action urgente: circulaire par courriel
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action urgente: circulaire par courriel
Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes 8 Rampe du Pont Rouge, Petit Lancy, CH-1213 Genève, Suisse Tél.: +41 22 793 22 33; Fax: +41 22 793 22 38; Courriel: [email protected]; www.iuf.org ACTION URGENTE: CIRCULAIRE PAR COURRIEL Genève, le 12 février 2002 À toutes les organisations affiliées du secteur HRCT Objet : conflit de travail à l’hôtel Dusit Nikko de Manille, aux Philippines Chers et chères camarades, NUWHRAIN (National Union of Workers in Hotel Restaurant and Allied Industries L’affiliée de l’UITA), une organisation syndicale affiliée à l’UITA, mène actuellement un combat pour la défense des droits syndicaux à l’hôtel de luxe de 542 chambres Dusit Nikko de Manille. Le syndicat, qui a mené une action de grève réussie du 26 janvier au 2 février, sollicite un appui international à sa lutte contre les plus récentes tactiques antisyndicales de la direction. Depuis le début des négociations collectives en novembre 2000, la direction de l’hôtel s’est continuellement efforcée d’affaiblir le syndicat. Après 18 rencontres infructueuses, le syndicat a officiellement déclaré que les négociations étaient dans une impasse alors que quelques 45 points différents restaient à négocier. Même si l’impasse résultait des tactiques d’obstruction de la direction, le syndicat n’a pas donné d’avis de grève, tenant compte de la situation économique et politique difficile aux Philippines. La tension a augmenté à l’hôtel en décembre avec l’envoi à la direction générale de Dusit en Thaïlande d’une lettre signée par plusieurs centaines d’employés et faisant état de transactions financières douteuses par certains cadres de l’hôtel. La direction générale a répondu en licenciant le directeur des ventes et de la commercialisation de l’hôtel de Manille, mais la tension a encore monté d’un cran lorsque la direction locale a accordé des primes de fin d’année extrêmement généreuses à l’ensemble de ses 114 cadres – tout en continuant de maintenir que la situation financière de l’établissement ne lui permettait pas de négocier une nouvelle convention collective! Le 14 janvier, les membres du syndicat ont voté à une forte majorité en faveur du déclenchement d’une grève, au moment opportun, si cela devait s’avérer nécessaire pour dénouer l’impasse. Des rencontres de conciliation ont été entreprises sous les auspices du ministère du Travail et de l’Emploi, mais la direction ne s’est pas présentée à une rencontre qui devait avoir lieu le 17 janvier. Le lendemain, les syndiqués/es réunis en assemblée générale ont décidé que certains d’entre eux se raseraient la tête afin de protester contre l’intransigeance de la direction. Après que les protestataires se soient vus refuser l’accès à l’hôtel et à leur travail, le syndicat a organisé un piquet de grève d’information - une action reconnue et garantie par la loi. La direction a continué d’appliquer un lock-out sélectif, avant de suspendre 125 syndiqués/es le 21 janvier, dont des dirigeants/tes du syndicat, les membres qui s’étaient rasé la tête et ceux/celles qui avaient participé au piquetage informationnel du 18 janvier. Les suspensions se sont poursuivies sur une base quotidienne, pour finalement toucher quelques 300 syndiqués/es, les trois-quarts de l’effectif du syndicat. Le 26 janvier, la direction annonçait officiellement le licenciement des protestataires, amenant ainsi le syndicat à déclencher la grève. La grève a entraîné la fermeture de l’hôtel jusqu’au 2 février, alors que le ministère du Travail et de l’Emploi ordonnait la réintégration de tous les employés/es de l’hôtel – incluant les employés/es licenciés/es ou suspendus/es – dans un délai de 24 heures. L’ordonnance comportait cependant une clause échappatoire de «réintégration salariale» permettant à la direction de verser leurs salaires aux employés/es suspendus/es ou licenciés/es sans toutefois les autoriser à reprendre leurs postes, dans l’attente d’une confirmation officielle du licenciement. La liste comprend maintenant 225 membres du syndicat, dont 90 dirigeants/tes et syndiqués/es ayant reçu un avis de licenciement. L’ordonnance de retour au travail impose également l’arbitrage obligatoire sur tous les points en litige, incluant la convention collective. CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE L’hôtel Dusit Nikko est le seul établissement syndiqué de la chaîne Dusit, et NUWHRAIN lutte contre une opération clairement antisyndicale. La direction locale est déterminée à éliminer la présence syndicale, et est disposée pour y arriver à continuer de verser leurs salaires à 250 membres du syndicat tout en leur interdisant l’accès au travail. NUWHRAIN exige la réintégration immédiate et inconditionnelle de tous/tes les employés/es licenciés/es et suspendus/es et l’ouverture de négociations de bonne foi sur le renouvellement de la convention collective. Vous pouvez manifester votre appui à NUWHRAIN et à la lutte pour les droits syndicaux en faisant parvenir un message de protestation clair au propriétaire majoritaire de l’hôtel et au ministère du Travail et de l’Emploi des Philippine. Les messages ci-joint peuvent servir de modèles. Veuillez transmettre une copie de tout message expédié au secrétariat de l’UITA. Nous vous remercions à l’avance de votre solidarité et de votre soutien. Recevez, chères et chers camarades, l’assurance de notre solidarité syndicale. Ron Oswald Secrétaire général ro/pdm/13- 2002 Exemple de message transmis par télécopieur à M. Tampuying Chanut Piyaoui, président du Conseil d’administration de Philippine Hoteliers, Inc. Fax: + 662 587 8657 Courriel: [email protected] Monsieur, Je vous écrit au nom de (nom de votre syndicat), organisation affiliée à l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerierestauration, du tabac et des branches connexes (UITA) afin d’exprimer ma profonde préoccupation face à la situation en matière de relations de travail à l’hôtel Dusit Nikko de Manille. La direction de cet établissement a commis une série de violations à l’endroit des droits syndicaux fondamentaux et du syndicat représentant les travailleurs/euses de l’hôtel, NUWHRAIN. Le syndicat tente sans succès de négocier une nouvelle convention collective depuis novembre 2000, mais les négociations sont entrées dans une impasse en raison du refus systématique de la direction de négocier de bonne foi. Le syndicat, qui s’est abstenu de déclencher un arrêt de travail par respect pour la situation économique des Philippines et la santé financière de l’hôtel, s’est toutefois senti justifié de protester lorsque la direction de l’hôtel a accordé de généreuses primes à tous les cadres de l’établissement en décembre dernier. Ces primes ont été octroyées alors même que la direction continue de maintenir que la situation financière de l’établissement ne lui permet pas de signer la convention collective proposée, laissant ainsi entendre que des mesures d’austérité devaient s’appliquer au personnel qui fait le succès de l’hôtel, alors que des critères différents s’appliquent au personnel-cadre. Lorsqu’un groupe de travailleurs a choisi de se raser la tête pour protester contre cette situation et pour souligner le fait que la direction avait refusé de se présenter à une rencontre de conciliation tenue sous les auspices du ministère du Travail et de l’Emploi, la direction de l’hôtel a répondu par un lock-out et des suspensions illégales. La direction a ensuite imposé d’autres suspensions à des centaines de travailleurs/euses qui avaient protesté contre ce traitement en participant à un piquet de grève pacifique – une activité pleinement reconnue par la loi. Le syndicat a répliqué en déclenchant une grève le 26 janvier. Ce faisant, le syndicat a encore une fois agi dans le plein respect de la loi, un votre de grève ayant été tenu l’an dernier sous la supervision des autorités gouvernementales et la direction ayant été dûment avisée du résultat. En vertu des dispositions de l’ordonnance de retour au travail émise par le ministère du Travail et de l’Emploi, 225 syndiqués/es ont été placés en « réintégration salariale », c’est –à-dire qu’ils reçoivent leur salaire mais qu’on leur interdit de se présenter au travail. Je vous invite à prendre les mesures appropriées pour assurer que ces travailleurs/euses soient pleinement réintégrés/es et qu’il leur soit permis de reprendre leurs postes, et pour faciliter la reprise de négociations de bonne foi en vue de la conclusion d’une convention collective avec NUWHRAIN. Il est certainement de l’intérêt de toutes les parties de négocier de bonne foi, plutôt que de verser des millions de pesos par mois pour des « réintégrations salariales » qui ne peuvent être perçues que comme un acte de vengeance mesquine à l’endroit du syndicat. Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués. c.c.: Monsieur Chiyuki Fujimoto, directeur général, Dusit Hotel Nikko Fax: + 632 867 3888 Exemple de message transmis par télécopieur à Mme Patricia A. Sto. Tomas, Secrétaire au travail et à l’emploi Fax: +632 527 3494 Courriel: [email protected] Madame la Secrétaire, Je vous écrit au nom de (nom de votre syndicat), organisation affiliée à l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerierestauration, du tabac et des branches connexes (UITA) afin d’exprimer ma profonde préoccupation face à la situation en matière de relations de travail à l’hôtel Dusit Nikko de Manille. Depuis novembre 2000, alors que la direction refusait négocier de bonne fois le renouvellement de la convention collective avec NUWHRAIN, la direction a à de nombreuses reprises violé les droits syndicaux fondamentaux des salariés/es de l’hôtel. Plus récemment, la série d’événements déclenchées par le refus de la direction de participer à une rencontre de conciliation organisée par le ministère du Travail et de l’Emploi a entraîné des centaines de suspensions illégales et la tenue d’une grève, du 26 janvier au 2 février. En réponse à l’ordonnance de retour au travail, la direction a placé 225 salariés/es en réintégration salariale seulement, plutôt que de les réintégrer réellement dans leurs postes. Il s’agit là clairement d’un autre exemple de l’attitude férocement antisyndicale de la direction et de sa volonté d’éliminer la présence syndicale à l’hôtel. En conséquence, je vous prie instamment d’émettre une nouvelle ordonnance afin d’obliger la direction à réintégrer physiquement tous les membres et dirigeants/tes du syndicats dans les postes qu’ils occupaient avant les suspensions. Je vous invite également à user de vos bons offices pour enjoindre aux parties de reprendre les négociations afin d’en arriver à des solutions négociées et mutuellement acceptables de toutes les questions en litige. Je continuerai de suivre de près l’évolution de la situation à l’hôtel Dusit Nikko. Veuillez agréer, Madame la Secrétaire, l’expression de mes sentiments distingués. Model Fax Message to Mr. Tampuying Chanut Piyaoui, Chairperson, Board of Directors, Philippine Hoteliers, Inc. Fax: + 662 587 8657 E-mail: [email protected] Dear Sir, I am writing on behalf of (name of your union), an affiliate of the International Union of Food, Agricultural, Hotel, Restaurant, Catering, Tobacco and Allied Workers’ Associations (IUF), to express my concern over the industrial relations situation at the Dusit Nikko Hotel in Manila. Management at this establishment has committed a series of offenses against basic trade union rights and against the union which organizes staff at the hotel, NUWHRAIN. The union has been seeking unsuccessfully to negotiate a collective bargaining agreement since November 2000, but negotiations have deadlocked due to the management's systematic refusal to negotiate in good faith. The union, out of respect for the state of the Philippine economy and the health of the hotel, refrained from any industrial action, but did protest when management granted generous "gratuity pay" to all managerial staff in December last year. The bonuses were paid while management continued to maintain that the hotel was not in a position to negotiate the proposed collective bargaining agreement, thus implying that austerity was necessary for the staff who have made the hotel a success, but that different standards applied to managers. When a group of workers cut their hair short to protest this development, and to highlight the fact that management boycotted a conciliation meeting held under the auspices of the Department of Labor and Employment (DOLE), the workers were illegally suspended and locked out of their jobs. Management subsequently imposed suspensions on hundreds of employees who protested this treatment by participating in a peaceful picket - an activity fully guaranteed by law. As a result, the union took industrial action on January 26. In doing so, the union again acted fully within the limits of the law, as a strike vote had been taken last year under government supervision and management properly notified of the outcome. Under the terms of a back-to-work order imposed by the DOLE, 225 union members have been placed on "payroll reinstatement", i.e. they are being paid but are barred from performing their work. I call upon you to take appropriate action to ensure that these employees are fully reinstated and allowed to return to their positions, and to facilitate good faith negotiations towards a collective agreement with NUWHRAIN. Surely it is the interest of all to pursue the path of peaceful negotiation, rather than to spend millions of pesos per month on payroll "reinstatements" which can only be perceived as a vindictive act of revenge against the union. Yours sincerely, Cc: Chiyuki Fujimoto, General Manager, Dusit Hotel Nikko Fax: + 632 867 3888 Model Fax Message to Ms. Patricia A. Sto. Tomas, Secretary, Department of Labor and Employment Fax: +632 527 3494 E-mail: [email protected] Dear Madame Secretary, I am writing on behalf of (name of your union), an affiliate of the International Union of Food, Agricultural, Hotel, Restaurant, Catering, Tobacco and Allied Workers’ Associations (IUF), to express my deep concern over the situation at the Dusit Hotel Nikko in Manila. Since November 200, when management refused to negotiate in good faith for a collective bargaining agreement with NUWHRAIN, management has repeatedly violated the basic trade union rights of staff at the hotel. Most recently, the train of events initiated by management's refusal to attend conciliation meetings taking place under DOLE auspices resulted in hundreds of illegal suspensions and a strike from January 26 to February 2. In response to the back to work order, management has placed 225 employees on payroll reinstatement rather than physically reinstatement in their actual jobs. Clearly this is an another example of management's aggressively anti-union attitude and desire to physically eliminate the union presence from the hotel. I accordingly urge you to issue a modified order directing management to physically reinstate all union members and officers in their positions. We would also urge you to use your good offices to enjoin the parties to return to the bargaining table to negotiate mutually acceptable solutions to all disputed issues. I will continue to closely follow developments at the Dusit Hotel Nikko. Yours sincerely,