LA COLOSCOPIE VIRTUELLE

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LA COLOSCOPIE VIRTUELLE
LA COLOSCOPIE VIRTUELLE
IMAGERIE MEDICALE
RENAISON - BROSSOLETTE
DR MONTOY Jean-Charles
EPU ROANNE 19-05-2011
LE CANCER DU COLON
• Cancer fréquent : 37000 cas en 2005
• Sujet de plus de 50 ans dans 94 % des cas
• KC de mauvais pronostic : 16800 décès en 2005
Tous stades confondus, survie à 5 ans de 64% pour le CCR
versus 89% pour le KC du sein
Bon pronostic si stade localisé
D’où l’importance du dépistage précoce du CCR et donc
des polypes adénomateux dont il est issu dans 60 à 80 %
des cas.
• Séquence adénome-cancer
Intervalle de 10 ans entre le diagnostic d’adénome
colorectal visible (polype adénomateux) et le cancer (ADK
Lieberkhünien) 5% des adénomes évolueront vers un KC
Risque proportionnel à la taille et à la composante villeuse
• Importance du dépistage et de l’exérèse des polypes
LA COLOSCOPIE VIRTUELLE
• Scanner spiralé abdominopelvien sans injection IV
de PC, à basse dose
• Nécessite une préparation du patient pour avoir
un colon propre et sec sans matière, et une
distension colique par insufflation avant
l’acquisition pour distendre le colon.
• Double acquisition hélicoïdale en procubitus et
décubitus avec reconstruction 2D et 3D.
• Lecture par logiciel de lecture dédié en mode filet
et/ou endoscopique.
LA PRÉPARATION
Vraiment essentielle.
Du suivi des instructions par le patient dépendra
la qualité de l’interprétation.
Lecture d’autant plus rapide et fiable que le
colon sera propre.
Contraignante (boisson + laxatifs):
Il faut motiver son patient.
« Sinon on ne fera pas la différence résidu
alimentaire et polype ».
Adaptée à l’âge et à l’état clinique du patient
Rôle du secrétariat++
LA PREPARATION
Elle associe toujours :
Régime sans résidu de 24 à 36 heures
Hydratation très abondante
Produit de contraste per os pour marquer
les résidus liquides et solides (tagging)
(Télébrix Gastro ou Gastrograffine)
Laxatifs per os la veille, et en suppositoire
1heure avant l’examen .
PREPARATION DE 24 HEURES
• Diète liquide/sans résidu pendant 24h
• 1 seule dose Phosphate de sodium (Fleet Phospho Soda)
à 16 h : 1seul flacon de 45 ml
• 1 flacon de Télébrix gastro à 18h
• 4 cp de Dulcolax (Bisacodyl) à 21h
avec 1 flacon Télébrix gastro
• 1suppo de Dulcolax (Bisacodyl) 1h avant l’examen
• Laxatifs osmotiques
• Fiches explicatives remises au patient à la prise de
rendez vous (rôle du secrétariat ++)
BOIRE BEAUCOUP ET PLUS ENCORE!
PREPARATION DE 24 HEURES +++
La veille de l’examen:
• 8H00: Repas léger
• 12h00: Uniquement diète liquide
(cf annexe) Boire au moins 250ml
• 13h00: boire au moins 250 ml de liquides
• 14h00: Boire au moins 250 ml de liquides
• 15h00: Boire au moins 250 ml de liquides
• 16h00:Boire une dose de Fleet Phospho-Soda (NaP)(cf annexe)
avec 250 ml de liquides
• 17h00: Boire au moins 250 ml de liquides
• 18h00: Uniquement diète liquide + boire un flacon de Télébrix
Gastro
• 19h00:Boire au moins 250 ml de liquides
• 20h00: Boire au moins 250 ml de liquides.
• 21h00: Prendre 4 cp de Dulcolax et boire 1 flacon de télébrix
Gastro
BOIRE BEAUCOUP ET PLUS ENCORE
PREPARATION DE 24 HEURES
Le matin de l’examen:
• Le matin de l’examen, ne pas prendre de petit
déjeuner
• Une heure avant de partir pour l’examen,
mettre le suppositoire de Dulcolax
• Pendant ce régime, vous pouvez boire plus,
mais pas moins!
• Le fleet phophosoda, laxatif hyperosmolaire
permet une préparation sèche indispensable à
la CV, sans résidu, plutôt mieux acceptée que le
PEG
JM CANARD Acta Endoscopica Vol 31 n°5 2001
FLEET PHOSPHO SODA
Perturbations électrolytiques:
hypernatrémie, hypokaliémie,hypocalcémie, hyperphosphatémie,
(comme le PEG mais plus marquées)
Dans les conditions normales d’utilisation (une seule dose), patient
hydraté, aucun retentissement clinique ni ECG, normalisation
biologique rapide
Contrindication en cas:
Insuffisance rénale sévère (cl créat inf 60ml/mn)
Insuffisance cardiaque sévère, ttt diurétique
Maladie inflammatoire chronique du tube digestif (pas une indication de
CV)
Accident (double dose) « acutephosphatenephropathy » acidose,
insuffisance rénale (précipitations de cristaux phosphocalciques)
Facteurs de risque: âge avancé et déshydratation
D’où l’importance de bien respecter l’hyperhydratation
associée à la préparation
Stefan Russmann Forum med Suisse 2009;(18):336-339
PREPARATION DE 2 JOURS
CI AU FFS
• L’avant veille J-2
Repas sans résidu
8h00 : 1 flacon de Télébrix Gastro
20h00: 1 flacon de Télébrix Gastro
• La veille J-1
Repas sans résidu
8h00: 1 sachet de sulfate de magnésie+2 cp Dulcolax+ 1 flacon Télébrix
gastro
20h00: 1 sachet de sulfate de magnésie (laxatif stimulant et osmotique)
+2 cp Dulcolax + 1 flacon Télébrix gastro
• Le jour de l’examen
Ne pas pendre de petit déjeuner
Une heure avant le départ, un suppositoire de Dulcolax
BOIRE BEAUCOUP ET PLUS ENCORE
PREPARATION DE 3 JOURS
Personne âgée, difficultés à boire beaucoup :régime de 3jours
• J-3, J-2:
Repas sans résidu
• J-1:
8h: repas léger, boire beaucoup
12h: repas léger, boire beaucoup
17h: 1 sachet MOVIPREP dans 1 litre d’eau
(PEG + acide ascorbique, osmotique)
18h: 1 flacon de Télébrix Gastro boire ½ à 1litre d’eau + 4 cp
Dulcolax
22h: 1 flacon de Télébrix Gastro boire ½ à 1 litre d’eau
• Le jour de l’examen
Pas de petit déjeuner
1 Heure avant de partir pour l’examen:
mettre le suppositoire de Dulcolax
CV au décours d’une CO ?
• La préparation à la CO est humide (PEG), il faut donc
marquer les résidus liquides
Si le colon est jugé propre par le gastroentérologue
1 flacon de Télébrix Gastro
1 heure après: 1 suppositoire Bisacodyl
attendre 1 heure
• S’assurer de l’absence de résection de polype ou de
mucosectomie avant l’insufflation (perforation)
LA DISTENSION COLIQUE:
historiquement à l’air
• Technique habituelle de début, économique,
rapide.
• Inconfort du patient, crampes abdominales,
lenteur de l’évacuation , risque de réaction
vagale, risque accru de perforation
• Sonde rectale 20 French ballonnet + 20 ml
d’eau
• Insufflation manuelle à la poire (façon LB)
SANS CONTRÔLE DE LA PRESSION
LA DISTENSION AU CO2
• Insufflateur automatique de CO2
• Ajuster progressivement le débit jusqu’à 2 à 3 litres par
minute selon la tolérance avec une pression maximale de
25 mm Hg
• Insufflation constante, persistante, contrôlée , même au
passage en procubitus (sauf pour les obèses)
• Meilleure distension qu’à l’air
• Le CO2 est résorbé très rapidement à travers la
muqueuse colique puis excrété par voie pulmonaire:
2 mn après la fin de l’examen, 50 % est déjà résorbé.
• Confortable pour le patient
• Pas de perforation rapportée avec le CO2.
ACCEPTABILITÉ ET SÉCURITÉ DE LA CV
L’insufflateur CO2
LA DISTENSION AU CO2
contrôle de la pression = sécurité
Panneau de contrôle
Set d’insufflation
SPASMOLYTIQUES
• SPASFON IV ou LYOC
• GLUCAGENE IV lente
C’est surtout l’insufflateur automatique au CO2 qui
améliore la distension colique par sa progressivité, le
contrôle de la pression et l’insufflation permanente,
et donc la bonne tolérance de l’examen par le
patient (moins pénible qu’un lavement à l’eau)
La CO2 a aussi la préférence des manipulateurs , il
s’évacue dans le patient et non pas sur la table
comme bien souvent le lavement à l’eau!
L’ACQUISITION SPIRALEE
LE MODE RADIO EN DECUBITUS
Apprécier la distension colique
Définir le volume d’acquisition
TOUJOURS 2 POSITIONS OPPOSÉES
LE MODE RADIO PROCUBITUS
L’ACQUISITION
• Le plus fréquemment décubitus dorsal et ventral.
• Temps d’apnée de 8 secondes
• Sujet âgé, invalide ou obèse: décubitus latéral droit
et gauche.
• L’important est d’avoir deux acquisitions en
position opposées pour l’analyse des « candidats
polypes », mobiles ou non.
• Le colon est un organe mobile et contractile:
Il peut y avoir un spasme, une stagnation de liquide ou
des résidus stercoraux ne permettant pas l’étude d’un
segment, nécessitant une acquisition complémentaire,
en décubitus latéral
L’IRRADIATION
• Acquisition spiralée millimétrique (1,4mm/0,7mm)
basse dose:
– 120kV 80 mAS
– PDL 700 mGy*cm pour 2 séries
• Image bruitée moins diagnostique en extracolique
• PDL de 2 acquisitions reste inférieur à celui d’un
scanner abdomino-pelvien classique
Paramètres - scanner TAP 120kV 300mAs
- scanner AP 120kV 230mAs
LA TECHNIQUE DE
LECTURE
2 étapes distinctes:
La détection d’un candidat polype
c.à.d. d’une irrégularité de contour de la
muqueuse colique
La caractérisation du candidat polype
lésion pariétale ou faux positif ?
DETECTION ET MODE DE LECTURE
• La technique 2D :
Défilement des coupes axiales ou MPR zoomées
en analysant la paroi colique
NE PAS RATER UNE VIROLE COLIQUE!
• Analyser également la pathologie extracolique:
AAA, adénopathie, masse pelvienne,
anomalie de contour du foie, des reins, os
Attention scanner basse dose, image bruitée!
LE MODE 2 D AXIAL
2 POSITIONS OPPOSÉES:
MOBILISATION DES STERCOLITHES
LE MODE 2D MPR CORONAL
toujours chercher la sténose en 2D !
Navigation 2D classique
C’est l’analyse exclusive
du coloscanner à l’eau
MARQUAGE DES RESIDUS LIQUIDES
COLOPEG (zone aveugle)
TELEBRIX GASTRO
•
•
•
•
•
LE LOGICIEL DE COLOSCOPIE
VIRTUELLE
Les 2 séries sont chargées dans le logiciel
Le logiciel doit identifier la totalité du colon,
sans exclure de segment .
Le calcul de la ligne centrale de la lumière
colique permettra la navigation
endoscopique ou en mode filet
L’intestin grêle a pu être insufflé et distendu
sur un segment plus ou moins long (
myochose, valvule)
Le grêle doit être exclus de l’analyse
LE CALCUL DE LA LIGNE CENTRALE
LE CALCUL DE LA LIGNE CENTRALE
LE CALCUL DE LA LIGNE CENTRALE
La segmentation colique
MEGADOLICHOCOLON
SPASME EN PROCUBITUS
Décubitus: bonne distension
Procubitus : spasme
SPASME DUCOLON TRANSVERSE
SPASME OU MAUVAISE DISTENSION
= ZONE AVEUGLE
LA NAVIGATION EN MODE ENDOSCOPIQUE
Reconstruction en rendu de surface,
reproduisant l’intérieur de la surface colique.
La coloration rose est la même pour un polype
que pour des résidus, à l’inverse de la CO.
La navigation en double sens dans la lumière
colique, du rectum au coecum puis, toujours en
sens inverse, du coecum au rectum , limite les
zones aveugles
(polype masqué derrière les haustrations
proéminentes et au versant interne des courbes).
DOUBLE LECTURE ALLER-RETOUR
NAVIGATION DANS LES DEUX SENS
Du rectum au coecum
Du coecum au rectum
NAVIGATION EN MODE FILET
Les images 3D de la surface colique sont présentées comme
s’il s’agissait d’une pièce de dissection à plat ouverte sur la
table, la lumière colique est analysée d’en haut. La vision
n’est plus gênée par les haustrations même proéminentes.
Distorsion de l’image du fait des diamètres variables des
segments coliques et des courbes.
Aucune zone aveugle, rétrovision derrière les haustrations.
On recherche des structures parfois rondes mais le plus
souvent étirées dans le sens de la lumière.
Lecture beaucoup plus rapide qu’en mode endoscopique
UN SEUL SENS DE LECTURE
DISPARITION DES ZONES AVEUGLES
EN MODE FILET PLAN
LA VITESSE DE DÉFILEMENT EST RÉGLABLE
EN MODE FILET ET ENDOSCOPIQUE
LE CLEANSING:
suppression des résidus barytés
LE CLEANSING:
suppression des résidus barytés
Procubitus
Avec cleansing
POLYPE PEDICULE
CLEANSING
Flaque de Telebrix Gastro ?
Analyse de la surface colique
CLEANSING
ARTEFACT DE LISERE
Flaque de Télébrix Gastro
Artéfact de contour cleansing
ECHEC DU CLEANSING
Candidat polype mode filet
Candidat polype mode endoscopique
ECHEC DU CLEANSING
analyse plus longue
Sans cleansing
Avec cleansing
ARBRE DÉCISIONNEL CANDIDAT POLYPE (1)
• Image centrée agrandie, avec analyse de la
densité:
– Hyperdense : tagging = télébrix Gastro
– Hétérogène : inclusions aériques, forme
irrégulière, mobile = résidu de matières
– Graisseuse : lipome
• Densité homogène tissulaire:
cf l’analyse des contours
ARBRE DÉCISIONNEL CANDIDAT POLYPE (2)
• Densité homogène tissulaire : analyse des contours
• Contours géométriques: résidu
• Contour régulier forme ronde:
rôle de la comparaison procubitus-décubitus:
– ASPECT ET POSITION IDENTIQUES = POLYPE
– Aspect différent sur deux acquisitions : mucosité
qui se déforme selon la position du colon (effet
stalactite), ou polype pédiculé
– Position différente :
vérifier si segment mobile +- contrôle rapproché CV
LE CAD (2° lecteur)
• Logiciel de détection automatique des
candidats-polypes.
• Dépiste une forme bombante dans la lumière,
par analyse de surface
• Très utile au lecteur débutant et confirmé, joue
le rôle de deuxième lecteur.
• Performances égales ou supérieures à celles
d’un lecteur confirmé, très sensible, mais peu
spécifique.
• Détecte toute irrégularité de contour sans tenir
compte de sa densité ( résidus barytés, canule,
plis redondants, mucosités, matières )
AFFICHER LES RESULTATS DU CAD
LE CAD: FAUX POSITIFS
Polype?
Forme ronde
ANALYSE 2D SYSTEMATIQUE
Densité = Résidu baryté
Cleansing
LE CAD : TUMEUR ?
LE CAD: FAUX POSITIF
Valvule iléo caecale
MPR Coronal
INTERPRÉTATION D’UNE CV
• L’interprétation d’une CV est plus longue que
celle d’un coloscanner scanner classique à l’eau,
30 mn minimum.
• La rapidité augmente avec l’expertise et, comme
pour tout examen, courbe d’apprentissage
progressive de la technique.
• La durée d’interprétation augmente avec
l’importance des résidus (mauvaise préparation).
Nous ne pouvons pas laver le colon comme en CO
Rôle capital d’une bonne préparation plus qu’en CO
• Rôle du CAD (2° lecteur très sensible)
A VOUS DE JOUER !
MODE FILET: COMPARAISON
CONCORDANCE
CONCORDANCE
COMMENT LOCALISER UNE ANOMALIE?
?
FILET
ENDOSCOPIE
SEMIOLOGIE MALIGNE
Qui peut le plus peut le moins!
Virole comme en coloscanner à l’eau
CO2
EAU
LE LAVEMENT EST TOUJOURS
POSSIBLE POUR LES NOSTALGIQUES
LE COLOSCANNER À L’EAU
• Indications:
Bilan d’extension d’un CCR découvert en CO
Suspicion clinique de KC colique sujet âgé +
(métastase inaugurale)
Sigmoïdite
• Préparation facultative, mais elle améliore la qualité
de l’examen ( COLOPEG, humide)
• Lavement à l’eau ( 2 litres ) avec PC Iodé IV
• Couplé au bilan d’extension (TAP) dans le même temps
• Pas un scanner basse dose
• Analyse de la paroi colique:
sténose, épaississement, extension à la graisse, adénopathie
NE MONTRE PAS LES POLYPES
SCANNER SANS LAVEMENT + IV
AXIAL IV
CORONAL MPR
?
Mode filet
Mode endoscopique
ANALYSE SEMIOLOGIQUE 2D
Position différente
Suspendu au pédicule
CONCORDANCE
PROCUBITUS DÉCUBITUS
Suspendu en procubitus aussi
Position MPR Coronal
CONCORDANCE PROCUBITUS DÉCUBITUS
LOCALISATION
LAVEMENT « À L’ANCIENNE »
Localisation avant endoscopie
ou chirurgie
CANDIDAT POLYPE: ANALYSE 2D
CONCORDANCE PROCUBITUS DECUBITUS
Même topographie 2 séries +
Forme identique = polype
MESURE DU POLYPE
Mesure 2 D ou 3D du plus grand diamètre. La mesure TDM entre anapath et CO
LA COLOSCOPIE VIRTUELLE
TECHNIQUE VALIDEE
• 1° description 1994 Vining DJ
• Pickhardt PJ. N Engl J Med 2003 :
1233 patients 50-79 ans à risque moyen
compare CV/ CO : sensibilité sup de la CV
pour les lésions sup à 8 mm (93,9% vs 88,7%).
• Cotton PB. JAMA 2004:
Sensibilité CV 55% pour polypes sup 10mm
Vs 100% pour CO !
LA CV TECHNIQUE VALIDEE
• Discordances Radio - Gastro
• Préparation, acquisition, mode de lecture,
expérience des lecteurs différentes
• Grande hétérogénéité des études dans la
littérature, comparaison difficile des
résultats
• D’autres études ont validé la supériorité de
CV sur le Lavement Baryté ( Johnson et
Rockey )
LA CV TECHNIQUE VALIDEE
• Etude ACRIN 6664 en 2007
multicentrique randomisée
2531 patients asymptomatiques 15 centres US
Sensibilité voisine CV /CO pour lésions 1cm ou
plus (Sensibilité CV 90%)
Génère 8,3% CO pour exérèse polypes sup 6mm.
• Mars 2008 CV reconnue comme technique de
dépistage CCR aux USA ce qui n’est pas le cas en
France (études en cours).
• CV Sensibilité similaire à la CO pour les lésions
significatives et bien supérieure à celles du LB
ACRIN 6664
CV
Sup/= 6mm
Sup/=10mm
Sensibilité
78%
90%
Spécificité
88%
86%
2531 patients, 1205 hommes,1362 femmes
Age moyen 58 ans
547 polypes sup=5 mm chez 390 patients
392 polypes 6-9 mm chez 258 patients
155 polypes sup 10 mm chez 132 patients
Moyenne 8,9 mm
RAPPORT HAS JANVIER 2010 Coloscopie Virtuelle
Méta analyse des performances diagnostiques
indications et conditions de réalisation
• La CV est l’alternative la plus aboutie à la CO
• N’est pas inscrite à la CCAM
• 24 études comparatives, conformes aux standards
techniques actuels ,7202 patients
• Sensibilité par lésion de la CV:
– Lésions inf = 5 mm : 31%
– Lésions sup = 6 mm : 67%
– Lésions sup =10 mm: 84%
CONTROVERSE 1: LES POLYPES DE PETITE TAILLE
INFÉRIEURE OU ÉGALE À 5MM
• 2 grandes études rétrospectives ont démontré :
des lésions avancées dans environ 2% des polypes
inf ou= à 5mm (le plus souvent adénome villeux)
une dysplasie sévère ou cancer dans 0,06% des cas
• Prévalence of clinical Important Histology in Small Adenomas.Butterly
L et al, Clin Gastro and Hepat 2006;4:343-348
• Polyp Size and Advanced Histology in Patients Undergoing
Colonoscopy Screening: Implication for CT Colonography.
LiebermanD et al.Gastroenterology 2008;135:1100-1105
Une résection par CO est recommandée pour tout
polype sup ou = 6mm découvert en CV ( inf. en CO)
NB la CO = Gold Standard mais pb du colon droit ?
DEXTER 2009
CONTROVERSE 2: LES LESIONS PLANES
• Le plus souvent non vues en CV (épaisseur
inférieure au double de la muqueuse normale)
• Mais diagnostic difficile en CO (étude attentive
20mn + vidéoendoscope HD +- coloration)
• Toujours tubulleux
• Fréquence supérieure des dysplasies de haut
grade par rapport aux lésions sessiles
(4,3% contre 0,99%)
• Mais 50% sont concomitantes d’une lésion
sessile, qu’il faut donc trouver en CV
SoetiknoRM Prevalence of non polypoid colorectal neoplasms in
asymptomatic and symptomatic adults JAMA 2008;299:1027-35
RAPORT HAS JANVIER 2010
LES INDICATIONS DE LA CV
1 Après CO incomplète (5% soit 50000 CO par an)
2 Refus de CO ou comorbidité compromettant la sécurité de la CO
d’un patient présentant des symptômes coliques évocateurs de tumeur
colique
3 Comorbidité compromettant la sécurité de la CO dans le cadre du
dépistage d’un patient à risque moyen avec test hémoccult +
NB: Le refus de la CO chez un patient à risque moyen ou élevé avec
hémoccult + n’est pas retenu comme indication CV
4 Comorbidité compromettant la sécurité de la CO ou refus de la CO
dans le cadre du dépistage d’un patient à risque élevé avec test
hémoccult +
Pas de place pour la CV dans le dépistage de patients à risque très élevé
RAPORT HAS JANVIER 2010
CONTRE INDICATIONS CV
• CI absolue:
grossesse
CI à l’insufflation : syndrome occlusif complet,
suspicion perforation, sigmoïdite, résection polype CO
• CI relatives:
– Chirurgie abdominale récente de moins de 3 mois
– Lésion proctologique/ sonde
• Rappelons que la recherche de polype dans le cadre
d’une maladie inflammatoire intestinale chronique n’est
pas une indication de CV, mais exclusivement de CO
CV ET DETECTION DU CCR
• Méta-analyse comparant CV /CO sur les
publications de 1994 à 2009
(41 études, 11151 patients)
Prévalence du CCR 3,6% (414 KC)
• La sensibilité de la CV est de 96,1% pour la
détection des CCR, et se positionne donc comme un
examen efficace dans la détection du CCR.
Pas de FN de CV si préparation optimale
Colorectal Cancer: CT Colonography and Colonoscopy for detection –
Systematic Review and Meta-Analysis
Pickhardt PJ, Radiology May 2011 259:393-405
COMPTE RENDU CV
• C0 :examen techniquement insuffisant
• C1: normal ou pas de polype sup ou = à 6mm, ou
diverticules (nouveau dépistage à 5 ans).
• C2: polype intermédiaire (1 à 2 polypes de 6 à 9 mm)
Avis gastro pour indication de colonoscopie optique
• C3: 3 polypes de 6 à 9 mm ou polype de plus de 10mm
Avis gastro pour indication de colonoscopie optique
• C4: masse colique de plus de 3 cm
• E : lésion extracolique
• Bien spécifier la présence de segments non analysables
• Iconographie: description + localisation des lésions
CONCLUSION 1
• La CV par scanner est une technique
ambulatoire bien tolérée par le patient et
sans complication (CO2), peu irradiante,
permettant une étude complète du colon .
• Comme en CO, la préparation est
contraignante, et son respect scrupuleux
est indispensable à un examen de qualité,
facilement interprétable (plus qu’en CO)
• Comme en coloscanner à l’eau, les
performances sont bonnes dans la
détection des tumeurs ou sténoses
(insufflation CO2 moins pénible que le lavement à l’eau)
CONCLUSION 2
• Les performances de la CV sont bonnes
dans la détection des polypes de taille
significative (sup ou= à 6 mm ) , proches de
celles de la CO, (ce que ne permet pas le
coloscanner à l’eau), et bien supérieures à
celles du LB qui n’est plus pratiqué).
• Pas de détection des lésions planes ni des
petits polypes en CV
• Courbe d’apprentissage de la technique,
rôle du CAD comme 2° lecteur
CONCLUSION 3
• Les indications actuellement validées sont :
Les échecs de la CO :CO incomplète, Tumeur
infranchissable (cf lésion synchrone)
Les refus et contre indications de la CO
(comorbidité cardiorespiratoire, Anticoagulants?)
Le bilan préopératoire du CCR avec recherche
de lésion synchrone en amont d’une tumeur
infranchissable et cartographie précise de la
tumeur sur le cadre colique (chirurgien)
• La CV n’est pas une technique reconnue dans le
cadre du dépistage en France
• NB 13% des hémoccults + n’ont pas de CO!
CONCLUSION 4
• La CV a une place chez un patient à risque moyen de plus de
50 ans avec une symptomatologie abdominale non spécifique de
tumeur chez lequel on ne retient pas l’indication d’une CO et
pour lequel on souhaite tout de même une exploration non
invasive.
Meilleure détection qu’un coloscanner à l’eau et plus
encore qu’un scanner abdominopelvien IV classique
• La CV prendra la place qu’avait le LB devant des
symptômes digestifs non spécifiques sans indication de CO
• Le nombre de CO augmentera pour réséquer les lésions
découvertes en CV
• MIEUX VAUT PRESCRIRE UNE CV QUE RIEN
EN TERME DE DEPISTAGE DE LESION!
Merci à Mme le Dr Danielle HOCK pour la
qualité de son enseignement qui s’appuie sur
son immense expérience de plus de 10000 CV
depuis 2002.
Centre Hospitalier Chrétien (CHC), LIEGE