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INTERVIEW de Greg Germain parrain de Cap
Excellence en théâtre : « C'est bien de faire des
choses à l'extérieur et d'être reconnu dans son
île »
Propos recueillis par Rebecca Valentine MARIVAL
France-Antilles Guadeloupe
14.05.2010
Greg Germain (à gauche) lors de la conférence de presse lundi du Cap Excellence en théâtre.
Professionnel reconnu comme l'un des grands défenseurs des
écritures théâtrâles d'Outre-mer, le comédien guadeloupéen Greg
Germain a été choisi comme parrain du festival Cap Excellence en
théâtre qui s'est ouvert lundi. Il espère que les Guadeloupéens
découvriront ce soir, à 19 heures, à la médiathèque AchilleRené-Boisneuf de Pointe-à-Pitre, le film sous-titré, tiré de sa pièce
La noce chez les petits bourgeois, une adaptation créole de Bertold
Bretch.
Votre expérience et la qualité de votre travail font qu'on
vous a choisi pour être parrain de la seconde édition du
Cap Excellence. Qu'en pensez-vous ?
C'est un grand honneur pour moi d'avoir été désigné comme parrain du Cap Excellence en théâtre,
j'ai accepté avec beaucoup de bonheur car c'est bien de faire des choses à l'extérieur et d'être
reconnu dans son île natale. Je me sens aussi investi d'une grande responsabilité car c'est le coup
d'envoi de quelque chose qui doit durer de nombreuses années. Je le disais lors de la conférence de
presse, je ne serais peut-être plus là, mais le festival durera et donc je me dis que c'est à ma
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génération de transmettre aux jeunes.
L'ancêtre du Cap Excellence en théâtre, c'est le festival
Teyat Zabym qui a existé pendant onze ans, auquel vous
avez souvent été invité. Comment voyez-vous cette suite ?
La continuité du festival Téyat Zabym ne peut être que plus forte parce que la communauté
d'agglomération Pointe-à-Pitre/Les Abymes attire un public différent, un public nouveau. Il y a la
commune des Abymes rurale, qui se mélange à Pointe-à-Pitre, une commune essentiellement
citadine. Cela signifie beaucoup de choses pour le théâtre car ça veut dire qu'il y a un
développement des publics. Les organisateurs de ce Cap Excellence en théâtre ont une très grosse
responsabilité désormais, dans la mesure où on ne fait pas juste un festival pour faire un festival.
Et d'ailleurs on s'aperçoit bien qu'il y a dans la programmation du Cap Excellence en théâtre des
débats, des jeunes compagnies qui sont invitées, des scolaires aussi, nos aînés sont par la même
occasion conviés à s'intéresser au théâtre. Tout ceci est bien car nous sommes dans un pays de
tradition orale et le théâtre c'est l'oralité.
Êtes-vous de ceux qui pensent que le théâtre a enfin toutes
ses chances pour s'imposer face à d'autres arts ?
Un art prend la place que ceux qui l'excercent veulent bien lui donner. Nous devons justement faire
en sorte que cette place soit la plus large possible. À nous, aux parrains et à tous ceux qui font le
festival Cap Excellence en théâtre aujourd'hui d'étendre, de jouer des coudes et des épaules pour
pouvoir permettre au théâtre de faire sa place dans tous les secteurs de la société, parce que tous
les secteurs de la société sont culturels.
Une grande question s'est aussi posée au cours de ce Cap
Excellence au théâtre, au sujet des retombées
économiques dans ce secteur artistique.
Il y a des retombées économiques dans le théâtre et dans la culture plus globalement même si ce
n'est pas quanti-fiable immédiatement. On ne peut pas dire que l'on a coupé tant de tonnes de
cannes, que l'on a récolté tant de tonnes de bananes... C'est vrai qu'on ne sait pas qu'elles peuvent
être les retombées immédiates, mais en terme de rayonnement international, il est important que
d'autres peuples et nous mêmes connaissions notre imaginaire.
Vous dirigez le off du festival d'Avignon. Quel lien peut-il y
avoir entre Avignon et Cap Excellence ?
Je suis président de l'association qui gère le festival off d'Avignon, voici un premier lien. Surtout
que je suis parrain du Cap Excellence en théâtre et natif de Guadeloupe... Ce sera à moi et
d'autres de renforcer ce lien jusqu'à demain pour que ce qui se fait à Avignon se répercute aussi en
Guadeloupe.
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- Ce soir
Hormis la projection du film sous-titré tiré de sa pièce La noce chez les petits bourgeois, Gerty
Dambury présentera ce soir, à 18 heures, au centre culturel Rémy-NaisonEcoute L'appel sous la
plainte, un spectacle poétique qui reprend les derniers textes de l'auteure guadeloupéenne. À
20 heures, au centre Sonis à Lacroix aux Abymes, Congre et homard de Gaël Octavia, mise en
scène par Dominik Bernard. Avec Joël Jernidier. Un huis clos entre deux hommes haletant dans
un restaurant désert, les conduisant à s'affronter dans un face-à-face infernal. À 20 heures à la
salle George-Tarer de Lauricisque à Pointe-à-Pitre, Chante moi un conte, conte moi une
chanson, avec le comédien Gilbert Laumord et le saxophoniste Jocelyn Ménard. À 18 heures,
débat et rencontre avec la Comedia Dell'Arte, au centre Rémy-Nainsouta à Pointe-à-Pitre.
À 22 heures, An Bik a Zabym la sur la place de l'office du tourisme des Abymes, prestation
musicale de Fritz Marie Emilie.
- Tarif des représentations nocturnes : 8 euros. Contact : 0590689292
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