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2 // Rapport annuel 2013
éditorial
2013 a été une année « marquante » d’un point de vue météorologique, avec 71 épisodes de
vigilance, en lien direct avec la mission première de sécurité des personnes et des biens qui
est celle de Météo-France.
Le très fort taux de notoriété de la carte de vigilance, connue de 9 français sur 10, s’est
confirmé en 2013. L’établissement a en outre continué d’améliorer les modalités de diffusion
de l’information météorologique et scientifique à tous ses publics, et ce en utilisant toute la
palette d’outils de communication à sa disposition : Internet, réseaux sociaux, applications
mobile et tablettes… et mettre ainsi au service de tous les améliorations de la prévision
opérationnelle ainsi que les informations relatives au climat et au changement climatique.
L’établissement a également renforcé ses moyens de calcul intensif, avec l’acquisition de
nouveaux supercalculateurs dont la mise en production sera effective dès l’année prochaine,
multipliant ainsi par 12 la puissance de calcul réelle de Météo-France. Cela permettra de
mettre en œuvre de nombreuses améliorations en prévision opérationnelle, mais aussi
d’envisager une participation ambitieuse de Météo-France au prochain rapport du GIEC.
Beaucoup d’enjeux attendent Météo-France, service national de la météorologie et du climat,
en 2014 et pour les années à venir. Sans les citer de manière exhaustive, je pense en particulier
au renforcement de l’attention portée à la satisfaction de tous nos clients, à l’amplification de
la coopération européenne pour la fourniture de services météorologiques à l’aviation dans le
contexte du ciel unique européen, au développement des services climatiques, à la poursuite
des transformations de l’établissement, avec un soin particulier apporté à l’accompagnement
social des personnels concernés, dans le cadre d’un projet collectif dont le sens est compris
par chacun.
Pour cela, je sais pouvoir compter sur l’engagement des personnels de Météo-France qui
continueront de jouer le rôle de « passeurs » entre la science fondamentale et les décisions
opérationnelles de l’ensemble des utilisateurs d’informations météorologiques et climatiques.
Jean-Marc Lacave
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Sommaire
Rapport annuel 2013
Sommaire interactif
Cliquez sur le chapitre de votre choix
1.
2.
3.
4.
...............................................
...............................................
...............................................
...............................................
METEO FRANCE
EN BREF
METEO FRANCE,
ACTEUR DU
DéVELOPPEMENT
DURABLE
FAITS
MARQUANTS
missions
et
ACTIVITéS
Page 6 //
Météo-France,
service météorologique
et climatique national
Page 9 //
Page 11 //
Une contribution
importante
au 5e rapport du GIEC
...............................................
...............................................
Page 7 //
Repères 2013
Page 12 //
L’amélioration des
prévisions du temps et
des analyses climatiques
au cœur de la nouvelle
stratégie scientifique de
Météo-France
Page 16 // 4.1
Assurer la sécurité
météorologique et
participer à la prévention
des risques
...............................................
...............................................
Page 7 //
Organigramme
...............................................
Page 13 //
Un nouveau
supercalculateur au
service des prévisions
météorologiques et de
l’étude du climat
Page 24 // 4.2
Assurer l’assistance
météorologique à la
navigation aérienne
...............................................
Page 29 // 4.3
Développer des services
pour les professionnels
et le grand public
...............................................
Page 32 // 4.4
Enseigner, diffuser et
accompagner
>
<
Sommaire
Rapport annuel 2013
5.
6.
7.
8.
...............................................
...............................................
...............................................
...............................................
domaines
d’expertise
METEO FRANCE
ACTEUR DE LA
MéTéOROLOGIE
MONDIALE
VIE DE
L’ÉTABLISSEMENT
annexes
Page 40 // 5.1
Activités de recherche
...............................................
Page 64 // 6.1
Coopérations avec les
organismes européens
...............................................
Page 45 // 5.2
Observation et
infrastructures
essentielles
...............................................
Page 50 // 5.3
Prévision météorologique
...............................................
Page 55 // 5.4
Étude du climat et
développement de
services climatiques
Page 72 // 7.1
La poursuite
du plan de
resserrement territorial
...............................................
Page 66 // 6.2
Organisation
météorologique
mondiale
Page 73 // 7.2
Gestion administrative
et financière
...............................................
...............................................
Page 67 // 6.3
L’expertise de
Météo-France
à l’international
Page 76 // 7.3
Gestion des ressources
humaines
...............................................
Page 77 // 7.4
Météo-France,
un établissement
éco-responsable
...............................................
Page 79 // 7.5
Un système qualité mature
et en voie de simplification
Page 81 //
Glossaire
...............................................
Page 83 //
Conseil d’administration
...............................................
Page 84 //
Comité scientifique
consultatif
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5 // Rapport annuel 2013
METEO FRANCE
EN BREF
1
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6 // Rapport annuel 2013
Météo-France,
service
météorologique
et climatique
national
d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC).
Météo-France joue enfin un rôle significatif au sein des
principaux organismes de coopération météorologique :
l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le
Centre européen pour les prévisions météorologiques à
moyen terme (CEPMMT), EUMETSAT, (l’opérateur des
satellites météorologiques européens) et EUMETNET,
(le réseau européen des services météorologiques).
La mission première de l’établissement consiste à
Service météorologique et climatologique national,
assurer la sécurité météorologique des personnes et
Météo-France a plusieurs missions : le développe-
des biens. Elle se traduit notamment par l’élaboration
ment et la maintenance d’un réseau d’observation, la
d’une carte de vigilance météorologique signalant les
collecte et le traitement de données climatologiques,
phénomènes dangereux, leurs conséquences et les
la prévision du temps, l’élaboration de projections cli-
précautions à prendre pour se protéger. Météo-France
matiques et enfin la recherche et la formation sur les
contribue également à la gestion de risques naturels
différents domaines de la météorologie et du climat.
(gestion des risques d’inondation et de sécheresse)
mais aussi de risques sanitaires et technologiques
Une des forces de Météo-France est de couvrir tous
(surveillance de la qualité de l’air, pollens, prévision de
les champs, de l’opérationnel à la recherche, à toutes
la dispersion de pollutions accidentelles – chimiques
les échelles de temps (de la prévision du temps dans
ou nucléaires – dans l’atmosphère ou à la surface
l’heure qui vient jusqu’aux projections climatiques sur
de la mer…). Cette mission impose une surveillance
plusieurs siècles) et d’espace (de la prévision globale
permanente 24 heures sur 24 de l’atmosphère, de
jusqu’à la prévision à maille fine). Les utilisateurs finaux
l’océan et du manteau neigeux. Météo-France apporte
de services dans le domaine de la météorologie et du
enfin une assistance opérationnelle aux forces armées,
climat bénéficient ainsi directement des avancées de
que ce soit sur le territoire national ou sur les théâtres
la science.
d’opérations à l’étranger.
Au plan international, l’établissement est un des
Dans le domaine aéronautique, Météo-France est le
services météorologiques de référence. Météo-France
prestataire exclusif de l’assistance météorologique
est un des rares acteurs à développer et exploiter un
pour la navigation dans l’espace aérien sous juridiction
modèle de prévision numérique global. En outre, ses
française, dans le cadre du Ciel unique européen
chercheurs apportent une contribution reconnue à la
(CUE).
recherche sur le climat et le changement climatique,
notamment dans le cadre des travaux du Groupe
Au-delà de ses missions institutionnelles, l’établissement propose des produits et des services aux professionnels et au grand public sur des supports multiples :
Météo-France
exerce ses missions au
service de trois grands
types de clients :
Internet, téléphonie fixe et mobile, sites dédiés ainsi
que par le biais des médias. Ces services concernent
tout un ensemble de professionnels pour lesquels une
information météorologique adaptée constitue un outil
indispensable d’aide à la décision.
1 • les clients institutionnels en charge
de la sécurité des personnes et des
biens, Défense...
Ces missions et activités sont soutenues par une
2 • le secteur aéronautique ;
de recherche de Météo-France travaillent notamment à
3 • les professionnels de divers secteurs
économiques (énergie, collectivités,
BTP, etc.), ainsi que le grand public.
développer les futurs outils de la prévision numérique
politique d’innovation ambitieuse. En coordination avec
leurs partenaires français et internationaux, les équipes
du temps, à réduire les incertitudes sur les scénarios
climatiques et à favoriser le développement d’un
système intégré entre météorologie et climat.
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7 // Rapport annuel 2013
repères 2013
3 364
salariés
118
articles publiés
dans des revues
scientifiques à
comité de lecture
9
71
français sur
épisodes
de vigilance
météorologique
connaissent la
carte de vigilance
Des
représentants de
86
10
pays accueillis à
Météo-France
(enquête Credoc)
Organigramme de Météo-France au 1 er janvier 2014
7 INTERRÉGIONS
EN MÉTROPOLE
• ÎLE-DE-FRANCECENTRE
Marie-Geneviève Renaudin
PRÉSIDENT-DIRECTEUR-GÉNÉRAL
Jean-Marc Lacave
• NORD
Claudine Bourhis
• NORD-EST
Yves Grégoris
• CENTRE-EST
Dominique Landais
• SUD-EST
Françoise Marche
DIRECTEUR
GÉNÉRAL ADJOINT
DIRECTEUR
GÉNÉRAL ADJOINT
Olivier Gupta
Alain Soulan
• SUD-OUEST
Gwenaëlle Hello
• OUEST
Michèle Champagne
4 INTERRÉGIONS
en OUTRE-MER
• ANTILLES-GUYANE
Victorine Pérarnaud
• LA RÉUNION
Emmanuel Cloppet
STRATÉGIE
Christophe
Maocec
SYSTÈMES
D’OBSERVATIONS
ET
D’INFORMATION
Yves Gleyzes
SECRÉTARIAT
GÉNÉRAL
COMMUNICATION
Marie-Ange
Folacci
Cécile
Arcade
PRÉVISION
ET
CLIMATOLOGIE
François Lalaurette
RECHERCHE
Philippe Bougeault
QUALITÉ
Joël Poitevin
RESSOURCES
HUMAINES
Yve
Ferry-Delétang
COMMERCE
Alain Soulan (PI)
• POLYNÉSIE FRANÇAISE
Yann Guillou
• NOUVELLE-CALÉDONIE
Philippe Frayssinet
CENTRE
DE
TOULOUSE
Monique Ciccione
ÉCOLE
NATIONALE
DE LA
MÉTÉOROLOGIE
Jean-Marc Bonnet
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8 // Rapport annuel 2013
METEO FRANCE,
ACTEUR DU
DéVELOPPEMENT
DURABLE
2
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9 // Rapport annuel 2013
L’objet même des missions de Météo-France en font
directement un acteur du développement durable.
L’établissement est en effet fortement investi dans
le domaine de l’étude du climat et du changement
climatique
et,
plus
largement,
des
sciences
de
l’environnement, sur lesquelles s’appuient ses activités
techniques (observation et modélisation de l’atmosphère,
expertise du climat…).
Ses
prévisions
météorologiques
contribuent,
pour
divers secteurs économiques qui les utilisent (énergie,
agriculture, transport routier, navigation aérienne...), à une
gestion plus respectueuse de l’environnement. MétéoFrance réalise également des prévisions intéressant
directement la qualité de l’environnement (qualité de
l’air, dispersion de polluants dans l’atmosphère en cas
d’accident industriel).
Enfin, ses missions dans le domaine climatique sont l’une
de ses actions essentielles en faveur du développement
durable : caractérisation du climat (et notamment du
changement climatique), appui aux politiques d’adaptation au changement climatique.
Cette contribution aux politiques de développement
durable s’appuie sur les progrès continus réalisés par
© Thinkstock
Météo-France dans l’ensemble de ses domaines de
compétences. En 2013, par exemple, un ensemble
de scénarios de changements climatiques a été
produit pour l’outre-mer (Polynésie française, NouvelleCalédonie, Antilles françaises, la Réunion).
Des
travaux ont par ailleurs été menés pour mieux
transports routiers, Météo-France a développé et testé,
cerner l’impact du changement climatique sur les
durant l’hiver 2013-2014, un système de prévision
événements
et
de hauteur et de type de neige sur les chaussées. Il
adapter les statistiques climatologiques. Les enjeux
permettra d’améliorer la prévision des épisodes neigeux
sont importants car il s’agit de disposer des bonnes
sur les chaussées. In fine l’objectif est de contribuer à
références pour dimensionner des ouvrages à un climat
l’optimisation des conditions de circulation en situations
futur. On peut également citer le projet EUPORIAS
hivernales et de réduire l’impact du transport routier sur
(European Provision of Regional Impacts Assessments
l’environnement.
extrêmes,
comme
les
tempêtes,
on Seasonal and Decadal Timescales) auquel MétéoFrance participe et dans le cadre duquel l’établissement
Au-delà de ces contributions aux politiques de
développe des produits de prévisions saisonnières
développement durable, Météo-France a placé la
d’humidité des sols et de débits des rivières. L’objectif
réalisation au quotidien de ses propres activités sous le
est, à terme, de proposer de nouveaux outils pour
signe de l’éco-responsabilité. Engagée en 2004, cette
améliorer la gestion de la ressource en eau.
démarche se poursuit d’année en année. En 2013,
Météo-France a notamment continué à mener une
aéronautique,
politique volontariste en matière de réduction des
Météo-France a participé, avec plusieurs partenaires
émissions de carbone liées aux déplacements
Autre
exemple,
dans
le
domaine
européens, à une vaste campagne de tests de services
aériens. L’établissement a aussi mis en place une
innovants, parmi lesquels des services permettant
expérimentation sur le télétravail. Ces actions
d’optimiser la trajectoire des avions et donc de diminuer
témoignent de la volonté de l’établissement de
la consommation de carburant. Dans le secteur des
s’investir pour contribuer au développement durable.
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10 // Rapport annuel 2013
FAITS
MARQUANTS
3
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11 // Rapport annuel 2013
Une contribution
importante
au 5e rapport du GIEC
Simulations de l’évolution de la température à la surface de la
Terre pour la période 2071-2100 par rapport à 1971-2000,
pour le scénario moyen RCP4.5.
on dénombrait près de 200 publications parues dans
des revues scientifiques à comité de lecture utilisant
des résultats issus de ces simulations, effectuées au
sur
Centre de recherche de Météo-France (CNRM-GAME),
l’évolution du climat (GIEC) a pour mission d’évaluer
en association avec le Centre européen de recherche et
et synthétiser les différentes études sur le changement
de formation avancée en calcul scientifique (CERFACS).
climatique publiées à travers le monde. Le premier
L’année 2013 a été aussi celle de la publication des
volet du 5e rapport du GIEC a été rendu public le
12 derniers articles, avec au moins un coauteur du
27 septembre 2013. Comportant un document
CNRM, pris en compte dans le volet 1 du rapport du
technique et un résumé à l’intention des décideurs, il
GIEC. Parmi ceux-ci, sept articles ont comme premier
dresse un état des lieux scientifique sur les éléments
auteur un chercheur de Météo-France ; ils traitent du
physiques du changement climatique. Pour établir
modèle climatique de Météo-France, des températures
leurs conclusions, les experts du GIEC s’appuient
simulées sur l’Europe ou à l’échelle mondiale par
notamment sur des publications scientifiques relatives
les modèles de CMIP5, de la confrontation des
au changement climatique et sur les résultats de
résultats de ces simulations aux données sur la
simulations climatiques numériques, développées par
mousson africaine de la campagne AMMA (Analyse
une vingtaine de centres climatiques dans le monde.
multidisciplinaire de la mousson africaine), ou encore
Météo-France fait partie de ce groupe d’organismes
de l’attribution de changements climatiques observés à
depuis une dizaine d’années.
des causes naturelles ou anthropiques. Des chercheurs
Le
Groupe
d’experts
intergouvernemental
de Météo-France ont aussi participé à la rédaction de
Une des contributions majeures de Météo-France
deux chapitres et d’annexes du rapport, et à la révision
à ce rapport a été la réalisation de l’ensemble des
de l’ensemble du texte, et plus particulièrement de son
simulations du projet international CMIP5 (phase 5 du
résumé pour décideurs, jusque dans la phase finale de
Coupled Model Intercomparison Project), et la mise à
son élaboration à Stockholm. L’établissement a, en outre,
disposition des résultats pour analyse par des équipes
participé à de nombreuses actions de communication au
de recherche internationales. À la fin de l’année 2013,
moment de la sortie de ce premier volet.
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12 // Rapport annuel 2013
L’amélioration
des prévisions du temps et des analyses
climatiques au cœur de la nouvelle
stratégie scientifique de Météo-France
La recherche occupe une place essentielle à Météo-
Reposant sur une analyse des attentes de la société en
France et vient en support de l’ensemble des métiers de
matière de services météorologiques et climatiques, ce
Météo-France. Elle est la source des innovations mises
document réaffirme les objectifs de recherche inscrits au
en œuvre ultérieurement en matière d’observation, de
COP et en prolonge la perspective vers les prochaines
prévision numérique du temps et du climat. Elle permet à
générations de modèles numériques et de systèmes d’ob-
l’établissement d’améliorer sans cesse la qualité de ses
servation. Sept orientations structurantes se dégagent :
produits opérationnels et d’ouvrir de nouveaux chantiers
pour répondre aux attentes de la société et des pouvoirs
publics. En 2013, une nouvelle stratégie scientifique a été
mise en place pour la période 2013-2020, en accord avec
la dynamique scientifique internationale et les besoins de
l’établissement, tels qu’ils sont établis dans son Contrat
d’objectifs et de performance (COP).
•
poursuivre la convergence entre les modèles de
prévision du temps et du climat ;
• améliorer la représentation des processus physiques et
des couplages ;
•
augmenter régulièrement la résolution de tous les
systèmes de prévision ;
• généraliser l’utilisation des techniques d’ensemble qui
permettent de tenir compte des incertitudes inhérentes
à la description de l’atmosphère et à la modélisation de
son évolution ;
• maîtriser l’utilisation et l’évolution des systèmes
Stratégie scientifique
2013 - 2020
opérationnels d’observation ;
• évaluer l’impact des activités humaines sur le climat ;
•
explorer la prévisibilité du climat, de l’horizon infrasaisonnier à décennal.
La politique de partenariat avec le Centre national de
la recherche scientifique (CNRS), le Centre européen
pour les prévisions météorologiques à moyen terme
(CEPPMT) et les autres services météorologiques
européens sera poursuivie. Elle s’ouvrira plus largement
sur les universités, notamment via des accords avec les
universités de Toulouse, Grenoble, Brest et la Réunion...
Météo-France renforcera sa politique de communication
sur les thèmes relatifs au changement climatique. Cette
démarche facilitera la diffusion des données et des codes
numériques dans le monde de la recherche. MétéoFrance continuera d’apporter son soutien aux grandes
infrastructures de recherche, notamment aux avions de
recherche en environnement.
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13 // Rapport annuel 2013
Un nouveau
supercalculateur
au service des prévisions
météorologiques et de l’étude du climat
Le Contrat d’objectifs et de performance, signé avec
l’État pour la période 2012-2016, fixe à Météo-France
des objectifs scientifiques et techniques ambitieux
dans le domaine de la prévision ainsi que dans celui de
la recherche sur le climat et les effets du changement
climatique. Pour atteindre ces objectifs et soutenir la
compétition avec les meilleurs services météorologiques
mondiaux, il est indispensable pour Météo-France de
disposer d’une puissance de calcul de premier plan.
Au terme d’un dialogue compétitif mettant en présence
les grands fournisseurs du monde du calcul intensif,
l’entreprise Bull a été sélectionnée, fin 2012, dans le
© Météo-France, Jean-Marc Destruel
cadre d’un appel d’offres, pour fournir le système de
supercalculateurs de l’établissement sur la période 20142018.
La configuration retenue a été déployée en deux temps.
La première moitié a été installée au premier semestre
2013 dans la salle de calcul historique de MétéoFrance, sur son site toulousain. Ouverte aux utilisateurs
en juillet 2013, elle hébergera la chaîne de prévision
opérationnelle dès janvier 2014. Parallèlement, les
Supercalculateur Bull au Centre national de calcul de
Météo-France, à Toulouse
travaux de construction de la salle de calcul mutualisée
de l’Espace Clément Ader de Toulouse - Montaudran,
sous l’égide du Pôle de recherche et d’enseignement
spatiale du modèle de prévision AROME de 1,3 km
supérieur (PRES) Université de Toulouse, ont été achevés
à l’horizon 2015, contre 2,5 actuellement) couvrant
à l’automne 2013. Dès fin novembre, Météo-France et
l’ensemble du territoire et d’augmenter la capacité
Bull y ont commencé l’installation de la seconde moitié de
d’assimilation des observations. Il sera également
la configuration 2013. Son fonctionnement opérationnel
possible de réaliser des simulations plus nombreuses
débutera au printemps 2014.
pour une échéance donnée mais aussi renouvelées plus
fréquemment. Dans le domaine de l’étude du climat,
Mesurée sur les principaux modèles de prévision, la
la résolution et la complexité du modèle du système
puissance du nouveau système de supercalculateurs est
Terre (prise en compte de la composition chimique de
environ dix fois supérieure à celle du précédent.
l’atmosphère, représentation des calottes glaciaires…)
progresseront, permettant à Météo-France de participer
Cette puissance de calcul accrue permettra de mettre
activement à l’établissement du prochain rapport du
en œuvre des modèles numériques plus fins (résolution
GIEC.
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14 // Rapport annuel 2013
MISSIONS
ET ACTIVITéS
4
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15 // Rapport annuel 2013
Météorologie
et
climat
suscitent
une
attention
croissante dans une société confrontée au défi du
développement durable. Météo-France est au cœur
d’attentes sociétales et économiques majeures.
Pour y répondre et les accompagner, l’établissement
mène des actions au service de trois grands types
de « clients » : les services de l’État et la Défense ; le
secteur aéronautique et enfin les professionnels de
divers secteurs économiques (énergie, collectivités,
BTP, etc.). Météo-France s’efforce chaque année
d’accroître la qualité de ses services et prestations,
avec le souci de faire bénéficier tous ces acteurs
d’aides à la décision adaptées aux enjeux de leurs
activités respectives.
L’année 2013 a été marquée par un nombre exceptionnel d’épisodes de vigilance météorologique qui
ont fortement mobilisé les équipes de l’établissement
et démontré leur expertise dans ce domaine. Au-delà
du dispositif de vigilance, Météo-France a poursuivi
ses collaborations avec ses partenaires publics, que
ce soit dans le domaine de la santé, de l’hydrologie
ou de l’environnement. Cette année a également vu
se concrétiser la signature de nouvelles conventions-cadres structurant les rapports de Météo-France
et de la Défense.
De nombreuses autres actions ont été menées :
travail préparatoire à l’implantation en 2014 de radars
météorologiques sur les aéroports de Nice et ParisCharles-de-Gaulle, poursuite du développement de
nouveaux services météorologiques destinés aux pilotes
et contrôleurs aériens dans le cadre du programme
européen SESAR, refonte du portail Internet… Adapté
aux nouveaux modes de consultation, ce dernier
propose aux professionnels et au grand public une
information enrichie et de nouveaux services.
Introduction
<
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16 // Rapport annuel 2013
4.1
ASSURER LA SÉCURITÉ
MÉTÉOROLOGIQUE ET PARTICIPER
À LA PRÉVENTION DES RISQUES
La principale mission de Météo-France est d’assurer la sécurité météorologique des personnes et des
biens. À ce titre l’établissement apporte son soutien
aux services en charge de la sécurité civile, de la prévention des risques majeurs et de la sûreté nucléaire,
ainsi qu’aux services responsables de la gestion des
risques sanitaires et environnementaux. Conformément aux orientations de son Contrat d’objectifs et
de performance, Météo-France consacre une grande
Phénomènes
météorologiques
dangereux
La vigilance,
premier maillon de la chaîne
de gestion des risques
météorologiques
•
partie de ses ressources à améliorer quotidiennement
l’anticipation et la gestion des risques liés à la météo-
La vigilance météorologique, sous la responsabilité
rologie. L’établissement assure également l’appui mé-
de Météo-France, vise à prévenir, avec une anticipa-
téorologique aux forces armées.
tion suffisante, les autorités et le public de la survenue
prochaine d’un phénomène météorologique potentiellement dangereux. Il s’agit d’une information d’avertissement. Elle se distingue ainsi de l’alerte, qui est de la
responsabilité des autorités en charge de la sécurité
civile et implique une décision d’engagement d’actions
de protection.
La vigilance
météorologique
sur Twitter
La vigilance est diffusée simultanément aux autorités
et au public, par des moyens permettant de toucher
le plus grand nombre, en particulier site Internet et applications pour smart phones, compte Twitter vigilance
de Météo-France, médias. Un numéro téléphonique
non surtaxé (05 67 22 95 00) est également disponible.
Afin de répondre aux évolutions des modes de
Le système de vigilance est évalué a posteriori chaque
consultation de l’information, Météo-France
année. Pour chaque épisode météorologique, la per-
a ouvert en décembre 2013 un compte
tinence de la couleur de vigilance est analysée avec
Twitter dédié à la vigilance météorologique.
la Direction générale de la sécurité civile et de gestion
Automatique, @VigiMeteoFrance délivre les
des crises (DGSCGC) du ministère de l’Intérieur et les
avertissements sur les phénomènes météo-
autres partenaires de la procédure. L’évaluation menée
rologiques et hydrologiques dangereux à
montre le fonctionnement satisfaisant du dispositif.
l’échelle nationale, en cas de vigilance orange
ou rouge. Depuis son lancement, le nombre
En outre, Météo-France fait procéder tous les ans à
d’abonnés progresse de manière continue.
une enquête permettant de mesurer le taux de notoriété de la carte de vigilance auprès du public. Ce taux
reste, en 2013, à un niveau remarquablement élevé.
La télévision reste le premier média d’information pour
la carte de vigilance : 91 % des personnes interrogées
déclarent avoir eu connaissance de la carte de vigilance au travers de ce média.
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17 // Rapport annuel 2013
la carte de vigilance de meteo-france
De l’observation à l’avertissement
Collecter les données
1
1
• Satellites
• Radars
• Ballons
• Marégraphes
• Bouées
• Stations au sol
Prévoir et expertiser
Modèles d’évolution du temps
2
2
Prévisionnistes
• Analyses des modèles
• Production de cartes et bulletins
de prévision du temps
avertir
Autorités
• Sécurité civile
- COGIC
- Préfet de zone de défense
- Préfet de département
3
3
• Ministère du Développement durable
(CMVOA)
Médias
• Présentateurs météo
• Journaux d’information
Bulletins
et conseils
de comportement
Population
• Site Internet
• Twitter
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18 // Rapport annuel 2013
•
Bilan de l’année en métropole
Météo-France et ses partenaires ont géré une année
la première fois et a concerné la Manche et le Calvados.
2013 exceptionnelle par son nombre d’épisodes de
On
vigilance orange (67), de vigilance rouge (4), mais aus-
« canicule » et aucun « grand froid ». 7 épisodes
si par le nombre de journées distinctes de vigilance
ont concerné l’aléa « avalanches », avec, pour la
orange ou rouge (132). L’introduction de la vigilance
première fois depuis la création de la vigilance
vagues-submersion en 2011 a contribué à cette aug-
en 2001, un épisode rouge dans les Hautes-
mentation sans la justifier complètement.
Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. La vigilance
a
enregistré
un
seul
épisode
orange
de
« vagues-submersion » comptabilise, quant à elle, 10 épiLes épisodes se répartissent de manière assez homogène
sodes. Enfin, 10 épisodes, dont 2 rouges, ont concerné
entre les phénomènes de « pluie-inondation », « neige-
uniquement « l’inondation », paramètre dont la prévision
verglas », « orages », « vent violent ». Le 12 mars 2013, la
est du ressort du Service central d’hydrométéorologie et
vigilance rouge « neige-verglas » a été déclenchée pour
d’appui à la prévision des inondations (SCHAPI).
Indicateurs vigilance
Indicateurs vigilance
Taux de notoriété
de la carte de vigilance en %
(Source CRÉDOC 2013)
Nombre d’épisodes
de vigilance rouge ou orange
86
86
89
90
90
90
44
(50*)
47
(54*)
53
(58*)
33
(35*)
42
(48*)
61
(71*)
Indicateurs à l’échelle départementale en %
Taux de fausses alarmes
Taux de non détection
Anticipation ≥ à 3 heures
18
2
17
20
2
14
2
8
10
4
12
84
88
87
80
82
90
2008
2009
2010
2011
2012
2013
3
* Y compris les épisodes concernant exclusivement les crues, gérés par le Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision
des inondations (SCHAPI). (Les indicateurs à l’échelle départementale portent sur les seuls phénomènes de vent violent,
fortes précipitations, orages et neige-verglas).
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19 // Rapport annuel 2013
•
Bilan de l’année outre-mer
Peu d’événements météorologiques sévères sont survenus en 2013 aux Antilles. Ainsi, on décompte en
Martinique 3 épisodes de vigilance de niveau orange.
La Guadeloupe a été placée 5 fois en vigilance orange.
Pour les 2 départements, les épisodes concernaient
principalement l’aléa « pluies-orages ». Par ailleurs,
le seul phénomène cyclonique à avoir concerné l’arc
antillais en 2013 – le passage de la tempête tropicale
Chantal au sud de la Martinique début juillet – a entraîné un épisode de vigilance orange sur chacune des
© Météo-France/CMS.
2 îles.
En Guyane, l’année a débuté par un épisode rouge
pour la houle. On a noté par la suite 3 épisodes de
vigilance orange.
Météo-France a géré 24 épisodes de vigilance pour la
Le cyclone Freda à 300 km de la Nouvelle-Calédonie, le 02/01/2013
à 21 h 00 (heure de Paris).
Réunion, dont 10 concernant les fortes précipitations.
Parmi ces épisodes, 4 ont été marquants : un épisode
de fortes pluies, un de fortes houles, un de vent fort fin
préfectures, des Centres opérationnels de zone (COZ)
janvier ainsi qu’un épisode orageux en mars.
et du Centre opérationnel de gestion interministérielle
des crises (COGIC) des extranets pour faciliter le
L’année a été plus calme sur Mayotte, avec 6 épisodes
dialogue entre les membres des cellules de crises.
de vigilance, tous pour des fortes pluies.
Les prévisionnistes de Météo-France y participent
directement ou à distance par web conférence.
On a dénombré 11 épisodes de vigilance orange pour
la Nouvelle-Calédonie. On retiendra l’épisode de fortes
Une journée d’échange avec les différents niveaux
pluies généralisées des 2 et 3 juillet au cours duquel
de la sécurité civile (national, zonal et départemental)
le record absolu de précipitations en 24 heures a été
a été organisée par la DGSCGC et Météo-France, en
battu (713,8 mm à la station de la Rivière Blanche).
octobre 2013, pour vérifier l’adéquation de l’offre institutionnelle de Météo-France avec les besoins de la
La saison cyclonique sur le bassin Pacifique sud-ouest
sécurité civile. Par son caractère pédagogique et les
a été moins active que d’habitude, avec deux phéno-
débats nourris qui s’en sont suivis, cette rencontre a
mènes qui ont concerné la Nouvelle-Calédonie : le cy-
contribué à renforcer la connaissance mutuelle et iden-
clone Freda qui a engendré de fortes pluies sur le pays
tifier les besoins de chacun pour mieux gérer les crises
et le cyclone Sandra qui a eu peu d’impact sur l’île.
de neige en plaine.
Enfin, 2 épisodes de vigilance rouge pour la forte houle
Depuis 2011, Météo-France propose le service APIC
et 15 épisodes de vigilance orange ont concerné la
(Avertissement pluies intenses à l’échelle des com-
Polynésie française, majoritairement pour les fortes
munes) aux maires pour les avertir de l’occurrence de
pluies.
précipitations exceptionnelles sur leur commune ou
sur les communes voisines. Ce service est basé sur
•
autres services
l’estimation automatique des cumuls de précipitations
obtenue grâce au réseau de radars météorologiques
opérés par Météo-France. Il s’adresse également aux
L’appui de Météo-France aux autorités ne se limite
préfectures, aux Services de prévision des crues (SPC)
pas au dispositif de vigilance. L’établissement apporte
et à d’autres services de l’État ou de la Sécurité ci-
notamment son aide et assiste les autorités chargées
vile. Fin 2013, plus de 4 200 communes étaient abon-
de gérer les crises, aussi bien au niveau départemental
nées à ce service gratuit, contre 3 200 fin 2012. Par
que zonal ou national. Il met à disposition des
ailleurs, la gestion des abonnements a été améliorée.
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20 // Rapport annuel 2013
Exemple de carte sur le département de l’Ardèche des
communes concernées par des précipitations intenses
ou très intenses.
La pertinence des avertissements a progressé en 2013
grâce à l’utilisation de la nouvelle base de statistiques
des pluies livrée par l’Institut national de recherche
en sciences et technologies pour l’environnement et
l’agriculture (IRSTEA). Enfin, les préfectures sont informées en temps réel de la liste des communes averties
sur leur département.
RISQUES SANITAIRES
La Direction générale de la
santé (DGS) a constitué, suite
à la canicule d’août 2012, un
groupe de travail auquel
Météo-France a participé, afin
de réviser le Plan national
canicule (PNC).
Le nouveau plan adopté en mars 2013 renforce l’adé-
Focus sur le
dispositif catastrophes
naturelles
quation entre les niveaux de vigilance météorologique
et ceux du PNC. Il se décline maintenant en quatre
niveaux, associés aux couleurs de la vigilance. Un
travail analogue a été engagé pour couvrir la période
hivernale et a permis la réalisation du Guide national
relatif à la prévention et à la gestion des impacts sanitaires et sociaux liés au vagues de froid publié le
Météo-France intervient également en qua-
26 septembre 2013 et qui concerne à la fois la santé et
lité d’expert auprès de la commission inter-
la cohésion sociale.
ministérielle « catastrophes naturelles », en
fournissant les éléments météorologiques
Parallèlement, la DGS et Météo-France ont souhai-
nécessaires à la prise de décision par la
té collaborer plus étroitement. Cette volonté s’est
commission. Cette année, la France ayant
traduite par la signature d’une convention-cadre le
été frappée par de nombreuses intempé-
10 septembre 2013. Il s’agit, en plus du travail déjà
ries, Météo-France a vu cette activité croître
réalisé par Météo-France dans le cadre des vigilances
assez fortement. L’établissement a produit
« canicule » et « grand froid », d’une part, d’étendre la
en 2013 près de 2 000 rapports catas-
participation de Météo-France à la préparation, l’an-
trophes naturelles, nombre très supérieur à
ticipation et la gestion des crises sanitaires dans les-
ceux des années précédentes.
quelles l’élément météorologique constitue un facteur
déclenchant ou aggravant en métropole et dans les départements d’outre-mer et, d’autre part, de mettre en
place des actions d’information et de communication.
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21 // Rapport annuel 2013
RISQUE HYDROLOGIQUE
L’appui à la gestion du risque
hydrologique fait aussi partie
des missions institutionnelles
de Météo-France.
L’établissement fournit une assistance météorologique
spécifique à l’ensemble du réseau des Service de prévision des crues de l’État (SCHAPI/SPC).
© Météo-France.
En matière d’observation hydrométéorologique, la
convention-cadre liant Météo-France à la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) du ministère du Développement durable retient une approche
partenariale. En 2013, elle s’est concrétisée par la
poursuite du co-financement du programme de renou-
Radar de Vars-Mayt.
vellement du réseau radar ainsi que de son extension
géographique dans les zones montagneuses et le fi-
d’études liés à la modélisation couplée hydrométéo-
nancement par la DGPR d’un « réseau pluviométrique
rologique (projet CHROME, combinaison de la lame
cible » pour le monde hydrologique. Météo-France as-
d’eau extrapolée à partir de l’observation et la lame
sure l’installation et la maintenance de ce réseau. En
d’eau prévue).
parallèle, d’importants travaux de R&D sont menés sur
l’amélioration des produits issus de la télédétection
Pour la région Sud-Est, l’État a confié à Météo-France
des radars hydrométéorologiques (lame d’eau, polari-
la mission de prévision des crues. L’établissement, au
métrie, calibration).
sein de son SPC Méditerranée-Est, collabore activement aux actions de prévision des crues soudaines
coordonnées par le SCHAPI. En 2012, il a mené une
étude sur la pertinence des avertissements hydrolo-
Un nouveau radar
dans les Alpes du Sud
giques basés sur la méthode FFG (indicateur crues
rapides), susceptible d’être utilisée dans un contexte
opérationnel sur des petits bassins à enjeux. Cette
étude a été présentée dans le cadre d’un séminaire
sur les crues soudaines, en janvier 2013. Ce service
Le projet RHYTMME (Risques hydromé-
travaille aussi sur l’apport des pluies prévues dans
téorologiques en territoires de montagne
le modèle hydrologique AIGA (Adaptation d’infor-
et méditerranéens) s’est poursuivi en 2013
mation géographique pour l’alerte en crue) pour une
avec l’installation, fin juillet, à Vars-Mayt
utilisation en prévisions probabilistes des débits sur
(Hautes-Alpes), du troisième et dernier ra-
79 bassins versants du territoire couvert par le SPC
dar bande X et de l’évolution de la plate-
Méditerranée-Est.
forme de service.
AIGA permet notamment d’estimer, en temps réel et
à l’échelle du km2, la durée de retour des cumuls de
précipitations observés en les comparant à une base
de données statistiques d’événements pluvieux et de
Une deuxième convention-cadre avec la DGPR définit
qualifier le caractère plus ou moins exceptionnel des
l’appui de Météo-France à l’ensemble des acteurs de
débits des cours d’eau dont les bassins versants
la prévision des crues. Celui-ci s’est traduit en 2013
s’étendent sur plus de 15-20 km².
par la consolidation des procédures opérationnelles de
fourniture de données aux Services de prévisions des
D’autre part, une fiabilisation des transmissions de
crues mais aussi de produits expertisés et d’outils spé-
données hydrométriques a été réalisée pour 6 stations
cifiques. Météo-France conduit aussi des programmes
des bassins du Gapeau et de l’Argens.
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22 // Rapport annuel 2013
environnement
Dans le domaine de la lutte
contre la pollution, MétéoFrance apporte son appui à
la gestion nationale de la
qualité de l’air et contribue
à la gestion des risques liés
aux pollutions accidentelles
en milieux marins et
atmosphériques.
• qualité de l’air
Afin d’appuyer l’activité opérationnelle des AASQA (Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air)
pollution marine et
opérations de recherche
et de sauvetage en mer
•
et en application de la convention signée en 2011 avec
la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC),
Météo-France fournit les sorties de modèles et les
données observées nécessaires à la mission de surveillance de la qualité de l’air de ces associations. En
Grâce à son modèle de dérive en mer MOTHY (Mo-
situation de dépassement des seuils réglementaires,
dèle
d’hydrocarbures),
Météo-France fournit également un bulletin de prévi-
Météo-France peut simuler la dérive des nappes de pol-
sion météorologique spécifique et l’assistance d’un
luants à la surface de la mer. MOTHY intègre un grand
prévisionniste. L’établissement collabore avec toutes
nombre de données, en particulier les vents observés
les AASQA en métropole et outre-mer, qui bénéficient
et les prévisions de vents effectués par Météo-France,
de l’appui de l’établissement pour accomplir leurs
mais aussi les courants marins plus profonds. Il permet
missions.
océanique
de
transports
d’assister les autorités responsables de la lutte contre
les pollutions accidentelles mais aussi les opérations
de recherche et de sauvetage en mer. Au 19 novembre
2013, MOTHY a été activé 519 fois par le Centre national de prévision, dont 59 fois pour des dérives de
nappes d’hydrocarbures.
•
pollutions accidentelles
En appui à la gestion de la crise liée à l’incident survenu à l’usine Lubrizol de Rouen en janvier 2013,
Météo-France a réalisé une trentaine de simulations
de dispersion du panache dans l’atmosphère entre
le 22 et le 30 janvier et fourni aux intervenants nationaux et locaux (dont le Centre opérationnel de gestion
© Météo-France, Pascal Taburet
interministérielle des crises (COGIC), l’Institut national
de l’environnement industriel et des risques (INERIS)
et le Centre opérationnel départemental) 78 bulletins
de prévisions météorologiques spécifiques. Suite aux
retours d’expérience effectués entre Météo-France et
l’INERIS, il a été décidé de mettre en place un atelier
annuel scientifique réunissant les deux organismes ; le
premier aura lieu en mars 2014 sur le site toulousain
de Météo-France.
Pollution atmosphérique en région parisienne.
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23 // Rapport annuel 2013
soutien aux missions
de la Défense
La satisfaction des besoins du ministère de la Défense
© Armée de Terre
Les besoins du ministère de
la Défense en matière de
météorologie concernent
essentiellement les forces
armées et la Direction
générale de l’armement
(DGA).
Antenne de réception satellitaire RETIM de la station météorologique
SPRIM déployée à Gao, au Mali.
est inscrite dans le décret fondateur de l’établissement
(décret n° 93-861 du 18 juin 1993), complété spécifique-
formation nécessaires à la mise en conformité avec les
ment pour les armées par l’arrêté du 8 septembre 1998.
exigences de l’Organisation météorologique mondiale
(OMM) en matière de compétences aéronautiques.
Un cadre contractuel
rénové
•
Dans un contexte ayant fortement évolué ces dernières
une base documentaire
dématérialisée pour les
armées
•
années, marqué principalement par l’accentuation du
caractère interarmées du soutien météorologique aux
La volonté des armées de suivre au plus près les pra-
forces et par l’achèvement de la montée en puissance
tiques de Météo-France dans les secteurs d’activité
du Centre interarmées de soutien météo-océano-
météorologique qu’elles assument, les a conduites
graphique des forces (CISMF), l’année 2013 a vu se
à se doter avec l’aide de l’établissement d’une base
concrétiser la refonte de nombreux textes structurant
documentaire
les rapports de Météo-France et de la Défense. En par-
documentaire de Météo-France. Constituée, dans
ticulier, ont été signées, d’une part, avec l’état-major
une première phase, de documents d’exploitation,
des armées une nouvelle convention-cadre, avec la
cette base devrait s’enrichir au fil du temps d’autres
Direction générale de l’armement (DGA) une nouvelle
documents de référence utiles à toute communauté de
convention-cadre et un nouvel accord-cadre et, d’autre
météorologistes.
dématérialisée
issue
du
référentiel
part, avec le ministère de la Défense, une convention
relative au fonctionnement et à l’entretien des locaux
du CISMF.
Vers une formation initiale
commune aux météorologistes
militaires et techniciens
de Météo-France
•
Actions d’études et de
recherches avec la DGA
•
Dans l’accomplissement de sa mission de préparation
de l’avenir des forces armées en matière d’équipement,
la DGA collabore de longue date avec Météo-France.
Ainsi, l’année 2013 a vu s’achever la réalisation d’une
série pluriannuelle de cinq marchés d’études et de re-
Après la création d’une section formation commune
cherches comportant 17 lots couvrant tous les aspects
aux trois armées au sein du CISMF, l’École national
de la météorologie. Enfin, la DGA a choisi Météo-France
de la météorologie (ENM) et le CISMF ont élaboré, au
pour l’assister à la maîtrise d’ouvrage du programme
cours de l’année 2013, une maquette recensant les
GEODE 4D (Géographie, hydrographie, océanographie
besoins des météorologistes militaires en matière de
et météorologie de défense en 4 dimensions), qui four-
formation initiale. Cette dernière devrait, en grande
nira, à l’horizon 2018, un poste de travail intégrant tous
partie, être mutualisée avec celle des techniciens de
les outils nécessaires aux armées pour le traitement
Météo-France. Le projet devrait aboutir pour la rentrée
de l’environnement géophysique du champ de bataille,
scolaire 2014/2015 et il intègrera aussi les éléments de
dont la météorologie.
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24 // Rapport annuel 2013
4.2
Assurer
l’Assistance
météorologique
à la navigation
aérienne
S’agissant des règles élaborées au niveau de l’OACI
et de l’OMM, les principales implications pour
Météo-France ont été, en 2013, de deux ordres :
• la préparation à la mise en œuvre, le 14 novembre
2013, de l’amendement 76 de l’annexe 3, de la
Convention de Chicago, sur l’assistance météorologique à la navigation aérienne internationale ;
• la mise en place, à compter du 1er décembre 2013,
d’un système spécifique d’évaluation des compétences des agents qui concourent aux prestations
pour l’aéronautique. Le dispositif est mis en œuvre
pour chaque agent actuellement affecté sur des fonctions de productions aéronautiques, à l’occasion de
Prestataire certifié et désigné par l’administration au
l’entretien professionnel annuel. Il a fait l’objet d’une
titre du « Ciel unique européen » (CUE), Météo-France
concertation au sein de l’établissement et d’une expé-
est chargé de rendre le service météorologique à la
rimentation en cours d’année.
navigation aérienne dans l’espace aérien français.
S’agissant des règles élaborées au niveau européen,
L’établissement consacre à cette mission essentielle
les règlements CUE2 actuellement en vigueur prévoient
environ le quart de ses moyens, avec trois objectifs
que chaque État a la possibilité, sur des considérations
majeurs :
de sécurité, de désigner un prestataire de services mé-
•rester certifié et maîtriser les coûts, tout en préser-
téorologiques à la navigation aérienne sur une base ex-
vant la qualité du service rendu ;
clusive (en général, il s’agit du service météorologique
•placer pleinement l’action de l’établissement dans le
national). Ce dispositif permet notamment de faire en
contexte européen, en coopérant avec ses homolo-
sorte que l’aéronautique bénéficie de synergies avec
gues européens pour construire le volet météorolo-
les autres missions de service public, notamment en
gique du FABEC (Functional Airspace Block Europe
termes d’infrastructures, ainsi que du potentiel de re-
Central, Bloc aérien fonctionnel Europe centrale) ;
cherche et développement d’un organisme scientifique
•faire bénéficier les usagers aéronautiques d’un ser-
et technique public. En France, c’est Météo-France qui
vice à la pointe de l’innovation, en conduisant un
est ainsi désigné, et certifié à cet effet depuis 2006. Le
ambitieux programme de recherche en météorologie
11 juin dernier, la Commission européenne a proposé
aéronautique.
un nouveau paquet règlementaire, dit paquet SES2+
(Single European Sky) qui, s’il était adopté, ouvrirait à la
concurrence la fourniture de services météorologiques
Météo-France,
prestataire de service
dans l’espace aérien
français
La fourniture de services
aéronautiques à l’aviation est
très strictement encadrée.
à l’aéronautique. Lors d’une réunion informelle des ministres européens des transports le 16 septembre à
Vilnus, une large majorité des États-membres ont fait
part du caractère très prématuré de ce projet, considérant qu’il est préférable de poursuivre les efforts entrepris dans le cadre des dispositions réglementaires actuelles, avec en particulier la mise en œuvre des « blocs
aériens fonctionnels ».
En tant que prestataire de services à la navigation
aérienne, Météo-France doit assurer la conformité
Des règles sont définies, au niveau mondial, par l’Orga-
des services rendus et le maintien de sa certification.
nisation de l’aviation civile internationale (OACI), le cas
Dans ce contexte, l’autorité compétente en matière
échéant en liaison avec l’Organisation météorologique
de surveillance, la Direction de la sécurité de l’avia-
mondiale (OMM). Elles sont déclinées et complétées en
tion civile (DSAC), assure un suivi continu de la cer-
Europe au travers des règlements du « Ciel unique euro-
tification CUE de l’établissement en réalisant des re-
péen » (CUE), et en France par un arrêté. Météo-France
vues documentaires et des audits annuels sur site. En
suit attentivement les évolutions de ces règles.
novembre et décembre 2013, la DSAC a ainsi audité
<
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25 // Rapport annuel 2013
la direction interrégionale Nord, la direction des ressources humaines, l’École nationale de la météorologie et le département des missions aéronautiques. Elle
Développement des
systèmes d’observation sur
les plateformes à enjeux
•
s’est notamment attachée à vérifier la mise en œuvre
à Météo-France des nouvelles normes concernant les
Météo-France souhaite renforcer les moyens d’obser-
compétences requises pour les prévisionnistes et ob-
vation sur les grandes plateformes aéroportuaires afin
servateurs aéronautiques. À l’issue de ces audits, la
d’améliorer le service rendu pour la détection et le sui-
DSAC a confirmé la qualité du travail accompli et la
vi des phénomènes dangereux dans les phases d’ap-
conformité de l’établissement aux règlements du CUE.
proche, d’atterrissage et de décollage des aéronefs.
Les aéroports de Nice et Paris-Charles-de-Gaulle seront
ainsi les premiers à être équipés d’un radar météoro-
services
d’aérodromes
évolutions en matière
d’organisation
•
logique Doppler, permettant aux exploitants d’appréhender au plus près la nature et l’importance des précipitations, ainsi que les phénomènes de turbulence et
de cisaillement à l’approche et à l’intérieur des orages.
Les deux radars ont été achetés et la préparation de
leur installation sur site se poursuit, dans le respect des
contraintes aéronautiques et avec l’objectif de garantir
Météo-France a poursuivi en 2013 le regroupement
les performances d’observation des systèmes. Les pré-
des unités en charge du service météorologique sur les
visionnistes locaux ont en parallèle testé et élaboré les
plateformes aéroportuaires, avec la mise en œuvre de
modes d’utilisation des logiciels de diagnostic qui leur
Centres de rattachement aéronautique (CRA) rendant
permettront de rendre un service plus compétitif aux
le service pour plusieurs plateformes.
usagers de ces aéroports. Les radars seront complétés
ultérieurement par des lidars Doppler afin d’améliorer la
mesure du vent en dehors des zones de précipitations.
Le service météorologique
à l’aviation générale
Parallèlement à la mise en application de
l’amendement 76 de l’annexe 3 de l’OACI, le
guide aviation de Météo-France destiné aux
usagers de l’aviation légère (pilotes de VFR,
d’hélicoptères, de planeurs, parapentistes…) a
été mis à jour pour la période 2014-2016. Ce guide
est disponible au format numérique sur le site
AÉROWEB et sur le site de Météo-France. Parmi
les principales évolutions, on notera une page
sur les vents locaux en France, des explications
plus complètes sur la lecture des radiosondages
ainsi qu’un manuel de préparation pour un vol
aérologique.
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26 // Rapport annuel 2013
développement de produits
adaptés aux besoins des
usagers aéronautiques
•
Météo-France poursuit la mise en place du service de
qui, par les mouvements verticaux qu’elle génère,
pointe rendu au monde aéronautique sur les grandes
présente des risques particuliers pour l’activité aéro-
plateformes aéroportuaires françaises. Dans ce cadre,
nautique. Météo-France a ainsi, en 2013, étendu à la
l’année 2013 a vu l’ouverture aux exploitants des aé-
Nouvelle-Calédonie, la disponibilité du produit MACMA
rodromes de Lyon Saint-Exupéry et de Bâle-Mulhouse,
(Mention de l’activité convective dans les METAR-Auto),
pour utilisation opérationnelle, des extranets cdm@lyon
déjà disponible sur les aérodromes de métropole, des
et cdm@bale. Ces deux extranets présentent des infor-
Antilles, de la Guyane et de la Réunion. MACMA est
mations de prévision météorologique locale à échelle
opérationnel depuis février 2013 sur les deux aéro-
temporelle très fine, expertisées par les prévisionnistes
dromes de Nouméa : La Tontouta et Magenta. MACMA
locaux. Les exploitants des aéroports ont été formés à
utilise les observations des radars météorologiques
l’utilisation de ces extranets.
et, début 2014, intègrera également celles issues
du réseau foudre installé en fin d’année en Nouvelle-
Un premier épisode de neige au mois de novembre a
Calédonie, ce qui permettra d’inclure, dans les
mis en évidence les résultats de ces travaux, en parti-
METAR-Auto, l’activité orageuse sur ou à proximité
culier par la présentation dans l’aérogramme des nou-
des aérodromes.
velles classes de tenue de la neige.
Météo-France a aussi continué à travailler à la mise en
place de nouveaux composants dans les extranets aéroport. Par exemple, le bulletin de prévision de conditions LVP (Low Visibility Procedures) est maintenant
disponible sur l’extranet cdm@lyon et donc à disposition des usagers ayant accès au site.
Météo-France développe, à partir des informations
météorologiques de base, des produits adaptés
aux besoins de l’aéronautique, comme par exemple
des outils de visualisation de l’activité convective
Visualisations radar utilisées par le prévisionniste : réflectivité radar (MPPI dBz) ;
vents dans la direction du radar (MPPI V) et cisaillement de vent (SHEAR).
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27 // Rapport annuel 2013
Gérer l’impact des
cendres volcaniques
sur le trafic aérien
En 2010, le volcan Eyjafjöll
paralysait le trafic aérien
au-dessus de l’Europe.
de Météo-France, a rassemblé les directeurs adjoints
des prestataires de services météorologiques à la
navigation aérienne de la zone FABEC. Elle a permis de
constater que le développement de premiers produits
météorologiques sans couture (WA et PLIP) sur la zone
FABEC a été réalisé dans les délais convenus. Elle a
également permis d’entériner le principe d’un accord
spécifique « MET FABEC » signé entre les différents
partenaires et de convenir de la tenue de réunions de
Pour permettre la détection d’un nuage de cendre sur
suivi régulières dans le même format.
le territoire français lors d’un événement de ce type,
Météo-France a poursuivi en 2013 des travaux visant
Ces produits MET FABEC vont être testés, en 2014,
à se doter d’un réseau de lidars d’ici fin 2015. Ces
par un panel d’utilisateurs – services ATS (Air Traffic
instruments émettent un faisceau laser et mesurent la
Service), compagnies aériennes.
lumière rétrodiffusée par les particules. Ces mesures
permettent de détecter les aérosols (cendres volcaniques, poussières…) à différentes altitudes et de
fournir des informations complémentaires aidant à caractériser la situation (type d’aérosol, éventuellement
concentration). Une autre perspective de valorisation
de ces données serait de les utiliser dans le domaine
de la qualité de l’air et, plus généralement, dans les
modèles de prévision numérique.
service « en route »
Les premiers services
transfrontières au niveau
européen ont été mis en œuvre.
La R&D avec SESAR
(Single European Sky
Air traffic management
Research)
L’évolution du service
aéronautique se construit
dans le contexte du
programme SESAR coordonné
par l’Union européenne et
Eurocontrol.
L’objectif majeur est de développer progressivement,
Les FAB (Functional Airspace Blocks, Blocs aériens
d’ici 2020, un système de gestion du trafic aérien capable
fonctionnels) visent à défragmenter l’espace aérien
d’accroître la sécurité d’un facteur 10, de réduire de
européen afin d’améliorer l’efficacité de la gestion du
10 % l’impact environnemental de chaque vol, de tripler
trafic. Il s’agit de permettre à un aéronef de traverser
la capacité et de diviser par deux ses coûts unitaires.
les frontières sans qu’il ait à constater un changement
dans la nature et la forme des informations de naviga-
Transformer le transport aérien en Europe suppose
tion dont il a besoin.
d’innover en matière de services météorologiques dédiés à l’aviation.
Dans le cadre de la mise en place du FABEC (Functional
Airspace Block Europe Central), qui regroupe six pays
Il s’agit pour les services météorologiques européens de
(France, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas
développer ensemble des « services météo » sans couture
et Suisse), un besoin de produits météorologiques
aux frontières, harmonisés, standardisés, interopérables
« sans couture » a donc été exprimé, en particulier pour
par l’ensemble des utilisateurs (compagnies aériennes,
deux produits essentiels du service « en route » : les
services à la navigation et opérateurs d’aéroport),
grilles tridimensionnelles de vent et température utili-
disponibles en temps réel au sol et en vol, intégrant une
sées pour le calcul des plans de vol (WA, Wind Aloft) et
information quantitative sur l’incertitude des prévisions
la signalisation des cellules orageuses (PLIP, Precipita-
pour supporter les nouveaux systèmes d’aide à la
tion and Lightning Intensity Picture).
décision probabilistes. Dans ce cadre, Météo-France
participe à une grappe de projets de R&D autour du pilier
En début d’année, une réunion, organisée à l’initiative
que constitue le WP11.2 (Work Package 11.2) de SESAR.
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28 // Rapport annuel 2013
TOPMET :
des services météo de
nouvelle génération
testés pour la première
fois en conditions
réelles de vol
Plusieurs grands services météorologiques européens,
dont Météo-France, ont déjà conçu des services très
innovants pour l’aéronautique et les ont intégrés aux
processus de décision des services à la navigation
Depuis novembre 2013, des innovations
aérienne (ASPOC - Application de suivi et prévision
majeures font l’objet, pour la première
des orages pour le contrôle aérien - sur le poste du
fois, d’une vaste campagne de tests en
contrôleur) et des aéroports (systèmes de décision
conditions réelles d’utilisation, en vol et
collaboratifs).
au sol, sur près d’une centaine de vols
commerciaux (moyens et longs courriers).
L’objectif dans WP11.2 est d’harmoniser ces nouveaux
Ce programme de démonstration, bapti-
services, d’en développer des prototypes préopé-
sé TOPMET, unit Météo-France à six par-
rationnels à l’horizon 2016 et de les étendre règle-
tenaires européens : Thales Air System
mentairement à l’ensemble du Ciel unique européen.
(coordinateur du projet), Thales Avionics,
WP11.2 est coordonné par le GIE EUMETNET (Grou-
la Direction des services de la naviga-
pement d’intérêt économique European Meteorologi-
tion aérienne (DSNA), Brussels Airlines,
cal Netwok) et regroupe les services météo anglais,
Deutscher Wetterdienst (DWD, service mé-
allemand, hollandais, suédois, norvégien et finlandais,
téorologique allemand) et le UK Met Office
l’industriel Thales, le NLR (bureau d’études allemand)
(service
et Belgocontrol.
météorologique
britannique).
TOPMET teste actuellement deux catégories de services:
Sans attendre le déploiement de nouveaux services,
•
les services permettant d’optimiser la
l’initiative SESAR soutient aussi des projets de dé-
trajectoire des avions (par beau ou mau-
monstration pour en mesurer dès à présent l’accepta-
vais temps) ;
bilité par les utilisateurs. C’est ainsi que Météo-France
•
les services permettant de contourner
participe au projet TOPMET dans lequel les utilisateurs
des phénomènes météorologiques dan-
seront la DSNA (Direction des services de la navigation
gereux en vol.
aérienne) et la compagnie Brussels Airlines.
Avec ses partenaires allemands et anglais, Météo-France a formé les pilotes et les contrôleurs aériens à l’utilisation
de
ces
nouveaux
services.
Les résultats de cette campagne de tests
à grande échelle, attendus dès juin 2014
© TOPMET Consortium 2013.
et rapportés en septembre, permettront
d’évaluer l’apport de ces nouveaux services en termes de performance, coûts
et sécurité au regard des services météorologiques règlementairement fournis à
l’aéronautique.
Trajectoire d’aéronef couplée à des données météorologiques :
interfaces pour pilotes (1), centres d’opération aérienne
(2) et contrôleurs aériens (3).
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29 // Rapport annuel 2013
4.3
DÉVELOPPER DES SERVICES
POUR LES PROFESSIONNELS
ET LE GRAND PUBLIC
En complément de sa mission de service public,
Le chiffre d’affaires 2013 s’élève à 35,9 M€ HT. Les
Météo-France assure des activités commerciales pour
ventes aux professionnels représentent 56 % du total,
répondre aux attentes à la fois du grand public et des
soit 20,2 M€, en très légère progression par rapport
différents secteurs économiques.
à l’année dernière. Dans le secteur grand public, les
services proposés sur la téléphonie fixe continuent
Les services aux professionnels intéressent tous les
leur décroissance régulière mais ont encore représenté
acteurs « météo-sensibles », et en particulier l’énergie,
10,7 M€. La publicité sur Internet et les mobiles a gé-
le BTP, les assurances, les transports, l’agriculture,
néré quant à elle une recette de 5 M€, équivalente à
l’industrie, le sport, le tourisme ou les médias. Dans ce
celle de l’année précédente.
cadre, Météo-France fournit des produits sur mesure
de climatologie, de prévision et d’alerte, combinés à
des prestations d’assistance ou d’études.
Pour le grand public, Météo-France propose des services via des applications mobiles et Internet, financés
par la publicité et toujours via ses services Audiotel. Ce
dernier mode d’information est en décroissance mais
il a encore généré plus de 5 millions d’appel en 2013.
Les recettes
commerciales en 2013
L’ensemble de l’activité
s’est déroulée dans un
contexte économique
maussade et marqué par une
présence chaque année plus
forte de la concurrence sur
les différents segments de
marché.
Une nouvelle offre
digitale pour les
professionnels et
le grand public
L’année 2013 a été marquée par
la refonte complète de l’offre
digitale de Météo-France.
L’ensemble des applications mobiles a fait l’objet
d’évolutions significatives.
Par ailleurs, un nouveau portail Internet a été lancé en novembre. Celui-ci propose une information
enrichie et de nouveaux services (voir chapitre 4.4).
L’espace dédié aux professionnels et aux collectivités a également été entièrement revu. Il propose
un catalogue de produits enrichi et simplifié et de
nouvelles fonctionnalités de navigation : la possibilité de comparer les produits, un moteur de recherche optimisé, des modalités simplifiées pour
Dans cet environnement, Météo-France a globalement
configurer ses produits (choix de la zone géo-
maintenu ses positions, avec des parts de marché et
graphique, des échéances et des paramètres).
un volume d’activité qui en font l’acteur principal du
Deux versions mobiles de ce site, pour smart
secteur en France et l’un des premiers en Europe.
phones et pour tablettes, ont également été lancées.
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30 // Rapport annuel 2013
Les services aux
professionnels
© Météo-France/Pascal Taburet.
Outre le développement
des services en ligne dans
le cadre de la rénovation
du portail Internet, l’année
2013 a été marquée par le
développement de nouveaux
services destinés aux
professionnels, notamment
aux assureurs.
Le secteur des assurances est depuis toujours l’un des
grands utilisateurs d’information météorologique. En
2013, deux nouvelles tendances sont apparues.
L’activité de contrôle de la réalité des sinistres d’origine
météorologique repose traditionnellement sur la fourniture de certificats d’intempéries à la demande. Afin de
Transat Jacques Vabre 2013
simplifier les procédures des assureurs, Météo-France
a développé un nouveau service d’extranets dédiés,
permettant aux utilisateurs de visualiser très rapidement la réalité des événements météorologiques à fort
impact, et d’accéder directement aux relevés correspondants. Par ailleurs, l’atténuation des conséquences
de phénomènes météorologiques violents est devenue
un enjeu pour de nombreux assureurs. Météo-France
a donc mis en place des services de prévision conseil
spécifiques, permettant aux assureurs de faire prendre
des mesures de prévention à leurs clients assurés, et
de planifier eux-mêmes la logistique nécessaire en cas
de crise.
Météo-France Sports
Météo-France Sports fournit
des prestations régulières
à de nombreux clients des
sports mécaniques, de sports
d’équipes, aux organisateurs
de grands événements comme
le Tour de France cycliste,
le tournoi de Roland Garros
ou de courses à la voile
transatlantiques ou autour
du monde.
En 2013, Météo-France a entamé de nouveaux partenariats. Ainsi, le Tour de France à la voile, organisé
par Amaury Sport Organisation (ASO), a fait appel à
Météo-France qui a mis à disposition une équipe de
prévisionnistes dédiés durant toute l’épreuve.
Toujours dans le domaine des courses à la voile,
Météo-France a également assisté la Transat Jacques
Vabre via un bulletin élaboré quotidiennement pour
Carte de vents disponible sur un extranet
à destination des assureurs.
chaque zone et type de bateaux, ainsi que des commentaires et cartes pour le site Internet de la course.
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31 // Rapport annuel 2013
Filiales et
participations
En complément de ses activités
commerciales propres, MétéoFrance est partie prenante de
quatre filiales qui valorisent
son savoir-faire dans
différents domaines.
•
Météorage
L’activité de R&D de MFI a été soutenue, représentant
plus de 10 % de son chiffre d’affaires. Elle s’est en
particulier exercée pour le développement, aux côtés
Filiale spécialisée dans la détection de la foudre et la
de Météo-France, du futur poste de travail du prévi-
génération de services de prévention, Météorage a en-
sionniste, ainsi que dans le développement d’une offre
registré en 2013 une croissance à 2 chiffres de son
spécifique destinée au secteur militaire.
activité principale de services de prévention du risque
foudre, en France et dans certains pays limitrophes.
Le chiffre d’affaires, en progression sensible, a franchi
Par ailleurs, l’activité liée au secteur éolien s’est déve-
le cap de 10 M€.
loppée. La foudre est en effet la première cause d’incident sur les fermes éoliennes. Deux prestations de
Météorage sont de plus en plus fréquemment utilisées :
•
predict services
le télé-compteur pour identifier la cause de l’incident
et organiser la maintenance adaptée, et l’alerte foudre
Filiale de Météo-France en partenariat avec les socié-
pour mettre en sécurité les personnels intervenants
tés BRL (compagnie d’aménagement du Bas-Rhône et
sur site.
du Languedoc) et Astrium, Predict Services a poursuivi
en 2013 la croissance régulière de son activité de pré-
Dans le cadre de son activité d’ingénierie à l’export
vention et d’aide à la gestion du risque inondation, à
de réseaux de détection de la foudre, Météorage a
destination des collectivités locales et des entreprises.
procédé à la recette usine de celui destiné au service
Certains assureurs ont décidé d’apporter un service
météorologique indonésien qui fait partie du projet de
Predict à leurs clients. Après Generali et Groupama
modernisation conduit par Meteo France International.
les années précédentes, le Gan a souscrit en 2013 un
abonnement pour environ 2 000 communes.
meteo france
international (MFI)
•
Predict Services est également fréquemment consulté
par des bailleurs de fonds internationaux pour la définition de programmes sur cette thématique.
Filiale spécialisée dans l’activité d’ingénierie de services météorologiques, Meteo France International
exerce son rayonnement dans plus de cent pays. Que
•
météo france régie (MFR)
ce soit pour de très grands projets de modernisation
globale ou la simple fourniture de système d’informa-
Météo-France Régie, désormais l’une des régies publi-
tion météorologique thématique, l’objectif principal
citaires majeures du marché, a dû faire face en 2013 à
de MFI est toujours de renforcer les capacités de ses
un contexte défavorable du secteur, en régression par
clients à fournir eux-mêmes des services à leurs com-
rapport à l’année précédente, ce qui induit une forte
munautés d’utilisateurs.
tension sur les prix. MFR a connu une progression modeste de son chiffre d’affaires, mais avec une rentabilité
2013 a vu se dérouler, conformément au calendrier prévu,
qui s’est érodée. La société a réalisé un important effort
l’exécution du grand projet Indonésie, avec la recette usine
de développement pour s’adapter aux nouvelles tech-
de 15 lots sur les 27 que comporte le contrat. 150 stagiaires
nologies, qui constituent de véritables enjeux des mo-
indonésiens ont été formés en France durant l’année.
dalités de commercialisation des espaces publicitaires.
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32 // Rapport annuel 2013
4.4
Enseigner,
diffuser et
accompagner
Dans un contexte d’évolution du climat, la météoro-
dispense également une partie de son enseignement
logie et l’étude du climat suscitent des interrogations
dans le cadre de la formation professionnelle (voir cha-
et des attentes nombreuses que ce soit de la part des
pitre 7). Enfin, l’ENM est engagée dans des coopéra-
pouvoirs publics, des entreprises ou des citoyens.
tions au niveau européen ou international. En 2013,
elle a notamment organisé, avec le soutien de l’Orga-
Météo-France accompagne cette demande sociétale
nisation météorologique mondiale (OMM), la deuxième
en mettant à disposition des connaissances et en favo-
session de formation en langue anglaise « Climatology,
risant l’accessibilité aux données publiques produites
foundation for climate services » au profit de stagiaires
par l’établissement. L’objectif est à la fois de valoriser
étrangers (voir chapitre 6).
au mieux l’information météorologique produite dans le
cadre de sa mission de service public, de promouvoir
Le Conseil de perfectionnement de l’ENM, ouvert de-
la science de la météorologie et du climat auprès des
puis quelques années à des représentants des mondes
citoyens et de faire connaître les progrès réalisés pour
académique, institutionnel et économique, émet des
répondre aux grands enjeux de société.
avis et recommandations sur l’orientation générale
de l’enseignement, ainsi que sur les programmes et
L’année 2013 a été marquée par de nombreuses ac-
les modalités de mise en œuvre. En 2013, parmi les
tions dans le domaine de la formation, de la commu-
différents sujets abordés, les évolutions proposées
nication et également en matière de mise à disposition
pour le module « Calcul intensif, risques et modélisa-
de données publiques.
tion de l’atmosphère » (CIRMA), ont été entérinées. Ce
module est ouvert en 3e année aux élèves ingénieurs
de l’École nationale supérieure d’électrotechnique,
d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des
Formation : une pleine
intégration au système
d’enseignement
supérieur français
et une ouverture à
l’international
télécommunications (ENSEEIHT) et de l’ENM. Enfin, la
L’École nationale de la
météorologie (ENM) est une
des sept écoles membres
de l’Institut national
polytechnique de Toulouse.
réalisés dans le cadre du programme ERASMUS
première maquette d’une nouvelle formation mutualisée entre les spécialistes en météorologie des Armées
et les techniciens supérieurs de Météo-France a été
validée.
L’année 2013 a également été marquée par l’ouverture
de l’école à l’international avec les premiers échanges
(European community Action Scheme for the Mobility
of University Students). Au-delà de la sphère internationale, l’ENM a aussi renforcé ses contacts avec
le monde industriel. Des conférences ouvertes à des
acteurs économiques variés ont été organisées à
destination des étudiants et du personnel du centre
Elle forme des ingénieurs et des techniciens civils et
Météo-France de Toulouse. Concernant les enseigne-
militaires, étudiants ou fonctionnaires stagiaires, aux
ments, un module de formation dédié à l’instrumenta-
métiers de la météorologie, depuis la recherche jusqu’à
tion aéroportée a été mis en place en 2013, au sein du
la production et le conseil, en passant par la mise en
Master 2 Recherche OASC (Océan, atmosphère et sur-
œuvre de réseaux d’observation et de modèles nu-
faces continentales). Celui-ci est co-habilité par l’ENM
mériques de prévision du temps et du climat. L’école
et l’Université Paul Sabatier de Toulouse et suivi par
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33 // Rapport annuel 2013
certains élèves ingénieurs de 3e année de l’ENM. L’objectif est de sensibiliser les étudiants aux disciplines
expérimentales et au développement instrumental. Une
visite de l’unité mixte (CNRS/CNES/Météo-France)
SAFIRE (Service des avions français instrumentés pour
la recherche en environnement), située sur la base de
Francazal, au sud de Toulouse, est désormais organisée dans le cadre de ce nouveau module. À travers la
© Météo-France
préparation et le suivi d’un vol scientifique, elle permet
aux élèves de se familiariser avec les instruments de
mesure embarqués, d’élaborer un plan de vol en collaboration avec le pilote de l’appareil et d’analyser les
données recueillies pendant l’expérience.
Parution du manuel
« Concepts et méthodes pour
le météorologiste »
En 2013, la collection des « Cours et manuels » de l’ENM
s’est enrichie avec la publication du premier tome du livre
Concepts et méthodes pour le météorologiste. Destiné à
un public scientifique et aux amateurs éclairés, l’ouvrage a
été rédigé par Christophe Calas, responsable du département Prévisions et applications de la météorologie à l’ENM.
Il brosse un panorama détaillé de l’ensemble des phénomènes météorologiques des latitudes moyennes, depuis
l’échelle synoptique des perturbations atlantiques jusqu’à
l’échelle locale des vents ou brouillards, et recense les données qui permettent de détecter et de comprendre ces
phénomènes.
Cet ouvrage est disponible auprès de la librairie de
Météo-France ou en téléchargement via le portail documentaire de l’établissement. Depuis sa mise à disposition, il
a déjà été téléchargé par plus de 1 000 personnes.
Les étudiants du Master 2 OASC et de la promotion 2011-2014
d’ingénieurs de l’ENM, en octobre 2013.
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34 // Rapport annuel 2013
Une politique de
communication digitale
forte pour informer,
partager et sensibiliser
À l’heure où les phénomènes
météorologiques et
climatiques suscitent de
nombreuses interrogations,
Météo-France a opéré, en
novembre 2013, une refonte
de son portail Internet
visant à rendre encore
plus accessibles toutes les
informations et contenus
produits par l’établissement.
Réorganisé et enrichi, il comprend un nombre restreint
de sites thématiques pour plus de lisibilité : un site cen-
La création d’un site exclusivement réservé à la diffusion des connaissances constitue une des nouveautés. Comment sont réalisées les prévisions
météorologiques ? Quels outils les climatologues utilisent-ils ? Que peut-on dire du cyclone Bejisa qui a
touché la Réunion ? Quel est le rôle de Météo-France
en matière de suivi des pollutions accidentelles ?… Ce
sont autant de questions que se posent les citoyens et
auxquelles cet espace a vocation à répondre au travers
de contenus illustrés ou animés.
Focus sur les
nouveautés du site
dédié aux prévisions
météorologiques
tral pour consulter les prévisions météorologiques (voir
encadré), un site dédié à la sensibilisation et au décryptage de la météo et du climat, un site qui propose
•Des prévisions probabilistes (pour le gel
aux enseignants des ressources pédagogiques, un site
et la pluie) sur 10 jours, issues des pré-
consacré aux données publiques…
visions d’ensemble des modèles, et des
indices de confiance de J + 4 à J + 9.
•
Des prévisions mensuelles : le type de
temps le plus probable pour la semaine
suivante, d’une part, et une tendance
sur les deux semaines suivantes, d’autre
part.
•Des prévisions sur 10 jours pour plus de
6 000 villes dans le monde.
•Des prévisions côtières et sur les ports à
48 heures ainsi que les horaires de marées (rubrique Marine).
•L’enneigement des massifs et des stations de ski (rubrique Montagne).
•
Des images satellites commentées par
les prévisionnistes de Météo-France.
•Des applications utiles et ludiques reposant sur les données climatiques : quel
temps faisait-il à une date donnée (comme
par exemple le jour de votre naissance),
comparer le climat de deux villes, planifier
vos événements en fonction de la météo.
À retrouver sur
www.meteofrance.com
Écran d’accueil du site Internet
« Prévision » de Météo-France.
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35 // Rapport annuel 2013
Afin de toucher de nouveaux publics et accompagner
En 2013, le thème « Eau dans l’air » a été proposé et
les nouveaux modes de consultation de l’information,
suivi par 20 classes, qui ont pu découvrir la démarche
Météo-France a également ouvert en 2013 un compte
d’investigation autour du cycle de l’eau, des instru-
sur le réseau social Twitter. Directement en prise avec
ments de mesure et des variations de précipitations.
l’actualité, ce compte propose des décryptages de
Des journées de restitutions ont été organisées à
situation météo, des images remarquables, des dos-
Brest, Mâcon et Saint-Mandé, au cours desquelles les
siers de fonds, des infographies et permet de découvrir
élèves ont présenté leurs travaux et dialogué avec les
les coulisses de Météo-France. Il relaie par ailleurs les
météorologistes. À la rentrée 2013, l’action a été re-
avertissements diffusés par le compte Twitter dédié à
prise par douze académies, soit plus de 200 classes,
la vigilance météorologique.
dont 60 sur le thème de l’eau.
Au-delà de la sphère digitale, Météo-France est égale-
Dans le cadre de ce projet et en partenariat avec
ment allé à la rencontre de ses publics dans le cadre
l’IFFO-RME (Institut français des formateurs - Risques
de nombreux évènements : Forum international de la
majeurs et protection de l’environnement), deux nou-
météo à Paris en avril, forum Le Monde-La Recherche
velles fiches pédagogiques, « Qu’est-ce que la vigi-
en mai, festival du numérique Futur en Seine en juin
lance météorologique ? » et « Moi, mon patrimoine et
au Centquatre, Journées du patrimoine, Fête de la
l’inondation », ont par ailleurs été réalisées.
science à l’automne… Les prévisionnistes, climatologues et chercheurs de Météo-France se sont mobilisés
L’année a également été marquée par les dixièmes
pour partager et faire découvrir les coulisses de leurs
Rencontres régionales Météo-Jeunes à Toulouse, or-
métiers.
ganisées en mai par Météo-France et Planète sciences
Midi-Pyrénées, en partenariat avec Météo et Climat,
L’année a également été très riche au Centre interna-
l’Association des anciens de la météo et Infoclimat.
tional de conférences de Météo-France à Toulouse. Il
a accueilli une quinzaine d’événements ou colloques
et notamment la 2e conférence internationale ICEM
(International Conference Energy and Meteorology) regroupant plus de 200 experts en météorologie et en
énergie.
Des partenariats
actifs avec la sphère
éducative
© Météo-France, dessins Julie Blanchin.
En 2013, l’établissement a
poursuivi ou lancé
des actions visant à
développer la culture
scientifique des plus jeunes,
en partenariat avec le
ministère de l’Éducation
nationale.
Le projet «école météo », initié avec l’académie de
Paris en 2009, a poursuivi son développement. Sur
l’année scolaire 2012-2013, neuf académies y ont
participé, soit un total de 150 classes de CM1-CM2.
Fiches pédagogiques réalisées dans le cadre du projet
« École météo ».
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36 // Rapport annuel 2013
Cette journée d’échanges a permis de faire connaître et
valoriser les projets météo réalisés pendant l’année scolaire par les jeunes de la région Midi-Pyrénées, et aussi
de leur faire découvrir les sciences de manière ludique.
Pour cette édition, près de 200 jeunes de primaire, collège et lycée se sont réunis sur le site de Météo-France,
à Toulouse, pour partager leurs expériences, présenter
leurs travaux, participer à des ateliers scientifiques et
Un nouveau portail
d’accès aux données
publiques
En 2013, le portail des données
publiques de Météo-France
a été entièrement refondu et
amélioré.
rencontrer les météorologues.
Il offre désormais un accès plus direct et convivial aux
Enfin, cette année a vu le lancement du projet « Météo et
différents jeux de données, à leur description, ainsi
climat, un tremplin pour l’enseignement des sciences »,
qu’à l’outil d’extraction en ligne. Différents types de
financé dans le cadre du programme Investissements
données sont proposées, dont une partie est d’accès
d’avenir. Il vise à favoriser le goût des sciences par la
gratuit :
découverte de la météorologie et du climat, à travers
• des données d’observation d’altitude ou de surface ;
la formation d’enseignants. Le centre Météo-France de
• des données climatologiques ;
Toulouse a accueilli, les 4 et 6 novembre, le premier sé-
•des sorties de modèles de prévision numérique du
minaire co-organisé avec l’École nationale supérieure de
temps : modèle atmosphérique mondial ou à aire li-
Lyon. Ce séminaire a permis de définir, avec un panel
mitée, modèle de prévision d’ensemble, modèle de
d’enseignants et d’inspecteurs de l’Éducation nationale,
chimie atmosphérique, modèles océaniques ;
les thématiques et les outils à préparer pour la première
• des prévisions saisonnières ;
session de formation des enseignants d’avril 2014.
• des données radar.
Le catalogue détaillé est accessible directement sur
la page d’accueil du portail. Les données non acces-
Zoom sur le site
www.education.
meteofrance.fr
sibles en ligne peuvent être obtenues sur demande via
Édité en partenariat avec
l’Éducation nationale et
intégré au portail Internet
de Météo-France, ce site a
fait l’objet de nombreuses
évolutions en 2013.
données ont été insérés dans la plateforme de diffusion
un formulaire en ligne. Les chercheurs bénéficient de
la gratuité des données, moyennant le paiement des
frais de mise à disposition. Parallèlement, sept jeux de
de données publiques du gouvernement data.gouv.fr.
Quelques chiffres en 2013 : 4 600 actes de ventes ont
totalisé un chiffre d’affaires de 1,7 millions d’euros,
dont 622 000 euros pour les fournitures en ligne. Le
portail de données publiques a enregistré 1,2 millions
de pages vues (+11 % par rapport à 2012) pour près
de 350 000 visiteurs uniques (+6 %).
Il propose une offre dédiée aux enseignants désormais
accessible par niveau scolaire : des modules interactifs
abordent les notions inscrites au programme selon le
niveau à travers une thématique météorologique, des
fiches d’activités expérimentales pour éclairer une notion spécifique, des dossiers thématiques d’approfondissement rédigés par des météorologistes…
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37 // Rapport annuel 2013
en
bref
ASSURER LA SÉCURITÉ
MÉTÉOROLOGIQUE
ET PARTICIPER À LA
PRÉVENTION DES RISQUES
Assurer
l’Assistance
météorologique
à la navigation
aérienne
Enseigner,
diffuser et
accompagner
DÉVELOPPER DES SERVICES
POUR LES PROFESSIONNELS
ET LE GRAND PUBLIC
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38 // Rapport annuel 2013
doMAINES
D’EXPERTISE
5
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retour sommaire
39 // Rapport annuel 2013
Accomplir ses missions institutionnelles et satisfaire ses
clients professionnels impliquent pour Météo-France
de maintenir et de renforcer les compétences propres
à son cœur de métier, aussi bien en matière d’observation, de prévision, de climatologie, que de recherche
et de maîtrise d’infrastructures clés.
Dans tous ces domaines d’expertise, l’année 2013 a
vu se concrétiser des actions majeures pour l’établissement : installation de nouveaux supercalculateurs et
migration de tous les codes de calcul sur ces nouvelles machines, mise en place de nouveaux modèles
de prévision des vagues et des surcotes, développement d’un système de prévision de hauteur et de type
de neige sur les chaussées, accroissement massif du
nombre de données satellitaires utilisées par les modèles numériques, déploiement d’une cinquantaine
de nouvelles stations automatiques pour la mesure
de pluie et de température, production et publication
d’un ensemble de projections climatiques couvrant
l’Europe et la Méditerranée d’une résolution sans
précédent (12 km)…
Toutes ces réalisations témoignent de l’engagement de
Météo-France pour répondre aux attentes de plus en
plus fortes en matière de météorologie et d’étude du
climat.
Introduction
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40 // Rapport annuel 2013
5.1
ACTIVITÉS
DE recherche
Les performances initiales attendues ont été atteintes,
et l’effort se poursuivra durant les prochaines années
pour mieux exploiter les possibilités offertes par les architectures massivement parallèles.
Le développement des codes partagés de prévision du
temps se poursuit avec le Centre européen pour les
Météo-France développe des activités de recherche
prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT),
dans le domaine de la prévision, du climat (voir cha-
les consortiums ALADIN et HIRLAM et le Laboratoire
pitre 7.4) et de l’observation. Ces activités répondent
d’Aérologie. Les projets OOPS (Object Oriented
aux critères d’excellence académique en s’appuyant
Prediction System) et COPE (Continuous Observation
sur des équipes pleinement intégrées dans l’espace
Processing Environment) structurent, quant à eux,
scientifique français et européen. Elles sont, pour l’es-
l’effort vers une approche plus flexible de l’assimilation
sentiel, conduites dans des unités mixtes de recherche
des observations et un traitement des observations
en cotutelle avec le Centre national de la recherche
dès leur réception.
scientifique (CNRS) ou les universités. La stratégie
scientifique adoptée cette année fixe les grands ob-
Le nombre et la variété des observations de satellites
jectifs de l’établissement pour la période 2013-2020.
assimilées dans les modèles de prévision numérique du
temps (PNT) ont significativement augmenté en 2013.
Les efforts dans ce sens se poursuivent, notamment
pour améliorer l’estimation des profils verticaux de tem-
Développer des
modèles de prévision
numérique du temps
L’année 2013 a été en partie
consacrée à la migration
de tous les codes de
calcul sur les nouveaux
supercalculateurs Bull, qui
présentent une architecture
très différente des
précédents.
pérature et d’humidité grâce aux mesures du sondeur
européen IASI (Interféromètre atmosphérique de sondage infrarouge) en présence de nuages et au-dessus
des surfaces continentales. Les données du sondeur
micro-onde SAPHIR (Sondeur atmosphérique du profil
d’humidité intertropicale par radiomètre), embarqué
sur le satellite franco-indien Megha-Tropiques, sont
également étudiées en détail. Des études ont aussi été
lancées pour évaluer l’intérêt d’une meilleure connaissance de la variabilité spatio-temporelle du CO2 pour
l’exploitation des sondeurs infrarouges et pour préparer les futurs instruments IRS (Infrared Sounding) sur
les satellites Météosat troisième génération, et IASI-NG
(IASI - Nouvelle génération) sur les satellites EPS-SG
(EUMETSAT Polar System - Second Generation).
Comparaison entre
les températures de
brillances mesurées par
l’instrument SAPHIR
embarqué sur le satellite
Megha-Tropiques (canal
183,31 +/-1,1 GHz)
pendant une période
de 6 heures, pour le
réseau ARPÈGE du
13/10/2012, 12 h 00
UTC (a) et simulées,
à la même fréquence,
à partir du modèle
ARPÈGE (b).
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41 // Rapport annuel 2013
Parallèlement à cet effort porté sur l’utilisation de
La préparation du nouveau système de Prévision d’en-
nouvelles observations, la nouvelle version opéra-
semble à la résolution d’AROME (baptisé PEARO), un
tionnelle de la chaîne ARPÈGE (Action de recherche
des buts du Contrat d’objectifs et de performance, a
petite échelle grande échelle) comporte d’autres
bien progressé. Les principales caractéristiques de
améliorations, au premier rang desquelles l’utilisa-
ce système sont maintenant définies. Les conditions
tion de corrélations d’erreurs déduites d’une assimi-
aux limites s’appuieront sur quelques membres de la
lation d’ensemble 4D-Var (Assimilation variationnelle
Prévision d’ensemble ARPÈGE (PEARP), sélectionnés
quadridimensionnelle). La corrélation d’erreur permet
sur la base d’une classification automatique. L’assimi-
de déterminer la portée de chaque observation, c’est-à-
lation de données se basera sur la description de l’in-
dire la taille de la zone influencée par cette observation
certitude de prévision, également tirée de l’ensemble
dans l’analyse. Ces portées sont désormais variables
PEARP. Les prévisions de plusieurs réseaux successifs
dans l’espace et dans le temps, ce qui représente
seront combinées pour former un ensemble de taille
un progrès significatif par rapport aux hypothèses
adéquate pour émettre des prévisions probabilistes.
simplificatrices utilisées jusqu’à maintenant.
Le futur système a été testé en grandeur réelle pendant la campagne de mesures HyMeX (Hydrological
cycle in the Mediterranean Experiment – voir plus bas).
Des échanges avec les prévisionnistes ont eu lieu pour
définir les produits opérationnels qui s’appuieront sur
PEARO.
La formulation de l’assimilation de données variationnelle s’appuyant sur l’utilisation d’ensembles, dite
En-Var, a fait l’objet d’une étude fondamentale. Deux
nouvelles formes en ont été proposées dans une publication scientifique qui passe en revue les différents
algorithmes possibles, en précisant leurs avantages
et inconvénients. Cette famille d’algorithmes n’a pas
Portées horizontales des corrélations d’erreur de prévision du vent
vers 500 hPa, moyennées sur la période du 24/02/2010 à 00 h 00 au
27/02/2010 à 18 h 00. Figurent également les isolignes du champ de
géopotentiel à 500 hPa (en décamètres) du 26/02/2010 à 00 h 00.
besoin des modèles adjoints, elle pourra donc s’appliquer aussi bien à ARPÈGE qu’à AROME.
Un nouveau système d’équations permettant de
La préparation des futures versions opérationnelles des
prendre en compte de façon rigoureuse et précise la
systèmes de PNT, inscrites au Contrat d’objectifs et
forme de la Terre, ainsi que les variations associées
de performance de Météo-France, progresse réguliè-
du potentiel de gravitation incorporant l’accélération
rement. Les nouvelles versions des modèles sont tes-
centrifuge, a été publié. Un tel système permet d’exa-
tées pendant de longues périodes pour s’assurer que
miner la remise en question d’hypothèses anciennes
les prévisions sont en moyenne améliorées et qu’elles
en prévision numérique telles que la forme sphérique
ne présentent aucun problème résiduel. Un cycle d’as-
imposée ou encore l’utilisation d’un produit de mé-
similation plus court pour le modèle AROME (Applica-
triques distinctes sur l’horizontale et la verticale, asso-
tion de la recherche à l’opérationnel à méso-échelle),
ciées à un potentiel de gravité uniforme.
avec une assimilation toutes les heures au lieu de
toutes les trois heures, a également été mis en œuvre.
Des tests techniques d’une version à très haute réso-
Les chaînes de démonstration des futurs systèmes
lution d’AROME (maille de 500 m, grille 4000 x 3000)
AROME-Prévision immédiate et AROME-Aéroport ont
ont été réalisés sur le supercalculateur Curie du pro-
été testées dans le cadre du projet SESAR (Single
gramme européen PRACE (Partnership for Advanced
European Sky Air traffic management Research) sur la
Computing in Europe), mobilisant jusqu’à 16 000 pro-
zone de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, dont l’ob-
cesseurs. L’objectif est d’identifier d’éventuels points
jectif majeur est de développer, d’ici 2020, un système
bloquants, techniques ou scientifiques. Cela corres-
de gestion du trafic aérien capable d’accroître la sécu-
pond globalement aux caractéristiques opérationnelles
rité d’un facteur 10 et de réduire l’impact environne-
à l’horizon 2020. Ce travail se poursuivra pour identifier
mental de chaque vol.
d’éventuelles limites du code.
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42 // Rapport annuel 2013
Réaliser des
campagnes de mesure
et des études amont
L’automne 2012 et le premier
trimestre 2013 ont été marqués
par la réalisation des deux
périodes d’observations
spéciales du programme
HyMeX en Méditerranée nordoccidentale, coordonnées
par Météo-France.
Ces campagnes de mesures sur le terrain réunissent
plusieurs centaines de scientifiques de divers pays et
mettent en œuvre des moyens importants (avions et
navires de recherche, radars mobiles, stations mobiles,
etc.).
La première campagne de mesures, dédiée à l’observation des pluies intenses et crues rapides, a permis
de documenter une vingtaine d’événements en Italie,
Espagne et France. La seconde campagne de me© Météo-France, Pascal Taburet.
sures, réalisée à la fin de l’hiver 2013, avait pour objectif d’étudier la formation d’eaux denses et de convection océanique dans le golfe du Lion, en relation avec
les vents forts régionaux (mistral, tramontane). Une
version dédiée du modèle AROME a été utilisée en
support à ces campagnes, pour planifier les mesures.
En 2013, Météo-France a également poursuivi la valorisation des résultats de la campagne sur la mous-
Station mobile et portable pendant la campagne EUREQUA à Paris,
Porte de Bagnolet (automne 2013) .
son africaine, AMMA (Analyses multidisciplinaires de
la mousson africaine) de 2006, notamment avec la
publication d’une étude montrant la capacité du mo-
l’agglomération toulousaine) – se sont achevés. Ils ont
dèle AROME à simuler correctement les ondes d’est
notamment débouché sur la réalisation d’une plate-
sur l’Afrique ainsi que les systèmes convectifs de
forme de modélisation intégrée de la ville, qui permet-
méso-échelle. Depuis trois ans, dans le cadre d’une
tra aux services régionaux de Météo-France, en charge
expérimentation avec les prévisionnistes de plusieurs
d’études sur le climat, de développer des applications.
pays africains, des méthodes d’analyse et de prévi-
Dans ce cadre, plusieurs séminaires ont été organisés
sions innovantes font l’objet de discussions en temps
au profit d’urbanistes et de décideurs. Des scénarios
réel pendant la saison de mousson.
de verdissement de l’agglomération parisienne ont été
réalisés afin d’étudier les effets de différentes straté-
En 2013, trois projets de recherche sur la variabilité
gies en la matière (types et degré de verdissement) sur
des températures urbaines – VURCA (Vulnérabilité ur-
le confort, la consommation d’énergie et la demande
baine aux épisodes caniculaires et stratégies d’adap-
en eau. Des campagnes de mesures ont été organi-
tation), MUSCADE (Modélisation urbaine et straté-
sées à Marseille, pendant l’été 2013, et à Paris, en au-
gies d’adaptation au changement climatique pour
tomne, dans le cadre du projet EUREQUA (Évaluation
anticiper la demande et la production énergétique) et
multidisciplinaire et requalification environnementale
ACCLIMAT (Adaptation au changement climatique de
des quartiers).
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43 // Rapport annuel 2013
Modélisation des contenus en eau nuageuse (g/kg) et vent (m/s) à une hauteur de 3 mètres, lors d’une phase de formation du brouillard à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Les bâtiments sont représentés en blanc et les zones sans brouillard en bleu clair.
L’étude des conditions de formation et de dissipation
du brouillard constitue un autre axe de recherche important pour Météo-France. Dans le cadre du projet
PREVIBOSS (Prévision de la visibilité dans le cycle de
des Drones
instrumentés
vie du brouillard, à partir d’observations sol et satellite),
une troisième et dernière campagne de mesures a été
réalisée, permettant de documenter douze nouvelles
Le développement de drones instrumentés
situations de brouillard. Un nouveau capteur d’aéro-
offre la possibilité d’accéder, dans l’avenir,
sols donnant accès aux particules de diamètre infé-
à des observations dans des zones difficiles
rieur à 0,5 µm a été testé. Une autre étude, encore en
d’accès, comme les couches de brouillard
cours, porte sur la qualification d’un lidar Doppler de
ou les panaches de cendres volcaniques.
portée verticale 300 m, dédié à l’observation du brouil-
Le projet VOLTIGE (Vecteurs d’observation
lard et la gestion des risques nucléaires, biologiques et
de la troposphère pour l’investigation et la
chimiques. Au niveau de la modélisation numérique du
gestion de l’environnement), au sein duquel
brouillard, 2013 a vu la réalisation des premières simu-
Météo-France travaille en collaboration
lations sur une grille de résolution métrique, prenant en
avec l’École nationale de l’aviation civile
compte l’effet thermique et de traînée des bâtiments et
(ENAC), a démarré en janvier 2013.
des pistes de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Ces
Plusieurs vols ont eu lieu afin de tester
simulations permettent de modéliser finement l’heure
les mesures de pression, température,
de formation du brouillard en différents endroits. Grâce
humidité et rayonnement. La mesure de
à ces conditions de surface réalistes, il est possible de
la turbulence et du contenu en eau liquide
reproduire la variabilité observée entre les divers points
en constitue la prochaine étape. Ces
du domaine de simulation.
mini-drones seront utilisés en 2014 dans
le cadre du projet européen BACCHUS
(Impact of Biogenic versus Anthropogenic
emissions on Clouds and Climate: towards
a Holistic UnderStanding) pour étudier les
interactions aérosols/nuages en Amazonie
et en Arctique. Plusieurs autres projets
visant au développement de drones de
taille et capacité d’emport variées sont en
préparation.
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44 // Rapport annuel 2013
Étudier le
manteau neigeux
© Météo-France/CEN
Le Centre d’études de la neige
(CEN) de Météo-France, situé
à Grenoble, a pour mission
d’améliorer la prévision du
risque d’avalanche.
Il développe une chaîne constituée de trois modèles
numériques : le module d’analyse météorologique
SAFRAN, qui fournit les conditions atmosphériques,
le modèle Crocus, qui calcule les caractéristiques
du manteau neigeux à l’échelle d’un massif et, enfin, le système expert MEPRA, qui évalue le risque
Sondage de battage ; les mesures concernant la température,
la densité et l’humidité de la neige sont utilisées par les modèles de
prévision du manteau neigeux.
d’avalanche.
En 2013, les chercheurs du CEN ont développé un
module représentant l’effet du transport de neige
par le vent, qui a été évalué par des prévisionnistes
nivologues. Ce travail s’est appuyé sur une nouvelle
campagne de mesures par laser au col du Lac Blanc
(massif des Grandes Rousses, Isère).
Dans le cadre du projet RYTHMME (Risques hydrométéorologiques en territoires de montagne et méditerra-
Un site d’altitude
permanent d’étude
de la neige
néens) plusieurs radars météorologiques en bande X
ont été installés dans les Alpes du Sud. Leur impact
sur la description du manteau neigeux a été évalué de
En 2013, l’Organisation météorologique
manière positive. D’autres études visent à évaluer l’uti-
mondiale (OMM) a retenu le site de me-
lisation des prévisions du modèle AROME pour réali-
sures du col de Porte (massif de la Char-
ser une prévision du risque d’avalanche avec une plus
treuse, Alpes du Nord) pour le programme
grande finesse spatiale. L’utilisation des observations
d’étude des précipitations solides SPICE
par satellite est également développée, notamment
(Solid Precipitation Intercomparaison Ex-
celle des données de l’instrument MODIS (Mode-
periment). Sur ce site permanent du CEN,
rate-Resolution Imaging Spectroradiometer), qui per-
sont validés les développements instru-
mettent de cartographier les zones couvertes de neige,
mentaux de la communauté française des
et de reconstituer l’albédo et la taille des grains.
sciences de la neige. Plusieurs capteurs
innovants pour la mesure optique des pré-
Le modèle de manteau neigeux Crocus a bénéficié
cipitations et la mesure du rayonnement
de plusieurs améliorations importantes cette année.
incident et de ses interactions avec le
La surface spécifique de la neige y est désormais re-
manteau neigeux y ont été testés.
présentée comme une variable pronostique, ce qui
permet une représentation quantitative des grains de
neige et des comparaisons directes avec les mesures.
Le schéma radiatif initial a également été remplacé par
un schéma plus réaliste. Enfin, le dépôt des impuretés
est en cours de codage dans le modèle.
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45 // Rapport annuel 2013
5.2
observation
et infrastructures
essentielles
Le développement du réseau d’observation et des
infrastructures essentielles, notamment en matière
de systèmes d’information, est une priorité pour
Météo-France.
• Un nouveau réseau de lidars
pour le suivi des cendres
volcaniques
Le projet « Lidars Aérosols »
a pour objectif de
déployer un réseau de lidars pour la détection des
L’observation météorologique repose, entre autres,
cendres volcaniques. Ce projet a vu le jour suite à
sur l’utilisation de satellites, de réseaux de stations
l’éruption du volcan Eyjafjöll en 2010, qui avait for-
de mesures au sol, de radiosondages, de radars
tement perturbé le trafic aérien. Les lidars émettent
hydrométéorologiques… En 2013, des avancées ont
un faisceau laser et mesurent la lumière rétrodiffu-
été réalisées dans ce domaine, avec notamment la
sée par les particules. Ils permettent de détecter les
préparation du déploiement du futur réseau de lidars
cendres mais également d’avoir une première esti-
d’observation des aérosols pour le suivi des cendres
mation de la taille et du nombre de particules pré-
volcaniques. Les moyens d’observation de surface ont
sentes. Des tests ont été menés pour déterminer les
également été développés et le réseau de veille hydro-
spécifications techniques des instruments à mettre
logique amélioré.
en oeuvre dans le cadre de ce projet. Un marché a
ensuite été passé en 2013, afin de commander les
Dans le domaine des infrastructures essentielles, l’an-
premiers systèmes.
née a notamment été marquée par la préparation de
la mise en service du nouveau supercalculateur Bull,
ainsi que par la finalisation du nouvel outil de travail
des prévisionnistes, le système SYNOPSIS (Système
• Radiosondage : de l’hélium
à l’hydrogène
numérique orienté prévision, conseil et expertise).
Dans le cadre de l’automatisation de son réseau de
radiosondage, Météo-France a choisi d’expérimenter l’utilisation de l’hydrogène pour le gonflage des
observation
L’observation météorologique
est essentielle à la qualité
de la prévision numérique
du temps.
ballons. L’objectif est de remplacer l’hélium, majoritairement utilisé jusqu’ici mais trop coûteux. Gaz
fossile, l’hélium subit en effet une hausse constante
de son prix depuis plusieurs années, conséquence
de difficultés d’approvisionnement. Un générateur
d’hydrogène à électrolyse a été installé au printemps
sur le site de Cayenne-Matoury, en Guyane, pour
alimenter le système automatique de radiosondage.
Elle est aussi utilisée pour élaborer de nombreux pro-
L’expérience a montré que les performances des
duits au service des clients institutionnels et commer-
sondages sont équivalentes, avec un coût moindre
ciaux de Météo-France. L’amélioration et la valorisa-
pour ceux utilisant de l’hydrogène. Il a été décidé de
tion au meilleur coût des systèmes d’observation sont
poursuivre le programme d’automatisation avec des
un objectif permanent de l’établissement. En 2013,
matériels fonctionnant avec l’hydrogène. L’opération
Météo-France a poursuivi la consolidation de son ré-
se poursuivra en 2014 avec l’équipement des sta-
seau de mesures de surface et d’altitude.
tions d’Ajaccio et du Raizet en Guadeloupe.
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46 // Rapport annuel 2013
• En surface : de nouvelles
stations automatiques et des
capteurs de neige en plaine
Le développement du réseau de stations automatiques
hydrométéorologiques en territoires de montagne
d’observation de surface se poursuit. La nouvelle
et méditerranéens), pour améliorer la couverture
plateforme informatique de concentration des données
hydrologique des Alpes.
a débuté sa phase pilote, avec 58 stations de la région
Centre-Est. Les premiers prototypes de la nouvelle sta-
En métropole, l’analyse des cartes annuelles de scores
tion automatique PACOME (Plateforme d’acquisition et
des lames d’eau radar montre une amélioration objective
de collecte d’observations météorologiques étendues)
de leur qualité, année après année. Cette progression est
ont été testés. Le déploiement du réseau pilote est
le résultat de plusieurs efforts conjoints : installation de
prévu pour la mi-2014.
nouveaux radars, introduction de nouveaux algorithmes
(calibration par les pluviomètres) ou de nouvelles techno-
L’installation, en cours, de 11 capteurs de neige sur
logies (diversité de polarisation), fiabilisation des radars et
des sites de plaine facilitera la détection des chutes de
systèmes connexes (télécommunications).
neige à basse altitude. L’objectif est de disposer d’une
cinquantaine de ces capteurs début 2014. Une autre
Simultanément, la prise en compte des pluies stra-
phase de déploiement aura lieu courant 2014.
tiformes dans la nouvelle version de l’application
ANTILOPE (Analyse par spatialisation horaire des
• Améliorer la veille
hydrologique
précipitations) a permis une meilleure estimation de
la quantité de pluie observée dans les nuages (stratiforme et convectif).
Météo-France a poursuivi son effort d’amélioration du
En outre-mer, 2013 a été une année décisive pour la
support à la gestion des risques hydrologiques, en par-
montée de niveau des produits radar, avec la mise en
tenariat avec la Direction générale de la prévention des
production de mosaïques de lames d’eau corrigées par
risques (DGPR), en complétant le réseau d’observation
des cartes mensuelles de facteurs correctifs, dans les
de surface ainsi que le réseau radar, en métropole et
trois directions régionales dotées de radars (la Réunion,
outre-mer.
Antilles-Guyane et Nouvelle-Calédonie). Opérationnelles à la Réunion, ces productions le seront en 2014
Météo-France a ainsi déployé une cinquantaine de
aux Antilles-Guyane ainsi qu’en Nouvelle-Calédonie.
nouvelles stations automatiques en métropole. L’opération, débutée fin 2012, s’est poursuivie en 2013 avec
la rénovation d’une quarantaine de sites existants et la
création de sept nouveaux sites. Désormais, le réseau
• Contribuer à la
sécurité aéronautique
métropolitain de stations SALAMANDRE (Stations pluviométriques automatiques mises en oeuvre pour la
Après la Réunion, les Antilles et la Guyane, la
Direction de l’Eau), pour la mesure de pluie et de tem-
Nouvelle-Calédonie bénéficie depuis février 2013 du
pérature, compte environ 150 sites de mesure.
produit MACMA (Mention de l’activité convective dans
les METAR-Auto), qui permet d’alimenter les messages
À la Réunion, dix nouvelles stations automatiques
aéronautiques en information sur l’activité convective.
ont été déployées en 2013 pour la Cellule de veille
Pour ces sites outre-mer, l’activité convective est dé-
hydrologique.
terminée uniquement à partir des images radar de détection des précipitations. Selon l’intensité du signal
Ce partenariat avec la DGPR a par ailleurs permis,
en entrée, le produit détermine la présence de nuages
en 2013, le renouvellement du radar de Sembadel
convectifs (cumulonimbus, cumulus congestus). De
(Haute-Loire). Il sera opérationnel début 2014, après
nouveaux développements sont en cours pour géné-
une phase de validation des données. Dans le même
raliser à l’outre-mer les produits déjà opérationnels en
temps, Météo-France a installé un nouveau radar
métropole, comme l’utilisation des données provenant
polarimétrique bande X sur le site de Vars (Hautes-
des nouveaux réseaux de détection de la foudre pour
Alpes), dans le cadre du projet RHYTMME (Risques
évaluer la présence d’orage.
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47 // Rapport annuel 2013
1
2
1Progression (en vert) de la qualité des
cartes de mosaïques lames d’eau
(quantité de pluie) radar fournies par le
réseau des radars de Météo-France,
entre 2007 et 2012.
2Calcul des lames d’eau (quantité de
pluie) associé au passage d’un front
sur la France le 19/11/2013 à 07h00
UTC.
3Lames d’eau cumulées sur l’île de la
Réunion entre le 02/06/2013 à 03h00
UTC et le 03/06/2013 à 03h00 UTC,
obtenues à partir du radar Colorado (à
gauche), du radar de Piton Villers (au
milieu) et mosaïque radar intégrant les
données des deux radars (à droite).
3
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48 // Rapport annuel 2013
• Une stratégie de
partenariat active
Dans le domaine de l’observation, Météo-France a
développé des partenariats avec divers organismes
français. En 2013, la Convention d’échange de don-
• Développer des
produits composites
nées et réseau d’intérêt commun avec Électricité de
France s’est concrétisée. Amendée en 2011, elle a
pour but de mettre en commun les données de près
La valorisation de l’observation météorologique passe
de 300 stations. Un travail minutieux a été nécessaire
aussi par le croisement de données issues de différents
en amont pour rendre compatible les données des dif-
capteurs, pour en déduire des produits mieux adaptés
férentes stations. Ces données sont particulièrement
aux besoins des utilisateurs. L’année 2013 a vu ainsi
importantes car elles recouvrent des sites principa-
la mise en opérationnel du produit CAPRICORNE (Ca-
lement implantés dans les zones montagneuses où
ractéristiques principales de la couverture nuageuse)
sont localisés la plupart des ouvrages de production
qui fournit une analyse spatialisée de la couverture
hydraulique. Sont mesurées les précipitations horaires
nuageuse, en croisant les données satellitaires avec
et, dans certains cas, la température. Les données
des données de surface, via un algorithme adapté.
de ces stations complètent celles issues du réseau
CAPRICORNE fournit ainsi des informations sur la né-
de Météo-France et sont archivées dans les bases de
bulosité totale, la nébulosité des nuages bas et la pré-
données de l’établissement. En contrepartie, EDF bé-
sence de nuages convectifs, par pas de temps horaire,
néficie des données de nombreuses stations du réseau
sur toute la France.
de Météo-France.
1
2
3
Cartes produites par
CAPRICORNE, représentant :
(1) la nébulosité totale et la
nébulosité des nuages bas,
par classes de nébulosité ; (2) l’altitude de la base des
nuages les plus bas et du
sommet des nuages
les plus élevés ;
(3) l’occurrence des cumulonimbus (Cb) et des cumulus
développés (TCU).
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retour sommaire
49 // Rapport annuel 2013
système
d’informations
2013 a été marquée par la
livraison et le début de la
mise en service du nouveau
supercalculateur Bull.
outil du prévisionniste utilise des technologies beaucoup
plus standardisées et modulaires et interopérables. Il
facilitera l’utilisation effective des nouvelles générations
de modèles de prévision numérique, en dépit de l’augmentation considérable du volume de données à manipuler par le prévisionniste. Le projet « SYNERGIE-Next
pour les Armées » vise à installer ensuite ce système
SYNOPSIS, complété par nos outils de production aéronautique Exp’Air et AÉROWEB, sur un site central des Ar-
Le supercalculateur est un élément central du système
mées, pour pouvoir être opéré depuis les bases militaires
d’information de Météo-France. Pour en tirer le meilleur
de métropole : l’année 2013 a vu l’essentiel des travaux
parti, ce dernier doit être intégré au cœur d’une archi-
préparatoires à ce déploiement, qui aura lieu concrète-
tecture plus vaste ayant une richesse fonctionnelle et un
ment à partir de mi-2014.
niveau de performance cohérent.
• VERS UN NOUVEAU SYSTÈME
DE STOCKAGE DES DONNÉES
• accès aux données
L’année 2013 est également un jalon important pour
l’accès à l’information météorologique de tous les types
En lien direct avec l’augmentation importante de la puis-
d’utilisateurs externes à l’établissement. L’ensemble de
sance de calcul réalisée en 2013, le système de stoc-
l’offre digitale de l’établissement a été repensé (site Inter-
kage de l’établissement, hébergeant principalement des
net grand public, espace commercial, site d’accès aux
données issues du supercalculateur, devait également
données publiques, applications mobiles) en fin d’année.
être renouvelé. Météo-France a lancé une procédure de
Les fonctionnalités offertes aux clients disposant d’extra-
dialogue compétitif pour acquérir un nouveau système.
nets particuliers ont été enrichies par interfaçage de ces
Fin 2013, le volume de données stockées était de 10 Po
extranets avec les services de manipulation et tracé issus
(10 millions de gigaoctets, 10 millions de milliards d’oc-
du projet SYNOPSIS.
tets) ; à l’horizon 2018, il devrait être de l’ordre de 150 Po.
Cette projection tient compte de l’évolution future du
En outre, l’accès aux données est en voie de
supercalculateur. Le nouveau système de stockage sera
standardisation selon les exigences de la directive
choisi au premier semestre 2014, puis installé par tranches
européenne
annuelles, pour faire face à la croissance progressive
Information in the European Community), qui prescrit
du volume de données à stocker, entre 2014 et 2018.
des modalités d’accès aux données publiques à
INSPIRE
(Infrastructure
for
Spatial
caractère « géographique » au sens large, dont les
• DÉVELOPPER LE FUTUR OUTIL
DE TRAVAIL DES PRÉVISIONNISTES
données météorologiques sont une catégorie. Une
première version d’un portail d’accès à des données
météorologiques respectant les standards INSPIRE a
été mise en service, là aussi en exploitant l’infrastructure
L’outil de travail des prévisionnistes est en cours de re-
et les services issus de SYNOPSIS. Le fonctionnement
fonte, avec le projet SYNOPSIS (Système numérique
dans le cadre du nouveau Système d’information de
orienté prévision, conseil et expertise). Ce nouvel ou-
l’Organisation météorologique mondiale (OMM), initié
til a vocation à remplacer progressivement, d’ici 2016,
en 2012, a par ailleurs été consolidé en 2013 avec
tous les postes de travail de la génération précédente,
nos partenaires du Met Office britannique. Enfin, la
et en particulier le système SYNERGIE (Système numé-
participation de Météo-France au développement
risé d’exploitation rationnelle et de gestion interactive et
des futurs modes d’accès du monde aéronautique
évolutive des informations météorologiques pour le pré-
aux informations météorologiques, notamment à la
visionniste).
définition du « 4D Weather Cube » dans le cadre du
programme européen SESAR (Single European Sky
Le premier déploiement opérationnel de SYNOPSIS est
Air traffic management Research), permet d’étendre
prévu au premier semestre 2014, sur la base de la ver-
encore la portée des progrès accomplis ces dernières
sion logicielle de ce système livrée fin 2013, au terme
années dans les nouvelles technologies d’accès et de
de trois années d’un développement intense. Ce nouvel
manipulation de l’information.
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50 // Rapport annuel 2013
5.3
prévision
MÉTÉOROLOGIQUE
à la transmission de l’information au plus près des
besoins des utilisateurs. L’amélioration de ces capacités de prévision-conseil s’est traduite par des évolutions des prestations dans plusieurs secteurs : la
sécurité des personnes et des biens, l’aéronautique,
la marine, les routes, les collectivités, les médias…
L’année 2013 a été marquée par plusieurs épisodes
météorologiques remarquables. L’impact de tels phénomènes sur la sécurité des personnes et des biens
peut être significativement réduit grâce aux dispositifs
de prévision et d’avertissement.
Météo-France réalise des prévisions, depuis des
échéances très courtes de quelques minutes à
prévision numérique
• Modèles de prévision
déterministe et probabiliste
(prévision d’ensemble)
quelques heures (« prévision immédiate ») jusqu’à
des échéances de plusieurs mois (« prévision saison-
Les modèles de prévision numérique du temps de
nière »). Les marges d’erreur augmentent bien sûr avec
Météo-France utilisent, depuis juillet 2013, deux fois
l’échéance, et le traitement des informations fournies
plus de données d’observations dans la phase d’as-
doit en tenir compte. Cette évaluation de l’incertitude
similation. Il s’agit essentiellement de données satelli-
de la prévision et sa réduction au minimum possible
taires, fournies principalement par le nouveau satellite
est une composante de plus en plus importante des
européen METOP-B, lancé le 17 septembre 2012, à
systèmes de prévision utilisés par Météo-France et un
la suite de METOP-A lancé en 2006, mais aussi par
axe de développement majeur.
le premier satellite Suomi-NPP (Suomi - National
Polar-orbiting Partnership) appartenant à la nouvelle
Au-delà des améliorations sur les systèmes numé-
génération de satellites météorologiques défilants
riques, les efforts ont aussi porté en 2013 sur la conso-
américains, lancé le 28 octobre 2011.
lidation de la nouvelle organisation opérationnelle de la
Cet ajout massif d’observations, associé à une nouvelle
peuvent désormais assurer l’expertise en continu
technique s’appuyant sur la décomposition en onde-
des modèles de prévision numérique du temps, tout
lettes de certaines structures, a permis d’augmenter
en ayant la disponibilité nécessaire à l’adaptation et
encore la qualité des analyses et des prévisions.
© Météo-France
prévision mise en place en 2012. Les prévisionnistes
Le Centre national de prévision de Météo-France à Toulouse.
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51 // Rapport annuel 2013
1
1 - Évolution, depuis 2002, des cumuls mensuels des nombres
d’observations utilisées dans l’assimilation du modèle ARPÈGE par
type d’observations.
2 -Comparaison entre la lame d’eau (quantité de pluie) cumulée
obtenue par le produit de fusion de données ANTILOPE, entre le
4/10/2013 à 8 h 00 UTC et le 5/10/2013 à 8 h 00 UTC (à gauche) et
la lame d’eau prévue par la nouvelle version du modèle AROME sur le
même intervalle de temps (à droite).
2
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52 // Rapport annuel 2013
• prévoir la hauteur
et le type de neige
SUR LES ROUTES
Sur le même principe que le système de prévision
à « mouillée » – et en déduire une densité théorique as-
de température de surface de chaussée déployé en
sociée. Sur la base de cette densité, et en utilisant une
2012, un système de prévision de hauteur et de type
prévision d’intensité de précipitation neigeuse, on peut
de neige sur les chaussées a été développé et testé
prévoir la hauteur de neige. En intégrant des processus
durant l’hiver 2013-2014. Il est basé sur un modèle
supplémentaires que sont la fonte, la présence et la
numérique spécialisé, qui permet de simuler avec pré-
percolation d’eau liquide, et les transformations de la
cision le comportement d’une couche de neige dépo-
neige au sol, le nouveau système va permettre d’amé-
sée sur une chaussée, en conditions naturelles, c’est-
liorer encore l’évaluation de la hauteur et du type de
à-dire sans prise en compte du trafic et des traitements
neige.
par les services d’exploitation routière. Ce système va
permettre d’améliorer la prévision des épisodes neigeux sur les chaussées. Jusqu’à présent, la prévision
était effectuée à partir du paramètre de « potentiel de
• améliorer la prévision
des vagues et des surcotes
neige ». Celui-ci utilise les prévisions de température de
l’air pour déterminer le type de neige – de « poudreuse »
L’année 2013 a été marquée par le développement
et la mise en œuvre de nouveaux modèles opérationnels de prévision des vagues et des surcotes, dans
le cadre du projet HOMONIM (Historique, observation, modélisation des niveaux marins) conjoint avec
le Service hydrographique et océanographique de la
marine (SHOM) et soutenu financièrement par la Di-
© Préfecture de la Manche.
rection générale de la prévention des risques (DGPR).
Un des objectifs était de renouveler, en partenariat
avec le SHOM, les systèmes développés à l’origine
par Météo-France, et de disposer d’une chaîne opérationnelle de prévision des hauteurs d’eau à la côte
d’une résolution kilométrique. Ce modèle devrait perÉpisode neigeux dans la Manche, le 12 mars 2013.
mettre d’améliorer encore le suivi des phénomènes de
vagues-submersion dans le cadre du dispositif de vigilance météorologique.
Surcote à Brest
(événement du
15/12/2011 à 12 h 00
au 17/12/2011 à
00 h 00) durant la
tempête Joachim :
observation
du marégraphe
du SHOM (en gris)
et simulations de
l’ancien modèle
de Météo-France
(en vert) et du nouveau
modèle développé
avec le SHOM (en bleu).
En pointillé, la courbe
de la marée, à une
échelle réduite,
permet de repérer
la phase de la pleine
mer durant
cet épisode.
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53 // Rapport annuel 2013
• mieux prévoir les orages
et identifier les risques
de tornades
Différents travaux ont été conduits en 2013 afin de renforcer la capacité des prévisionnistes à appréhender
les situations orageuses et les risque de phénomènes
convectifs violents. De nouveaux indices combinant
différents paramètres signalent aux prévisionnistes
les zones où l’atmosphère présente un fort risque de
développements orageux, en métropole et outre-mer.
À échelle plus fine, d’autres aides au diagnostic
d’orages sévères, mises au point aux États-Unis, ont
été adaptées à notre environnement. Ainsi, il est possible de calculer un indice de risque de tornade, combinant divers éléments favorables à ce phénomène, à
partir des prévisions du modèle AROME. Les tornades
© Météo-France
sont des phénomènes de très petite échelle, encore
peu prévisibles en l’état de l’art et avec le système
d’observation actuel. L’objectif n’est donc pas de prévoir spécifiquement chaque tornade, mais d’identifier
le risque à l’échelle départementale et de le signaler, le
cas échéant, dans les bulletins de prévision.
Tornade du 29 avril 2012 à Toulouse.
Indice de risque
de tornade,
issu des prévisions
du modèle AROME
du 14/10/2012 à 00 h 00
UTC, pour l’après-midi.
Cet indice montre
un risque plus
important près
de Marseille et
sur la côte du Var,
où deux phénomènes
tornadiques ont
effectivement été
observés dans
l’ après-midi
du 14/10/2012.
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54 // Rapport annuel 2013
DÉVELOPPER Une chaîne de prévision
numérique dédiée à
la prévision immédiate
La « prévision immédiate » couvre les échéances de prévision
allant de quelques minutes à quelques heures, typiquement la
prévision de déplacement d’une cellule orageuse.
Si elle peut utiliser les mêmes méthodes que la prévi-
Ces prévisions reposent sur une version du modèle
sion à quelques jours d’échéance, elle doit répondre à
AROME mise à jour toutes les heures (AROME-Prévision
des contraintes particulières, qui sont autant de défis à
immédiate). Elles contribueront au suivi des phéno-
relever. Pour présenter un intérêt, les prévisions à ces
mènes sévères à évolution rapide sur les échéances
échéances doivent en effet être obtenues très rapide-
de la prévision immédiate. Elles permettront au pré-
ment après la prise en compte des observations les
visionniste de confirmer la prévision expertisée du
plus récentes.
temps sensible à échelle fine ou, dans le cas contraire,
d’amender la production (notamment en matière de
Le développement d’une chaîne numérique de pré-
sécurité des personnes et des biens : vigilance, prévi-
vision immédiate s’est poursuivi en 2013. Les efforts
sions de précipitations pour les Services de prévision
ont porté sur la valorisation de ce nouveau système
des crues, mais aussi bulletins aéronautiques et assis-
dans l’optique de son utilisation opérationnelle. Des
tances diverses).
diagnostics synthétiques pour la prévision immédiate
de l’activité convective ont été mis en oeuvre et des
Une expérimentation a été organisée avec des prévi-
méthodes de fusion de données pour la prévision im-
sionnistes, en septembre 2013, pour l’étude de situa-
médiate des orages et de la pluie ont été développées.
tions convectives. Elle a permis de préciser les méthodes de travail, les paramètres, les diagnostics et les
outils de visualisation utiles pour exploiter ces prévisions. Elle a aussi mis en évidence l’apport principal
du système : les prévisions ainsi renouvelées toutes
les heures aident le prévisionniste à identifier les incertitudes concernant l’intensité des phénomènes de
petite échelle ou leur emprise géographique exacte.
Cette expérimentation a aussi permis d’établir la liste
des paramètres de temps prévu – cellules orageuses,
risque de grêle, risque de rafale, cumul de pluie… – et
les indices de risque de convection sévère à proposer
en priorité pour signaler les phénomènes les plus dangereux. Des prévisions horaires successives pourront
être combinées, pour en évaluer la variabilité et apprécier ainsi la prévisibilité de la situation et les incertitudes portant sur l’évolution des phénomènes.
La préparation de la mise en œuvre opérationnelle du
système se poursuit par le développement des pro-
Évolution du risque de rafales sous orage supérieures à
90 km/h établie le 17/06/2013 à 8 h UTC (valable pour
les 7 heures suivantes) avec le système AROME-Prévision
immédiate.
duits et visualisation synthétiques spécifiés lors de l’expérimentation. De nouvelles expérimentations seront
par ailleurs organisées pour l’étude d’autres types de
situations convectives et de phénomènes hivernaux.
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55 // Rapport annuel 2013
© Météo-France/Archives nationales.
5.4
ÉTUDE DU CLIMAT
ET DÉVELOPPEMENT
DE SERVICES
CLIMATIQUES
Ensemble de cartes météorologiques du nord-ouest
de l’Europe par M. Buchan, 1868.
Météo-France contribue à reconstituer le climat passé à travers notamment des actions de sauvegarde de
versements ont été identifiés, en fonction de leur per-
données anciennes et à caractériser le climat présent
tinence vis-à-vis des différents objectifs scientifiques
et les événements extrêmes (canicule, sécheresse,
poursuivis par les météorologues (contribution à des
vagues de froid, tempêtes…). Ses climatologues tra-
programmes internationaux de reconstruction des cli-
vaillent par ailleurs à préciser l’évolution future du
mats passés par réanalyse à l’aide de modèles numé-
climat et les impacts associés, notamment en déve-
riques, production de longues séries homogénéisées).
loppant un modèle global de climat et des versions
L’accent a notamment été mis sur des observations iné-
régionales. Ces efforts bénéficient également au dé-
dites concernant l’outre-mer et les anciennes colonies
veloppement de services climatiques en appui aux
françaises, et sur des données d’altitude. Au total, deux
politiques d’adaptation au changement climatique.
millions d’observations en altitude de 1919 à 1957 effectuées en métropole et en outre-mer ont été intégrées aux
bases de données en 2013.
Intégrer les données
anciennes aux bases
climatiques
Météo-France mène un
important travail pour
consolider le patrimoine
climatologique et parfaire la
connaissance des évolutions
passées du climat en France.
Dans ce domaine, l’année 2013 a été marquée par
la poursuite de l’opération menée à Fontainebleau
en partenariat avec les Archives nationales et avec le
soutien de la Fondation BNP Paribas, et est une des
mesures du Plan national d’adaptation au changement
climatique.
Reconstruire
le climat passé
pour éclairer
l’avenir
Réanalyser le passé à l’aide
des outils numériques
puissants, aujourd’hui
disponibles, permet
d’améliorer la compréhension
des mécanismes qui régissent
les variations naturelles du
climat, ses accidents et les
événements exceptionnels
associés.
Après des phases initiales de préparation du chantier de désamiantage et de mise en place de toute la
En utilisant les techniques d’assimilation de don-
chaîne de préservation des documents et de récupé-
nées issues des modèles de prévision numériques
ration d’informations climatologiques, l’ensemble des
du temps, on peut reconstituer l’ensemble des para-
6 300 cartons d’archives et leurs contenus, soit
mètres météorologiques à partir des observations pas-
quelques millions de pages, a été nettoyé. Les principaux
sées dont ont dispose : c’est ce que l’on appelle une
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56 // Rapport annuel 2013
En 2013, l’objectif pour les séries de températures a
été atteint : une série au moins par département, en
métropole comme outre-mer, est aujourd’hui disponible. Les premiers diagnostics, qui revisitent les travaux publiés au début du XXe siècle, ont commencé à
être établis, et les séries disponibles ont été livrées aux
chercheurs au fur et à mesure.
Étudier les
événements climatiques
extrêmes passés
Évolution de la température moyenne, estimée sur les 192 postes
où l’on dispose d’une série mensuelle homogénéisée à la fois pour la
température minimale et pour la température maximale.
La tendance pour la température moyenne est comprise entre
0,2 et 0,4 °C/décennie sur la période 1959-2009 en métropole.
La climatologie moderne
vise aussi à comprendre les
évolutions des événements
climatiques extrêmes :
canicules, sécheresses,
tempêtes...
Une action a été lancée en 2013 sur les tempêtes
« réanalyse ». Météo-France contribue aux deux prin-
ayant touché la France, mobilisant notamment les ob-
cipaux programmes à l’échelle mondiale : ERA-CLIM
servations transmises par d’autres pays européens.
(European Reanalysis of global Climate observations),
Divers tests ont par ailleurs été menés pour définir les
piloté par le Centre européen pour les prévisions mé-
mesures et indicateurs les plus pertinents, capables
téorologiques à moyen terme (CEPMMT), et 20CR
de décrire aussi bien les événements du début du XXe
(20 Century Reanalysis), piloté par la NOAA (National
siècle que ceux qui surviendront dans les futurs explo-
Oceanic and Atmospheric Administration). Tous deux
rés par les différents scénarios climatiques.
th
ambitionnent de reconstruire les évolutions climatiques
globales sur le XXe siècle. Les objectifs, à terme, sont
de remonter jusqu’au début du XIXe siècle, ce qui justifie la fourniture par Météo-France d’observations de
pression atmosphérique datant du Premier Empire.
Les actions de réanalyse numérique ciblent également
des territoires plus restreints ou des périodes temporelles courtes ou encore des événements extrêmes.
Les équipes de recherche de Météo-France sont désormais capables de reconstituer des tempêtes exceptionnelles ou des situations ayant conduit à des inondations marquantes.
Carte isobarique du 15/10/1987 reconstruite par la prévision
d’ensemble ARPÈGE (projet VIMERS)
Ces actions sur les données passées visent aussi l’élaboration de longues séries de données homogénéi-
Cette action mobilise l’ensemble des climatologues de
sées. Météo-France s’est engagé, dans le cadre de
Météo-France. Elle suppose une revisite complète et
son Contrat d’objectifs et de performance 2012-2016,
un enrichissement des données de vent et de pres-
à disposer de telles séries pour les températures mi-
sion, la définition d’indicateurs météorologiques et
nimales et maximales et pour les précipitations, pour
d’indicateurs d’impacts mais aussi des reconstructions
l’ensemble du territoire.
par modélisation numérique des épisodes marquants
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57 // Rapport annuel 2013
(unique moyen pour disposer d’une image complète
Enfin, des travaux sont en cours, pour mieux cerner
sur le territoire que les seules observations, toujours
l’impact du changement climatique sur les événements
trop éparses, ne suffisent pas à donner).
extrêmes et adapter les statistiques climatologiques
associées (durées de retour). Les enjeux sont
Des travaux menés autour de la ressource en eau et de
importants. Il s’agit, par exemple, de disposer des
la nivologie au cours des dernières années ont permis,
bonnes références pour dimensionner des ouvrages
quant à eux, d’établir des indicateurs d’enneigement
à un climat futur pour lequel la climatologie historique
valides depuis 1958 et mis à jour quotidiennement.
ne peut plus servir de référence. Ainsi, une revisite
complète des productions caractérisant les extrêmes
Ces informations figurent désormais dans le Bulletin cli-
de précipitations a été menée dans le cadre du projet
matique mensuel régional (BCMR) et sont également très
EXTRAFLO (Extreme Rainfall and Flood estimation)
précieuses pour les gestionnaires de l’eau : la qualification
financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR),
du stock nival dans les montagnes conditionne la gestion
avec l’Institut national de recherche en sciences et
des étiages mais aussi les risques de crues soudaines,
technologies pour l’environnement et l’agriculture
comme celles qui ont frappé les Pyrénées en juin 2013.
(IRSTEA) et plusieurs laboratoires français.
Numérisation d’archives
d’observations météorologiques d’hôpitaux
coloniaux d’outre-mer du XIXe siècle
Une nouvelle étape de l’opération menée à
une instruction spéciale publiée en février de la
Fontainebleau avec les Archives nationales a
même année dans la Revue coloniale.
été franchie en 2013, avec la numérisation des
relevés d’observations météorologiques quoti-
Pharmaciens ou médecins étaient désormais
diennes effectués dans les hôpitaux coloniaux
tenus d’adresser trimestriellement au ministère
d’outre-mer de Nouvelle-Calédonie, de Gua-
les observations météorologiques annexées à
deloupe, de Martinique et de Saint-Pierre-et-
leurs rapports médicaux et de se conformer à
Miquelon, sur la période 1853-1900. Un second
des pratiques de mesure utilisant les instruments
versement, comprenant les collections des hô-
distribués par le gouvernement. Plusieurs para-
pitaux coloniaux d’Afrique, de Madagascar, de
mètres, observés à plusieurs heures de la jour-
Polynésie et de Guyane a fait l’objet de la deu-
née, devaient ainsi être consignés : température
xième campagne de désamiantage de 2013 et
de l’air, pression atmosphérique, état hygromé-
sera, quant à lui, inventorié en 2014.
trique de l’air, état général de l’atmosphère et
des vents, pluviométrie, phénomènes d’optique
Ces relevés témoignent de l’impulsion donnée
atmosphérique. Les phénomènes exception-
par Napoléon III, par l’intermédiaire du ministère
nels ou extrêmes (tremblements de terre, oura-
de la Marine et des Colonies, au développement
gans, pluies torrentielles, etc.) étaient également
de la météorologie dans tout l’Empire colonial
recensés. On trouve ainsi, par exemple, des
français.
mentions intéressant les cyclones historiques,
comme celui du 6 septembre 1865 à la Guade-
En 1852, la décision fut prise d’organiser ces
loupe, qui fît 80 morts à Marie-Galante et provo-
observations avec l’entremise des officiers du
qua de terribles épidémies de choléra.
Service de santé des armées, conformément à
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58 // Rapport annuel 2013
1
modéliser le
climat de demain
• simulations régionales
Dans le cadre du programme international CORDEX
(Coordinated Regional climate Downscale Experiment)
et en coordination avec l’Institut Pierre-Simon Laplace, Météo-France a réalisé et publié un ensemble
de projections climatiques couvrant l’Europe et la Méditerranée, d’une résolution sans précédent (12 km),
en affinant les simulations globales réalisées pour le 5e
rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Ces simulations pour le
XXIe siècle offrent désormais une représentation beau-
2
coup plus fine des phénomènes locaux et des événements extrêmes. Les premières analyses confirment
un accroissement sensible de la fréquence des événements extrêmes : pluies intenses, vagues de chaleur et
périodes de sécheresses.
Sur la zone méditerranéenne, ces simulations ont
été réalisées avec la version la plus récente du modèle couplé régional de Météo-France, qui représente
l’ensemble des interactions entre l’atmosphère, les
surfaces continentales, l’océan et les fleuves. Elles
offrent pour la première fois une vision cohérente de
l’évolution des différents compartiments du système
climatique méditerranéen, ce qui ouvre de nombreuses
perspectives dans le contexte du chantier MISTRALS
(Mediterranean Integrated Studies at Regional and Local Scales). Par ailleurs, Météo-France assure égale-
3
ment, avec l’ENEA (agence nationale italienne pour les
nouvelles technologies, l’énergie et le développement
économique durable), la coordination du sous-projet
MED-CORDEX (Mediterranean - Coordinated Regional
climate Downscale Experiment).
En 2013, un ensemble de scénarios de changements
climatiques a également été produit pour l’outre-mer
(Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Antilles françaises, la Réunion). Ces scénarios seront mis à disposition du public, via le portail DRIAS, et présentés dans
un nouveau rapport de la série « Le climat de la France
au XXIe siècle » (volume 4), dans le cadre de la mission
confiée par le MEDDE au climatologue Jean Jouzel.
Fraction des précipitations hivernales (en %) pour la fin du XXIe
siècle, avec des scénarios ALADIN à résolution 12 km corrigés par
SAFRAN. Trois scénarios sont considérés par ordre décroissant de
concentration en gaz à effet de serre :
RCP8.5 (1), RCP4.5 (2) et RCP2.6 (3)
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59 // Rapport annuel 2013
• simulations globales
Un nouvel ensemble de simulations globales a été
actuelles. En revanche, le volume et l’épaisseur de
réalisé dans le cadre du projet européen COMBINE
glace apparaissent prévisibles jusqu’à 4 à 6 ans à
(Comprehensive modelling of the Earth system for bet-
l’avance dans l’Arctique central, les mers nordiques et
ter climate prediction and projection), avec la version
la mer du Labrador.
CNRM-CM5.2. Ce modèle couplé de système Terre de
Météo-France comprend un nouveau modèle de banquise, une modélisation de la chimie stratosphérique
plus détaillée et un modèle de biogéochimie marine.
Ces simulations consistaient en particulier à reproduire
le climat préindustriel et un climat répondant à un scénario d’augmentation du CO2 au taux de 1 % par an.
Par ailleurs, une simulation sur la période 1850-2005
suivie d’un scénario RCP8.5 (forte augmentation des
concentrations des gaz à effet de serre) jusqu’en 2300
a été réalisée, notamment pour étudier l’impact de la
fonte future de la calotte groenlandaise sur le niveau
des mers.
Concernant le développement de la prochaine version du modèle de système Terre, on notera les pre© Météo-France/Michel Hontarrède
mières simulations couplées climat-carbone intégrant
l’ensemble des composantes (atmosphère, surfaces
continentales avec cycle du carbone, océan avec cycle
du carbone, grands fleuves, cryosphère). Ces simulations portent sur la période préindustrielle, la période
1850-2005 et un scénario du climat futur.
Les études de détection et
Glace de mer en Antarctique
d’attribution du changement
climatique ont été concrétisées
par deux publications sur la
nouvelle méthode d’attribution
de Météo-France (« Regularized
Optimal Fingerprint »), mentionnée
dans le 5e rapport du GIEC.
• Interactions chimie-climat
Météo-France a participé à l’inter-comparaison des
simulations couplées chimie-climat CCMI (ChemistryClimate Model Initiative). Un des résultats les plus
• Prévoir l’étendue
de la glace de mer
remarquables concerne la capacité du modèle à
reproduire l’oscillation quasi-biennale de la stratosphère,
grâce à l’introduction de la nouvelle paramétrisation
des ondes de gravité non orographiques, développée
La prévisibilité décennale de la glace de mer a été
par le Laboratoire de météorologie dynamique et
étudiée pour différentes régions de l’Arctique à partir
adaptée au modèle de Météo-France.
des simulations décennales du Centre européen de
recherche et de formation avancée en calcul scientifique (CERFACS). Les résultats obtenus montrent que
l’étendue de la glace de mer est prévisible à l’échelle
de quelques mois mais peu prévisible à des échéances
de quelques années avec les techniques de prévision
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60 // Rapport annuel 2013
EUPORIAS :
développer des
services climatiques
pour la gestion de la
ressource en eau
en métropole
Financée par l’Union européenne (FP7),
l’initiative
ECOMS
(European
ADAPTATION AU
CHANGEMENT CLIMATIQUE :
DÉVELOPPER DES services
climatiques,
L’adaptation au changement
climatique est un défi
collectif qui doit intégrer
une gestion du risque et
des opportunités sur des
perspectives longues.
Climate
Observation, Modelling and Services ini-
En 2013, Météo-France a poursuivi son action au côté
tiative) regroupe notamment les projets
des observatoires, qu’ils soient nationaux (Observa-
NACLIM (North Atlantic Climate), SPECS
toire national sur les effets du réchauffement clima-
(Seasonal-to-decadal climate Prediction
tique, ONERC), régionaux ou thématiques, en fournis-
for the improvement of European Climate
sant des indicateurs climatiques passés et futurs. Dans
Services) et EUPORIAS (European Pro-
une logique d’actions concertées des acteurs publics,
vision Of Regional Impacts Assessments
Météo-France a maintenu sa participation aux travaux
on Seasonal and decadal timescales). Ils
pilotés par la DATAR (Délégation interministérielle à
s’intéressent tous aux échéances saison-
l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale)
nières à décennales. Le projet EUPORIAS
sur l’adaptation du territoire : amorcés au niveau des
aborde la question des applications et des
grandes inter-régions françaises, ils conduiront à une
services climatiques associés.
synthèse nationale.
Dans ce cadre, Météo-France a l’ambition
Dans le cadre des travaux menés auprès de l’Obser-
de développer des services climatiques
vatoire pyrénéen du changement climatique (OPCC),
au bénéfice de la gestion de la ressource
Français, Espagnols et Andorrans ont partagé don-
en eau. En étroite collaboration avec les
nées, méthodes et résultats pour établir une climatolo-
gestionnaires de l’eau des bassins Seine-
gie unifiée couvrant le massif pyrénéen.
Normandie et Adour-Garonne et le comité
national sècheresse, l’établissement développe des produits de prévisions saisonnières d’humidité des sols et de débits des
rivières, dans un premier temps sur les périodes de printemps et d’été. Un protocole
particulier est également proposé aux utilisateurs, pour démontrer l’impact des informations climatiques sur leur processus de
décisions. Il devrait permettre de rejouer des
décisions passées avec plusieurs jeux d’informations. Ce travail innovant devrait permettre de démontrer l’intérêt et la valeur de
ces services climatiques. L’éventualité d’une
mise en production opérationnelle à la fin
du projet sera étudiée en fonction des évaluations et retours émanant des utilisateurs.
Dix-huit mois après son ouverture,
le portail Internet
« DRIAS - Les futurs du climat »
poursuit sa montée en puissance,
avec environ 140 000 visiteurs en 2013, issus
de 90 pays, pour un total de 7 millions de
pages vues. Plus de 700 comptes individuels,
ouvrant l’accès au téléchargement de données, ont également été ouverts sur l’espace
de commande. Ces utilisateurs ont bénéficié
de l’accompagnement de la hotline dédiée.
Une journée d’informations et d’échange avec
les utilisateurs d’informations climatiques
DRIAS s’est tenue au printemps au siège de
Météo-France et a permis de compléter les
retours déjà collectés par le biais de la hotline.
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61 // Rapport annuel 2013
Indicateur de
sécheresse agricole en
France métropolitaine,
issu des travaux du
projet CLIMSEC.
Il est basé sur l’indice
d’humidité du sol, SWI
(Soil Wetness Index)
qui correspond au
pourcentage moyen de
la surface du territoire
où l’on a observé des
conditions anormales
d’humidité moyenne du
sol, au pas de temps
mensuel.
Moyenne des
précipitations
quotidiennes sur le
domaine pyrénéen
pour la saison
d’octobre à mars pour
le type de temps
« Flux de nord-ouest
rapide », période
1981-2010.
Afin de poursuivre le travail de sensibilisation à la ges-
pour éclairer les élus, avant l’adoption d’un PCET (Plan
tion des risques et à la nécessité d’une adaptation,
climat-énergie territorial) ou d’un schéma de massif.
les recherches ont été poursuivies sur les impacts du
Dans toutes ces actions, les organismes de l’État se
changement climatique. Un des premiers enseigne-
retrouvent côte à côte pour contribuer à l’adaptation.
ments du projet VIADUC (Valoriser DRIAS et innover
Ces actions ont dépassé le cadre national, avec l’or-
sur l’adaptation grâce au design, avec des usagers
ganisation du stage de l’Organisation météorologique
concernés par le climat), soutenu par le programme
mondiale (OMM) « Climatology, foundation for Climates
GICC (Gestion et impact du changement climatique)
Services », au centre Météo-France de Toulouse, au-
du MEDDE, est de souligner la nécessité d’informa-
quel des scientifiques de 18 pays ont participé.
tions mêlant passé, présent et futur pour les différentes
parties du territoire. Par exemple, en ce qui concerne
Sur le plan de la gouvernance, l’infrastructure du GFCS
la ressource en eau, des représentations de l’état ac-
(Global Framework for Climate Services) de l’OMM se
tuel des sols superficiels, par rapport aux normales
met progressivement en place. Météo-France a notam-
climatiques et aux scénarios futurs, contribueront à
ment participé, en juillet 2013, au premier Conseil in-
concrétiser auprès des élus et des gestionnaires les
tergouvernemental des services climatiques (IBCS-1).
perspectives climatiques.
Sur le plan national, Météo-France pilote le groupe
de travail « Climat » d’AllEnvi (Alliance nationale de re-
De nombreuses actions de formation ont également
cherche pour l’environnement). Dans ce cadre, l’éta-
été menées par les météorologues : pour l’Agence
blissement a proposé une stratégie de développement
de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
des services climatiques, reposant sur des portails de
(ADEME), par exemple, ou pour les agents des Direc-
données coordonnés opérés par différents organismes
tions départementales des territoires de la Direction
d’AllEnvi et un mécanisme partagé d’interaction avec
régionale de l’environnement, de l’aménagement et
les utilisateurs. Le conseil d’AllEnvi a validé cette ap-
du logement (DREAL) Midi-Pyrénées, ou bien encore
proche, et la mise en place de ce dispositif se poursuit.
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62 // Rapport annuel 2013
METEO FRANCE
ACTEUR DE LA
MéTéOROLOGIE
MONDIALE
6
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63 // Rapport annuel 2013
La coopération internationale est essentielle en météorologie, tant sur le plan opérationnel que sur celui de la
recherche et du développement. Météo-France contribue aux activités de l’Organisation météorologique
mondiale (OMM) qui définit les règles et les standards
d’échanges de données au niveau mondial et promeut
la création et l’amélioration de produits et services dans
toutes les gammes d’application, notamment pour relever le défi de l’adaptation au changement climatique.
En Europe, Météo-France encourage la mutualisation
des moyens permise par le réseau européen des services météorologiques EUMETNET. L’établissement
représente la France au sein de l’Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques EUMETSAT du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, dont il soutient
résolument l’activité.
Introduction
<
>
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<
64 // Rapport annuel 2013
6.1
Coopérations
avec les
organismes
européens
Trois institutions principales,
mises en place sous l’impulsion
des États ou des services
météorologiques nationaux,
structurent la coopération
au niveau européen
2013,
seconde année de
présidence du conseil
du CEPMMT pour
Météo-France
2013 était la dernière année du mandat de
François Jacq, Président-directeur général de
Météo-France de 2009 à 2013, comme président du Conseil du CEPMMT. Elle a été marquée notamment par la conclusion des travaux
de définition du prochain supercalculateur
•
le Centre européen pour les prévisions météoro-
pour la période 2015-2018, avec la notifica-
logiques à moyen terme (CEPMMT) qui fédère les
tion d’un marché prévoyant une exécution en
efforts européens pour la prévision numérique à
deux phases. Le Centre pourra ainsi atteindre
moyenne échéance et apporte ainsi son concours
l’objectif stratégique de modèle global à ré-
aux divers services météorologiques nationaux ;
solution 10 km, également explorer et tester
les nouvelles architectures de calcul intensif
et ainsi préparer les futures implémentations
de son système intégré de prévision (l’IFS)
• l’organisation européenne pour les satellites météo-
sur la prochaine génération de machines.
rologiques (EUMETSAT) qui a en charge la définition
et la mise en œuvre du système d’observation satellitaire mutualisé au plan européen ;
Deux autres sujets majeurs en 2013 ont été
le niveau d’engagement souhaitable du Centre
dans le programme Copernicus de la Commission européenne et les perspectives de
• le groupement d’intérêt économique EUMETNET qui
déménagement sur un nouveau site, celui de
rassemble les services météorologiques européens
Shinfield Park, à Reading, ne devant plus per-
afin de conduire en commun certaines activités, no-
mettre d’ici quelques années de répondre de
tamment en matière de systèmes d’observation.
façon satisfaisante aux perspectives d’évolution du Centre. Le travail sur ces questions se
poursuivra en 2014 sous l’égide du nouveau
président, le Professeur Gerhard Adrian du
Deutscher Wetterdienst (DWD, service météorologique allemand).
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65 // Rapport annuel 2013
CEPMMT
Le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen
terme a contractualisé l’achat d’un
nouveau supercalculateur, après une
longue procédure de dialogue compétitif. Un calculateur Cray XC30 sera
ainsi mis en service en 2014. Il four-
nira une puissance plus de 3 fois supérieure à celle de son prédécesseur
IBM Power 7. Ce gain de puissance
permettra notamment de porter la
résolution de l’IFS (Integrated Forecasting System), le modèle global du
Centre, à 10 km en 2015 (contre 15
km en 2013). Le CEPMMT souhaite
devenir un des opérateurs des futurs
services Copernicus. Ce programme
européen d’observation de la Terre a
pour objectif de fournir des informations et des services sur l’environnement et la sécurité.
aux diverses coopérations entre ces
deux organismes, et notamment au
Système polaire conjoint, fondé sur
les satellites METOP d’EUMETSAT et
JPSS (Joint Polar Satellite System) de
la NOAA.
lote du SAF « OSI », le Centre de météorologie spatiale de Météo-France a
développé des chaînes de traitement
de nouvelles données radiométriques
(VIIRS/NPP (Visible Infrared Imaging
Radiometer Suite/National Polarorbiting Partnership), successeur du
tandem AVHRR/NOAA (Advanced
Very High Resolution Radiometer)) et
fabriqué de nouveaux produits, notamment dédiés à la température de
surface de la mer. Ce savoir-faire de
Météo-France sera réinvesti au profit
du projet européen d’océanographie
opérationnelle MyOcean2, mené
dans le cadre de Copernicus.
EUMETSAT
Les deux priorités d’EUMETSAT ont
porté sur la mise en place du programme de satellites géostationnaires
METEOSAT troisième génération
(MTG) d’une part, et sur la préparation
du programme de satellites en orbite
basse EUMETSAT Polar System seconde génération (EPS-SG) d’autre
part, tous deux essentiels pour la
météorologie opérationnelle pour les
vingt à trente prochaines années.
EUMETSAT a signé un accord à long
terme avec le service météorologique
fédéral américain (NOAA, National
Oceanic and Atmospheric Administration), pour donner un cadre durable
Météo-France joue un rôle important
dans cinq des huit centres d’applications satellitaires (SAF, Satellite Application Facility) d’EUMETSAT, dont
le SAF « NWP » (Numerical Weather
Prediction) dédié à la prévision numérique du temps et le SAF « OSI »
(Ocean and Sea Ice) dédié à l’océan
et aux glaces de mer. En tant que pi-
EUMETNET
Le réseau des services météorologiques européens a initié une nouvelle phase de programmes sur la
période 2013-2017, dans un environnement budgétaire contraint
mais maîtrisé. Le programme optionnel OPERA (Operational Programme
for the Exchange of weather Radar
information) a vu son plan de travail
et ses priorités confirmés. Il s’agit de
fournir, d’une part, une image radar
composite à l’échelle européenne,
obtenue à partir de la centaine de
radars opérant sur notre continent,
et, d’autre part, des données radar européennes, qualitativement
contrôlées pour servir les besoins
en assimilation des divers centres
et consortiums de prévision numérique.
Du côté du programme opérationnel
d’observation de surface en mer,
E-SURFMAR (EUMETNET-Surface
Marine programme), Météo-France,
en coordination, pour les aspects juridiques, avec l’Institut royal météorologique de Belgique, a été l’artisan
du premier accord-cadre multinational permettant l’achat commun de
matériel météorologique – dans le
cas présent, une station automa-
tique européenne embarquée sur
navire. Cet accord-cadre a été signé
en mars 2013 par le directeur exécutif du groupement d’intérêt économique EUMETNET et la société
Sterela, PME française, pour une
durée de sept ans.
Météo-France a accueilli les comités consultatifs d’EUMETNET d’automne à Toulouse. En marge de ces
comités, une réunion entre les directions des systèmes d’observation
de Météo-France et du Met Office
britannique a eu lieu afin d’envisager
de nouvelles pistes de collaboration.
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66 // Rapport annuel 2013
6.2
Organisation
météorologique
mondiale
Suite à la création du Cadre mondial pour les services
données. Dans le cadre de la mise en place du SIO dans
climatologiques,
première
la région OMM couvrant l’Europe, Météo-France et le Met
réunion du Conseil intergouvernemental des services
Office britannique exploitent conjointement les centres
climatologiques s’est tenue du 2 au 5 juillet 2013. Les
mondiaux de Toulouse et d’Exeter (Royaume-Uni). Ils
États ont convenu de mettre en place les instances
ont organisé ensemble, du 5 au 7 juin, à Toulouse, un
de gouvernance du Conseil ainsi qu’une sélection de
atelier international regroupant une vingtaine de pays
projets pilote dans les domaines de l’eau, de la sécurité
européens souhaitant migrer vers le SIO. Au cours de
alimentaire, de la santé et de la réduction des risques de
cet atelier, les experts de Météo-France ont explicité
catastrophes.
les notions fondamentales du SIO, la migration des
officialisée
en
2012,
la
centres nationaux et de production météorologique dans
Autre priorité, le nouveau Système d’information de
l’environnement du SIO, l’offre de services des centres de
l’OMM (SIO) ou WIS (WMO Information System), est
Toulouse et d’Exeter et présenté le logiciel open source
axé sur la mise à disposition de fonctionnalités plus
utilisé pour la mise en œuvre des centres mondiaux. Ce
puissantes et plus souples de découverte, d’accès et de
logiciel, nommé OpenWIS, est le fruit d’une collaboration
téléchargement des données météorologiques. Le SIO
entre Météo-France, sa filiale Meteo France International,
est constitué d’un maillage de centres mondiaux, centres
le Met Office, l’administration météorologique de Corée et
nationaux et centres de collecte et de production de
le Bureau of Meteorology australien.
La France est l’un des quinze pays centralisant et mettant à disposition les informations météorologiques.
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67 // Rapport annuel 2013
6.3
L’expertise
de Météo-France
à l’international
En 2013, Météo-France a continué à participer activement
à l’aide au développement des services météorologiques
et climatologiques, qui est une des priorités affirmées
de l’Organisation météorologique mondiale. Dans le
cadre de la coopération internationale, Météo-France
est partenaire de plusieurs services météorologiques
et de projets, particulièrement dans le domaine de la
climatologie. Ceux-ci visent, par exemple, à préserver
ou reconstituer des bases de données historiques,
notamment en participant à la numérisation des données
© Météo-France, Denis Stuber.
historiques archivées à Trappes et à Fontainebleau
(en région parisienne). Le service météorologique
de
Madagascar,
l’Office
national
météorologique
algérien et le Bangladesh ont pu ainsi bénéficier en
2013 du savoir faire climatologique de Météo-France.
Le siège du service météorologique du Bangladesh (BMD).
Modernisation de
la climatologie du
Bangladesh
Grâce au soutien de l’ambassade de France à Dhaka,
Plusieurs actions sont envisagées pour permettre au BMD
le
(BMD,
de devenir autonome en matière de gestion des données
Bangladesh Meteorological Department) a rénové la
climatologiques, notamment le lancement d’un projet
gestion et l’exploitation de ses données climatologiques
de sauvetage des données historiques. Des mesures
en installant le système CliSys de Météo-France. Le
anciennes existent en effet, mais elles sont dispersées en
BMD gère actuellement un réseau de trente cinq postes
Inde, au Pakistan et au Royaume-Uni ; d’autres ont été
de mesures météorologiques en voie d’automatisation.
perdues lors des inondations catastrophiques de 1988.
service
météorologique
du
Bangladesh
Les risques liés à la météorologie et au changement
climatique sont très importants dans ce pays, avec
une population concentrée sur le littoral dont l’habitat
peut être submergé en cas de tempête. Pour mettre
en place des mesures d’adaptation et de réduction des
risques, il est nécessaire de disposer d’informations
SHERPA, un extranet
dédié aux services de prévision
météorologique des Caraïbes
climatiques précises. Le projet de modernisation financé
par l’ambassade de France, depuis 2012, a permis la
Dans le cadre des actions régionales de l’OMM, Météo-
migration des données climatologiques historiques dans
France a participé à la mise en oeuvre d’une version en
le système de gestion des systèmes climatologiques
anglais de l’extranet SHERPA (Synergie, harmonisation
CliSys, l’acquisition en temps réel des observations des
et échange régional pour la prévision aux Antilles), dédié
stations du pays, la formation du personnel à la maîtrise
aux services météorologiques des Caraïbes. Il permet
des processus d’importation dans CliSys et de contrôle
d’améliorer les capacités d’analyse et de prévision
des données.
des services météorologiques des îles voisines, en leur
>
retour sommaire
68 // Rapport annuel 2013
donnant accès à de nombreux produits : observations
de l’outil, d’alimenter le site web national et de diffuser
de houlographes, images satellitaires et radars, produits
vers les médias et les nombreux usagers des produits
de modélisation numérique ARPÈGE et ALADIN, cartes
(textes et graphiques) de qualité. Ce système de
de cadrage de la prévision du centre interrégional de
production vient compléter l’initiative SHERPA, pour
prévision de la Martinique, information de vigilance et
doter le CNM des capacités d’un service de prévision.
informations aéronautiques. Afin que chaque service
Dans le cadre de la coordination des alertes cycloniques
national de prévision des Caraïbes puisse en tirer le
en Haïti, la Direction Antilles-Guyane de Météo-France
meilleur parti, un atelier international d’accompagnement
poursuit également son rôle d’interface entre le centre
pour les prévisionnistes a été organisé fin octobre, à
météorologique régional spécialisé dans la prévision
Barbade, au Caribbean Institute for Meteorology and
cyclonique (le National Hurricane Center à Miami) et le
Hydrology (CIMH), centre de formation et d’études de
CNM. La reconstruction globale du CNM est prévue dans
la Caribbean Meteorological Organization (CMO). Cette
le cadre d’un projet OMM financé par le Canada et dont
initiative a été menée sur fonds européens en partenariat
la France est membre du comité de pilotage international.
avec le Conseil général de Martinique via le projet « Carib
Risk Cluster ».
Soutien à la
reconstruction du service
de prévision d’Haïti
Renforcement des
compétences en prévision
cyclonique
La Direction interrégionale de Météo-France à la Réunion,
est le centre météorologique régional spécialisé dans la
Météo-France a poursuivi son soutien au Centre national
prévision cyclonique. Elle a tenu à Saint-Denis sa sixième
météorologique (CNM) d’Haïti avec la mise en place d’un
session de formation au bénéfice de 14 pays de la région
serveur Météo-Factory® (Meteo France International)
1 (Afrique) de l’Organisation météorologique mondiale.
configuré pour la prévision et la production jusqu’à
Ce stage bilingue a permis de renforcer les compétences
5 jours d’échéance sur Haïti. Le serveur est piloté depuis
des prévisionnistes participants face à ce risque majeur.
le CNM, via un navigateur web et une liaison Internet.
Il permet à ses prévisionnistes, formés à l’utilisation
Faciliter l’émergence
des services climatologiques
avec l’OMM
météo en haïti
Dans
le
cadre
du
développement
des
services
climatologiques et pour la seconde année, l’OMM a
Exemple de production Meteofactory® :
prévision sur Haïti
apporté son soutien au stage anglophone de l’École
nationale de la météorologie « Climatology, foundation
for climate services ». Ce stage s’est déroulé du 18 au
29 mars 2013 à Toulouse. 18 services météorologiques
souhaitant renforcer leurs capacités dans le domaine
des métadonnées, de la gestion des données et de la
production climatologique y ont participé. Une nouvelle
session sera organisée en 2014.
<
>
retour sommaire
69 // Rapport annuel 2013
en
bref
Coopérerations
avec les organismes
européens
Organisation
météorologique
mondiale
L’expertise
de Météo-France
à l’international
<
>
retour sommaire
70 // Rapport annuel 2013
VIE DE
L’éTABLISSEMENT
7
<
>
retour sommaire
71 // Rapport annuel 2013
Météo-France a poursuivi les actions engagées ces
dernières années, notamment pour tenir compte des
évolutions scientifiques et technologiques des métiers de
la météorologie et du climat et se maintenir aux premiers
rangs des services météorologiques et climatiques
mondiaux. Des progrès scientifiques, de nouvelles
approches et les attentes qui émergent conduisent à
revoir les modes de travail, les manières de faire et les
organisations associées. Ces mutations sont aussi
indispensables pour permettre à Météo-France de rester
au premier plan du concert international des services
météorologiques.
L’établissement contribue à l’effort national de maîtrise
des dépenses. À ce titre, il s’attache à renforcer la
qualité de ses services tout en maîtrisant ses dépenses.
Cette démarche d’intérêt général implique une attention
permanente en matière d’usage des budgets mais aussi
la recherche constante de la plus grande efficacité.
Parallèlement, au-delà de la nécessaire rigueur dans la
gestion administrative, un renforcement des activités
de contrôle interne est progressivement mis en œuvre
pour l’ensemble des domaines d’activité. Ces évolutions
peuvent conduire à modifier les pratiques existantes.
Elles supposent donc une attention continue dans le
domaine des ressources humaines, que ce soit pour
valoriser au mieux les compétences de chaque agent, les
accompagner dans des changements qui peuvent parfois
être délicats, tout en restant en permanence en veille et
à l’écoute pour préserver la cohésion de l’établissement.
Introduction
<
>
retour sommaire
72 // Rapport annuel 2013
7.1
La poursuite
du plan
de resserrement
territorial
conduit, au plan national, un projet d’accompagnement individualisé de la restructuration territoriale, qui
permet l’accompagnement individuel de chaque agent
concerné par la fermeture d’une unité. Une attention
particulière a été portée aux agents dont les centres fermaient au cours de l’année, ainsi qu’au suivi des agents
touchés par une fermeture l’année précédente. Près
de soixante-dix personnes étaient concernées par les
fermetures réalisées en 2013 ; au terme du processus,
des solutions ont pu être trouvées pour chacune d’entre
elles. À l’exception de quelques personnes qui ont préféré rejoindre d’autres administrations, en privilégiant le
Conformément à son Contrat d’objectifs et de perfor-
maintien sur leur implantation géographique actuelle,
mance, Météo-France conduit une réorganisation de
les agents ont tous trouvé une nouvelle affectation au
son réseau territorial de métropole, visant à réduire,
sein de Météo-France, qui s’efforce de concilier leurs
d’ici fin 2016, le nombre d’implantations de 108 à 55.
contraintes avec celles de l’établissement.
Douze centres départementaux et une station aéronautique ont été fermés en 2013. Les tâches effectuées au
En 2013, une possibilité supplémentaire a été offerte à
sein de ces entités ont été transférées vers des centres
certains agents dont le poste le permettait d’expérimen-
prenant en charge des territoires plus vastes, permet-
ter le télétravail. Un suivi sera assuré dans la durée, et
tant ainsi de continuer à répondre aux besoins locaux à
Météo-France maintiendra sa plus grande attention à la
travers des centres d’une plus grande taille critique. Fin
mise en œuvre des fermetures restantes.
2013, plus de la moitié des fermetures prévues avait
été mise en œuvre.
Il s’agit d’un changement majeur pour les personnels
concernés, que l’établissement souhaite accompagner au mieux. Depuis plusieurs années, Météo-France
Direction générale
Météopole
CMIR (Centres météorologiques interrégionaux)
Implantation en métropole de la Direction générale
et des Centres météorologiques interrégionaux de Météo-France
<
>
retour sommaire
73 // Rapport annuel 2013
7.2
Une amélioration
continue du
processus
de gestion
administrative et
financière
Renforcement
du pilotage financier
de l’établissement
En termes de comptabilité analytique, une amélioration
continue est recherchée. Quelques évolutions ont été
déterminées pour 2014, puis validées par un cabinet
d’audit externe.
En outre, la mise en place d’une comptabilité budgétaire
est en cours, notamment à travers une évolution du
système d’information financier et la formation d’agents.
Dès l’exercice 2013, les annexes budgétaires ont été
produites conformément au décret relatif à la gestion
budgétaire et comptable publique
Accroissement de
la maîtrise des risques
et consolidation
de la certification
des comptes
Depuis 2009, l’établissement a
obtenu une certification de
ses comptes et a progressé
régulièrement avec un gain
substantiel dans les dates de
clôture.
Mise en œuvre
partielle du Schéma
pluriannuel de
stratégie immobilière
(SPSI)
Météo-France a élaboré un schéma de programmation
stratégique en matière immobilière (SPSI), qui définit les
principales orientations pour les cinq années suivantes.
Les disponibilités budgétaires n’ont pas permis in fine
de mettre pleinement en œuvre ce SPSI (approuvé en
juillet 2011), mais l’établissement réalise des actions
Dans la poursuite de ces efforts, la certification des
ciblées dans la mesure des possibilités et en fonction des
comptes sociaux 2012 a été de nouveau obtenue en
priorités : remise en conformité des infrastructures et des
mars de cette année, sans réserve majeure.
accès aux bâtiments, sécurité et sûreté des sites et des
installations…
Un autre axe de travail concerne l’amélioration continue
dans la mise en œuvre du contrôle interne et la conduite
Ainsi des opérations de remise aux normes des bâtiments
des actions de maîtrise des risques identifiés. À ce titre,
déclarés ERP (Établissement recevant du public) ont été
les audits financiers et administratifs internes ont tous été
réalisées sur le site de la Météopole (Toulouse) ainsi que
réalisés et la cartographie des risques financiers a été
des actions de mise en sécurité du site. Une résidence
mise à jour fin 2013.
destinée aux agents de Météo-France en mission a par
ailleurs été rénovée.
Par ailleurs, au-delà des domaines financiers, MétéoFrance a finalisé sa démarche visant à renforcer la
Un enjeu concerne la mise en œuvre du schéma de
pertinence et l’efficacité du contrôle interne. À l’issue d’un
rationalisation sur le site de Trappes. Le projet de
exercice d’analyse des risques et des principales actions
resserrement a été engagé en 2013.
pour les maîtriser, l’établissement s’est donné un cadre
pour consolider l’organisation générale de la maîtrise des
De plus, diverses cessions immobilières ont été réalisées
risques ainsi que le contrôle interne et les audits.
en 2013. Depuis le début du SPSI, ce sont ainsi
34 logements qui ont été cédés, soit une réduction de
21,9 % par rapport aux 155 logements de début 2011.
<
>
retour sommaire
74 // Rapport annuel 2013
Une forte participation
à la maîtrise des dépenses de l’État
en renforçant la rigueur de la programmation
budgétaire et comptable
• L’établissement progresse
dans sa maîtrise des dépenses
• La situation financière
Les opérations d’investissements comme de fonction-
L’exercice 2013 se conclut par un bénéfice de 4,9 M€
nement prévues ont été conduites conformément aux
sur le compte de résultat et par un apport au fonds de
prévisions. Le taux annuel de consommation des crédits
roulement de 6 M€. Ces résultats positifs sont à nuancer
de fonctionnement (96,8 %) et le taux annuel de consom-
car qu’ils sont en partie liés au changement de méthode
mation des crédits d’investissement (94,1 %) attestent de
concernant le mode de comptabilisation des biens remis
la bonne exécution de l’année.
en dotation. La poursuite des efforts de maîtrise des
dépenses de fonctionnement y a toutefois contribué.
Par ailleurs, Météo-France prépare la mise en place d’une
L’objectif de réduction de ces dépenses sur la période
stratégie « achat » renouvelée. À cette fin, les outils de
2010-2013 a d’ailleurs été largement dépassé puisqu’il
restitution ont été enrichis par une cartographie achat et
atteint plus de 16 %.
un bilan annuel des achats de l’établissement auprès de
l’Union des groupements d’achats publics.
Évolution des dépenses
hors frais du personnel (en millions d’euros).
Fonctionnement courant
Investissement
EUMETSAT
140
120
39,26
100
33,50
29,2
80
60
33,50
35,61
24,6
31,73
18,6
28,55
12,86
16,7
21,44
40
20
51,5
60,4
56,23
57,94
54,36
54,06
2008
2009
2010
2011
2012
2013
0
Compte
financier
<
>
retour sommaire
75 // Rapport annuel 2013
Évolution et répartition des ressources
de l’établissement par origine (en millions d’euros).
Subvention de l’Etat
Subvention EUMETSAT
Autres produits
Redevances aéronautiques
Prestations de services et vente de produits
Financements extérieurs
400
16,74
7,53
39,98
38,56
35,86
87,25
85,55
85,55
6,72
8,55
10,13
5,65
4,85
350
41,51
6,33
39,98
41,92
300
85,23
83,23
250
7,47
81,20
7,84
37,06
4,21
200
30,70
30,70
33,21
6,40
27,21
22,89
150
100
174,35
184,3
191,66
197,35
204,33
211,35
2008
2009
2010
2011
2012
2013
50
0
Compte
financier
<
>
retour sommaire
76 // Rapport annuel 2013
7.3
Une amélioration
continue
du processus
de gestion des
ressources humaines
La gestion des ressources humaines s’est inscrite en
et 2012 a été poursuivie avec le lancement, à l‘été
2013 dans une logique de modernisation, avec des
2013, d’une démarche particulière visant à rédiger et à
actions et expérimentations nouvelles.
adopter en 2014, pour l’ensemble de l’Établissement,
une charte de vie au travail. 122 cadres supérieurs et
Au plan de la gestion des agents au quotidien, un
intermédiaires de Météo-France ont en outre suivi le se-
important travail a été conduit afin d’améliorer le sys-
cond volet des formations à la prévention de ce type de
tème d’information pour les ressources humaines de
risques.
Météo-France (SITERH). Ainsi au début de l’année, les
campagnes de mobilité des corps propres de l’éta-
De nombreuses actions de formation permanente :
blissement ont été réalisées sous une forme large-
Météo-France a mis l‘accent en 2013 sur les formations
ment dématérialisée, via le portail mobilité de SITERH.
métiers dans les domaines de l’observation et de la climatologie, avec une attention particulière portée à la for-
L’évolution majeure prévue pour SITERH, en lien avec
mation des personnels d’outre-mer, y compris, pour ces
le projet de l’État d’Opérateur national de paye (ONP),
derniers, dans le domaine de la prévision.
a fait l’objet en 2013 d’une étude de cadrage évaluant
et chiffrant plusieurs scénarios. Cette évolution sera
Au total, les actions de formation permanente réali-
fortement infléchie par les choix qui viennent d’être
sées en 2013 ont fait à nouveau progresser la durée de
opérés en mars 2014 au plan interministériel quant à
formation par agent, qui a atteint 4,99 jours. Plus de
l’avenir de l’ONP.
2 800 agents sur un total d’environ 3 350 ont suivi au
moins une action de formation.
Au plan de l’évolution de la gestion des ressources
humaines, l’année a été marquée par plusieurs
Dans le cadre de cet effort d’ensemble, les agents de
actions :
Météo-France ont notamment bénéficié de formations
• tout d’abord, Météo-France a participé à la démarche
en lien direct avec l’évolution de leurs métiers et des
« Assises métiers des ingénieurs », qui a fait suite
outils :
au projet de fusion de quatre corps d’ingénieurs, et
• projet COCLICO de formation aux métiers de la clima-
qui s’oriente vers une réflexion pour l’enrichissement
des métiers de ces ingénieurs, parmi lesquels les
ingénieurs des travaux de la météorologie ;
• en septembre 2013, l’expérimentation du télétravail
a débuté avec une soixantaine d’agents participants.
Elle se poursuivra en 2014 ;
• par ailleurs, une gestion spécifique des compétences
des agents assurant le service météorologique à l’aéronautique a été mise en place le 1er décembre de
cette année ;
• enfin, en matière de prévention des risques psychosociaux, la démarche forte d’ensemble initiée en 2011
tologie et de formation des exploitants non climatologistes (1 250 agents) ;
• déploiement du logiciel GMAO 2 (Gestion de la maintenance assistée par ordinateur), outil essentiel pour la
maintenance mais aussi pour l’observation et la climatologie (630 agents) ;
•
formations liées à la mise en service du nouveau
supercalculateur (165 agents) ;
• conférences d’initiation au nouvel outil de messagerie
de Météo-France, suivies par 870 agents.
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77 // Rapport annuel 2013
effectifs et répartition des agents de l’établissement
par catégorie d’emploi (personnes physiques) au 31/12/2013
2013
Femmes
Hommes
Total
Cadres supérieurs
36
144
180
Ingénieurs et chercheurs
261
646
907
Techniciens supérieurs
351
1357
1708
Administratifs A, B et C et ouvriers
311
258
569
Total
959
2405
3364
7.4
Météo-France,
un établissement éco-responsable
L’établissement a souhaité placer la réalisation au quotidien de ses propres activités sous le signe de l’éco-
• la formation à l’éco-responsabilité et au développement durable.
responsabilité.
Actuellement, les axes d’action, retenus en concertation
Ainsi, Météo-France s’est engagé, dès 2004, dans une
avec le ministère de tutelle, portent essentiellement sur :
démarche éco-responsable, en tenant compte des ob-
•
la mise en place et l’actualisation régulière de bi-
jectifs du volet « État exemplaire » de la stratégie gou-
lans carbone, réalisés sur les diverses implantations
vernementale de développement durable, puis de la
de l’établissement ; le suivi des consommations de
circulaire du 3 décembre 2008 relative à l’exemplarité
fluides (eau, électricité, gaz…) en visant une réduction
de l’État au regard du développement durable dans le
tendancielle (hors cas spécifique de l’électricité liée au
fonctionnement de ses services et de ses établisse-
supercalculateur) ;
ments publics.
• la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées
aux transports, y compris via la réduction et le renou-
Si les activités de Météo-France ont globalement un
impact limité sur l’environnement (aucun processus in-
vellement du parc automobile ;
• la diminution de l’empreinte énergétique du bâti.
dustriel n’est mis en œuvre par l’établissement), certains
enjeux ont ainsi été identifiés pour orienter les actions
C’est sur ces thématiques que Météo-France s’efforce
d’éco-responsabilité :
de progresser de façon continue ; elles sont passées en
• les déplacements, et notamment les déplacements
revue annuellement au niveau de la Direction générale à
aériens ;
• la taille et la composition du parc automobile de l’établissement ;
travers un comité de suivi de l’éco-responsabilité. L’année 2013 a ainsi vu se pérenniser un certain nombre
d’actions déjà engagées en la matière.
• le bâti (parfois ancien, vieillissant et consommateur en
énergie) ;
Météo-France a notamment établi, en avril 2013, son
• l’informatisation importante du service ;
« Plan administration exemplaire », qui décrit la politique
• l’imprimerie qu’il convenait d’insérer dans un proces-
d’éco-responsabilité de l’établissement et formalise les
sus éco-responsable ;
• la prise en compte des enjeux environnementaux dans
l’achat public ;
mesures mises en œuvre.
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78 // Rapport annuel 2013
Ce plan répond notamment à la circulaire du 3 dé-
(visioconférences). Les efforts ont été maintenus et la
cembre 2008 ainsi qu’à un objectif du Contrat d’ob-
réduction s’est poursuivie en 2013 en ligne avec les
jectifs et de performance (COP) 2012-2016 signé
objectifs fixés dans le COP 2012-2016.
avec le ministère du Développement durable.
La rationalisation du parc des véhicules répond déjà
La production de bilan carbone pour les principaux
aux directives gouvernementales de 2010 (circulaire
services et implantations de l’établissement s’est
du 2 juillet), avec une réduction de près de 20 % du
poursuivie en 2013 et est maintenant bien avancée.
nombre de véhicules sur la période 2010-2013, et un
Ces bilans carbone facilitent la recherche de solutions
rajeunissement par le remplacement des véhicules
garantissant un meilleur contrôle de l’impact environ-
anciens par de plus vertueux en matière d’émission
nemental.
de gaz à effet de serre. Ce résultat est déjà très encourageant.
L’effort substantiel de réduction des déplacements
On peut également mentionner une expérimentation
sions de carbone liés aux déplacements aériens sur la
mise en place en 2013 sur le télétravail, qui pourrait,
période 2009-2012, notamment en lien avec la mise
à moyen terme, avoir des effets positifs sur les dépla-
en place de nouveaux moyens de communication cements domicile/travail.
© Architecture Patrick Mauger, perspectiviste : ARTEFACTORY LAB.
s’était concrétisé par une réduction de 40 % des émis-
Réhabilitation et mise aux normes énergétiques de bureaux de Météo-France et de l’IGN, à Saint-Mandé.
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79 // Rapport annuel 2013
7.5
Un système qualité
mature et en voie
de simplification
Le premier enjeu pour Météo-France est naturellement
de mettre en œuvre ce système qualité, ce qui fait l’objet d’audits internes mais également d’audits externes.
L’établissement est ainsi certifié ISO 9001 depuis
2006. L’année 2013 a vu se dérouler une campagne
d’audits externes et de suivi de cette certification. Ces
audits ont confirmé la maturité du système qualité de
Météo-France, son ancrage dans le fonctionnement
des services, son efficacité et son adaptation.
Le système de management de la qualité est d’une
importance particulière pour la vie de l’établissement. Il
Il faut également rappeler que, en complément de cette
lui importe en effet d’assurer au mieux l’écoute de ses
certification qualité, deux des activités de l’établisse-
clients et de ses partenaires, d’améliorer en continu
ment font l’objet d’audits externes spécifiques, pour
les services à leur bénéfice et de mesurer l’atteinte des
garantir la conformité de Météo-France face à des exi-
objectifs. C’est ce qui structure la démarche qualité de
gences particulières : l’aéronautique et la gestion finan-
Météo-France : placer le client au centre des préoccu-
cière. Des audits sont donc mis en œuvre pour main-
pations, pour accomplir au mieux nos missions, de la
tenir la certification de Météo-France au titre du Ciel
façon la plus efficace possible.
unique européen, et les commissaires aux comptes
ont prononcé la certification des comptes sans réserve
en 2013. L’ensemble de ces contrôles contribue donc
à la bonne maîtrise des actions de l’établissement.
Le second enjeu consiste à faire vivre le système qualité,
à l’améliorer de façon continue et à le simplifier lorsque
cela est possible. À ce titre, les travaux menés au cours
de l’année 2013 ont porté notamment sur trois axes :
• La finalisation de la démarche visant à renforcer la
pertinence et l’efficacité du contrôle interne : à l’issue
d’un exercice d’analyse des risques et des principales
actions pour les maîtriser, Météo-France s’est donné
un cadre pour consolider l’organisation générale de
la maîtrise des risques ainsi que le contrôle interne et
les audits.
• Les améliorations dans la maîtrise des anomalies rencontrées dans la chaîne de production.
Météo-France a consolidé l’organisation existante
pour examiner, de façon collective, les anomalies
majeures survenues sur une période brève. Ce dispositif permet de déterminer si une investigation plus
poussée est nécessaire en orientant le champ d’investigation, pour s’assurer que les actions mises en
La poursuite des objectifs qualité repose sur les va-
place sont efficaces et pour en tirer un bilan et une
leurs fondamentales de l’établissement : l’engagement
capitalisation d’expérience. Cette démarche participe
et le sens du service, l’excellence scientifique et technique, l’esprit d’innovation, qui ont guidé son évolution
et forgé son identité et son image.
à l’amélioration continue des productions.
• La poursuite de la simplification du système qualité de
l’établissement : conformément à son Contrat d’objectifs, Météo-France vise une simplification de son
Ces principes généraux sont déclinés au quotidien
système de management de la qualité. L’année 2013
dans les différents services, à travers une documenta-
a ainsi permis une simplification des procédures dans
tion et des procédures adaptées.
le domaine de l’observation météorologique.
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80 // Rapport annuel 2013
annexes
8
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81 // Rapport annuel 2013
Glossaire
des sigles, acronymes
et abréviations
AASQA ......................................................... Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air
AÉROWEB ............................................... Site Internet de Météo-France réservé aux usagers aéronautiques
AIGA ................................................................ Adaptation d’information géographique pour l’alerte en crue
ALADIN ........................................................Modèle d’aire limitée, adaptation dynamique, développement international ; ALADIN est aussi un
consortium de collaboration scientifique dans le domaine de la modélisation de l’atmosphère
ALLENVI ..................................................... Alliance nationale de recherche pour l’environnement
AMMA ........................................................... Analyses multidisciplinaires de la mousson africaine
ANTILOPE ................................................ Analyse par spatialisation horaire des précipitations
AROME ........................................................Application de la recherche à l’opérationnel à méso-échelle (modèle de prévision numérique à haute
résolution de Météo-France)
ARPÈGE .....................................................Action de recherche petite échelle grande échelle (modèle de prévision numérique à grande échelle de
Météo-France)
BMD ................................................................ Bangladesh Meteorological Department
CAPRICORNE ....................................... Caractéristiques principales de la couverture nuageuse
CEN ................................................................. Centre d’études de la neige
CEPMMT ................................................... Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme
CERFACS ................................................. Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique
CISMF ........................................................... Centre interarmées de soutien météo-océanographique des forces
CMIP ............................................................... Coupled Model Intercomparison Project
CNES ............................................................. Centre national d’études spatiales
CNRM ........................................................... Centre national de recherches météorologiques
CNRS ............................................................. Centre national de la recherche scientifique
COGIC .......................................................... Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises
CRÉDOC .................................................... Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie
CROCUS ................................................... Modèle de simulation numérique du manteau neigeux développé par Météo-France
CUE ................................................................. Ciel unique européen
DGA ................................................................. Direction générale de l’armement
DGPR ............................................................. Direction générale de la prévention des risques
DGS ................................................................. Direction générale de la santé
DGSCGC ................................................... Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises
DRIAS ............................................................ Donner accès aux scénarios climatiques régionalisés français pour l’impact et l’adaptation de nos
sociétés et environnements
DSAC ............................................................. Direction de la sécurité de l’aviation civile
DSNA ............................................................. Direction des services de la navigation aérienne
DWD ................................................................ Service météorologique allemand
ENM ................................................................. École nationale de la météorologie
EN-VAR ....................................................... Assimilation variationnelle d’ensemble
EPS-SG ....................................................... EUMETSAT Polar System - Second Generation
EUMETNET ............................................ European Meteorological Network
EUMETSAT ............................................. European organization for the exploitation of Meteorological Satellites
EUPORIAS .............................................. European Provision Of Regional Impacts Assessments on Seasonal and decadal timescales
EUREQUA ................................................ Évaluation multidisciplinaire et requalification environnementale des quartiers
FAB .................................................................. Functionnal Airspace Block
FABEC .......................................................... Functionnal Airspace Block Europe Central
FFG .................................................................. Flash Flood Guidance
GAME ............................................................ Groupe d’étude de l’atmosphère météorologique
GIEC ............................................................... Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat
HIRLAM ...................................................... High Resolution Limited Area Model ; HIRLAM est aussi un consortium de collaboration scientifique
dans le domaine de la modélisation de l’atmosphère
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82 // Rapport annuel 2013
HYMEX ........................................................ Hydrological cycle in the Mediterranean Experiment
IASI ................................................................... Interféromètre atmosphérique de sondage infrarouge
IBCS ................................................................ Intergovernmental Board on Climate Services
IFS ..................................................................... Integrated Forecasting System
IGN ................................................................... Institut national de l’information géographique et forestière
INERIS .......................................................... Institut national de l’environnement industriel et des risques
INSPIRE ...................................................... Infrastructure for Spatial Information in the European Community
IPSL ................................................................. Institut Pierre-Simon Laplace
IRSTEA ........................................................ Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture
MACMA ...................................................... Mention de l’activité convective dans les METAR-Auto
MED-CORDEX .................................... Mediterranean - Coordinated Regional climate Downscale Experiment
MEDDE ........................................................ Ministère de l’Énergie, du Développement durable et de l’Écologie
MEPRA ........................................................ Modèle expert de prévision du risque d’avalanche
MESR ............................................................. Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
MET OFFICE ......................................... Service météorologique national britannique
METAR ......................................................... Meteorological Aviation Report
METOP ........................................................ Meteorological Operational (satellite météorologique européen défilant à orbite polaire)
MOTHY ........................................................ Modèle océanique de transport d’hydrocarbures
NOAA ............................................................. National Oceanic and Atmospheric Administration
NPP .................................................................. National Polar-orbiting Partnership
OACI ............................................................... Organisation de l’aviation civile internationale
OASC ............................................................. Océan, atmosphère et surfaces continentales
OMM ............................................................... Organisation météorologique mondiale
ONP ................................................................. Opérateur national de paye
PEARO ......................................................... Prévision d’ensemble AROME
PEARP .......................................................... Prévision d’ensemble ARPÈGE
PLIP ................................................................. Precipitation and Lightning Intensity Picture
PNC ................................................................. Plan national canicule
PNT .................................................................. Prévision numérique du temps
PRACE ......................................................... Partnership for Advanced Computing in Europe
RCP ................................................................. Representative Concentration Pathways
RETIM ........................................................... Réseau télé-informatique de la météorologie
RHYTMME ............................................... Risques hydrométéorologiques en territoires de montagne et méditerranéens
SAF ................................................................... Satellite Application Facility
SAFRAN ..................................................... Système d’analyse fournissant des renseignements adaptés à la nivologie
SAPHIR ....................................................... Sondeur atmosphérique du profil d’humidité intertropicale par radiomètre
SCHAPI ....................................................... Service central hydrométéorologique d’appui à la prévision des inondations
SESAR .......................................................... Single European Sky Air traffic management Research
SHERPA ..................................................... Synergie, harmonisation et échange régional pour la prévision aux Antilles
SHOM ........................................................... Service hydrographique et océanographique de la marine
SIO .................................................................... Système d’information de l’OMM (WIS en anglais)
SPC .................................................................. Services de prévision des crues
SPRIM ........................................................... Station pour la réception d’informations météorologique
SPSI ................................................................ Schéma pluriannuel de stratégie immobilière
SYNERGIE ...............................................Système numérisé d’exploitation rationnelle et de gestion interactive et évolutive des informations
météorologiques pour le prévisionniste
SYNOPSIS .............................................. Système numérique orienté prévision, conseil et expertise
WMO .............................................................. World Meteorological Organization (OMM en français)
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83 // Rapport annuel 2013
COnseil d’administration de Météo-France au 1 er janvier 2014
(Les représentants sont cités selon l’ordre du décret n° 93-861 du 18 juin 1993 portant création de l’établissement public Météo-France)
Représentants de l’État
(titulaires)
eprésentants de l’État
R
(suppléants)
Nommés sur proposition
du ministre en charge de(s) :
Contre-amiral Jean-Baptiste DUPUIS
Colonel Philippe ARNAUD
La défense
M. Georges-André MORIN
Mme Rosine TRAVERS
L’agriculture
M. Yoann BARBESOL
M. Olivier GIANNONI
Le budget
M. Philippe PUJES
M. Marc BELLOEIL
La recherche
Mme Patricia BLANC
M. Marc JACQUET
L’environnement
M. Michel PAPAUD
M. Charles GIUSTI
L’intérieur et des départements et
territoires d’outre-mer
M. Maurice GEORGES
M. Jean-Luc LE LIBOUX
Transports
M. Jean-Paul ALBERTINI
M. Laurent TAPADINHAS
Transports
Personnalités qualifiées
Fonctions
Organismes
M. Jean-Marc LACAVE
Président-directeur général
Météo-France
M. Nicolas BOULOUIS
Vice-président du Conseil, Conseiller
Conseil d’État
Mme Catherine JUDE
Directeur du contrôle des opérations
Air France
M. ou Mme X.
Représentants du personnel de Météo-France
(titulaires)
Représentants du personnel de Météo-France
(suppléants)
M. Lionel ALTHUSER
M. Vincent DAVAL
M. Serge TABOULOT
M. Jean-Luc CAMILLERI
M. Cédric BIRIEN
M. Frédéric PERIN
M. José CHEVALIER
Mme Christine BERNE
Mme Cécile GUYON
M. Ludovic MAGNOULOUX
M. Antoine LASSERRE-BIGORRY
M. Gilbert GUYOMARC’H
Participants au conseil
d’administration
Fonctions
Organismes
M. Jean GANIAGE
Contrôleur financier
MEDDE
M. Michel CHAMPON
Agent comptable principal
Météo-France
M. Olivier GUPTA
Directeur général adjoint
Météo-France
M. Alain SOULAN
Directeur général adjoint
Météo-France
M. Christophe MAOCEC
Directeur de la stratégie
Météo-France
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84 // Rapport annuel 2013
Comité scientifique consultatif au 1 er janvier 2014
Personnalités choisies
Organismes
Mme Anny CAZENAVE (présidente)
LEGOS
M. Jean-Dominique CREUTIN
LTHE
Mme Danièle HAUSER
LATMOS
M. Andrew LORENC
UK Met Office
M. Gilles BERGAMETTI
LISA
M. Jean-Pascal van YPERSELE
Université catholique de Louvain
Personnalités designées par les organismes
Organismes
Mme Isabelle BENEZETH
MEDDE
M. Daniel MARTIN
MESR
M. Pierre HUGUET
DGA
M. Serge JANICOT
IRD
M. Philippe VEYRE
CNES
M. Frédéric HOURDIN
CNRS
M. Yves BRUNET
INRA
Mme Fabienne GAILLARD
IFREMER
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85 // Rapport annuel 2013
© Météo-France 2014
Dépôt légal avril 2014
ISSN : 1166-732X
Météo-France est certifié ISO 9001 par Bureau Veritas Certification
Coordination éditoriale : Direction de la communication
Conception graphique : Agence SBBA
Imprimé sur du papier écologique
Sur les presses de l’imprimerie labellisée Imprim’Vert®
Météo-France - BP 202
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78195 TRAPPES
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Météo-France
73, avenue de Paris - 94165 Saint-Mandé Cedex
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