Les défis cachés de la sérialisation pharmaceutique
Transcription
Les défis cachés de la sérialisation pharmaceutique
White Paper May 2014 Les défis cachés de la sérialisation pharmaceutique La mise en œuvre de la sérialisation au niveau de l’article : défis techniques et atouts commerciaux Cela fait bientôt 40 ans que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu la contrefaçon des produits pharmaceutiques comme problématique. Depuis, l’industrie mène une bataille constante contre les contrefacteurs, qui utilisent des moyens de plus en plus complexes et sont de mieux en mieux organisés, l’emballage du médicament concrétisant alors l’une de ses meilleures défenses. On ne connaît pas exactement l’étendue de la contrefaçon, car aucune étude n’a jamais été menée à l’échelle mondiale, mais d’après les estimations de l’OMS, ce sont jusqu’à 15 % de tous les médicaments qui sont contrefaits, et on a enregistré entre 2005 et 2011 une augmentation de 92 % des saisies de médicaments falsifiés. Il est vrai que la gravité du problème dépend du pays. Dans certaines régions d’Afrique et d’Extrême-Orient, jusqu’à 30 % des médicaments vendus sont des contrefaçons, quand le chiffre de 1 % semble la norme dans les états membres de l’UE. Cependant, l’énorme croissance des ventes de médicaments par Internet signifie aussi que les frontières nationales et commerciales ont de moins en moins de pertinence. Il s’agit bien là d’un problème mondial, et les législateurs du monde entier entreprennent des actions visant à protéger les patients. En Asie, en Europe, en Amérique du Sud et aux États-Unis, les gouvernements élaborent une législation qui devrait donner davantage de fil à retordre aux contrefacteurs. Si chacun de ces programmes a ses caractéristiques propres, un postulat fondamental de chacun d’eux est la sérialisation au niveau de l’article, à savoir l’affectation d’une identité unique à chaque unité de vente, généralement une boîte unique. Un peu comme on affecte un numéro d’identité et une plaque d’immatriculation à un véhicule sur son site de fabrication, les médicaments devront avoir un code unique, lisible par machine, pouvant être utilisé en tout point donné de la chaîne d’approvisionnement afin d’aider à vérifier son authenticité. Toutes les activités associées à la sérialisation du médicament en cours dans différents pays sont portées par l’initiative mondiale conductrice, sous les auspices de l’OMS. Celle-ci a créé l’IMPACT, Groupe spécial international anticontrefaçon de produits médicaux, qui a développé des principes et éléments de la législation nationale contre les produits médicaux contrefaits.1 Qu’il s’agisse de la Directive de l’Union européenne relative aux Médicaments Falsifiés, de l’Agence nationale de surveillance sanitaire (ANVISA) brésilienne, de l’Administration nationale des médicaments, des aliments et de la technologie médicale (ANMAT) en Argentine, du Ministère de la santé et des affaires sociales (NHW) en Corée du sud, de l’Administration nationale des aliments et des médicaments (SFDA) en Chine ou du projet de loi d’initiative sénatoriale (Drug Quality and Security Bill, loi sur la qualité et la sécurité du médicament) récemment annoncé aux États-Unis, les fabricants soumis à l’un de ces programmes sont désormais engagés dans une course contre la montre afin de mettre en œuvre la sérialisation avant la date limite. Celle-ci s’applique à tous les produits livrés dans les territoires respectifs et pas uniquement aux médicaments produits localement ou par les fabricants du pays respectif. 1. OMS, IMPACT (International Medical Products Anti-Counterfeiting Taskforce, Groupe spécial international anticontrefaçon de produits médicaux) www.who.int/impact/en/ Les défis cachés de la sérialisation pharmaceutique Si l’on considère par exemple la Directive de l’Union Européenne relative aux Médicaments Falsifiés, le délai de mise en conformité est de trois ans à compter de la prochaine publication des actes délégués dans chacun des 28 pays de l’UE. Pour tous ces pays sauf trois, la date de conformité totale est fixée à 2017. La Directive s’applique à toutes les branches de l’industrie, notamment aux fabricants de l’industrie axée sur la recherche, aux producteurs de génériques, aux conditionneurs sous contrat, aux importateurs des opérateurs du marché parallèle, aux grossistes et aux distributeurs. Pour l’exprimer plus simplement, tout organisme visant à proposer des médicaments sur ordonnance et certains produits en vente libre dans l’Union Européenne ne pourra plus le faire après cette date à moins de pouvoir attester de sa mise en conformité totale. Une opinion, largement répandue, indique que le défi de la sérialisation au niveau de l’article ne s’étend pas au-delà du site en charge de l’emballage. Celle-ci peut découler du fait que l’expression la plus évidente est l’information figurant sur l’emballage sous la forme d’un code, qui est naturellement obligatoire depuis de nombreuses années à des fins législatives et de bonne pratique de fabrication. Pourtant, la sérialisation constitue un changement important en ce que les données seront propres à chaque boîte et non à chaque lot. Celle-ci a donc des répercussions au-delà de l’installation d’un nouvel équipement, à savoir sur la nécessité d’un plus grand investissement du personnel et d’un engagement des parties prenantes. Caractériser la sérialisation comme un simple problème technique revient donc à largement sous-estimer ses conséquences, qui touchent quasiment toutes les fonctions opérationnelles de l’industrie pharmaceutique. Ce livre blanc examine les défis qui sont apparus lors des essais de sérialisation menés par des « pionniers en la matière » et propose des conseils portant sur les stratégies à adopter pour relever ces défis. La plupart des essais ont été réalisés avant tout impératif législatif ou norme mondiale et s’ils n’ont pas couvert toute l’étendue de la sérialisation et de l’agrégation, les leçons que l’on en a tirées pourraient néanmoins s’avérer précieuses. Il convient avant tout de noter que le premier défi de la sérialisation est le fait qu’il n’existe pas de solution « universelle ». Aucun fournisseur ne sera en mesure de gérer toutes les exigences, de la technologie du codage et du marquage au traitement des données. Même les solutions considérées comme « clé en main » ou « de bout en bout » feront inévitablement intervenir plusieurs fournisseurs travaillant en étroite collaboration. La technologie Pour les fabricants d’emballages, la mise à jour des lignes et l’installation d’un équipement de codage adapté à la sérialisation peut sembler un projet comme un autre, avec des échéances prévisibles et des considérations portant, par exemple, sur l’emplacement des équipements de codage et d’inspection et sur les moyens de les intégrer. Cette assertion est dans une certaine mesure vraie. Pourtant, elle ne fait qu’effleurer le problème : les essais ont montré que l’installation et la mise en service d’un équipement prêt pour la sérialisation sont en réalité considérablement plus complexes. On risque aussi d’assister à un débat portant sur la technologie de codage la mieux appropriée à la sérialisation. Les fabricants doivent désormais pertinemment savoir que l’ancienne technologie de codage à chaud ou de l’embossage est largement dépassée. On peut nommer parmi les alternatives aptes à la sérialisation le jet d’encre thermique (TIJ), le laser ou l’impression par transfert thermique (TTO). Le choix devra probablement prendre en compte des variables telles que substrats, vitesses et conception de l’emballage, ainsi que toute préférence propre à la société, le site de l’entreprise et son expérience. Quel que soit le choix de l’équipement, les fabricants ne devraient en tout cas pas différer leurs projets de sérialisation en attendant que soient clarifiés les moindres détails du ou des textes législatifs applicables. L’industrie dispose déjà de directives et de détails suffisants pour prendre des décisions éclairées quant à la façon dont elle va parvenir à une identification unique des boîtes. À l’exception de la Chine (qui envisage l’option des codes à barres linéaires), le modèle est une combinaison d’un code de matrice de données 2D et d’un texte lisible à l’œil nu. Le jet d’encre thermique et le laser sont alors un choix pertinent. En effet, comme les codes doivent être vérifiés en plus d’être appliqués, la qualité d’impression est un facteur critique. De plus, si les codes de matrices de données sont conçus avec une redondance inhérente, l’examen approfondi du texte par les systèmes de perception visuelle est moins indulgent, et des niveaux de fidélité élevés sont donc indispensables pour éviter tout rejet. Si la résolution inférieure des CIJ est plus que suffisante pour les données alphanumériques, elle n’est pas recommandée quand des codes petits et de grande densité doivent être appliqués et vérifiés, ce qui laisse comme système à privilégier le jet d’encre thermique et le laser. Le laser s’assortit d’un coût d’utilisation significativement moindre, car les seuls consommables sont les filtres pour l’extracteur. Il peut donc représenter le mode préféré dans les cas où les débits (et donc la consommation d’encre potentielle) sont élevés ; le marquage laser est indélébile et représente par conséquent un bon choix pour les produits soumis à la chaîne du froid. Le jet d’encre thermique offre clarté et densité de marquage, alliés à une moindre dépense de capital initial, et peut par conséquent s’avérer une meilleure option dans d’autres applications. Les défis cachés de la sérialisation pharmaceutique Ces deux systèmes autorisent la vitesse et la qualité de marquage requises dans un environnement de sérialisation à vitesse élevée, et tous deux sont capables de répondre aux exigences de tous les programmes de traçabilité pharmaceutique en cours ou planifiés dans le monde entier, ce que les fabricants qui alimentent plusieurs régions depuis une usine unique doivent naturellement prendre en compte. Avec tout système de marquage à base d’encre, la qualité du résultat final repose tout autant sur le choix de l’encre que sur les capacités de l’imprimante et le type d’emballage du produit. L’avènement de la sérialisation et les volumes de données associés qui doivent être appliqués sur chaque boîte ont suscité de nouvelles évolutions des encres multisubstrats pour imprimantes TIJ, qui garantissent des temps de séchage courts (essentiels pour éviter le maculage si des étiquettes infalsifiables sont appliquées dans le cadre d’une opération de conditionnement à grande vitesse), une clarté optimisée pour réduire le nombre de faux rejets produits par les systèmes de vision artificielle, et une solidité améliorée à la lumière afin que le contraste du code reste élevé du site de production jusqu’au point de distribution, et même au-delà. Les données D’après IBM, nous générons désormais 2,5 quintillions d’octets de données chaque jour – 90 % des données du monde ayant du reste été créées au cours des deux dernières années. Ceux qui se sont déjà essayés à la sérialisation savent pertinemment le nombre de données à générer et les défis associés au stockage et à la conservation de l’intégrité des données pendant la durée requise. Le volume des données générées par la sérialisation découle principalement du fait que chaque article se compose désormais de deux parties – à savoir un élément physique et un élément données – et que l’association entre ces deux parties doit subsister en permanence à compter du moment où un identifiant unique est affecté à une boîte et jusqu’au moment où cette dernière parvient au patient. Si l’on examine plus attentivement ce point, il devient évident que ce simple fait exigera un transfert modal dans la façon de penser la fabrication, chaque boîte devenant en fait un lot unique d’un seul élément. Le rapprochement, qui était jusqu’à présent une tâche annexe sur la ligne, réalisée une fois par lot, devra à l’avenir s’étendre à toute la chaîne d’approvisionnement et permettre une interrogation sur toute la durée de vie du produit et au-delà. La conséquence de ceci est que les données du produit doivent être téléchargées vers une infrastructure de systèmes nationaux ou supranationaux, qui permettra de vérifier les ID de produit au point de vente ou de distribution. Cela soulève alors la question de l’agrégation des données (à savoir l’établissement de relations hiérarchiques à chaque étape du processus d’emballage). Si certains des textes en jeu incluent l’agrégation comme exigence, d’autres non. Celle-ci semblerait pourtant être une extension logique de la sérialisation au niveau de l’article, permettant par exemple d’extraire par un balayage unique les données de chaque boîte de chaque caisse, ainsi que de chaque paquet d’une palette particulière. Il s’agit par conséquent d’une exigence que les fabricants feraient bien de prendre en compte, même si elle n’est pas mise en œuvre dès le début. Concernant la capacité des équipements, les principes qui s’appliquent à la sérialisation valent aussi pour l’agrégation : les imprimantes doivent disposer de capacités intégrées permettant l’application d’informations uniques sur chaque « unité » agrégée. L’établissement d’associations hiérarchiques entre les boîtes d’unité de vente d’un paquet, les paquets d’une caisse, les caisses d’une palette, etc. permet à toute partie autorisée à manipuler le produit dans son déplacement au sein de la chaîne d’approvisionnement de connaître précisément, par le biais d’un unique balayage, les articles que contient le lot. Si la vitesse n’est pas une exigence si importante pour l’application du code au niveau de la phase d’agrégation, la qualité et la visibilité le sont assurément : comme indiqué précédemment, un code de palette devient en réalité la clé d’accès aux données uniques associées à chaque article individuel de cette palette. Les conséquences en cas d’échec de la lecture par balayage sont donc considérables. Tout comme au niveau de l’article, l’utilisateur a le choix de la technologie, dont les principales sont les machines d’impression et d’application d’étiquettes ou, pour une impression directe sur l’emballage, les systèmes jet d’encre continu grands caractères, qui offrent une solution sans étiquette. Il n’existe à ce jour aucun protocole de téléchargement des données vers un référentiel central, et on ne sait toujours pas clairement comment les données devront être mises à disposition des organismes de régulation ni quelles sont les obligations pour le fabricant en termes de réplication et de conservation de ces informations, ni quelle en sera la durée. La stratégie variera d’une entreprise à l’autre, mais le processus de planification doit s’opérer dès à présent, avant que la situation ne s’emballe. Les défis cachés de la sérialisation pharmaceutique Un nouveau statu quo en termes d’efficience de production D’après les entreprises qui ont adopté précocement la sérialisation, le défi technique réside dans le retour à la « situation normale » en termes d’efficience de production. Car si les fabricants anticipent un impact, il est essentiel qu’ils sachent rapidement que cet effet est vraiment considérable. Une entreprise a rapporté qu’une sérialisation à 300 unités par minute était confortable, que les 400 à 450 par minute pouvaient être atteints mais pas parfaitement, et que les 500 par minute et plus restaient un vrai défi technique. Des données anecdotiques suggèrent aussi que le niveau de rejet/reprise peut dans les premiers temps avoisiner les 10 %, soit un chiffre bien audelà de ce qui est normalement acceptable. Celui-ci se réduit avec le temps, et il est possible de descendre sous la valeur de 1 %, mais cela exige un réel engagement, des efforts et un véritable savoir-faire technique. Dans de nombreux cas, les bacs de rejet au niveau des lignes d’emballage sont tout simplement de taille insuffisante ; cela pourrait a priori sembler un problème bien léger, mais quand un bac de rejet plein génère un arrêt non prévu de la ligne, alors il devient impératif de trouver une solution à ce problème. Repenser les protocoles d’emballage Une des questions posées par la sérialisation est de savoir si un code lisible par machine est une illustration ou des données. Jusqu’à présent, tout code pré-imprimé, par exemple les GTIN, aurait été traité par certains comme une illustration. Pourtant, comme il constituera désormais une partie de l’identité du produit, la tendance est manifestement à une reclassification de tous les codes pour en faire des données et les stocker en conséquence. La nécessité de tenir à jour un jeu de données unique parallèlement à chaque emballage physique va imposer des restrictions sur la façon dont les opérations d’emballage se faisaient traditionnellement : si une boîte est rejetée ou éliminée par quelque autre moyen, comment est-elle supprimée de la base de données, et quelles sont les stratégies en place pour garantir que l’intégrité des régimes de sérialisation n’est pas compromise par de tels événements ? Comment va à l’avenir s’opérer la reprise de produits faussement rejetés ? Les inquiétudes des entreprises pharmaceutiques axées ou non sur la recherche sont évidentes. Il existe cependant, même s’ils demeurent intimidants, des points positifs à la création d’une telle base de données : les ingénieurs au niveau des sites d’emballage auront accès à la base de données, et en cas de problème sur une ligne, la base de données pourra être utilisée pour pointer certaines boîtes, stipuler leur lieu de production et pouvoir ensuite signaler si celles-ci ont généré des problèmes. Cette situation va de fait améliorer les normes et peut générer des lignes de production plus rationalisées. La meilleure base possible pour une sérialisation efficace est une production ininterrompue : il deviendra rapidement évident que les arrêts non prévus dus à une mauvaise performance par ligne vont générer des problèmes inacceptables, à gérer au plus vite dans un environnement sérialisé. Les causes de ces problèmes devront être identifiées et traitées en urgence pour pouvoir atteindre une efficience de production acceptable. Les bonnes pratiques, par exemple une maintenance planifiée et anticipée permettant de garantir à l’avance l’aptitude des lignes à la sérialisation, garantiront que l’activité peut alors se concentrer sur des défis plus importants et moins communs à mesure que la date butoir approche. Les défis cachés de la sérialisation pharmaceutique Les parties prenantes Avantages commerciaux Les essais menés à ce jour ont montré que relever les défis énumérés s’avère toujours beaucoup plus simple avec l’adhésion des parties prenantes. Mais comme le sait pertinemment le personnel de production, conformité législative et assurance qualité, ne vont pas toujours de soi. De nombreux acteurs estiment que la sérialisation est un pur défi technique, et sous-estiment alors sérieusement son impact sur l’ensemble de l’activité. La première étape essentielle, confinée au site des lignes de conditionnement, est sans conteste l’apport de nouveaux équipements d’ingénierie dans les lignes existantes. Mais ensuite, le facteur de réussite critique est l’engagement des intervenants de la Direction pour mettre en place une infrastructure de sérialisation solide. Le défi technique consistant à reconnaître que chaque boîte physique est associée à un jeu de données, et que cette association doit rester intacte sur toute la chaîne d’approvisionnement, est beaucoup plus facile à surmonter avec le soutien de la Direction. Mettre en œuvre de tels changements sur une durée relativement courte et dans une industrie comme la pharmacie, qui est déjà fortement réglementée, est une perspective quelque peu décourageante, et il n’est donc pas étonnant que tous se focalisent aujourd’hui sur les problèmes et les défis. À la base, beaucoup abordent les projets de sérialisation avec prudence, s’interrogeant sur ce que signifie la législation pour leur activité. La conséquence est inévitablement une approche attentiste, avant d’investir dans de nouvelles installations et dans de nouveaux équipements. En conséquence, les responsables de la fabrication doivent être en communication constante avec les parties prenantes pour s’assurer d’une véritable adhésion bien avant la date fatidique. Du reste, cette utilité est considérablement renforcée par l’opinion, largement partagée, selon laquelle la sérialisation sera un élément clé des futurs plans de protection de la marque. Sans considérer l’imminence de l’impératif législatif, la sérialisation peut améliorer la relation fournisseur-patient au sein de l’industrie. Les patients seront eux aussi en mesure de vérifier l’authenticité de leurs médicaments, ce qui renforcera la confiance accordée à la marque et au fournisseur. Et cette confiance pourrait bien améliorer l’adhésion au traitement par les patients, pour donner au final de meilleurs résultats. Un investissement en personnel Les défis jusqu’alors présentés dans cet ouvrage devront dans une large mesure être pris en charge et résolus par les ingénieurs. Aussi, les fabricants doivent-ils s’assurer que leur personnel peut en toute confiance traiter ces problèmes qui ne font pas partie de leurs attributions au quotidien. Un investissement dans la formation s’avère alors essentiel. Des budgets doivent être dès à présent affectés pour que les ingénieurs soient formés et prêts à aider au rétablissement aussi rapide que possible des cadences « normales » sur les lignes. La mise en œuvre de la sérialisation met en exergue tous les défauts d’une ligne de conditionnement. Une résolution de problème exigeant une longue durée peut réduire de façon importante la rentabilité de tous les équipements et par conséquent les marges bénéficiaires. La formation limitera la durée indispensable à la résolution des problèmes, et si cette dépense peut, dans un premier temps, sembler inutile, elle peut aussi s’avérer bénéfique dans une période de défi, générer un renouvellement des bonnes pratiques et améliorer les normes applicables au sein de l’ensemble de l’organisation. www.domino-printing.com/pharmaceutical Pourtant, à bien des égards, la bonne solution serait de se montrer visionnaire. En optant pour une approche franche, les fabricants et les conditionneurs peuvent à un stade précoce avoir leur mot à dire dans la définition des normes et la formulation des réglementations. Au niveau de l’entreprise, en optant pour une approche exigeante des nouvelles réglementations, les entreprises peuvent prendre de l’avance en proposant une meilleure réponse à la contrefaçon, en réduisant sa survenue et le risque de développement. Cette approche peut aussi permettre d’améliorer le profil d’innocuité des produits commercialisés, les données uniques sur la boîte servant de garantie d’authenticité et de qualité. Si aujourd’hui cette perspective peut sembler lointaine, la sérialisation offre au final la possibilité de réduire réellement les coûts commerciaux. En améliorant le rendement opérationnel, en réduisant les pertes d’inventaire, en améliorant le taux des retours, des rappels et le processus de réimputation, en offrant une visibilité sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, l’activité pharmaceutique peut améliorer considérablement ses perspectives, tant en termes de rendement que de rentabilité et d’image de la marque.