dossier de presse du film
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dossier de presse du film
synopsis Sur le site de la foire de Sonepur, à l’embranchement du Gange et du Gandak, les trombes de poussière qui s’élèvent du sol donnent au lieu un air de conquête de l’Ouest. Comme dans un western, des hommes affublés de moustaches noires luisantes mènent des chevaux nerveux, brossés et parés pour la démonstration. Tels des cavaliers de montures mécaniques, les chevaucheurs de machines que sont les “stuntmen” astiquent leurs cylindres avant leurs cascades. Non loin de là, des danseuses professionnelles se maquillent dans des cabanons de fortune, pour se préparer à la longue nuit qui les attend. Jusqu’au matin, elles devront danser sans relâche devant des hommes venus de toute la région pour oublier leur quotidien dans les vastes tentes qui serviront de “saloons” d’un soir. Les personnages de Kings of the Wind & Electric Queens en sont les dépositaires. Comme les différentes figures d’un jeu de tarot, ils sont les visages emblématiques de la foire : le Cavalier, l’Exorciste, la Danseuse, le Stuntman ou le Mahut (dresseur d’éléphant). Chacun a son rituel, sa prière, sa méthode pour accumuler et maîtriser l’énergie de la fête. Et chacun va se donner en représentation, sur la vaste scène poussiéreuse de la foire, pour le plaisir de spectateurs d’un jour, foule de pèlerins en extase, à la recherche de frissons et de signes de la fortune. La foire de Sonepur, dans l’état du Bihar (Inde orientale) s’ouvre tous les ans le jour sacré de pleine lune du Kartik Purnima. Éléphants, oiseaux, chevaux ou chameaux s’échangent depuis des millénaires dans ce marché, le plus vaste en Asie dans son genre. Attirant de nombreux pèlerins, négociants, fermiers et badauds en provenance de toutes les régions d’Inde, c’est également l’occasion d’une fête foraine gigantesque. Mobilisant tous les forains de cet état réputé pour son indomptabilité, c’est le lieu d’expression par excellence de la culture populaire bihari. 2 Note d’intention Au loin dans la nuit, une source lumineuse se détache. Tous les pèlerins prennent le chemin de ce noyau de vie. Les mécanismes des attractions semblent guider leurs pas. L’heure est aux spectacles, aux lumières intenses et aux sons nasillards, qui s’entrechoquent comme ces destins croisés. La foule est le sang de la fête, elle parcourt ses artères toujours plus vite. Le manège est sous nos yeux, il tourne à vive allure. C’est là le but ultime de la fête. Jouer pour retourner le cours de la fortune, tenter de renverser l’ordre établi le temps des festivités. Jouer comme on prie, pour voir un coup de chance réaliser ses rêves, sous les sunlights d’un dancing comme devant les flammes d’un feu donné en offrande aux dieux. Et le jeu, de quel ordre qu’il soit, se monnaie. Que servirait-il de jouer sans parier ? Sans commentaire explicatif, Kings of the Wind & Electric Queens est un film comparable à un tour de manège dans la nuit. En juxtaposant constamment les facettes humaine et animale, mécanique et organique, magique et électrique de la fête foraine, il veut faire revivre chez le spectateur l’impression furtive que chacun a ressenti, enfant, sur un manège : la réunion soudaine dans un même faisceau de lumière des éléments disparates du monde, familiers et étrangers à la fois. Une traversée d’images et de sons étourdissante par sa densité. Le jeu dont il est ici question est une affaire sérieuse. Au-delà du divertissement, c’est tous les rapports de forces en place qui sont mis à jour. Domination de l’homme sur la femme, de l’être humain sur l’animal, de l’homme sur la machine. Et, en haut de la pyramide, domination de l’argent sur les hommes. L’ostentation des billets, comme l’obsession de la royauté (qui sera le roi de la nuit ?), en parcourent le film comme les symboles. Au cœur de ce vaste mouvement, les personnages protagonistes dévoilent leurs propres rituels. Au dresseur nettoyant son éléphant pour le rendre plus attractif, répondent les préparatifs du stuntman avant la course, le soin porté par les danseuses pour être les plus séduisantes de la représentation, ou les prières sur les rives du Gandak. C’est ce rituel du spectacle, de sa préparation jusqu’à son explosion cathartique que Kings of the Wind & Electric Queens capture. Ce rituel dont chacun connaît les artifices, mais dont personne ne veut manquer l’exécution. “Jouer”. À Sonepur, le mot est dans toutes les bouches, aussi bien forains que spectateurs. En se servant par touches légères des codes filmiques du western, du fantastique ou du psychédélique, notre film arbore les différents masques du spectacle, pour mieux en montrer les rouages. C’est cette mécanique de domination, véritable machinerie des coulisses de la fête, qui est l’enjeu de Kings of the Wind & Electric Queens. Là où la fête devrait nous libérer de nos liens, elle n’est finalement que le reflet du carcan qui nous aliène. Mais elle porte néanmoins en elle l’espoir d’un soir, l’aspiration à une libération transcendante, comme cette image de la silhouette d’un cheval dans la nuit soudainement baignée de lumière. Et la joie éphémère d’être, le temps d’une nuit, reine ou roi en son royaume. 4 presse Enter a new tale: an explosively colourful, unusual, In another scene, hundreds of men wait in line to and even baffling visual feast from India called watch a stage chock-full of young beauties shaking their bodies and wearing sexy skin-tight saris. Kings of the Wind & Electric Queens. Music is blaring from speakers at every corner, The setting is The Sonepur Fair, an Indian region most of the sounds blending traditional Indian that borders Nepal. It's dusty, humid and hot, music with modern auto-tuned vocals. and the countryside is a little rundown. The rivers Ganges and Gandak run along the fairgrounds, French filmmakers Cédric Dupire and Gaspard where hundreds of pilgrims wash and converse. Kuentz are at the helm on this one. You may have While it offers a midway, dancing, singing and motor caught one of their last docs, We Don't Care About sports, it's not the most modern-looking of events; Music Anyway... & The Right Man at the Right Place. think traditional India meets Mad Max Beyond I can only imagine how hard it was for these two Frenchmen to blend into the scads of people enjoying Thunderdome. the Indian midway, but somehow the attention that The fair takes place every November, on the full moon they and their cameras must have garnered doesn't day of Kartika Purnima. It has been a destination get in the way of the storytelling. There's a lot of for centuries. Sonepur is an animal trading market, fantastic imagery to work with here, but it's their a stunt festival, a beauty contest and a social skill of editing this doc to make it look almost like a celebration all in one. Early images in the film pop video that makes it jump off the screen. include an elephant being washed in the river, a mechanic building a motorbike engine part by part, For westerners, this is the stuff of far-off and a somewhat rickety-looking big-top circus tent lands, strange and unusual in their customs and being raised. With no narration, this observational celebrations. Clocking in at just under an hour, this doc may leave you wondering what the heck this fair is the perfect doc to get lost in. Enjoy scratching is all about, and what the attendees are doing there, your head at the wild images in a world which too but this tightrope-style viewing is what makes this often believes that there's nothing left to discover. film so curious and fun to watch. by Mark Wigmore, for moviefone As the lens travels through the dust and the people, it captures horses and donkeys being brought in for trade, mystics and fortunetellers vying for attention, and a woman possessed near the river being flogged by holy men and cleansed with smoke. 5 fiche technique KINGS OF THE WIND & ELECTRIC QUEENS Format / Durée HD / 56 minutes Année 2014 Production Studio Shaiprod Distribution & ventes AndanaFilms Avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis en partenariat avec le Centre National du Cinéma et de l’Image animée Réalisation Gaspard Kuentz & Cédric Dupire Directeur de production Jérôme Aglibert Image Cédric Dupire Son Gaspard Kuentz Montage Charlotte Tourrès Montage son & création sonore Jaike Stambach Résumé La foire de Sonepur, dans l’état du Bihar (Inde orientale) s’ouvre tous les ans le jour sacré de pleine lune du Kartik Purnima. Éléphants, oiseaux, chevaux ou chameaux s’échangent depuis des millénaires dans ce marché, le plus vaste en Asie dans son genre. Mobilisant tous les forains de cet état réputé pour son indomptabilité, c’est le lieu d’expression par excellence de la culture populaire bihari. Les personnages de Kings of the Wind & Electric Queens en sont les dépositaires. Comme les différentes figures d’un jeu de tarot, ils sont les visages emblématiques de la foire : le Cavalier, l’Exorciste, la Danseuse, le Stuntman ou le Mahut (dresseur d’éléphant). Chacun va se donner en représentation, sur la vaste scène de la foire, pour le plaisir de spectateurs d’un jour, foule de pélerins en extase, à la recherche de frissons et de signes de la fortune. Mixage Julien Cloquet / Étalonnage David Coiffier / Titres & générique Arno Dufour Coordination en Inde Divya Dugar / Traduction Tulika Srivastava 6 les réalisateurs Gaspard Kuentz Né en 1981 à Paris. Installé au Japon à partir de 2002, il étudie dans l’école de cinéma Eiga Bigakko à Tokyo, fondée par les cinéastes Kiyoshi Kurosawa et Shinji Aoyama. Peu après, il réalise le court-métrage de genre Chinpira Is Beautiful, inclus dans la série de courts-métrages de films noirs Yakuza 23-ku, produite par Jingumae Produce. En parallèle, il noue de nombreux contacts avec la scène de musiques improvisées de Tokyo, l’amenant finalement à concevoir le projet de documentaire We Don’t Care About Music Anyway.... Le tournage de ce film, suivant de façon originale les musiciens les plus audacieux de la scène tokyoïte commence en 2007. Achevé en 2009, We Don’t Care About Music Anyway... est d’abord montré à la Semaine de la Critique du Festival de Locarno en août de la même année, puis invité dans plus de 50 festivals de par le monde, Toronto Hotdocs 2010, South by Southwest 2010 et Cinéma du Réel 2010 pour n’en citer que quelques uns. Primé au festival Entrevues de Belfort en 2009 et lors du festival Era New Horizons en 2010, We Don’t Care About Music Anyway... s’impose comme une vision originale de la musique expérimentale et du film documentaire. Distribué indépendamment en salles au Japon, en Pologne et en France, le film a également été plébiscité par la presse musicale spécialisée, notamment la revue britannique The Wire, et invité dans de prestigieux festivals de musiques nouvelles et de nouveaux médias, tel que le festival Sonar 2011. cédric dupire Tout a commencé à cause de la musique, des sons, des autres, comment ils traversent le monde, leur monde et comment ils l’interprètent. Trois films documentaires relatifs à la musique ont vu le jour : Musafir (Inde - 2005), L’Homme qu’il faut à la Place qu’il faut (Guinée Conakry – 2008) et We Don’t Care About Music Anyway…(Japon – 2009). À chaque environnement, auprès de chaque protagoniste, à l’écoute de chacune des musiques, les formes cinématographiques évoluent, d’une dimension ethnographique à une dimension plus sensorielle, plus poétique. Ces trois premiers travaux documentaires ont ouvert la voie vers d’autres directions où l’environnement et le son sont toujours fondateurs mais où l’expérience, la perception et la poésie prennent une place nouvelle. Entre 2010 et 2012, quatre courts métrages expérimentaux on été réalisés : Plus Aucune Mémoire Vive…, Dead End, Grey Seeds et O sal Da Lua, A Outra experiencia. Les projets en devenir, Radio Taiso Activity ou Amitabh is Amitabh,sont à l’orée de ces deux tendances, tirant le format documentaire vers ses formes les plus extrêmes où l’expérience audiovisuelle est essence. Filmographie 2014 Kings of the Wind & Electric Queens Documentaire coréalisé avec Gaspard Kuentz HD / 56’ Meilleur Moyen-Métrage, Hot Docs 2014 Filmographie 2014 Kings of the Wind & Electric Queens Documentaire coréalisé avec Cédric Dupire HD / 56’ Meilleur Moyen-Métrage, Hot Docs 2014 2009 We Don’t Care About Music Anyway... Documentaire coréalisé avec Cédric Dupire HD / 80’ Best Documentary on Art, ENH 2010 Prix de la Création, Traces de Vie 2010 Prix One + One, Entrevues Belfort 2009 2006 Chinpira Is Beautiful Fiction réalisée pour la série Yakuza 23-ku, publiée en DVD chez Bandaï / DV / 6’30’’ En cours de développement ANIMA Long-métrage documentaire produit par Jingumae Produce (Japon) & Studio Shaiprod (France) * Projet sélectionné lors du Pitching du Réel 2012 (Visions du Réel, Nyon, Suisse) * Projet lauréat du programme Louis Lumière 2013 de l’Institut Français * Projet sélectionné lors du marché TIFFCOM 2012 (Tokyo International Film Festival, Tokyo, Japon) 2013 Silent Block Film expérimental DV / 15’ 2012 O sal Da Lua, A Outra experiencia Film expérimental coréalisé avec Cristiana Miranda / 16 mm - Super 8 / 13’ Grey Seeds Film expérimental coréalisé avec Bjarni Gunnarsson / Photographies animées / 8’ 2011 Dead End Photographies animées / 1’ 2010 Plus Aucune Mémoire Vive… Film expérimental coréalisé avec Marie Richeux Super 8 / 13’ 2009 We Don’t Care About Music Anyway... Documentaire coréalisé avec Gaspard Kuentz HD / 80’ Best Documentary on Art, ENH 2010 Prix de la Création, Traces de Vie 2010 Prix One + One, Entrevues Belfort 2009 2008 L’homme qu’il faut à la place qu’il faut Documentaire coréalisé avec Matthieu Imbert-Bouchard / DV / 65’ 2005 Musafir Documentaire coréalisé avec Pierre-Yves Perez / DV / 84’/ Prix Fatumbi au Bilan du film ethnographique / Premier prix dans la catégorie arts, Sole Luna 7