Le curé Dubosson part en retraite

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Le curé Dubosson part en retraite
Le Nouvelliste
SIERRE RÉGION 25
Vendredi 9 avril 2010
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Une vie au service
des paroissiens
VISSOIE L’abbé Gabriel Dubosson va quitter le val d’Anniviers
au terme d’un sacerdoce de quarante-trois ans. Rencontre
avec un prêtre qui a vécu la fusion des communes.
Avec la casquette du chef de gare suisse, le général
français Xavier Bout de Marnhac en visite au musée
des trains miniatures de Montana. LE NOUVELLISTE
CRANS-MONTANA
Le général et les
trains miniatures
PASCAL CLAIVAZ
L’abbé Gabriel Dubosson a vécu dans le val d’Anniviers, le terme de sa vie sacerdotale. «J’aime la ferveur des Anniviards!» LE NOUVELLISTE
LA REMONTÉE DU RHÔNE
Gabriel Dubosson est né à
Troistorrents en 1940. Il est le
fils de Rémy et Léontine Dubosson-Rouiller.
Tout jeune, il a baigné dans la
vie religieuse. «J’avais deux oncles prêtres et une tante religieuse au couvent des Bernardines à Collombey.» Après sa maturité au collège de Sion, il poursuit ses études au Petit Séminaire. Il dit sa première messe
en 1967. Gabriel Dubosson est
nommé vicaire à Monthey, une
fonction qui durera sept ans. Il
est ensuite curé de Vionnaz
pendant six ans et enseigne au
CO de Vouvry. Puis, il se rapproche du centre du Valais et œuvre comme curé de Saxon durant dix ans et à Nendaz pendant onze ans. L’ascension du
Valais s’achève à Vissoie où il
est actuellement curé depuis
neuf ans.
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PROPOS RECUEILLIS PAR
CHARLY-G. ARBELLAY
A Vissoie, comme dans d’autres
paroisses du Valais, le curé va
prendre sa retraite. Atteints par
la limite d’âge fixée pour les
prêtres à 70 ans, ils sont plusieurs à cesser prochainement
leurs activités. Natif de Troistorrents, l’abbé Gabriel Dubosson est resté neuf ans dans le
val d’Anniviers. Il a partagé le
territoire de la troisième plus
grande commune de Suisse
avec l’abbé Luc Devanthéry,
curé d’Ayer.
Comment s’est déroulée sa
vie de curé de montagne? Quelles ont été les contraintes, les
difficultés, la solitude, ses joies,
ses peines? Rencontre avec un
homme de foi.
Gabriel Dubosson, quelle est
votre appréciation des
Anniviards?
Mon ministère s’est très bien
passé! J’ai été époustouflé par le
sens inné de l’accueil de ce
peuple de la montagne. Ici, le
prêtre est invité à toutes les fêtes! Au niveau religieux, je dirais
que l’Anniviard est assez traditionnel. Sa ferveur tient beaucoup aux traditions qui sont
très fortes dans la population.
De plus, il pratique d’innombrables coutumes auxquelles le
prêtre est toujours associé pour
célébrer une messe, bénir une
maison, un alpage, un troupeau ou tout simplement les
pains du boulanger. L’Anniviard est très croyant! Il est généreux. Tenez: le président de
l’alpage de Nava m’apporte
chaque année un fromage en
reconnaissance de la bénédiction du troupeau et des bergers.
Les brancardiers de Lourdes,
par exemple, visitent les malades le dimanche. C’est une
belle solidarité!
Vous avez mené une vie de nomade
sur les routes de la vallée?
J’ai toujours aimé la montagne!
Cela ne m’a pas gêné. Je visite
mes paroissiens à Vissoie, Pinsec, Mayoux, Saint-Jean, Grimentz, Mission, Cuimey, par-
été ému des résultats. J’ai admiré les perdants car ils ont été
très fair-play.
A Vissoie, vous avez conduit une
existence d’homme seul, sans
servante?
Je me suis toujours débrouillé
seul. Je suis un bon cuisinier et
sais tenir le ménage. Durant la
semaine, une dame s’occupe
de l’entretien de la cure.
«L’anniviard est accueillant de
nature. Il fait preuve de ferveur,
une ferveur qui puise ses racines
dans les traditions auxquelles
il est très attaché»
ABBÉ GABRIEL DUBOSSON, CURÉ DE VISSOIE
fois Zinal. C’est comme cela,
semaine après semaine, je m’y
rends pour célébrer les offices,
les baptêmes, les enterrements,
les premières communions et
les confirmations. J’ai regroupé
à Vissoie divers sacrements
pour perdre moins de temps
sur les routes. Seul bémol: en
hiver je n’aime pas chaîner ma
voiture!
Lors du vote sur la fusion des
communes vous êtes resté à
l’écart? Point de Don Camillo à
Vissoie?
Oui! Et je n’ai jamais rien dit!
Honnêtement, cette fusion a
été un magnifique exercice de
démocratie. Je n’y croyais pas
trop, car les Anniviards sont
très identitaires. Ils m’ont
émerveillé. J’ai assisté au dépouillement du scrutin et j’ai
A la fin août, vous allez quitter la
vallée! Quelle sera votre nouvelle
vie?
Il y a cinquante ans que je suis
parti de Troistorrents. Je ne
connais plus personne au village. Là-haut, j’ai encore deux
frères: Jean-Bernard et Vincent.
Je pense m’établir au centre du
Valais, à Sion par exemple.
Ainsi, je pourrais aider mes
confrères dans leur mission.
D’ailleurs, ils comptent sur
moi! Un peu de calme me permettra de revivre par les images
les voyages que j’ai effectués en
Argentine, au Népal, en Inde,
au Sikkim où vivent des chanoines de Saint-Maurice. Comme
ancien capitaine du Régiment
d’artillerie 10, je connais pas
mal de soldats valaisans avec
qui je vais pouvoir partager des
souvenirs.
Excellente surprise pour
la Fondation suisse des
trains miniatures de
Crans-Montana, animée
par Sylvia Bonvin et présidée par Jean-Pierre Rouvinez.
Cette petite merveille
de musée a reçu, dernièrement, la visite du général français quatre étoiles
Xavier Bout de Marnhac.
Il était accompagné par le
divisionnaire Jean-François Corminboeuf, commandant de la région territoriale 1. Il a été reçu par
le président de la commune de Montana Francis Tapparel.
La fondation abrite
1300 modèles, d’antiques
jouets Märklin, des maquettes à couper le souffle, y compris celle d’une
gare et d’une petite ville
du Far West. L’exposition
fait plus de 700 mètres
carrés et la valeur des collections dépasse le million de francs. Le général
Xavier Bout de Marnhac a
accepté de répondre à
quelques questions.
Mon général, quelle est la
raison de votre venue dans
notre pays?
Je suis gouverneur militaire de Lyon et commandant de la région terre
Sud-Est. Nous entretenons des relations suivies
avec nos homologues
suisses et notamment
avec le général Jean-François Corminboeuf (un di-
visionnaire suisse est
considéré comme un général en France). Cela
procède des relations de
bon voisinage entre nos
deux pays. Il peut y avoir
des complications et
nous nous préparons à
travailler ensemble par
des échanges d’officiers.
Nous collaborons également dans le cadre du
soutien aux populations.
Resterez-vous longtemps
chez nous?
Là, je suis arrivé hier et je
repars demain. En général, nous nous voyons une
fois par an. Les Suisses
viennent également chez
nous.
Que représente le chemin
de fer pour vous?
C’est une grande passion,
qui m’est venue de mon
père. Cela fait un demisiècle que je collectionne.
Cela représente peut-être
un ancrage, pour le nomade militaire que je
suis.
Que pensez-vous de cette
collection?
La création d’une fondation est originale. Je n’en
vois pas d’équivalente ailleurs.
Comment se porte l’armée
française?
La charge est très forte actuellement. Nous sommes engagés sur cinq ou
six théâtres d’opérations,
dont l’Afghanistan.
MÉMENTO
SIERRE
Agression
Un automobiliste a été
agressé hier à Sierre par
plusieurs individus. Le
chauffeur circulait vers
2 h 50 de Chalais en direction de la ville. Peu après la
station-service de Daval, il
a constaté la présence
d’un véhicule arrêté au milieu de la route, feux de détresse enclenchés. Deux
personnes lui ont fait signe
de stopper. Une fois sortie
de sa voiture, la victime a
été frappée à la nuque et
au dos. Après être tombée
au sol, elle a réussi à prendre la fuite. Quelques minutes plus tard, elle est revenue sur les lieux et a
constaté que le pare-brise
de sa voiture était cassé et
la carrosserie rayée. De
plus, son portefeuille avait
été vidé d’une partie de
son contenu. La police, qui
a mis sur pied, sans succès, un dispositif de re-
cherche, lance un appel à
témoins. Il s’agit de trois
hommes qui circulaient à
bord d’une voiture grise.
Deux d’entre eux sont
âgés de 20 à 25 ans et
portaient une casquette.
L’un d’eux, qui avait une
une veste rouge et un pantalon blanc, s’est exprimé
en français sans accent.
Toute personne susceptible de fournir des renseignements est priée d’appeler le 027 326 56 56.
CORIN
Chauffards!
Mercredi vers 19 h, plusieurs automobilistes ont
été flashés à des vitesses
de 107, 99, 85, 84 et 80
km/h sur un tronçon limité à 50 km/h à l’intérieur du village de Corin.
La police, qui lance un appel à la prudence, annonce que dans le cadre
du Caprices Festival, des
contrôles radars seront
effectués. PF/C

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