SARL de famille : une condition liée à l™activité
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SARL de famille : une condition liée à l™activité
SARL : ce n’est pas uniquement une affaire de famille… Fiche rédigée par l’équipe éditoriale de WebLex Dernière vérification de la fiche : 26/02/2014 Dernière mise à jour de la fiche : 26/02/2014 Sources : Arrêt du Conseil d’Etat du 5 février 2014, n° 345436 Une SARL, normalement soumise à l’impôt sur les sociétés, peut opter pour son assujettissement à l’impôt sur le revenu, à la condition qu’elle soit composée de membres d’une même famille. Mais ce n’est pas la seule condition… SARL de famille : une condition liée à l’activité Une SARL a été créée en vue d’exercer une activité de marchand de biens. A la suite du décès de son fondateur, ses parts sociales ont été réparties entre sa veuve, à hauteur de 98 %, et ses deux filles, pour les 2 % restants. La SARL, détenue par des associés membres d’une même famille, a opté pour le régime des sociétés de personnes, lui permettant d’être assujettie à l’impôt sur le revenu, au lieu de l’impôt sur les sociétés. Cette option a permis aux associés de bénéficier de l’imputation des déficits de la société sur leurs propres revenus imposables. A la suite d’une vérification de comptabilité, l’administration fiscale a remis en cause le bénéfice de ce régime fiscal : elle a constaté que la société n’avait procédé, en presque 10 ans, à aucun achat, ni entrepris aucune démarche commerciale. Elle rappelle que l’activité de marchand de biens, pour qu’elle présente un caractère commercial, suppose que les opérations d’achat en vue de la revente procèdent d’une intention spéculative et présentent un caractère habituel. Ces deux conditions n’étant pas, pour elle, respectées, l’administration considère que la SARL n’exerce pas d’activité commerciale, l’empêchant par voie de conséquence de prétendre à opter pour son assujettissement à l’impôt sur le revenu. Les associés font remarquer que les deux immeubles détenus par cette SARL ont tout de même été vendus. Mais le juge a confirmé la position de l’administration : il relève que ces immeubles ont été revendus au bout de 10 ans, le 1er à des voisins, le 2nd à une SCI créée et détenue par les mêmes associés. Il a considéré que la société avait cessé son activité commerciale de marchand de biens et ne se livrait plus qu’à une activité de gestion patrimoniale de nature civile. Dans ces conditions, l’option pour l’impôt sur le revenu n’est pas possible, ce qui autorise l’administration à remettre en cause l’imputation des déficits sociaux. Cette affaire, qui intéresse spécialement les SARL, nous amène à poser plusieurs questions. Quelles sont les conditions précises qui permettent à une SARL de famille d’opter pour l’impôt sur le revenu ? Quel intérêt peut-elle avoir à opter pour l’IR ? Choisir de constituer une SARL ou une EURLChoisir une entreprise relevant de l’impôt sur le revenu ou opter pour une structure soumise à l’impôt sur les sociétés