Un nouveau coup de rabot à la SG: Moins 176 postes en Finance

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Un nouveau coup de rabot à la SG: Moins 176 postes en Finance
Un nouveau coup de rabot à la SG: Moins 176 postes en Finance, RH &COM
La réunion de "concertation" du 16 septembre débouche sur l'annonce de la suppression de 98 postes
dans la filière finance, - 59 postes pour les Ressources Humaines et -19 postes pour les services de la
Communication.
C'est donc la filière finance qui paie le plus gros tribut dans cette opération qui s’inscrit après le plan
précédent de 2013. Avec un double effet "Kiss cool" de cette nouvelle vague (2015-2017) pour les
salariés de ces entités car la Direction de SG accompagne ces suppressions de nouveaux
objectifs ambitieux. Pour tous les « rescapés », il va falloir faire encore plus, mieux, avec beaucoup
moins de moyens.
Bientôt, tous en patins à roulette dans la filière finance ?
Si les réductions budgétaires par les suppressions de postes constituent évidemment l’objectif
premier de la Direction, les livrables attendus par elles sont multiples : réduction des délais de la
communication financière de SG, raccourcissement des circuits de décision, plus grande réactivité et
efficacité. Alors même que les exigences des régulateurs ne cessent de s'accroître et les normes de
se complexifier…
Mais ce n’est pas tout, il s'agit aussi "d'accélérer l'intégration du système d'information financier"
en optant pour des investissements informatiques plus efficaces tout en éliminant des contrôles
financiers qui ne seront plus considérés comme réellement indispensables, ce qui laisse à penser
qu’on travaillait parfois inutilement auparavant et rend songeur…
La réorganisation est résolument placée sous le signe d'une intégration verticale avec le
rattachement hiérarchique direct des directions financières des piliers de la banque à la Direction
Financière du Groupe (même si les équipes de business analystes resteront en proximité physique
avec les lignes métiers). Le projet provoque également le regroupement des activités de contrôle
comptables de deuxième niveau (création d'un pôle unique chez DEVL/COM) ainsi que celles des
activités projets de toute la filière finance.
Parmi les (très nombreux !) effets attendus par la Direction, on peut encore citer la densification de
l'expertise chez DEVL/COM, un pilotage financier plus efficace au sein de RBDF, une réorganisation
des activités comptables au sein de la direction financière de GBIS (FIND/FCN et FIND/MPC). Les 98
postes de la filière sont supprimés par la poursuite des transferts d'activités vers les Centres de
services Partagés du Groupe (Bucarest et Bangalore) à hauteur de 32 postes tandis que 60 postes du
pilotage financier et du contrôle de gestion sont également supprimés (le contrôle de gestion des
directions régionales de BDDF ne sont pas concernées). Les suppressions de postes ne deviendront
effectives que lorsque les entités auront été regroupées. D'autres réorganisations plus locales
viendront s'ajouter : elles seront détaillées détaillées dans le projet qui sera présenté aux Instances
Représentatives du Personnel.
Au volet social et pour chacune de ces 3 filières, le nouveau PSE donne la priorité à la mobilité
interne et aux reclassements internes à la filière ou au moyen de passerelles vers les autres
filières (application du chapitre 3 de l’accord du 13 février 2013.
Pour la filière Communication (-19 postes sur 230 postes) l'objectif annoncé vise à re-centraliser tous
les "petits" services communications (il s'agit parfois d'équipes de 2 ou 3 personnes) au niveau
corporate. Pour limiter la dispersion des budgets de communication et l'effet de saupoudrage. Tout
en améliorant le processus de décision et en uniformisant la filière : meilleures priorisations des
actions, plus de clarté dans les messages, plus de rapidité notamment avec la presse, moins
d'injonctions contradictoires d'un service communication à l'autre (sic !), élimination des revues de
presse redondantes, mise en place d'outils partagés, etc.. Les activités d'événementiel interne ou de
séminaires seront regroupées. L'organisation de certains séminaires organisés par des agences
externes pourraient ainsi être ultérieurement ré-internalisés au sein de SG, occasionnant de
nouvelles économies...
La nouvelle centralisation hiérarchique ne s'oppose pas à ce que les experts restent au plus près des
lignes métiers. Il n'y aura plus qu'un seul pôle de communication interne et en externe la marque SG
sera davantage valorisée. Selon la DIRCOM, tout cela devrait permettre de "simplifier la vie des
collaborateurs". Les salariés concernés - restants ou sur le départ – apprécieront sur pièce.
La RH montre l’exemple…
Les 59 postes supprimés de filière RH se répartissent comme suit : fin de la démarche de
Transformation (-8 postes projets), poursuite du plan de délocalisations vers Bucarest de la
distribution de la formation/SG Learning (-16), recherche de leviers d’efficacité (-19), baisse du
volume d’activité dont le recrutement (-4), et enfin réduction de l’offre de service RH (-12) que
l’ensemble des salariés « apprécieront » certainement beaucoup.
Le libellé un tantinet technocratique des ces différents items ne laisse aucun doute sur le fait que ce
mouvement général de suppressions de postes obéit à une logique de quotas (et pas forcément
toujours à une vraie logique métier). Il fallait que la RH livre son obole…et elle s’est donc
« exécutée »…
A noter que les équipes de la communication RH sont transférées à la direction de la
communication, un jeu cocasse de vases…communicants…
Du côté du service des recrutements, 7 postes du siège parisien sont transférés dans les DR de Lyon
et de Bordeaux. Les responsables de la filière RH ont indiqué en séance que la RH de SG coûtait plus
cher que celle de ses principaux concurrents. Mais il n’est pas envisagé de communiquer aux
syndicats les éléments de ce benchmark. « On ne nous dit pas tout » comme dirait une célèbre
humoriste.
Reste que tout cela augure bien mal de l’avenir. Le SNB a pointé du doigt la possibilité de risques
opérationnels liés à toutes ces réorganisations, en particulier pour la filière finance. On lui a répondu
en séance « tout est sous contrôle ». Espérons-le.
Soyez assurés que nous serons extrêmement vigilants au sein des instances telles que le Comité
d’Entreprise (présentation détaillée du projet) où chaque emploi visé par une suppression sera
analysé à la loupe. Idem en CHSCT où nous aurons une surveillance toute particulière pour que les
conditions de travail (risques de surcharges) dans les entités impactées soient « dans les clous » car à
force de tirer sur la corde, elle risque de se rompre…