notes de production - Le Parc Distribution
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notes de production - Le Parc Distribution
SYNOPSIS Un esprit gagne une deuxième chance de vivre à condition d’apprendre de ses erreurs. Il renaît dans le corps de Makoto, un élève de 3ème qui vient de mettre fin à ses jours. L’esprit doit endurer la vie quotidienne de cet adolescent mal dans sa peau. Avançant à tâtons, s’efforçant de ne pas reproduire les fautes de Makoto, il va finalement découvrir une vérité qui va bouleverser son existence. ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR Keiichi HARA Qu’est ce qui vous a convaincu dans ce nouveau projet ? Quelques éléments fantastiques m’ont plu, mais ce qui m’a vraiment convaincu, c’est le fait qu’il s’agisse d’une histoire banale de la vie quotidienne. Je me suis dit que ça serait très intéressant. De plus, le roman est écrit à la première personne et même s’il comporte des sujets assez difficiles à traiter, on perçoit un peu d’humour dans l’écriture, et c’est cela aussi qui m’a attiré vers cette œuvre. C’est plus tard, quand on s’est demandé comment retranscrire toute cette atmosphère en images, que les problèmes sont très vite devenus assez nombreux ! Quelle est votre scène favorite ? C’est très difficile à dire… J’ai beaucoup aimé travailler sur le storyboard de la scène pendant laquelle Makoto, à qui la mère vient de servir à manger, se lève en disant « ça me fout la gerbe » et sort de table sans rien manger. La mère se retrouve toute seule et se met à pleurer. Pour cette scène, l’équipe d’animation m’a dit : « C’est assez dur pour la mère », mais je me suis dit que pour les besoins de l’histoire, c’était le meilleur moment pour la faire pleurer… Je suis un peu passé pour un sadique ! Il y a aussi un passage complètement à l’opposé de cette scène, dans lequel Saotome emmène Makoto dans un magasin de chaussures. Saotome se moque de lui ouvertement, ce qui devrait provoquer une réaction virulente chez Makoto, mais ce dernier ne le prend pas du tout mal. Je trouve que cette scène donne du baume au cœur. C’est un passage du film qui me plaît beaucoup. J’ai entendu dire que le personnage de Saotome vous ressemblait assez, estce vrai ? Non, pas du tout. Je ne suis pas quelqu’un d’aussi bien que lui ! En fait, j’ai vraiment eu envie de faire du personnage de Saotome quelqu’un de sympathique. Je pense que c’est parce qu’il est comme ça que Makoto s’ouvre à lui. J’ai travaillé avec beaucoup d’attention sur ce personnage, sur sa présence, je suis allé jusqu’à écrire moi-même quelques-uns de ses dialogues. Quel public Colorful ? attendez-vous pour Beaucoup de jeunes ont déjà lu l’œuvre originale et ont grandi depuis. À l’époque où ils ont lu le roman, ils devaient être au collège mais la plupart sont maintenant dans la vie active. S’ils voient que le roman vient d’être adapté en film d’animation et qu’ils vont le voir, je n’ai vraiment pas envie de les décevoir. Bien entendu il y a aussi tous ceux qui n’ont jamais lu le roman original ; je voudrais qu’ils puissent me dire: « je ne connais pas le roman, mais j’ai bien aimé ce film ». Ou encore les gens de ma génération qui ont vécu les mêmes choses que moi. Je serai content si eux aussi comprennent et trouvent le film intéressant. NOTES DE PRODUCTION LE ROMAN L’œuvre originale : Colorful (Karafuru) Auteur : Eto Mori Première publication en 1998 par l’éditeur Rironsha Prix de la meilleure œuvre pour enfant des publications Sankei L’auteur de l’œuvre originale : Eto Mori Eto MORI est née en 1968 à Tokyo. Elle est diplômée de l’université de Waseda où elle a suivi des études de littérature enfantine. En 1990, elle rencontre le succès en remportant le prix de la meilleure première œuvre littéraire pour enfants décerné par l’éditeur KODANSHA pour son roman intitulé Rythm. En 1998, elle reçoit le prix Noma du livre pour enfants pour son roman Tsuki no fune. Suit en 1999 le prix de la meilleure œuvre pour enfants des publications Sankei qu’elle remporte grâce à Colorful (Karafuru), puis en 2003 elle obtient le prix culturel de l’éditeur SHÔGAKUKAN pour son roman DIVE, ainsi que diverses autres récompenses dans la catégorie livre pour enfants. En 2006, elle est à nouveau plébiscitée par la profession en recevant le prix littéraire Naoki avec son roman Kaze ni maiagaru vinyl sheet. Elle est aussi l’auteur des œuvres suivantes : Uchû no minashigo (1994), Short trip (2000), Eien no deguchi (2003), Ran (2008) ou encore Kakû no tama o ou (2009). Commentaire « Le réalisateur Keiichi HARA s’est, comme par enchantement, emparé de ces instants imprévus. Les petits jeux entre amis. Les plaisanteries futiles. Les sourires des gens à qui l’on tient. Les promesses en l’air. Ces regards toujours présents dès qu’on se retourne. Ceux qui ont vu ce film trouvent sans doute notre quotidien, soutenu par toutes ces personnes inattendues, haut en couleur. » LE PROJET COLORFUL Le film est adapté du roman Colorful (1998, Rironsha), écrit par Eto Mori. Écrit à la première personne, il raconte l’expérience d’une âme qui se retrouve réincarnée dans le corps d’un adolescent suicidaire pour expier ses fautes. Le roman avait déjà été adapté en film de prises de vue réelles par Shun Nakahara en 2000. Après Un été avec Coo, c’est en 2008 que Keiichi Hara commence à travailler sur le projet. Réalisateur freelance reconnu dans l’industrie du cinéma japonais, Hara avait reçu la proposition du studio Sunrise, quelque temps auparavant, d’adapter ce roman sous la forme d’un long-métrage d’animation. À travers l’histoire de cette âme qui revit dans le corps de Makoto, le film nous plonge dans le quotidien d’une famille contemporaine au Japon. Abordant des thèmes difficiles comme le suicide, la prostitution des adolescentes mais aussi les brimades à l’école, Colorful est pourtant un film plein d’optimisme porté par l’espoir. Le message que l’histoire veut délivrer est que la vie vaut vraiment la peine d’être vécue. Au Japon l’histoire a plu aux adolescents du même âge que le héros, mais également aux adultes à qui elle a rappelé leur adolescence. Grâce à la réalisation de Keiichi Hara, le roman renaît sous la forme d’un film d’animation récompensé au dernier Festival d’Annecy par deux prix : le Prix du public et la mention spéciale du Jury. PERSONNAGES Shoko SANO Camarade de classe de Makoto, elle fait aussi partie du club de dessin. Récemment, elle semble préoccupée par le comportement de Makoto, qu’elle trouve différent de d’habitude. Makoto KOBAYASHI Élève de troisième submergé par les difficultés de l’existence, Makoto a choisi de mettre fin à ses jours. Avant ce drame, c’était un jeune garçon introverti, peu doué en classe, mais doté d’un certain talent pour le dessin. Voix : Aoi MIYAZAKI Mitsuru, le grand frère Le grand frère de Makoto est un élève de terminale aux résultats exemplaires. Agacé par son petit frère, qu’il trouve médiocre et égoïste, il ne lui adresse pratiquement plus la parole. L’âme est renvoyée sur Terre dans le corps de ce garçon qui revient à la vie devant le regard incrédule de ses proches… Voix : Akiyoshi NAKAO Voix : Kazato TOMIZAWA Saotome Le père de Makoto Camarade de classe de Makoto, c’est un élève sans histoire patient et généreux. Il s’entend bien avec tous ses camarades. Cet employé banal, insignifiant jusqu’au sein de sa propre famille, a beau avoir bon fond, il n’inspire à Makoto que du mépris. Voix : Jingi Irie Voix : Katsumi Takahashi Hiroka KUWABARA Cette jolie élève de 4e est l’une des rares personnes de l’école à adresser la parole à Makoto. Mais elle cache un secret qui risque de compromettre leur amitié naissante. Voix : Akina MINAMI La mère de Makoto Envahissante et toujours inquiète, la mère de Makoto cherche par tous les moyens à être une parfaite maîtresse de maison. Voix : Kumiko Asô Pura-pura Pura-pura est le guide qui conseille l’âme réincarnée dans le corps de Makoto. Il a l’apparence d’un jeune garçon, mais se comporte comme un adulte. Apparemment, l’âme est la seule à pouvoir le voir. Voix : Michael DERRIÈRE LA CAMÉRA Le Réalisateur Keiichi HARA Keiichi Hara est né en 1959. Après des études supérieures au Tokyo Designer Gakuin College, il travaille quelque temps pour une agence de publicité, puis rejoint le studio SHINEI ANIMATION, célèbre pour sa série Doraemon. Il y travaille comme assistant pour de nombreux projets de séries TV. La reconnaissance vient avec Crayon Shin-chan dont il réalise le premier film en 1997. Les aventures de ce petit garnement, sorte de « Petit Nicolas » japonais, sont devenues depuis des classiques pour toute la famille. Il réalise par la suite de nombreux autres films de Crayon Shin-chan, et est récompensé pour les longsmétrages Crayon Shin-chan : Arashi o yobu, môretsu! Otona teikoku no gyakushû en 2001 et Crayon Shin- chan : Arashi o yobu: Appare! Sengoku dai gassen en 2002. C’est avec Un Été avec Coo (2007), son projet le plus personnel, qui sort en 2008 au cinéma en France, qu’il se fait connaître de la critique et du public français. Véritable plébiscite au Japon comme dans l’Hexagone, Un Été avec Coo enchante tous les publics partout où il est diffusé. Aujourd’hui, Keiichi Hara est non seulement reconnu dans le monde de l’animation mais aussi dans l’industrie du cinéma. Ses films sont caractérisés par une représentation minutieuse du quotidien. Son nouveau film, Colorful, est sorti au cinéma au Japon pendant l’été 2010 et sera distribué dans les salles françaises le 16 novembre 2011. Filmographie sélective en tant que réalisateur 1988 – ESPER MAMI: hoshizora no dancing doll 1991 – Dorami-chan Arara shônen sanzokudan ! 1993 – Dorami-chan: hello kyôryû kids !! 1997 – Crayon Shin-chan: Ankoku tamatama daitsuiseki 1998 – Crayon Shin-chan: Dengeki ! Buta no hijime daisakusen 1999 – Crayon Shin-chan: Bakuhatsu ! Onsen wakuwaku daikessen 2000 – Crayon Shin-chan: Arashi o yobu jungle 2001 – Crayon Shin-chan: Arashi o yobu, môretsu! Otona teikoku no gyakushû 2002 – Crayon Shin-chan: Arashi o yobu: Appare! Sengoku dai gassen 2007 – Un été avec Coo 2010 – Colorful Liste sélective des prix et récompenses CRAYON SHIN-CHAN: ARASHI O YOBU: APPARE! SENGOKU DAI GASSEN 2002 – Grand prix d’animation du festival des arts et médias (lauréat de la 6ème édition) 2002 – Prix du film d’animation Mainichi Film Concours (lauréat de la 57ème édition) UN ÉTÉ AVEC COO 2007 – Grand prix d’animation du festival des arts et médias (lauréat de la 11ème édition) 2007 – Prix du film d’animation Mainichi Film Concours (lauréat de la 62ème édition) 2007 – Prix du meilleur film d’animation Nippon Academy (lauréat de la 31ème édition) 2007 – 5ème place dans la catégorie «meilleur film japonais» du classement Kinema Junpô Best Ten COLORFUL 2011 – Prix du public et Mention spéciale du Jury au Festival International du film d’animation d’Annecy DERRIÈRE LA CAMÉRA Le Character designer et Concepteur des décors Atsushi Yamagata Tour à tour animateur, character designer, ou directeur de l’animation, Atsushi Yamagata a travaillé sur des séries TV (Blue Exorcist, Code Geass, Roméo x Juliette), des OAV (Hakkenden, Ayakashi) mais surtout sur de nombreux longs-métrages. Animateur sur Le voyage de Chihiro, il a aussi œuvré en tant qu’assistant directeur de l’animation sur Arrietty le petit monde des chapardeurs et Les contes de Terremer et en qualité de directeur de l’animation sur Origine, Brave Story, et Kokuriko-Zaka Kara (le dernier film du studio Ghibli). Commentaire : « Pendant la production de la première partie du film, j’ai bien ressenti auprès de l’équipe la difficulté liée à l’endurance que demande le travail sur l’expression des personnages. J’ai même pensé qu’à ce niveau, il n’y avait pas de différences avec les œuvres de Hayao Miyazaki. Cette fois, le fait d’avoir pu travailler avec Keiichi Hara me conforte dans l’idée qu’on a franchi encore une nouvelle étape dans l’animation et qu’on peut même aller encore plus loin. » Le Directeur de l’animation Masahiro Satô Animateur sur de nombreuses séries TV (Vision d’Escaflowne, Canaan, Mahoromatic), mais aussi sur des longs-métrages (Blood : The last Vampire, Ghost in the Shell), Masahiro Satô a également occupé le poste d’assistant directeur de l’animation sur le film Sword of the Stranger. Il a déjà travaillé en tant qu’animateur aux côtés de Keiichi Hara sur de nombreux longs-métrages de Crayon Shin-chan comme Arashi o yobu jungle, Arashi o yobu, môretsu! Otona teikoku no gyakushû ou Arashi o yobu: Appare! Sengoku dai gassen, mais aussi sur Un été avec Coo. Sur Colorful il rejoint Keiichi Hara en tant que directeur de l’animation. Commentaire : « Dans les films de Keiichi Hara, tout est dans l’expression des personnages. Il pousse cela assez loin dans les scènes, on n’a jamais vu ça ailleurs. J’ai très souvent ce genre de sensation avec ses œuvres. Mais il y a vraiment du boulot derrière pour obtenir ce résultat. D’ailleurs, le story-board de la première partie du film n’est pas fait à la manière d’un anime classique. » Le Directeur artistique Takashi Nakamura Takashi Nakamura a occupé beaucoup de postes dans le domaine de l’animation, tels qu’animateur bien sûr, mais aussi concepteur des décors, character designer, directeur de l’animation, directeur artistique et réalisateur. Parmi les œuvres qu’on compte à sa filmographie se trouvent notamment Akira, pour lequel il occupe les postes de directeur de l’animation et concepteur des décors, Histoires de Fantômes Chinois, le film d’animation de Tsui Hark sur lequel il est character designer, Un été avec Coo où il est déjà directeur artistique aux côtés de Keiichi Hara, et A Tree of Palme, dont il est le réalisateur. Il a également travaillé sur les décors en collaboration avec Keiichi Hara sur plusieurs films de Crayon Shin-chan. Commentaire : « M. Hara ne voulait pas d’un décor similaire à celui du précédent film Un été avec Coo et les personnages sont un peu plus détaillés dans Colorful. Dans ce contexte, il paraît évident que les décors aussi doivent être représentés avec plus de finesse. Pour donner ce sentiment de vécu, les détails apparaissent comme une nécessité. Une fois, alors qu’on venait de finaliser les décors d’une scène, Keiichi Hara nous a ordonné de tout recommencer en accentuant le réalisme. Mais je pense que même si les détails des décors ont leur importance, les jeux de lumière et l’ambiance au sein de la famille de Makoto sont les éléments sur lesquels il était le plus exigeant. » DERRIÈRE LA CAMÉRA Le Producteur Hitoshi Mogi Hitoshi Mogi a travaillé chez la SHIN-EI ANIMATION en tant que producteur sur les films Esper Mami, Chinpui (NDR : de l’auteur Fujiko F. Fujio), et en collaboration avec Keiichi Hara sur les films de Crayon Shin-Chan et Un été avec Coo. Colorful est la première production du studio Ascension, qu’il a créé. Commentaire : « L’essence même du style de Keiichi Hara se retrouve dans toutes ses œuvres, même dans la première à savoir le long-métrage animé Esper Mami : Hoshizora no dancing doll (NDR : la série télé fût diffusée en France sous le nom de Malicieuse Kiki). Donc on avait dès le début pris Mami comme référence et toute l’équipe avait regardé le film dans les locaux de production. Il faut toutefois dire que même si ces fondamentaux se retrouvent dans Colorful, la difficulté de sa réalisation est tout de même bien audessus d’Esper Mami ! » La scénariste Miho Maruo Miho Maruo a travaillé sur les scénarios de nombreuses séries animées cultes parmi lesquelles on peut citer Dragon Ball, Mobile Suit Zeta Gundam et Hamtaro mais aussi Nodame Cantabile, School Rumble et Chocola et Vanilla. Elle a collaboré avec Keiichi Hara sur l’anime Dorami-chan : ARARA Shônen Sanzokudan! Commentaire : « Au début, le réalisateur m’a fait parvenir une ébauche de l’intrigue. Tout tenait sur 10 pages. Cela comprenait l’intrigue et des indications sur toutes les différences qu’il pourrait y avoir entre le film et le roman. À ce stade, [par exemple] il était déjà prévu que Pura-Pura serait représenté sous l’aspect d’un enfant [ndr : et non d’un ange « classique » comme dans le roman], que l’épisode entre le père et le grand-frère de Makoto jugé trop long serait supprimé mais qu’on leur ferait jouer un rôle important dans le film. Il était aussi déjà prévu de donner plus d’importance à la séquence avec Saotome. Le déroulement de l’intrigue était présenté de la même façon que les épisodes du roman, chacun étant présenté séparément les uns à la suite des autres. J’ai donc commencé par remanier l’intrigue générale pour avoir un déroulement plus adéquat et je me suis lancé dans l’écriture du scénario du film. Le roman original est vraiment très intéressant mais j’ai bien fait attention de ne pas intégrer au scénario du film toutes les histoires et anecdotes pour que l’adaptation du roman ne perde pas de sa cohésion. »