à deux fonds dédiés à
l’assainissement des installations civiles et de défense.
Par ailleurs, le financement des programmes de défense reste principalement assuré par
des subventions versées par le ministère de la Défense (90%).
En 2008, le budget du CEA était de 3,5 milliards d’euros (2,1 milliards d’euros pour les
programmes civils et 1,4 milliards d’euros pour les programmes défense).
Le CEA en 2008 c’est :
- 1 498 brevets prioritaires (ou inventions) délivrés et en vigueur en portefeuille ;
- 526 dépôts de brevets prioritaires ;
- 109 nouvelles entreprises créées depuis 1984 dans le secteur des technologies
innovantes ;
- 51 Unités mixtes de recherche (UMR) lient le CEA à ses partenaires de recherche ;
- 30 Laboratoires de recherche correspondants (LRC) associés au CEA.
Dossier de presse : Centre d’alerte aux tsunamis, 09/10/2009.
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