Destruction créative…
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Destruction créative…
Numéro 21 Juin 2013 Publication «CCIA-BML» www.ccib.org.lb ECONEWS TABLE DES MATIÈRES éDITO Destruction créative… Mohamed Choucair Il serait inutile de citer à nouveau les causes de notre détresse ou de chercher à donner une note optimiste, ce qui, à ce stade, relève de l’illusion. De détresse en détresse, nous arrivons au drame: la destruction des forces vives de notre nation. Détresse car notre industrie, déjà peu compétitive, doit affronter des circuits maritimes ou aériens onéreux en cherchant de nouvelles façons d’exporter sa production. Et le salut le voici. Il se résume en trois mots, trois idées: l’innovation, l’imagination et la créativité. Place à d’autres faits: le ban du golfe, nous l’avons provoqué. Est-ce à dire que ceux qui ont fermé les routes et se sont adonnés au jeu des otages sont conscients des conséquences? Et quelles seront les répercussions de tels actes dans un futur proche? Nous savons déjà que le chômage, surtout parmi les jeunes, monte en flèche. Ceux qui sortiront des bancs universitaires ne trouveront aucun emploi sur le marché et s’ils en trouvent un par chance, il sera faiblement rémunéré par rapport à leurs compétences et à la cherté de vie. Nous savons également que le fleuron de nos entreprises, de nos grandes enseignes touristiques, vont fermer leurs portes et nous pouvons d’ores et déjà percevoir les conséquences du risque de contagion à d’autres secteurs, à tous les autres secteurs. P2. Interview • Anthony Ghorayeb, membre du conseil d’administration de la CCIABML • Jacques Jean Sarraf, Chairman & CEO of Malia Group • Le PAO, cheville ouvrière des projets de développement • UNIDO initiative (Lebanon National Post 2015) • USAID Convenes Public-Private Sustainable Reforestation Gathering Détresse car près de 30% de notre économie est fondée sur le tourisme et que les touristes ont disparu ces deux dernières années emportant avec eux le plus clair des revenus de la distribution. Nous n’avons malheureusement aucune prise sur le drame qui se passe en Syrie. Mais ne pouvait-t-on pas le prévoir? Ne pouvait-on pas également élaborer une stratégie qui en limite les effets pervers? Pour cela, il aurait fallu utiliser la matière grise disponible dans ce pays, la consulter et surtout l’écouter afin d’éviter, ou du moins contenir, la crise dans laquelle nous nous débattons sans fin. Destruction créative P4. PROJETS Détresse en grande partie due à un marché devenu moribond, parce que la Syrie pèse dans notre économie bien plus lourd qu’on ne le croyait. Détresse depuis que notre agriculture, qui ne représente plus que 5% - ou peut-être moins - de notre PIB, n’a plus d’accès à l’hinterland du fait des crises incessantes à nos frontières. P1. édito Mais trêve de détresse, car derrière tout drame il y a un salut. Nietzsche parlait d’un surhomme, moi je vous parlerai de la nécessité de créer un homme nouveau, un Libanais nouveau. Et si nous n’avons pas assez souffert jusqu’à ce jour pour le voir éclore, alors nous souffrirons encore. Pour cela, il est nécessaire d’observer autour de soi l’histoire des autres, l’histoire du monde. L’Amérique n’est pas l’Amérique parce qu’elle a gagné la guerre. Elle a gagné la guerre parce qu’un jour elle a créé ingénieusement une loi antitrust. Parce qu’un jour elle a criminalisé la fraude fiscale, parce qu’elle a créé un Small Business Act. Parce qu’aussi elle a décidé, dès l’année 1968, que si le chômage dépassait les 4%, ce thème deviendrait la priorité absolue du gouvernement… Oublions le passé pour avancer. Ce qu’il faudrait actuellement, c’est une stratégie de salut public qui reposerait sur quelques piliers indispensables et indissociables: • Retarder la création du gouvernement équivaut à détruire des pans entiers de l’économie nationale. L’ennui c’est que l’électeur ne le croit pas et que «le leader» croit en son intérêt personnel. • Nommer un gouvernement inefficace est encore pire, car d’expérience, il prendra toutes les mauvaises décisions. • Fermer les routes nous priverait du flot touristique annuel. Laisser couler les entreprises touristiques, c’est perdre notre place pour longtemps sinon pour toujours. • Susciter des vocations industrielles ou agricoles. Est-ce équilibrer notre économie et la rendre moins fragile? Que justice soit rendue à la Banque du Liban, la seule institution qui a maintenu ce qu’elle a pu de l’appareil productif, alors que cela devrait être le premier souci de toutes les administrations. Au Liban, créer c’est simplement imiter les bonnes pratiques des pays plus avancés. Mais il ne faudrait pas que ce pays se vide de toute sa matière grise et de sa jeunesse avant de les adopter. • Adopter sans délai les bonnes pratiques, et en premier lieu l’assurance-chômage, pour limiter l’exode des forces vives de la nation et espérer un jour profiter de leur contribution pour bâtir le pays. Cependant il y a plus difficile encore. La force de notre économie est le tourisme, sa précarité aussi. «Le seul enjeu qui vaille est de convaincre tous ceux qui écoutent et tous ceux qui lisent pour peser sur la décision future». Si le couple industrie/agriculture représentait encore 25% du Produit Intérieur Brut comme au lendemain de la guerre civile (43% en 1975), nous souffririons beaucoup moins aujourd’hui. En effet, durant les années de gloire les Libanais bien-pensants voulaient éviter à tout prix l’industrialisation du pays pour empêcher la formation de forces syndicales. Résultat des courses, ils ont eu les fondamentalistes… et la précarité. Ce jour-là seulement, la destruction et la détresse créatives se transformeront en salut économique et social. Ce jour-là, nous aurons un homme nouveau, un Libanais moderne et une véritable nation. Directeur responsable Rabih SABRA Immeuble CCIA-BML, Responsable de la coordination Elham RAHAL Rue 1 Justinien, Sanayeh Rédaction Marilyne JALLAD PO Box 11 1801 Beyrouth, Liban Conseiller économique Roger [email protected] Maquette Integrated communications ECONEWS est disponible sur: www.ccib.org.lb hotline: 1314 ext: 162 www.facebook.com/CCIAB www.twitter.com/CCIABML P7. Étude • Fiscalité et inégalités: le Liban, entre manque de données et absence de réformes P8. Regards croisés sur la conjoncture • Paul Douaihy: directeur du Centre de recherche économique et des marchés financiers de l’Université Balamand • Sana Hajj Safa: Responsable de la formation économie et Gestion du CNAM P10. CASE STUDY • Assessing Pent-Up Growth Potential, CER • United Nations High Commissioner for Refugees P12. Structure compétitive • Mohamed Choucair élu viceprésident de l’OCEMO • L’Odyssée du pétrole • Byblos: un patrimoine de valeur et une dynamique touristique continue P15. ACTIVITéS DE LA CHAMBRE • GEP- Ecole de la CCI Marseille Provence • Lancement du projet Tempus PACOME à l’USJ • Les hommes d’affaires libanais invités à participer au Forum d’investissement en Tunisie • L’ambassadeur du Brésil au Liban, invité de Mohamed Choucair • The Chamber of Beirut and Mount Lebanon participated to GS1 General Assembly 2013 • Quand le Centre libanais de médiation de la CCIA-BML rencontre REAL P18. évènements • Première édition des vins du Liban à Paris! P19. CONFERENCES, EXHIBITIONS & BUSINESS OPPORTUNITIES P20. Our Services Les articles de cette publication expriment l’avis de leurs auteurs; ils sont publiés dans leur langue originale, en français ou en anglais, et n’expriment pas nécessairement l’avis de la Chambre de Beyrouth et du Mont Liban. 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