Migrer: un droit de l`homme

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Migrer: un droit de l`homme
Migrer: un droit de l'homme
En 1990, l’assemblée générale des Nations unies adopte la Convention internationale des
droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Dix ans après, le 18
décembre est instauré comme journée internationale qui invite à se mobiliser pour les droits
des migrants mais aussi à célébrer leurs apports culturels dans les pays d’accueil.
Chaque année, le 18 décembre est l’occasion de réaffirmer les principes contenus dans
cette Convention très peu connue, et de relancer l’opinion publique en vue de sa ratification,
pays par pays. 34 États, essentiellement des pays de départ des migrants (Algérie, Egypte,
Mali, Maroc, Mexique, Philippines, Sénégal, Turquie, …) ont à ce jour ratifié ce traité
international, entré en vigueur en 2003. Aucun pays membre de l’Union européenne ne s’est
pour l’instant engagé, malgré l’insistance du Parlement européen. Seule l’Italie a incorporé
plusieurs articles de la Convention dans une loi sur l’immigration en 1998. Les
gouvernements régionaux de Catalogne et de Flandres se sont déclarés favorables au texte,
mais la décision de ratification appartient aux instances fédérales.
De manière générale, les États voient d’un mauvais œil ce texte international synonyme
d’interférence dans leur politique d’immigration, qui relève d’une compétence nationale.
Pourtant, la Convention n’ouvre pas de droits nouveaux. Elle réaffirme surtout le droit des
migrants à l’égalité de traitement et aux mêmes conditions de travail. Elle reconnaît aussi
aux migrants en situation irrégulière le droit à voir leurs droits fondamentaux respectés. Par
ailleurs, la Convention souligne la liberté de circuler, le droit de rester en contact avec le
pays d’origine et de maintenir un lien culturel avec ce pays.
La Convention revêt aussi une importance symbolique évitant d'imposer la loi du plus fort,
mais constituant un instrument réunissant les pays d'origine et les pays d'accueil des
migrants
La question de la signature de la Convention par le Luxembourg a été soumise - une fois
encore - au Ministre de l'Immigration - début septembre 2008 lors de l'entrevue de
représentants de la société civile au sujet du pacte européen de l'immigration et de l'asile. Le
Ministre a déclaré faire étudier la question.
Le 18 décembre 2008 est l'occasion pour les soussignés de réaffirmer leur volonté d'une
approche ouverte et cohérente aux défis du vivre ensemble au Luxembourg et en Europe.
Le 18 décembre sera l'occasion de diverses publications et d'une soirée cinématographique
"Africa Paradis" à 19 heures au cinéma Utopia promus par certains des signataires.
Luxembourg, le 18 décembre 2008
APL, ASTI, CARITAS, CCPL, FAAL, FAEL, LCGB, SeSoPi-CI, FCPT-SYPROLUX.
Amitiés Portugal - Luxembourg, Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés,
CARITAS, Confédération de la Communauté Portugaise du Luxembourg, Fédération des
Associations Africaines du Luxembourg, Fédération des Associations Espagnoles du
Luxembourg, Confédération des syndicats chrétiens, Service Socio-pastoral - Centre
Intercommunautaire, Fédération Chrétienne du Personnel des Transports.