les gestes qui sauvent
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les gestes qui sauvent
actu brèves CHLORAMINES L’AUTOCONTRÔLE POUR LES PROFESSIONNELS O Le personnel des piscines est régulièrement victime d’irritations oculaires et respiratoires. Les responsables : les chloramines, notamment la trichloramine (trichlorure d’azote, NCl3), qui représente 90 % des espèces chlorées détectées dans l’air. Le chlore est largement utilisé par les établissements aquatiques pour ses propriétés bactéricides. « Il est difficile d’évaluer l’exposition professionnelle de manière régulière dans le sens où, selon les dires des maîtres nageurs, les mesures ne sont pas nécessairement réalisées au moment des pics d’exposition, explique Fabien Gérardin, responsable d’études au département Ingénierie des procédés à l’INRS. Nous avons donc réfléchi à une possibilité de leur donner un moyen d’autocontrôle, à un coût réduit. » Un outil simple adapté aux compétences des professionnels a ainsi été mis au point par l’INRS : le kit de prélèvement et d’analyse commercialisé sous le nom Trikloram. Il s’inspire largement de l’outil d’évaluation de l’exposition professionnelle développé par l’INRS. Un premier kit, mis à la disposition d’une piscine à Nancy, fait l’objet d’une évaluation par les professionnels depuis octobre 2008. En fonction du retour d’expériences, une distribution plus large pourrait être envisagée. Rappelons que, pour réduire la pollution des atmosphères de travail par la trichloramine, certains établissements disposent d’installations favorisant le dégazage du trichlorure d’azote en dehors des halls. réalisés : appeler le SAMU (le 15 ou le 112 depuis un portable) ; masser la victime ; « défibriller », si l’on dispose d’un défibrillateur automatique. Depuis le décret du 4 mai 2007, les défibrillateurs automatisés externes (DAE) peuvent être utilisés par le grand public. Une formation au maniement de ces appareils est dorénavant intégrée aux formations des secouristes. G. B. PREMIERS SECOURS LES GESTES QUI SAUVENT La Croix-Rouge française, le SAMU et la Fédération française de cardiologie (FFC) s’unissent pour appeler à une formation large des citoyens aux gestes des premiers secours, y compris sur les lieux de travail. Depuis le 13 septembre, date de la Journée mondiale des premiers secours, la Croix-Rouge française, le Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) et la Fédération française de cardiologie (FFC) organisent conjointement des actions de sensibilisation et de formation aux gestes qui sauvent. Chaque année en France, près de 50 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque, faute d’une intervention dans les cinq minutes. Trop souvent encore, les proches des victimes (famille, collègues…) ne sont pas formés aux premiers secours et ignorent quelle attitude adopter en cas d’arrêt cardiaque. Rappelons que ces accidents sont fatals à plus de 90 % sans une prise en charge immédiate. D’après une étude récente (2006), 14 Travail & Sécurité – Novembre 2008 environ 27 % des Français détiennent aujourd’hui une attestation de formation aux premiers secours (AFPS) ou son équivalent sur le lieu de travail, la formation de sauveteur secouriste du travail (SST) (1). Un chiffre qui reste insuffisant ; qui plus est, la formation doit être renouvelée tous les trois ans pour l’AFPS, et annuellement pour le SST (recyclage). En cas d’arrêt cardiaque, trois gestes doivent être impérativement Pour en savoir plus â www.inrs.fr, rubrique « Se former ». â www.samu-de-france.fr/fr. â www.croix-rouge.fr/goto/ index.asp. â www.fedecardio.com/. â www.dmt-prevention.fr/. © Yvves Cousson/INRS O 1. Entre 1950 et 2000, 8 785 784 personnes ont été formées aux gestes de secourisme, 5 861 165 AFPS et 2 924 619 SST (www.secourismepratique.com/pages/dossiers/chiffres. htm). A. B.