Lire le Zoom de juillet-août 2010

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XÉSPUM: ENTENTE AVEC Dans ce numéro
UNE ÉCOLE DE SANTÉ PUBLIQUE VOLUME 5, NUMÉRO 4CHINOISE……………..3 23 OCTOBRE 2008
NO 9 JUILLET/AOÛT 2010 www.santemontreal.qc.ca
XMALADIE DE LYME: EN AUGMENTATION AU CANADA…………………..4 Le DG du CHUM au colloque des finissants
en gestion de la qualité
Christian Paire, Directeur général du CHUM, a prononcé la conférence qui ouvrait le Colloque des finissants de maîtrise en administration des services de santé – option gestion de la qualité (QUÉOPSi). « Dans un hôpital, le cœur de notre action doit être centrée sur le patient. Ceci ne vaut pas seulement pour les professionnels qui sont en contact di‐
rect avec les usagers, mais aussi pour toutes les professions, administratives et techniques qui doivent être impli‐
quées dans les démarches qualité et sécurité.», a affirmé, Christian Paire, à la tête du CHUM depuis 6 mois. « J’ai souvent constaté que les problèmes de qualité ne surgissent pas d’unités ou de corps professionnels spécifiques mais des interfaces entre ces groupes. Quelque 150 métiers coexistent dans un hôpital universitaire. Chacun d’entre eux est porteur d’une identité professionnelle. La notion de qualité peut fédérer nos équipes autour d’un objectif com‐
mun.», a‐t‐il affirmé dans une présen‐
tation illustrée d’exemples tirés de sa longue expérience de gestionnaire dans les milieux hospitaliers. Les seize finissants de la 3ème cohorte de la maîtrise QUÉOPSi ont ensuite présenté par affiches le résultat de leurs travaux effectués suite à leur sta‐
ge en établissements de santé et servi‐
ces sociaux au Québec, en Ontario et en France. Désormais devenu un ren‐
dez‐vous annuel de la qualité, le Collo‐
que QUÉOPSi attire aussi des profes‐
sionnels du réseau qui viennent repé‐
rer parmi les thématiques abordées par les étudiants, celles qui pourraient être pertinentes pour leur pratique. Un événement qui fait la part belle au ré‐
seautage, l’un des effets secondaires réjouissant de ce programme du Département d’administration de la santé. «Le grand défi, au‐delà des démar‐
ches ponctuelles d’accréditation, c’est de maintenir, au quotidien, la démarche de qualité au cœur de nos pratiques dans l’hôpital». Christian Paire CHAIRE INNOVATIONS EN SANTÉ RENOUVELÉE
La Chaire de recherche du Canada sur les innovations en santé détenue, depuis 2005, par Pascale Lehoux, professeur au Département d’administration de la santé, vient d’être renouvelée pour une durée de 5 ans. Les recherches menées au sein de cette Chaire examinent les processus de design des technologies de la santé et l’impact de différents détenteurs d’enjeux (investisseurs, cliniciens, patients, régulateurs, etc.) dans les décisions prises en amont de la diffusion des inno‐
vations. Cette Chaire poursuit également des activités de transfert et d’échange de connaissances, dont la gestion du blogue Hinnovic (www.hinnovic.org), et organisera le 1er octobre prochain un événement unique, à portée internatio‐
nale, sur le “Design pour la santé” … Plus d’infos ici Page 2
NO9 Programmes de bioéthique :
donner du sens à la pratique
Le département de médecine so‐
ciale et préventive (DMSP) de l’ÉSPUM offre, un ensemble de pro‐
grammes en bioéthique de 2ème et 3ème cycle. Ils permettent à l'étu‐
diant d'aborder et de réfléchir aux questions qui touchent les politi‐
ques de santé, l'éthique clinique et l'éthique de la recherche. Axés sur le processus d'aide à la décision, les programmes en bioéthique intè‐
grent à la formation le sens, les en‐
jeux, les méthodologies, les prati‐
ques et les difficultés de la prise de décision dans le secteur de la santé. Quelles carrières pour les bioéthiciens? « Les opportunités d’emploi pour les bioéthiciens sont nombreuses. Tant au niveau national qu’international de nombreuses organisations sont à la recherche de bioéthiciens pour participer à des comités ou instances définissant Brèves…
Claude Viau reçoit le Prix Antoine‐Aumont Claude Viau, professeur au Dépar‐
tement de santé environnementale et santé au travail a reçu le prix An‐
toine‐Aumont à l’occasion du 32e congrès de l’Association québécoise pour l’hygiène, la santé et la sécuri‐
té du travail (AQHSST). Ce prix ho‐
nore les personnes qui ont apporté une contribution remarquable en santé et en sécurité du travail au Québec. « Le design pour la santé » ‐ événement international La bioéthique : un domaine en expansion Le développement rapide des scien‐
ces et des technologies soulève de nouvelles questions et remet à l’ordre du jour des questions an‐
ciennes : euthanasie, acharnement thérapeutique, transplantations d'organes, manipulation génétique, nouvelles technologies de procréa‐
tion, expérimentation sur l'être hu‐
main, allocation des ressources, etc. Ces questions interpellent tant les gouvernants, les médecins, les in‐
firmières, les juristes, les sociolo‐
gues, les psychologues, les philoso‐
phes, les théologiens, que l'ensem‐
ble de la population. La bioéthique se penche sur les conditions qui rendent possible un développement des sciences de la vie respectueux de l’être humain et des collectivités. ÉSPUM ZOOM
JUILLET/AOÛT 2010 des politiques publiques.», explique Béatrice Godard, Directrice des pro‐
grammes de bioéthique au DMSP. Plus précisément, les programmes de formation en bioéthique constituent une formation idéale pour occuper des postes de : ‐ consultant auprès, par exemple, d’établissements de santé et service sociaux, de comités de la recherche ou de l’industrie ‐ enseignant à tous les paliers d’enseignement, du primaire à l’universitaire ‐ chercheur dans un cadre privé ou public. Pour plus d’infos : www.bioethique.umontreal.ca Comment peut‐on concevoir des solutions ingénieuses pour la santé et rendre les innovations de plus en plus pertinentes? C’est sur cette question que portera l’événement international TEDx Montréal Quar‐
tier Latin, le 1er octobre 2010. Orga‐
nisé par le blogue Hinnovic, sous la direction de Pascale Lehoux. Plus d’infos ici. Colloque sur les bonnes pratiques de recherche en santé mondiale Le colloque organisé par l’axe de recherche en santé mondiale du réseau de recherche en santé des populations a été couvert par le magazine Les Années Lumières de la Première Chaîne de la radio de Radio‐Canada. L’émission peut être écoutée ici. Page 3
Brèves…
Conférence de l’Association canadienne de santé publique 2011 La conférence annuelle de l’Association canadienne de santé publique (ACSP) se tiendra à Mon‐
tréal du 19 au 22 juin 2011. Plus d’infos ici. Journées annuelles de santé publique 2010 Les journées annuelles de santé pu‐
blique se tiendront du 22 au 24 no‐
vembre 2010 au Centre des Congrès de Québec. Thème de l’édition 2010 : L’écho de nos choix. Plus d’infos ici. NO9 JUILLET/AOÛT 2010 ÉSPUM ZOOM
Entente entre l’ÉSPUM et
l’École de santé publique
chinoise de Fudan
Dans le cadre de la mission écono‐
mique en Chine dirigée par le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, une entente générale a été signée entre l’ÉSPUM et l’École de santé publique de l’Université de Fudan (Shanghai). Cette mission, composée d’une trentaine d’entreprises et institu‐
tions, dont l’UdeM, s’est rendue à Hong Kong et à Shanghai en mai dernier et comportait un important volet « santé ». Guy Gélineau, direc‐
teur du consortium «Quartier de la santé» présidé par Pierre‐Marc Johnson, et Richard Lessard, direc‐
teur de la DSP de Montréal, étaient aussi du voyage pour présenter à d’éventuels partenaires chinois cette initiative de développement scientifique, économique et urbain. Participant à cette mission, Richard Massé, Directeur de l’ÉSPUM, com‐
mente en ces termes les échanges qui ont eu lieu avec nos homologues chinois : «D’entrée de jeu, il était frappant de constater que plusieurs des enjeux de santé publique que connaît actuellement la Chine sont très similaires aux nôtres. Le déve‐
loppement économique et social rapide de Shanghai, mégapole de 14 millions d’habitants, pose des défis de santé publique comparables aux nôtres, tant sur le plan des maladies que des déterminants de la santé. Les problèmes de santé liés notam‐
ment aux milieux urbanisés, aux fac‐
teurs environnementaux, aux flux migratoires et à l’organisation des services de santé, ont été mis en exergue tant par les autorités loca‐
les de santé publique chinoise que par nous». L’Université de Fudan à Shanghai est l’une des Universités les plus anciennes et les mieux cotées en Chine. Elle accueille environ 45,000 étudiants. Fort de cet état de situation, la formation en santé publique a été présentée comme une priorité par les autorités et par les représentants des universités chi‐
noises. La signature d’une entente géné‐
rale avec l’École de santé publique de l’Université de Fudan permettra aux deux institutions de développer une coo‐
pération dans les domaines de la forma‐
tion, de la recherche et de l’échange d’information. « La facilitation des échan‐
ges étudiants est l’un des points clés de cette entente. En effet, les universités chinoises encouragent fortement tous leurs étudiants à effectuer une partie de leurs études, quel que soit leur cycle d’études, à l’étranger», explique Richard Massé. Page 4
NO 9 JUILLET/AOÛT 2010 ÉSPUM ZOOM
Maladie de Lyme au Canada: les chercheurs
appellent à une surveillance accrue
Au Canada, les zones géographiques où l’on détecte la maladie de Lyme sont en expansion. Les populations de tiques sont responsables de la transmission de cette maladie et leur nombre est en augmentation. Les changements climatiques sont en cause dans cette évolution. C’est ce qu’affirment Nicholas H. Ogden, chercheur à l’IRSPUM et chercheur en maladies zoonotiques à l’Agence de la santé publique du Canada et son équipe qui ont mené une synthèse de l’information de surveillance disponible sur ce sujet, parue dans le Canadian Medical Journal en 2009. Ixodes scapularis, la tique à pattes noires responsable de la transmission de la maladie de Lyme ÉSPUM ZOOM est publié par l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ÉSPUM), sous la direction de Richard Massé. Édition/Rédaction: Helena Urfer Vous avez des questions ou des commentaires? [email protected] Site internet de l’École: www.espum.umontreal.ca Les chercheurs ont identifié l’augmentation de la propagation de la tique à pattes noires (Ixodes scapularis) dans l’est et le centre du Canada comme principale raison de l’augmentation des cas de maladie de Lyme. Cette expansion est favorisée par des températures plus élevées et par le fait que la tique à pattes noires est transportée par animaux hôtes, en particulier par des oiseaux migrateurs en provenance de zones endémiques, en particulier des États‐
Unis. Pour l’instant cette expansion récente est limitée aux zones les plus tempérées du Canada, comme le sud‐
est du Manitoba, le sud de l’Ontario et du Québec et certaines régions des provinces maritimes. Mais les changements climatiques projetés entraîneront une propagation des populations de tiques à pattes noires et une accélération de cette tendance. Chez les humains, dans 80% des cas, la maladie de Lyme, au stade précoce, est caractérisée par une lésion cutanée et un érythème migrant s’étendant sur un rayon de plus de 5 cm à partir de la piqûre de la tique. En l’absence de traitement, la maladie peut causer des atteintes neurologiques et cardiaques qui peuvent s’avérer graves. Si la tique est retirée dans un délai de 24 heures, l’infection bactérienne est généralement évitée. Diagnostiquée à temps, la maladie de Lyme peut être traitée avec succès par des antibiotiques. Les chercheurs recommandent une surveillance basée sur des indicateurs environnementaux et le recours à une cartographie des risques basée sur ces indicateurs. « Avec ces méthodes, dont l’efficacité a été démontrée, il est possible de prédire l’évolution des zones de propagation des tiques au Canada et de mettre sur pied des programmes d’information ciblant les cliniciens et la population dans les régions où les risques sont les plus élevés. La maladie de Lyme est un problème grandissant et une surveillance intensifiée, impliquant les agences provinciales et fédérales est requise. La sensibilisation des cliniciens est un facteur déterminant si on veut minimiser l’impact de cette maladie sur la population », affirme N.H. Ogden. Auteurs de l’étude: Nicholas H. Ogden, L.. Robbin Lindsay, Muhammad Morshed, Paul N. Sockett, and Harvey Artsob 

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