Les TAP ? Tip
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L’Ermitage du Vieux Poirier BIBLIOTHÈQUE Petits lieux pour bibliophiles 2014 SUPPLÉMENT ECONOMIE grand Angle l’actualité économique de la montagne thiernoise > n° 13 - janvier Grand Angle n°13 Confiance Comme partout, notre économie locale connaît un ralentissement, La Monnerie-leen particulier à Depuis Montel et Chabreloche. a générale deux ans, la crise et l’artisanat, précipité le commerce dans tous secteurs confondus, supérette, la difficulté : fleuriste, de vêtements, boucher, bar, magasin n’est épargné. Nul coiffeur, pizzeria… il n’était pas Dans un tel contexte, le dossier FISAC question de laisser du ministère traîner sur un bureau du de l’Artisanat et du Commerce, euros vont ainsi Tourisme : 49 775 la CCMT pour être attribués à opération de mener à bien cette commerce (lire du revitalisation & Couteaux). aussi les actus Terre a payé. Notre détermination heureux car du Nous en sommes ténacité, beaucoup courage et de la le font preuve sur d’entre vous en Boyer et Vincent territoire. Patricia Eleftériou, ou Fayet, Véronique et Coralie encore Marie Phalente projets plein ont des Verdavaine qui dans ce la tête, sont à l’honneur cette voie, dans numéro. Persévérons réussite sera la gardons confiance, rapido etc. entre terre & couteaux TOURISME > entrepreneurs C tout Vert oh riou Véronique Elefté e a la main vert au bout. Christian Genest, Vice-Président journal édité de communes par la communauté thiernoise de la montagne : la publication directeur de Paul Rodier, Président rédaction : Jérôme Kornprobst la petite Eleftériou a racheté une un an, Véronique au Pont-de-Celles. Quand Depuis bientôt plantée entreprise d’horticulture patronne… Soit j’arrivais à salariée devient L l’urgence. chef sur le pour à l’usine avec un boucler mon affaire 2012, traîner e 23 décembre du printemps, dos, encore moins ouvrir au début la peine de Véronique Eleftériou à Pôle Emploi. J’ai soit ce n’était pas petite des mois projet période est licenciée. La donc construit mon poursuivre car cette activité. » entreprise d’horticulture pour racheter l’entreprise est vitale pour mon par son effet, familiale dirigée liquidateur. » En Paperasse, dossiers, de la clé sous la au elle ne beau-père met chez Pôle Emploi, sessions à la Chambre à la sa cadeau de porte. Drôle de pas long feu. Dès commerce, rendez-vous plus de 15 fera visite, bousculant banque… On lui annonce Noël. Mais après production premièreles habitudes, elle huit mois ans passés à la un peu un minimum de cette à son à rencontrer la puis à la boutique, pour mener le projet ne s’est demande de dispose que femme de caractère personne qui s’occupe terme, elle n’en créer ou trois fois, pas laissée impressionner. ceux qui souhaitent dans de trois ! « Deux et fort ! Je >>> « J’ai cogité vite leur activité. « J’étais retourner ne me voyais pas n° 24// janvier 2014 // bulletin d’information de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise// www.ccmt.fr RÉFORME SCOLAIRE [email protected] conception : .com www.oxygene-graphisme <I Les TAP ? Tip-top ! 2 SOMMAIRE sommaire 4 8 grand Angle l’actualité économique e de la montagn thiernoise > n° 13 - janvier 2014 Confiance Comme partout, notre économie locale connaît un ralentissement, La Monnerie-leen particulier à Depuis Montel et Chabreloche. a générale deux ans, la crise et l’artisanat, précipité le commerce dans tous secteurs confondus, supérette, la difficulté : fleuriste, de vêtements, boucher, bar, magasin n’est épargné. Nul coiffeur, pizzeria… il n’était pas Dans un tel contexte, le dossier FISAC question de laisser du ministère traîner sur un bureau du de l’Artisanat et du Commerce, euros vont ainsi Tourisme : 49 775 la CCMT pour être attribués à opération de mener à bien cette commerce (lire revitalisation du & Couteaux). aussi les actus Terre a payé. Notre détermination heureux car du Nous en sommes ténacité, beaucoup courage et de la le font preuve sur d’entre vous en Boyer et Vincent territoire. Patricia Eleftériou, ou Fayet, Véronique et Coralie encore Marie Phalente projets plein ont des Verdavaine qui dans ce la tête, sont à l’honneur cette voie, dans numéro. Persévérons réussite sera la gardons confiance, au bout. rapido I-IV eurs > entrepren C tout Vert oh tériou Véronique Elefver te a la main Christian Genest,t Vice-Présiden journal édité de communes par la communauté thiernoise de la montagne : la publication directeur de Paul Rodier, Président rédaction : Jérôme Kornprobst ncek.com grandangle@age conception : aphisme.com www.oxygene-gr 15 la petite Eleftériou a racheté une un an, Véronique au Pont-de-Celles. Quand Depuis bientôt re plantée entreprise d’horticultu patronne… Soit j’arrivais à salariée devient L l’urgence. chef sur le pour à l’usine avec un boucler mon affaire 2012, traîner e 23 décembre du printemps, dos, encore moins ouvrir au début la peine de Véronique Eleftériou à Pôle Emploi. J’ai soit ce n’était pas petite des mois projet période est licenciée. La donc construit mon poursuivre car cette activité. » entreprise d’horticulture pour racheter l’entreprise est vitale pour mon par son effet, familiale dirigée liquidateur. » En Paperasse, dossiers, de la clé sous la au elle ne beau-père met chez Pôle Emploi, sessions à la Chambre à la sa cadeau de porte. Drôle de pas long feu. Dès commerce, rendez-vous plus de 15 fera visite, bousculant banque… On lui annonce Noël. Mais après production premièreles habitudes, elle huit mois ans passés à la un peu un minimum de cette à son à rencontrer la puis à la boutique, pour mener le projet s’est demande ne de caractère dispose que femme de personne qui s’occupe terme, elle n’en créer ou trois fois, pas laissée impressionner. ceux qui souhaitent dans de trois ! « Deux et fort ! Je >>> « J’ai cogité vite leur activité. « J’étais retourner ne me voyais pas <I 16 L’actu en bref 4 AGRICULTURE Pour une agriculture viable et durable8 ÉCONOMIE Grand Angle, l’actualité économique en montagne thiernoise I-IV ÉCONOMIE JPOE : Altia s’ouvre au public 15 20 ENFANCE - JEUNESSE Réforme scolaire : les TAP ? Tip-top ! 16 ZOOM Domaine de la Planche : une référence TOURISME Ermitage du Vieux Poirier Plénitude absolue 20 BIBLIOTHÈQUE Petits lieux pour bibliophiles entre terre & couteaux n°24 // janvier 2014 19 22 ÉDITO // 3 édito Fier du travail accompli Paul Rodier président de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise Le personnel permanent Au siège administratif Christophe Castanié, directeur général des services. Marie-France Chalencon, comptable. Carole Sarry, coordinatrice de l’aide à la scolarité. Emmanuelle Chevalerias, accueil et secrétariat. Estelle Chambon, responsable tourisme, culture et communication. Maléka Fournier, responsable habitat et politiques sociales. Julien Lacroix, responsable de l’économie et de l’emploi. Romain Mailhot, directeur du service enfance-jeunesse. Pierre-Emmanuel Mulot, responsable environnement et gestion forestière. Martine Nollet, agent d’entretien. À l’accueil de loisirs sans hébergement La Source Élodie Roger, directrice. Céline Guédon, directrice-adjointe. Florence Georges, animatrice. Au pôle enfance-jeunesse et tourisme Isabelle Ravalomanda, directrice. Stéphanie Mélon, directrice adjointe. Marlène Emerard, assistante socio-éducative. Sandra Chambriard, auxiliaire de puériculture. Céline Chassangre, auxiliaire de puériculture. Noëlle Dielen, animatrice du Relais Assistantes Maternelles. Stéphane Brossard, animateur de l’espace jeunesse. Marion Chastaing, accueil et animation de l’espace touristique. Au moment où j’écris ce dernier éditorial de président de la Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise, c’est avec beaucoup d’émotion que je pense à ces vingt années passées depuis la création. Aussi spectaculaires que soient les initiatives et les réalisations, ont-elles été utiles pour le territoire ? Le regroupement des communes tout d’abord : la disparition des communes avait été annoncée comme une fatalité évidente. Il n’en est rien. Si une telle volonté existe, le regroupement apparaît d’avantage comme la parade que la menace. Ce regroupement nous a encouragés à imaginer ce qui aurait paru inaccessible. Surtout, il nous a permis d’oser, oser entreprendre ce que chacun chez soi n’aurait pas pu entreprendre. Le plus spectaculaire n’est pas forcément le plus significatif. Ainsi le travail de la DRAC (Direction Régionale à l’Action Culturelle) concernant l’inventaire du patrimoine industriel a abouti à la parution de l’opuscule « Des paysans à l’atelier ». Au-delà de ce travail, il a éveillé la conscience de plusieurs couteliers à la culture dont ils sont dépositaires et l’envie de la transmettre. Autre action, celle concernant la forêt. En quelques années, nous sommes passés de la résignation mortifère que la forêt ne cesserait jamais d’avancer, finirait par étouffer toute activité et toute vie, à une forme de maîtrise, d’enthousiasme pour les plus convaincus, d’exploitation d’une richesse, de reconquête de nos espaces, d’espoir vital. Depuis deux années, nous avons engagé le même type d’animation avec les partenaires de l’agriculture. Certes, tout reste fragile et les équilibres précaires : une tempête, la neige, tous les impondérables climatiques, mais aussi réglementaires ou institutionnels, avec lesquels nous devons composer nous amènent toujours à relativiser. Mais là encore, grâce au partage de nos savoir-faire, une culture enrichissante pour les différents partenaires et pour le territoire se met en place. En vingt ans, nous avons démontré que dans ce monde qui s’emballe, où les rapports démesurés au temps et à l’argent malmènent et perturbent l’humain, nous pouvions retrouver des valeurs, des règles et des modes de fonctionnement respectueux de notre environnement, de notre histoire, et surtout des femmes et des hommes qui vivent ici. Je suis heureux, bien sûr de laisser une institution en pleine santé, je suis fier du travail accompli et conscient de ce qu’il reste à faire. Je souhaite donc à ceux que vous choisirez pour cela courage et réussite. Bonne année à tous. Brigitte Rouchon, agent d’entretien. Communauté de Communes de la MONTAGNE THIERNOISE Entre Terre & Couteaux Pont de Celles 63250 Celles-sur-Durolle Directeur de Publication : Paul Rodier Rédaction : Agence k’ - Clermont-Fd Conception graphique, PAO : www.oxygene-graphisme.com Crédit photo couvertures : © Jérôme Kornprobst Crédits photos : Agence K’, CCMT, Kristel Schneider. Impression : Color Team N° ISSN : 1635-3730 dépôt légal 2012 janvier 2014 // entre terre & couteaux n°24 4 L’ACTU EN BREF Éveil Petit-déjeuner et goûter Les ateliers d’éveil corporel du Relais Assistantes Maternelles sont désormais ouverts aux familles du territoire. Les jeunes enfants (0 à 4 ans) accompagnés de leurs assistantes maternelles, gardes à domicile, parents ou grands-parents peuvent bénéficier d’un temps de rencontre et d’échange entre adultes et enfants articulé autour de l’éveil corporel. Co-animé par l’animatrice du RAM et une animatrice de l’ALSH La Source, ayant chacune un diplôme pour l’encadrement de cet atelier, il a lieu le 2e et 4e vendredi de chaque mois de 10h à 11h (hors vacances). Gratuits et accessibles à tous – Inscriptions auprès de l’animatrice RAM à l’Espace petite enfance (Pont de Celles) Tél. : 04 63 62 30 03 – mail : [email protected] Covoiturage Ça y est, le parking, situé dans la zone de Racine, tout près du péage autoroutier à l’angle des Forges Gauvin, et dédié au Covoiturage, est désormais achevé. Il est même signalé et n’attend plus que vous. www.covoiturageauvergne. net/ À l’occasion de la semaine du goût, les activités n’ont pas manqué pour les enfants du territoire. Le Multi-accueil de la Montagne thiernoise avait inscrit au programme trois rendezvous gourmands pour éveiller les enfants aux goûts de façon ludique grâce à des dégustations de produits locaux en présence des producteurs. Jeudi 3 octobre, c’était miel et pain d’épices avec Alain Benoît à la Guillaume pour la Cité de l’abeille ! Le 16 octobre, le RAM a organisé quant à lui une rencontre avec les enfants des ALSH et de l’Espace Jeunes autour de délicieuses crêpes. Ce goûter terroir était aussi un bon moyen pour les enfants, leurs familles ainsi que les assistantes maternelles de rendre hommage aux producteurs locaux, toujours prêts à jouer le jeu. Ce temps convivial autour des produits de la boulangerie Rose, des salaisons Carton, de la Cité de l’abeille ou de la Ferme du Pô commun, a été l’occasion de faire un lien autour d’une éducation alimentaire saine et équilibrée. Restauration Avec l’ouverture prochaine des Chatilles à La Monnerie-le-Montel (Ehpad), la Communauté de Communes réfléchit à une remise à plat du système de restauration sur le territoire. Si l’approvisionnement local (dans un rayon de 50 km) demeure un impératif, la question de la mutualisation des cuisines reste posée avec plusieurs options possibles parmi lesquelles : la remise à niveau de la cuisine de Chandalon ou la centralisation dans la cuisine des Chatilles pour l’ensemble de la restauration collective (Chatilles, Chandalon, ALSH La Source et AEP, multi-accueil, portage à domicile). Une étude est en cours pour coller au plus près des besoins de la collectivité. Photos ! Dans le cadre de l’opération de renouvellement de sa photothèque, la CCMT a pu compter sur la participation de personnes bénévoles lors des reportages destinés à illustrer les activités touristiques du territoire comme les randonnées, le VTT, la pêche ou les piqueniques. Qu’ils en soient ici remerciés. La photo est d’ailleurs au cœur du territoire puisque l’Espace Jeunes de la Montagne thiernoise vient de lancer les « Rencontres entre terre & couteaux n° 24 // janvier 2014 photos », pour animer un groupe de photo amateur. Cette action contribuera elle aussi à alimenter la photothèque du territoire. Renseignements : Stéphane Brossard – Tél. : 04 63 62 30 02 L’ACTU EN BREF // 5 Vivement les vacances ! Mémoire Dans le cadre de sa prochaine animation estivale, l’association « les Amis des Bois Noirs » mène un projet en lien avec le centenaire de la 1re Guerre mondiale : une exposition racontant le vécu des habitants des Bois Noirs lors de cette période et une publication. Elle fait appel à toutes les bonnes volontés qui auraient des « histoires » de personnages (soldats morts au combat, blessés, survivants, en campagne à l’étranger, prisonniers… ou civils : femmes, veuves, notables locaux, enfants…) pour chaque commune des Bois Noirs. Contact : 04 73 51 41 12 ; [email protected] - www.amisdesboisnoirs.fr FISAC, enfin ! Une vue splendide sur la vallée, des espaces cosy par tranches d’âges (3/6 ans – 6/9 ans – 9/12 ans), une salle informatique, une vaste salle d’activités, un mur d’escalade, la possibilité pour les enfants de prendre leurs repas sur place… Une fois encore, le bâtiment imaginé par la CCMT pour accueillir l’ALSH La source à Arconsat offrira des prestations de très belle facture. Tout sera prêt pour les prochaines vacances d’été : ouverture en juillet prochain ! Forum La Communauté de Communes a déposé en juillet 2011 un dossier FISAC pour une opération collective de modernisation du commerce et de l’artisanat sur le territoire de la Montagne Thiernoise. Objectif : favoriser la mise en œuvre d’actions visant à maintenir et développer les activités commerciales artisanales et les services de proximité. Il s’agit notamment de permettre légalement à la CCMT de pouvoir financer des projets de création, développement ou modernisation d’entreprises locales, ce que la loi interdit en dehors de ce type d’opérations collectives. Après une longue période d’attente, et grâce au soutien de Monsieur le Député André Chassaigne, la CCMT a reçu une réponse positive des services de l’État le 4 novembre dernier : ainsi, 49 775 € vont être attribués à la Communauté de communes pour mener à bien cette opération. Une très bonne nouvelle pour les entreprises du territoire ! Succès Comme en 2011 mais à Palladuc cette fois, la CCMT a organisé son forum des associations le 7 septembre dernier. Pour cette deuxième édition, plus d’une cinquantaine d’associations s’étaient donné rendezvous pour présenter leurs activités dans les domaines de la culture et de l’animation, des sports, du social ou encore de l’environnement. Pour mémoire, un guide des associations a été publié en 2012. Concerts de Vollore En 2014, le territoire de la Montagne thiernoise accueillera 7 concerts. Nouveauté cette année, vous pourrez prendre vos billets à l’Espace touristique. Ouvrez l’œil ! Pour sa 5e édition, le salon Au fil des lames et métiers de la Durolle a réuni 110 exposants au stade de La Monnerie. Près de 1 800 visiteurs ont ainsi parcouru les nombreux stands pour découvrir savoir-faire et créations autour de la coutellerie. Chantal Avot s’est réjouie de la présence de jeunes comme les apprentis du CFAI « qui font de belles choses et prennent le relais sur des métiers que l’on pensait oubliés. » Parmi les 7 prix décernés, Sébastien Pereira a remporté le prix du plus beau laguiole, Joao Da Silva le prix du plus beau couteau droit, Raymond Rosa le prix de la plus belle création, Pascal Hémonnot le prix spécial du jury et Florian Ponson celui du plus beau Thiers®. Les frères Teymen et la coutellerie Arto ont quant à eux été les coups de cœur du jury pour leurs couteaux Monnerie et Clermont. janvier 2014// entre terre & couteaux n° 24 6 L’ACTU EN BREF 68 ! avant Signalétique après Le dernier programme d’amélioration de l’habitat privé s’est achevé en décembre. Depuis 2012, 68 logements ont ainsi été réhabilités grâce à des travaux d’isolation, d’installation de chauffage central, d’amélioration énergétique du logement, de mises aux normes des installations électriques ou gaz, d’accessibilité, mais aussi des sorties d’insalubrité… Cinq logements locatifs ont également été mis sur le marché par des privés. Ces dossiers ont généré 1 157 347,34 € HT de travaux. Pour la CCMT, les aides octroyées s’élèvent à 108 184,84 €. Les subventions de l’ANAH pour ces logements sont de 374 178,80 €. Le programme a donc bien fonctionné, l’objectif de 38 logements réhabilités ayant été largement atteint ! En attendant la mise en place d’un nouveau dispositif, la CCMT continue à financer les travaux permettant le gain d’au moins 25 % de la performance énergétique du logement dans le cadre du programme Habiter Mieux. Toute la signalétique commerciale, touristique et communale a été revue sur le territoire de la Montagne thiernoise. Il s’agissait de répondre aux besoins des entreprises et Bienvenue Au premier trimestre 2014, une nouvelle kinésithérapeute va s’installer à Chabreloche, ce qui permettra de compléter l’offre de soins médicaux sur le territoire. prestataires, d’améliorer leur signalisation tout en respectant la réglementation nationale : en effet, la signalisation d’information locale (SIL), récemment introduite parmi les nouveaux panneaux de signalisation routière, reste le seul dispositif réglementaire dont les collectivités disposent pour signaler l’accès aux activités commerciales et touristiques. La SIL ne peut en aucun cas tenir lieu de publicité. Plus de 400 panneaux et 180 mâts ont été financés par la CCMT pour un montant de 130 000 euros H.T. Récompensé Le chef de l’Auberge du Palais, Jean-Philippe Devaux, vient de recevoir le label « Restaurant de qualité » décerné par le Collège culinaire de France. Une récompense qui couronne le « 100 % fait maison » et décernée par un collège de chefs prestigieux comme Alain Ducasse et Joël Robuchon. Ce prix fait suite à la visite mystère d’un chef étoilé clermontois qui a donc salué ici le travail de minutie réalisé autour de produits frais, de terroir et de saison par le chef et son second Ludovic Quintero. Félicitations ! Renseignements : Maléka Fournier - Tél. : 04 73 51 88 26 Étanche Les premiers tests d’étanchéité à l’air de la résidence des Chatilles (ouverture prévue en janvier 2015) ont été très concluants. Ces tests effectués sur une zone témoin mesurent la quantité d’air entrant dans le bâtiment ; la norme Passiv Haus a été largement respectée avec un résultat de 0,36 vol./heure obtenu contre 0,6 vol./heure requis. La saison en dansant ! La saison culturelle 2013-2014 a été lancée officiellement vendredi 4 octobre à 18 h 30 de la plus belle des manières à l’Espace touristique de la Montagne thiernoise à Celles-surDurolle par le président Paul Rodier qui n’a pas manqué de rappeler « le bilan positif du pôle enfance jeunesse tourisme avec plus de 1 300 personnes accueillies au sein de l’espace touristique en un an. » Les invités ont pu découvrir le fruit du travail de la compagnie Daruma (en résidence sur le territoire en 2011) qui présentait sa pièce chorégraphique déambulatoire « Ici et là ». Énergie, grâce, précision et interactivité puisque les danseuses ont permis à certains de s’intégrer pleinement dans le spectacle ! De quoi mettre l’eau à la bouche pour la saison 2014. entre terre & couteaux n° 24 // janvier 2014 L’ACTU EN BREF // 7 Les rendez-vous culturels RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS AU 04 63 62 3 000 (ESPACE TOURISTIQUE) DIMANCHE 19 JANVIER 16H revue-spectacle SAMEDI 5 AVRIL À 21H DIMANCHE 15 JUIN EN DÉBUT D’APRÈS-MIDI « POUPOUPIDOU » - Tout public En partenariat avec l’association Les Amis de Chandalon de Chabreloche Durée : 80 minutes - Entrée : 10 € - gratuit pour les – 12 ans - Salle Fernand-Bernard à Chabreloche Billetterie à la mairie de Chabreloche et à la CCMT MERCREDI 19 FÉVRIER À 15H contes et lectures « L’appel du large » - Jeune public 7-12 ans En partenariat avec l’association Médiathèque Au fil des Pages de La Monnerie-le-Montel et l’ABLF Durée : 45 min environ - Entrée libre - Bibliothèque de La Monnerie-le-Montel SAMEDI 29 MARS À 15H cirque/ théâtre d’objets « En Piste !… » - Dès 3 ans Par la Compagnie Entre Deux Rives (03), en partenariat avec l’association des Parents d’élèves de l’école du Chambon de La Monnerie-le-Montel Durée : 40 min environ - Entrée libre - Salle des fêtes de La Monnerie-le-Montel concert concert Jazz traditionnel et swing avec New Washboard Band - Tout public « Chaud Dedans » Par La Maison QuitientChaud (63) En partenariat avec le Comité d’Animation d’Arconsat Durée : 2 x 45 minutes - Entrée libre Place du 19 mars 1962 à Arconsat (école) En partenariat avec l’association Savoir et Partage de Viscomtat Durée : 2 x 45 minutes - Entrée : 10 €, gratuit – 12 ans - Salle de l’Amicale Laïque de Viscomtat Billetterie à l’espace touristique VENDREDI 16 MAI À 21H JEUDI 3 AVRIL À 10 H 30 LES EXPOSITIONS À L’ESPACE TOURISTIQUE concert-spectable danse « Lili Bigoudi » - Dès 6 mois ! Par le Collectif Le Pied en Dedans (63) Entrée libre - Durée : 30 minutes - Réservation conseillée à la CCMT - Salle des Sarraix, à Cellessur-Durolle « Le Guinguette Show » - Tout public Humour et chansons au son de l’accordéon ! Exposition des travaux pluridisciplinaires réalisés par les enfants inscrits à l’ALSH La Source, En partenariat avec l’association Laïcité Monnerinoise de La Monnerie-le-Montel Durée : 80 minutes Entrée : 8€, gratuit pour les – 12 ans Salle des fêtes de La Monnerie-le-Montel Billetterie à l’espace touristique Exposition d’illustrations jeunesse par Fabienne Cinquin (Chamalières), VENDREDI 13 JUIN 9H ET 10 H 30 Exposition de photographies par Nicolas Pissis (Saint-Rémy-surDurolle), spectacle musical humoristique « Les pâtes au gaz » - écoles primaires + 6 ans Par la Cie Amplitude (Ardèche) Durée : 60 minutes - Entrée gratuite - Réservation obligatoire à la CCMT - Salle des fêtes de SainteAgathe « Graines d’artistes » jusqu’au samedi 1er février « Madame Mouche et compagnie » du samedi 8 février au samedi 22 mars « La Ruralité autrement. #1, à domicile » du samedi 29 mars au samedi 10 mai Exposition de peinture à l’huile et lave émaillée par Monique et Hélène Combronde (Celles-sur-Durolle et Vicle-Comte), « Alliance « Hatypic » entre peinture à l’huile et lave émaillée » du samedi 17 mai au samedi 21 juin Exposition de carnets de voyages, « Voyages de papier » du samedi 28 juin au samedi 6 septembre janvier 2014// entre terre & couteaux n°24 8 AGRICULTURE INSTALLATIONS, DIVERSIFICATION Pour le développement d’une agriculture viable et durable Pour faire suite au diagnostic réalisé sur le territoire, la Communauté de communes et le Conseil général multiplient les initiatives pour que l’agriculture perdure et demeure le fer de lance du Puy-de-Dôme. ÉTUDE DE FAISABILITÉ POUR LA CRÉATION D’UNE ASSOCIATION FONCIÈRE PASTORALE (AFP) Parmi les pistes de réflexion, la création d’une Association Foncière Pastorale (AFP) à Pitelet, hameau de Saint-Victor-Montvianeix. « Une conséquentes pouvant conforter des exploitations déjà en place et/ ou favoriser des installations sur le territoire. Le Conseil général accorde donc une aide directe à celui qui entreprend des travaux pour rendre sa parcelle exploitable par un agriculteur s’installant ou installé depuis moins de 5 ans » Une autre manière de libérer du foncier et ainsi « Que l’agriculture se diversifie avec une forte valeur ajoutée en consommant moins de foncier. » U ne population d’agriculteurs vieillissante, peu de repreneurs d’exploitation ou de candidats pour le remplacement d’associé au sein d’un GAEC, un foncier délicat à gérer… Conscients de ce constat, la Communauté de communes et le Conseil général ont fait de l’agriculture durable un axe prioritaire avec pour objectif de « travailler pour que l’agriculture se diversifie, créant ainsi plus de valeur ajoutée et utilisant moins de foncier », selon Mathieu Belin, chargé de développement de la filière agricole au Conseil général. association qui regrouperait plus de la moitié des propriétaires d’un secteur. Cette AFP deviendrait alors l’interlocuteur unique dans l’aménagement des parcelles, la gestion des fermages… Le propriétaire reste propriétaire bien sûr, mais il est représenté par l’AFP qui portera les projets. » A l’étude sur Pitelet, cette association foncière pastorale serait une première dans le Puy-de-Dôme, « un véritable atout pour les propriétaires, une simplification dans les relations. » DES AIDES POUR S’INSTALLER EN DIVERSIFICATION ET RÉHABILITER LES FRICHES EN TERRES AGRICOLES Pour que l’agriculture s’inscrive dans la durée, des aides sont aussi octroyées par le Département pour favoriser le défrichage et la remise en état agricole de terrains. « Il y a beaucoup de petites parcelles en friche et de multiples propriétaires. L’addition de ces petites parcelles représente des surfaces entre terre & couteaux n°24 // janvier 2014 favoriser le développement d’activités agricoles, en parfaite cohérence avec les aides destinées aux jeunes agriculteurs et à la diversification. « L’Aide à l’installation en diversification, dans le cadre d’un contrat territorial d’agriculture durable, s’est généralisée à douze communautés de communes situées en Combrailles et Livradois-Forez. Cette aide, pouvant atteindre 10 000 €, concerne la création d’une activité agricole en diversification : agritourisme, transformation, vente directe… » Par exemple en Montagne Thiernoise, Simon Seychal a rejoint le GAEC familial pour occuper la place laissée vacante par son père. Au passage, le jeune homme de 27 ans a ajouté l’élevage de volailles à l’activité de ce GAEC. « J’élève les volailles jusqu’à cinq mois. Une fois abattues et conditionnées, elles sont vendues en direct sur des marchés clermontois ou dans notre boutique du Pont de Celles. » Non loin de là, Baptiste Treille vient de créer un GAEC (avril 2013) avec son père Gilles. À 23 ans, il est non seulement AGRICULTURE // 9 jeune agriculteur mais apporte aussi des compétences nouvelles. « Le développement de la production de viande bovine complétera un élevage de poulets label rouge et un élevage de volailles fermières, livrées directement prêtes à cuire chez les clients dans un rayon de 30 à 40 kilomètres. » Outre le développement de cette vente directe, l’année 2014 devrait aussi voir la construction d’une nouvelle stabulation. « On s’accroche à notre passion », souligne Baptiste. Acceptés par la CCMT puis par la commission agricole du Conseil général, leurs dossiers devraient aboutir lors de la commission permanente prévue en janvier. Dans tous les cas, Mathieu Belin se veut prudent : « Pour bénéficier de ce dispositif, il faut s’adresser à la CCMT pour déposer les demandes. Aucune aide n’est rétroactive, les demandes doivent donc être formulées avant toute réalisation de projet. » Retrouvez le guide des aides agricoles sur www.ccmt.fr, rubrique agriculture. + D’INFOS Pierre-Emmanuel Mulot : 04 73 51 88 23 AVEC NATURA 2000 Exonération fiscale et financement des travaux Depuis 1992, le programme européen Natura 2000 tente de préserver la diversité biologique et de valoriser les territoires. Pourquoi et comment protéger les Bois Noirs, tourbières ou Vallées et Piémonts du Nord-Forez. Signer la charte ou un contrat Natura 2000, ça implique quoi ? A vec l’objectif de préserver la vallée de la Credogne, les forêts de ravins et les berges de la rivière, le Syndicat Mixte des Monts de la Madeleine est devenu l’animateur du programme Natura 2000 pour les Bois Noirs (Sommet du Montoncel et Saint-Victor-Montvianeix), en lieu et place du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez. Pour Armelle Sicard sa directrice, « ce site est complexe et comporte des zones humides dont des tourbières à préserver absolument. Les tourbières sont de véritables éponges, elles garantissent nos réserves en eau potable, il faut donc les protéger. » Pour cela, rien de très compliqué : il faut s’abstenir de drainer, ne pas creuser de fossés, proscrire les engins mécanisés dans les tourbières, ne pas vidanger ni épandre des produits toxiques… De simples recommandations de gestion de bon père de famille ! « Le territoire de la Montagne thiernoise comprend plus de 5 % de zones humides contre moins de 2 % sur le territoire français. Notre rôle d’animation consiste à faire prendre conscience à tous les acteurs du territoire combien il est essentiel de permettre à la tourbière de s’exprimer, de préserver les habitats remarquables. » Le site « Vallées et Piémont Nord-Forez » couvre une surface de 465 hectares répartis sur les communes de Sainte Agathe, Vollore-Ville et Olmet. Il abrite de très belles hêtraies montagnardes (206 ha) ainsi que des milieux tourbeux (Boulaie tourbeuse, tourbières hautes actives…) de grande valeur patrimoniale. Le Grün de Chignore, situé dans la forêt domaniale d’Ayguebonne, possède également de très beaux éboulis (21 ha) en mosaïque avec la lande sèche (13,7 ha). Le site abrite également plusieurs espèces rares et protégées à l’échelle européenne comme la Barbastelle (chauves-souris), le Lucane cerf-volant (coléoptère) ou encore la Buxbaumie (mousse). À l’Office National des Forêt, Laure Pélissier énonce les enjeux de la conservation du site : « Maintien de la hêtraie en favorisant une gestion forestière respectueuse, conservation et restauration des habitats tourbeux, maintien des milieux ouverts (éboulis, landes et prairies janvier 2014 // entre terre & couteaux n°24 10 AGRICULTURE Vallée de la Credogne (Saint-VictorMontvianeix) humides) et préservation des espèces d’intérêt communautaire. » SI VOUS ÊTES PROPRIÉTAIRE… Vous pouvez alors vous engager en faveur de la conservation des habitats et espèces d’intérêt communautaire en signant la Charte Natura 2000 pour une durée de cinq ans. Vous vous engagerez à conserver les zones humides présentes dans votre parcelle, à conserver la hêtraie et proscrire toute coupe rase supérieure à 0,5 ha et à respecter un itinéraire technique sylvicole proposé par l’animateur. Pour les parcelles de plus de 0,5 ha, vous vous engagerez à maintenir au minimum la proportion de 2 arbres morts ou sénescents et deux arbres sains à cavités par ha d’un diamètre minimum de 35 cm. QUELLE CONTREPARTIE ? Un avantage fiscal. En contrepartie de ces engagements de gestion durable, la signature d’une charte Natura 2000 donne droit à l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) et permet d’accéder à certaines aides publiques (notamment en matière forestière où l’adhésion à la charte Natura 2000 constitue des garanties de gestion durable des forêts situées dans le site). VOUS SOUHAITEZ VOUS ENGAGER DAVANTAGE, À QUOI AVEZ-VOUS DROIT SI VOUS SIGNEZ UN CONTRAT NATURA 2000 ? QUELLES SERONT VOS OBLIGATIONS ? Le contrat Natura 2000 est une démarche volontaire qui permet de s’engager concrètement dans un programme d’actions en faveur des habitats et des espèces d’intérêt communautaire pendant cinq ans. Il est signé entre le préfet et le propriétaire. Le contrat Natura 2000 définit les actions à mettre en œuvre conformément aux objectifs de conservation du site ainsi que la nature et les modalités de versement des aides (100 % du montant des travaux dans certains cas). Les propriétaires souhaitant s’engager dans des travaux de gestion sylvicole favorable à la conservation de la hêtraie pourront souscrire à des actions telles que la conservation de bois sénescents, la prise en charge de certains surcoûts d’investissement visant à réduire l’impact des dessertes entre terre & couteaux n°24 // janvier 2014 en forêt, la prise en charge du surcoût lié à la mise en œuvre d’un débardage alternatif, la mise en place d’une lisière étagée… Le cahier des charges technique sera défini avec le propriétaire. SEREZ-VOUS CONTRÔLÉ ? Le signataire du contrat peut faire l’objet de contrôles de la part des autorités chargées de la mise en œuvre du dispositif afin de vérifier le respect des engagements prévus dans le contrat et les cahiers des charges associés aux actions. La signature d’un contrat Natura 2000 donne droit à une exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB). Réalisé avec l’aide d’Armelle Sicard, directrice du Syndicat Mixte des Monts de la Madeleine : 04 77 65 10 22 et de Laure Pélissier, Office National des Forêts : 04 73 42 01 62. + D’INFOS Pierre-Emmanuel Mulot : 04 73 51 88 23 rapido grand Angle l’actualité économique de la montagne thiernoise > n° 13 - janvier 2014 Confiance Comme partout, notre économie locale connaît un ralentissement, en particulier à La Monnerie-leMontel et Chabreloche. Depuis deux ans, la crise générale a précipité le commerce et l’artisanat, tous secteurs confondus, dans la difficulté : fleuriste, supérette, boucher, bar, magasin de vêtements, coiffeur, pizzeria… Nul n’est épargné. Dans un tel contexte, il n’était pas question de laisser le dossier FISAC traîner sur un bureau du ministère du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme : 49 775 euros vont ainsi être attribués à la CCMT pour mener à bien cette opération de revitalisation du commerce (lire aussi les actus Terre & Couteaux). Notre détermination a payé. Nous en sommes heureux car du courage et de la ténacité, beaucoup d’entre vous en font preuve sur le territoire. Patricia Boyer et Vincent Fayet, Véronique Eleftériou, ou encore Marie Phalente et Coralie Verdavaine qui ont des projets plein la tête, sont à l’honneur dans ce numéro. Persévérons dans cette voie, gardons confiance, la réussite sera au bout. Christian Genest, Vice-Président journal édité par la communauté de communes de la montagne thiernoise directeur de la publication : Paul Rodier, Président rédaction : Jérôme Kornprobst [email protected] conception : www.oxygene-graphisme.com > entrepreneurs C tout Vert oh Véronique Eleftériou a la main verte Depuis bientôt un an, Véronique Eleftériou a racheté la petite entreprise d’horticulture plantée au Pont-de-Celles. Quand une salariée devient patronne… L e 23 décembre 2012, Véronique Eleftériou est licenciée. La petite entreprise d’horticulture familiale dirigée par son beau-père met la clé sous la porte. Drôle de cadeau de Noël. Mais après plus de 15 ans passés à la production puis à la boutique, cette femme de caractère ne s’est pas laissée impressionner. « J’ai cogité vite et fort ! Je ne me voyais pas retourner à l’usine avec un chef sur le dos, encore moins traîner des mois à Pôle Emploi. J’ai donc construit mon projet pour racheter l’entreprise au liquidateur. » En effet, chez Pôle Emploi, elle ne fera pas long feu. Dès sa première visite, bousculant un peu les habitudes, elle demande à rencontrer la personne qui s’occupe de ceux qui souhaitent créer leur activité. « J’étais dans l’urgence. Soit j’arrivais à boucler mon affaire pour ouvrir au début du printemps, soit ce n’était pas la peine de poursuivre car cette période est vitale pour mon activité. » Paperasse, dossiers, sessions à la Chambre de commerce, rendez-vous à la banque… On lui annonce un minimum de huit mois pour mener le projet à son terme, elle n’en dispose que de trois ! « Deux ou trois fois, >>> <I >>> j’ai cru que je n’y arriverais pas. Il ne faut pas se démotiver, celui qui n’est pas courageux jette l’éponge. Et je dois reconnaître que mon plus gros soutien a été celui de mon banquier1 ! » Pourtant, la situation de cette femme de 48 ans est loin d’être dorée. « J’ai profité d’une négociation pour mon découvert pour lui présenter mon projet et le solliciter pour son financement. J’y suis allée s’initier avec Javotte la carotte ou Moustique le basilic… Côté fleurs, vous trouverez de tout : vivaces, plantes annuelles, légumes pour une activité qui reste saisonnière : « Les deux grosses périodes sont le printemps bien sûr, avec le début des jardins potagers3, et la Toussaint avec les chrysanthèmes. » Et si elle a débuté par une année particulièrement difficile sur Chauffeurs de taxis Un rôle social Le territoire compte six entreprises de taxis. Parmi les chauffeurs, Patricia Boyer et Vincent Fayet racontent un peu de leur quotidien. L au culot, ça a marché et c’est sans doute grâce à lui que j’ai pu ouvrir. » Pugnace, elle achète alors le terrain et l’entreprise du Pont-de-Celles, lance des travaux pour améliorer la boutique notamment. Le 8 mars 2013, C tout Vert Oh ouvre ses portes, pari tenu ! Fleurs et boutique cadeaux Pour débuter, Véronique a essayé de tout prévoir en provisionnant ses indemnités de chômage (ACCRE) pour ses premiers salaires. Côté activité, elle a abandonné la production bien sûr « impossible à mener seule, trop coûteuse, trop de risque de pertes. » En revanche, elle a réaménagé l’espace2 et investi dans un grand chalet qui abrite la boutique déco avec des cadeaux à tous les prix : bougies parfumées, petits accessoires, kit ludique de jardinage pour les enfants qui seront ravis de 1 2 Crédit Agricole de La Monnerie-le-Montel 500 m2 dont 300 m2 de serres. II > « J’ai fait preuve de culot, ça a marché ! » le plan de la météo, Véronique reste plus que jamais optimiste : « Tout se passe bien, j’aime travailler dehors et je suis ma propre patronne ! L’affaire est viable pour une personne seule, le bouche-à-oreille fonctionne bien, les prochaines années seront donc bonnes. De toute façon, je n’ai pas le choix ! » C tout Vert oh Pont-de-Celles Tél. : 06 66 37 70 40 Et sur Facebook ! 3 C’est l’une des nouveautés, Véronique vend des pommes de terre à planter. a fin de journée est proche, Patricia Boyer attend le retour de son dernier chauffeur qui rentre de Clermont-Ferrand après la dialyse de l’un de ses clients. Dans ses nouveaux locaux de la zone de Racine, elle mesure le chemin parcouru depuis 1993 où elle roulait avec sa mère, Marie-Jeanne. « J’ai été salariée, je suis aujourd’hui patronne, je sais ce qui est important pour l’équipe, le bienêtre prime. Ces nouveaux locaux répondent aux règles fixées par l’ARS (Agence Régionale de Santé), tous les véhicules peuvent stationner dans le hangar, on est chez nous. » 394 m2, deux chambres, deux espaces vestiaires-sanitaires… La PME Taxi et Ambulances Boyer fondée par Patricia « On les conduit, on les entoure, on les bichonne. » en 2002 se porte bien : deux taxis et une ambulance en 2007, deux ambulances, un VSL (Véhicule Sanitaire Léger) et six taxis aujourd’hui. « J’ai créé l’activité ambulance en 2007 pour suivre mes clients le plus longtemps possible », justifie celle qui a aussi été ambulancière au début de sa carrière. « On noue des liens et on veut les accompagner jusqu’au bout. » Car taxis ou ambulances, en milieu rural, l’activité de Patricia Boyer repose à 95 % sur le médical via le transport assis professionnel (TAP). À moins de 10 kilomètres de là, Vincent Fayet prépare le planning de la prochaine journée. Cet ancien monteur-vendeur en optique lunetterie s’est reconverti dans le taxi. « Mon père était routier, j’aimais bien aller avec lui, j’ai toujours aimé la voiture. J’ai alors décidé de passer mon certificat de chauffeur puis d’ambulancier. » Après quatre années passées au volant d’un véhicule Boyer, il s’est lancé dans une nouvelle aventure en rachetant les Taxis Theuil, une institution à Chabreloche. « J’avais envie de plus de responsabilités et le feeling a été très bon avec Sylvie et Jean-Pierre Theuil. J’ai débuté comme salarié, pour mieux connaître leur fonctionnement et leurs clients, aujourd’hui c’est l’inverse. Je suis leur patron. Je souhaitais qu’ils continuent avec moi pour assurer une continuité et franchement, c’était une excellente décision. » Avec trois voitures et Chabreloche une dizaine de courses chaque jour par véhicule, Vincent Fayet ne manque pas de travail, n’hésitant pas à solliciter les collègues des environs : « Les journées commencent tôt et se finissent tard, le travail ne manque pas ; il y en a pour tout le monde sur le territoire. » Aux Taxis Vincent, l’activité repose quasi exclusivement sur le TAP. Ainsi par exemple, chaque lundi matin, Vincent Fayet débute sa semaine à Saint-Etienne pour conduire un enfant à son internat spécialisé à Riom. « Dans ce cas, le trajet est payé par l’école. Pour les trajets liés à la santé, ce sont les caisses qui règlent, d’où un gros travail administratif. Avec les chèques Mobi+ du Conseil général, les personnes âgées nous sollicitent aussi pour les emmener faire des inhérents à une santé fragile… Patricia Boyer et Vincent Fayet sont d’accord sur un point : au fil des courses, ils deviennent aussi des confidents. « J’ai vu le profil de mes clients évoluer. Avant, ils avaient plus de 60 ans ; aujourd’hui, certains ont 30 ou 35 ans. On fait partie de leur vie, ils se confient et certains sont bien plus que des clients. Dans tous les cas, on les entoure, on les bichonne pour qu’ils soient sereins… Ils ont suffisamment de raisons de s’inquiéter, notre rôle est aussi de les rassurer », souligne Patricia. Même son de cloche chez Vincent : « On s’occupe de leurs papiers, on les décharge au maximum. Parfois, on les conduit tous les jours et puis… Plus rien… C’est difficile à vivre. » Avec son activité ambulance, Patricia Boyer assure aussi des astreintes : « Deux personnes avec une ambulance bloquées de 20h à 8h au cas où le service du 15 nous appelle. » Et toujours beaucoup de sentiments : « Dans l’ambulance, je préfère conduire car j’ai horreur d’être secouée (sourire). Mais avec certains clients, je monterais toujours avec eux à l’arrière. » Les formations pour devenir chauffeur de taxi : 3 mois et demi (2 500 € environ) auxiliaire-ambulancier : 15 jours (600 € environ) chauffeur-ambulancier : quatre mois et demi (2 500 € environ) courses, aller chez l’ophtalmo, chez la pédicure… Un moment spécial, d’échange, que j’aime beaucoup. » De son côté, pour le printemps prochain, Patricia réfléchit à l’idée de lancer un service de ramassage à destination du marché de La Monnerie, chaque vendredi. Des confidents Être chauffeur de taxi en milieu rural est bien plus qu’un acte banal qui consiste à conduire un passager d’un point à un autre. Consultations médicales, traitements réguliers de plus en plus lourds, soucis quotidiens Hep, taxi ! > Taxis et Ambulances Patricia Boyer Celles-sur-Durolles, Tél. : 04 73 51 87 47 > Taxis Vincent, Chabreloche, Tél.: 04 73 94 40 58 > Taxi Tej, Palladuc, Tél. : 04 73 94 03 92 > Taxi Service Perrot, Celles-sur-Durolle, Tél. : 04 73 51 57 36 > Taxi Jocelyne Georges, Arconsat, Tél. : 04 73 94 20 64 > Taxis Boyer Marie-Jeanne Celles-sur-Durolle, Tél. : 04 73 51 54 01 English, only for you* Tout est dans le titre ! À Chabreloche, Coralie Verdavaine propose aux entreprises des formations à la demande pour une mise à niveau ou un perfectionnement en anglais. Un volume d’heures destinées aux débutants comme aux confirmés, pour préparer le TOEIC et le TOEFL, progresser dans la traduction des mails en anglais et ainsi coller aux besoins des entreprises, notamment celles tournées vers l’export. Spécialisée dans la formation pour adultes — elle collabore notamment avec le GRETA —, Coralie Verdavaine peut aussi intervenir dans le domaine de la traduction ou encore aider vos enfants à franchir un cap dans la langue de Shakespeare en prévision d’examens. > English, only for you Coralie Verdavaine - Chabreloche Tél. : 06 86 84 12 91 * L’anglais, juste pour vous Le TOEIC® Il permet d’évaluer les compétences de compréhension écrites et orales en anglais de personnes non anglophones dans le milieu international des affaires, du commerce ou de l’industrie. Il est reconnu par des milliers d’entreprises et institutions. Le TOEFL® Davantage destiné aux étudiants, Le TOEFL évalue vos aptitudes à parler et à comprendre l’anglais, tel qu’il est parlé, écrit et pratiqué dans l’enseignement secondaire et supérieur. Norme internationalement reconnue de maîtrise de la langue anglaise (américaine), ce test est exigé notamment des étudiants non anglophones d’Amérique du Nord pour l’admission dans un établissement supérieur anglophone, ainsi qu’à l’entrée de certaines grandes écoles françaises. Le score obtenu au TOEFL® IBT est valable deux ans. < III > brèves > gros plan > Derself La main tendue de Marie Phalente Adjointe de l’agent comptable à l’Université d’Auvergne, Marie Phalente aimerait faire bénéficier de ses compétences aux petites et moyennes entreprises du territoire. Et tendre la main aux profils qui peinent à s’intégrer dans le monde du travail. davantage un investissement, un pari sur le long terme. » M artiniquaise au profil atypique, Marie Phalente exerce ses talents en qualité d’adjointe aux recettes à l’Université d’Auvergne. Mais surtout, elle réfléchit à la création de son activité pour apporter un éclairage différent aux chefs d’entreprise, souvent contraints de s’improviser experts dans des domaines qui parfois leur échappent : optimisation des investissements, clôture, plan de financement, contrôle budgétaire, diagnostic des immobilisations… « Une niche pour donner un coup de pouce utile et ponctuel à un chef d’entreprise. Je peux l’aider par exemple à constituer un dossier pour une demande de financement à la banque. Un outil plus pointu et plus performant qu’un simple bilan ou qu’un résultat net qui, à lui seul, ne signifie pas grand-chose. Tout chiffre nécessite un accompagnement et une explication… Il est pénalisant de se contenter de faire confiance à son banquier IV > qui ne regardera que ce qui l’intéresse. » Le concept proposé par Marie Phalente, déjà opérationnelle, repose sur une originalité rare : un détachement complet de la nécessité de réaliser du chiffre. « J’ai un poste qui me permet de vivre, j’ai donc tout mon temps pour rencontrer les chefs d’entreprise qui voudraient en savoir plus. Une fois qu’ils auront compris l’intérêt de ma démarche, la pertinence de ma mission, je pourrai les accompagner, qu’ils dirigent une TPE ou une PME de vingt personnes. Il y a toujours des moyens de gagner de l’argent pour une entreprise mais elle ne le sait pas toujours. Parfois, il suffit de changer ses habitudes et de faire confiance à un œil extérieur. » La valeur ajoutée de Marie Phalente, en concurrence ni avec les comptables ni avec les experts-comptables, repose sur l’optimisation et l’efficacité. Et dans un premier temps, pas question de parler d’argent. « Il faut sortir du schéma où toute intervention doit être facturée. Ma première démarche est En cas de succès dans ce projet, elle se verrait d’ailleurs s’entourer en sollicitant d’autres autoentrepreneurs comme des femmes qui peinent à se réinsérer dans la vie professionnelle après une maternité. « Ne pas pouvoir se rendre sur son lieu de travail parce que son enfant est malade ne signifie pas que l’on ne peut pas travailler. Mais une grande majorité d’entreprises françaises ne parvient pas à comprendre cela. Beaucoup de gens, hommes et femmes, ont un potentiel et des compétences qu’ils ne sont pas en mesure d’exploiter car ils ne rentrent pas dans le cadre classique. Il y a beaucoup de précarité à cause de cela. Au cours de ma carrière, je n’ai jamais été confrontée au chômage qui dure, j’ai toujours eu l’opportunité de rebondir rapidement. Tout le monde n’a pas cette chance, ma démarche est donc aussi de tendre la main à ce type de profils. » Un double objectif donc : remettre le pied à l’étrier pour des individus en difficultés afin qu’ils renouent avec le cercle vertueux de l’activité professionnelle et permettre aux chefs d’entreprise de mieux dormir la nuit. Contacter Marie Phalente Tél. : 07 63 05 02 35 Mail : [email protected] La CCMT s’est engagée en 2013 avec le Parc Livradois Forez, la CCI, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, la CARSAT Auvergne, les Communautés de Communes de Courpière et de Lezoux, la DIRECCTE, Macéo, Plate-forme 21, dans le Développement de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Livradois-Forez (DERSELF). La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est la prise en compte des préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités. Il s’agit par exemple de veiller au respect des droits de l’homme chez les fournisseurs étrangers, de diminuer la fréquence et la gravité des accidents du travail, d’aider les entreprises à protéger leur propriété industrielle, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, renforcer le lien école-entreprises pour trouver des jeunes dans l’industrie… Des actions concrètes vont ainsi être mises en place pour accompagner les entreprises à améliorer leurs pratiques et les aider à anticiper les évolutions de production et de consommation. > Solidarité Les élus ont reçu les représentants du personnel de l’entreprise Elba lors du Conseil Communautaire du 12 décembre. Ces derniers ont informé les membres du Conseil sur les avancées des négociations avec l’entreprise dans le cadre du Plan de Sauvegarde de l’Emploi. Ils ont également présenté le comité de soutien qui a été créé. La CCMT a décidé d’apporter une subvention de 1 000 euros à cette association. Communauté de Communes de la MONTAGNE THIERNOISE Communauté de Communes de la Montagne thiernoise Pont de Celles 63250 Celles-sur-Durolle Tél.: 04 73 51 89 93 Fax : 04 73 51 89 00 www.ccmt.fr ÉCONOMIE // 15 JOURNÉES PORTES OUVERTES EN ENTREPRISES Altia s’ouvre au public Les Journées Portes Ouvertes en Entreprises ont connu un beau succès les 4 et 5 octobre derniers grâce à la participation de trois entreprises basées en Montagne thiernoise : Altia, la Cité de l’abeille et Ludibois. Une centaine de visiteurs a ainsi pu découvrir l’envers du décor de ces entreprises locales et notamment, une cinquantaine d’élèves de troisième scolarisés aux collèges de Thiers et Lezoux. les sceptiques : « trop de bruit » pour les uns, « trop fatigant, on bouge trop les bras » pour d’autres… Altia en bref Groupe de 4 500 personnes en France 40 usines en France 5 divisions : Stamping (emboutissage), machining (pièce de précision faite en décolletage, tournage), division structure (soudure, ensemble mécano soudé), division metal - plastic et division caddie (leader mondial des caddies de grandes surfaces) http://altiagroup.fr/ OBJECTIF 4 M€ L a visite se déroule en groupes, au rythme lancinant du bruit des machines. Chez Altia, le port des bouchons d’oreilles est vivement recommandé, l’envers du décor passionnant. Le guide du jour, c’est Alexandre Gomes, responsable qualité et technique de 27 ans, passionné par son métier et fervent défenseur du secteur industriel. « Je ne suis pas là pour vendre l’industrie mais c’est vrai que c’est un secteur où il y a beaucoup de possibilités d’emplois, dans des domaines très différents. Je m’efforce de casser la mauvaise image de l’industrie surtout avec des jeunes qui sont amenés à faire un choix d’orientation en fin d’année scolaire. » Le ton est convaincant et malgré une attention très relative d’élèves qui ont du mal à lâcher des yeux leurs écrans de smartphones, Alexandre Gomes poursuit : « Mon métier est transversal, je suis en contact avec tous les services, c’est très enrichissant. J’aime ce mouvement perpétuel dans l’industrie, une remise en question permanente. Cette envie de performance existe moins dans le tertiaire. Ici, on est sur les chapeaux de roue tous les jours. » Pas encore suffisant pour convaincre Côté production, la spécialité d’Altia est l’emboutissage d’aciers (laminé à chaud, laminé à froid, inox, aluminium, laiton). L’occasion pour Alexandre Gomes de préciser un peu le process de fabrication. « Notre cœur de métier, c’est la découpe-emboutissage sur outil à suivre. Chaque année, cela représente 3 500 tonnes de matières transformées. Tout commence avec ces bobines d’acier (1 tonne !) que l’on passe dans un redresseur pour casser la fibre de la matière. » Matrice, poinçonnage… Avec 25 étapes successives, la fabrication d’une petite pièce destinée au système de freinage d’un véhicule Caddy nécessite beaucoup plus de travail qu’il n’y paraît. Côté machines, les femmes sont particulièrement bien représentées : « Elles font preuve de dextérité, sont plus rigoureuses que les hommes. » Implantée à Celles-sur-Durolle, cette belle PME de 25 personnes peut produire jusqu’à 2000 pièces par heure pour répondre aux commandes passées par des clients comme Bosch (60 % du CA), fournisseur de 1er rang pour Dacia, Volkswagen, Nissan, le groupe PSA ou encore Plastic Omnium. « Nous souhaitons aussi nous ouvrir à d’autres types de marchés comme celui de la soudure. Nous venons d’intégrer un robot de soudure et à terme, l’objectif est de passer en mode de production 3x8h pour dépasser les 4 millions d’euros de chiffre d’affaires. » De nombreux débouchés Sorti de l’école il y a quatre ans, Alexandre Gomes a validé son BTS électro-technique avant de passer une licence qualité, un Master 1 sécurité-environnement et un Master 2 gestion des risques et des crises. « J’ai privilégié l’alternance pour emmagasiner de l’expérience. Je vante l’alternance auprès des jeunes car elle permet de mettre des lignes sur un CV. » Côté débouchés, Alexandre Gomes est catégorique : il y a du travail dans l’industrie à tous les niveaux de qualification : opérateur de production (main-d’œuvre non qualifiée), régleur (de bac à bac+2), responsable maintenance ou logistique (bac+2 minimum)… Et le diplôme ne fait pas tout : l’entreprise pouvant proposer des formations, la motivation est aussi un atout essentiel. Du CAP à la Direction Dans l’industrie, il n’y a pas que le diplôme qui compte. Avec un CAP en poche, José Michel a débuté tout en bas de l’échelle. Mais grâce à son envie et ses compétences, il a su gravir les échelons un à un : opérateur sur un tour, cariste, responsable de ses expéditions, responsable logistique, responsable de la production et de la logistique… à 40 ans, il est aujourd’hui le directeur du site. janvier 2014 // entre terre & couteaux n°24 16 ENFANCE - JEUNESSE RÉFORME SCOLAIRE Les TAP ? Tip Imposée par décret, la réforme des rythmes scolaires est appliquée sur le territoire de la montagne thiernoise depuis la rentrée 2013. Et si les plus petits semblent souffrir de fatigue en fin de semaine en raison de l’école le mercredi matin, les TAP, eux, font l’unanimité. L undi 4 novembre, 15 h 15… Les vacances de la Toussaint sont bien finies. Pourtant, dans la petite école de Palladuc, pas l’ombre d’un élève en classe. À cause ou grâce à la réforme des rythmes scolaires selon chacun, ils sont en TAP (temps d’activité périscolaire). La directrice Géraldine Escriva et son équipe mettent ce temps à profit pour se réunir, s’avancer dans leur travail. De l’autre côte de la rue, dans la salle des fêtes, un groupe d’élèves tente top ! d’apprivoiser cette petite balle de ping-pong qui s’efforce de leur échapper sans cesse. « Avant les vacances, nous avons fait de l’acrosport, gymnastique et contorsion corporelle sous forme de pyramide. Désormais, c’est une session ping-pong, ils apprennent à maîtriser la balle », explique Alexis Pierson, éducateur sportif multisports mis à disposition par le GE Sports 63. Alors cette réforme scolaire, juste une récré supplémentaire ? « Non, ce sont de nouvelles activités, encadrées, avec des contraintes », souligne Géraldine Escriva. À Palladuc, les enfants semblent avoir rapidement pris le pli de cette nouvelle organisation. « Ils se sont adaptés très vite même s’il y a eu un petit moment de flottement au début. » « Des TAP gratuits et facultatifs. » entre terre & couteaux n°24 // janvier 2014 Pour Aurélie Lanouzière, professeure des écoles qui encadre les CE1-CE2, « ils attendent ce moment, ils ENFANCE - JEUNESSE // 17 en parlent et sont ravis d’aller au TAP ; mais ils sont contents aussi de revenir en classe ». NOUVELLE ORGANISATION Pour ces 75 élèves répartis en quatre classes, le planning scolaire s’est donc calqué sur la réforme des rythmes scolaires qui, rappelons-le, institue par décret le retour à la semaine à quatre jours et demi d’enseignement et de l’école le mercredi matin. Du coup, il a fallu alléger deux après-midi par semaine avec l’instauration de ces fameux TAP. « Il y a désormais cours le mercredi matin de 8h55 à 12h05 et nous travaillons en classe 1h30 au lieu de 3h le lundi et le jeudi. Deux fois par semaine, les enfants sont libérés à 16h au lieu de 16h30. » S’ils sont théoriquement libres plus tôt de rentrer chez eux (15h le lundi), ces petits écoliers sont pourtant tous inscrits aux activités proposées dans le cadre du TAP imaginé par les élus de la CCMT avec les professionnels de l’enfance. « Je n’ai pas vraiment le choix », soupire Ludivine dont trois des cinq enfants sont scolarisés à Palladuc. « Ils sont répartis dans trois groupes d’âge différents. S’ils ne participaient pas aux TAP, pas un n’aurait les mêmes horaires. Alors si je ne veux pas passer la journée plantée devant l’école, je n’ai pas le choix… » Delphine, elle, préfère relever l’excès de fatigue de Joris, en CE2 : « Avant, il pouvait dormir le mercredi… La fatigue s’accumule et avec ces horaires qui bougent, j’avoue qu’il est plutôt chamboulé. » Sur le plan des activités proposées en revanche, le succès est au rendezvous : « Il préfère ça aux math, c’est certain ! » Géraldine Escriva tempère : « La réforme est là, c’est un fait. Le programme et l’organisation mis en place par la CCMT sont cohérents. Les activités diffèrent selon les niveaux et les âges des enfants, et changent selon les périodes : ludothèque, arts plastiques, sport, musique, théâtre… Franchement, au sein de l’école, tout le monde vit cela très bien, enfant comme professeures. La CCMT a bien fait les choses. » Ludivine n’en démord pas : « Dans le cadre de l’école, les enfants sont surchargés d’activités dans un laps de temps restreint. La mise en place a été trop rapide, on aurait dû attendre la rentrée 2014. » En bref La réforme1 La mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires dans les écoles de la CCMT fait suite au décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires. Ce dernier institue notamment un retour à la semaine à 4 jours et demi d’enseignement, se traduisant par le retour de l’école le mercredi matin. Les objectifs de la réforme - D’une part, un allégement quotidien du temps d’enseignement scolaire, la durée hebdomadaire d’enseignements restant à 24 heures mais répartie sur 9 demi-journées au lieu de 8. - D’autre part, la mise en place par les collectivités d’un temps d’activités périscolaires (facultatif pour les enfants) sur le temps libéré les jours d’école. Ce temps doit favoriser une ouverture culturelle accessible à tous les enfants scolarisés par la mise en place notamment d’activités sportives, culturelles et scientifiques diversifiées tout en tenant compte du rythme de vie des élèves. La réforme en chiffres en Montagne thiernoise - 8 écoles concernées (environ 650 élèves) dont 2 écoles privées. - 585 inscrits soit 90 % de taux d’inscription et de fréquentation réelle. - Répartis sur 33 groupes soit une moyenne de 18 enfants par groupe. - 17 intervenants en tout (dont 5 sont des intervenants associatifs). - Le taux d’encadrement moyen se situe autour d’1 adulte pour 10 enfants - 3 périodes dans l’année soit la possibilité, pour 1 enfant, de découvrir 6 activités différentes dans l’année scolaire (car 2 TAP d’1h15 par semaine) 1 lire aussi Entre Terre & Couteaux n°23, actus Reportage fait à l’école de Palladuc - 75 élèves - 4 classes : grande section/CP – CE1/CE2 – CM1/CM2 - 4 professeures : Géraldine Escriva (directrice), Aurélie Lanouzière, Solange Laurençon, Clotilde Voldoire (remplaçante) Comme le prévoient les textes de loi, la CCMT propose ces TAP à tous les enfants scolarisés en primaire dans les huit écoles du territoire. Compte tenu des caractéristiques locales et des contraintes imposées par le législateur, la CCMT a donc opté pour l’instauration de deux TAP d’1h15 par semaine et par école. Et s’ils sont gratuits, ils sont surtout facultatifs. janvier 2014 // entre terre & couteaux n°24 18 ENFANCE - JEUNESSE CONFÉRENCE Véronique Sztark pose des limites Mardi 15 octobre, le multi-accueil de la Communauté de communes de la Montagne thiernoise a organisé une soirée sur le thème : « Grandir avec des limites et des repères : les limites chez le jeune enfant ». Une conférence animée par Véronique Sztark, psychologue et formatrice de l’association PiklerLóczy-France. P as de recette miracle ! Les assistantes maternelles et les parents présents ne le savent que trop bien. Véronique Sztark, psychologue formatrice à l’association PiklerLóczy-France a pourtant insisté sur ce point. « Le chemin de la socialisation est très long. Le jeune enfant doit apprendre à se contenir, se retenir, intégrer la règle sociale donc la comprendre pour se l’approprier. » Pour cela, il a besoin d’un guide fiable : l’adulte. Au début de sa vie, ce besoin sera alimentaire, comme un instinct de survie : il crie parce qu’il a faim, l’adulte répond à sa demande. « Il a alors un sentiment de toute puissance, l’illusion qu’il crée le monde. » Mais rapidement, vient le temps des premières désillusions avec les premières règles. « Le petit enfant doit prendre conscience que son désir n’est pas toujours compatible avec ce que l’autre veut. Les limites ont donc une fonction structurante. » Le plus important sans doute, c’est son besoin d’être considéré pleinement comme une personne à part entière. « Il veut être reconnu dans ce qu’il souhaite même si on ne répond pas favorablement à son désir. » FAIRE CONFIANCE À L’ENFANT Pour cela, le petit enfant doit pouvoir faire une confiance totale à l’adulte, d’où la nécessité de cohérence dans la règle et les interdits. « L’enfant doit savoir à quoi s’attendre… Ne pas être tributaire d’une règle qui changerait selon l’humeur de l’adulte. » Autre point crucial selon Pickler : l’adulte doit aussi faire confiance à l’enfant et mettre en place un cadre pour l’aider à respecter les règles. « Des interdits, il y en aura toujours, des frustrations aussi… Parfois, on peut donc s’efforcer de limiter les tentations ou lui donner l’impression que c’est lui qui décide. Dans certains cas, il est même possible de négocier, dans le choix d’un yaourt ou d’une histoire par exemple. » Ce qui peut paraître anodin pour l’adulte peut s’avérer au contraire très important pour l’enfant dans sa capacité d’intégrer la règle. Aucune souplesse par exemple quand il s’agit de violence (un enfant qui tape) ou de sécurité (la prise électrique, la rue). Mais si le petit enfant semble vous provoquer, rassurez-vous. « Il fait preuve de curiosité, d’interrogation et vérifie si le comportement de l’adulte va perdurer dans une situation identique. » Pas nécessaire de se fâcher inutilement, l’explication sobre de l’interdit étant plus efficace. Car pour Pickler, la compréhension et l’intégration des règles passent par l’instauration d’un équilibre entre l’enfant et l’adulte : « Ce n’est pas l’adulte qui domine, il faut préserver la notion de conquête du monde par l’enfant tout en dosant le fait qu’il accepte progressivement un certain nombre de règles. Moins il y a de règles et plus elles sont faciles à entre terre & couteaux n°24 // janvier 2014 intégrer, à respecter. » Grandir c’est aussi renoncer, l’histoire de la vie en société. En bref L’Association Pikler Lóczy-France est un centre de réflexions, de recherches, de documentation et de formation sur la petite enfance et par extension sur la notion de soin à toute personne en situation de dépendance (personne en développement, malade, âgée, enfant handicapé…). Elle s’appuie sur les travaux d’Emmi Pikler, pédiatre hongroise, sur la motricité libre, sur sa découverte de compétences du jeune enfant à prendre une part active dans son propre développement. www.pickler.fr ZOOM // 19 DOMAINE DE LA PLANCHE Après quatre ans d’exploitation Une référence Depuis son ouverture au grand public en février 2010, le domaine de La Planche a vu son activité croître chaque année. Pour l’association des Éclaireurs et éclaireuses de France qui gère le site1, le domaine est même devenu une référence. E n février 2010, le Domaine de La Planche ouvrait ses portes au grand public avec l’objectif de proposer hébergement et restauration et de prendre ses racines au cœur du territoire. « La première année a constitué une phase de découverte, notamment pour la population locale. Nous avons créé du lien avec le tissu local pour que la population s’approprie le lieu », se souvient Éric de Francisi, directeur à La Planche. C’est véritablement en 2011 que le Domaine a vu son activité s’envoler. « Grâce à un bon travail avec l’Inspection académique, nous avons pu élaborer un cahier pédagogique qui recense toutes les activités que nous pouvons proposer. Nous avons alors pu ensuite accueillir des écoles du territoire, du département et même des écoles parisiennes pour des classes vertes. » Land’art, faune, forêt, jardin pédagogique… Le Domaine de la Planche privilégie les ressources locales pour animer ses ateliers comme c’est le cas avec Corinne Pigeard (Le Potager) pour le jardin bio ou Alain Benoit à la Guillaume (La Cité de l’abeille) sur le thème des insectes pollinisateurs. « Nous avons accueilli des journées de formation pour les enseignants sur le développement durable, celles des délégués de classes de tous les collèges et de tous les lycées du territoire… Un formidable moyen de faire connaître le domaine. » Outre son positionnement de centre de vacances et d’hébergement touristique, La Planche est désormais bien identifié aussi comme un centre d’accueil pédagogique accueillant des classes sur le thème de l’environnement. « Notre force est de pouvoir accueillir des publics très différents en même temps – particuliers, groupes, associations… – en répondant à la demande de chacun. » « C’est fou ce qui a été fait ici. » IMAGINER DE NOUVELLES ACTIONS Ce lien fort avec l’école publique ne laisse pas Emmanuel Louis indifférent. Délégué territorial des Éclaireurs et éclaireuses de France, il accompagne les antennes régionales ou les centres comme celui du domaine de La Planche pour qu’ils s’ancrent dans une dynamique locale. « C’est fou ce qui a été fait ici en trois ans. Quand on voit les liens avec le rectorat… On atteint un double objectif : le rayonnement du territoire et la création d’un outil au service de l’école publique. Pour nous, ce centre est une perle, peut-être un modèle de développement de nos centres permanents. » La CCMT est propriétaire du lieu, l’association des Éclaireurs et éclaireuses de France en assure la gestion. 1 Au domaine de la Planche, on forme aussi les animateurs de demain comme ici avec les candidats aux BAFA et BAFD. Et si le Domaine accueille chaque été le rassemblement des Éclaireurs et éclaireuses de France (150 enfants en campement) ou des formations BAFA et BAFD, Emmanuel Louis se pose bon nombre de questions quant à l’avenir du site : comment imaginer de nouvelles actions avec des jeunes du territoire en associant un groupe de l’Espace jeunes de la CCMT ? Comment devenir un centre de ressources en matière de loisirs éducatifs de plein air ? « En scoutisme, nous avons l’habitude de poser la question : et vous, vous voulez en faire quoi de ce centre ? » Et pour cela, pas besoin d’être éclé : ceux qui veulent réfléchir et participer seront les bienvenus ! Le Domaine de La Planche C’est aussi pour vous ! Avec 60 lits et des formules d’accueil en pension complète, hébergement libre, camping ou repas sec… Le Domaine offre une multitude de possibilités pour les rassemblements d’associations (assemblées générales notamment) ou des fêtes de familles. Ainsi par exemple, La Planche a accueilli les Pompiers de Paris invités par l’association de gymnastique de Viscomtat. http://domainedelaplanche.ecles.fr janvier 2014 // entre terre & couteaux n°24 20 TOURISME ERMITAGE DU VIEUX POIRIER Plénitude absolue Avec ses 3 épis aux Gîtes de France, l’Ermitage du vieux poirier se cache à 780 mètres d’altitude au cœur d’un site somptueux, surplombant parfois une mer de nuages. Pour ceux qui aiment la nature et la tranquillité… I l est possible d’avoir un avantgoût de ce que pourrait être le Paradis. Pour cela, direction le hameau de Dassaud, commune de Saint-Victor-Montvianeix et le gîte de l’Ermitage du vieux poirier, nom donné en l’honneur de ce vieux poirier qui trône dans le jardin et s’efforce encore chaque année de donner quelques poires. Là, Isabelle Ang vous accueillera avec bienveillance dans cette vaste maison typique du territoire, impeccablement retapée. Seize mois de travaux (avec le précieux concours du cabinet d’architectes Esquisse) pour transformer cette bâtisse en éco-gîte : « Nous avons acheté en 1994 et refait le toit pour protéger la maison. Ensuite, j’ai dû attendre décembre 2010 pour lancer les travaux ! », se souvient l’hôtesse des lieux. Mais l’idée du gîte lui trottait dans la tête depuis un bon nombre d’années : « Mes premiers contacts avec les Gîtes de France remontent « Je suis très sensible à l’aspect environnemental. » entre terre & couteaux n°24 // janvier 2014 TOURISME // 21 à 2007-2008. Je dois reconnaître qu’ils m’ont bien aidée dans mon projet. » Ouate de cellulose insufflée pour l’isolation des murs déjà très épais, double vitrage à tous les étages, peinture sans composés organiques volatils (COV), bois traité avec des produits écologiques, eau chauffée grâce à des panneaux thermiques… L’Ermitage du vieux poirier a satisfait aux nombreux points requis pour décrocher le label éco-gîte. « Je suis très sensible à cet aspect environnemental. Je fournis même les produits de nettoyage bio et je loue du linge de maison en coton biologique. » COMME UNE IDÉE DE NIRVANA À votre arrivée, Isabelle Ang fera tout de suite en sorte que vous vous sentiez à l’aise, comme chez vous. « J’explique le fonctionnement du lieu et présente l’ensemble des activités à faire. Elles sont nombreuses entre les balades, randonnées, le plan d’eau de Saint-Rémy. » La voix est douce, chaleureuse. Puis vous prendrez possession des lieux : 5600 m2 de verdure, un jardin un peu sauvage, fouillis ; et entre les feuillus, une fenêtre sur la chaîne des Puys, somptueuse. Une fois dans la maison, idéale pour accueillir six personnes, vous pourrez profiter des 110 m2 aménagés avec goût et sobriété. « Le plancher est d’origine au rez-dechaussée et au premier étage, les chambres sont grandes, 15 m2, et l’une d’elle possède un espace avec un clic-clac très apprécié par les enfants qui en font rapidement leur domaine. » Une vraie maison de famille ! Le livre d’or placé aux côtés des guides et cartes touristiques est éloquent. « Comme une idée de Nirvana ; un petit coin de paradis en famille… » Le petit Aurélien, 5 ans, a même dessiné des sapins en signe de gratitude. Avec des prix attractifs (340 € la semaine en basse saison et hors vacances scolaires, 420 € la semaine pendant les vacances scolaires hors été avec chauffage en sus et 650 € la semaine en été), une attention de tous les instants et un site remarquable, Isabelle Ang vise désormais le quatrième épi. Sur les pas de Montaigne… Depuis un an, la Communauté de Communes du Pays d’Astrée (Loire) travaille sur le projet de réalisation du Chemin de Montaigne afin de faire revivre sur le terrain le voyage de ce philosophe dans le Forez. En 1580, après la publication des deux premiers livres des Essais, Montaigne entreprend un grand voyage à travers la Suisse, l’Allemagne et l’Italie, à la fois pour soigner sa maladie, la gravelle, que pour se libérer de ses soucis de maître de maison. C’est en rentrant à Bordeaux où il vient d’être élu maire que Montaigne, venant de Feurs, fit étape dans plusieurs communes de nos territoires. Afin d’aller plus loin dans la démarche, la Pays d’Astrée a sollicité les communautés de communes du Haut-Forez, de la Montagne Thiernoise et de Thiers Communauté pour intégrer le groupe de travail et faire de ce projet un projet original rassemblant quatre communautés de communes entre Rhône-Alpes et Auvergne. Laoli Lou Le vieux poirier en chinois. Née d’un père chinois et d’une mère alsacienne, Isabelle Ang est maître de conférence au collège de France. Passionnée par le thème de la religion en Chine, elle a soutenu une thèse sur l’histoire d’un saint immortel. « En Chine, beaucoup d’humains sont divinisés après leur mort parce qu’ils ont accompli des actes de bravoure ou de générosité. » L’ensemble du tracé (50 km environ) a déjà fait l’objet de trois randonnées test. En Montagne Thiernoise, celui-ci passe par les communes de Viscomtat et Ste Agathe et représente environ 13,5 km. Le groupe de travail affine le dossier notamment sur la question du mobilier qui sera implanté tout au long du parcours. À suivre ! janvier 2014 // entre terre & couteaux n°24 22 BIBLIOTHÈQUE Petits lieux pour biblio Les trois bibliothèques du territoire multiplient les initiatives pour promouvoir le livre pour tous. Beaucoup d’énergie et de passion au service de la lecture. L’ école vient de se terminer à La Monnerie-leMontel. En quelques minutes, les enfants ont rejoint la bibliothèque municipale qui jouxte la cour de récréation. Yvonne Dumas, Aline Dassaud et Martine Robert, bénévoles pour l’association « Au fil des pages » sont là pour les accueillir, avec sourire et bienveillance. « La bibliothèque doit son succès à ces bénévoles », souligne la présidente Florence Douris. « En entre terre & couteaux n°24 // janvier 2014 2012, 125 personnes ont pris un livre au moins une fois et c’est entièrement gratuit. » à Viscomtat, Jeanne Hérody a fondé l’association « Savoir et partage » qu’elle préside et qui gère la bibliothèque. « Un livre, c’est rapidement 20€ s’il n’existe pas en poche. Nous voulions donner les moyens de lire au plus grand nombre. » Installée dans deux anciennes salles de classe, la bibliothèque de Viscomtat qui compte aujourd’hui 105 BIBLIOTHÈQUE // 23 philes lecteurs fidèles propose aussi des ateliers « pour que ceux qui ont un savoir puissent le partager et le transmettre. » Tricot, mosaïque, expositions, carnets de voyages avec l’école… Bien plus qu’une simple bibliothèque communale. Trésorière des « Amis de la Bibliothèque de Chabreloche » (ABC), Éliane Ponson se souvient du temps où, enfant, « elle se laissait raconter des histoires ». Aujourd’hui, elle consacre une bonne partie de son temps à l’ABC. Toutes ces bénévoles ont la même passion : celle des livres et de la lecture. « Je suis tombée dedans quand j’étais petite », avoue Florence Douris. Et leur rôle ne se cantonne pas au simple accueil du public. Elles étiquettent, couvrent les livres, cotent, désherbent, gèrent les relations avec l’ABLF1 ou avec la BDP2 – ce fameux camion qui peut fournir jusqu’à 600 bouquins mais qui ne vient plus que deux ou trois fois par an – et imaginent des actions pour la promotion de la lecture, comme à Viscomtat. « Chez nous, les polars séduisent un large éventail de lecteurs. Nous participons au Classé polar proposé par l’ABLF. » Autres actions de sensibilisation partagées par les trois bibliothèques : les lectures contées programmées dans le cadre de la saison culturelle de la CCMT, en partenariat avec l’ABLF. BD, livres audio, livres en gros caractères (gros succès auprès des personnes âgées), tout est fait pour favoriser l’accès à la lecture. Quitte même à livrer les ouvrages à domicile ! Principale difficulté : le manque de volontaires bénévoles. « Toutes celles et ceux qui souhaiteraient d’investir sont les bienvenus », clament-elles en chœur. À CHACUN SES HABITUDES Si toutes ces passionnées s’accordent pour associer la lecture à des moments d’évasion et de détente, Jeanne Hérody, qui peut lire plusieurs ouvrages en même temps, va plus loin : « c’est un moment à soi. Quand je prends un livre et que je lis, je n’appartiens plus à personne, plus rien ne compte. Je lis de préférence au petit-déjeuner, je suis plus disponible. » Éliane Ponson, elle, préfère s’installer confortablement dans son lit. « Je lis avant de m’endormir. Je m’installe sur le côté, je place mon livre sur mon oreiller un peu en hauteur… » Quant à Florence Douris, elle aime les plages de lecture longue durée. « Quand je commence un livre, j’ai du mal à m’arrêter. Je peux lire tout l’après-midi, à plat ventre jusqu’à trois heures du matin ! » Ces bénévoles sont donc de belles ambassadrices pour la promotion de la lecture sur le territoire. Mathias, 10 ans et demi, est un fidèle lecteur de la bibliothèque de La Monnerie. Et même s’il sait que l’année prochaine le CDI du collège sera bien fourni, il l’a promis, il continuera à venir passer une partie de son temps libre au fil des pages. ABLF : Association des bibliothécaires du Livradois-Forez Depuis sa création en 1986 sur l’initiative du Parc naturel régional Livradois-Forez, l’Association des Bibliothécaires du Livradois-Forez (ABLF) conduit une politique d’animation territoriale favorisant le développement des pratiques de lecture et de diffusion du livre en milieu rural. 1 2 BDP : Depuis mars 2011, la Bibliothèque Départementale de Prêt du Puyde-Dôme s’appelle la Médiathèque Départementale (MD63). Parmi ses missions : conseiller les élus sur l’équipement des bibliothèques et les aides financières qu’ils peuvent solliciter, former les bibliothécaires bénévoles et salariés, promouvoir le rôle des bibliothèques dans l’action culturelle des territoires, prêter des documents aux communes par le biais des Bibliobus. Au Fil des pages, La Monnerie-le-Montel Adhésion gratuite Emprunt : 4 livres maximum par personne Ouverture : mardi 15h-17h30 – Jeudi 15h-17h – samedi 10h-12h Tél. : 04 73 53 95 33 ABC, Chabreloche Adhésion : 7 € par famille Emprunt : libre Ouverture : lundi 16h30-17h30 – mercredi 14h30-16h30 – jeudi 17h30 à 19h Tél. : 04 73 94 99 30 Savoir et partage, Viscomtat Adhésion : 10 € par famille Emprunt : 3 livres, 1 CD, 1DVD par personne Ouverture : mercredi 16h-18h et samedi de 10 h 30 à 12h30 Tél. : 04 73 51 89 83 – Mail : [email protected] janvier 2014 // entre terre & couteaux n°24 etc. entre terre & couteaux n° 24// janvier 2014 // bulletin d’information de la Communauté de communes de la Montagne Thiernoise// www.ccmt.fr Retrouvez toute l’actu de la ccmt sur www.ccmt.fr
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