Groupe 5 - Extrait Elephant Man

Transcription

Groupe 5 - Extrait Elephant Man
Elephant man
Dans cette séquence, le spectateur est invité à suivre un personnage en marge de
l’atmosphère de la séquence. L’action se situe dans une foire, sans doute au 19ème siècle
(costumes + décors) et en Angleterre (costume + écriteaux).
Dès le début de la séquence le spectateur est plongé dans l’ambiance de la foire. Un
premier plan nous montre des effets pyrotechniques puis, dès le deuxième plan, on suit le
personnage principal dans un mouvement de caméra complexe (qui combine travelling,
panoramique et mvt de grue). On comprend qu’il s’agit du personnage principal car la
mise au point est faite sur lui au début du plan, et parce-que la caméra suit
scrupuleusement ses déplacements au sein de la foule. Ces mouvements de caméra
permettent de découvrir pleinement le lieu et de montrer l’homme noyé dans la foule.
Une fois arrivée devant ce qui semble être le bâtiment principal, l’homme s’arrête et
observe. S’enchaîne alors une série de champ/contre-champ qui alterne entre des plans
de l’homme qui observe ce qui se passe et des plans de ce que l’homme regarde en
caméra subjective (écriteaux, policiers). Cela renforce la complicité entre le personnage et
le spectateur. On a été invité par la caméra à le suivre et, désormais on nous montre (GP)
ce qu’il observe.
L’homme semble « déconnecté » de l’ambiance qui elle semble à la fête. Les gens rient,
s’amusent, profitent des spectacles et des attractions, alors que lui reste stoïque. Il est
totalement indifférent et semble être à la recherche de quelque chose.
L’écriteau « FREAKS » nous apprend que la foire présente aussi des « monstres ». Le
bâtiment abrite donc sûrement une galerie des curiosités. Le lieu est gardé par des
policiers et des panneaux en interdisent l’entrée. Tous ces éléments attisent autant la
curiosité du personnage que celle du spectateur.
L’homme brave l’interdit et se dirige vers l’entrée. On est invité à la suivre par un zoom qui
accompagne son mouvement. On est plus à sa place mais avec lui. On l’accompagne
(sans doute pour préparer le raccord dans l’axe). Lorsqu’il commence à pénétrer dans le
lieu, la caméra passe à l’intérieur du bâtiment (raccord dans l’axe). L’homme rentre dans
la pièce. Son regard se fixe sur quelque chose en hors-champ. Il semble figé. Le mystère
reste entier.
Dans cette séquence, le spectateur est donc invité à suivre le parcours d’un homme en
particulier au sein de la foire. Les mouvements de caméra qui accompagnent son chemin
et les divers plans subjectifs (de ce qu’ils regardent) nous mettent à sa place et nous
propose de partager sa quête et son atterrement face au spectacle qui se déroule. La
mise en scène est donc une invitation à partager le ressentiment du personnage.
La séquence offre aussi à voir une atmosphère particulière, celle des foires du 19ème
siècle. Deux ambiance (et donc 2 ressentiments) antagonistes émergent de la séquence:
une ambiance joyeuse apportée par la bande son et par ce que l’on découvre à l’image
(musique festive, feux d’artifices, attractions de fêtes foraines, rires de la foules…) et en
même temps une ambiance malsaine connoté notamment par la stupeur du personnage,
ce que nous disent les écriteaux, le bazar de la foire. Cette dichotomie entre l’homme et le
reste de la foire est d’ailleurs symbolisée par le 2ème plan qui nous montre l’homme
comme perdu, noyé dans la foule. On le voit aussi totalement en marge (c’est le mot),
c’est-à-dire totalement au bord du cadre et se frayant un chemin dans la foule.