Vol Egyptair, accident hélicoptère gendarmerie - PS

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Vol Egyptair, accident hélicoptère gendarmerie - PS
du vendredi 20 mai 2016 - de la part de Stéphane Le Foll
DISPARITION VOL EGYPTAIR (cf. Essentiel du 19/05)
Toutes les hypothèses relatives au crash de l’avion EgyptAir sont examinées, mais aucune n’est
privilégiée : nous n’avons à ce stade absolument aucune indication sur ses causes. En conséquence, le
gouvernement veille à rester extrêmement prudent, pour éviter toute rumeur et par respect des
familles. Il donnera le maximum d’information en toute transparence. C’est en ce sens que tout est mis
en œuvre, pour déterminer le lieu du crash et récupérer des éléments utiles à sa compréhension :
plusieurs experts français ont été envoyés au Caire et une enquête judiciaire est ouverte en France.
S’agissant de l’existence de zones non-couvertes par des systèmes permettant de suivre en temps
continu un avion, tout doit être fait pour les éviter. S’agissant de la sécurité dans les aéroports,
déterminante pour faire face aux menaces terroristes, elle a déjà pu être renforcée et la France répond
aujourd’hui aux meilleurs standards. Lorsque nous aurons la vérité, nous devrons en tirer toutes les
conséquences, que ce soit un accident ou un attentat.
Un avion d'EgyptAir reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, s'est abîmé
jeudi dans la nuit en Méditerranée. Les recherches continuent.
« Toutes les hypothèses sont examinées, mais aucune n’est privilégiée car nous n’avons absolument aucune
indication sur les causes » à ce stade (J.M. Ayrault, 20/05/16).
Pour l’heure, le gouvernement doit rester « sur la ligne de conduite d’être d’une extrême prudence » (A.Vidalies,
20/05/16) :
- Pour éviter toute rumeur : « hier dans la journée, les autorités égyptiennes et une partie des autorités
grecques avaient indiqué que des débris étaient ceux de l’avion ce qui s’est avéré erroné ».
- Par respect pour les familles : « il faut toujours penser dans ces moments-là aux familles, des gens dont la
vie a été bouleversée hier matin et qui écoutent […] ces informations » avec beaucoup d’anxiété.
Nous donnerons « le maximum d’information en toute transparence, toute la vérité, rien que la vérité ». « Nous la
devons aux familles » (J.M. Ayrault, 20/05/16). « Il faut par respect pour les familles n’annoncer [les résultats] que
lorsqu’on aura des certitudes » (A. Vidalies, 20/05/16).
C’est pourquoi tout est mis en œuvre pour déterminer le lieu du crash et récupérer des éléments utiles à sa
compréhension :
- D’une part « nous avons envoyé hier 3 inspecteurs du BEA qui sont arrivés au Caire, parce que nous
sommes le pays de conception de l’avion ». « Un expert d’Airbus […] est sur place », et « d’autres experts
[sont] aux côtés des experts égyptiens qui pilotent l’enquête ». Deux avions français « participent […] aux
recherches » (A. Vidalies, 20/05/16).
- D’autre part, « une enquête judiciaire […] a été ouverte en France par le parquet, puisque l’avion est parti
de Paris » pour faire toute la transparence sur cette journée tragique (A. Vidalies, 20/05/16).
- « Dès lors qu’on aura pu localiser […] l’endroit […] où pourrait se trouver l’épave de cet avion, alors la
France pourra mettre à disposition […] ses capacités techniques, technologique pour la recherche sousmarine où malheureusement nous avons acquis de l’expérience » (A. Vidalies, 20/05/16).
S’agissant de l’existence de zones non-couvertes par des systèmes permettant de suivre en temps continu un
avion, tout doit être fait pour les éviter : « Il y a actuellement […] un travail expérimental qui est en cours et très
avancé dans lequel [un recours à différents satellites] permettra de suivre en permanence les avions ». « La France y
participe et l’industrie française [également] notamment les grandes entreprises comme Thalès [et] essaye de
l’imposer » (A. Vidalies, 20/05/16).
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S’agissant de la sécurité dans les aéroports, déterminante pour faire face aux menaces terroristes :
- La sécurité à Roissy « est déjà » renforcée et « le gouvernement a renforcé toutes [l]es mesures depuis les
attentats de janvier [et] de novembre de l’année dernière » (J.M. Ayrault, 20/05/16). Nous avons déjà
« réexaminé la situation de l’ensemble des personnels [des aéroports] et dès qu’il y avait une interrogation
[l]es badges ont été retirés » (A. Vidalies, 20/05/16) ;
- La France répond aujourd’hui aux meilleurs standards de sécurité, comme en témoignent « les expertises
qui sont faites sur notre système de sécurité, à la fois par les institutions européennes et internationales »
(A. Vidalies, 20/05/16) ;
- La France doit cette protection « aux Français », « à tous les visiteurs », à « tous ceux qui vont venir
participer à l’Euro 2016 », « aux touristes » (J.M. Ayrault, 20/05/16).
« Lorsque nous aurons la vérité » sur cette disparition, « alors nous devrons en tirer toutes les conséquences, que
ce soit un accident ou un attentat » (PR, 19/05/16).
ACCIDENT HELICOPTERE GENDARMERIE
Un hélicoptère de la gendarmerie nationale, qui participait à un entraînement dans les Hautes-Pyrénées,
s’est écrasé ce vendredi matin avec à son bord 4 militaires de la gendarmerie nationale du détachement
aérien de la gendarmerie de Tarbes et du peloton de gendarmerie de haute montagne de PierrefitteNestalas. L’hélicoptère s’est écrasé dans des circonstances qui restent à établir. D’importants moyens
ont été engagés pour porter secours aux victimes qui n’ont malheureusement pas survécu à l’accident.
Le président de la République a exprimé son « émotion après ce tragique accident » et a adressé ses
« condoléances aux familles et aux proches des victimes et leur témoigne la pleine solidarité de la Nation
en ces circonstances douloureuses » (PR, 20/05/16). Bernard Cazeneuve se rend ce vendredi soir dans les
Hautes-Pyrénées, aux côtés des familles, des proches des victimes, et de leurs camarades.
BLOCAGES DES DEPOTS PETROLIERS
Plusieurs dépôts pétroliers ont été bloqués du fait de manifestants s’opposant à la loi travail. Le
gouvernement a « pris des mesures : sur les 8 lieux de stockage de pétrole, 6 sites ont été libérés soit par
la négociation, soit par l’intervention des forces de sécurité ». Il en va du bon fonctionnement des
« services publics […] les ambulances, les véhicules de pompiers doivent être alimentés en carburant […]
la vie économique doit se poursuivre » (B. Cazeneuve, 20/05/16). Suite à la levée de la quasi-totalité des
barrages routiers, le gouvernement a pris des dispositions pour permettre le réapprovisionnement des
stations-service, notamment par des arrêtés autorisant les camions de carburant à circuler ce week-end.
MAJ REMUNERATIONS DIRIGEANTS D’ENTREPRISES
Dans le prolongement de ce qui a été mis en œuvre depuis 2012, le gouvernement s’engage dans la voie
du renforcement du contrôle des actionnaires sur les rémunérations des dirigeants d’entreprises. Nous
avons fait le choix dans un premier temps de mettre le patronat face à ses responsabilités. Force est de
constater que cela n’a pas été respecté. Il est donc temps d’examiner la voie législative. Nous n’avons
qu’une seule ligne : valoriser le travail, le mérite mais aussi combattre les rémunérations indécentes.
Le gouvernement souhaite « faire en sorte que le vote des actionnaires puisse être contraignant » en matière de
rémunérations des dirigeants d’entreprises. « Il revient à la loi de fixer le cadre dans lequel ce vote des
actionnaires doit être pris en compte » (PM, 20/05/16).
Dans ce cadre, il travaillera avec les parlementaires pour amender le projet de loi Sapin 2 en lien avec les
amendements déposés « dans le cadre d’une proposition de loi portée par le groupe communiste […] visant à
encadrer les rémunérations dans les entreprises » (PM, 20/05/16).
Pour rappel, « nous avons agi depuis 2012 pour encadrer les rémunérations des dirigeants d’entreprise :
plafonnement à 450 000 € bruts par an dans les entreprises publiques, renforcement de la fiscalité des stockoptions et des retraites-chapeau ».
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« Nous avons fait également le choix dans un premier temps de mettre les entreprises face à leurs responsabilités,
en l’occurrence le patronat. Force est de constater que cela n’a pas été respecté, donc maintenant il faut
légiférer » (PM, 19/05/16).
Le gouvernement n’a « qu’une seule ligne […] : valoriser le travail, le mérite mais aussi combattre des
rémunérations indécentes » (PM, 20/05/16).
COMITE INTERMINISTERIEL AUX RURALITES
Le Premier ministre ainsi que 10 ministres se sont rendus à Privas en Ardèche pour le 3ème Comité
Interministériel aux ruralités afin d’impulser et accroître une nouvelle dynamique en faveur de la
ruralité. D’ores et déjà, 100% des mesures des 2 premiers CIR sont lancées. Mais le gouvernement veut
aller encore plus loin. Une attention particulière a été portée à l’accès aux soins et à la lutte contre les
déserts médicaux (600 nouvelles maisons de santé d’ici 2018, 2550 nouveaux jeunes praticiens,
adaptation du numerus clausus pour les études de médecine). L’accès aux services et au service public se
renforce avec notamment l’ouverture de 1000 maisons de services au public d’ici fin 2016. S’agissant de
l’éducation, 50M€ seront investis pour développer les usages du numérique dans les écoles rurales.
S’agissant du numérique, le plan de résorption des zones blanches de téléphonie mobile dans les
centres-bourgs sera achevé en 2017 et 500 nouveaux sites pourront etre couvert dans le cadre du
guichet national de couverture mobile. Ce 3ème comité interministériel répond à une double exigence :
fédérer les initiatives publiques et les énergies locales. Ainsi, afin d’accroître encore l’impact des
politiques publiques et de mieux les adapter à la réalité de chaque territoire, l’État proposera de
regrouper ses dispositifs et ses financements au travers de contrats de ruralité, qui seront signés avec les
intercommunalités ou les pôles d’équilibre territoriaux et ruraux. Ces contrats permettront de
déterminer, pour chaque territoire signataire, les mesures les plus utiles, de les coordonner et de
s’engager pour 6 ans.
Par la mise en œuvre des 3 comités interministériels aux ruralités (CIR) de Laon en mars 2015, Vesoul en septembre
2015 et de Privas ce 20 mai 2016, le Gouvernement a souhaité impulser et accroître une nouvelle dynamique en
faveur de la ruralité. D’ores et déjà 100 % des mesures des deux premiers CIR sont lancées.
Dans ce cadre, une attention particulière a été portée à l’accès aux soins et à la lutte contre les déserts médicaux :
un réseau de 798 maisons pluriprofessionnelles de santé a été développé ; 1 750 contrats d’engagement de service
public ont été signés pour l’installation de jeunes praticiens dans les territoires fragiles et une centaine d’entre eux
sont déjà installés ; 1 M de Français ont été rapprochés des soins d’urgence grâce à la formation de 500 médecins
correspondants du Samu. Cet élan va se poursuivre avec de nouveaux objectifs revus à la hausse (600 nouvelles
maisons de santé d’ici 2018 pour atteindre 1 400 ; la signature de 2 550 contrats d’engagement de jeunes
praticiens, soit 800 supplémentaires) et par la mise en œuvre de mesures nouvelles en faveur de l’installation des
jeunes médecins dans les hôpitaux publics des territoires fragiles ainsi qu’une adaptation régionale du numerus
clausus pour les études de médecine.
L’accès aux services et au service public fonde l’égalité des citoyens et des territoires : 1 000 maisons de services au
public accueillant administrations et opérateurs de l’État seront ouvertes d’ici fin 2016 et renforcées par une
expérimentation de services publics itinérants (en milieu montagnard par exemple) ; la Poste s’engage, pour sa part,
à déployer 1 000 facteurs-guichetiers pour maintenir une présence postale dans les localités à faible activité ; le
réseau rural de la Mutualité sociale agricole sera consolidé.
Pour lutter contres fragilités de l'école rurale et garantir une offre éducative de qualité dans les territoires ruraux :
15 départements ont d’ores et déjà signé avec l’Éducation nationale des conventions de ruralité et 25 autres se sont
engagés dans ce partenariat gagnant-gagnant ; 50 M€ seront investis pour développer les usages du numérique dans
les écoles rurales ; les possibilités d’adaptation prévues pour la réforme des rythmes scolaires, de manière
expérimentale en 2013 et 2014 (taux d'encadrement des activités périscolaires ; organisation du temps scolaire),
seront pérennisées.
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Parce que vivre, travailler, entreprendre, c’est pouvoir communiquer et accéder aux nouvelles technologies : le
plan de résorption des zones blanches de téléphonie mobile dans les centres-bourgs sera achevé en 2017 ; une
nouvelle campagne de mesure de la couverture sera lancée pour les communes n’ayant pas pu encore en
bénéficier, 500 sites supplémentaires bénéficiant d’une couverture partielle verront leur couverture en téléphonie
mobile renforcée ; les opérateurs de téléphonie mobile assureront le passage de 2 000 communes en 3G d’ici
2017 ; la coopération avec les collectivités territoriales et les opérateurs sera renforcée pour permettre de trouver
des solutions adaptées aux difficultés de couverture de chaque commune ; concernant l’accès à Internet, tous les
départements français sont désormais engagés dans le plan France Très Haut Débit ; enfin un appel à projet pour
soutenir les territoires collaboratifs experimentaux sera lancé en 2017 et doté d'une enveloppe de 30 M€.
Enfin il s’agit d’agir pour l’agriculture, l’emploi et l’économie afin de soutenir le développement local : l’Agence
France entrepreneur continuera d’accompagner la création et la transmission d’entreprises ; 20 M€
d’investissement seront spécifiquement fléchés pour accompagner les collectivités qui souhaitent redynamiser les
commerces et entreprises artisanales de proximité en 2017 ; l’ambition nouvelle de doubler le nombre de GIEE
pour l’année 2016 pour atteindre 400 groupements, et également pour les GIEEF forêt avec un objectif de 100 d’ici
mi-2017.
Le 3ème comité interministériel de Privas répond également à une double exigence : fédérer les initiatives
publiques et les énergies locales.
- Ainsi, afin d’accroître encore l’impact des politiques publiques et de mieux les adapter à la réalité de chaque
territoire, l’État proposera de regrouper ses dispositifs et ses financements au travers de contrats de
ruralité, qui seront signés avec les intercommunalités ou les pôles d’équilibre territoriaux et ruraux. Ces
contrats permettront de déterminer, pour chaque territoire signataire, les mesures les plus utiles, de les
coordonner et de s’engager pour 6 ans.
Par ailleurs, plusieurs des propositions des acteurs associatifs ont été retenues dans le cadre de ce CIR
comme 1er acte d’un partenariat avec l’État, qui sera officialisé par la signature d’une charte de coopération
pour les années à venir.
Pour toute question, tout besoin ou suggestion : [email protected] ; 01 49 55 81 16 / 58 84
L’Essentiel, c’est : du lundi au vendredi, les positions clés du gouvernement sur les sujets d’actualité.
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