lemon/ cunningham/ brown

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lemon/ cunningham/ brown
Lemon/ cunningham/ brown
Au programme de cette rentrée du Ballet de l’Opéra de Lyon, trois œuvres américaines : deux
reprises, l’une de Trisha Brown (Set and Reset/ Reset), l’autre de Merce Cunningham (Beach
Birds) – qui, en quelque sorte, rendra hommage au chorégraphe récemment disparu – et une
création mondiale (Rescuing the Princess) qui voit le retour à Lyon de Ralph Lemon.
Personnalités marquantes de la post - modern dance, ayant – en outre – étendu leur influence
à la “jeune danse française“, Merce Cunningham et Trisha Brown demeurent des
références incontournables de la modernité.
Tous deux privilégient le langage (le mouvement et sa mise en espace), recherchant sans
cesse des univers sonores et plastiques nouveaux. Si Cunningham a révolutionné la façon
de penser la danse, en la rendant indépendante de la musique, en laissant le mouvement
parler de lui-même, sans le charger d’une histoire à raconter ou d’un sentiment à exprimer, explorant de multiples possibilités d’enchaînements, Trisha Brown – pour sa part – se
signale par ses chorégraphies fluides qui semblent défier la pesanteur et jouer de la liberté apparente des interprètes, dynamisés par un mouvement continuellement renouvelé.
Entre ces deux phares, Ralph Lemon trace son sillage personnel. Sa danse – plus que celle
de ses aînés – est nourrie d’un contenu émotionnel, interrogeant les identités, à partir des
histoires de chacun : puisant dans la mémoire et le vécu, étirant sa gestuelle du minimalisme
jusqu’aux extrêmes de l’énergie. A l’écoute de la vie. JLB
rescuing
the princess
beach birds
set and reset/ reset
Concept, création sonore,
costumes
Ralph Lemon
Chorégraphie
Merce Cunningham
Chorégraphie
Trisha Brown
Création vidéo
Jim Findley
Musique
John Cage
FOUR3 pour piano préparé
Lumières
Roderick Murray
Costumes et lumières
Marsha Skinner
Assistant à la chorégraphie
David Thomson
Jean-Marie Paraire et
Clément Ducol, percussions
Eric Dartel et
Sylvaine Carlier, pianos
avec la participation des danseurs,
qui, par leurs improvisations, ont
contribué à la chorégraphie
Consultant
pour la création sonore
Lucas Indelicato
Assistante aux costumes
Céline Pigeot
Musiques additionnelles
Spaceheads and Max Eastley, Whitefield Brothers,
Carol Jones
Répétitions
Banu Ogan
Créé en 1991 par la Merce
Cunningham Dance Company,
entré au répertoire du Ballet de
l’Opéra de Lyon en février 2008
Pour 11 danseurs
Durée : 30 mn
d’après une idée originale
de Robert Rauschenberg
Musique originale
Laurie Anderson
Scénographie
Michael Meyers
Costumes
Adeline André
Lumières
Patrice Besombes
Assistantes à la chorégraphie
Shelley Center
Trina Thompson-Warren
Brandi Norton
Créé en 1983 par la Trisha Brown
Company, entré au répertoire
du Ballet de l’Opéra de Lyon
en mai 2005
Pour 8 danseurs
Durée : 20 mn
Création mondiale
Pour 7 danseurs
Durée : 40 mn
septembre 2OO9
mar 15 - mer 16 - jeu 17 - ve 18
sam 19 à 20h30- dim 20 à 16h
ralph lemon
Repères Biographiques
Ralph Lemon est né en 1952 à Cincinnati (Ohio/ Etats-Unis), mais a grandi
à Minneapolis (Minnesota). Il y débute la danse à l’Université, et après son
diplôme (1975) fonde le Mixed Blood Theater, puis entre dans la compagnie
de Nancy Hauser, disciple de l’allemande Mary Wigman (1977-1979). Il vient
ensuite à New York et y travaille avec Meredith Monk et son groupe The
House. Il commence à chorégraphier et présente sa première performance
au Cunningham Studio en 1981. En 1985, il crée sa propre compagnie.
Ralph Lemon pratique un art expressif, riche d’émotions. Il reçoit, en 1987, un “Bessie Award“.
Il est sollicité par la Batsheva Dance Company (Israël), le Boston Ballet, the Alvin Ailey Repertory Ensemble (Ailey II), le Ballet Hispanico à New York, The Jacob’s Pillow Dance Ensemble,
le Ballet du Grand Théâtre de Genève, et déjà le Ballet de l’Opéra de Lyon (Bogus Pomp
en 1990/ musique de Frank Zappa, et My Tears Have Been My Meat Night and Day en
1992/ les Vêpres de la Vierge de Monteverdi).
Il dissout sa compagnie en 1995 pour se lancer dans un vaste projet : le concept de “Cross
Performance“ est de “croiser“ les cultures et de “traverser“ les disciplines (danse, théâtre, vidéo,
littérature), utilisant aussi différents supports (scène, installation-exposition, film, DVD, livre). Ainsi
en est-il de Geography Trilogy : menée sur une dizaine d’années, cette expérience s’est déroulée sur trois continents (Afrique, Asie, Amérique). Réalisée avec des collaborateurs trouvés en
Côte d’Ivoire, Guinée, Inde, Japon, Taïwan et Etats-Unis, elle s’est développée en trois volets :
Geography-Part I/ 1977, Tree-Part II/ 2000, Come home Charley Patton-Part III/ 2004.
Un spécial “Bessie Award“ en 2005 a couronné cette entreprise.
En cours, actuellement : The Walter Project, partant de la vie de Walter Carter, vieux monsieur centenaire, vivant à Bentonia (Mississippi), qui a déjà inspiré plusieurs réalisations
multi-média (The efflorescence of Walter, installation à la “Kitchen“ de New York en 2007, et
How Can You Stay in the House All Day and Not Go Anywhere ? autre installation présentée
dans plusieurs villes des Etats-Unis).
Après avoir été associé au Yale Repertory Theatre, Ralph Lemon est aujourd’hui artiste résident à l’Université de Stanford.
Il a publié trois ouvrages : Persephone (1996), Geography : Art, Race, Exile, et Tree : Bielief,
Culture, Balance (2000). Il a également produit un film, en collaboration avec Bebe Miller :
Three (2000).
Je travaille
sur ce que j’appelle
la “chimie du corps“ : le corps
réagit, bouge de lui-même,
avec sa propre intelligence
qui dépasse l’entendement.
C’est ce que révêlent les
improvisations : le cerveau
peut penser que tel mouvement
n’est pas possible, alors que
le corps finit par le réaliser...
Je privilégie l’échange sensitif,
l’instinct. Avec les danseurs,
on essaie d’explorer ce qui est
“hors contrôle“, de débusquer
des sensations éphémères.
Je cherche à traduire la
discontinuité, la déconnexion,
la désagrégation...
Pour cette pièce, mes références “sous-jacentes“ sont
deux films de science-fiction :
Solaris d’Andreï Tarkovski
et Alphaville de Jean-Luc
Godard : deux belles histoires
d’amour qui finissent mal.“
Ralph Lemon (propos recueillis par
JLB, en août 2009)
Rescuing the princess
Après de nombreux travaux multi-media, Ralph Lemon — à l’invitation de Yorgos Loukos et du Ballet
de l’Opéra de Lyon — renoue avec la composition
chorégraphique.
Le titre de la pièce Rescuing the Princess (en sauvant la
princesse) fait allusion à l’histoire personnelle de Ralph
Lemon, ayant consacré les deux années passées à accompagner la fin de vie de son amie, danseuse.
La chorégraphie — construite au fur et à mesure des
répétitions, à partir des improvisations des danseurs
(filmées, puis selectionnées, et retravaillées) — semble imprégnée de cette urgence qu’implique le temps
compté. Elle est faite de gestes simples, de tous les
jours, contrastant avec des sursauts d’énergie jusqu’auboutiste, de recroquevillements, de replis sur soi, mais
aussi de courses, d’envols, d’élans. La volonté de se
battre, jusqu’à la chute.
Ralph Lemon nous donne à voir des duos sensibles :
des pas de deux à distance, où les interprètes dansent
en parallèle, mais ne se rejoignent pas. Un décalage
d’humeurs perceptible.
Cependant, dans les marges du plateau, sur les côtés,
les danseurs restent présents, tentant d’être en relation
avec les autres.
Un climat d’empathie communicative, où séquences
dansées et images projetées surgissent comme des
souvenirs, des réminiscences.
Merce cunningham
Repères Biographiques
Merce Cuningham avait fêté le 16 avril 2009 ses 90 ans et s’est éteint le
26 juillet dernier. Il était né en 1919 à Centralia (dans l’Etat de Washington/ Etats-Unis). Après des études de lettres et de théâtre, il était entré au
Cornish Institute of Applied Arts, à Seattle où il rencontra John Cage,
qui sera son compagnon et collaborateur.
J’ai préparé Beach Birds sur
mon ordinateur. Il me permet de
pouvoir inventer des mouvements à
partir de figures en trois dimensions.
Elles ne sont pas plates, on peut
tourner autour, avancer, reculer.
On peut imaginer avec la figure,
une position, un mouvement, un
enchaînement. On essaie des
phrases... Ensuite en studio, je
communique cela aux danseurs, et
l’on voit si c’est réalisable... J’y vois
un élargissement des possibilités de
composition... D’autre part, quand
j’ai vu les maquettes des costumes
qui couvraient les mains dans le prolongement des manches, j’ai pensé
à travailler sur les bras, et cherché
des mouvements qui se prolongent
jusqu’à l’extrémité des doigts...
La musique “en pointillé“ de Cage
laisse aux interprètes la liberté de
suivre leur propre rythme intérieur.“
Lors d’un stage au Bennington College of the Arts, Martha Graham le remarque et l’engage dans sa compagnie
(1939). Il devient l’un de ses danseurs solistes (il y danse
notamment El Penitente, Letter to the World, et Appalachian Spring). Il commence à chorégraphier en 1942 et
présente ses premiers soli à New York en 1944.
Inspirés par le livre chinois des “mutations“ (le YiKing), Cunningham et Cage — auxquels s’associe
le peintre Robert Rauschenberg —créent l’événement avec Theatre Piece au Black Mountain College
(1952) : la représentation s’improvise en happening.
L’année suivante, Cunningham crée sa compagnie à
New York (on y trouve Caroline Brown, Viola Farber,
Paul Taylor). Les débuts sont difficiles. La Merce Cuningham Dance Company bouscule les habitudes du
“ballet“ : pas d’argument, pas de rapport à la musique
(souvent “envoyée“ au dernier moment), pas de vision
en perspective de la scène à l’italienne. Faisant intervenir le hasard dans la réalisation d’une performance,
Cunningham propose l’event (un “événement“/spectacle
qui ne se produit qu’une seule fois, et dont l’ordre des
séquences dansées peut être tiré au sort, avant l’entrée
en scène. En 1964, la compagnie s’envole pour une
tournée internationale de six mois, se produisant en Europe de l’Ouest (première fois à Paris, en juin, au Théâtre
Merce Cunningham,
de l’Est Parisien), en Europe de l’Est et en Asie. La re(in la revue Danser)
connaissance publique et critique viendra plus tard (en
particulier en France : Nuits de la Fondation Maeght /
Festival International de la Danse à Paris au Théâtre des Champs-Elysées - 1966/ Théâtre de
l’Odéon - 1970/ Théâtre de la Ville - 1972/ Opéra de Paris - 1973/ Festival d’Avignon 1976 et 1985/ Festival d’Automne - 1979 et 1982/ Biennale de la Danse à Lyon en 1984...)
Dès les débuts de sa compagnie, Cunningham associe à ses chorégraphies de nombreux artistes musiciens et plasticiens (David Tudor, Earl Brown, Robert Rauschenberg, Jasper Johns, Frank
Stella, Andy Warhol, Robert Morris, Mark Lancaster...). à partir des années 70, Cunningham
travaille aussi pour le cinéma et la vidéo, collaborant avec Charles Atlas et Elliot Caplan.
Beach Birds
Cette pièce a été créée en juin 1991 au Festival de Zurich, qui commémorait le cinquantième anniversaire de la disparition de l’écrivain irlandais James Joyce (1882-1941),
source d’inspiration pour le compositeur John Cage*. La partition porte d’ailleurs en exergue une citation de l’auteur d’Ulysse : “Entre le fleuve et l’océan, des oiseaux sur la plage...“
Sans vouloir suivre à la lettre cette indication, la chorégraphie — élaborée avec l’aide de l’informatique (Cunningham utilisait pour la première fois
son logiciel Life Forms) — évoque les déplacements d’oiseaux s’ébattant sur la grève.
Passant de l’ombre à la lumière, les danseurs – corps blancs aux bras noirs – se groupent et se dispersent, dessinant une élégante calligraphie. Volatiles qui s’ébrouent en de petits sauts ou étirent
amplement leurs ailes pour l’envol. Tantôt calmes. Tantôt agités. L’air palpite de leurs évolutions. Il
en émane une subtile poésie.
* John Cage (1912-1992), également plasticien et écrivain, est l’un des compositeurs les plus originaux et inventifs,
aux audaces parfois provocatrice (pour Un jour ou deux de Merce Cunningham, créé à l’Opéra de Paris à l’automne 1973, il avait demandé aux musiciens de l’Orchestre de produire des sons, en tapant du doigt sur des boîtes
en carton !). Il a changé profondément la nature de la perception de la musique : récusant la notion traditionnelle
d’“œuvre“ musicale comme “produit fini“, il la considère comme “action dans l’instant“ (d’où l’indétermination de la
composition, l’intervention d’éléments aléatoires, les éventuelles intrusions de l’environnement, le silence inclus dans la
durée d’un morceau, le recours à de non-instruments de musique). Il a commencé à collaborer avec Merce Cunningham
dès 1942, puis est devenu le directeur musical de la compagnie, à sa fondation (1953).
Four3 — qui accompagne Beach Birds — est une pièce pour “piano préparé“ (technique, dont Cage est l’initiateur, qui
consiste à introduire entre les cordes du piano des corps étrangers — coins de bois ou pièces de métal — pour en modifier la sonorité). Les musiciens utilisent aussi quelques percussions et des “bâtons de pluie“. Après Roaratorio, an Irish Circus
on Finnegans Wake (1983) et avant Ocean (1994), Four3/ Beach Birds est encore dédié à James Joyce.
Trisha brown
Repères Biographiques
Née en 1936 à Aberdeen (dans l’Etat de Washington/ Etats-Unis), Trisha Brown,
après avoir étudié la danse classique, le jazz, les claquettes et la technique
Graham, vient à New York en 1960 travailler au Merce Cunningham Studio,
et elle participe en 1962 à la fondation du Judson Dance Theatre*.
Dans ses premières pièces, Trisha Brown – visant l’essentiel – se passe de costumes et de musique. Ayant crée sa compagnie en 1970, elle expérimente d’autres façons de se mouvoir : par
exemple, marcher à la perpendiculaire sur les murs d’un immeuble (Walking on the Wall - 1971
à Soho). Elle aime aussi répéter à satiété des gestes quotidiens (la série des Accumulations, de
1971 à 1978). A partir de 1979, elle collabore avec le plasticien Robert Rauschenberg, faisant
interférer l’environnement (décor et lumières) et la chorégraphie.
Plus récemment, Trisha Brown s’offre un nouveau défi en abordant la musique classique (M.O.
sur L’Offrande musicale de J.S. Bach - 1994) et en mettant en scène des opéras (Orfeo de Monteverdi - 1998, Luci Mie Traditrici de Salvatore Sciarrino - 2001). Toujours en recherche, elle
crée, en sollicitant le vocabulaire classique, un ballet pour trois solistes de l’Opéra de Paris (O
Zlozony/ O Composite - 2004).
En cours : la mise en scène, la chorégraphie et la scénographie de “L’Amour au théâtre“ (extraits
de l’opéra Hippolyte et Aricie et Pygmalion de Rameau) présenté à la Brooklyn Academy of
Music en avril 2009, puis programmé au Festival d’Aix 2010.
* Post-Modern Dance : né dans les années 60 à New York, cet élan esthétique – mettant en application les idées du compositeur John Cage (1912-1992) sur l’intervention du hasard dans la réalisation d’une œuvre – pratique le happening et
l’improvisation.
Regroupés dans une église désaffectée (la Judson Church) – ce “vivier de la contestation chorégraphique“ (Yvonne Rainer,
Simone Forti, Steve Paxton, Trisha Brown, puis Lucinda Childs, Andy deGroat, David Gordon, Douglas Dunn) – les
chorégraphes, en collaboration avec des plasticiens et des musiciens, proposent un “art minimal“ : la danse se résumant à un
corps en mouvement dans l’espace. Ce courant a contribué à sortir le spectacle des théâtres, et à décloisonner les disciplines.
Set and Reset/ Reset
La danse de Trisha Brown cache – sous l’apparente décontraction des danseurs – une
complexité de combinaisons, de changements de direction qui aboutissent à la
multiplication de figures aux enchaînements
si souples qu’on les dirait improvisées. Une
fluidité ludique que la chorégraphe (après
avoir déjà confié Newark et Astral Converted au Ballet de l’Opéra de Lyon) exploite
principalement dans son œuvre maîtresse
Set and Reset (1983), remontée spécialement pour la compagnie lyonnaise dans une
nouvelle présentation scénique (d’où ce
second “reset“ qui vient s’ajouter au titre).
Ce que vous voyez sur scène est basé sur
la pièce de Trisha Brown Set & Reset, mais
c’est une œuvre entièrement nouvelle, élaborée par les danseurs du Ballet de l’Opéra
de Lyon, sous la responsabilité artistique de
Shelley Senter. Les danseurs de Lyon ont travaillé sur le matériel développé par Trisha
Brown et ses danseurs lors de la création
originale (en 1983), pour créer une pièce
qui leur est propre.
“Le matériel de base de la chorégraphie est
constitué de 4 phrases principales, qui ouvrent
sur l’improvisation du danseur, avec des consignes à respecter (par exemple : jouer de la
verticalité et de l’horizontalité du corps par
rapport à l’espace scénique, de la visibilité et
de l’invisibilité, ou encore s’inscrire au sol dans
un parcours précis).
La musique comporte des sections reconnaissables qui servent de repères à la durée des
improvisations de chacun. C’est une pièce
faite à la fois de contraintes et de liberté, une
œuvre mobile, qui connaît des variantes d’une
représentation à l’autre.“ Shelley Senter
Dans Set and Reset,
je m’autorisais enfin à l’exubérance
(je suis provençale, de Marseille,
par ma grand-mère maternelle).
J’y affirmais l’équilibre entre la rigueur
et la destruction, ce travers si humain
qui consiste à s’aider les uns
les autres en se démolissant.
Bob Rauschenberg avait imaginé
des images à projeter, des costumes
et des pendrillons qui favorisaient
le principe d’une danse autour
de l’axe apparition/ disparition.“
Trisha Brown
Laurie Anderson : violoniste, diplômée en “Histoire de l’art et en sculpture, Laurie Anderson – née en 1947 – émerge
sur la scène musicale new-yorkaise en 1981, avec le succès de O Superman. Avant-gardiste, elle mélange électronique et instruments traditionnels, influences pop ou rock et sonorités granulaires. Ses concerts deviennent des performances multimédia qui allient sa musique, son art de conteuse et de chanteuse à des projections vidéo.
Textes : © Josseline Le Bourhis
opéra de lyon : Directeur général Serge Dorny Directeur de la danse yorgos Loukos
L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon,
le conseil régional Rhône-Alpes et le conseil général du Rhône.
une compagnie de formation classique tournée vers
la danse contemporaine.
Les danseurs, dans la pratique que leur apporte la diversité des styles proposés, y sont
entraînés à différentes techniques. Depuis
plus de vingt ans, cette compagnie s’est
constitué un répertoire important (70 pièces,
dont 35 créations mondiales), en faisant
appel à des chorégraphes privilégiant le
langage, le faisant évoluer, inventant son environnement et sa mise en espace : les “postmodern“ américains (Trisha Brown, Lucinda
Childs, Bill T. Jones, Ralph Lemon, Stephen
Petronio ou Susan Marshall), les écrivains
du mouvementˇ (Jirí Kylián, Mats Ek, William
Forsythe, Nacho Duato) et les explorateurs
de territoires nouveaux, mêlant gestuelle et
images (Frédéric Flamand, Philippe Decouflé, ou Mathilde Monnier). Un pas vers le
futur, englobant d’autres tendances ouvertes
à la théâtralité, ainsi que la relecture décapante de quelques œuvres de référence
(Cendrillon vue par Maguy Marin, Roméo
et Juliette par Angelin Preljocaj et Casse-Noisette par Dominique Boivin). On peut dire
qu’actuellement le Ballet de l’Opéra de Lyon
reflète la danse en mouvance dans le monde.
Yorgos Loukos
distributions
rescuing the princess
Eneka Bordato
Amandine François
Aurélie Gaillard
Francesca Mattavelli
Alexis Bourbeau
Benoît Caussé
Harris Gkekas
beach birds
1re distribution (15,17 et 19 septembre)
Benoît Caussé
Dorothée Delabie
Yang Jiang
Caelyn Knight
Franck Laizet
Sora Lee
Coralie Levieux
Ruth Miro Salvador
Denis Terrasse
Pavel Trush
Agalie Vandamme
set and reset/ reset
Eneka Bordato
Fernando Carrion Caballero
Maité Cebrian Abad
Amandine François
Misha Kostrzewski
Sora Lee
Francesca Mattavelli
Jérôme Piatka
2e distribution (16,18 et 20 septembre)
Dorothée Delabie
Marie Laetitia Diederichs
Caelyn Knight
Tadayoshi Kokeguchi
Franck Laizet
Peter Leung
Karline Marion
Elsa Monguillot
Jaime Roque De La Cruz
Pavel Trush
Agalie Vandamme
L'Opéra national de Lyon remercie pour leur généreux soutien, les entreprises mécènes et partenaires
Mécènes principaux
Les jeunes à l’Opéra
Mécène fondateur
Partenaire du projet Kaléidoscope
Partenaire de la découverte
des métiers de l’Opéra
et de la Journée Portes Ouvertes
Mécènes de projets
le Club Entreprises de l’Opéra de lyon
Partenaires
Partenaires d’échange
Partenaires médias

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