hypermoderne - esad
Transcription
hypermoderne - esad
hypermoderne sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 1 Les temps hypermodernes Gilles LipovetskySébastien Charles , Pierre-Henri Tavoillot (Préfacier) ----------------------------------------------------------------------------------Poche – Broché, aru le : 06/12/2006 Editeur : LGF/Livre de Poche Collection : Livre de poche Biblio essais ISBN : 2-253-08381- XEAN : 9782253083818Nb. de pages : 125 pages Poids : 85 g - Dimensions : 11cm x 18cm x 0,7cm Présentation de l'éditeur (4e de couv.) : L'œuvre de Gilles Lipovetsky a profondément marqué l'interprétation de la modernité.Dans L'Ere du vide (1983), il posait les jalons de ce qui devait s'imposer comme le " paradigme individualiste ". Depuis, il n'a cessé d'explorer les multiples facettes de cet individu contemporain : le règne inédit de la mode, les métamorphoses de l'éthique, mais aussi la nouvelle économie des sexes, l'explosion du luxe et les mutations de la société de consommation. Gilles Lipovetsky revient ici sur son itinéraire intellectuel, mais il apporte aussi un élément supplémentaire à son interprétation de la " seconde révolution moderne " : le " postmoderne " a fait son temps ; nous sommes passés, pour le meilleur et pour le pire, à l'âge " hypermoderne ". Compte-rendu de lecture de [email protected] Ce livre est signé de deux philosophes : Sébastien Charles et Serge Lipovetsky Sébastien Charles a invité Gilles Lipovetsky lors d'un collège de philosophie annuel qu'il conduisait à l'Université de Sherbrook (Canada). Ce livre est bâti sur différents moments de ce séminaire (interventions, conférences, interviews). Ce livre possède une structure particulière, liée à son origine, en quatre textes successifs : ● Un avant propos introductif de Pierre-Henri Tavoillot ● Un texte intitulé "L'individualisme paradoxal" de Sébastien Charles ● Un texte intitulé "Temps contre temps ou la société hypermoderne" de Gilles Lipovetsky ● Un texte intitulé "Jalons d'un itinéraire intellectuel" et qui est un entretien de G. Lipovetsky mené par S. Charles (et non résumé ici) ● Une bibliographie sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 2 Dans son avant-propos, Pierre-Henri Tavoillot introduit la thématique du travail de G. Lipovetsky, qualifié de complexe, de non univoque de ce qu’ils nomment la « seconde modernité » ou hypermodernité, faisant émerger une vision paradoxale de l’individu hypermoderne. (p. 7 à 9) Une première partie intitulée "L’individu paradoxal », signée Sébastien Charles, est consacrée à une introduction à la pensée de Gilles Lipovetsky, elle s’appuye sur plusieurs séances du collège de philosophie consacré au travail du philosophe.(p. 13 à 46)La section « De la modernité à la post modernité : la sortie de l’univers disciplinaire » propose que l’autonomie promise par les discours des lumières entraîne en fait l’aliénation du monde humain en l’entraînant dans deux dépendances que sont la technique et le libéralisme marchand, entraînant le monde moderne dans une dérive disciplinaire qui loin de rendre libre, contrôle les hommes, tribu à payer pour l’optimisation des facultés productives. Ces processus ont été analysés le plus finement sans doute par Michel Foucault. Rappel est fait du livre « L’ère du vide », 1983 de G. Lipovetsky, qui signalait notre entrée dans une société post-disciplinaire (L.D.A = G. Deleuze dans "Qu'est-ce qu'un acte de création" rappelle que M. Foucault a décrit le passage des sociétés de souveraineté (Napoléon) en sociétés disciplinaires. G. Deleuze, lui, a écrit un petit texte évoquant notre passage aux sociétés de contrôle in "Post-scriptum sur les sociétés de contrôle", in L'autre journal, n°1, mai 1990.) qu’il nommait postmodernité, puis dans « L’empire de l’éphémère » (livre consacré à la mode, à son fonctionnement et à ses dérivés) de 1987, que la modernité elle-même se transformait, n’abandonnant pas pour autant renoncé son pouvoir de contrôle mais en adaptant ses mécanismes, devenus moins directifs, passant de l’imposition à la communication. (p. 20) La section « De la post-modernité à l’hypermodernité : de la jouissance à l’angoisse » signale la « manifestation des désirs singuliers, de l’accomplisement individuel, de l’estime de soi. » (p. 23). « En fait, c’est avant tout la consommation de masse et les valeurs qu’elle a véhiculées (culture hédoniste et psychologiste) qui est responsable du passage de la modernité à la post modernité, mutation que l’on peut dater à la seconde moitié du 20e siècle. » p. 23 L’ère de l’hyper se caractérise selon S. Charles et G. Lipovetsky par une hyper consommation, moins chargée « d’affrontements symboliques » chers à Bourdieu, qu’emprunts d’un logique narcissique, émotive et hédoniste : en d’autres termes, on consomme plus pour se faire plaisir que pour rivaliser socialement.Une seconde grande partie est conduite par un texte intitulé « Temps contre temps ou la société hypermoderne ». L’auteur y expose sa thèse à partir du constat que loin d’être morte, la modernité est « parachevée », et concrétisée dans le libéralisme mondialisé. Sa logique se voit amplifiée : il s’agit de moderniser le moderne (p. 55). Les deux âges du présent sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 3 Il insiste, rappelant les liens forts déjà établis par J.F Lyotard, entre la condition postmoderne et la temporalité présentiste (cf. Les deux âges du présent, p.57). « Perte de crédibilité des systèmes progressistes, prééminence des normes de l’efficacité, mercantilisation du savoir, démultiplication des contrats temporaires dans la vie quotidienne, qu’est-ce à dire sinon que le centre de gravité temporelle de nos sociétés a basculé de l’avenir vers le présent ? » (p. 57) Confiance et avenir Les sociétés modernes se sont constituées à travers un immense "basculement du temps" instituant la suprématie du futur sur le passé. Il cite ici Krystof Pomian, p.65 "Il faut se représenter l'hypermodernité comme une métamodernité sous tendue par une chronoréflexivité." p.75 Temps accéléré et temps retrouvé "... l'hypermodernité se signale par l'idéologisation et la généralisation du règne de l'urgence." Il renvoie p. 76, à Nicole Aubert (Le culte de l'urgence). "Et plus aucune catégorie d'âge ne semble échapper à cette fuite en avant, les retraités et les enfants ayant eux-mêmes maintenant un emploi du temps surchargé." p. 76 Les uns n'ont pas assez de temps (les actifs) et les autres en ont trop (les inactifs, exclus, chomeurs, jeunes en galère). "Plus on va vite, moins on a de temps" p.76 Après avoir en détail largement exemplifié des situations et processus par lesquels l'homme contemporain s'est soumis au temps et à sa vitesse, G.L propose que plus que tout autre chose, c'est autant la "détresse existentielle que le plaisir associé aux changements, le désir d'intensifier et de réintensifier sans cesse le cours de la vie quotidienne qui nourrit l'escalade consumériste." Car dit-il "Il faut penser l'hyperconsommation comme une cure de jouvence émotionnelle indéfiniment recommencée." p. 77 Il conclu cette section par "En hypermodernité, tout se passe comme si une nouvelle priorité voyait le jour : celle de redevenir perpétuellement jeune". p.78, car l'individu hypermoderne souhaite vivre en "Phénix émotionnel". Sensualisme et performance "Tandis que les relations réelles de proximité font place aux échanges virtuels, s'agence une culture d'hyperactivité performantielle sans concrétude ni sensorialité, ruinant peu à peu les finalités hédonistes." p.78 Comme toujours dans son approche, G.L met en évidence les aspects paradoxaux de l'hypermodernité : la vitesse accrue des échanges imprime sa violence aux sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 4 relations et désincarne les plaisirs, mais une autre force contraire résiste qui pousse à l'esthétisation des jouissances, au bonheur des sens, à la qualité du moment. "Deux tendances cohabitent. L'une accélérant les vitesses tend à la désincarnation des plaisirs ; l'autre, au contraire, porte à l'esthétisation des jouissances, au bonheur des sens, à la quête de la qiualité du moment. D'un côté, un temps compressé, "efficace", abstrait ; de l'autre un temps de centration sur le qualitatif, les voluptés corporelles, la sensualité de l'instant." p. 79 S.L. parle d'un "accouplement contraire" propre à l'hypermodernité, celui fondateur de la modernité :technicienne et démocratique : conquête de l'efficacité et bonheur terrestre. Ce qui est complexe à saisir, c'est cette double existence de signes paradoxaux, par exemple : tyrannie du plaisir, qui passe par l'exhibition du porno mais contrebalancée par des moeurs sexuelles sages et un retour à des spiritualités issues des sagesses anciennes. En fait, "l'hyperindividu" (p.80) n'est pas - pas uniquement - la victime souvent décrite des totalitarismes marchands (sexe, sport, travail), on le découvre aussi chez G.L plein de nouveaux idéaux (relationnels, intimistes, amoureux, éthiques). "Suractif, l'individu hypermoderne est également prudentiel, affectuel et relationnel." p. 80 Ainsi, selon le philosophe, ce qui doit nous alerter c'est - dans ce contexte de chaos paradoxal (désordre organisateur) - la fragilisaton des personnalités. Car la culture hypermoderne est caractérisée par l'affaiblissement du pouvoir des institutions collectives (famille, religion, partis, cultures de masse). Cette vulnérabilité nouvelle est perceptible dans des pathologies liées à la dépréciation de soi, anxiétés, dépressions. Elles disent moins les pressions du culte de la performance généralisée que les failles grandissantes des instances sociales régulatrices. A la montée en puissance des capacités techniciennes et cognitives (correspondant à la gestion de l'espace-temps) correspond un affaiblissement des forces intérieures de l'individu. Le passé revisité ..."l'hypermodernité n'est pas structurée par un présent absolu, elle l'est par un présent paradoxal, un présent qui ne cesse de "redécouvrir" le passé. La mémoire en temps d'hyperconsommation "Le monument était autrefois un symbole et sa conservation une fin en soi ; on en sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 5 justifie maintenant les charges financières au nom des retombées financières, au nom du développement touristique ou de l'image médiatique des villes et des régions."p.85 "A l'heure de l'industrie de l'héritage, le citoyen cède le pas à "l'homo consomator"." p. 85 "A la valeur d'usage et à la valeur d'échange s'ajoute maintenant la valeur émotionnelle-mémorielle associée aux sentiments nostalgiques. Un phénomène indiscociablement post et hypermoderne." p. 87 Identités et spriritualités ..."la modernité de deuxième genre ne s'épuise pas dans le déchaînement solipsiste des appétits consuméristes : de fait, elle est porteuse d'un élargissement de l'idéal d'égal respect, d'un désir d'hyper-reconnaissance qui, refusant toutes les formes de mépris, de dépréciation, d'infériorisation de soi, exige la reconnaissance de l'autre comme égal dans sa différence." p. 93 Cette citation de G.L. est la première qui fait glisser la question relationnelle, centrale pour l'individu hypermoderne, vers une éthique, et pour être plus précis, vers une éthique plus proche de celle d'E. Lévinas (penser l'altérité) que de celle de Wittgenstein (penser les limites du langage). "Ce qui définit l'hypermodernité ce n'est pas exclusivement l'autocritique des savoirs et des institutions modernes (L.D.A : ce que M. Foucault appelait de ses voeux) mais aussi la mémoire revisitée, la remobilisation des croyances traditionnelles, l'hybridation individualiste du passé et du moderne. Non plus seulement la déconstruction des traditions mais leur réemploi sans imposition institutionnelle, leur réaménagement perpétuel en accord avec le principe de souveraineté individuelle. Si l'hypermodernité est métamodernité, elle se présente également sous les traits d'une métatraditionnalité, d'une métareligiosité sans frontières." p. 96 D'autres livres du même auteur sur le thème des modernités ////////////////////////////////////////////////////// L'écran global - Culture-médias et cinéma à l'âge hypermoderne Gilles Lipovetsky , Jean Serroy BrochéParu le : 11/10/2007 Editeur : Seuil Collection : La couleur des idées ISBN : 978-2-02-096041-0 sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 6 EAN : 9782020960410Nb. de pages : 361 pages Poids : 380 g Dimensions : 14cm x 20,5cm x 2,3cm L époque contemporaine est celle de la prolifération des écrans.L'aventure a commencé il y a plus d'un siècle avec l'écran originel : celui du cinéma. Au moment où, de la télévision à la vidéo, du micro-ordinateur au téléphone mobile, des caméras de surveillance au réseau de la Toile, on assiste à l'avènement de l'écran global, qu'en est-il de cette nouvelle culture d'écrans ? La thèse développée ici est que, loin de signer la mort du 7e art, l'époque du tout-écran enregistre la plus grande mutation jamais connue du cinéma. Non seulement celui-ci se métamorphose en hypercinéma autour de trois figures constitutives (excès, multiplexité, distance), mais il est devenu producteur d'un monde et, partant, d'une vision du monde. Tous les autres écrans (télévision, pub, jeux vidéo, vidéo-clips, Second Life. ) sont désormais restructurés par la logique de la starification, de l'hyper-spectacularisation et du divertissement. Et même le rapport au monde et à soi n'y échappe pas. Voici que le cinéma est partout, y compris là où il n'est pas : mode, sport, urbanisme, arts visuels, vidéomania généralisée portent l'empreinte de la ciné-attitude. Faut-il avoir peur de cet âge écranique ? Dans ce livre s'exprime une autre approche : celle qui considère que les images des temps hypermodernes ne sont pas synonymes d'appauvrissement de la pensée, du sensible, de l'esthétique. Le film civilisationnel qui se joue, ni scénario catastrophe ni happy end, contraint à forger un modèle inédit d'intelligibilité du cinéma, des écrans, et, plus profondément, de la culture qui vient. Un article à ce propos : http://www.nonfiction.fr/article-302portrait_du_7e_art_en_travesti.htm Le bonheur paradoxal - Essai sur la société d'hyperconsommation Gilles Lipovetsky BrochéParu le : 23/03/2006 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : NRF EssaisISBN : 2-07-077737-5 EAN : 9782070777372Nb. de pages : 377 pages Poids : 385 g Dimensions : 14cm x 20,5cm x 2,5cmSous-tendu par la nouvelle religion de l'amélioration continuelle des conditions de vie, le mieux-vivre est devenu une passion de masse, le but suprême des sociétés démocratiques, un idéal exalté à tous les coins de rue.Nous sommes entrés dans une nouvelle phase du capitalisme : la société d'hyperconsommation. Un Homo consumericus de troisième type voit le jour, une espèce de turbo-consommateur décalé, mobile, flexible, largement affranchi des anciennes cultures de classe, imprévisible dans ses goûts et ses sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 7 achats, à l'affût d'expériences émotionnelles et de mieux-être, de qualité de vie et de santé, de marques et d'authenticité, d'immédiateté et de communication.La consommation intimisée a pris la relève de la consommation honorifique dans un système où l'acheteur est de plus en plus informé et infidèle, réflexif et "esthétique". L'esprit de consommation a réussi à s'infiltrer jusque dans le rapport à la famille et à la religion, à la politique et au syndicalisme, à la culture et au temps disponible. Tout se passe comme si, dorénavant, la consommation fonctionnait tel un empire sans temps mort dont les contours sont infinis.Mais ces plaisirs privés débouchent sur un bonheur blessé : jamais, montre Gilles Lipovetsky, l'individu contemporain n'a atteint un tel degré de déréliction. PUB FICTION. Société postmoderne et nouvelles tendances publicitaires Nicolas Riou , Gilles Lipovetsky Broché Paru le : 12/12/1998 Editeur : Organisation (éditions d') ISBN : 2-7081-2225-8 EAN : 9782708122253 Nb. de pages : 184 pages Poids : 340 g Dimensions : 15,6cm x 24cm x 1,1cm Le consommateur change, la publicité aussi ! A l'instar de Nike, Diesel, Calvin Klein, Coca-Cola et autres Levi's, les marques cultes des jeunes sont en train d'inventer de nouveaux discours, que leurs aînées s'empressent d'imiter.Les anciens modèles de communication publicitaire s'essoufflent. Ils font place à une variété de registres : kitsch, pastiche, prise à contre-pied des schémas de valorisation du produit et de son utilisateur, multiplication des films juxtaposant des styles différents, mise en avant de messages " philosophiques ". Derrière cet apparent désordre, une nouvelle logique apparaît. Les tendances parfois surprenantes de la publicité reflètent les principales caractéristiques d'une époque postmoderne.C'est-à-dire fragmentée, éclectique, tolérante, dominée par la culture médiatique qui remet en cause les systèmes de valeurs traditionnels. La publicité s'adapte à cet air du temps. Elle évolue d'un registre de conviction à celui de la séduction, privilégie le divertissement et s'attache avant tout à créer une autre relation avec le consommateur : une relation de connivence et de complicité. Pub Fiction " décrypte " les nouvelles tendances publicitaires et analyse les dernières pratiques utilisées par les professionnels de la publicité et du marketing.Ceux-ci y trouveront les éléments pour mieux comprendre la culture postmoderne et les nouvelles mécaniques publicitaires qu'elle suscite. Tous ceux qui veulent simplement en savoir plus disposeront d'une description détaillée des grandes campagnes du paysage publicitaire. sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 8 L'empire de l'éphémère - La mode et son destin dans les sociétés modernes Gilles Lipovetsky Poche – Broché Paru le : 01/09/1991 Editeur : Gallimard (Editions) Collection : Folio essais ISBN : 2-07-032642-X EAN : 9782070326426 Nb. de pages : 340 pages Poids : 175 g Dimensions : 11cm x 18cm x 1,6cm Comment comprendre l'apparition de la mode en Occident à la fin du Moyen Âge ? Comment expliquer la versatilité des élégances qui ne se trouve dans aucune autre civilisation ? Quels sont les grands moments historiques, les grandes structures qui ont déterminé l'organisation sociale des apparences ? C'est à ces questions que s'efforce de répondre ce livre, la logique de la distinction sociale paraissant loin d'être la clef passe-partout de l'inconstance frivole.Mais la mode, aujourd'hui, n'est plus un luxe esthétique et périphérique de la vie collective, elle est devenue un procès général à l'œuvre dans le tout social qui commande la production et la consommation des objets, la publicité, la culture, les media, les changements idéologiques et sociaux. Nous sommes entrés dans une seconde phase de la vie séculaire des démocraties organisées de plus en plus par la séduction, l'éphémère, la différenciation marginale.Par-delà les inquiétudes que fait naître une société vouée à l'obsolescence des choses et du sens, la " mode achevée "apparaît, paradoxalement et non sans ambiguïté, comme un instrument de consolidation des sociétés libérales, véhicule inédit des Lumières et de la dynamique modernisatrice. Gilles Lipovetsky poursuit ici sa réflexion sur l'individualisme contemporain, entamée dans L'Ere du vide (Folio Essais n°121). Sur l'auteur, on pourra lire aussi : ---------------------------------------Une interview de Hélène Mugnier pour Paris-Art-Com dans laquelle il parle de design : http://www.paris-art.com/art/critiques/d_interview/Gilles-Lipovetsky-2581.html La page de la wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Lipovetsky sélection de textes – modernité / post-modernité / sur-hyper-modernité – lda ERBA 2008 – page 9