Hautes Pyrénées - Tarbes Le Marcadieu et la place du Foirail, un

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Hautes Pyrénées - Tarbes Le Marcadieu et la place du Foirail, un
Hautes Pyrénées - Tarbes
Le Marcadieu et la place du Foirail, un quartier riche de son histoire
Un quartier original
Original, ce quartier possède sa propre histoire, sa personnalité; il a une âme.
En 1429, cet espace, hors les murs, est investi seulement par quelques fermes, des jardins et un
couvent.
En 1614, le quartier a déjà la fonction que nous lui connaissons aujourd'hui, c'est le « Grand
Marché » de 15 en 15 jours et de « belles foires chaque année » comme en attestent les
documents de l'époque.
La vie du quartier est entièrement liée à ses activités. En 1791, 37 cabarets bordent la place.
Globalement, la population est jeune et entreprenante.
Un lieu d'attraction
Le quartier est un lieu d'attraction qui rythme la vie de Tarbes. Un jeudi de 1876, les services du
Préfet comptent sur le pont de l'Adour le passage de 12.672 piétons, 1.855 voitures et 4.417
bestiaux.
Au fil du temps, des aménagements furent réalisés :
 le nouveau pont de pierre en 1735,
 la séparation d'avec le foirail au 18è siècle,
 l'accès direct par la rue des Grands-Fossés en 1867,
 la halle en 1883,
 la fontaine des Quatre-Vallées en 1897.
Un lieu communautaire
Le quartier est aussi un lieu communautaire, la religion y a sa place. Le couvent des pères Carmes
est créé en 1282. La fête de la Nativité y est célébrée à partir du 18è siècle.
Un lieu de rassemblement symbolique
Le quartier est un lieu de rassemblement symbolique de la ville de Tarbes. Ce point de rencontre
entre paysans et commerçants citadins a été fondamental pour son développement constituant
sans doute l'un des traits originaux de la vie tarbaise.1
Aujourd'hui, le quartier est encore et toujours un lieu de rencontre. Le jeudi matin, c'est encore
et toujours jour de marché sur la place du Marcadieu ... tandis que, sur la place du Foirail autrefois haut lieu des marchés à bestiaux - se déroule le marché aux fleurs.
C'est un lieu « à voir » comme en témoigne cet article « Chaque jeudi de 7H à 13H se retrouvent
sur la place du Foirail les amateurs de volaille, les chineurs du jeudi, les horticulteurs et les
simples promeneurs qui comme vous et moi aiment cette ambiance de marché. La place est
séparée en trois parties (Brocante, vente d'animaux et vente de fleurs et d'ustensiles de jardin).
1 Sources : Service des Archives Municipales et le site de Claude Larronde. historien et chroniqueur du Pays de
Bigorre https://www.histovic.com/tarbes-en-bigorre/marcadieu-2/
www.asppar.org
novembre 2016
Les coqs, poules, canards, pintades, lapins en cages font à eux seuls un grand concert
cacophonique. Côté Brocante: Des meubles, affiches, objets anciens, argenterie, cartes postales.
A voir. » http://www.monnuage.fr/point-d-interet/le-marche-place-du-foirail-a89542#modal-45153
La place du Foirail
Si, aujourd'hui, la place du foirail peut sembler dégradée, elle reste néanmoins un lieu à fort
potentiel patrimonial, un paysage urbain, un atout économique.
Elle forme un ensemble avec le Marcadieu, un ensemble témoin de l'histoire et du rayonnement de
la ville de Tarbes.
Si le Marcadieu est une vaste esplanade, la place du Foirail – avec ses arbres centenaires - a des
allures de Promenade...
Le site est déjà arboré au 15è siècle
Le chanoine Jean-Baptiste Laffon précise : « Le quartier ne possédait alors que quelques maisons
le long de la route conduisant au pont de l'Adour, les prairies du Foulon et du Clauzier au sud, et
au nord des bouquets d'arbres, des moulins à tan et des tanneries, principale industrie de ce
quartier appelé l'Escarnadé, l'abattoir ».
https://www.histovic.com/tarbes-en-bigorre/marcadieu-2/
Sur la carte de Cassini, la forme particulière de la place permet de l'identifier facilement... elle y
est représentée en vert.
Sur la carte d'état-major de 1820, toute la place – avec ses arbres - est bien visible.
1867 : l'agrégation définitive du vieux quartier au cœur de la ville
« En 1836, « M. Tiffon, architecte de la ville, présenta un projet d'une halle implantée entre
Marcadieu et Foirail pour un coût de 300000 F. Le montant fut jugé prohibitif et abandonné. En
1867, la rue des Grands-Fossés - rue Mal Foch - débouche, enfin, sur la place du Marcadieu.
C'est le signal pour l'agrégation définitive du vieux quartier au cœur de la ville. »
https://www.histovic.com/tarbes-en-bigorre/marcadieu-1/
Une carte postale de 1904
http://www.cparama.com/forum/tarbes-en-noir-et-en-couleur-bf-paris-t2889.html
Deux cartes postales montrent la place et ses arbres.
http://www.bigorre.org/tarbes/tarbes_en_photos/tarbes_photos_foirail.htm
Des vues aériennes depuis 1923 montrent la place et ses arbres.
La place du Foirail, le symbole identitaire, le monument remarquable qui manque au
Marcadieu...
Claude Larronde, historien, écrit 2 « Depuis 1884, et au-delà de sa fonction originelle, la halle au
blé du Marcadieu sert de point de ralliement populaire pour toutes sortes de manifestations telles
que des expositions commerciales, des meetings politiques ou syndicaux et des rencontres
musicales ou culturelles. Mais, il lui manque un symbole identitaire, un monument remarquable,
peut-être... »
2 https://www.histovic.com/tarbes-en-bigorre/marcadieu-3/
www.asppar.org
novembre 2016

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