BOULANGERIE-PATISSERIE : LA DGCCRF APPELLE AU

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BOULANGERIE-PATISSERIE : LA DGCCRF APPELLE AU
N°21 – Janvier 2017
BOULANGERIE-PATISSERIE : LA DGCCRF APPELLE AU RESPECT
DES REGLES D'AFFICHAGE SUR LES PRODUITS CONGELESDECONGELES
Nathalie Homobono, directrice générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, a adressé un
courrier à la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie le 22 décembre 2016. Dans cette lettre, elle rappelle aux
représentants de la profession les différentes modalités possibles pour informer les consommateurs, au sujet du traitement de
congélation-décongélation, pratiqué sur les produits commercialisés dans les boulangeries-pâtisseries.
Les modalités en question sont les suivantes :
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L’indication de la dénomination de vente, suivie de de la mention "décongelé(e)"
L’ajout d’une colonne ou d’une ligne, consacrée à l’indication du traitement de congélation-décongélation, dans le tableau
destiné à l’information sur les allergènes (auquel cas ledit tableau changerait d’appellation)
 L’usage du pictogramme "Igloo" – qui renvoie à une affiche explicative concernant la congélation de pâtisseries – sur le
produit ou à proximité immédiate.
Dans tous les cas, l’information devra être facilement accessible et suffisamment claire. La DGCCRF procédera à
de nouveaux contrôles en 2017, par l’intermédiaire des Directions Régionales des Entreprises, de la Concurrence, de la
Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE).
Source : Les Nouvelles de la Boulangerie-Pâtisserie
FORMATION HACCP : GARE AUX ARNAQUES !
Des artisans des métiers de bouche et des restaurateurs ont récemment été approchés par des organismes privés peu scrupuleux.
La démarche consistait à leur vendre de faux stages de formation HACCP (hygiène et sécurité alimentaire) par téléphone. Ce
type d’arnaque a été constaté non seulement en Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi dans plusieurs autres régions en France.
Tous les territoires peuvent être concernés
En Haute-Savoie et dans la Loire notamment, des appels provenant du numéro de téléphone 09 74 48 21 22, destinés à
vendre une formation HACCP en ligne, ont été signalés. Selon nos informations, il s’agit d’un prétendu stage d’une durée de 14
heures, facturé 390 € HT. Les démarcheurs s’appuyaient notamment sur le site www.inscription-haccp.org, qui n’était en rien
un site officiel, même s’il en reprenait certains codes graphiques.
En outre, un article publié le 24 novembre 2016, sur le site du SYNHORCAT (Syndicat National des Hôteliers Restaurateurs
Cafetiers Traiteurs), fait état de tentatives d’escroquerie auprès de restaurateurs sollicités par des organismes privés, qui se sont
présentés comme faisant partie du Ministère de l’Agriculture. Ces derniers ont menacé les établissements en question de payer de
lourdes amendes s’ils ne se mettaient pas à jour quant à leur formation à l’hygiène. Le but étant, pour ces organismes, de forcer
les restaurateurs à avoir recours à leurs services.
Tous les territoires peuvent donc être concernés, que ce soit en Auvergne-Rhône-Alpes ou ailleurs. Ce fut le cas récemment dans
les Deux-Sèvres, par exemple. De plus, la méthode n’est pas nouvelle. Des cas similaires se sont présentés depuis fin 2015, dans
des départements comme le Tarn-et-Garonne, le Vaucluse ou encore la Dordogne. Les boulangers et les pâtissiers sont les plus
touchés par ce type de démarchage téléphonique mais aucune profession n'est à l'abri. À titre d'exemple, l’Union Nationale de la
Poissonnerie Française avait mis en garde les artisans poissonniers contre de telles pratiques.
Aucune obligation pour les métiers de bouche concernant le HACCP
Pour rappel, il n’existe aucune obligation de formation à l’hygiène et à la sécurité alimentaire pour les artisans des métiers
de bouche. Seules les entreprises de la restauration commerciale sont concernées. Elles doivent en effet compter au moins un
Réseau des CMA d’Auvergne-Rhône-Alpes. Lettre d’information alimentaire n°21 – Janvier 2017
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employé, parmi leur personnel, qui a effectué une formation HACCP de 14 heures, mais uniquement auprès d’organismes
enregistrés à la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt).
Dans tous les cas, il ne faut surtout pas répondre à ces sollicitations. Avant de souscrire à une quelconque formation, il
convient de se renseigner sur les différentes offres disponibles et de les comparer. En cas de doute, vous pouvez contacter
la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de votre département ou les services de l’Etat auxquels vous avez l’habitude de vous
référer.
Sources : SYNHORCAT, 24/11/2016. La Nouvelle République, 15/11/2016. Sud-Ouest, 04/12/2015. Le Démocrate Indépendant,
02/12/2015. Ville de Pertuis. Alimentaire 82, 08/02/2016. UNPF, 08/12/2015
TEEPY : LE RESEAU SOCIAL PROFESSIONNEL DEDIE AUX TPE
Même si les artisans utilisent de plus en plus les réseaux sociaux dans un objectif professionnel, notamment via la page Facebook,
ils n’ont que très rarement trouvé leur place sur les réseaux dits « professionnels » comme Viadeo ou Linkedin. En effet, même
si ces réseaux rassemblent chacun autour de 10 millions d’utilisateurs en France, il n’en reste pas moins qu’ils touchent en large
majorité les grandes entreprises et les cadres à la recherche de nouvelles opportunités professionnelles.
C’est à partir de ce constat que Jean-Emmanuel Roux a décidé de lancer TeePy, un réseau social spécialement dédié aux
artisans, commerçants et TPE. Comme il le résume très bien, « si vous êtes boulanger, il n’y a rien pour vous sur Linkedin
et Viadeo ». Même dans une logique de recrutement, fonctionnalité très utilisée par les employeurs, les artisans n’y trouveraient
que de très rares profils correspondant, et ce du fait de la nature des profils présents. Enfin, "réseauter" avec des personnes
n’ayant aucun lien avec son activité n’a que trop peu d’intérêt.
Teepy reprend les codes d’un réseau social professionnel classique
Comme les réseaux sociaux professionnels, TeePy est d'abord une plateforme BtoB (d’entreprise à entreprise en Français) où les
utilisateurs peuvent se mettre en relation et échanger avec d'autres professionnels. En outre, les membres ont la possibilité de
créer une page dédiée à leur entreprise, semblable à la page Facebook ou encore de la page entreprise Linkedin, où les
entreprises pourront partager leur actualité, leurs services et leurs idées.
TeePy veut aller plus loin. Poussé notamment par un fort esprit collaboratif, les membres sont invités par exemple
au partage de matériels et biens professionnels.
L’idée de Jean-Emmanuel Roux est de créer une véritable communauté cohérente de TPE confrontés aux mêmes problématiques.
Il prend d’ailleurs à titre d’exemple le cas d’un boucher venant d’investir dans une nouvelle rôtisserie et souhaitant se séparer de
l’ancienne toujours en état. Ce dernier s’est d’abord tourné sur Le Bon Coin mais n’a reçu aucune offre du fait de la spécificité de
son produit. A contrario, il a pu céder sa rôtisserie sur TeePy en profitant notamment d’une audience adaptée, professionnelle et
naturellement mois grand public.
Plus qu'un réseau social, une offre de services pour aider les TPE
En plus de ce type de partages, TeePy s’appuie également à l'aide de ses partenaires sur une offre construite autour de 4 grands
services :
 Financement et assurance
Ce service a pour but d’aider les TPE à trouver des offres de financement et d’assurances les plus adaptées.
 Transition numérique
Ce service a pour but d’aider les entreprises à gérer numériquement leurs données papiers. Des aides pour la création de site
internet seront également disponibles.
 Assistance juridique
Soutenu par un réseau de partenaires, TeePy annonce répondre à des problématiques de droit commercial, social et fiscal.
 Groupement d’achats
Afin d’augmenter les marges, TeePy souhaite à travers sa communauté pouvoir structurer des groupements d’achat pour pouvoir
donner plus de poids aux TPE dans leurs négociations commerciales.
200 000 membres attendus fin 2018
Le site est opérationnel depuis janvier 2017 et comptabilise pour l’instant 2000 entrepreneurs et espère 50 000 membres à la fin de
l’année 2017 et 200 000 fin 2018. Le site est pour l’instant totalement gratuit mais le développement des abonnements de type
premium est prévu. Ces derniers devraient coûter aux alentours de 150 euros par an. Le contenu exact n’est pas encore
totalement défini mais le fondateur a évoqué la possibilité pour les TPE de bénéficier d'un comité d'entreprise mutualisé. Dans tous
les cas, on restera loin des prix pratiqués par Linkedin qui proposent des comptes premium à partir de 26 euros jusqu’à près de 90
euros par mois.
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Vous souhaitez plus d'infos sur TeePy : rendez-vous ici.
Source : TeePy
UN NOUVEAU DECRET POUR UNE NOUVELLE DEFINITION DE LA
BIERE
Alors que la France a franchi le cap des 1000 brasseries sur son territoire, la législation sur les appellations et les recettes des
produits brassicoles change. Le 15 novembre 2016, le gouvernement a publié un décret modificateur du décret du 31 mai 1992.
Celui-ci établissait une réglementation sur la composition des bières produites et commercialisées dans l'Hexagone. Le nouveau
texte a pour objectif "d’adapter la réglementation à l’évolution du marché des produits brassicoles marqué par une forte
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diversification des produits". Il est entré en vigueur dès le 1 janvier 2017.
La dénomination "bière" élargie à de nouveaux produits
Le décret du 15 novembre 2016 élargit l’appellation "bière", définie par le décret du 31 mai 1992, à de nouveaux produits. Pour
en bénéficier, les brasseurs pouvaient avoir recours, jusqu’à présent, aux produits suivants :

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Des céréales ou des matières premières issues des céréales
Des sucres alimentaires
Du houblon et des substances conférant de l’amertume provenant du houblon
De l’eau
Désormais, il est aussi possible d’incorporer des ingrédients supplémentaires pour afficher la dénomination de bière, à condition
que cela "ne confère pas au produit final de manière perceptible les caractéristiques aromatiques typiques de ces
ingrédients" :
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Des herbes aromatiques
Des épices
Des "bières à" aux bières de garde
L’appellation "bière à" est aussi élargie. Elle concerne dorénavant les produits brassicoles contenant des ingrédients d’origine
végétale, du miel ou d’autres boissons alcoolisées, à condition que l’augmentation du degré d’alcool du produit final ne
dépasse pas 0,5 %. Ainsi, les bières contenant du miel ou la Desperado ne sont désormais plus des bières "aromatisées au
miel" ou "aromatisée à la téquila", mais des bières "au miel" et "à la téquila".
Enfin, les mentions bière pur malt et bière de garde font également leur apparition. Cette dernière se caractérise par une garde de
plus de 21 jours après sa fermentation primaire. Les deux appellations ne font que consacrer des savoir-faire déjà
profondément ancrés.
Un décret qui fait débat
L’association des Brasseurs de France, qui représente une centaine de brasseurs et 95 % de la production brassicole française,
accueille le décret du 15 novembre 2016 avec enthousiasme. Elle prévoit, dans la foulée, de mettre en place une marque collective
de qualité. Celle-ci a pour but de valoriser le savoir-faire brassicole français et les brasseurs qui investissent en France pour
produire leurs bières dans le pays. Une façon de les distinguer des produits aux allures locales trompeuses de certaines
entreprises du secteur, qui sous-traitent leur production à l’étranger.
Cependant, ce nouveau décret ne fait pas l’unanimité. Il suscite même des débats, notamment du côté du Syndicat national des
brasseurs indépendants. Selon Jean-François Drouin, président de cette association professionnelle qui a rassemblé 180
brasseurs (majoritairement des micro-brasseries) en quelques mois d’existence, le texte en question a 10 ans de retard. Il ne ferait
qu’officialiser des pratiques largement répandues. Seule la possibilité d’ajouter du miel serait une avancée notable. De plus, M.
Drouin estime que l’incorporation d’ingrédients, sous réserve de ne pas apporter leur typicité dans le goût, est une notion très
subjective et que la créativité des brasseurs ne saurait être laissée à l’appréciation d’agents de l’Etat.
Sources : Happy Beer Time, 22/11/2016. Agro Média, 16/12/2016. Libération, 13/12/2016. Journal officiel de la République
française, 17/11/2016
SIRHA, LE RENDEZ-VOUS DE LA RESTAURATION ET DE
L'HOTELLERIE 21 AU 25 JANVIER 2017 - LYON
Ce salon emblématique de la filière constitue une occasion de faire connaitre vos produits et services, ainsi que de repérer
les nouveautés et les tendances, cela quelle que soit l'activité : produits agroalimentaires, boissons, confiserie, chocolaterie,
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brasserie, équipement de salle de restaurant, transports, vins, boulangerie-pâtisserie, matériels et équipements annexes pour la
cuisine et ses annexes, nouvelles technologies et services, arts de la table, services.
Le Sirha a accueilli près de 190 000 visiteurs en 2015 et 3 045 exposants et marques étaient présents. 725 nouveautés ont été
présentées, dont 367 en avant-première.
Rendez-vous sur le site Web du Sirha pour :
 exposer
 visiter et demander votre badge d'accès
En savoir plus : www.sirha.com
Source : Sirha, 06/2016
8 REGLES D'HYGIENE INFORMATIQUE QUE L'ON DEVRAIT TOUS
RESPECTER
La sécurité informatique et la protection des données stratégiques, c’est d’abord des gestes simples au quotidien.Vous
trouverez ci-après une liste (non exhaustive) de 8 bonnes habitudes à adopter pour prévenir les mauvaises surprises qui peuvent
coûter cher.
1. Choisissez des mots de passe robustes
Evitez les mots de passe trop simples avec des combinaisons trop basiques, de type prénom et date de naissance, facilement
piratables. Essayez autant que possible de ne jamais utiliser le même mot de passe.
2. Mettez à jours vos systèmes d’exploitation, vos logiciels et vos antivirus
Les menaces se renouvelant sans cesse, pensez à bien mettre à jour vos outils.
3. Effectuez des sauvegardes régulières
Parce que la panne de disque dur n'arrive pas qu'aux autres, faites des sauvegardes régulières afin de ne pas perdre des
données cruciales à l'activité de votre entreprise.
4. Sécurisez votre point d’accès Wi-Fi
Ne laissez pas à la portée de tous l’accès à votre Wifi et protégez-le d'un mot de passe complexe. Voir la bonne pratique n°1 !
5. Soyez prudent lors de l’ouverture d’un e-mail
En cas de doute sur la provenance, la l'objet ou le contenu d'un e-mail, ne prenez aucun risque et détruisez le et les pièces
jointes associées. Nous vous avions d'ailleurs alerté dans des précédents articles sur les escroquerie au « faux RIB » ou « par faux
technicien » dans un précédent article ou encore de la recrudescence des campagnes de courriels piégés à l’aide de malwares
"macros".
6. Téléchargez les programmes et logiciels directement sur le site des éditeurs
Lorsque vous souhaitez télécharger un nouveau logiciel sur votre ordinateur, privilégiez toujours les sources sûres comme les
sites des éditeurs de ces mêmes logiciels.
7. Soyez vigilant avant d’effectuer un paiement sur internet
Dès que vous effectuez des transactions sur Internet, vérifiez que l'url est bien en "https" et non en "http", ce qui garantit la sécurité
et la confidentialité des coordonnées bancaires. Même chose que pour les e-mails, au moindre doute sur la fiabilité de la
plateforme d’achat, faites sens inverse.
8. Prenez soin de vos informations personnelles et de votre identité numérique
Faites attention à la diffusion de vos données personnelles, notamment sur les réseaux sociaux, qui pourraient nuire à votre
image et à celle de votre entreprise.
Pour aller plus loin vous pouvez consulter la fiche de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Les
points évoqués ci-dessus y sont développés.
Source : L'ANSSI
DE NOUVELLES AIDES FINANCIERES POUR LES TPE/PME CONTRE
LES RISQUES PROFESSIONNELS
A l’occasion de sa participation, début novembre à Paris, au salon Expoprotection, consacré à la prévention et à la gestion des
risques professionnels, l’Assurance Maladie - Risques professionnels a présenté 6 nouveaux dispositifs d’aide financière à
destination des entreprises de moins de 50 salariés.
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Désormais, 12 aides nationales sont disponibles et réservables jusqu’au 15 juillet 2017 pour une action ciblée contre les accidents
du travail et autres maladies professionnelles. Pour ce faire, les entreprises qui souhaitent investir dans la prévention des risques
doivent s'adresser à la Caisse Régionale d’Assurance maladie dont elles dépendent.
Le mot d’ordre est d’agir et d’investir dans le cadre de la prévention des risques, quel que soit le secteur d’activité.
Ces aides couvrent aussi bien les risques chimiques, l’hygiène et la santé sur les chantiers, l’amiante que les TMS (troubles
musculo-squelettiques), les chutes, le transport routier de marchandises et du BTP, etc.
Elles sont déclinées dans leur exhaustivité dans le communiqué de presse paru le 8 novembre 2016.
Comme le précise l’Assurance Maladie : "En 2015, près de 3.000 entreprises de moins de 50 salariés ont bénéficié d'aides
financières, d'un montant moyen de 5.500 euros pour investir en prévention".
Comme dit le proverbe "Mieux vaut prévenir que guérir".
Ces mesures incitatives mais limitées dans le temps, au 15 juillet 2017, sont le moment favorable pour passer à l'action ! Après il
sera trop tard.
Tour d'horizon des 12 aides financières en un tableau
Sources : ameli.fr, 08/11/2016. ameli.fr, 18/10/2016
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LES BURGERS PREMIUM OU LE DECLIN DU BIG MAC
Le marché du burger monte en gamme. Plus chic, plus branché, plus gastronomique, le portrait-robot du fameux sandwich ne
ressemble plus beaucoup à celui que les chaînes de restauration rapide ont popularisé. Après avoir complètement conquis les
Français, il se décline en version premium. De quoi donner du fil à retordre aux grandes chaînes de fastfood telles que McDonald's
ou Burger King. Celles-ci ont du mal à s’adapter à l’évolution du marché et à renouveler leur modèle basé sur la rapidité.
Un sandwich qui a la cote
Les Français raffolent du hamburger. Ils en ont consommé 1,19 milliard en 2015, soit 11,2 % de plus que l’année précédente.
L’engouement est tel que les trois quarts des restaurants de l’Hexagone proposent au moins un burger à leur carte. Il est même
le plat le plus demandé pour 80 % d’entre eux.
Pour déguster le précieux sandwich composé d’un bun, un ou plusieurs steaks et diverses garnitures, il faut débourser 11,58
euros en moyenne. Tel est aujourd’hui l’indice burger établi par Gira Conseil, en partenariat avec EquipHotel. Derrière ce chiffre,
se cache le grand écart entre le hamburger qui se négocie autour de 5 euros en restauration rapide et le burger premium qui peut
tutoyer les 20 euros. Un écart qualitatif que les géants de la restauration rapide peinent à combler, alors que la différence de prix
est loin de rebuter les consommateurs.
Le modèle McDonald’s bât de l’aile
Le modèle McDonald’s n’a plus le vent en poupe, surtout auprès de son cœur de cible : les jeunes de la génération 2000. Ces
derniers préfèrent payer plus cher pour un burger plus authentique et meilleur en goût. Cela n’est pas sans inquiéter la firme
américaine qui a fait circuler un mémo auprès de ses employés, indiquant que seulement un jeune sur cinq a goûté le Big Mac,
son hamburger légendaire. Pire, dans une enquête de satisfaction qui a mis au banc d’essai 21 restaurants à burger, McDonald’s
s’est retrouvé à la dernière place.
Le géant du fastfood n’a eu de cesse de diversifier son offre. Mais les burgers représentent toujours 20 % de son chiffre
d’affaires. La multinationale a également tenté de proposer des sandwichs de meilleure qualité à un prix plus élevé, mais sans
succès. Difficile en effet de convaincre les consommateurs, alors que McDonald’s a adopté une tout autre stratégie au fil des
années : aboutir à un délai de livraison de 90 secondes en réduisant au maximum les coûts. Ainsi, les burgers sont préparés à
l’avance et maintenus au chaud dans des lieux de conservation. Cette démarche a été menée au détriment de la qualité et les
clients de la chaîne l’ont remarqué.
Des produits frais et préparés à la commande : la recette qui marche !
Pendant que McDonald’s – et ses 1350 implantations en France – livre un combat à mort contre Burger King, renforcé par les 509
restaurants Quick qu’il a rachetés, d’autres acteurs sont entrain de leur damer le pion. Smashburger, The Habit, Panera Bread Co,
Big Fernand ou encore Mamie Burger leur subtilisent des parts de marché par une offre plus qualitative. Le plus célèbre d’entre
er
eux, Five Guys, a fait une entrée tonitruante en France lors de son ouverture le 1 août 2016. Cette chaîne de burgers premium a
été popularisée en 2009 par Barack Obama, qui a déclaré avoir goûté au meilleur hamburger des Etats-Unis, après en avoir
commandé un chez Five Guys à Washington.
La recette de ces burgers haute-couture est pourtant simple : des produits frais, cuisinés sur commande, avec un service
rapide ponctuel. Ces enseignes innovantes ont chacune leur style. Tandis que Five Guys donne la possibilité à ses clients de
composer eux-mêmes leurs sandwichs, Big Fernand (et son "hamburgé") ainsi que Mamie Burger (et sa viande 100 % Aubrac)
assument un côté « franchouillard ». Mais toutes ont su faire preuve de créativité. De quoi inquiéter McDonald’s qui travaille avec
des steaks surgelés depuis les années 70. Seule exception, des franchisés de la marque à Dallas mènent actuellement des tests
avec de la viande fraiche. Serait-ce le début d’un changement de cap ?
Source : Le Monde, 05/10/2016. L'Express, 12/10/2016. The Wall Street Journal, 06/10/2016. Slate, 12/10/2016. Fortune,
12/05/2016
NUTRITION ET ALLERGENES : UNE PLATEFORME D'E-LEARNING
DEDIEE AUX ARTISANS
Le Centre Technique des Métiers de la Pâtisserie (CTMP) a mis en place une plateforme de formation en ligne, pour que les
artisans des métiers de bouche puissent monter en compétence en matière de nutrition et de produits allergènes. Face aux
enjeux de santé publique liés à l’alimentaire, l’objectif est de répondre aux exigences croissantes des consommateurs concernant
les informations sur la composition des produits.
Ce portail de formation est destiné à accompagner les salariés et chefs d’entreprise de l’artisanat alimentaire, dans
l’acquisition de compétences et de connaissances au sujet de la nutrition et des allergènes. Pour ce faire, une douzaine de
modules d’environ 15 minutes sont proposés. Ils concernent des aspects aussi bien pratiques, théoriques que réglementaires, sur
la valeur nutritionnelle des produits et leur caractère potentiellement allergène. Certains modules sont par ailleurs spécifiques à
chaque famille de métiers :
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pâtisserie, chocolaterie, glacerie et confiserie
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poissonnerie
boulangerie et pâtisserie
charcuterie et traiteur
L’initiative a été impulsée par le CTMP, en partenariat avec le CTAI (Pôle d'Innovation de l’Artisanat dans les Nouvelles
Technologies et le Multimédia), AgroParisTech, l’INBP (Institut National de la Boulangerie Pâtisserie), le CEPROC (Centre
Européen des Professions Culinaires) et la CGAD (Confédération Générale de l’Alimentation en Détail). L’inscription est gratuite,
sur le site www.nutriallergenes-artisanat.fr.
Sources : E-learning Nutrition et Allergènes. CTMP, 11/05/2015
PIC DE POLLUTION, UNE OPPORTUNITE A SAISIR POUR LES
PROFESSIONNELS !
Alors que les pics de pollution se succèdent dans l’hexagone, contraignant certaines grandes villes comme Paris, Grenoble,
Rouen, Lyon à instaurer, certains jours, l’autorisation de rouler selon l’immatriculation paire ou impaire des véhicules, le
gouvernement, par la voix de son ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a décidé d’étendre le bonus écologique.
Bonus écologique : les grands principes mis en place dès le 1er janvier 2017
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Le bonus écologique de 6 300 euros en 2016, octroyés aux particuliers pour l’achat d’un véhicule électrique, a été revu
pour passer à 6 000 euros en 2017, auquel s’ajoutera une rallonge de 4 000 euros correspondant à la prime à la casse
d’un véhicule diesel, soit 10 000 euros d'aide au total. Il s’appliquera aux professionnels dont les taxis pour l’achat d’un
utilitaire.
Pour en bénéficier, ces derniers seront dans l’obligation de se débarrasser de leur véhicule utilitaire diesel.
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Une aide de 1 000 euros est prévue, également, pour l’achat d’un scooter électrique
Une aide de 200 euros est à l’étude pour l’achat d’un vélo à assistance électrique
L’Etat et les entreprises nationales sont, elles aussi, concernées et fortement encouragés à modifier leur flotte de véhicules, au
moment de leur renouvellement, pour disposer a minima de 50 % de véhicules à faibles émissions de polluants. Il en va de même
pour les collectivités territoriales avec un minimum de 20 % attendu (loi de 2015).
Retour des vignettes
Aux mesures financières vient s’ajouter, courant 2017, dans certaines villes, notamment Paris, Grenoble, l’obligation d’apposer sur
le pare-brise du véhicule une vignette de couleur, appelée vignette anti-pollution, sous le nom « Crit’Air ». Elle est déclinée en 6
couleurs, avec un chiffre bien visible allant de 0 à 5, selon le niveau de pollution du véhicule, en fonction de son âge et d e son
niveau de motorisation. Les véhicules électriques sont à « zéro émission moteur ». Ce dispositif permettra d’identifier, par la
couleur de la vignette, le niveau de pollution du véhicule ce qui aidera, à terme, à réguler la circulation non plus en fonct ion de la
plaque d’immatriculation paire/impaire mais selon le niveau de pollution des voitures les jours où la qualité de l’air sera dégradée. A
ce jour, le principe de cette vignette fait polémique. Pour certains, c’est une taxe supplémentaire (coût de la vignette : 4.18 €), voire
même, une sanction pour les propriétaires de véhicules polluants contraints d’immobiliser leur voiture, qui plus est, dans
l’impossibilité d’en changer pour une voiture plus récente.
Un investissement d'avenir
Pour les autres, le constat est flagrant, les jours où les voitures polluantes ne roulent pas l’air est beaucoup plus respirable. Le
bénéficie s’en fait sentir très rapidement. Force est de constater que ces pics de pollution se répètent. L’épisode de circulation
alternée n’est, désormais, plus un épiphénomène isolé. Au-delà des mesures financières et du dispositif des vignettes, le
gouvernement prend très au sérieux ces épisodes de pollution à répétition. Il reste aux professionnels et notamment aux artisans à
prendre conscience de la situation et de prendre la bonne décision. La plus part d’entre eux sont souvent sur la route, voire
quotidiennement. Décider de renouveler son véhicule apporte à la fois des avantages immédiats et sur le long terme. Il s’agit, non
seulement de profiter de l’opportunité des mesures financières gouvernementales mais aussi de se tranquilliser pour exercer son
activité sereinement face au risque récurrent de ne pas être autorisé à circuler librement en cas de pic de pollution. Hormis les
aspects professionnels, il s'agit, aussi, d’œuvrer pour préserver notre environnement, pour l’avenir de notre planète et pour, tout
simplement, profiter d’un air plus sain pour tout un chacun…
Sources : LCI, 10/12/2016. francetvinfo.fr, 13/12/2016. Service-public.fr, 06/01/2016. AVERE, 20/10/2016. certificat-air.gouv.fr,
15/11/2016
Réseau des CMA d’Auvergne-Rhône-Alpes. Lettre d’information alimentaire n°21 – Janvier 2017
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Tél. : 04 71 02 34 56
Responsable rédaction : Serge VIDAL. Rédaction : Abdelaziz ZIAN, Isabelle ROBY, Benoist BALAY. Périodicité : bimensuelle. Conçu et édité par le Réseau des CMA
d’Auvergne-Rhône-Alpes. Prochain numéro : mars 2017. Conformément aux articles 39 et suivants de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de
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Réseau des CMA d’Auvergne-Rhône-Alpes. Lettre d’information alimentaire n°21 – Janvier 2017
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