FR_HOH_1985-qtr3_Weisshuhn_Un appel a la priere

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FR_HOH_1985-qtr3_Weisshuhn_Un appel a la priere
UN APPEL À LA PRIÈRE
Bruce Weisshuhn*
Extrait du HÉRAUT DE LA SAINTETÉ (JUILLET-SEPTEMBRE 1985)
Aucun homme n'est plus grand que sa vie de prière. Le pasteur qui ne prie pas, s'amuse; les gens
qui ne prient pas s'égarent.
L'Église est pauvre à bien des égards aujourd'hui, mais elle est surtout pauvre de prières. Il y a
beaucoup de gens pour organiser, mais peu pour agoniser; beaucoup pour s'amuser, mais peu
pour prier; beaucoup pour chanter, mais peu pour lutter dans la prière; beaucoup de
superficialité, mais peu de spiritualité; beaucoup de gens pour soulever des problèmes, mais peu
pour intercéder. Échouant dans ce domaine, nous échouons partout.
Les deux choses indispensables à une vie chrétienne victorieuse sont la vision et la passion, qui
naissent et s'entretiennent dans la prière. Le ministère de la Parole est donné à quelques-uns,
celui de la prière est ouvert à tous.
Ce monde avance vers l'enfer à une vitesse telle, que nos avions supersoniques ont l'air de
tortues; et cependant, beaucoup d'entre nous seraient incapables de se souvenir de leur dernière
veillée de prière en faveur de ce pauvre monde. Nous ne sommes pas émus de compassion. On
confond action et onction, agitation et réveil, décisions et conversions.
Le secret de la prière c'est la prière en secret. Un homme qui vit dans le péché cessera de prier, et
un homme qui prie cessera de pratiquer le péché. Nous sommes pauvres et misérables, mais
nous avons besoin d'être brisés et humiliés.
La prière est une chose à la fois simple et sublime. Un enfant peut prier, car la prière véritable est
inexprimable. Un flot de paroles ne signifie pas du tout que Dieu est impressionné. Une des plus
belles prières de l'Ancien Testament, a été une prière silencieuse. Ses lèvres remuaient, mais on
n'entendait point sa voix (1 Sam. 1:13). Il y avait là des soupirs inexprimables.
On ne peut nier que le problème des Églises modernes est souvent un problème d'argent. Or, ce
qui nous trouble le plus aujourd'hui, était le moindre des soucis des chrétiens de l'Église
primitive. Eux mettaient l'accent sur la prière. Nous allons de l'avant en payant, mais eux,
secouaient le monde en priant.
Rien ne peut remplacer la prière fervente. Nous nous y consacrons, ou nous périssons!
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*Bruce Weisshuhn est Pasteur de l’Eglise dun Nazareen au Quebec (Canada).