Le point sur les puces à ADN

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Le point sur les puces à ADN
Le point sur les puces à ADN
Pour identifier l’anomalie génétique dont souffre un malade ou plus largement déterminer la
composition d’un ADN, les chercheurs disposent aujourd’hui des puces à ADN qui
permettent de comparer deux molécules d’ADN (ou d’ARN), l’une étant connue et appelée
“sonde”, l’autre inconnue et nommée “cible”.
Le principe
La technique des puces à ADN se fonde sur la complémentarité entre les deux brins de
l’ADN : face à la base “Adénine” du premier brin, il y a toujours la base “Thymine” sur le
second, et inversement ; la “Cytosine” et la “Guanine” étant la seconde paire de bases.
© 2008 - AFM – Association Française contre les Myopathies
Source : www.afm-france.org
Auteur : Françoise Dupuy-Maury en collaboration avec Pascal Soularue (PartnerChip)
La puce
Schématiquement, les puces à ADN sont des supports (lames de verre ou de silicium) sur
lesquels sont régulièrement répartis des bouts d’ADN simple brin — appelés “sondes” —
dont l’enchaînement des bases est connu.
La cible
La cible est l’ADN simple brin qui doit être analysé car l’enchaînement de ses bases est
inconnu. Avant d’être déposé sur la puce, il est marqué à l’aide d’une molécule fluorescente.
© 2008 - AFM – Association Française contre les Myopathies
source : www.afm-france.org
Auteur : Françoise Dupuy-Maury en collaboration avec Pascal Soularue (PartnerChip)
L’hybridation
Lorsque la cible est mise en contact avec la sonde, seuls les bouts d’ADN complémentaires
vont s’hybrider, c’est-à-dire “se coller”. La puce est ensuite “lavée” plusieurs fois afin qu’il ne
reste sur la lame que les brins qui se seront parfaitement appariés. A l’endroit où les deux
brins d’ADN s’apparient, il apparaît un spot lumineux.
© 2008 - AFM – Association Française contre les Myopathies
source : www.afm-france.org
Auteur : Françoise Dupuy-Maury en collaboration avec Pascal Soularue (PartnerChip)
L’analyse
L’enchaînement des bases de chaque sonde étant connu, les chercheurs en déduisent celui
de l’ADN cible et repèrent ainsi les anomalies éventuelles, c’est-à-dire là où les spots sont
absents ou de faible intensité. A partir de ces résultats, les chercheurs peuvent reconstituer
— un peu à la manière d’un puzzle — la séquence de l’ADN jusque là inconnue.
Les différentes puces
Actuellement, il existe divers types de puces qui diffèrent par le nombre de “sondes” qu’ils
renferment. Certaines puces comptent 35 000 “bouts” d’ADN réparties sur des lames de
14 cm2 et permettent donc d’analyser tous les gènes que renferment notre ADN, mais en un
seul exemplaire. D’autres puces comptent 4 millions de sondes par cm2 c’est-à-dire qu’elles
permettent d’analyser en une seule fois plusieurs copies de notre ADN. Généralement, ces
puces sont utilisées en recherche fondamentale.
Cependant, dans un avenir proche, PartnerChip, la société dirigée par Pascal Soularue,
espère pouvoir proposer des sondes destinées au diagnostic des maladies
neuromusculaires. Dans ce cas, ces puces ne porteront que les gènes impliqués dans ces
pathologies, ce qui devrait permettre aux généticiens d’établir un diagnostic précis et rapide.
© 2008 - AFM – Association Française contre les Myopathies
source : www.afm-france.org
Auteur : Françoise Dupuy-Maury en collaboration avec Pascal Soularue (PartnerChip)

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