rapport - UN

Transcription

rapport - UN
REPUBLIQUE DE DJIBOUTI
UNITE – EGALITE – PAIX
RAPPORT
REVUE SUR LE PROGRAMME D’ACTIONS
POUR LES PAYS LES MOINS AVANCES
DJIBOUTI
INTRODUCTION
Afin de mettre en place les bases d’un développement maîtrisé et piloté, le
Gouvernement s’est engagé dans l’élaboration d’une vision de long terme à
l’horizon de 2035, dénommée, {Djibouti 2035}.
L’élaboration de la Vision intervient à la suite de la Loi d’orientation Économique
2001-2010 qui a contribué à guider le Cadre Stratégique de croissance et de
Lutte contre la Pauvreté (CSLP) 2004- 2006 et de l’Initiative Nationale pour le
Développement et Social (INDS) 2008-2012. Elle vise à doter le pays d’un
instrument de planification du développement à l’horizon d’une génération, dans
laquelle s’inscriront désormais la planification stratégique et les politiques et
stratégies de développement durable.
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Le Programme d’action national pour le développement de la République de
Djibouti répond à une question cruciale: comment instaurer une croissance
économique durable et équitablement répartie, créatrice d’emplois, et
permettant de lutter efficacement contre la pauvreté.
Ce programme ambitieux a nécessité une évaluation à l’aune du suivi évaluation
des documents de stratégies nationales précédents tels que le DSRP et le DSP,
des actions concertées entre les autorités nationales et la société civile à l’instar
des séminaires sur l’action gouvernementale organisés en 2002 et 2009 et des
programmes de suivi par le FMI au titre des PSF et des FRPC ainsi que les
consultations lors de la rédaction de la VISION 2035.
LES REALISATIONS PAR RAPPORT AUX ENGAGEMENTS
Le Plan d’Actions de Bruxelles prend appui sur la Déclaration du Millénaire et
contient sept engagements dont l’objectif principal est d’aider les PMA à sortir
du cercle vicieux de la pauvreté et de s’engager sur la voie d’un développement
économique durable. Il s’agit donc de faire l'évaluation des progrès réalisés par
les autorités djiboutiennes durant la période 2010 -2020.
Engagement 1 : Développement autour de l'Homme
1. Le Développement autour de l'HOMME
Sans de véritables ressources ou richesses naturelles, la République de
Djibouti n’a de richesse que d'hommes.
En effet, Les autorités ont mis le développement des ressources humaines au
coeur de la vision de développement appelée VISION 2035 qui sera, d'ailleurs,
lancé par le chef de l’Etat au mois de Septembre prochain. La Vision 2035 met
l’accent sur la nécessité de mettre en oeuvre un développement durable et
solidaire. Il repose sur une vision de long terme qui vise à exploiter les atouts
stratégiques du pays, sa localisation géographique, son port, ses services et à
développer les ressources humaines afin d’accroître la compétitivité de
l’économie, d’insérer Djibouti dans le train de la mondialisation.
35 % de la population Djiboutienne ont moins que 15 ans. Une attention
particulière vise à préparer cette frange de la population pour le futur. Sur la
période 2000-2012, on note une reprise de l’activité économique avec une
accélération de la croissance (4,8% en moyenne annuelle). Malgré
l’accélération de la croissance enregistrée ces dernières années, celle-ci ne crée
pas suffisamment d’emplois car elle provient essentiellement des activités de
services et plus particulièrement des services de transport maritime dont
l’investissement est intensif en capital. Le taux de pauvreté ne diminue pas et se
situe à un niveau encore élevé.
La Vision proposée a été formulée comme réponse aux défis identifiés, aux
aspirations et aux besoins de la population. Elle tient compte des forces motrices
du système Djibouti, des opportunités et des germes de changement.
Le gouvernement a d’ailleurs entrepris d’importantes réformes structurelles ces
dernières années axées sur le développement de la place commerciale de
Djibouti et des investissements directs en République de Djibouti mais
également en faveur du bien-être de la population à travers, la réforme du
système éducatif, du système de santé, de l’accès aux biens et services de base
ainsi que de la réforme de l’appareil judiciaire. Une réaffectation des ressources
publiques vers les dépenses sociales est constatée au niveau du budget de l’Etat.
Ces ressources importantes mobilisées par l’Etat sur fonds propres et
financements extérieurs ont permis d’améliorer de manière significative les
indicateurs sociaux, économiques et de gouvernance en République de Djibouti
et de pouvoir atteindre les OMD en 2015 pour les domaines de l’Education et de
la Santé.
Le Gouvernement est en train de mettra en place une stratégie d’accélération
pour améliorer ces indicateurs, car avec une augmentation de 1% en moyenne
par an de l’IDH, l’indice pour Djibouti passera de 430 en 2011 à 540 en 2035, soit
d’un pays à niveau de développement humain faible, placé 165ème, à un pays à
niveau de développement moyen.
1.1. Assurer le bien être des Djiboutiens et Djiboutiennes, une finalité
du développement à long terme
Le bien être des Djiboutiens et Djiboutiennes constituent la finalité de {Djibouti
2035}, prenant l’individu à la fois comme acteur et bénéficiaire. La recherche du
bien être se fonde sur les aspirations profondes des populations et vise à
apporter des réponses appropriées à leurs besoins notamment en matière de
santé, d’éducation-formation et d’emplois, d’habitat et de logement.
Seule une croissance économique forte, durable et équitablement repartie
contribuera significativement à inverser les tendances lourdes passées,
notamment le recul durable de la pauvreté, un des défis majeurs pour le
développement futur. Plus de 47% des dépenses totales de l’Etat ont été
alloués aux secteurs sociaux durant les cinq dernières années.
1.2. Réduire la pauvreté (action sociales, solidarité…)
Le Gouvernement, en relation avec ses partenaires, a engagé à travers le DSRP
2006 et l’INDS 2008-2012, des politiques publiques de réduction de la pauvreté.
Malheureusement la fin de la dernière décennie a subi d’importants chocs
exogènes, de graves fluctuations climatiques entrainant des sécheresses et la
flambée des prix intérieurs.
Les résultats du recensement général de la population et de l’habitation (RGPH)
de 2009 indiquent des mutations démographiques qui se manifestent par un
accroissement du taux de croissance qui s’établit pour la période à 2,8%. Les
données de l’enquête EDAM-3 et du RGPH 2009 indiquent que le taux de
dépendance des individus par rapport au chef de ménage est en moyenne de 7
personnes, avec un niveau de pauvreté relativement élevé.
En effet, on note que plus de 78% de la population vit dans la pauvreté absolue
sur la base d’un seuil de 371 630 FDJ, soit environ 2099,60452 USD; le taux de
l’extrême pauvreté, quant à lui, se situe à 41,9% avec un seuil de 169 137 FDJ,
soit environ 955,6 USD. Pour lutter de manière efficace contre la pauvreté, le
gouvernement s'est penché sur le domaine social, par la création de (filets de
sécurité) afin de répondre aux besoins des groupes sociaux les plus vulnérables
(chômeurs, personnes âgées, femmes, enfants, etc.).
Dans le domaine d'accès aux infrastructures de base, la réduction du rayon
d’accès à une source d’eau améliorée, particulièrement en milieu urbain est
améliorée: 95,2% des populations urbaines ont accès à l’eau contre 52,5% en
zone rural.
1.3. Développer une éducation au service du développement: Former
des compétences nationales
La stratégie pour ce faire vise:
• Le développement d’un système éducatif accessible à tous et favorisant l’esprit
d’entreprise;
• L’évaluation des enseignants et la reconnaissance du mérite;
• L’organisation d’un système éducatif favorisant l’apprentissage en alternance;
• La moralisation de l’enseignement;
• Le développement d’un enseignement public performant associé à un
enseignement privé de qualité;
• L’utilisation des nouvelles technologies de télécommunications et des moyens
multimédia aux fins d’éducation;
• Le décloisonnement interne et l’ouverture sur le monde;
• La promotion d’un système éducatif favorisant l’émergence d’une élite;
• La régionalisation des structures de l’enseignement;
• La mise en place d’un programme accéléré d’alphabétisation.
Au niveau de l’enseignement supérieur, l’Etat mettra en place, dés la rentrée
2013-2014 une Ecole de formation d’Ingénieurs et de Polytechniciens en
fonction des besoins de développement de l’économie nationale.
1.4. Renforcer la politique en faveur des jeunes
Les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de
2009 indiquent une forte proportion des jeunes (environ 45% de la
population totale). Cela pose des défis énormes sur les plans de l’éducation, de
la formation, de l’emploi, d’occupation, de loisirs, etc. Cette jeunesse reste
handicapée par l’inadaptation et l’insuffisance des connaissances qu’elle reçoit et
se trouve mal préparée aux exigences du nouveau contexte globalisé, notamment
en matière de compétitivité au plan interne et externe.
L’oisiveté, l’inactivité et le chômage des jeunes les conduisent inéluctablement
vers la délinquance, la toxicomanie (drogues, khat, alcool, tabac, chicha) et la
criminalité.
Afin de dégager de nouvelles sources de financement interne au profit de la
jeunesse, le Gouvernement a mis en place un Fond Spécial de la Jeunesse de 260
millions de Francs Djiboutien, environ 1.5 Million $ et prélevé sur une surtaxe
sur les alcools et les cigarettes notamment.
La stratégie en matière de jeunesse, de sport et de loisir sera:
• Le développement de la culture des loisirs, la mise à la disposition de la
population et surtout des jeunes, des équipements y afférents en quantité
suffisante pour un développement effectif de la pratique des loisirs.
• L’insertion politique, économique et sociale des adolescents et des jeunes, dans
un souci d’égalité et d’équité, afin de leur permettre de contribuer au
développement du pays.
Engagement 2 : Bonne gouvernance
2. Une Démocratie renforcée fondée sur la bonne gouvernance, comme
une norme sociale
A l’horizon d’une génération, une société de djiboutiens et djiboutiennes
profondément acquise aux valeurs démocratiques sera une réalité, fortifiée par
des institutions efficaces qui respectent la loi et la font appliquer, et un
leadership légitime, affirmé face aux défis. L’exercice du pouvoir sera marqué par
la confiance entre gouvernants et gouvernés, parce que le gouvernement rend
compte périodiquement de la gestion des affaires de l’État, notamment de
l’utilisation transparente des ressources publiques, et demeure ouvert aux
critiques des citoyens. Une société civile formée aux valeurs morales, civiques, et
à la citoyenneté, consciente de ses obligations participera pleinement à la
définition des politiques et à la prise de décisions. Les medias contribueront à
améliorer la bonne gouvernance, et la bonne gestion de la chose publique.
2.1. Investir dans la modernisation du système judiciaire
Il s’agira de poursuivre la mise en oeuvre des recommandations formulées lors
des États généraux de la justice en 2000 avec une volonté politique et de moyens
de plus en plus accrus. A cet égard, une grande réforme du secteur de la justice,
en cours actuellement, vise à renforcer les infrastructures, les capacités d’accueil
du système judicaire, moderniser les textes, encadrer la procédure judiciaire,
former les ressources humaines, et consacrer l’indépendance, l’impartialité de la
justice.
Sous l’égide de son Excellence, le Président de la République, le département de
la Justice a organisé en 2008 une conférence nationale de deux jours sur les
perspectives de renforcement en matière des droits de l’homme. La conférence a
formulé des nombreuses recommandations et proposé un plan d’action auquel
se sont associés les partenaires au développement.
Cette volonté de collaboration est matérialisée par un document de travail
intitulé « Programme conjoint d’appui technique en matière des droits de
l’homme ».
La recommandation phare immédiatement suivie d’effet a été la mise en place et
le développement d’un cadre institutionnel en matière des droits de l’Homme.
Le gouvernement a dès 2008, institué par décret la Commission Nationale des
Droits de l’Homme. Cette dernière est composée des personnalités issues des
milieux sociologiques et institutionnels très différents avec des représentants :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
des ministères,
des ONG,
des syndicats,
des leaders religieux et communautaires,
de la médiature,
du barreau.
L’autre organe créé en réponse aux recommandations de la conférence nationale
sur les droits de l’homme de 2008 est le Comité intersectoriel de processus de
rédaction et des soumissions des rapports aux organes de traité. Ledit
comité institué par Arrêté n°2009-0322/PR/MJAP abrogeant et remplaçant
l’arrêté n°2008-0676/PR/MJAP relatif au Comité interministériel de
coordination du processus de rédaction et de soumission des rapports
périodiques en date du 20 avril 2009 est composé des principaux départements
ministériels œuvrant dans la promotion et la protection des droits de l’homme.
Le comité a adopté un emploi du temps régulier d’une réunion bimensuelle.
Durant l’année 2010 le comité a supervisé la préparation et l’élaboration de trois
rapports.
1.
2.
3.
Celui sur le Document de base commun
Celui sur la convention contre la torture
Et celui sur le Pacte sur les droits économiques sociaux et culturels.
Ces rapports validés au niveau national ont été transmis au Secrétariat Général
des Nations Unies.
Le Comité a aussi participé à la finalisation des rapports sur la
convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des
femmes, la CEDEF. Ce document sera examiné par le Comité des Droits de la
Femme en Juillet 2011.
Plus proche de nous, le Ministre de la Justice de Djibouti a dressé le 25 avril
dernier, ici même, au palais des nations unies à Genève un bilan des avancées
nationales en matière des droits humains lors de la 16ème session du groupe de
travail sur l’examen périodique universel des droits de l’homme.
2.2. Renforcer les capacités de l’administration: E-gouvernement
Une économie moderne a besoin de l’intelligence collective, de travail en réseau
et de coordination, ce qui requiert une administration publique performante,
souple, efficace et un cadre juridique clair et stable. Cette économie est appelée à
se mettre à niveau conformément aux normes et aux standards internationaux.
Un Secrétariat Exécutif à la Réforme a été adopté par Décret Présidentiel en
2011. Ce Secrétariat a pour principale mission:
•
l’approfondissement de la réforme de la fonction publique et de la gestion
des ressources humaines à travers un système de promotion basé sur le
mérite et la compétence. Dans ce cadre le système de formation et de
recyclage des fonctionnaires sera développé pour leur assurer une formation
continue adéquate;
• L’amélioration de la gestion budgétaire à travers l’adoption de la budgétisation
par objectif et le renforcement de la transparence et de l’efficacité des comptes
public, ce qui suppose le renforcement du contrôle des dépenses publiques et la
révision de la réglementation des marchés publics en vue d’améliorer l’efficacité
et la transparence des procédures de passation de marchés publics;
• Le développement de l’E-gouvernance pour promouvoir la qualité des services
rendus aux usagers. L’utilisation des TIC sera généralisée dans l’administration
en assurant d’une part une interconnexion entre les administrations centrales
elle-même et leurs services déconcentrés, et ces services de l’administration
seront mis en ligne et accessibles aux populations. Ainsi, les, systèmes
informatiques interconnectés permettront de réduire les coûts de
communication et de transmission, et d’avoir accès à l’information en temps réel,
d’assurer un suivi régulier et permanent des activités, et contribueront ainsi à
améliorer les performances et la qualité du service public.
2.3. Décentralisation et promotion de la démocratie à la base
Le Gouvernement a introduit, avec {Djibouti 2035}, les consultations
participatives de la population au processus de définition du futur de la Nation et
des stratégies de développement. Les consultations et la participation de la
population seront désormais une démarche permanente et seront également
imprimées au processus de décentralisation politique et économique. La
décentralisation serait sans intérêt si le rôle du centre venait à être marginalisé;
à l’inverse, à défaut de liberté d’action et de responsabilisation effective, la
région ou la commune en tant que cadre d’une gestion du développement plus
proche du citoyen n’aurait plus sa raison d’être.
2.4. Participation citoyenne et renforcement de la société civile
La société civile prendra une place importante dans le renforcement de l’État de
droit. Dans ce domaine, les actions ont visé à l’édification d’une société civile
forte. Elle a réalisé, à travers diverses associations, des actions de sensibilisation
qui ont permit au citoyen de prendre conscience de ses devoirs et de ses
responsabilités dans l’avènement d’une société respectueuse des droits de
l’homme et du citoyen. L’État veille à créer un environnement juridique et
politique favorable à l’émergence d’associations d’une société civile, véritable
partenaire de l’État. En effet, c’est à travers une société civile aux capacités
renforcées que l’État connaitra les aspirations de la population, mais aussi,
entretiendra le dialogue avec le peuple.
2.5. Des medias, instruments de la bonne gouvernance
Les medias participent au renforcement de la transparence et de l’accès
équitable à l’information. En effet, les medias contribuent à informer le public
dans les différents secteurs de la vie nationale, de la bonne gouvernance dans la
justice, des élections plurielles et la gestion des ressources publiques.
L’Association des Journalistes Djiboutiens (AJD) a été créée le 15 janvier 2009.
Membre de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), elle est aussi
membre de la Fédération africaine des journalistes (FAJ) et de l’Association des
Journalistes de l’Afrique de l’EST (EAJA). Partenaire privilégié du gouvernement,
cette association indépendante œuvre pour la défense des intérêts matériels et
moraux et le plein épanouissement du personnel des médias à Djibouti.
Le Mécanisme de Coordination et de l'Efficacité de l'Aide signé entre le
Gouvernement et la Communauté des Bailleurs de Fonds à Djibouti en 2012 a
reconnu aux médias un rôle d'information et de partage prépondérant dans le
domaine particulier de l'aide au développement. Les autorités sont entrain
d'aider les médias à devenir de véritables entreprises de presse, la démocratie ne
peut se construire sans eux, quelque soit le régime, les médias doivent jouer leur
rôle traditionnel.
Des actions seront engagées pour former une masse critique d’hommes et
femmes de médias et de presse. La presse a un rôle social à jouer, elle ne peut le
faire qu’en développant son rôle pour devenir un agent de développement et de
promotion de civisme.
2.6. Organes de Contrôle et Contrat de Performance
L’État rend peu à peu transparente la gestion de l’économie nationale en
publiant les programmes économiques et financiers, les Lois de règlements, en
faisant publier par la Cour des comptes ses Rapports pour assurer une bonne
connaissances des comptes de la Nation, en faisant obligation à toutes les
entreprises publiques, parapubliques et aux sociétés d’économie mixte de
publier leurs bilans régulièrement et dans les délais légaux et réglementaires.
Les autorités continuent de mobiliser des ressources pour les organes de
contrôles afin de les rendre plus efficaces. Une meilleure coordination existe
entre l’Inspection Générale d'Etat et l’Inspection Générale des Finances qui ont
mené des actions conjointes. En 2009, l’IGE a réalisé un inventaire exhaustif des
biens meubles et immeubles de l’État afin de disposer d’une situation de départ
et centralisée.
Les autorités ont également pourvu les administrations d’un manuel de
procédures pour la comptabilité des matières ainsi qu’un plan de formations
pour les agents de l’État. Les populations sont parfois davantage impliquées dans
le choix et la mise en oeuvre des politiques nationales par le biais d’une approche
participative.
Enfin, l’obligation de performances économiques imposera des contrats de
performance aux entreprises publiques et parapubliques. Des objectifs et des
critères de performance clairs leur seront assignés, et une partie de la
rémunération du personnel sera rattachée au niveau de réalisation de la
performance.
Au niveau du Parlement, les procès-verbaux des débats devront être disponibles
et accessibles aux citoyens. Les questions orales au Gouvernement contribueront
à une information complète des citoyens sur les activités de la représentation
nationale.
2.7. Mécanismes de prévention et de répression de la corruption
La corruption est sans contexte un fléau qui annihile lourdement les efforts de
développement des PMA.
Depuis le séminaire national de réflexion sur le renforcement de l'intégrité et la
lutte contre la corruption organisé le 9 Décembre 2012 et qui coïncidait avec la
Journée Mondiale de Lutte Contre la Corruption, avec l'appui du Système des
Nations-Unis, Djibouti a fait de la lutte contre la corruption une priorité absolue
de son gouvernement et a mis en place une politique de tolérance zéro vis-à-vis
de cette pratique néfaste. Afin de marquer l'engagement national, le Président de
la République a décidé qu'il présiderait en personne ce Séminaire.
Dans le cadre de cette politique, l'Inspection Générale d'Etat de Djibouti vient de
lancer "Djibouti Lutte Contre la Corruption", une nouvelle initiative visant à
mettre en avant les efforts de lutte contre la corruption et à faciliter une
collaboration plus étroite avec les partenaires internationaux.
Pour ce faire, l'Inspection Générale d'Etat de Djibouti a mis sur pied un nouveau
site internet, http://www.anticorruptiondjibouti.com, disponible en français et
en anglais, qui fournit de plus amples détails sur les efforts du pays pour
renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des fonds publics, sa
collaboration avec les organisations internationales et les premiers succès.
Dés la rentrée du mois de Septembre 2013, L’État installera la nouvelle
Commission de Lutte Contre la Corruption qui comportera des professionnelles
ainsi qu'une composante de juristes et avocats indépendants sans oublier des
représentants de la Société civile. Elle veillera à la moralisation de la gestion des
ressources publiques par la mise en place des mécanismes nationaux de
prévention et répression de la corruption, et soutiendra les actions des
associations de la société civile opérant dans ce domaine.
A Djibouti, l'Inspection Générale d'Etat s'est fortement mobilisée ce dernier
temps sur le terrain pour la réalisation de plusieurs mission d'investigation dans
des cas de corruption au sein de plusieurs secteurs clés de l'économie
djiboutienne dont notamment la santé et les activités portuaires.
L'Inspection Générale d'Etat a, par-ailleurs, entamé dans des procédures
judiciaires en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis afin de rapatrier les
montants frauduleusement volés des Djiboutiens sans vergogne. Des succès ont
été enregistrés jusque là puisque plus de 120 Millions de Dollars US ont ainsi pu
être gelés dans des comptes offshore et ce grâce à des décisions de justice
internationales.
Par ailleurs, le gouvernement a informé que dès la rentrée de Septembre 2013,
un audit indépendant sur l’exécution des marchés publics attribués par l'état
sera entrepris par un Cabinet d'audit international et les résultats rendus publics.
L'état utilise efficacement les instruments internationaux de lutte contre la
délinquance financière et le blanchiment de l’argent sale.
ENGAGEMENT 3: RENFORCER LES CAPACITES HUMAINES ET
INSTITUTIONNELLES
3. EDUCATION :
Après avoir entrepris un examen rigoureux du système éducatif au cours des
Etats généraux de l’éducation, le Gouvernement a adopté un schéma directeur
décennal 2001-2010.
Un premier plan d’action à moyen terme (2001-2005) est mis en oeuvre avec
succès avec l’appui de nombreux partenaires au développement.
Dans le cadre de ce plan, les actions menées sont nombreuses. Des mesures
institutionnelles, budgétaires et pédagogiques accompagnées de projets de
société et de santé scolaire sont engagées. Les enfants ne sont plus refusés à
l’inscription. La capacité d’accueil au Primaire croit au fil des ans avec la
construction de nouveaux établissements scolaires (écoles, collèges et lycées) à
tous les niveaux d’enseignement.
Dans l’Enseignement Fondamental, les conditions d'accueil sont améliorées.
Des cantines scolaires et dortoirs sont construits dans la majorité des écoles
rurales isolées pour accueillir les enfants des populations nomades. Des kits
scolaires sont distribués à tous les élèves des écoles primaires publiques, afin
d’alléger le poids des coûts de l’éducation des ménages.
Des activités de mobilisation sociale destinées aux populations faiblement
scolarisées sont entreprises. La scolarisation des filles est en nette amélioration.
Près de 2.000 enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux sont intégrés dans le
système scolaire.
Dans l’Enseignement Secondaire, la réforme du lycée et du Baccalauréat
djiboutien est amorcée en corrélation avec la prospective économique et la
recherche d’une meilleure adéquation formation-emploi.
L’Enseignement et la Formation Techniques et Professionnels (EFTP) est en
pleine gestation. La nouvelle loi d’orientation de l’éducation prévoit un segment
nouveau dans le système éducatif, celui de la filière technique et professionnelle
au niveau de l’enseignement moyen, délivrant une formation qualifiante basée
sur les besoins et les potentialités de l’économie régionale et nationale.
Le Pôle Universitaire, créé en 2001 et dispensant l’Enseignement Supérieur, est
transformé en une Université nationale de plein exercice en 2006. Les filières
d’études sont rénovées et adaptées aux besoins du monde de l’emploi. De
nouveaux partenariats sont mis en place avec des Universités étrangères.
Aujourd'hui plus de 6 000 étudiants sont inscrits dans les différentes filières
universitaires.
En ce qui concerne l’éducation des adultes, une stratégie nationale
d’alphabétisation et de l’éducation non formelle est définie en 2006 et
réactualisée en 2011. Des programmes d’alphabétisation fonctionnelle financés
par les bailleurs de fonds sont mis en oeuvre en partenariat avec la société civile
(ONG et associations locales).
En termes quantitatifs, les effectifs des élèves dans l’Enseignement Fondamental
(primaire, moyen général et professionnel) passent de 56.385 en 2000 à prés de
78.000 élèves en 2012. Sur le plan financier, le secteur éducatif bénéficie d’un
traitement particulier dont l’aspect le plus patent se reflète dans la dotation
budgétaire. La part du budget allouée au secteur connaît une nette amélioration
en passant de 25,1% en 2002 à 31,2 % en 2012. En termes de PIB, Djibouti
consacre 8,2 % de son PIB au secteur de l’éducation en 2002. Ce taux évolue en
hausse jusqu’à 2005 pour atteindre 9,8%, en 2010.
L’évolution des indicateurs montre l’importance des progrès réalisés par le
MENESUP à tous les niveaux d’enseignement. De plus, l’évolution du taux
d’achèvement de la scolarité au niveau du cycle primaire, considéré comme
indicateur important de l’efficacité interne, affiche un accroissement moyen
annuel de 10 points de pourcentage entre 2005 et 2010. L’Objectif du Millénaire
pour le Développement (OMD 2) relatif à la scolarisation primaire universelle
serait donc atteint à l’horizon 2015.
Selon l'UNICEF dans son dernier rapport sur l'EPT (Education Pour Tous), le
corps enseignant Djiboutien est le plus rémunéré du continent Africain en
termes locaux, et des taux d’encadrement très favorables. En effet, le salaire des
enseignants à Djibouti, à plus de 8 unités de PIB par habitant, est le plus
élevé du continent, et dépasse de loin le niveau préconisé par le FTI, de 3.5
unités.
Par ailleurs, le taux d’encadrement au primaire est très favorable, avec
seulement 35 élèves par enseignant en moyenne, ce qui est nettement
inférieur à la moyenne de l’Afrique sub-saharienne, de 45 élèves par
enseignant.
Bref, L’éducation bénéficie de près du quart des dépenses courantes, ce qui,
étant donné la relativement favorable situation fiscale, confirme la priorité
accordée par le gouvernement djiboutien au secteur.
3.1. SANTE
Depuis l’année 2000, le Gouvernement a su mettre en oeuvre une stratégie de
développement pour le secteur de la Santé avec des réformes administratives et
structurelles.
Un plan national de développement de la santé (PNDS) a été élaboré par le
Gouvernement pour la décennie 2002-2011. Un second plan national de
développement sanitaire (PNDS/2008-2012) a été adopté en mars 2008 dont les
buts principaux d’ici à fin 2012 sont de : i) réduire les morbidités et les
mortalités dans la population générale et surtout au niveau des groupes
vulnérables (dont les mères et enfants) ; ii) accroître significativement l’accès à
la santé, notamment en direction des populations pauvres ; iii) améliorer la
qualité des soins et l’équité du système. Ce plan est sous-tendu par un Cadre de
dépenses à moyen terme (CDMT/2009-2012).
De même, les trois pathologies prioritaires (VIH/SIDA, tuberculose et paludisme)
disposent chacune d’un plan stratégique couvrant la période 2008-2012. Un plan
d’intervention d’urgence existe aussi pour la lutte contre les virus de la grippe
aviaire H1N1 et porcine. La mise en oeuvre de ce plan a permis d’obtenir des
résultats satisfaisants.
Les réformes entreprises ont essentiellement porté sur le renforcement du
processus de décentralisation du système de santé avec la création de nouvelles
directions, le renforcement des structures existantes, le renforcement en
ressources humaines qualifiées, en infrastructures et en équipements. Au cours
de la période 2006 à 2011, le processus de décentralisation a été renforcé. Des
centres de santé sont crées. Une tarification des actes médicaux et paramédicaux
est instaurée dans les hôpitaux de référence et les centres de santé
communautaires en milieu urbain, mais les prestations de soins dans les
formations sanitaires des districts de l’intérieur restent gratuites, à l’exception
des médicaments vendus dans les pharmacies communautaires. L’organisation
des soins d’urgence s’articule autour des hôpitaux de districts et de référence à
Djibouti-ville et les régions avec l’appui du Service Médicalisé d’Urgence et de
Réanimation (SMUR) créé en 2007.
Sur le plan de la valorisation des ressources humaines, l’effectif du personnel du
Ministère de la santé est passé de 993 en 2002 à environ 2.193 en 2012, et le
nombre de médecins en formation à l’étranger a fortement progressé. Par
ailleurs, la transformation du Centre de Formation du Personnel de Santé en
Institut Supérieur des Sciences de la Santé (ISSS) pour la formation de
techniciens de santé (infirmiers, sages-femmes et laborantins) dont l’effectif
d’entrée est passé de 30 en 2002 à 220 en 2012, et la création récente de l’Ecole
de Médecine de Djibouti (EMD) pour la formation des médecins sur place,
viennent renforcer la formation initiale et la formation continue des agents de
santé.
En matière d’allocation budgétaire, sur la période 2003-2012, la part du budget
allouée à la santé a été en nette amélioration. Elle est passée de 8,26% en 2002 à
13% en 2011, tandis que la part des dépenses publiques de santé par rapport au
PIB est passée de 2,8% en 2002 à 5,47% en 2010. L’effort a cependant surtout
porté sur les dépenses de fonctionnement du secteur de la santé qui dépassent
les 80%, au moment où ce niveau est souvent inférieur à 50% dans la plupart des
pays similaires d’Afrique. L’Etat assure ainsi son engagement en faveur du
secteur de la santé, même si l’effort demeure porter essentiellement vers les
coûts de la ressource humaine et de l’administration.
En ce qui concerne les programmes nationaux de lutte contre le VIH/SIDA, le
paludisme et la tuberculose, des acquis importants sont obtenus. Le dépistage
volontaire du VIH est en plein essor. Le nombre de personnes sollicitant ce
service a sensiblement augmenté passant de 1.200 en 2002 à plus de 8.000 en
2010. La gratuité de la prise en charge des personnes vivant avec le virus est
assurée et le nombre de personnes sous traitement ARV passe de 149 en 2004 à
870 en 2011.
3.2. Promotion des Droits de la Femme et Parité Homme-Femme
Le Gouvernement de Djibouti est plus que jamais conscient qu’aucune politique
de développement durable ne peut produire les résultats escomptés, sans une
véritable promotion des droits de la femme et son implication au processus de
développement et à la prise de décisions.
Sur le plan institutionnel et politique, Djibouti a adopté la Stratégie nationale
pour l’intégration de la femme dans le développement en 2002, revue en 2010,
ainsi que le Code de la famille, qui fixe l’âge minimum du mariage à 18 ans pour
les deux sexes. L'état a aussi adopté la loi instituant le système des quotas d’au
moins 10% dans les fonctions électives et les hautes fonctions de l’État, et du
décret d’application pour les hautes fonctions de l’État à au moins 20%.
Le Gouvernement conscient que l’éducation des filles et des femmes joue un rôle
essentiel dans la promotion de leurs droits, plusieurs mesures telles que la
proclamation d’une journée nationale de la scolarisation des filles le
11 décembre de chaque année a été décrétée.
D’autre part, les mutilations génitales féminines sont la forme de violence la plus
répandue à l’égard des femmes djiboutiennes. En raison du profond ancrage de
cette pratique dans la tradition, les efforts incessants de lutte contre cette
coutume néfaste visent à impliquer et à mobiliser tous les acteurs de la société et
une démarche pédagogique avec l’assistance du Fonds des Nations Unies pour
l’enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP),
dont les efforts sont à saluer.
Enfin, le Gouvernement a mis en place un arsenal juridique répressif à l’égard
des contrevenants à la loi interdisant cette pratique, et est déterminé à son
élimination, en déclarant que cette bataille, même si elle est loin d’être gagnée,
avait permis de faire reculer le taux de prévalence de 5% sur le territoire
national. Je me félicite par ailleurs de l’élection de la République de Djibouti au
Conseil d’administration d’ONU-Femmes et de la recommandation encourageant
une présence physique d’ONU-Femmes à Djibouti.
Partant de ce constat, le Ministère de la Femme entend donc articuler sa
politique, à court et moyen termes autour de quatre axes prioritaires :
- la promotion de l’entreprenariat féminin et l’institutionnalisation du genre ;
- la promotion des affaires sociales, de la famille et de l’enfance ;
- la réalisation des études et recherches en faveur de la promotion de la femme et
de la protection de l’enfant ;
- le renforcement des capacités institutionnelles du Département, et du
partenariat avec les départements techniques, la société civile et les partenaires
au développement.
ENGAGEMENT 4 : METTRE EN PLACE LES CAPACITES DE PRODUCTION
NECESSAIRES POUR QUE LES PMA BENEFICIENT DE LA MONDIALISATION
La structure de l’économie Djiboutienne s’articule essentiellement autour des
activités de services pour environ 80% du PIB axés principalement sur les
activités portuaires et les connexions routières et ferroviaires. La part de
l’administration publique dans la valeur ajoutée représente environ 27% et les
transports et télécommunications 18%. L’agriculture et l’industrie s’inscrivent
respectivement pour 3% et 17% seulement du PIB.
Les perspectives vont vers une amélioration des dispositions juridiques avec (i)
l’ adoption d’un nouveau code de commerce en Août 2012 ; afin de doter Djibouti
d’un code de commerce moderne adapté aux réalités socio économiques
nationales, favoriser l’investissement privé domestique, attirer les IDE, (ii) la
réforme du code des investissements en prenant en compte la diversité des
régimes d’investissements classés selon 5 secteurs : (a) l’industrie (b) les
services (c) l’agriculture et la santé (d) le tourisme et (e) les nouveaux secteurs,
(iii) le renforcement de l’intermédiation financière et la bancarisation de la
population, (iii) le Lancement de la rédaction et de la validation technique de la
deuxième partie du projet de code composée de deux livres relatifs au droit de
sociétés et au droit à la faillite a été finalisé à la fin de l’année 2010 et (iv)
l’extension de la Zone franche ; la surface de l’actuelle zone franche étant
actuellement saturée.
ENGAGEMENT 5 : RENFORCER LE ROLE DU COMMERCE DANS LE
DEVELOPPEMENT
Djibouti est un pays ayant un fort degré d’ouverture avec le reste du monde et
jouissant d’un positionnement stratégique. Fort de ces atouts, les autorités ont
tissé un partenariat stratégique avec Dubaï et la Chine et ont misé sur le
développement régional à travers la participation à l’espace économique du
COMESA, l’intégration économique au sein de l’IGAD avec comme objectifs
suprême l’intégration régionale. Djibouti a ainsi adhéré en 2000 à la Zone de
libre échange du COMESA. Djibouti a aussi réalisé une réforme de sa fiscalité en
2000 et 2009 avec l’adoption de la TVA
Des projets d'une valeur de 5.9 Milliards de Dollars US ont ainsi été approuvés
afin de placer le pays comme hub régional. 3 ports en plus des 3 existants
verront le jour d'ici 2017. Un nouvel aéroport international doté d'un complexe
logistique multimodal débutera avant la fin de l'année sur financement Chinois.
Une raffinerie et 2 lignes de Chemin de fer desservant l'Ethiopie et la sous-région
ont vu la pose de leurs premières pierres par le Président de la République et le
Premier Ministre Ethiopien le 7 Juillet dernier. Il est à noter que près de 64% des
5.9 Milliards de $ ont ainsi été rendu disponible grâce à divers bailleurs de fond.
ENGAGEMENT 6 : REDUIRE LA VULNERABILITE ET PROTEGER
L’ENVIRONNEMENT
L’exploitation rationnelle et mesurée des ressources naturelles, aux fins
d’améliorer et de protéger l’environnement et la biodiversité sur l’ensemble du
territoire, a pris diverses formes à partir des années 2000. La mise en place d’un
plan directeur d’assainissement de la ville de Djibouti en 2005 avec l’appui de la
BAD et le financement de ce plan avec l’assainissement du Quartier 4 par l’UE, le
financement d’un réseau d’eau pluviale par la BAD et de collecteurs
d’assainissement ainsi que la gestion des déchets liquide et solide par le biais de
l’UE a permis de résorber de manière conséquentes les problèmes
d’assainissement en milieu urbain.
Mondialement, la faim a reculé durant ces dix dernières années. Par ailleurs, 18
pays ont été félicités pour avoir atteint non seulement cet objectif du Millénaire
mais aussi l'objectif de réduction de moitié, le nombre absolu de personnes sousalimentées. Ce dernier objectif a été fixé en 1996, quand 180 nations s'étaient
réunies au siège de la FAO afin d'identifier des moyens de vaincre la faim.
Djibouti figure parmi les pays ayant réalisé les deux objectifs, le premier du
Millénaire pour le développement et celui du Sommet mondial de l'alimentation.
Djibouti, l’Érythrée, le Malawi, le Niger et la Somalie sont les PMA d’Afrique ayant
les plus grands nombres de victimes de catastrophes naturelles.
ENGAGEMENT 7 : MOBILISER DES RESSOURCES FINANCIERES
La dépendance de Djibouti par rapport aux énergies fossiles est révolue avec
d’une part (i) l’interconnexion électrique avec l’Ethiopie financé par la BAD, (ii)
le développement de la géothermie avec la Banque Mondiale et la Chine ainsi (iii)
que le développement de l’énergie éolienne, lequel financement a été signé avec
le Qatar. La crise énergétique a poussé les autorités à multiplier les initiatives en
matière de production d’énergie et un plan directeur du développement du
secteur énergétique vient être réalisé avec l’appui de la Banque Mondiale. En
outre, le FMI a appuyé le Ministère de l’Economie et des Finances Chargé de
l'Industrie pour une refonte de la nomenclature budgétaire et qui a visé à
appuyer la direction du budget pour la mise en oeuvre du CBMT.
Un CDMT sectoriel a également été réalisé par la santé avec l’appui de l’UNICEF.
Les données statistiques devraient être améliorées avec d’une part la loi sur les
statistiques et le RGPH dont les résultats sont disponibles depuis 2010. Enfin les
autorités ont adhérée à la déclaration de Paris et ont réalisé un PANEA (Plan
d’Action national de l’Efficacité de l’Aide ce qui a permis d’organiser une table
ronde en 2012 et le lancement de la Coordination de l'Efficacité de l'Aide.

Documents pareils