66 H Cordelières de Gournay-en-Bray
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66 H Cordelières de Gournay-en-Bray
ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA SEINE-MARITIME 66 H Cordelières de Gournay-en-Bray Répertoire numérique détaillé Etabli par Delphine Delarbre, adjoint administratif et Florent Lenègre, conservateur du Patrimoine, Sous la direction de Vincent Maroteaux, conservateur général du Patrimoine, directeur des Archives départementales de la Seine Maritime ROUEN, 2010 Introduction Statut et mode d’entrée : Archives publiques entrées à l’occasion des saisies révolutionnaires. Composition matérielle : 5 articles. Contenu du fonds : Identification du producteur : Cordelières de Gournay-en-Bray Contexte historique : A l’origine, l’Hôtel-Dieu de Gournay était une fondation des habitants de cette ville et du chapitre de Gournay, qui nommait les administrateurs. Une léproserie existait déjà dès 1180, que le Pape Honoré II par une bulle de 1128, prit sous sa protection. Placée initialement rue des Granges, elle est ensuite déplacée dans le faubourg de Rouen, lors de la construction de l’église Notre-Dame. L’Hôtel-Dieu et la léproserie sont réunis en 1665 pour former un bureau des pauvres. Une chapelle dédiée à saint Antoine et saint Blaise y est alors érigée. En 1522, les habitants confient l’Hôtel-Dieu aux filles du tiers ordre de saint François. A cet appel des habitants, les cordelières joignent une permission de Jean d’Orléans, Archevêque de Toulouse, oncle et tuteur du Duc de Longueville, Seigneur de Gournay. Le 24 septembre 1527, elles se présentent au prétoire devant le Vicomte pour demander l’enregistrement de cette permission, qui leur fut accordée. Elles arrivèrent au nombre de 15. Le 27 mars 1535, un concordat est passé afin de leur laisser la moitié des bâtiments, de la cour et du jardin, en communication avec la chapelle à condition pour elles de prendre soin des pauvres et de tous les malades, hormis les lépreux. Il leur fut imposé également de chanter tous les jours à l’issue de leurs vêpres, un Salve Regina et un De Profundis pour les fondateurs de l’Hôtel-Dieu et les habitants. Leur chapelle qu’elles partageaient avec les pauvres, fut bénie et dédiée le 1er mars 1543, par Jean de la Massonnaye, évêque d’Hippone, suffragant du cardinal d’Amboise, archevêque de Rouen. Elles y faisaient leur office et leurs oraisons, les pauvres continuèrent à l’utiliser pour y entendre la messe et y faire leurs prières. Le chapitre se réservait le droit d’y aller en procession et d’y faire des services et des prédications. Elles restent établies de cette manière jusqu’en 1591. A cette date, l’Hôtel-Dieu avec tous ses bâtiments et sa chapelle furent démolis pour cause de mauvais état. L’asile des pauvres devenant inhabitable, les religieuses se retirèrent dans la ville. Le chapitre leur donna alors deux maisons et la chapelle de Saint-Julien qui attenait à la collégiale. A partir de cette date, s’engagent des luttes de possessions. En effet, en 1606, le propriétaire de la chapelle et du logis, voulut jouir de ses biens. Pour cela, il prit le 5 avril 1606 des lettres pour être maintenu en la jouissance des biens, revenus et droits de son bénéfice et les fit signer aux cordelières. Elles obtinrent le 6 mars 1607, un arrêt du Parlement ordonnant que soit trouvé un nouveau logement. Les chanoines, fâchés de l’aliénation des jardins de la salle, se joignirent au propriétaire, et le 26 mars 1607 revinrent sur l’accord du 10 septembre 1592, arguant du fait que leur consentement aurait été arraché de force par M le marquis de Vadres, qui était alors gouverneur. Sur quoi, le Parlement donna, le 8 aout 1609, un second arrêt confirmant le premier, ordonnant que serait tenu une assemblée au bailliage de Caux, afin d’étudier des solutions et de trouver des logements. Deux possibilités s’offraient alors : confirmer aux cordelières le lieu où elles étaient où les rétablir dans leurs anciens locaux. L’assemblée se tint le 11 mai en présence de Charles Baillard, lieutenant criminel et conseiller assesseur au siège de Neufchâtel. Les chanoines voulaient que les cordelières retournassent à la première demeure contrairement aux bourgeois que cela aurait contraint à construire et financer un nouveau monastère. Table des matières En 1617, un acte capitulaire, permit de convenir à un arrangement. Les cordelières retourneraient à leur ancien logis du faubourg, avec en plus, la maison et héritage adjacents à l’Hôpital. Le financement serait assuré par Monseigneur de Quatresols, doyen de la collégiale et vicaire général de l’archevêque, et par les revenus de la léproserie et de l’Hôtel-Dieu. C’est Hélène de Billy, épouse de M. le Marquis de Tourly, au nom de Madame la Duchesse de Longueville qui déposa la première pierre du nouveau bâtiment en 1618. Les cordelières arrivèrent dans leur nouveau logement en 1626. Elles prirent la clôture perpétuelle en 1631. Elles entreprirent ensuite de s’agrandir et d’acquérir les terres et bâtiments autour de leur nouveau logement, qu’elles entourèrent de mur. Elles avaient des propriétés, fermes, terres et moulins, à Elbeuf, à Saint-Aubin, paroisse de Cuy, de Bauricourt, d’Avesnes, Pont-Audemer, Ferrièresen-Bray, Beauvoir-les-Lions. En 1791, les bâtiments du couvent des Cordelières furent vendus comme bien national. Structure et constitution : Ce fonds, regroupant 6 cotes, est composé de titres et baux appartenant aux cordelières de Neufchâtel-en-Bray. . Présentation de l’instrument de recherche : Le pré-classement pièce à pièce à été fait au XIXe siècle et il s’est agi d’adapter les normes archivistiques actuelles à la faible importance matérielle de ce fonds. Intérêt historique : Ce petit fonds ne nous permet pas de connaître l’organisation et la vie du monastère des cordelières. Mais il nous permet d’avoir un aperçu des possessions des Cordelières du XVIe au XVIIIe siècle. Elles perçoivent alors des rentes sur des fermes situées à Elbeuf, Bauricourt, Avesnes, Cuy, Saint-Aubin, Pont-Audemer, Ferrières-enBray, et Beauvoir-les-Lions. Conditions de communication : Libre. Les documents peuvent être photographiés sans flash. La provenance et la cote doivent figurer sur toute publication. Bibliographie : ANDRIEU-GUITRANCOURT (Pierre), L’archevêque Eudes Rigaud et la vie de l’église au XIIIe siècle, 1938, p 220. BHB 72 PETIT (Pierre), Gournay-en-Bray, Cent articles de G. Deparis, parus dans l’éclaireur Brayon, 1978, p 109, 119. BHSM 613 POTIN-DE-LA-MAIRIE (N.R.), Recherches historiques sur la ville de Gournay-en-Bray, 1844, T 3, p 122. BHSM 87 Sources complémentaires : G 833 Examen des religieuses touchant leur vocation : Marie-Christophe de La Live de Villefranche, à SaintFrançois de Gournay. 1752-1756. G 837 Examen de religieuses touchant leur vocation : Saint-François de Gournay, Elisabeth Maustin de Surville. 1771-1774. G 1805 Présentations, par le chapitre de Saint-Hildevert de Gournay, à la chapelle de Saint-Antoine de l’HôtelDieu de Gournay – Présentations, par le même chapitre, à la chapelle de Sainte-Madeleine de la léproserie de Table des matières Gournay – Réduction d’une fondation au monastère de Saint-François de Gournay. –Sceaux du chapitre de Gournay. 1639-1778. G 5524 éclaration du temporel des communautés religieuses. Saint-François de Gournay ; 27 religieuses ; Françoise de Grouchy de Robertot, supérieure. 1701-1751 G 6020 Compte que rend Philippe Marye, receveur des décimes du diocèse. – Doyenné de Bray : les 2 chapelains du grand autel à Saint-Hildevert de Gournay, ceux de la Madeleine de Gournay, de Sainte-Croix à Saint-Hildevert de Gournay, dc Saint-Étienne, Saint-Julien, Saint-Nicolas, ibidem, Saint-Nicolas de Landel, à Bezancourt, Saint-Émery à la Ferté en Bray, Campulay à Menerval, Saint-François à Gournay. 1756. J 1199 Provincialat de la province de France parisienne : procès-verbaux des visites des couvents et monastères franciscains par Charles de Courcy, relatant une visite au couvent de Gournay-en-Bray. 1755-1756. 4 E 12870 Tables décennales de Neufchâtel. 1 QP 15-17, 20, 69, 190, 197, 327, 345, 480-497, 848-853, 860-865, 862, 884 Journal des visites pastorales d'Eude Rigaud, archevêque de Rouen : 1248-1269, éd. BONNIN (Thomas), Rouen : [s. n.], 1852, 860 p., p. 413, 619 et 620. BHE 17 Table des matières Répertoire numérique VIE DE LA COMMUNAUTE 66 H 1 Actes de réception de novices. 1723-1764 COMPTABILITE 66 H 2-3 Registres de comptes. 1736-1790 3 4 Registre des dépenses. Registre des recettes. Acte de réception d’une novice (1738) relié au registre. 66 H 4 Revenus. – Etat des contrats de rentes. Rentes perçues pour messes : contrat 1686-1788 Gestion domaniale 66 H 5 Recueil des possessions des dames cordelières de Gournay. 1723-1777 66 H 6 Droits fonciers. - Paroisses d’Elbeuf, Bauricourt, Avesnes et Saint-Aubin : baux (1648-1789). Paroisses de Cuy, Saint-Aubin, Bauricourt, Pont-Audemer, Ferrières-en-Bray, Beauvoir-les-Lions : contrats d’acquisition, restitution de terre, pièces de procédure (1622-1786). 1622-1786