La longue route vers les autres Partager les valeurs pour
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La longue route vers les autres Partager les valeurs pour
La longue route vers les autres Partager les valeurs pour la redécouverte de leur effet impérissable signifie une composante essentielle de notre effort éducatif. Dans ce contexte, les adolescents du Collège National Unirea Turnu Măgurele ont réalisé, avec notre Club, cet hiver, beaucoup de paquets pour plus de 90 enfants-écoliers de la commune Saelele/ Pleasov : livres, une diversité d’objets scolaires, jouets, vêtements, chaussures bien chaudes pour affronter le mauvais temps. Ce qu’on a appelé action chaussures et qui a entraîné les amis français aussi est devenue réalité, une qui se continuera tout l’hiver. Le volontariat des jeunes demeure indissociable de l’intelligence et de la sensibilité. Chacun d’eux aspire à réaliser son bonheur personnel; il y a des lycéens qui participent à des concours scolaires et des olympiades de niveau national, qui ont des ambitions professionnelles remarquables, mais qui veulent aussi cultiver la sociabilité, prendre le temps de se rencontrer, de penser aux autres. Comme on apprend à chaque instant, on s’habitue de remettre tout en cause, ci-inclus le sens des actions de ces adolescents. Car « Nous sommes faits, pour une grande part, de tous les événements qui ont eu prise sur nous; mais nous n’en distinguons pas les effets qui s’accumulent et se combinent en nous. » (Paul Valéry) La configuration de notre région condamne souvent les jeunes parents qui n’ont pas parfait leurs études, donc ne sont pas préparés pour aller dans une ville trouver un lieu de travail. Sans aucun salaire, dans bien des villages limitrophes, les parents assurent difficilement la subsistance de la famille. Dans la majorité des cas, dès l’arrivée des vents glacés de l’hiver, il est plus difficile de nourrir sa maisonnée. Le manque d’argent n’est pas une insularité et la ruralité n’est pas facile. Il faut déchirer les voiles pour percevoir la cohésion des choses. La brume matinale et le sentiment de se trouver en vacances n’ont pas empêché la rencontre des jeunes volontaires dans la cour du lycée, ensuite le chemin dans le bus de l’école et puis l’action. L’école de Saelele offre, au premier regard, un aspect de qualité et un cadre accueillant, mais ces vérités ont pour complément opposé la situation des familles. Un cercle d’enfants autour du sapin, les petits de l’école, les chansons, les danses et les récitations de la saison, beaucoup de parents, les enseignants, le directeur, le maire de la commune, lui aussi enseignant, tout a créé une atmosphère bonne, de confiance et de motivation pour tous. Certainement, le volontariat ne peut pas annuler tout le mal, toutes les inégalités, il n’a pas un pouvoir démiurgique. On peut comprendre que « travailler son jardin » restera toujours une option existentielle avec ses saveurs et ses bonheurs. Pour certains de nous, pourtant, cela ne rime pas avec la longue route vers les autres. Stefania Panea, KC Turnu Măgurele