Rapport de la Table ronde

Transcription

Rapport de la Table ronde
« Le Travail domestique non rémunéré des femmes au Maroc»
Le Mardi 26 janvier 2016 à Rabat
Action
Cadre global de
l’action
Partenaires
Projet
La valorisation du travail non rémunéré à domicile des femmes au
Maroc
Espace Associatif, CRTDA
Rapport de la table ronde
« Le Travail non rémunéré des femmes au ménage au Maroc »
L’Espace Associatif et son partenaire du collectif des recherches et des formations des actions de
développement ont organisé une table ronde sur «Le travail domestique non rémunéré des
femmes au Maroc» le mardi 26 janvier 2016 à Rabat, , cette rencontre a reconnu la participation
des associations des droits de la femme, droits d’homme, Haut-Commissariat au Plan, des
chercheurs et Journalistes, des syndicats et personnes ressources et des organisations
internationales et institutions publiques.
AXES ET THEMATIQUES DE LA TABLE RONDE:

Approches et enjeux du travail non rémunéré à domicile des femmes au Maroc;

Les femmes et le travail à domicile : approche sociologique;

Ambiguïtés de la rémunération de la femme au foyer;

Lecture et présentation de l’étude élaborée par le HCP sur l’enquête budget temps au
Maroc.
RESULTATS ATTENDUS

Déclenchement du processus de structuration du débat public sur le travail non rémunéré
des femmes à domicile au Maroc;

Précision des concepts de base et de la problématique et ses enjeux : travail invisible ou
travail non rémunéré, Travail non rémunéré à domicile des femmes au Maroc ou Travail non
rémunéré des femmes au foyer au Maroc ;

Partage des connaissances avec les OSC sur le travail non rémunéré des femmes au Maroc à
travers l’enquête budget-temps de l’HCP;
POPULATION CIBLE

Partenaires et associations œuvrant dans le domaine ;

Associations des droits des femmes ;

Haut Commissariat au Plan ;

Chercheurs et Journalistes

Syndicats et Personnes ressources ;
Espace Associatif/ 55, Rue Melouiya, Appt.1, Agdal, Rabat / Tél. : 05 37 77 43 41/
Fax : 05 37 77 41 83/ Web : www.espace-associatif.ma / E-mail: [email protected]/P 2

Organisations internationales et institutions publiques.
Le mot d’ouverture faite par M. ABDELOUAHED EL GHAZI, le président de la table ronde,
dans lequel a présenté les occupations de l’Espace Associatif pour rémunérer le travail de la femme
au ménage, afin que ce sujet doit être présent dans les programmes des espaces publiques d’état,
des sociétés civiles et medias.
Mme Fatima Maghnaoui, la représente de la présidence de l’Espace Associatif (EA) dans son
intervention a rappeler sa mission et sa stratégie, et où s’intègre un projet Genre «Intégration de
l’approche genre dans les politiques de développement économique et social au Maroc», dans ce
contexte l’Espace Associatif œuvre plusieurs débat publique pour réduire les écarts existants entre
les hommes et les femmes constatés dans les différentes sphères du développement, plus
essentiellement les projets menés actuellement par l’Espace Associatif en partenariat avec l’union
européenne:

Projet 1: Appui à la promotion de l’équité et de l’égalité entre les femmes et les hommes –
mise en œuvre du plan gouvernemental pour l’égalité : (L’équité et la reconnaissance du
travail),

Projet 2: Gouvernance locale et droits des femmes: (la mobilisation des acteurs/actrices de
la société civile, en particulier les associations locales de femmes et de jeunes, à suivre
activement les politiques publiques, particulièrement celles genrées.».
Egalement, La volonté des personnes et des instances impliquées à capitaliser sur les
précédentes réalisations du projet en vue de ressortir les bonnes pratiques développées et en vue
de les exploiter dans la suite du projet Ex : l’expérience de l’Espace Associatif sur les droits
économiques, sociaux et culturels (DESC) et la place du travail à domestique dans les (DESC).
La déterminer le travail non rémunéré des femmes à domicile au Maroc consiste à répondre
à la question de savoir dans quelle mesure, et de quelle manière, le travail des femmes à
domestique constitue un moyen permettant et favorisant l’économie familiale et populaire au
Maroc. Pour mieux appréhender ses caractéristiques au niveau national, il est impératif d’inscrire
l’analyse de cette problématique dans un cadre plus global en tenant compte les facteurs qui
favorisent la reproduction et l’évolution de ce phénomène socio-économique.
Dans ce sens, il est judicieux de prendre en considération les facteurs issus du contexte
international qui imposent la reconnaissance et la valorisation du travail non rémunéré des
femmes. Citons le poids exercé par la nouvelle génération des droits de l’homme, à savoir la
convention international des droits socio économiques et l’intégration des valeurs de l’égalité et la
parité entre les hommes et les femmes.
Au niveau national, il est important de tenir compte des facteurs d’ordre économiques et
politiques qui peuvent rendre effective toute tentative de formalisation de ce genre d’activité socio
économique exercée par les femmes au foyer. Il s’agit :
 des caractéristiques du marché du travail et de l’emploi au Maroc. Les études et les
enquêtes réalisées par le HCP apportent suffisamment d’éléments sur ce point) ;
 des propositions faites par le conseil national des droits de l’homme (CNDH) et le conseil
économique et environnemental (CSSE) sur la parité et l’égalité au Maroc ;
 L’adoption de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à
l’égard des femmes (CEDAW) par l’Etat marocain ;
 L’amorçage d’un processus national de concertation et de réflexion sur le devenir des
objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et la nature du cadre de
développement après 2015.
Dans ce cadre, l’Espace Associatif et son partenaire souhaite atteindre trois objectifs à
travers cette table. Il s’agit de :
 L’identification des éléments de base pour pouvoir apprécier et valoriser la contribution
globale et effective des femmes à l’activité économique, à la richesse nationale et au bienêtre des marocain.es;
 L’enrichissement des connaissances et des savoirs des ONG œuvrant dans le domaine de la
promotion des DESC (droits économiques, sociaux et culturels) des femmes au Maroc;
 L’identification des éléments à exploiter ultérieurement dans la conception de
l’argumentaire du plaidoyer à mener dans le futur pour reconnaitre et formaliser le travail
non rémunéré des femmes au foyer.
Dans l’intervention de M. Mehdi Amrani Souhli, a expliqué la différence entre le travail au
sens strict et l’effort. Le travaille est un effort réalisé par l’homme à la volonté et amener la
conscience de toute utilisation de son esprit, de sorte que l'homme à l'avance, penser à la façon
d'accomplir son travail avant être réaliser sur le terrain, tandis que les animaux traine des efforts,
mais sans se rendre compte de la habileté mentale (instinctive), ceci qui distingue les activités
humaine à celle des animaux (effort). Le travail est: «l'activité humaine sanctionnée par la
rémunération due à l'effort mental et physique se fait par l’homme ou la femme." Grâce à ce
concept, on peut distinguer le travail domestique non rémunéré pratiqué par les femmes à la
maison (travaux de foyer et de soins) et le travail professionnel pratiquer dans la maison
récompensé, que ce soit physique ou morale (activités d’Artisanat, couture, élevage des bétails en
milieu rural...). Les travaux humains comprennent trois éléments essentiels: l'activité humaine
(activité physique et l'activité mentale), le sujet de l'œuvre (les matériaux naturels primaires), les
moyens et les outils pour travailler. On peut mesurer le travail non rémunéré des femmes, à l'aide
de plusieurs indicateurs. La plupart des indicateurs traditionnels qui sont utilisés comme indicateurs
de référence lors de l'élaboration des politiques économiques dans les données statistiques
quantitatives, peuvent être vérifiés et donc considérés fiables et comparables.
Parmi les indicateurs et les outils couramment utilisés par les gouvernements nationaux et
les acteurs internationaux) et la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) et les
organismes des Nations Unies, etc.) Les indicateurs et les outils suivants: PIB et des indicateurs du
chômage et l'indice de l'emploi de l'OIT (Organisation internationale du Travail) au travail informel.
Également élaboré de nouveaux indicateurs pour mesurer l'égalité et le progrès par les grandes
institutions comme la Banque mondiale, l'Organisation de coopération et de développement
économiques, Programme de développement des Nations Unies, ainsi que des instituts de
recherche. Ces indicateurs sont (quantité et qualité), tels que:

indice d'inégalité entre les sexes;

indice des institutions sociales du sexe social et;

indicateur global de l'écart entre les sexes;

indicateur d'opportunités économiques pour les femmes;

indicateur d'état en fonction du sexe.
L’approche de Banque mondiale a relié le travail des femmes à la pauvreté et les activités
génératrices de revenus, les femmes travaillent afin d'aider les frais ou de la production de la
famille. Les besoin et de la pauvreté sont ceux qui poussent pour pratiquer des activités
génératrices de revenus, que ce soit à la maison ou à l'extérieur de la maison.
L'approche du Fonds monétaire international (FMI), nécessite la mise en place de nouveaux
indicateurs pour évaluer la richesse et la capitale nationale, pour calculer la valeur qui caractérisent
les unités économiques de travail non réglementaire qui produisent des biens et services qui sont
effectuées par les femmes dans leurs foyers, les activités agricoles et d'élevage, afin d’avoir des
opportunités de travail ou de production qui assure des revenus. Et accablé par les relations de
travail où les personnelles ont des relations familiale ou de proche et sociales, où les femmes sont
en abondance, mais ce travail domestique ne sera pas prise en compte dans les budgets généraux
de l'Etat. Donc nous avons besoin d'un système de comptabilité international adapté au système de
comptabilité national qui prend en compte toutes formes de travaux domestiques faite par les
femmes à l'intérieur ou à l'extérieur du foyer.
Tandis que le Programme de développement des Nations Unies définit le travail domestique
par l’ensemble des activités effectués par les membre de famille qui vivent dans le même foyer,
puisque les femmes sont 95% de l'activités de la maison (le nettoyage de la maison, la cuisine et le
soin des enfants, les personnes âgées et les malades ...). Les femmes rurales travaillent plus ardue,
engagés aussi d'élevage et l’apport d'eau et du bois ... des études ont montré que les femmes
portent le fardeau de plus que les hommes. Ses responsabilités familiales et ses travaux
domestique consomment la plus part du temps de la journée, où elle pourrait être exploitée pour
améliorer leur revenu. En outre, le soin des enfants limite la liberté des femmes pour chercher une
opportunité de travail afin de gagner un revenu, mais les conditions de la vie professionnelle reste
défavorable, ces raison se sont les contrainte de la faible participation des femmes à la formation et
au programme d'alphabétisation.
L’approche du programme de développement des Nations Unies a élargi l'anglet d'analyse le
travail domestique, elle
ne le rend pas lier seulement au facteur économique. L’indice de
développement humain a facilité l'intégration de l'approche genre dans le budget d’état (apparition
de budget de genre dans le budget de l'Etat).
Dans la présentation de M. Faouzi Boukhriss intitulé: Les femmes et le travail à domicile,
approche sociologique». Dans laquelle a défini le travail domestique dans la littérature classique
concernés par le travail (dans l'économie comme dans la sociologie et d’autres..). Généralement le
travail domestique considéré comme un genre d'abus, il fait partie de ce qu'on appelle l'extérieur
du travail, où ils est victimes d’un avis que ses activités ne entre pas dans le cadre de profession, et
que l'homme et la femme les pratiquait à l'extérieur du temps de travail, telles que les obligations
familiales et les travaux ménagers, sociales, religieuses, et les activités parallèles de ce qui est
professionnel, tels que des cours de soutien scolaire pour mise à niveau, toutes ces activités
conjointement avec le travail professionnel, mais ils sont non rémunéré.
Généralement, il a évoqué ce nom pour le tout travail accompli au sein de la famille,
nécessaire pour la conduite de la vie quotidienne, dans le cadre des normes sociales actuelles. Ce
travail sans compensation financière, et ce fait par les femmes en générale.
Il permet la
transformation des achats domestiques aux produits consommables (préparation des repas), ou
encore, ce qui permet d'élever les enfants (soins, la nutrition, l'habillement, et l'éducation). Il est un
travail nécessaire et vital, sur sa base se fait la reproduction de la société.
A travers le temps, le contenu le sens du travail domestique a changé, sa définition se réfère
selon les catégories sociales. Le travail physique est le nettoyage constitue la plus importante partie
du travail domestique occupé par les femmes; réservés aux soins des enfants et le temps augmente
avec le niveau scolaire ou de formation {le capitale culturelle de la mère} de la femme, ou l’accueil
répétée des proches et des amis, et que les préparatifs nécessaires prennent assez du temps,
{prendre la plus important du temps de femme de la journée}.
Mais qu’elles sont les activités domestiques qui entrent dans le travail de femme au foyer?
Si le nettoyage de la maison est généralement reconnu dans les activités domestiques, d'autres
activités se défère telles que les activités des jeux avec les enfants. Pour certains, ces jeux ont
généralement contribué à l'éducation (sert à construire la personnalité des enfants, rééducation et
éducation..). Pour certains autres, ne sont que des activités ludiques et de divertissement. En
répondant à cette question, le travail et les activités menées par les femmes a été divisé à ce qui est
associé aux activités de divertissement ou aux travaux domestiques:

Le travail domestique; comprend des œuvres de nettoyage de la maison, la cuisine et
les activités de soins ..., sont généralement reconnues comme des activités
domestiques habituelles les femmes au foyer,

Les activités de loisirs; associés aux activités d’animations et de jeux avec les enfants,
ils contribuent souvent à l'éducation (former la personnalité et l'éducation
d’enfant..) selon certains éducateurs, et pour d'autres, ne sont que des activités de
plaisir et de divertissement.
Il y a certaines activités quotidiennes, peuvent être exclus, car ils ne rentrent pas dans le
travail domestique réelle pour les femmes, soit parce qu'ils se rapportent au travail professionnel,
ou en relation avec les besoins physiologiques (sommeil, repos, alimentation). Bien qu'il existe des
activités qui ont un statut ambigu, le jardinage par exemple, peut accomplir comme une nécessité
(travail domestique) ou pour le plaisir et le divertissement (activités semi-plaisir).
Pour aborder le travail domestique selon la perspective sexuelle, il est apparu que les
positions des hommes et des femmes au sein de la communauté ne sont pas un produit d'un sort
biologique, mais ils sont le résultat des relations sociales sans aucune discrimination entre ses
membres biologiquement, comme le prouve la réalité historique et anthropologique. Il est exercé
par les femmes selon ses appartenances aux catégories sociales, ou la division sexuelle habituelle
du travail. A travers cette perspective, On peut diviser le travail domestique selon deux principes
fondamentaux:
1. Le principe de la séparation : il y a des travaux spécifiques pour l’homme et d’autres
particulièrement pour les femmes;
2. Principe hiérarchique : le travail des hommes "a du valeur" plus que celui des femmes.
Cette division sexuelle du travail montre que le travail domestique est une priorité entre les
hommes et le cercle de la production, tandis que les femmes sont confinées dans le cercle de la
reproduction, ce qui permis les hommes de monopoliser des fonctions sociales et des
positionnements à des valeurs ajoutées (politique, militaire, religieuse, etc ...). En outre, la division
du travail fondée sur le sexe, a un sens renversé, dans certaines cultures et peuples, les relations
sociales et communautaires se diffère selon des études historiques et anthropologiques, ce qui
était occupé par les femmes dans le secteur économique ou social dans une société, il peut être
faite par les hommes dans une autre communauté. Mais généralement, on trouve que le travail
domestique non rémunéré a lié à la plupart des temps aux femmes.
Premièrement, Il est invisible, par rapport au travail très visuel d’homme, il est nonproductif et non rémunéré, il n’est pas de valeur sociale ajoutée. En l'absence d'un véritable débat
public pour le rendre une problématique de la société qui peut être résolue dans le cadre de
l’intégration de l’approche genre car ce genre de travail lié essentiellement aux femmes. D’après
des études statistiques faites à ce sujet (INE en France, HCP), à propos de l’utilisation du temps de
production domestique. Comment les hommes et les femmes ont des rôles distincts, il y a des
activités exclusives pour les femmes, et vice versa.
Deuxièmement, le travail domestique est invisible et non reconnu par les hommes et
société, cet invisibilité est le résultat de deux principaux facteurs:

Le premier Facteur: lié au système d'industrialisation, qui était retirer progressivement
de cercle de la famille (production des produits générateurs de revenu, textile, par
exemple), alors la disparition du travail rémunéré professionnel et les échanges
monétaires domestique, ce qui permis, l’apparition de nouvelles tâches domestiques
(l’achat des besoins de la maison, préparation des repas, activité de soins). la famille est
devenue donc un lieu de consommation, et de soins des personnes familiales (enfant,
âgés et malades). Avec l'industrialisation, la famille perdra toute fonction ou rôle
productif.
La
majorité
d'activités
actuellement
domestique
apparu
avec
l'industrialisation, ces nouvelles tâches ont émergé et évolué, comme la gestion
budgétaire de la consommation, et prendre soin de la maison et l'éducation des
enfants.

Le deuxième facteur: productive associée au circuit commercial; rémunéré, souvent
l'homme qui fais ses tâches, tandis que le rôle de consommation lié au cercle de la
famille, les femmes qui le fais dans le foyer, sans rémunération, il a considéré comme
un acte de travail domestique non productif. En outre, les différences dans les fonctions
et les activités entre les hommes et les femmes se rendent compte avant tout
«naturelles». Alors que seulement certaines femmes, et quel que soit sa catégorie
sociale, n’exerce pas ce genre de travail domestique, par contre la majorité de membre
de la famille considère comme évidement et naturellement que les femmes doivent
responsable à un certain nombre des tâches ménagères, parmi ses responsabilités par
exemple, prendre le soin de nourrissant dans les premières années, car c’est elle, qu’il
connaît mieux son un intérêt émotionnel et sentimental, lavage des outils d’allaitement,
lavage les vêtements du nourrissant et les produits spéciaux de l'enfant, le rangement
des vêtements propres, aide les enfants aux travaux scolaires à domicile, les
accompagner chez le médecin, ses activités reste lier aux femmes car elles les font
mieux que les hommes.
Le cercle économiques, formé sur une plateforme d'échange des marchandises par d'autres
produits, tandis que le cercle familiale, confinée au travail domestique où les femmes sont en
service de la famille. Il demeure le lieu de l'exploitation économique sociale des femmes par les
hommes.
Malgré le fait que la production du travail domestique n’a pas destiné au marché, n'a
aucune valeur d'échange, il n’est pas de gain directe à personne (homme ou femme), on le voie
selon deux anglets:

Le premier anglet, la production strictement directe (nettoyage du ménage, lavage
des vêtements et des ustensiles ...) ;

Le deuxième anglet, la production à long terme «reproduction des nouvelles
générations, les enfants qui sont les futurs travailleurs et des cadres du pays.
Personne de producteur lui en un échange à les efforts des parents déployer aux
enfants,
et les remboursements reçus par la famille seront sous forme d'une
indemnisation familiale ou récompensassions de reproduction.
Le travail domestique non rémunéré effectué n’a aune valeur commerciale, exécuté dans la
plupart des cas par les femmes. De point de vue de la comptabilité citoyenne, il ne vaut rien
économiquement: zéro. Cependant, l'éducation des enfants, comme une activité la plus importante
du travail domestique, rend ce travail en conformité avec une valeur inestimable.
En outre, les activités domestiques peuvent être de point de vue purement économique,
contribuent à augmenter la proportion du produit intérieur brut (PIB) par un tiers aux trois quarts.
Donc, il se considère comme un acte de biens utiles et productifs en même temps (la nécessité de
psychologique, social et économique). Via la «valeur ajoutée de travail ménagère» (en particulier la
valeur monétaire de ce qui est dans la société capitaliste, comme un nouveau indicateur
économique et statistique) sur le travail effectué par les femmes, en particulier ceux qui consacrent
leur vie à l’intérêt de la famille et de mettre en évidence qu'ils sont fortement contribuer à la
richesse du pays. Le temps nécessaire étalé par le travail domestique est énorme, portant le
nombre d'heures consacrées à lui plus que celui passées dans le travail professionnel, ce qui
constitue une violation flagrante et l'exploitation abusive des droits de la femme.
Pour M. Abdessamad Dialmy, Le travail domestique des femmes au foyer consiste dans
l’accomplissement des travaux ménagers, dans les soins sanitaires et éducatifs donnés aux
membres du ménage, dans le magasinage de produits et services. Ce travail n’est pas considéré
comme une activité économique parce qu’il n’est pas rémunéré.
Aussi la question se pose-t-elle : le travail domestique des femmes au foyer est-il à
rémunérer? Une ambigüité problématique découle de cette question. D’un côté, rémunérer, c’est
féministe, c’est valoriser le travail domestique de la femme au foyer, c’est lui assurer un revenu et
par conséquent une autonomie financière. C’est en mot le chemin de la liberté et de l’égalité de
genre. D’un autre côté, rémunérer ce travail, ce n’est pas féministe, c’est biologiser/« femelliser »
le travail domestique et cantonner les femmes au foyer, c’est renforcer le la domination masculine
et biolologisere/ «mâliser» les postes de pouvoir (économiques, politiques, religieux et militaires).
En un mot, rémunérer signifie naturaliser et banaliser la division sexuelle patriarcale du travail.
Trois réponses à la question de la rémunération du travail domestique de la femme au foyer
sont identifiables.
La première réponse : ne pas rémunérer; Elle consiste à refuser la rémunération. Pour la
pensée patriarcale en général, la division sexuelle du travail signifie que les rôles, statuts et
fonctions de genre sont le prolongement du sexe biologique. Grâce à une socialisation patriarcale,
la femelle devient femme, c'est-à-dire inférieure, et vouée au travail domestique routinier et ingrat
tandis que le mâle devient homme et accapare le pouvoir et ses postes les plus prestigieux. Aux
tâches féminines reproductives et de reproduction de la force du travail correspond l’activité
économique masculine productive des richesses. Le rapport entre les deux est patriarcalement
établi comme un rapport de complémentarité : les femmes au foyer accomplissent les tâches
domestiques pour permettre aux hommes de les entretenir en produisant les richesses. Le travail
de l’épouse au foyer est donc le pendant de l’entretien économique du foyer par l’époux. En
d’autres termes, être entretenue par un homme (père, mari, fils, frère, oncle…), c’est déjà pour la
femme une rémunération en soi de son travail domestique. Rien aux yeux des patriarcaliste ne
justifie d’entretenir les femmes au foyer et de les rémunérer. Pour eux, c’est un non-sens.
La deuxième réponse : rémunérer; Elle est favorable à la rémunération du travail des
femmes au foyer. Les défenseurs de cette réponse insistent sur le fait que le travail domestique des
femmes au foyer est également une activité productive et qu’elle doit être comptabilisée dans le
PIB.
Cette thèse trouve déjà des antécédents dans la tradition juridique islamique. Ainsi, pour
Mohammed Ibn Ardoune, il n’est point permis de faire travailler la femme libre (dans les champs)
sans lui verser un salaire. Seul l’esclave travaille sans percevoir de salaire. Le travail de l’épouse
dans les champs ne doit pas être considéré comme un prolongement de ses activités domestiques.
Quant à Ahmed Ibn Ardoune, il va plus loin. Il stipule que l’épouse a droit à la moitié de la fortune
du mari en cas de répudiation ou de mort du mari. Pour ce faqih/juriste du 16ème siècle, c’est une
compensation de l’effort physique et des peines endurées au cours de la vie conjugale dans
l’accomplissement des tâches domestiques. Cet avis juridique ne repose sur aucune coutume
tribale et n’en justifie aucune. Il a été réellement novateur, mais critiqué en tant que fiqh
périphérique marginal par les Ouléma de la Qarawiyine.
D’autres juristes musulmans vont plus loin en affirmant que les tâches domestiques ne
relèvent pas de la nature innée de l’épouse en tant que femelle/femme. Au contraire, ces juristes
estiment que le service fait partie de l’entretien dans le sens où l’embauche d’une
esclave/domestique pour les tâches ménagères fait partie de l’entretien que le mari doit à l’épouse.
Celle-ci n’est tenue à accomplir le travail domestique que dans le cas où le mari est financièrement
incapable d’acheter une esclave ou d’embaucher une domestique de service. Seule la femme de
basse condition est tenue d’assurer le service domestique elle-même. Aussi a-t-on raison de dire
que ce fiqh défend moins les droits de la femme que ceux des classes sociales favorisées.
Dans le même cadre, pour ces juristes, l’épouse-mère allaite son enfant non pas parce
qu’elle femelle/femme, mais parce qu’elle est économiquement entretenue par le mari, c'est-à-dire
payée pour cela. Malgré ce principe de l’allaitement contre l’entretien, les foqaha précisent que
l’épouse n’est tenue d’allaiter son propre enfant que dans trois cas : quand l’enfant refuse toute
autre nourrice, quand le non allaitement par la mère risque d’être nocif à l’enfant, quand le père
est financièrement incapable d’embaucher une nourrice. Et les foqaha de préciser encore que, dans
les milieux aisés où les mères n’ont pas l’habitude d’allaiter leur enfant, l’épouse a le droit de
refuser d’allaiter son propre enfant et d’exiger de son mari d’engager une nourrice. Dans ces
classes, le principe de l’allaitement contre l’entretien tombe. Seule la femme de basse condition
sociale est tenue de respecter ce principe.
Ces opinions juridiques laissent clairement voir que l’allaitement n’est pas un acte
biologique gratuit accompli par une femelle, mais un service vendu par une femme/épouse/mère
contre entretien (salaire direct) ou par une nourrice contre salaire (ou achat dans le cas d’une
esclave). Par conséquent, et en raison de leur caractère de « classe », ces opinions des juristes
musulmans doivent être définies comme un proto-féminisme non universel qui s’attache à
dispenser les femmes des classes dominantes des « basses » besognes domestiques. Cependant, ce
proto-féminisme discriminatoire est précurseur de la thèse féministe radicale qui revendique de
rémunérer le travail domestique de l’ensemble des femmes au foyer.
Pour ce féminisme radical, la dimension domestique de l'économie nationale ne doit pas
rester un refoulé politique des sciences économique et statistique. L’enjeu est alors de recenser
l’ensemble des travaux féminins et d’élaborer de nouvelles nomenclatures inclusives, car les
différentes nomenclatures des professions adoptées par l’économie et la statistique, en tant
qu'appareils « scientifiques » d'Etat, sont androcentrées : elles ne prennent en considération ni la
spécificité de l'activité féminine ni son apport à l'économie globale.
La sociologie est également complice dans le refoulement du travail domestique féminin.
Considérée comme inactive et improductive par les sciences économiques et statistiques, la
catégorie des ménagères est en effet également neutralisée par la sociologie structurofonctionnaliste dans sa conception de la stratification sociale. A titre d’exemple, Talcott Parsons ne
prend pas en considération la profession de l'épouse-ménagère et établit que la femme au foyer
appartient à la classe sociale du mari (famille de rang solidaire). Cette sociologie accepte par
conséquent la dépendance économique de l'épouse, et n’hésite pas d’affirmer que la famille est
une institution d'entretien des femmes. Au sein de cette institution, les femmes ont une fonction
émotionnelle tandis que les hommes ont un rôle instrumental (gagne-pain). Il est clair que, pour
une telle sociologie, ne pas reconnaître le travail domestique féminin comme une activité
économique constitue un moyen de nier l'existence d'une stratification socio-sexuelle et de
l’occulter par les liens de parenté. Il s’ensuit que, pour la sociologie fonctionnaliste, la femme au
foyer n’a pas d’appartenance de classe propre.
En réaction, les féministes radicales en concluent qu’il est nécessaire de considérer le travail
féminin au foyer comme une activité économique à part entière, et d’évaluer son coût. Un exemple
à ce propos: « 42.000 euros par an ou 3.500 euros par mois, c’est le salaire qu’une mère au foyer
devrait toucher selon une étude de l'opérateur de gsm Three. Le calcul a été fait sur la base de 10
heures de travail par jour :
Type de travail
Durée par h/mn
Nettoyage et cuisine
69 minutes
Rangement
63 minutes
Lavage
61 minutes
Préparer les enfants
55 minutes
Mettre les enfants au lit
53 minutes
Repassage + conduire les enfants (école et
autres activités)
1 heure et 51 minutes
Aide au niveau des devoirs
47 minutes
Vaisselle
45 minutes
Faire les courses
42 minutes
C’est donc reconnaître la femme au foyer comme ménagère, baby-sitter et préceptrice. Et
c’est en additionnant les revenus liés à l’exercice de ces trois fonctions que l’étude a obtenu le total
de 42.000 euros par an. L’étude souligne aussi que 33% de femmes au foyer dorment moins de six
heures par nuit et que la majorité d’entre elles dispose de moins d’une heure par jour à consacrer à
soi-même. Enfin, seule une femme au foyer sur six est satisfaite de sa situation.
A partir de telles études, de plus en plus nombreuses, les féministes radicales réclament le
droit à une rémunération des femmes au foyer, voire à une majoration en cas de famille
nombreuse, à une pension de retraite. Pour ces féministes, refuser d’être femme au foyer non
rémunérée, c’est refuser de reproduire le modèle des mères, c’est exprimer « la haine de la mère»
(selon la psychanalyste Janine Chasseguet-Smirgel). Simone de Beauvoir en conclut que «la haine
du féminin a toujours hanté le féminisme». Le féminin est ici défini comme ce qui a été infériorisé,
opprimé et exploité.
La troisième réponse : externaliser, professionnaliser, des-sexualiser; Pour Engels,
l’émancipation de la femme ne passe pas par la rémunération de son activité domestique, mais par
la fin de la famille conjugale comme unité économique où le mari entreteneur est le bourgeois alors
que l’épouse entretenue est le prolétaire. Ce mode de production patriarcal ou domestique a
traversé les modes de production esclavagiste, féodale et capitaliste. Ce mode ne peut cesser selon
Engels qu’avec l’avènement du communisme. Sans aller jusqu’à remettre en cause le système
capitaliste, tout en reprenant le marxisme, Delphy estime que le système patriarcal est le véritable
ennemi des femmes et qu’il doit cesser : être une femme au foyer n'est pas compatible avec la
démarche de libération des femmes.
La solution résiderait donc dans la transformation de l’activité domestique en profession de
service salariée, exercée indifféremment par des travailleurs des deux sexes, donc par une défamiliation de ces travaux. En parallèle, la prise en charge publique des services collectifs
d’éducation, de santé, de crèches et de cantines amoindrira la quantité du travail domestique.
Dans le cadre d’écouté l’avis d’un établissement d’état à ce sujet, à partir des résultats d’un
enquête élaboré par le Haut Commissariat Au Plan (HCP) sur le budget-temps au Maroc qui
s’exposait par deux intervenants : Mme Zarrari Siham et M. Mekki Bennani du HCP.
Dans la première intervention Mme Zarrari a présenté le contexte générale d’étude qui :

S’inscrit dans la stratégie du HCP en matière d’enquêtes socioéconomiques;

Reconnaissance à l’échelle internationale en tant qu’approche tenant compte des
préoccupations de qu’approche tenant compte des préoccupations de genre pour la mesure
des activités;

La mesure du progrès et du bien-être (Commission de Stiglitz) et la proposition de revoir le
PIB à travers la prise en compte de la production des ménages.
L’enquête a pour le but de répondre à une question essentielle : « Pourquoi des
informations sur l’emploi du temps ? ». Elle constitue aussi une source utilisant une unité de
mesure commune pour des données descriptives fondamentales qu’il est impossible d’obtenir
autrement sur les activités de l’Homme dans les divers domaines des statistiques économiques
connexes » selon ONU, 1978. Elle dispose d’informations sur la manière dont les gens « passent »
ou affectent leurs temps sur une période donnée, généralement les 24 heures d’une journée (En
mesurant toutes les formes de travail, mesurant et analysant la qualité de vie ou du bien-être, pour
améliorer l’évaluation de la production nationale et pour déterminer les besoins de planification (
transport, éducation, marketing,….)
Elle a permis à déterminer la répartition du temps entre les diverses activités exercées par la
population, a relevé les occupations quotidiennes de toutes les composantes de la population,
femmes, hommes et enfants, en précisant leur nature et le volume du temps qui leur est alloué par
chacune de ces composantes et quantifier et décrire les différentes tâches exercées par la
population en interaction avec les différents facteurs démographiques, économiques et
socioculturels.
La nouveauté de cette enquête du 2012, elle introduit l’aspect genre, l’enquête nationale de
1997, basé seulement sur le budget-temps des femmes, par contre en 2012, il a élargi 23aux
femmes, les hommes et les enfants. La taille de l’échantillon est de l’ordre de 9 200 ménages, choisi
d’une manière aréolaire probabiliste dans tout le territoire marocain.
Les résultats du profil de l’emploi du temps des marocains pendant la journée type des
adultes se répartissent en:

44% pour le temps physiologique (10H36mn) :
o 35% temps sommeil (8H21mn) ;
o 6%temps repas (1H28mn) ;
o 3% soins personnels (0H47mn).

14% pour le travail professionnel (3H20mn) ;

2% pour les études et la formation (0H29mn) ;

12% pour le travail ménager (2H34mn) et les soins donnés aux membres du ménage
(0H21mn) .

28% pour le temps libre (6H40mn) :
o 19% temps loisirs (4H32mn) ;
o 5% sociabilité (1H09mn) ;
o 4% pour les pratiques religieuses (59mn).
Ces résultats montrent que le temps physiologique représente 44% pour le temps
physiologique (10H36mn), dont 8H 21 mn de sommeil, et 1h28 mn pour prendre leur repas.
Temps réservé au travail professionnel est de 3h20mn de la journée d’un marocain. Les
ruraux consacrent 32mn de plus au travail professionnel que les citadins. Les personnes âgées de 25
à 59 ans accordent plus de temps au travail.
Temps du travail domestique est de l’ordre de 2h55mn par jour. Il occupe 12% de la journée
des marocains. il est en moyenne de 2h55mn par jour en milieu urbain et 3h15mn en milieu rural.
Les enfants de 7 à 14 ans contribuent à ces activités par 49mn, 43mn en milieu urbain et 56mn en
milieu rural. Donc le travail domestique à la même valeur en matière de la masse horaire par
rapport au travail professionnel d’où l’intérêt de le valorisé et comptabilisé économiquement.
Temps libre des marocains âgés de 15 ans et plus est de 6h40 mn. Il représente 28% de la
journée. Les citadins y consacrent 28 mn de plus que les ruraux. Il passe de 6h57 mn par les enfants
âgés de 7 à 14 ans à 8h37mn parmi les personnes âgées de 60 et plus.
Selon la nature des activités exercées dans le temps libre par les adultes, six occupations
concentrent plus de 84% du temps disponible des marocains. Il s’agit de la télévision (2h14mn), les
pratiques religieuses (59mn), la sieste (43mn), ne rien faire (38mn), conversations (37mn),
réceptions et visites (26mn). Au contraire, les marocains consacrent en moyenne 9 mn par jour à
l’usage de l’internet (14 mn milieu urbain et 1mn en milieu rural);
Le temps réservé à l’éducation et la formation ne représente que 2%. Il est de 3h45mn pour les
enfants âgés de 7 à 14 ans, 1h41mn pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans et 3mn pour ceux âgés de
25ans et plus.
La deuxième intervention de M. Mekki Bennani a consacré à la seconde partie de l’enquête
qui a étudié le rapport du double travail marchand et non marchand selon la division sexuée.
L’approche du budget–temps, nous a donné aussi assez d’informations puissante qui sont
développé à l’aide de plusieurs indicateurs qui permit la mise en valeur le travail domestique au
ménage, exercé particulièrement par les femmes ou les jeunes filles en milieu urbain et rurale,
d’après des études économiques et statistiques faite en relation à ce sujet:

Une grande partie du travail accompli au sein des ménages n’est pas comptabilisée dans le
produit (PIB) des nations. Il s’agit du travail non rémunéré, communément appelé travail
domestique

Plusieurs spécialistes se posent la question sur l’adaptation du
PIB, pour guider les
politiques économiques et sociales. « Associé à la croissance, l'emploi, voire à la richesse,
cet indicateur laisse de côté bien des dimensions qui permettent d'évaluer le progrès des
nations et la qualité de vie des populations (rapport Stiglitz). »

On assiste aujourd’hui, à une large tendance à la mise en place des comptes satellites des
ménages qui consistent à valoriser aussi bien, le bénévolat, le travail domestique, les loisirs
que le travail rémunéré effectué au sein des ménages

La valorisation du travail non rémunéré des ménages est une question centrale et
d’actualité, en raison de l’importance et des liens étroits qu’entretient le travail non
rémunéré (ou économie domestique) avec l’économie marchande

Les enquêtes sur le budget-temps permettent d’apporter un éclairage sur la potentielle
contribution de la production domestique non marchande, réalisée par les ménages pour
eux-mêmes au bien-être.

Selon les catégories socioprofessionnelles (CSP) la répartition du temps professionnel:

Abstraction faite de la CSP, l’homme travaille plus que la femme;

Les ouvriers non agricoles est la CSP qui travaille le plus aussi bien pour les hommes que les
femmes ;

Les hommes «cadres et de professions libérales» et les femmes «ouvrières agricoles » sont
les catégories qui consacrent le moins de temps au travail professionnel.
Les résultats de l’étude que la répartition du travail professionnel selon le milieu et le sexe
des personnes âgées montre que la contribution des hommes au travail domestique se limite
principalement aux activités destinées à l’extérieur du domicile :

95% des femmes marocaines contribuent aux activités domestiques leur consacrant
5h par jour;

Les activités connexes exercées à l’extérieur du domicile en mobilisent 27mn;

80% du temps domestique des femmes est consacré aux activités exercées à
l’intérieur du domicile (cuisine, rangement,);

45% des hommes consacrent en moyenne 43mn par jour au travail domestique,
39mn en milieu urbain et 50mn en milieu rural. 13% d’entre eux consacrent 11 mn
aux activités ménagères.

Près des trois quarts du temps domestique des hommes sont alloués aux activités
tournées vers l’extérieur du domicile (courses, règlement de factures et procédures
administratives, …)
Ces résultats montrent une inégalité de la charge de travail entre l’Homme et la Femme. La
charge de travail cumulant les durées du travail professionnel et du travail domestique est de
6h21mn pour la femme et de 6h08mn pour les hommes. Les hommes y consacrent 4 fois plus du
temps au travail professionnel et 7 fois moins du temps au travail domestique que la femme. Ce
rapport s’amplifie davantage dans les villes (4,6 fois contre 3,4 fois dans la compagne).
Le partage sexué de la charge du travail place ainsi les rapports homme-femme dans le
schéma classique de «l’homme gagne-pain et de la femme au foyer».
La charge de travail de la femme active occupée est la plus pesante. L’entrée de la femme
dans la vie active n’est pas accompagnée d’une libération des tâches domestiques: en exerçant un
emploi, la femme continue à consacrer 4h18mn aux travaux domestiques et aux soins aux membres
du ménage;

4h18mn: représente 90% de son temps alloué au travail professionnel

4h18mn : représente 73% du temps domestique de la femme au foyer.
Le temps consacré par les hommes aux travaux domestiques ne connait pas de
changements significatifs selon le type d’activité: l’inactivité n’amène pas l’homme à s’investir
davantage dans le foyer. Le modèle d’éducation et de formation des enfants marocains a tendance
à reproduire les comportements et les rapports sociaux dominants dans la société traditionnelle.
Les filles réservent 3,4 fois plus du temps au travail domestique que les garçons. Par contre, les
garçons réservent 1,5 fois plus du temps au travail professionnel que les filles.
Entre 1997 et 2012, on a observé une évolution de l’emploi du temps des femmes
marocaines. La femme urbaine réserve 33% plus du temps au travail professionnel, alors que la
femme rurale réserve 33% de moins. Le temps professionnel est passé de 3h38mn à 5h39mn pour
la femme salariée et de 3h12mn à 3h43mn pour la femme «Aide-familiale».

En milieu rural, le temps professionnel des actives occupée sa augmenté de 28 mn alors que
leur temps domestique a diminué de19mn;

En milieu urbain, le temps professionnel des femmes actives occupées a augmenté de
2h44mn au moment où leur temps du travail domestique a diminué de 1h01mn.
Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans consacrent plus de temps aux études (32mn de
plus) et moins de temps aux tâches domestiques (25mn de moins). Le temps domestique a diminué
de 32mn chez les femmes aux foyers en milieu rural et d’une heure pour les actives occupées
urbaines.
L’approche budget-temps à essayer de résoudre trois problèmes :
1) Les activités à considérer ;
2) Le périmètre choisir ;
3) La façon de monnayer le volume horaire dégagé.
Elle a mis en œuvre trois critères sont généralement retenus pour définir le travail
domestique : (1. Productif, 2. Non rémunéré, 3. Délégable).
Dans ce contexte, trois périmètres sont arrêtés pour contourner le travail domestique :
1) Périmètre restreint = le cœur du travail domestique ;
2) Périmètre intermédiaire = périmètre restreint + activités de semi loisirs ;
3) Périmètre extensif = périmètre intermédiaire + trajets + activités à la frontière du loisir).
Les recommandations des acteurs/actrices et des participant-E-s de la table ronde:

Notre première recommandation est de faire une étude sur les attentes des femmes
marocaines en la matière. Tout en connaissant le rôle des politiques publiques nationales
et internationales en matière d’emploi féminin, il n’est pas inutile d’écouter la femme
marocaine à ce sujet:
1) se consacrer à la famille et aux enfants (en étant rémunérée ou en n’étant pas
rémunérée) ;
2) rester au foyer et avoir systématiquement un/une employée de service
(rémunérée par le mari, la communauté ou l’Etat);
3) faire carrière quitte à ne pas se marier et à ne pas fonder une famille conjugale ;
4) concilier vie familiale/vie professionnelle : impliquer les hommes et les garçons
dans les tâches domestiques et revoir les normes de genre de manière radicale.

Le travail domestique non rémunéré effectué par les femmes, est un genre de souffrance
et discrimination pour elle, en l'absence de reconnaissance des époux, il est une
nécessité de leur vie quotidienne selon ses rôles traditionnels du point de vue de la
division sexuelle du travail. Les femmes exigent premièrement la reconnaissance ses
époux par ses efforts déployés dans le travail domestique, et deuxièmement par l’état, il
doit être pris en valeur dans les études statistiques et de développement, en introduisant
de nouveaux indicateurs pour les mesurer dans le système statistique officielle;

Création d'une coalition civique pour la mise en valeur le sujet de la rémunération du
travail domestique des femmes au foyer, afin de le rendre présent dans les débats publics
à travers les différents plateformes médiatiques, civique nationale, en plaidant en même
pour trouver sa place au sein de la législation nationale;

Aborder le sujet de la perspective religieuse afin de trouver un concept différent à celui
des conservateurs islamiques, pour avoir une nouvelle définition idiosyncrasique
conformément à la charia islamique, où la femme a préservé ses droits discriminés par
l’homme à travers les âges et les cultures;

exhorté les différents type de médias et les institutions éducatives, culturelles, sociales et
économiques des plates-formes publiques nationales, à suivre l'intégration de l'approche
genre aux différentes politiques publiques, pour s'assurer la présence de la culture de la
parité et de l'égalité entre les hommes et les femmes dans les espaces publics,

Conserver le droit de travail du femme de manière équitable selon les besoins et les
nécessités de au ménage entre les femmes et les hommes à tous les catégories de la
société marocaine, sans discrimination, que ce soit sexuelle, sociale, économique et
même culturel;

Appuyer pour que le sujet de travail domestique non rémunéré de femme doive être
présent dans le tissu économique national, contribuerait pour réduire la proportion de
vulnérabilité des femmes.

La situation sociale et économique, ne sera améliorer que par la comptabilisation du
travail domestique dans le système l'économie nationale, et grâce à l'autonomisation
d’un niveau éducatif et professionnel en conformité avec ses conditions appropriées;

Renforcer les capacités et les équipes des acteurs de sociétés civils, des politiciens et des
élus des communes territoriales pour que ce sujet doit être présent dans ses agendas
civils, politiques d’une manière permanente, afin de changer le stéréotype de travail
domestique des femmes;

Inviter la société civile à réaliser des études qui traite les relations sociales et
économiques entre les hommes et les femmes, pour évaluer l’intégration de l’approche
de genre dans les différentes structures officielles d’état et d’organismes de la société
civile, les indicateurs de travail domestique non rémunéré des femmes au foyer comme
un droit économique, social et culturel , ce travail est une responsabilité collective doit
être faite par différents membres de la famille sans exception masculins ou féminins;

Faire l’appui pour que la problématique de travail domestique doive être présente dans
les divers forums sociaux et économiques car la famille est fondée sur le principe de la
coopération et de la solidarité entre la femme et l’homme, il n’a pas de raison que les
femmes le fasse tout seule, la famille doit être s’organiser selon une nouvelle approche
économique familiale qui contribue à accroître la stabilité familiale et à aider la
disparition de nombreux aspects de discrimination, par renforcement les liens de
solidarité familiale, donc construire une nouvelle structure communautaire aident à la
réduction de la proportion vulnérabilité et améliorer positivement les indicateurs de
développement durable de la société marocaine;

Sélectivité dans le fonctionnement des comités des Nations Unies, en ce qui concerne les
décisions qui oblige les pays à prendre des mesures contraignant envers le travail
domestique non rémunéré des femmes au foyer.

Nécessité de changements radicaux dans la façon de penser et le rôle des individus dans
la société et le secteur privé, pour s’adapter aux variabilités communautaires immédiats
du point de vue social, économique et culturel. Afin que les femmes avoir la
reconnaissance de ses rôles qu'ils font au foyer.

Nécessiter la reconnaissance que le travail domestique soit un acte de biens utiles et
productifs en temps et en espace (la nécessité de psychologique, social et économique).
Via la «valeur socio-économique ajoutée» (en particulier la valeur monétaire de ce qui
est dans la société capitaliste, indice reconnu) sur le travail effectué par les femmes, en
particulier ceux qui consacrent leur vie à la maison et de mettre en évidence qu'ils sont
fortement contribuer à la création de la richesse du pays;

Création d'un consensus social à assumer pour prendre en charge la responsabilité des
enfants par d’autres établissements que leurs mères, il doit concevoir des nouvelles
institutions sociales, et l’installation de services spécialisés...
Conclusion:
Le féminisme marocain doit également revendiquer la parité dans le travail domestique, et
en attendant, exiger un quota. Exiger que les hommes fassent un certain nombre d’heures en
travail domestique (pour commencer), et que cela soit réglementé dans le « Code de la Famille ».
Car pour que la parité soit réussie dans l’espace public, il faut qu’elle ait son pendant dans l’espace
privé. Féminiser l’espace public et revendiquer la parité dans l’accès aux postes de pouvoir et de
décision est un processus qui ne peut aboutir sans la participation systématique, obligatoire et
réglementée des hommes au travail domestique. Pour cela, une révolution des normes de genre est
à accomplir. Les femmes ont déjà fait des pas importants en la matière en montrant qu’elles sont
capables de participer, de gérer et de décider dans le domaine du public. Ce sont donc les hommes
marocains qui sont en retard, n’ayant pas encore fait leurs preuves dans le partage du travail
domestique. Pour cela, ils doivent interroger la masculinité, la mettre en crise, refuser son
acception patriarcale.
Masculinité et féminité dans les espaces privé et public sont à reconstruire comme des
identités égales dans un Maroc qui cherche à améliorer son classement dans l’indice de
développement humain, à être meilleur dans l’échelle civilisationnelle moderne.
PROGRAMME DE LA TABLE RONDE
Heure
Activités
08h45-09h20
Enregistrement des participant-E-s : café d’accueil ;
Modération de la matinée M. Abdelouahed Elghazi
09h20-09h40
Mot d’Ouverture et Présentation du Projet
Mme Fatima MAGHNAOUI- Espace Associatif
09h40-10h00
1ère intervention: (Approches et enjeux du travail non rémunéré à domicile
des femmes au Maroc) --- M. Mehdi AMRANI SOUHLI
10h00-10h20:
2ème intervention : (Les femmes et le travail à domicile, approche
sociologique) --- M. Faouzi BOUKHRISS
10h20-10h40:
3ème intervention : Ambiguïtés de la rémunération de la femme au foyer -- M. Abdessamad DIALMY
10h40-11h10
Pause Café
11h10-13h00
Contributions et débat public sur le travail non rémunéré au Ménage des
femmes au Maroc
13h00-14h00
Pause déjeuner
14h00-14h45
Modération de la l’après-midi
Lecture et présentation de l’étude élaborée par le HCP sur l’enquête
budget temps au Maroc Mme ZARRARI SIHAM & M. MEKKI BENNANI --LE HAUT COMMISSARIAT AU PLAN (HCP)
14h45-15h45
Contributions et débat
15h45-16h10
Pause Café
16h10-16h25
Recommandations et résultats de la table ronde
16h25-16h45
Mot de clôture --ESPACE ASSOCIATIF

Rapport de la Table ronde

Transcription

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