Le-64ème-rallye-Lyon-Charbonnières-Rhône - Ambiance Sud-Est

AUTO & MOTO
Un-pilote-comme-les-autresDominique-Laurent,-soixante-et-un-ans,-fête-cette-année-ses-quarante-ans-de-rallye.-L’occasion-de-revenir-sur-la-carrière-de-ce-pilote-«-commeles-autres-»-qui-a-pourtant-une-particularité-:-amputé-d’une-jambe-à-l’âge-de-treize-ans,-il-a-toujours-participé-à-des-rallyes-«-valides-».
Amputé de la jambe gauche alors qu’il était jeune
adolescent, Dominique Laurent a fait de son handicap
une force comme le soulignent ses proches qui lui
reconnaissent un « caractère très positif ». Passionné
de sport automobile et de mécanique, le jeune homme
passe son permis à 18 ans pour conduire une Daf
automatique, l’un des seuls véhicules adaptés au
handicap à l’époque. Il entre dans la course dès 1972.
« Mon premier rallye, se souvient-il, c’était celui des
Monts du Lyonnais, dans la campagne et les collines.
Je ne me rappelle pas avoir gagné, mais ça reste un
bon souvenir. Ça m’avait vraiment emballé. Il faut dire
que c’était la grande époque : ambiance conviviale
moins sophistiquée qu’aujourd’hui ; des épreuves
régionales qui pouvaient atteindre quatre cents
kilomètres ; on roulait non-stop, de nuit… »
De quoi enthousiasmer le jeune débutant devenu au
fil des années un pilote confirmé, qui court en France
et en Europe de l’Est (notamment en République
tchèque depuis près de trente ans) mais toujours en
amateur. « Le rallye, c’est une drogue qui coûte cher.
Il faut beaucoup travailler pour se donner les moyens
de faire rouler une voiture de course. Pour trouver
des sponsors, préparer le véhicule, il faut être hypermotivé. A moins d’avoir de gros moyens financiers,
il faut beaucoup faire par soi-même. Enfiler un
costume-cravate pour démarcher les sponsors… et une
combinaison de mécano pour préparer la voiture ! »
Travail, astuce et motivation, autant de conseils que
Dominique donne aujourd’hui à tout débutant, qu’il
soit valide ou handicapé. « Au fond, il n’y a pas de
différence, à part l’aménagement de la voiture. Avec
l’embrayage assisté, elle est un peu moins rapide.
Alors, je compense avec un gros cœur, c’est-à-dire
avec l’adrénaline, ce qui me pousse à accélérer.
Finalement, nous sommes sur un pied d’égalité. »
Objectif de cette « théoriquement » dernière saison
rallye FIA pour Dominique : se classer dans « la
moyenne de [ma] catégorie ». Mais si on titille un peu
le compétiteur qui est en lui, le pilote finit par avouer
qu’à Charbonnières, « ce serait bien de viser le podium
de la catégorie ». Il faut dire que le « Charbo », c’est
courir « à la maison », avec « l’épreuve chronométrée
super-spéciale de Gerland et les étapes magnifiques
dans le Beaujolais ». Le sexagénaire, au volant de sa
Peugeot 206 RC et assisté par son copilote (et sponsor !)
Jean-Louis Guijarro, a de quoi en remontrer aux
« petits jeunes furieux », pressés d’en découdre :
« Plus on vieillit, moins on prend de risques, c’est
vrai. Quand on est jeune, on ne réfléchit pas, on prend
les virages à fond, on passe à la vitesse supérieure,
on accélère au lieu de ralentir. On roule à 120 %. Eh
bien, avec l’âge, on roule à 100 %. Mais je compense
avec une très grande expérience. Lors des séances
de reconnaissance, par exemple, je fais une prise de
notes qui me sert beaucoup pour rouler. Alors que les
jeunes coupent la route dans les virages, moi, je note
qu’il y a du gravier… »
A bon entendeur, jeune furieux !
Le-64ème-rallye-Lyon-Charbonnières-Rhône
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Seconde manche du Championnat de France, le « Lyon
Charbonnières Rhône » occupe toujours une place
historique et prépondérante sur l’échiquier hexagonal.
L’Association sportive automobile du Rhône fêtera son
64ème anniversaire depuis le Palais des Sports de Lyon
Gerland, le jeudi-12-avril.
Comme à l’accoutumée le rallye sera doublé par
le 35ème Rallye VHC (Véhicules Historiques de
Compétition) et nous assisterons à la première édition
du Rallye Classic. Le départ sera donné place SainteLuce à Charbonnières-les-Bains.
La région lyonnaise est une terre de gastronomie, et
donc, en guise d’entrée, les concurrents auront au
menu six épreuves chronométrées pour un total d’une
soixantaine de kilomètres à parcourir et notamment la
spéciale « spectacle » de Gerland.
Le samedi sera le plat de résistance. Environ 170
kilomètres et cinq spéciales pour les équipages
restant. Avec un revêtement plutôt abrasif et des
routes typées circuit, la part belle sera faite à la
puissance moteur pour faire la différence.
Avec 4 champions de France, c’est un plateau
fantastique : Stéphane Sarrazin, Dany Snobeck, Bryan
Bouffier et Gilles Nantet. Toujours fidèle au volant
de la Citroën C4 WRC, le lauréat de la saison 2008 et
dernier vainqueur, Dany Snobeck sera cette année
encore candidat à sa propre succession en RhôneAlpes. Vainqueur de la manche inaugurale sur la Côte
d’Opale, Eric Brunson scrutera lui aussi la plus haute
marche du podium. Stéphane Sarrazin fait son retour
sur une Peugeot 307 WRC de chez 2C Compétition.
Cuoq, Dumas, Roché, Robert, Arzeno…
Il y aura de la concurrence à tous les étages et dans
toutes les catégories pour décrocher le jackpot au
Casino le Lyon Vert à La-Tour-de-Salvagny,
le samedi-14-avril-!
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