GOOD SHEPHERD ORPHANAGE GHANA 12 AVRIL 2013 – 23

Transcription

GOOD SHEPHERD ORPHANAGE GHANA 12 AVRIL 2013 – 23
Domitille CLOGENSON
Ecole de commerce et de développement 3A
GOOD SHEPHERD ORPHANAGE
GHANA
12 AVRIL 2013 – 23 AOUT 2013
1. Vie pratique
a) Logement
J’ai été logée dans l’orphelinat où j’effectuais mon stage, pour 150€ par mois. J’étais à 40km à
l’ouest d’Accra, la capitale. Pour ce qui est de trouver un logement sur place, les loyers, la caution…
je ne peux donc pas donner d’informations. Au vu de mon expérience, je peux dire qu’en dehors
d’Accra, il n’y a pas toujours de toilettes et de douche dans les logements. Il faut souvent se laver
avec un seau d’eau et aller dans des toilettes publiques. De plus, les coupures d’eau et d’électricité
sont très fréquentes.
b) Argent
La monnaie locale est le cedi. 1 cedi vaut 40 centimes d’euros. Pour nous qui venons d’Europe, la vie
n’est pas chère sur place. On peut prendre un repas pour seulement 1 cedi. Il y a des banques dans
tout le Ghana et avec une carte Visa, on peut très facilement retirer de l’argent à un distributeur. Il y
a en revanche, une commission prélevée sur chaque retrait. Néanmoins il existe des partenariats ou
des accords entre des banques françaises et des banques ghanéennes qui permettent de ne pas avoir
de commissions, par exemple BNP Paribas et la Barclays Bank. Il faut donc bien se renseigner auprès
de sa banque avant de partir.
Lorsque que l’on veut faire des achats, il faut régler en espèces et aucun prix n’est indiqué. Attention
de ne pas se faire avoir car dès que les Ghanéens voient un blanc, le prix double ou triple
soudainement. Il faut donc être bien vigilant et surtout ne pas hésiter à négocier les prix, cela fait
partie des habitudes et de la culture locale.
c) Santé
Je n’ai pas eu l’occasion de tester le système de santé ghanéen. Je sais seulement qu’il y a de
nombreux dispensaires et hôpitaux faciles d’accès. Il est important de prendre avant de partir une
assurance rapatriement en cas de maladie, accidents ou problèmes divers.
D’un point de vue de santé, il est obligatoire d’être vacciné contre la fièvre jaune et fortement
conseillé de l’être également contre l’hépatite B et la méningite. De plus, il faut prendre un
traitement contre le paludisme (1 comprimé par jour) et emporter une petite trousse à pharmacie
(médicaments contre le mal de tête, le ventre, désinfectant, pansements…). Enfin, il faut prendre une
moustiquaire pour se protéger des moustiques et autres insectes.
De plus, il très fortement déconseiller de boire l’eau du robinet sous faute d’être malade. Il faut
acheter des sachets d’eau purifiée de 50cl (pure water) que l’on trouve dans tout le Ghana et au prix
de 0.10 cedi. On trouve des packs de 30 sachets que l’on peut prendre chez soi pour boire et se
brosser les dents.
d) Télécommunication
Le plus simple au niveau du téléphone est d’acheter dès son arrivée une carte SIM ghanéenne. Il y a 3
opérateurs principaux au Ghana, il suffit d’en choisir un. Une fois cet achat effectué, il faut acheter
des recharges pour le crédit (1, 2, 5 ou 10 cedis) que l’on trouve partout dans la rue ou dans les
commerces. Cela revient moins cher quand on est au Ghana d’appeler en France que l’inverse.
Pour ce qui est d’Internet, à moins d’être à Accra, il n’y a généralement pas de connexion possible
chez soi, sur son lieu de travail ou dans la rue. Le plus facile est d’aller dans un cyber-café, on en
trouve partout. 1 heure de connexion coute généralement 1 cedi.
Il faut seulement faire attention aux coupures de courant très fréquentes et qui empêche donc
d’avoir accès à Internet.
e) Vie universitaire
Etant en stage au Ghana, je n’ai pas connu la vie universitaire là-bas. Il y a deux principales
universités : celle d’Accra et celle de Cape Coast.
f) Vie quotidienne
Le climat est essentiellement chaud et humide. La température oscille entre 21 et 32°C. Il n’y a pas
vraiment d’hiver ou d’été mais cela varie beaucoup entre les périodes sèches et pluvieuses.
Le rythme de vie est un peu différent, le soleil se lève tôt, au environ de 5h-5h30 et se couche vers
18h. Les journée commencent donc tôt et se finissent également tôt, au coucher du soleil. Les
magasins ou plutôt les échoppes suivent se rythme. Le dimanche est un jour différent car tout le
monde est à l’église. Quasiment tout est donc fermé et il est difficile de se déplacer. Il faut attendre
la fin d’après-midi pour que la vie reprenne et que les magasins rouvrent.
Pour ce qui est de se déplacer, le mode le plus pratique et le moins cher est le tro-tro. Ce sont des
minibus de type van, transformés en taxi collectif, avec une dizaine à une quinzaine de places. Il n’y a
pas d’arrêts et de lignes fixes, ce qui les rend légèrement difficile à trouver. Le plus simple est de
demander à un local où l’on peut en trouver un. Ensuite le principe est de faire signe de la main
quand on en voit un et de s’arrêter là où on le demande. Sur des courts trajets le prix est au environ
de 0.50 cedi. On peut voyager dans tout le Ghana et effectuer de longs trajets avec ce mode de
transport. Il faut avoir en revanche le cœur bien accroché car les conducteurs ghanéens n’ont pas
toujours la même notion de vitesse et de sécurité que nous !! mais c’est un très bon moyen
d’appréhender la culture locale. Il existe également de nombreux taxis, mais qui restent plus onéreux
que les tro-tro surtout pour un blanc où le prix est systématiquement doublé voir triplé. Et les taxis
n’effectuent que de courts trajets. On peut également voyager en bus. Il y a plusieurs lignes de bus
publics et privés qui permettent de voyager plus confortablement et plus rapidement surtout pour
de longs trajets. En revanche cela revient plus cher que le tro-tro.
Le Ghana est un pays sûr et stable politiquement, où l’on peut très facilement y voyager et se
promener.
Les deux plats les plus connus au Ghana sont le « fufu » et le « banku ». Ils sont faits à base de yam
(racine d’igname)et de casava et accompagnés d’une sauce. Il est impossible de séjourner au Ghana,
sans tester ces deux mets et surtout de finir vos assiettes sous peine de froisser la personne qui a
cuisiné. Il y a également beaucoup de repas faits à base de riz. La cuisine locale est très épicée. On
trouve de la nourriture très facilement dans la rue, surtout le soir pour le diner et à un prix très
abordable (1 cedi). Lorsque l’on voyage et que le tro-tro fait des arrêts dans une ville, une horde de
vendeurs assaillent le véhicule pour vendre toute sorte de nourriture, il est donc aisé de se nourrir.
La langue officielle du Ghana est l’anglais mais il existe aussi une quarantaine dialectes. Le plus connu
et le plus parlé est le twi. Dans la capitale Accra, la majorité des Ghanéens parlent l’anglais et vous
n’aurez pas de problème. En revanche dans les zones plus rurales, de nombreuses personnes ne
parlent pas anglais ou ont seulement quelques notions. Il peut donc être difficile certaines fois de
communiquer. De manière générale, entre eux et dans la vie quotidienne les Ghanéens parlent leurs
dialectes. Il est intéressant de connaître quelques mots et notions de ce dialecte.
Enfin, il est impossible de se promener au Ghana sans entendre en permanence « obroni » qui
signifie « blanc ». Les enfants et les adultes aiment nous interpeller ou juste nous saluer.
2. Bilan et suggestions
Ce stage au Ghana m’a tout d’abord permis d’acquérir une expérience professionnelle à
l’international. J’ai eu la chance de travailler dans un environnement multiculturel, car nous étions
plusieurs volontaires à venir de différents pays et d’échanges de connaissances. J’ai découvert une
nouvelle culture, un autre mode de vie et une nouvelle manière de travailler. J’ai énormément appris
au contact des enfants et ai pu vraiment appréhender la vie ghanéenne. D’un point de vue
académique, ce stage m’a permis de mettre en pratique les éléments vus au cours de ma scolarité et
de développer mon degré d’autonomie car j’étais livrée à moi-même et c’était à moi de prendre les
choses en main et de monter les projets que je souhaitais.
Une de mes principales difficultés a été la langue, car je suis partie avec un niveau d’anglais très bas.
Les premiers temps ont donc été durs car j’avais du mal à comprendre et à m’exprimer. Mais j’ai pu
par la suite sensiblement améliorer mon niveau d’anglais. C’est donc un autre point positif de mon
stage.
Mes projets personnels et professionnels ont été confortés par ce stage et je souhaite encore plus
maintenant continuer à travailler dans les programmes d’éducation et d’intégration par le sport.
Je suis partie avec une ONG française, c’est donc plus par ce biais que je me suis préparée à mon
départ que par celui de mon école. Une fois sur place, j’ai été plutôt livrée à moi-même car je n’ai pas
eu de suivi de la part de l’ONG ou de l’école. Personne n’était encore parti dans cet orphelinat, donc
j’ai été un peu le « cobaye ». J’espère maintenant que mon expérience pourra servir à d’autres
personnes souhaitant partir dans ce même endroit.
Je pourrai suggérer aux étudiants qui souhaitent partir, de bien préparer en amont leur départ,
vaccins, visa, logement… pour qu’ils partent dans les meilleurs conditions et puissent profiter
pleinement de leur séjour une fois sur place.
En tant qu’amélioration, je pourrai conseiller à la région de plus communiquer sur ces rapports car
c’est vraiment intéressant de pouvoir les consulter avant un départ et ainsi de mieux se préparer. Je
trouve qu’il serait également plus pertinent si ces rapports étaient automatiquement publiés et
visibles par tous. Car je pense que beaucoup de personnes choisissent que leurs rapports ne soient
pas publiés et c’est une perte d’informations pour les autres étudiants. Il n’existe par exemple pas de
rapport sur le Ghana et pourtant je suis sûre de ne pas être la première personne à être partie là-bas.
Si sur les rapports le nom de la personne n’apparaissait pas, les étudiants demanderaient peut-être
plus facilement à ce que ce soit publié.
Enfin, comme dernière amélioration, je pourrai conseiller que sur les rapports, le nom de la structure
où l’on a effectué notre stage ou le nom de l’université pour les échanges apparaissent clairement.
Cela pourra servir ainsi d’une base de données pour trouver un stage.
Je souhaite remercier la région Rhône-Alpes pour cette aide qui m’a permis de vivre une expérience
incroyable et très enrichissante et je conseille à tous les étudiants de saisir cette opportunité et de
partir à l’étranger.