Guide d`achat : transmeteurs et capteurs d`humidité
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Guide d`achat : transmeteurs et capteurs d`humidité
G uide d’achat MES U R E S P H Y S I Q U E S L’humidité est une grand eur délicate à mesurer De par sa complexité, comparée aux autres grandeurs physiques, la mesure de la quantité d’eau, à savoir de l’humidité, requiert une attention toute particulière, assez souvent négligée par manque de connaissance. La mesure d’humidité se distingue par la cohabitation de plusieurs technologies sur le marché, par une forte dépendance aux conditions de l’environnement en température et en pression, par une multiplication des valeurs et unités employées, par la diversité des applications et donc des besoins des industriels, etc. Pour tenter d’éclairer sur le choix de telle ou telle solution, il faut revenir aux fondamentaux et se poser les bonnes questions : quelle est l’étendue de mesure ? De quel niveau de précision ai-je besoin ? Mon application se distingue-t-elle par un environnement particulier ? 58 teur commercial de la filiale française de l’autrichien E+E Elektronik. Un autre aspect, propre à la mesure d’humidité, vient compliquer la tâche des différents acteurs. « L’embêtant, si l’on peut dire, en hygrométrie est le grand écart qui existe entre les teneurs les plus élevées que l’on peut mesurer (proche de la saturation, ou 100 % d’humidité relative) et les traces d’eau dans des gaz purs (ppb voire ppt) », constate Jean-Luc Tiphagne, responsable instrumentation chez Elcowa, distributeur de l’américain Buck Research Instruments, du tchèque Comet, de l’américain General Eastern/GE Sensing & Inspection Technologies… pour la France. « Comme il y a rarement un chevaucheDelta Ohm S ur le marché de la mesure d’humidité, on trouve aussi bien des capteurs à variation d’impédance fournissant une valeur d’humidité relative et des générateurs d’humidité que des transmetteurs Atex reposant sur un élément sensible à oxyde d’aluminium et délivrant des mesures de point de rosée, sans compter les systèmes muraux pour la climatisation, les hygromètres à miroir refroidi, les versions OEM pour l’automobile, etc. Ce n’est donc pas pour rien que l’humidité est considérée comme l’une des grandeurs L’essentiel physiques les plus dé L’humidité est une grandeur licates à appréhender physique difficile à appréhenet à mesurer. « Il s’agit der et à maîtriser. d’un paramètre assez par Il existe un large éventail ticulier, très difficile à de technologies de mesure, maîtriser et nécessitant dominé toutefois par notamment des investisseles hygromètres à variation ments importants en étad’impédance et une myriade lonnage pour atteindre un de fournisseurs. certain niveau de qualité et L’humidité étant influencée de précision. Une grande par la température et connaissance est nécessaire la pression, le choix et on ne s’improvise pas d’une solution de mesure fabricant de capteurs doit être mûrement réfléchi d’humidité du jour au lenpour éviter de mauvaises demain », rappelle surprises. Bertram Walter, direc- ment entre deux technologies de mesure, nous devons couvrir toute la plage allant des extrêmement faibles aux très fortes teneurs d’humidité », ajoute Eric Gruter, gérant de Gruter & Marchand qui distribue en France le britannique Alpha Moisture Systems (AMS), l’allemand DKS, le britannique Shaw et l’américain Tiger Optics. A l’image des distributeurs, les fabricants d’hygromètres cherchent eux aussi à proposer une offre la plus globale possible, en termes de technologies de capteur, de types de produits (fixe, portable, modules pour OEM), etc. Pour y parvenir, ils privilégient ces dernières années les croissances externes. Citons entre autres les rachats de Panametrics et de General Eastern par GE Sensing & Inspection Technologies, ceux de l’activité humidité (anciennement Coreci) de l’italien Gefran et de l’américain Rense Instruments par le britannique Michell Instruments, l’acquisition du canadien Veriteq Instruments par le finlandais Vaisala. « Le rachat de l’activité d’Endress+Hauser il y a une dizaine d’années avait également permis à GE Sensing & Inspection Technologies d’étendre sa gamme avec des produits à vocation industrielle. De nos jours, les fabricants se tournent vers l’approvisionnement d’éléments sensibles au niveau du L’un des débouchés à forte croissance des hygromètres concerne les applications de confort (climatisation, ventilation de bureaux...) pour lesquelles le faible coût est le critère essentiel, et unique. MESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com marché mondial pour viser les marchés des appareils portables, de la climatisation… », explique M. Tiphagne (Elcowa). Intérêt grandissant pour les marchés à fort volume « Il s’agit d’une évolution “dans le bon sens” : le marché de la mesure d’humidité croît ! affirme M. Walter (E+E Elektronik France). La forte demande dans les domaines du confort (climatisation, ventilation) et de l’automobile (via des versions OEM) attire de plus en plus de monde, notamment des entreprises fabriquant déjà des transmetteurs pour d’autres grandeurs physiques et utilisant des éléments sensibles du marché ». D’où l’apparition d’une myriade de sociétés allemandes, américaines, brésiliennes, etc. qui se positionnent plus sur les secteurs du tertiaire avec des produits d’entrée de gamme. Qui dit entrée de gamme, dit forcément des capteurs avec une précision moindre (élément sensible résistif), intégrés dans un simple boîtier et à des prix “imbattables”. « Un transmetteur d’humidité relative coûte quelques centaines d’euros et un hygromètre pour la mesure d’humidité absolue, plusieurs dizaines de milliers d’euros. Cette différence de prix reflète évidemment des exigences très différentes », indique David Tronchin, responsable des ventes pour la région Europe du Sud au sein de la division EPC/Downstream de GE Sensing & Inspection Technologies. Avant de présenter les technologies de mesure et d’aborder les questions à se poser avant le choix d’un hygromètre, il est préférable de faire un point sur la terminologie pour éviter toute confusion. Il existe de nombreuses manières pour exprimer une mesure d’humidité (grandeurs et unités), qui n’est finalement qu’une quantité de vapeur d’eau contenue dans un gaz. « Comme l’humidité n’est pas une valeur conservatrice – elle dépend de la température et de la pression –, les gens ont vite fait de se prendre les pieds dans le tapis. Il suffit pourtant juste de connaître les formules perMESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com E+E Elektronik L’humidité n’est pas la grandeur physique la plus répandue dans les procédés et autres applications industrielles, mais pour la mesurer, il existe une multitude de technologies, de types d’appareils, d’unités, etc. mettant de passer d’une expression à l’autre pour démystifier des concepts qui ne sont pas si complexes que cela », affirme Eric Georgin, chargé d’études à la division métrologie du Centre technique des industries aérauliques et thermiques (Cetiat). Une multitude de grandeurs et d’unités La grandeur la plus communément rencontrée est l’humidité relative (U), exprimée en pourcentage (% HR) et qui est le rapport entre la pression partielle de vapeur d’eau dans le gaz et la pression de vapeur d’eau saturante. « L’écriture même de l’humidité relative peut prêter à confusion. Lorsque l’on parle de ±1 % HR, il s’agit bien d’une erreur absolue et non d’une erreur relative : ±1 % HR représente 20 % d’erreur sur 5 % HR, par exemple ! », rappelle David Reignier, responsable commercial à la division instruments de Vaisala France. On trouve également la fraction molaire de la vapeur d’eau d’un échantillon d’air humide (xv), le rapport de mélange (r exprimé en kg/kg), la pression partielle de vapeur d’eau (e’), l’humidité spécifique (q en kg/kg), l’humidité absolue (θv en kg/m3), la pression de vapeur saturante en phase pure (ew, ei en Pascal), la pression de vapeur saturante dans l’air humide ou facteur d’augmentation (fw, fi), la masse volumique de l’air humide (ρah en kg/m3), le volume spécifique de l’air ➜ 59 Guide d’achat Guide d’achat , , ou du Aperçu des fabricants en mesure d’humidité Fabricant (Distributeur) Mesure du point de rosée Miroir refroidi Capacitif Alpha Moisture Systems (Gruter & Marchand) Ametek Mesure d’humidité Autres technologies relative (capacitif) Oui Observations Oui Quartz oscillant, TDL et électrolytique Psychromètre, fibre optique Oui Chauvin Arnoux (Testoon) Oui Comet (Dimelco, Elcowa, Elex) Oui Comark (Citec, Distrame, VWR) Oui Delta Ohm (Citec, Degré 5, Dimelco) Oui Oui Diaxys Oui Oui Applications air comprimé chez Dimelco, appareils portables, transmetteurs et version Atex chez TH Industrie Sortie 4-20 mA, 0-10 V et RS-485 Modbus RTU DKS (Gruter & Marchand) Electrolytique De 0 à 2 000 ppmv Domosystem Résistivité Capacité Mesure du bois rond ou fendu, des plaquettes forestières, copeaux, granulés… Driesen Kern (TH Industrie) Edgetech (Gruter & Marchand) Oui Version avec ou sans affichage, montage mural ou avec gaine et sonde déportée, de -40 à 120 °C et jusqu’à 100 % HR Oui De -90 °C à +95 °C Elpro (CMI*) E+E Elektronik Oui Oui Dataloggers Ecolog TH1, Hamster EHT1 et Ecolog Net LH2 (réseau) Oui Fabricant de cellules (capteur capacitif à polymère hygroscopique) Fluke (Distrame, Testoon) Oui Française d’instrumentation Oui Galltec+Mela (Dimelco) Oui Gann Agrément Atex Oui Oui Résistivité Oui Oui Résistivité GE Sensing/Protimeter (Domosystem, Testoon) Oui Oui Radiofréquence Résistivité Calculs psychrométriques automatiques (Psyclone). Mesure dans les matériaux de construction et le bois d’œuvre Hanna Instruments Oui Oui Résistivité Hygromètres portables, enregistreurs d’humidité, humidimètres portables à pointe (résistivité) pour les matériaux GE Sensing & Inspection Technologies (Elcowa) Oui Mesure du bois avec de nombreux distributeurs spécialisés Kimo Instruments Oui Magdetech (Dimelco) Oui Enregistreurs Mesa Laboratories (CMI*) Oui Sondes autonomes Datatrace RF et Datatrace Micropack IIII Michell Instruments Oui Michell Instruments (CMI*) Oui MIS* France Oui Oui Oui Oui Oui Novus (Degré 5, Dimelco) Oui Oui Rotronic Oui Oui Shaw (Gruter & Marchand) Oui Vaisala Oui Oui Wimesure* Oui Oui Witt Gastechnik Oui Xentaur (Arelco) Oui Observations Psychromètre Technologie HTF, capteur déporté avec cable blindé, transmetteur avec afficheur ou sans afficheur et sortie 4-20 mA Hart ➜ humide (Vs en m3/kg) et l’enthalpie spécifique (i en kJ/kg). Il est par ailleurs possible d’exprimer l’humidité au travers d’une température, comme c’est le cas avec la température humide (Tw en Kelvin ou θw en degré Celsius), les températures de rosée (Td ou θd) et de gelée (Tf ou θf). Ces deux dernières grandeurs, également appelées points de rosée et de gelée, sont fréquemment utilisées par les industriels, mais pas pour les mêmes applications. La limite couramment acceptée pour le changement d’unité, entre humidité exprimée en % HR et température de rosée, est 10 % HR ou 5 % HR selon les constructeurs. La raison est simple : à une humidité de 5 % HR, la précision vaut ±1 % HR ou ±2 °C. Lorsque l’on descend en dessous de 5 % HR, la précision en température devient plus favorable. Dans la pratique, le choix de l’unité est parfois dicté par l’application proprement dite et non pas par la précision recherchée et/ou l’habitude de l’utilisateur. « Dans l’exemple du suivi du stockage de tôles, le point de rosée est la valeur la plus appropriée pour exprimer la limite de condensation. L’identification de la limite de condensation, donc de l’apparition d’eau et de rouille, est bien plus évidente via une température qu’un pourcentage », explique Bernard Sounie, ingénieur commercial à la division instruments de Vaisala France. Pour illustrer le caractère “relatif” de l’humidité, « prenons un point de rosée de +12,01 °C, soit 50 % HR à +23 °C de température sèche. Si celle-ci augmente à +30 °C et que la pression reste constante, le point de rosée vaut alors +18,43 °C, toujours pour une humidité relative de 50 % ! », explique M. Georgin (Cetiat). Des polymères pour toutes les applications Pour ceux qui penseraient désormais bien connaître le sujet, ils ne sont pas encore au bout de leur peine. Après la multitude des grandeurs et unités associées à l’humidité, la situation est, dans une certaine mesure, similaire dans le domaine des technologies mises en œuvre dans les hygromètres. Nous nous intéresserons ici aux mesures d’humidité dans l’air et les gaz uniquement, sachant qu’il existe par ailleurs des méthodes pour mesurer la teneur en eau dans l’huile (voir Mesures n° 821) et dans des matériaux (bois, béton, biomasse…). On trouve sur le marché des humidimètres à pointe (méthode capacitive, résistive ou par radiofréquence), des hygromètres avec sonde hygrométrique, etc., également proposés par les fabricants et distributeurs d’hygromètres. Pour les appareils destinés à la mesure de l’humidité dans l’air et les gaz, la technologie de variation d’impédance domine de la tête et des épaules le marché. « On désigne par hygromètre à variation d’impédance les instruments équipés d’un élément sensible constitué d’une substance hygroscopique dont on mesure les variations de propriété électrique (résistance ou capacité) en fonction de l’humidité ambiante », explique M. Georgin (Cetiat). Une substance hygroscopique (polymère) a la propriété de voir ➜ Quartz vibrant Electrolytique, résistivité Mesure d’humidité relative de -100 à +200 °C et point de rosé de -40 à +20 °C De -120 °C à +20 °C Schischek Oui Testo Oui Tiger Optics (Gruter & Marchand) 60 Mesure d’humidité Autres technologies relative (capacitif) Hygromètres à miroir refroidi Optidew Vision Novasina (Dimelco, Precisa France) UPSI Mesure du point de rosée * Cleanroom Management International (CMI), Mesure instrument & système (MIS) France,Wimesure est le nouveau nom de la société Ahlborn. Le segment de la mesure d’humidité se compose d’un côté d’un marché de niche, avec des fabricants et quelques distributeurs spécialisés, et de l’autre côté d’un marché bien plus important en volume, mais “atomisé” en termes d’acteurs. Ce tableau, recensant les fabricants présents en France en direct ou via des distributeurs (présents que sur le secteur du process, du bâtiment, bois... ou seulement sur une zone géographique donnée) ne se veut en aucun cas exhaustif. Oui CS Instruments (Dimelco, TH Industrie) Fabricant (Distributeur) Miroir refroidi Capacitif De -120 °C à +20 °C Bartec Buck Research Instruments (Elcowa) Aperçu des fabricants en mesure d’humidité (suite) Agrément Atex Résistivité Spectroscopie CRDS Mesures de concentration en ppm, ppb et ppt Oui MESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com MESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com 61 Kimo Instruments Mic hell Inst rum ent s Test o n Ker esen Dri Rotronic Vaisala Guide d’achat Schischek Guide d’achat Comme l’humidité n’est pas une valeur conservatrice, les hygromètres sont en fait des appareils de mesure multiparamètres intégrant des sondes pour contrôler la température et/ou la pression de l’environnement dans lequel la mesure d’humidité est faite. Dans le segment de marché des transmetteurs d’humidité, les fabricants proposent un large éventail de modèles afin de répondre notamment aux contraintes importantes d’installation liées à l’environnement dans lequel fonctionne le transmetteur et d’éviter d’éventuelles mauvaises surprises (effet “radiateur”, condensation venant saturer le capteur...). ➜ sa teneur en eau varier en fonction de l’humidité relative de l’air avec lequel elle est en équilibre. Dans le cas d’un hygromètre dit “capacitif”, l’élément sensible est un condensateur dont le diélectrique est constitué d’un polymère actif, entre deux électrodes (l’ensemble étant implanté sur un substrat), de quelques micromètres d’épaisseur. La capacité du condensateur varie selon l’équilibre atteint avec la vapeur d’eau contenue dans l’air humide. Un hygromètre “résistif” fonctionne sur le même principe : lorsqu’une substance hygroscopique placée entre deux électrodes en platine situées sur une plaquette de quartz est en équilibre avec la vapeur d’eau contenue dans l’air ambiant, la valeur correspondant à sa teneur en eau, donc à son impédance, est une fonction directe de l’humidité de l’air. La température peut avoir une influence plus ou moins importante sur ce type de capteur, selon le mode de fabrication (conduction électrique de masse ou de surface), d’où assez souvent la présence d’une compensation en température. Les capteurs basés sur une conduction dans la masse sont Ne pas sous-estimer l’étalonnage Si un utilisateur prend comme référence l’étalonnage en température pour avoir une idée précise de celui d’un hygromètre, il risque d’aller au devant de mauvaises surprises. En plus d’être plus long à faire, l’étalonnage d’un hygromètre est en effet relativement plus cher que celui d’une sonde de température. « La différence de prix peut aller jusqu’à un rapport de 1,5 à 2, ce qui freine de nombreux utilisateurs. Sauf ceux travaillant dans le domaine pharmaceutique qui eux n’ont en effet pas le choix.Tout dépend cependant du niveau d’incertitude que l’industriel souhaite pour le certificat d’étalonnage : “Cetiat”, Cofrac ou aucun », explique Bertram Walter, directeur commercial de la filiale française de l’autrichien E+E Elektronik. Signalons que nombre de fabricants fournissent avec leurs capteurs et transmetteurs – les modèles haut de gamme le plus souvent –, un certificat d’étalonnage rattaché à un organisme de référence. « Il faut savoir que les moyens d’étalonnage représentent des investissements très importants pour les fabricants et pour les laboratoires d’étalonnage », ajoute Eric Georgin, chargé d’études à la division métrologie du Centre technique des industries aérauliques et thermiques (Cetiat). Et les ressources nécessaires peuvent être encore plus importantes si les fabricants doivent réaliser des étalonnages à des températures de rosée très basses. « Le Cetiat propose (pour l’instant) des étalonnages jusqu’à des températures de -60 °C, mais, pour couvrir certains de leurs produits qui peuvent travailler bien en deçà, l’un de nos partenaires est capable de descendre jusqu’à -85 °C avec un laboratoire rattaché au NPL britannique », explique Eric Gruter, gérant de Gruter & Marchand. Comme n’importe quel appareil de mesure, les transmetteurs d’humidité à poste fixe et les hygromètres portables peuvent très bien être vérifiés et étalonnés par les utilisateurs eux-mêmes. Ces étalons de transfert sont des générateurs d’humidité reposant sur différentes méthodes (solution saline, chambre à double pression, flux à modulation temporelle…) et la majorité des fabricants proposent en complément de leur offre de capteurs et de transmetteurs un ou des générateurs d’humidité. « La tendance est actuellement de générer à la fois une humidité et différentes températures dans le but de réaliser un pilotage selon ces deux grandeurs physiques », constate Jean-Luc Tiphagne, responsable instrumentation chez le distributeur Elcowa. 62 moins sensibles aux phénomènes de surface, mais également moins rapides. L’un des principaux inconvénients des hygromètres “capacitifs” était leur dérive importante. « Les fabricants ont alors développé des capteurs interchangeables pour faciliter un remplacement fréquent, jusqu’à l’introduction des dernières générations de capteurs caractérisés par une stabilité plus grande », constate M. Tiphagne (Elcowa). Ces éléments sensibles ont en effet bénéficié des évolutions réalisées au niveau des polymères qui se sont grandement démocratisés. « Il existe maintenant toutes sortes de polymères pour répondre aux exigences du plus grand nombre d’applications : résistance chimique, précision, temps de réponse court grâce à un équilibre instantané avec l’air, etc. La qualité de l’élément sensible diffère souvent d’un fabricant à l’autre », ajoute M. Reignier (Vaisala). Les constructeurs ont également développé des fonctionnalités annexes au polymère lui-même, comme par exemple des systèmes de purge via une chauffe cyclique pour améliorer la stabilité. « Les hygromètres utilisant un polymère répondent désormais à 95 % des applications, notamment dans l’industrie et le tertiaire (climatisation, ventilation), via la déclinaison de produits selon la tenue en température (inox ou plastique haute température jusqu’à +200 °C), le type de montage (format CMS pour les gros volumes) », explique M. Walter (E+E Elektronik France). che mince poreuse d’oxyde d’aluminium (le diélectrique). Un dépôt d’or poreux est déposé sur cette surface, formant ainsi avec la base en aluminium les deux électrodes d’un condensateur. « Les capteurs à oxyde d’aluminium sont plus performants en environnements très secs, sont disponibles en version Atex, mais supportent mal l’humidité qui les fait dériver. Il faut éviter de les stocker n’importe où et faire attention à d’éventuels changements de process », fait remarquer M. Sounie (Vaisala France). Que ce soit pour les capteurs à oxyde métallique ou pour les capteurs de type polymère, les évolutions de ces dernières années portent principalement sur l’électronique. « Comparé à l’amélioration de la sensibilité et de la stabilité, l’ajout de fonctions annexes comme un enregistreur, un écran VGA couleur est une tendance plus marquée », constate M. Tiphagne (Elcowa). Les fabricants ont également porté leur attention sur l’aspect communication des transmetteurs d’humidité : sortie analogique 4-20 mA ou 0-10 V, sorties numériques RS232/485 Modbus, Ethernet, communications sans fil… « Non seulement les sorties sont plus variées et plus performantes, mais les capacités de stockage et la miniaturisation des composants, facilitent grandement la vie », poursuit Eric Delannay, directeur commercial du distributeur Dimelco. Pour les utilisateurs qui veulent aller encore plus loin en termes de précision et qui ont le budget nécessaire – on entre dans une ➜ La précision a un coût… tout relatif Pour atteindre des niveaux de précision plus élevés, en fait pour travailler en température de rosée à des concentrations de l’ordre du ppm (réseaux d’air comprimé, gaz de laboratoire…), les principaux acteurs du marché ont développé les hygromètres à oxyde métallique ou de silicium pour une meilleure tenue en température. Un hygromètre à oxyde d’aluminium (Al2O3) reste un capteur “capacitif”, constitué cette fois d’une plaque d’aluminium anodisé recouvert d’une couMESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com MESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com 63 Guide d’achat Guide d’achat Edgetech E+E Elektronik Michell Instruments ... on trouve toute une offre de capteurs économiques pour être intégrés dans des boîtiers de climatisation ou de capteurs plus performants pour le process. Les capteurs de process peuvent être interchangeables, supporter des températures ambiantes très élevées, des environnements un peu agressifs, etc. Tiger Optics Pour la mesure des (très) faibles teneurs en eau, l’utilisateur a également un choix d’hygromètres à miroir refroidi pour les contraintes d’utilisation sur site ou de laboratoire... ... et même des hygromètres reposant sur des techniques spectrométriques pour rechercher la présence de la plus petite trace d’eau dans des gaz, par exemple. 64 ➜ toute autre catégorie de prix –, les hygromètres à condensation sont faits pour eux. « Les hygromètres à miroir refroidi sont principalement destinés à la métrologie, aux applications de bancs d’étalonnage ou d’essais, de traitement thermique, etc. », précise M. Tronchin (GE Sensing & Inspection Technologies). « Avec la démocratisation de cette technologie et le glissement général des prix, l’accès à des mesures d’humidité de très haut niveau de précision est désormais plus aisé. Les hygromètres à miroir refroidi se retrouvent de plus en plus dans les procédés industriels », ajoute Frédéric Sasia, directeur commercial de Michell Instruments France. Les industriels recherchent en effet la précision et la garantie des mesures qu’apportent les hygromètres à condensation. Ces derniers, ou hygromètres à miroir refroidi, utilisent le refroidissement graduel (via un élément à effet Peltier à un ou plusieurs étages ou via des fluides réfrigérants) d’un miroir jusqu’à la formation d’un dépôt de rosée (ou de gelée, selon la température) à sa surface. On stabilise ensuite le refroidissement de façon à maintenir un état d’équilibre entre la vapeur contenue dans l’air et le dépôt de rosée (ou de gelée). Une fois l’équilibre atteint, la température de ce dépôt est par définition la température de rosée (ou de gelée) de l’air. Le système de détection du condensat et de régulation de sa température comprend en général des Del éclairant le miroir et un récepteur optoélectronique pour capter les variations de l’intensité lumineuse du faisceau réfléchi par le miroir, variations provoquées par la condensation de la vapeur d’eau. Le récepteur sert également à la régulation du refroidissement (ou du réchauffement). Comme il n’est pas possible de mesurer directement la température du dépôt, on utilise une résistance de platine intégrée dans le miroir ou en contact avec la surface. Il existe d’autres solutions de détection, à l’instar de l’absorption du rayonnement infrarouge, de la variation de conductivité ou de capacité apportée par l’eau liquide entre deux électrodes. Vaisala avait introduit il y a quelques années un hygromètre à miroir refroidi avec un système de détection utilisant les ondes acoustiques de surface (surface acoustic wave ou SAW) en lieu et place du laser, mais cette solution a depuis été abandonnée. Hormis leur prix, les hygromètres à condensation ont toutefois quelques limitations. « Il s’agit de la “petite erreur” autour des températures négatives, entre -10 et 0 °C, pour lesquelles on n’est pas sûr d’être en eau ou en glace. Les gaz non purs, et/ou chargés de particules, peuvent par ailleurs MESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com fausser la mesure à cause de l’encrassement du capteur optique. Ce problème ne se posait auparavant pas lorsque les appareils étaient utilisés uniquement en laboratoire, avec des gaz purs », souligne M. Sasia (Michell Instruments France). Les fabricants proposent des miroirs interchangeables pour pallier l’agression par des gaz corrosifs et se tournent également vers d’autres miroirs que ceux en or. « Les modèles réalisés par dépôt de surface d’or via électrolyse sont remplacés par des miroirs massifs en rhodium (applications de laboratoire) ou en platine (pour les process et plus chers), qui présentent une fiabilité accrue et une tenue dans le temps supérieure », ajoute M. Tiphagne (Elcowa). De nouvelles technologies pour les applications de niche Les technologies de mesure d’humidité ne se résument toutefois pas aux variations d’impédance et aux miroirs refroidis. Même si ces dernières répondent à la quasi-totalité des demandes, il y a des applications pour lesquelles les hygromètres mécaniques (cheveu humain dégraissé, coton, nylon ou péritoine de porc se contractant ou s’allongeant en fonction de l’humidité relative de l’air), généralement associés à un enregistrement sur papier, les psychromètres, les systèmes à quartz vibrant ou à diode laser, les hygromètres électrolytiques sont mieux adaptés. Certes, certaines méthodes sont de moins en moins employées. « Les hygromètres mécaniques tendent à disparaître en raison des problèmes de dérèglement pendant le transport, ce qui impose un étalonnage sur site, et ils sont remplacés par des modèles à variation d’impédance associés à un enregistreur », constate M. Georgin (Cetiat). Autres victimes des hygromètres à variation d’impédance, excepté dans les ambiances très humides, les psychromètres. Ces derniers MESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com TH Industrie GE Sensing & Inspection Technologies La personne qui recherche une solution de mesure d’humidité pour une application pourrait prendre peur au vu de la diversité des solutions existant sur le marché. A côté des transmetteurs et hygromètres portables,... La technologie à variation d’impédance est la mesure d’humidité la plus couramment utilisée dans les capteurs, que ce soit pour la mesure d’humidité relative de teneurs en eau importantes ou pour la mesure du point de rosée pour les faibles teneurs. sont constitués de deux thermomètres convenablement ventilés avec l’air dont on veut mesurer l’humidité. L’élément sensible de l’un des deux thermomètres est recouvert d’une gaze humidifiée avec de l’eau déminéralisée. L’évaporation de l’eau dans l’air provoque un refroidissement jusqu’à une valeur d’équilibre appelée température humide. Le second thermomètre mesure, quant à lui, la température de l’air appelée par opposition température sèche. « Non seulement les psychromètres coûtent chers et peuvent poser des soucis de maintenance (il faut deux thermomètres et de l’eau), mais des abaques sont aussi indispensables pour retrouver les valeurs d’humidité relative », regrette M. Reignier (Vaisala France). A contrario, d’autres technologies profitent des évolutions réalisées ces dernières années pour voir le jour, industriellement parlant, sous la forme de produits commercialisés ou pour devenir réellement compétitives. C’est le cas par exemple des hygromètres électrolytiques pour la mesure de traces de vapeur d’eau dans l’air ou dans un gaz quelconque. « La technologie électrolytique est très bien adaptée pour les gaz médicaux, les gaz utilisés dans les traitements thermiques, l’inertage, les réseaux d’air comprimé… », affirme M. Gruter (Gruter & Marchand). Le capteur d’un hygromètre électrolytique est constitué d’un tube à l’intérieur duquel se trouve un enroulement de deux électrodes, en platine ou en rhodium, entre lesquelles se trouve une couche d’anhydride phosphorique (P2O5). Le gaz à analyser circule dans le tube de mesure et la vapeur d’eau qu’il contient est adsorbée par l’anhydride phosphorique qui se transforme en acide phosphorique. Une tension continue est appliquée entre les électrodes et provoque une électrolyse de l’eau avec dégagement d’oxygène et d’hydrogène et une régénération ➜ 65 Guide d’achat Guide d’achat , Sociétés françaises en mesure d’humidité* Société Mesure du point de rosée Miroir refroidi Ametek Capacitif Mesure d’humidité Autres relative (capacitif) technologies Oui Arelco (Xentaur) Quartz vibrant, TDL et électrolytique Oui Bartec Psychromètre, FO Chauvin Arnoux Oui Citec (Delta Ohm) 1 CMI (Elpro, Mesa Lanoratories, Michell Instruments) Oui Oui Oui Oui Degré 5 (Delta Ohm, Novus) Oui Oui Diaxys Oui Oui Dimelco (Comet, CS Instruments, Delta Ohm, Galltec+Mela, Magdetech, Novasina, Novus) Oui Oui Distrame (Française d’instrumentation, Fluke, Comark) Oui Domosystem (Protimeter/GE Sensing) Elcowa (Buck Research Instruments, Comet, General Eastern/GE Sensing & Inspection Technologies...) Electrolytique, résisitivité Oui Oui Oui Radiofréquence, résisitivité et capacitif Oui Oui Résistivité Elex (Comet) Oui E+E Elektronik Oui Fluke Oui Oui Gruter & Marchand (Alpha Moisture Systems, DKS, Edgetech, Shaw) Oui Hanna Instruments Oui Oui Kimo Instruments Michell Instruments Oui MIS2 France Oui Oui Résistivité Oui Oui Quartz vibrant Oui Oui Precisa France (Novasina) Rotronic Spectroscopie CRDS, électrolytique Oui Oui Oui Schischek Oui Testo Oui Résisitivité Testoon (Amprobe, BK Precision, Chauvin Arnoux, Extech, Fluke, Kimo Instruments, Protimeter/GE Sensing & Inspection Technologies, Standard Instruments) Oui Résisitivité TH Industrie (CS Instruments, Driesen Kern) Oui UPSI Oui Oui Vaisala Oui Oui Wimesure Oui Oui Witt Gastechnik Oui 3 * Liste non exhaustive des constructeurs et des distributeurs présents en France (1) Cleanroom Management International (CMI), (2) Mesure instrument & système (MIS) France, (3)Wimesure est le nouveau nom de la société Ahlborn. 66 Psychromètre ➜ de l’anhydride phosphorique. La loi de Faraday donne ensuite la concentration de vapeur d’eau contenue dans l’air humide. Reposant sur une tout autre technologie, les hygromètres piézoélectriques font intervenir la variation de fréquence de résonance entre deux cristaux de quartz identiques revêtus d’une substance hygroscopique (polymère). L’un est installé dans une cellule étanche, à l’atmosphère parfaitement sèche et régulée en température, l’autre cristal se trouve en contact soit avec le gaz à mesurer, soit avec un gaz de référence. L’adsorption de certaines molécules d’eau par le polymère modifie la masse du couple cristal/polymère et donc la fréquence de résonance. « Notre technologie QCM (“Quartz crystal microbalance”) permet de proposer des produits à mi-chemin entre un hygromètre à miroir refroidi et un appareil à oxyde métallique. La précision est en effet supérieure au second ; le prix se situe en deçà de celui d’un modèle à condensation », précise M. Sasia (Michell Instruments France). A l’image des analyseurs Aurora de GE Sensing & Inspection Technologies et Halo de Tiger Optics, l’utilisation de la spectroscopie se fait une place dans le spectre des technologies pour la mesure d’humidité. Le système de GE Sensing & Inspection Technologies s’appuie sur la spectroscopie par absorption à diode laser accordable (“tunable diode laser absorption spectroscopy” ou TDLAS) : une diode laser émet un faisceau monochromatique, mais dont la longueur d’onde peut être réglée et/ou modulée ; on remonte ensuite à la quantité d’eau via la loi de Beer-Lambert. « Notre hygromètre est capable de mesurer des traces d’eau dans le gaz naturel, sans risque d’interférences, ni de dérive de la mesure, ni aucune maintenance », affirme M. Tronchin (GE Sensing & Inspection Technologies). L’analyseur de Tiger Optics met en œuvre une autre méthode spectroscopique, à savoir la spectroscopie à cavité résonnante (“Cavity ring down spectroscopy” ou CRDS). Une diode laser émet un faisceau continu qui traverse une chambre de mesure de longueur d’onde fixée. Les renvois successifs entre les deux miroirs haute réflexion de la chambre font parcourir à ce faisceau une distance de 100 km à travers l’échantillon du gaz analysé. Par un jeu de mesures de temps, l’analyseur détermine la concentration de la molécule recherchée. « Le système est certes plus cher qu’un hygromètre à miroir refroidi, mais il est cent fois plus rapide et permet d’atteindre avec précision des concentrations de l’ordre du ppt en volume », avance M. Gruter (Gruter & Marchand). Les utilisateurs potentiels ne sont donc pas les premiers venus : MESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com laboratoires de recherche et de référence métrologique, l’industrie microélectronique, les fabricants de gaz… Plus proche de l’analyse de gaz que de la mesure de température Au vu de la diversité des technologies, le choix d’une solution de mesure d’humidité, quelle soit à poste fixe, portable, associée à un enregistreur, etc. ne s’improvise pas. Toutes les personnes interrogées s’accordent pour citer les critères suivants : « L’étendue de mesure (proche de la condensation ou au contraire des traces) et la précision à la température à laquelle on travaille sont les premiers critères pour sélectionner telle ou telle technologie, sachant que les autres conditions de l’application ont également un poids très important (tenue en pression, par exemple) », résume Sasia (Michell Instruments France). Parmi les conditions liées à l’application, rappelons l’unité dans laquelle sera exprimée l’humidité, le type de signal de sortie, la répétabilité et l’hystérésis surtout pour les hygromètres à variation d’impédance, la stabilité dans le temps (dérive rapide ou non) du capteur liée aux propriétés physi- MESURES 825 - MAI 2010 - www.mesures.com que et chimique du polymère, l’étalonnage (voir encadré), etc. « Il faut également se renseigner sur la tenue du capteur dans le temps vis-à-vis des gaz corrosifs qui imposent l’utilisation des hygromètres à miroir refroidi industriel, en platine, au lieu des capteurs capacitifs », ajoute M. Tronchin (GE Sensing & Inspection Technologies). « Bien connaître l’environnement de son application peut sembler trivial, mais le manque de culture de la part des utilisateurs aboutit à des aberrations. Les gens ne savent par exemple pas si le point de rosée de leur procédé se situe aux alentours de +10 °C ou de -40 °C ; d’autres demandent une plage de travail de 0-100 % HR mais cela ne veut rien dire. Il faut donc engager une discussion très technique en amont de la vente pour définir les besoins exacts du client, quitte à poser des questions annexes : quel type de sécheur, de colonne de séchage utilisez-vous ? Faites-vous des mesures sous pression ? Si oui, doiton ramener les valeurs à la pression atmosphérique ? », souligne M. Typhagne (Elcowa). Les aspects concernant l’installation du capteur ou du transmetteur sont par ailleurs à prendre en compte afin d’éviter d’éventuelles mauvaises surprises. Par exemple, les utilisateurs doivent parfaitement protéger le capteur des effets “radiateurs”, qui sont liés à la différence de température entre l’intérieur d’une enceinte et l’extérieur, et veiller à ne pas monter un capteur en position verticale si de l’eau se formant juste au-dessus risque de s’écouler et venir perturber la mesure. Un autre cas de figure porte sur les éventuelles lignes de prélèvement : si des parties se trouvent à des températures très différentes de celle du process (à l’extérieur d’un bâtiment en plein hiver), le basculement du point de rosée au-dessus de la température ambiante provoquera immanquablement des condensations parasites. On se rapproche alors plus de l’analyse de gaz que de la mesure de température : prélèvement, installation en coffret thermostaté, étage de filtration, pompe, débitmètres, etc. Cédric Lardière Pour en savoir plus • La description de la plupart des technologies de mesure d’humidité est extraite de l’ouvrage “La mesure de l’humidité dans les gaz” rédigé par Bernard Crétinon et Jacques Mérigoux, publié dans la collection des monographies du BNM. 67