Etude ANSES EAT infantile 2016 Notre analyse
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Etude ANSES EAT infantile 2016 Notre analyse
Etude ANSES EAT infantile 2016 Notre analyse Les aliments que nous consommons sont sources de nombreux nutriments (lipides, protéines, vitamines….) mais aussi de substances chimiques (contaminants, phytoestrogènes, résidus de pesticides, additifs…) Pour mieux connaitre l’impact de ces substances sur la santé des consommateurs, l’ANSES a engagé de grandes études appelées EAT pour Etude de l’Alimentation Totale. Vous avez peut être vu ou entendu des articles et reportages sur le compte rendu de l’étude menée spécifiquement sur l’alimentation des 0-3 ans. (https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80%99anses-passe-au-criblel%E2%80%99alimentation-des-enfants-de-moins-de-trois-ans). Cette étude vise à qualifier la qualité de l’alimentation infantile par la recherche de différents polluants. Les techniques analytiques évoluent et permettent de détecter des seuils très faibles de différentes substances. Cette étude permet donc une photographie des expositions à ces 670 substances. Les moyens techniques et financiers mis en œuvre sont très importants et la quantité de polluants recherchés et de produits testés aussi. Pour rendre compte de l’exposition réelle, les calculs ont été établis sur la base de ce que mangent réellement les enfants à partir d’enquêtes alimentaires réalisées en 2005. Cela comprend donc aussi bien les préparations industrielles que les préparations « maison » élaborées à partir de produits bruts frais ou surgelés. Il faut noter cependant que les consommations des tout-petits ont un peu évolué depuis cette date grâce aux campagnes de sensibilisation en matière de santé publique. Finalement que nous dit cette étude : 1. Que nos enfants sont en contact avec des produits polluants dans leur alimentation, tout comme nous, adultes. 2. Que ces polluants sont issus de l’activité humaine et de ses rejets de produits polluants dans l’environnement. Certains de ces polluants ayant des durées de vie très longues, les milieux sont pollués pour des dizaines, voire des centaines d’années, même après leur interdiction. 3. Que les limites d’exposition sont fixées sur des bases scientifiques mais aussi sur des choix humains. Nos connaissances restent toujours partielles face à la complexité du vivant. 4. Que le lait infantile est plus adapté aux 0-3 ans que le lait de vache car, en plus d’avoir une composition beaucoup plus proche du lait maternel, il contient moins de métaux lourds et de PCB…. 1 Octobre 2016 5. Que les techniques analytiques évoluent et que nous sommes en capacité aujourd’hui de mesurer des molécules à des seuils de plus en plus faibles. C’est donc juste le début, les prochaines études vont se faire sur les nanoparticules et les perturbateurs endocriniens….. restez assis ! 6. Que les cuissons douces sont préférables aux cuissons fortes qui produisent des molécules cancérigènes. Face à ces constats que pouvons-nous faire en tant que parents soucieux de la santé de nos enfants : 1. Arrêter de les nourrir ?! La préconisation de retarder l’âge de la diversification alimentaire nous semble à nuancer et à mettre en balance avec l’intérêt dans la prévention des allergies. Nous allons nous rapprocher de la société française de pédiatrie pour connaître son avis sur la question. 2. Faire des choix de consommation visant à réduire la propagation de polluants dans les milieux naturels (agriculture biologique, écologie industriels, recyclage, lutte contre le gaspillage, etc…). 3. Proposer à nos enfants une alimentation la plus variée possible afin de ne pas les confronter à un même type de polluants en trop grande quantité. 4. Favoriser de cuissons douces (vapeur par exemple). Compte tenu de tous ces éléments, nous pensons, chez Croc la Vie, que le ratio bénéficerisque penche en faveur d’une alimentation à base de produits frais, locaux, issus de l’agriculture biologique et la plus variée possible. N’ayons pas peur car le stress est un des polluants majeur de notre organisme ! Elisabeth Brissieux et Marion Chedeville 2 Octobre 2016