INTER REGIONS du 21 septembre 2016 à LYON Compte rendu

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INTER REGIONS du 21 septembre 2016 à LYON Compte rendu
INTER REGIONS du 21 septembre 2016 à LYON
Compte rendu
Le Conseil régional de l’Ordre des pédicures-podologues de la région Rhône-Alpes a reçu les conseils
régionaux des régions Auvergne et Paca Corse et les élus de l’Ordre national.
Pour le Conseil national Eric Prou (Président du Conseil national), Jean-Louis Bonnafé vice-président
délégué en charge des relations avec les CROPP, Annie Chaussier Delboy, vice-présidente en charge
de la communication, Xavier Nauche, vice-président en charge de l’exercice professionnel à l’Ordre
national, Bernard Barbottin, secrétaire général, Guillaume Brouard, délégué national aux affaires
internes.
Pour les conseils régionaux, Présidents de région Jean-Pierre Ogier (Rhône-Alpes), Sébastien Moyne
Bressand (Paca Corse), Gérard Soulier (Auvergne)], conseillers régionaux.
Etaient présentes secrétaires administratives et/ou de direction des régions, Camille Cochet,
Déléguée générale, Hélène Muniak, secrétaire de direction et Corinne Godet, juriste, pour l’Ordre
national.
Pour le CROPP Auvergne étaient aussi présents Sylvain Coacolo, Michel Despalle, Michel Faure,
Elisabeth Leroux.
L’ordre du jour : 9h00 – 13h00
Accueil des participants - Café
« La parole aux régions » : Echanges et Questions directes
Quels sont les points et faits marquants ? : stratégie générale, plan d’actions et dossiers en cours,
problématiques particulières, fonctionnement des instances, questions professionnelles et
juridiques…
RPPS (Répertoire Partagé des Professionnels de Santé) et TOP2P (nouvelle version de base de
gestion des pédicures-podologues).
Démarche Qualité : Avancement des travaux et premier bilan…
L’ordre du jour : 14h00 – 16h30
Actualités – Tour d’horizon des dossiers en cours et partage d’opinions.
Actions institutionnelles et informations politiques.
Les actions de communications de l’Ordre.
9h30 Eric PROU ouvre la séance avec « La parole aux régions » ; les principaux points abordés :
Que se passe-t-il dans votre CROPP ? Les présidents et les élus de région sont invités à répondre.
Pour l’Auvergne, Gérard Soulier estime que tout va et tout marche bien. Les élus sont à l’écoute de
leurs consoeurs et confrères.
La secrétaire administrative connait bien son travail, a le sens des priorités ; elle a la confiance des
élus.
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Comme nous, elle a aussi une bonne approche avec les professionnels de la région, ce qui justifie en
partie l’absence de chambre disciplinaire. La région ne compte que 185 pédicures-podologues et
nous privilégions le dialogue en matière de règlementation.
Michel Despalle questionne sur la fusion des régions… Bernard Barbottin répond que « le Ministère
traîne un peu et nous espérons que d’ici la fin de l’année 2017, tout soit réglé. »
Eric Prou rappelle que les élections sont en 2018 et conforte le fait qu’il y aura 13 régions, 13 conseils
régionaux, 13 centres administratifs.
Sur les annuaires, les Pages jaunes :
1er cas : des pédicures-podologues s’enregistrent avec Google+, certainement Google My Business ?
Au départ c’est une insertion gratuite mais certains d’entre nous, en payant, apparaissent
régulièrement en première page de Google. Comment fait-on prouver que le professionnel a payé,
que par ce procédé indirect, il se fait de la publicité et qu’il exerce ainsi une concurrence déloyale visà-vis de ses confrères ?
Que peut faire l’Ordre contre cela, c’est « David (CROPP) contre Goliath (Google) ? ».
2ème cas : Les Pages jaunes proposent aux professionnels des insertions facturées en sus de ce qui
déjà une insertion payante car pour être dans les Pages jaunes à la rubrique pédicures-podologues,
cela a un coût ; c’est faux de dire que c’est une insertion gratuite.
De plus, certains professionnels ont des box, des sites internet ; « il serait temps que l’Ordre national
tienne compte des évolutions» ajoute un conseiller de Rhône-Alpes.
Aujourd’hui, Il n’est toujours pas possible d’associer le site internet du pédicure-podologue au
numéro de téléphone professionnel parce que les Pages jaunes vont peut-être lui demander de
payer pour ce service.
Sur l’inscription «cabinet para médical» sur les vitrines, plaques, imprimés, etc :
L’article R4322-74 sur la signalisation intermédiaire est rappelé (2 plaques pour le professionnel, une
à l’extérieur, l’autre à l’intérieur de l’immeuble) ; pour une troisième signalétique, une dérogation
doit être accordée par le Conseil régional de l’Ordre sur demande motivée du praticien.
Un élu régional insiste sur le fait que nous exerçons une profession paramédicale et que dans le
cadre d’une association avec un autre paramédical (infirmier, kiné...) au sein d’un même cabinet, le
pédicure-podologue, seul, est en faute s’il bénéficie de cette inscription.
Un élu ONPP pose la question suivante : « Où est la frontière entre la publicité et l’information ? le
pédicure-podologue veut-il informer où veut-il être plus important que son confrère ?
Guillaume Brouard incite l’Assemblée à lire le récent document (septembre 2016) du Conseil
national des médecins sur «Le médecin dans la société de l’information et de la communication.» et
ajoute qu’il y aura des évolutions dans les années à venir.
Eric Prou confirme que l’Ordre n’ignore ni les outils numériques qui sont aujourd’hui mis à
disposition des professionnels, ni les demandes pour une meilleure signalétique de la profession.
Sur l’exercice exclusif soit de la pédicurie, soit de la podologie
Gérard soulier indique qu’il est de plus en plus fréquent de voir des professionnels qui pratiquent
essentiellement la podologie et qui sous traitent la fabrication des semelles après avoir effectué le
diagnostic, les empreintes. D’une part, pour réduire les délais de fabrication et satisfaire ainsi leur
patients, pour rentabiliser leur activité et d’autre part pour faire face à la concurrence déloyale que
leur font, entre autres, les pharmaciens et les podo-orthésistes qui affichent des immenses vitrines
avec les termes « Podologie ou semelles orthopédiques » ; certains podo-orthésistes n’hésitent pas à
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se qualifier de podologues auprès des patients, interviennent sur les radios, dans les universités et
ainsi créent l’ambiguïté sur les deux professions.
Pour exemple, le pédicure-podologue qui va intervenir sur une radio ou qui est bénéficiaire d’un
article, on le met en chambre disciplinaire !
D’une part, « cela ne changera en rien que «pédicure-podologue», notre profession est une et
indivisible », rappelle Eric Prou, le podologue doit fabriquer ses semelles.
D’autre part, « les podo-orthésistes sont un peu plus de 2000 sur le territoire et nous avons dépassé
les 13000 pédicures-podologues. Sont-ils vraiment un danger pour nous ? »
Xavier Nauche rappelle que pédicurie et podologie sont des termes génériques que les pharmaciens,
les podo-orthésistes ont le droit d’utiliser sur leurs vitrines de par leur activité commerciale. Inscrire
en gros caractère ces termes sur les vitrines des pédicures-podologues ne grandira aucunement la
profession qui se veut une profession de santé.
Ce n’est pas la politique de l’Ordre national… Il faut absolument penser « patients » (Xavier Nauche).
« Mais les podo-orthésistes aussi pensent patients» rétorque un conseiller régional.
Gérard Soulier conclut que notre profession souffre d’un grand déficit d’image et que la
communication sur notre métier doit aussi se faire en région.
Sur les soins partiels : « nous sommes confrontés à la transposition de la directive européenne
notamment le point sur les soins partiels, il faut s’y préparer… » indique Eric Prou ;
L’Ordre national se veut et sera vigilant.
Sur l’insuffisance professionnelle : c’est l’incapacité à exercer pleinement sa profession et un motif
justifié doit entraîner une suspension du droit d’exercer, par exemple dans le cadre d’un état
pathologique avéré ou celui d’un pédicure-podologue qui a cessé d’exercer pendant plusieurs
années consécutives.
Faire le choix de pratiquer soit la pédicurie ou la podologie, pourrait à long terme se définir en
insuffisance professionnelle sur la spécificité de la profession non pratiquée !!
Sur le diagnostic de pédicurie-podologie :
Rappel de l’article L4322-1 du Code de la Santé publique Modifié par la loi n°2016-41 du 26 janvier
2016 : « Les pédicures-podologues, à partir d'un diagnostic de pédicurie-podologie qu'ils ont préalablement
établi, ont seuls qualité pour traiter directement les affections épidermiques, limitées aux couches cornées et
les affections unguéales du pied, à l'exclusion… »
Sur l’école de psychomotricité et de de Podologie à Alençon :
Le projet de l’école de psychomotricité et de podologie d’Alençon va bon train… Toutes les
autorisations ont été données (En effet, seul, le président de région peut autoriser l’ouverture d’un nouvel
institut de formation) mais l’implantation initiale du site a été modifiée...
L’Ordre national continue de s’opposer avec l’UNAP-SNP à l’ouverture de cette nouvelle école dans
le grand ouest de la France, secteur très peuplé en nombre de pédicures-podologues pour 100000
Habitants (Nantes, Rennes, Bordeaux).
Mais elle pourrait voir le jour à la rentrée 2017 ou début 2018, dans des locaux neufs, construits sur le site
universitaire d’Alençon-Damigny.
Sur le rapprochement des écoles de pédicurie-podologie avec les Universités : c’est un grand chantier mais
l’Ordre national souhaite aller dans ce sens… c’est une excellent moyen de promouvoir notre profession.
Sur le« Dénigrement (1) du podo » sur les réseaux sociaux :
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Avec le développement des réseaux sociaux il est aujourd’hui de plus en plus difficile de contrôler totalement
cette image numérique de nous-mêmes.
L’E-Réputation est aussi bien positive que négative ; Evidemment celle qui est négative et répétitive peut
réellement nuire et porter atteinte à l’image du professionnel. Dans ce cas, il faut déposer plainte en tant que
personne (et non professionnel) afin qu’une enquête judiciaire soit diligentée.
Une discussion sur les différents cas de litiges est entamée… il faut retenir que tout ce qui fait grief doit être
écrit et motivé.
Sur l’évolution du logiciel de gestion du Tableau TOP2P : Elle est prévue, confirme le secrétaire général de
l’ONPP ; le rapprochement RPPS est à 99 % ; il y a eu beaucoup d’étapes en amont (vérifications, retour des
erreurs).
La CNAMTS est à 70 % car elle n’a pas mis à jour ses fichiers ; C’est en cours.
Nous espérons que courant 2017, tout sera bon et que par décret, les professionnels recevront dès lors leur
carte CPS.
Sur la démarche Qualité :
Rappel du groupe pilote : Cécile Blanchet ; Jean Louis Bonnafé ; Philippe Laurent ; Xavier Nauche
1174 réponses au questionnaire dont 835 complètes, soit environ 11 %. Ce qui est un bon résultat pour cette
première évaluation.
Les régions en tête : le Limousin, Champagne-Ardennes, Centre suivis de l’Auvergne, Basse Normandie et
Rhône-Alpes.
Michel Faure, correspondant Qualité Auvergne avait signalé en avril 2016 qu’il y avait des questions
bloquantes comme celles sur l’hygiène, les DASRI. En effet, le professionnel est obligé de répondre à toutes
les questions sinon il ne peut poursuivre le questionnaire.
Un professionnel qui n’est pas concerné par la question va extrapoler sa réponse, ce qui fausse
indéniablement le résultat. Xavier Nauche en prend note.
Les trois correspondants Qualité prennent à tour de rôle la parole pour expliquer leur fonctionnement.
« Nous sommes dans une culture Qualité, le pédicure-podologue doit se poser des questions sur tel ou tel
sujet ? » (Guillaume Brouard) ; l’Objectif de cette démarche Qualité est l’autoévaluation.
Le correspondant Qualité ne doit pas attendre pour reprendre contact avec le professionnel qui renvoie un
questionnaire incomplet.
Sylvain Coacolo, conseiller Auvergne demande si « l’Ordre national a évalué le coût de la certification pour
chaque cabinet, la seule référence aujourd’hui est la dépense d’environ 30000 euros de Jean Claude Gaillet,
titulaire du premier cabinet certifié. Devant l’augmentation des loyers, des charges, des prix du matériel et des
pédicures-podologues sur le territoire (pas de numérus clausus), comment fera le pédicure-podologue ?
De plus, chaque cabinet devra être certifié, on va vers la fermeture de nombreux cabinets secondaires dans la
conception où ils le sont aujourd’hui.»
La certification des cabinets prendra du temps : 8, 10, 15 ans ? conclut Eric Prou mais elle se fera.
Chaque professionnel dispose de ce temps.
Sur l’évolution du code de déontologie
Trois modifications sur la forme :
Sept modifications sur le fond :
articles 31 – 35 – 38
articles 73 – 77 – 79 – 80 – 81 – 85 - 97
Eric Prou espère que le Conseil d’Etat entérinera ces modifications dans leur intégralité avant la fin de l’année
2016. Dès que possible, les codes seront réédités et imprimés.
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Relations institutionnelles
-
Réécriture de la brochure institutionnelle,
L’après « loi de santé 2016 » : les requêtes de l’ONPP et son travail de lobbying (2)
Actualiser les sites de conseils régionaux,
Engager une réflexion pour élever la communication régionale avec le national.
Quelques actions de communication de l’Ordre en 2016
- Refonte ONPP REPERES, Bulletins régionaux,
- Campagne sur l’arthrose qui sera poursuivie,
- Les 10 ans de l’Ordre et les 70 ans de la Profession le 6 octobre 2016 : Cette célébration aura lieu à la Maison
de la Chimie le jeudi 6 octobre à 18h30. Les présidents de région, les correspondants Qualité, les
secrétaires administratives présentes depuis la création de l’Ordre ont reçu une invitation.
Pour l’Auvergne, Gérard Soulier, Michel Faure et la secrétaire administrative ne se déplaceront pas pour ce
colloque. Le calendrier des conseillers est chargé sur octobre et novembre et cela a un coût élevé pour la
région.
L’ordre national compte sur la présence d’environ 150 invités. Cet anniversaire permettra aussi de conforter
l’existence de l’Ordre et de faire parler de la profession.
- La démarche qualité, grand chantier qui se poursuivra sur les prochaines années,
Dans l’avenir, quelle stratégie de communication ? continuer à
- établir des liens avec les professionnels,
- valoriser les compétences de la profession, notamment notre capacité à produire un bilan ou un diagnostic
podologique complet,
- présenter le pédicure-podologue comme « professionnel de santé à part entière »,
- maintenir un niveau d’information basée sur l’avancée scientifique et sur les expertises des pédicurepodologues,
- rencontrer les professions de santé par le biais des comités de liaison des Ordres,
- communiquer dans les bulletins ordinaux et les revues professionnelles des autres professions de santé afin
d’insister sur notre place dans les réseaux de prise en charge,
- rapprocher l’Ordre et les professionnels,
- rassembler les élus autour d’un discours commun,
- donner de la visibilité aux fonctions de l’Ordre.
(Sur la communication, réf. document Camille Cochet, délégué générale ONPP)
(1) Ne pas confondre dénigrement et diffamation : La diffamation est l’imputation d’un fait non avéré qui
porte atteinte à l’honneur et à la considération d’une personne. Elle relève d’une procédure spécifique
permettant de protéger la liberté d’expression.
Le dénigrement est une accusation sur la qualité d’un produit ou d’un service ne constitue pas forcément une
diffamation. C’est le cas si une personne écrit qu’un vin contient des produits chimiques mais sans s’attaquer
au vigneron lui-même. Ces propos peuvent constituer en revanche un cas de dénigrement qui est une autre
infraction.
A ce sujet, documentation complète sur le site service-public.fr au lien suivant : https://www.servicepublic.fr/particuliers/vosdroits/F32079
(2) Le lobbying est une stratégie menée par une entreprise ou un groupe de pression (appelé lobby) cherchant à
défendre ses propres intérêts auprès des décideurs politiques
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