La bulle : une structure complémentaire et provisoire
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La bulle : une structure complémentaire et provisoire
Equipement L E S S T R U C T U R E S G O N F L A B L E S La bulle : une structure complémentaire et provisoire La particularité de la structure gonflable reste avant tout son caractère démontable, permettant ainsi au club de proposer en période hivernale des courts couverts supplémentaires et de conserver la totalité de ses courts de plein air, l’été. L’authenticité et la spécificité du site sont ainsi préservées, améliorant de façon conséquente la capacité d’accueil en toute saison. T E N N I S I N F O D É C E M B R E 2 0 0 1 / n ° 3 3 9 C 40 e procédé, principalement réalisé lors de la couverture de terrains existants ou lié à des obligations d’urbanisme ou d’environnement, ne doit en aucun cas être une solution définitive de couverture de court de tennis. Les structures en dur (charpente métallique ou bois lamellé collé et panneaux rigides) ou semi-dur (charpente métallique ou bois et toile portée) sont à privilégier lors des premières réalisations. Le choix de cette structure ne doit pas reposer, non plus, uniquement sur le critère financier. Même si cette solution reste l’une des moins chères du marché, elle ne représente qu’une solution de complément. Le principe de base de la bulle est de gonfler une enveloppe souple, sans charpente ni bardage, grâce à l’air insufflé sous pression. L’utilisation provisoire et temporaire doit rester le principal argument qui déterminera le choix final. En outre, la bulle engendre des frais non négligeables et généralement croissants au cours des années. Ceux-ci sont principalement liés au fonctionnement de la soufflerie principale (consommation d’électricité ou de gaz), de la soufflerie de secours (consommation de fioul) et du système de chauffage. S’ajoutent également les frais de montage-démontage et d’entretien de la structure. Le coût total de fonctionnement représente un budget annuel qui varie (de 20 à 50 000 francs) selon le degré de vétusté de l’équipement, les conditions géographiques et les spécificités de la toile (double ou simple peau). En 10 ans, le coût de revient de la bulle est sensiblement équivalent, voire supérieur, à celui d’une structure en dur ou semidur. C’est pour ces raisons précises que toute projection de couverture ou construction de court de tennis couvert doit être intimement lié à la configuration même du club, aux besoins des utilisateurs, aux conditions de pérennisation des installations sur du long terme. Caractéristiques de la structure gonflable La bulle se compose d’une toile tissée double face, généralement traitée antisalissures et anti-feu. Le poids est de 750 gr/m2 résistant à des températures extrêmes variant de – 30° à + 80°C. Le coloris de la toile est principalement le vert sur 3 m en fond de court et le blanc sur le reste du dôme. Les dispositifs d’ancrage généralement proposés par les entreprises spécialisées dans ce type de couverture et qualifiées QUALISPORT sont de trois types : les longrines (réalisation d’une dalle périphérique en béton armé avec goujons et cornières), les micropieux (coffrage et système de fixation par pieux) et les sacs de sable (boudins de sable à la base de la toile). Cette structure provisoire en toile exige malgré tout un permis de construire et doit être protégée des intentions malveillantes. Le système d’éclairage des structures gonflables est indirect et composé principalement de mâts de 3,5 m, de projecteurs asymétriques et de lampes devant proposer une intensité lumineuse de 500 lux minimum conformément au cahier des charges de la FFT. La soufflerie principale se compose d’un moteur, d’un ventilateur et d’un brûleur. Le débit est de 12 à 15 000 m3 /heure (pour deux courts). L’air pulsé permet de maintenir la toile sous pression et le renouvellement de l’air s’effectue par la trappe d’évacuation prévue à cet effet. L’air est également chauffé et régulé à l’aide d’un thermostat. Le local technique peut servir de local de rangement de la toile lorsque celle-ci est démontée. Le démontage peut être assuré par l’entreprise, le personnel communal ou certains bénévoles du club. Il faut compter au moins 6 personnes pour effectuer ces opérations. Certains clubs ont été tentés par l’acquisition de bulles d’occasion et se sont heurtés aux règles de construction et aux exigences de la commission de sécurité qui peut demander la fermeture des installations non conformes aux règles élémentaires de sécurité. Un investissement qui souvent “tombe à l’eau” et qui de plus est rarement suivi par les assureurs lorsque la toile donne quelques signes de fatigue. Nous vous conseillons donc de faire appel à des spécialistes pour tout projet de couverture, la bulle devant garder impérativement son caractère complémentaire et provisoire, sauf dans des conditions vraiment exceptionnelles. Gaël Bonnaire