Dossier d`aide à la préparation d`une rencontre Danse USEP

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Dossier d’aide à la préparation d’une rencontre
Danse USEP
-Fiche A La démarche de création, quatre étapes importantes…
-Fiche B Les procédés chorégraphiques
-Fiche B’ Les procédés chorégraphiques
-Fiche C Les composantes du mouvement
-Aide à la mise en place de contenus d'enseignement
Un fil conducteur...des points de départ
Des outils...
Document de travail secteur USEP – JM Sibois
Fiche A / Aide à une rencontre Danse USEP
De la démarche en danse à l’école, quatre étapes principales…
Du réel à l’évocation symbolique par un processus symbolique. Le cheminement dans un
processus de création ne peut correspondre à un modèle, à une structuration unique. Cependant
sans que cela soit une chronologie de « travail » on peut déterminer des étapes nécessaires, des
passages obligés avec les élèves.
1) Solliciter l’imaginaire, un voyage dans la pensée
L’inducteur c’est le prétexte à danser qui doit déclencher la motivation et toucher le sensible. Il met
en jeu l’imaginaire et permet l’émergence de réponses corporelles. Il est « la porte d’entrée »,
choisie en fonction de l’âge des élèves et du projet de classe. Il peut être :
-
Un objet présent concrètement ou évoqué.
Un monde sonore, musiques, chants, percussions…
Un mot ou texte présent ou énoncé, poème, phrase…
Un document visuel photo, tableau, sculpture …
Un thème lié au monde physique : eau, air, terre, feu, animaux…
Un thème lié à une émotion : amour, violence…
Un thème lié au monde culturel : gestes du quotidien, fête..
Et mille autres choses…
En rapport aux composantes du mouvement : corps, espace, temps et énergie. L’inducteur ou
l’objet d’étude peut être commun à différents domaines d’enseignement et correspondre à un
travail sur l’interdisciplinarité. Ainsi un travail réalisé en arts plastiques peut venir alimenter,
enrichir et donner sens au travail fait en danse.
La démarche littérale concerne un inducteur extérieur au mouvement lui-même. L’artiste passe par une étape
de recherches documentaires qui vont alimenter le travail de création. Exemple : Philippe Decoufflé dans «
Codex » inspiré par les sciences naturelles. La démarche non littérale part de l’instrument corporel comme
matière première à l’inspiration. Dans le cas des ballets classiques, le thème, choisi comme point de départ à
la création, évoque une histoire et développe une fonction narrative.
2) Explorer dans la contrainte les possibles du corps en mouvement
Dans la motricité expressive, c’est le corps qui est utilisé comme matériau à l’expression. Cette
étape doit correspondre à un foisonnement de réponses, à une mobilisation quantitative qui peut
se faire au travers d’improvisations spontanées ou structurées. La contrainte ou consigne, fixe le
cadre de départ à l’expression et agit non en réducteur mais en catalyseur. La consigne sécurise,
rassure. Elle va pouvoir, au fil de l’expérimentation, être détournée voire modifiée permettant ainsi
l’émergence d’autres pistes ou possibles. Les actions engagées vont intégrer l’expérience motrice
de chacun, mélange d’expérimentations antérieures mémorisées, parfois utilisant et combinant un
vocabulaire répertorié et codifié.
1
Cette exploration doit permettre d’entrer dans une disponibilité corporelle en lien avec
l’imaginaire. Ce temps doit s’associer au plaisir de danser.
Il conduit à l’émergence de mouvements dansés, instants reproduits, combinés qui peu à peu
construisent une trace de l’expérimentation.
3) Enrichir et structurer à partir de connaissances sur le mouvement dansé, seul ou en petits
groupes le corps est utilisé comme matériau à la création.
La « trace dansée », fruit de l’exploration, va être enrichie à partir des variables des composantes
du mouvement : l’espace, le temps, les énergies. Des temps d’apprentissage sur ces composantes
du mouvement peuvent être intégrés dans la phase de mise en activité de début de séance.
L’enseignant propose des situations permettant de construire des savoirs en danse. Ces
connaissances permettent par la suite à l’élève de faire des choix liés à son projet de
communication. Le geste va être précisé et modifié à partir de :
-
-
sa forme : partie sollicitée, déclenché par…, point de contact…
poids du corps : parties qui supportent le poids du corps, parties qui absorbent les forces,
parties libérées sans contraintes de charge…, équilibre : pose, déséquilibre avec chute ou
retour à l’équilibre avec un déplacement ou autre mouvement…
son énergie : continue, saccadée, explosive…relâchée, contractée…
l’espace : espace proche, scénique, les niveaux (sol et aérien), les directions, les trajectoires…
le temps : en accord ou sans lien avec la pulsation d’un support musical, avec la mélodie,
avec un instrument, suspendre le temps avec des arrêts…
la relation entre danseurs si le travail est réalisé en binôme ou en petit groupe.
L’élève doit construire des connaissances en tant que danseur mais aussi en tant que spectateur.
Observer la danse des autres est évidemment un enrichissement pour l’élève par rapport à ses
propres réponses, d’autres possibles qu’il pourra, s’il le souhaite, s’approprier, mais ce qui est en
jeu ici, c’est une capacité vraie de lecture du mouvement dansé. La capacité visée chez l’élève
danseur à apprécier / évaluer sa danse et celle des autres, une danse devenue « lisible » pour et par
lui. A cette fin, des temps de verbalisation sont nécessaires qui permettent de communiquer ce qui
a été vu et ressenti. Ces échanges constructifs apportent d’autres pistes, des conseils ou consignes
et doivent permettrent de rassurer et de valoriser le travail réalisé. Lorsqu’ils sont différés, ils
doivent prendre appui sur une mémoire (photos, vidéos) du mouvement, sur une trace. Cette trace
mobilisée dans les échanges permet une reconstruction collective et individuelle du moment
évoqué. Nous voyons ici la place possible à un cahier du danseur au sein du cahier d’EPS.
4) Composer : Où « Le spectateur est mis en avant » et l’élève devient chorégraphe !
C’est, à nouveau faire des choix en rapport au projet de communication. Les procédés de
composition vont renforcer l’intention, au service de ce qui veut être dit ou ressenti. Le geste,
structuré à partir des paramètres du mouvement, va subir un autre niveau de transformation lié
aux choix chorégraphiques qui vont symboliser et amplifier la qualité expressive de la production.
Les tenues, les objets scéniques et la musique sont des éléments scénographiques renforçateurs des
choix réalisés, du sens et de l’émotion exprimés.
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La chorégraphie doit maintenir l’attention du spectateur, surprendre, faire naître des images et des
émotions et ouvrir sur un espace poétique et onirique. Cependant, les effets artistiques ne peuvent
à eux seuls créer cet espace poétique et il faut toujours se méfier de ce qu’ils peuvent venir
« masquer » la danse ou l’absence de mouvement.
L’engagement, l’interprétation de chaque élève /danseur et la qualité du mouvement dansé restent
la condition sine qua non. Une composition doit privilégier la qualité et non la quantité. Il paraît
utile de s’inscrire dès le début du projet dans une contrainte de temps. Ainsi la durée est réduite à
l’essentiel et au condensé évitant les redondances. Travailler sur un « format » de 3’ maxima est
adapté à nos classes et au contexte de la rencontre USEP. La danse, solo ou collective, va être
pensée dans un souci de lisibilité par le spectateur. Début et fin de chorégraphie sont précisés, les
entrées, sorties et trajets déterminés. Pour la rencontre USEP, avec les élèves « apprentis
danseurs », il paraît plus essentiel que le mouvement définisse l’espace de danse plutôt qu’un
espace de danse vienne contraindre le mouvement des danseurs. Aussi faire le choix de scènes
ouvertes sans coulisses formelles comme nous pouvons en disposer dans un gymnase par exemple.
Les chorégraphies postmodernes voient parfois l’espace scénique s’ouvrir sur l’espace « spectateurs » ou
autres : espaces ouverts, lieux naturels…ce qui demeure une voie pour nos présentations…
Un titre sera choisi, parfois dans la phase de début de projet, souvent en fin de composition.
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Fiche B / Aide à une rencontre Danse USEP
Des procédés chorégraphiques au service du projet de communication.
Composer c’est forcément faire des choix. L’écriture chorégraphique dépend de ce que l’on veut
dire, exprimer et évoquer. L’enseignant, au travers de ses propositions, va permettre aux élèves de
découvrir un éventail de possibles qu’il devra explorer, exploiter, combiner, sélectionner,
ordonner. Chercher à surprendre, créer la rupture, « le soudain », « les images fortes » sont des
consignes intéressantes pour des danseurs peu expérimentés. Ils permettent d’éviter la monotonie
et doivent renforcer la signification.
Inversement, l’artiste décide parfois de limiter son choix à un « parti pris » qui vient renforcer son
message. Il évolue autour d’une constante, d’un paramètre fixé. Par exemple il peut choisir de
danser sur une ligne, danser dos au public, utiliser une partie isolée du corps, évoluer avec une
même énergie…Le réducteur devient renforçateur symbolique et la démarche de création s’en
trouve enrichie.
Propositions de règles simples sans exhaustivité…
Utiliser les contraires pour créer des contrastes
Contraste sur l’espace
-Espace proche - espace loin : le mouvement dans un espace proche est réalisé en associant un
déplacement.
-Haut - bas : un mouvement réalisé debout est reproduit dans un espace bas.
-Petit - grand : un mouvement réalisé avec amplitude est transposé dans un petit mouvement voire
presque imperceptible. Inversement, un mouvement limité à une partie du corps peut être amplifié
et transmis au corps entier, exemple : ondulation de la main, puis avec le bras, avec le buste….
-Orientation : face ou dos au public, de profil côté cour ou côté jardin, …
-Déplacements : les directions (avant, arrière, diagonales, orthogonales…), les formes (ligne,
courbe, sinusoïde, ligne brisée, figures géométriques…)
Contrastes sur le temps
-Tempo rapide – tempo lent : montage musical ou juxtaposition de tableaux à « ambiances
opposées »
-Sur la pulsation – en décalage / pulsation par exemple le mouvement suit la mélodie, un
instrument…
-Opposer les rythmes : binaire et ternaire, structuré et aléatoire, soutenu et silence…
Contrastes dans les énergies utilisées
-Energie fluide – énergie saccadée : opposer le mouvement continu au mouvement « robotisé »
-Vite – lent : intégrer le mouvement soudain rapide à l’uniformité du lent.
-Accélérer - décélérer : utiliser le « toc fondu » (antenne d’escargot) qui marque une impulsion
suivie d’un decrescendo.
-Blocage – mouvement : « arrêt sur image, statut », le mouvement est suspendu puis reprend.
-Explosif – progressif : jaillir ou s’amplifier.
-Contracté – relâché en s’aidant de l’inspiration et de l’expiration.
Document de travail secteur USEP - JM Sibois
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Confronter les gestes, les phrases et les instants dansés pour créer des effets.
-Répéter en boucle un mouvement ou une phrase produit un effet d’amplification.
-Accumuler c’est à dire ajouter un geste en reprenant ceux qui le précèdent produit un effet
crescendo.
-Alterner des gestes ou instants dansés : exemple de phrases A B C reprises avec B C A puis C A B
autre exemple : écriture chorégraphique identique à une chanson avec ses couplets et son refrain.
-Associer, coller, inclure plusieurs phrases dansées est un moyen de composer suite à plusieurs
temps de recherche indépendants.
-Modifier en jouant sur les paramètres du mouvement ( autre énergie…)
-Déconstruire une phrase comme un film en « retour sur image »
-Combiner des temps de danse structurés à des temps d’improvisation.
Créer des effets à partir de la dimension collective et relationnelle des élèves /
danseurs.
Contrastes dans les relations
-Varier les regroupements : contraster des mouvements avec un grand nombre de danseurs et des
petits groupes ou solo.
-Faire le contraire en « action – réaction » : le mouvement petit induit une réaction dans
l’amplitude, le bas induit un mouvement en élévation, le fermé induit l’ouverture, le lent induit le
rapide…
-Contrastes par rapport à la mobilité ou l’immobilité des danseurs.
-Opposer des danseurs dans un mouvement identique et des danseurs en mouvement sans lien
apparent entre eux.
-Opposer des styles, des danses socioculturelles diverses.
-Varier les contacts : d’un point à un appui, appui stable ou passager, donner son poids, porter,
manipuler…
-Varier les regards : accepter le regard ou le refuser, regard neutre ou expressif, regard
intentionnel qui cherche à faire réagir…
Jouer sur la relation entre danseurs et avec le temps
-Etre ensemble « à l’unisson » : les danseurs sont dans la même gestuelle, avec une similitude dans
les composantes du mouvement. Etre à l’identique s’associe souvent à une relation de « conduite »
avec leader sur un mouvement lent ou fait suite à un temps de mémorisation et de répétition.
Lorsque le mouvement d’ensemble est simple et répétitif, il peut permettre l’émergence d’un
contraste ou d’une rupture ponctuelle qui va focaliser l’attention du spectateur : le contre point.
-Etre ensemble en « miroir » : dialogue sur proposition de mouvement dans l’instant ou mémorisé.
-Etre en « question - réponse » : l’action d’un danseur alimente la réponse d’un autre danseur
comme dans une conversation. Les mouvements différents sont déclenchés l’un après l’autre.
-Le canon : la même phrase dansée est réintroduite par des danseurs à intervalles réguliers (à
l’identique d’un chant en canon)
-La cascade ou successif : instants de danse qui se succèdent en relais, exécutés l’un après l’autre,
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l’un semblant appeler l’autre avec ou sans lien dans leur composition.
Jouer sur la relation entre danseurs et avec l’espace
-Varier le nombre de danseurs sur scène au travers des entrées et sorties en coulisses.
-Varier les actions de regroupement de danseurs : explorer les possibilités de se rapprocher, de se
rencontrer, de rester ensemble, de se croiser, de se séparer, d’entrer dans l’espace de l’autre (
volume)
-Jouer sur les formes de regroupements : ligne, colonne, formes géométriques…
-Varier l’occupation et les lieux de regroupement dans l’espace scénique, jouer sur le plein, le
vide, le devant de scène, le fond de scène, l’aérien, le sol...
-Varier les distances et orientations entre les danseurs, proche avec ou sans contact, éloigné, face à
face, dos à dos, côte à côte, l’un derrière l’autre, dessus ou dessous…
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Fiche B’ / Aide à une rencontre Danse USEP
Des procédés chorégraphiques au service du projet de
communication.
L'accumulation, l'addition
pour créer un motif
Le retrait
La répétition
La variation
La permutation
La reprise
La superposition
La transition
Le miroir
Les jumeaux
Question / Réponse
Alternance
Unisson
Canon
Le décalé
Prendre le geste du danseur 1, ajouter celui de 2, puis celui de 3, 4,
5…Idem avec des phrases gestuelles
Enlever un geste à un motif, puis 2 puis 3……
Reproduire plusieurs fois à l'identique la même phrase gestuelle (en
boucle, à droite à gauche..)
=récitation
A partir d'une phrase gestuelle, introduire une variation en jouant
sur
une composante (la vitesse, l'orientation ; le niveau, le nombre de
danseurs, la façon de se tenir..)
A partir d'une phrase corporelle construite avec 3 ou 4 actions (A,
B, C,
D), changer l'ordre(C, A, D, B)
Une phrase gestuelle, un motif, revient périodiquement dan s la
chorégraphie, comme un rappel, une ritournelle, une obsession…
Deux groupes de danseurs. Chaque groupe a un motif original. Les
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groupes dansent en même temps sur le même espace.
Façon de passer d'un motif à un autre, d'une formation à une autre :
par
une rupture, un arrêt, une contamination progressive, la sortie de
certains danseurs…
Faire la même chose en même temps dans un rapport face à face (à2
ou à plusieurs)
Faire la même chose en même temps dans un rapport où tous les
danseurs sont orientés dans le même sens (« identiques »)
Alternance d'actions entre un danseur et l'autre, entre un groupe et
l'autre. Succession.
Alternance de solo/unisson, de couplet refrain…
Tous les danseurs font la même chose en même temps
Une phrase gestuelle est réintroduite par d'autres danseurs à
intervalles
réguliers.
Idem, intervalle irrégulier ou aléatoire.
Succession d'actions, d'entrée….
La cascade
La transposition
La composition du groupe
La forme du groupe
Entrée et sorties de scène
Réaliser une phrase d'un espace à un autre (sur le sol, dans un
escalier,
dans un jardin), d'un segment à un autre, d'une posture à une autre
(danser debout / danser couché), d'une énergie à une autre
(saccadé/ lié)
Le solo, plusieurs solos, les duos, les trios, le demi-groupe, le grand
groupe
Organisée: cercle, colonne, ligne, carré, cortège….
Inorganisée: dispersion, tas, regroupements aléatoires…..
Utiliser une diversité des points de coulisse, des sens de circulation
Varier les effectifs sur scène
………………….
Fiche C / Aide à une rencontre de Danse USEP
Les composantes du mouvement dansé sont indissociables. On ne pense ou
analyse le mouvement du corps, que dans ses relations avec l'espace, le
temps, l'énergie, et les autres.
A l’école, il est important de savoir / pouvoir les distinguer pour qualifier le travail
corporel (explorer une des composantes du mouvement à la recherche d’un
vocabulaire corporel plus varié, plus juste, plus fin). Pour les situations
d'apprentissage, cette distinction est aussi nécessaire par souci de pertinence dans le
choix des consignes.
Le corps (mobilisation corporelle et mise en jeu du corps)
Le corps est subordonné aux éléments suivants :
• Le corps intérieur : prise de conscience de la respiration, de la masse corporelle,
musculaire, articulaire. . .
• La gravité : jeu entre équilibre et déséquilibre.
• Les mouvements de mobilisation des segments : prise de conscience des différentes
possibilités : flexion, extension, rotation, circumduction, translation.
• Les actions de base pour mobiliser le corps en entier : elles résultent de la
combinaison de différents mouvements de base (déplacements, sauts, tours) et
correspondent aux actions où le corps est engagé comme un tout.
L'espace
Les mouvements du corps se déploient dans l'espace : espace vide et infini, matérialisé,
tactile, collectif, inventé par la danse.
• Un espace corporel intérieur… espace imaginaire.
• Un espace corporel proche ou le volume occupé par le danseur.
• Un espace de déplacement ou le volume dont dispose le danseur pour aller d'un
point à un autre en variant sur les directions, les orientations, les niveaux, les
dimensions, les tracés.
• Un espace relationnel par deux face à face, dos à dos, autour. . .
• Un espace scénique ou espace donné.
Le temps
Le mouvement prend forme dans l'espace et se déroule dans le temps.
• temps à structuration métrique ou musicale : pulsation, tempo, accent, rythme,
mesure, contretemps. . .
• temps à structuration non métrique lié à sa notion de durée, identifié en terme de
vitesse : vite, lent, accélère, décélère, silence. . .
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L'énergie
Le mouvement prend forme dans l'espace, se déroule dans le temps et engage toujours
une certaine énergie. C’est l’énergie qui donne au mouvement sa coloration, sa charge
affective.
L'énergie résulte de la combinaison du facteur poids, du facteur temps, du facteur
espace.
Elle est souvent traduite par des verbes d'action, par des contrastes : fort/léger soudain/maintenu direct/indirect.
Exemple : frapper : fort, soudain, direct ou effleurer : léger, soudain, indirect.
Les relations entre danseurs sont établies en fonction
• de l'espace : se rencontrer face à face. . .
• du groupe : être en contact. . .
• du rôle à jouer : se mouvoir en miroir. . .
• des objets en tant que : supports de l'action. . .
• du temps : à l'unisson, en alternance. . .
• de signaux : gestuels, sonores. . .
•
Importance de l'écoute, du regard, du toucher par rapport à soi, aux autres, à
l'environnement, au monde sonore.
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Aide à la mise en place de contenus d’enseignement en danse
A propos des phases de la séance de danse.
1. Les échauffements et/ou les phases d’entrée dans l’activité…
En tant que phase d’entrée dans l’activité, le travail à conduire dans ce premier temps de
la séance relève du rituel à installer…d’une « habitude » à créer qui doit permettre écoute et
disponibilité corporelles. De par la nature du travail corporel proposé fait de rencontres,
d’échanges et de contacts…dès les premières séances d’un cycle, l’intention est, aussi, de
faire exister « un groupe ». D’une durée de 10’ à 30’ selon le temps total que je prévois ou
dont je dispose et le travail attendu. En début de cycle les entrées sont nécessairement
longues. C’est ce « travail » guidé par l’enseignant qui va progressivement installer l’élève
dans une écoute et une disponibilité corporelle. De ce fait elle peut représenter plus de la
moitié du temps. L’installation longue de ce rituel d’entrée en danse n’est en aucun cas un
temps perdu.
Dans toute classe, mettre trop rapidement les élèves dans une phase de recherche plus
« libre » peut être l’origine des dysfonctionnements de la séance.
Ainsi plus les élèves sont jeunes et plus la « guidance » de l’enseignant doit être forte (dans
les situations suivantes l’enseignant est presque toujours le meneur). En petites et moyennes
sections de maternelle, un travail plus « personnel » de recherche n’a de sens (pour l’élève)
qu’en seconde moitié du cycle.
Des exemples de phases d’entrée
Les Trajets, directions et déplacements (à l’écoute de l’autre ou de la musique)
Type de situation 1 : De la variété et des échos… à l’unisson
De seul… Marcher dans l'espace (avec des changements de direction, utilisation de l'espace
arrière, les côtés, les diagonales… Les changements de direction sont
« introduits/initiés/guidés/conduits » par un point du corps différent : je suis tiré par la
main, le coude, l’épaule, la tête, la hanche…, en restant attentif à la direction choisie (par soi,
par les autres), et au regard. Etre à l'écoute du groupe. Changer les rythmes, garder une
perception globale.
Au duo… Choisir de suivre un partenaire, faire à l'identique (dans le même temps) …puis
répondre à l’identique mais en écho (décalé) dans un espace proche puis éloigné… puis en
suivre un autre … et on décide de ne plus suivre mais d'être suivi. Proposer une gestuelle
différente…
Et à l’unisson… Après ce premier temps ouvert à toutes les variations on passe à une
recherche de l’unisson. On se déplace dans la salle en marchant et en prenant le rythme du
groupe de façon à chercher l'unisson. A un moment, l’un s'arrête (avec la classe au début on
désigne celle ou celui qui mène) et le groupe doit s'arrêter ; le groupe repart à l'unisson
lorsqu'un autre décide de repartir. Cet exercice est repris plusieurs fois -minimum 5 fois de
façon à entrer dans un travail de qualité et de communication. Prendre les repères sur les
autres (suivre), les yeux fermés dans le silence, écouter le rythme (bruits des pas sur le sol),
rythmes qui deviennent réguliers (ex : 5s d'arrêt et 7 s de marche), prendre l'information sur
le groupe …
Reprendre l'exercice en variant à chaque fois les durées des 2 actions (la marche et l'arrêt).
Danse USEP - Circonscription d’Aubagne – Novembre 2007
Document nourri d’extraits du travail de Magali Rey– CPC EPS (84)
Moduler la vitesse, du lent au rapide, distinguer les énergies du relâché au tendu… Faire
varier l’espace entre les danseurs, du lointain au proche pour introduire la situation qui
suit…
Type de situation 2 : De la variété et des échos…aux premiers contacts
Après une phase de « marche » seul, s'approcher ensemble de façon à former le plus petit
cercle possible; entrer en contact (épaules, hanches…) avec ses voisins, se balancer très
légèrement, se bercer sans détruire le cercle, ralentir le mouvement, relâcher les tensions,
laisser sortir le souffle puis garder le souffle et s'écarter petit à petit, s'étirer très lentement
repartir sur une marche plus énergique et revenir progressivement au plus petit cercle
possible. Cet exercice est repris plusieurs fois -minimum 5 fois de façon à entrer dans un
travail de qualité et de communication. ( à rechercher mais difficile avec les plus jeunes des
élèves)
Type de situation 3 : Des trajets et déplacements…au sol
Au sol, serpenter sur le dos, s'étirer, explorer tout le sol. Prendre son espace. Changer de face
lentement (chaque changement de face doit permettre de rechercher de nouveaux points de
contact). Explorer les contacts possibles « de son corps ». Sortir du sol vers l’espace haut par
un point nouveau à chaque fois (par les mains, les coudes, les fessiers, les épaules...) Travail
lent. On ne cherche pas l’exploit juste la mise en tension du corps et on redescend.
Après avoir exploré, retenir 2 à 3 points de contact et les enchaîner comme un corps qui
respire (toujours garder l’image du « sortir du sol »)… Repartir sur le dos en serpentant. Ce
travail peut se conduire seul en tenant compte des autres seulement pour éviter les contacts,
ou alors au contraire les rechercher. Dans ce cas, un groupe est sur la recherche des appuis et
points de contacts et l’autre dans le déplacement (ventral et dorsal), on va favoriser les
croisements (passer sous les ponts)…
Pour finir cette phase, culbuto en avant, en arrière, sur les côtés…
Le corps, les appuis, le poids, les équilibres … (à l’écoute de l’autre et de la musique)
Type de situation 1 : Le corps
Seul - en cercle ou en marche lente… Se frotter les mains vers le bas, vers le haut, se masser
les bras, les épaules, le dos, le ventre, le thorax. Se masser les cuisses, les jambes, les chevilles,
les orteils. Remonter jusqu'au ventre en tapant énergiquement sur l'une puis l'autre jambe. Se
masser le visage, les joues, les tempes, le front, la nuque, le cou puis bouger la tête en avant,
en arrière.
Le regard – Dans le déplacement, on regarde le plafond puis le sol, à droite, à gauche
lentement puis de façon saccadée et terminer en opérant un regard panoramique sur tous les
autres, les uns après les autres (le reprendre 4 fois -travail du regard, lorsque je rencontre le regard
de quelqu'un je l'accroche un instant-)
Type de situation 2 : Les appuis
De seul… Relâcher les tensions, laisser pendre les bras, tomber les épaules, souffler.
S’enrouler, se dérouler lentement puis se balancer en utilisant différents points du pied.
Passer d’un appui sur l’autre. En statique puis en alternant marche et arrêt on recherche les
déséquilibres et les équilibres… utilisation de l'espace arrière, des côtés. En restant debout
prendre appui …au mur… en changeant les points (mains, épaules, tête, dos, fesses,
cuisses…)…je rentre dans le mur et il me repousse (comme une respiration). Varier les
vitesses et les forces.
Au duo… Dans le déplacement marché on recherche le contact avec un partenaire. A la
rencontre, je modifie son trajet par une longue poussée (bras tendu) sur son épaule. Plusieurs
fois, je modifie les trajets et les miens le sont…Puis le contact va se transformer en appui de
l’un sur l’autre… un duo se forme… l’un va donner son poids et l’autre le prendre… on est
dans la recherche des appuis, dans l’écoute (pas dans l’exploit)…On recherche l’unisson des
respirations… et sur une inspiration profonde on se libère du duo…la marche reprend vers
une autre rencontre.
Type de situation 3 : Jeux de mains
Travail en trio…Deux vont mettre en tension le corps du 3ème en utilisant toutes les faces
(directions et plans) possibles et en variant les points de tirages. Les poignets, les coudes, la
taille. Au sol, les chevilles… Dans tous les cas il s’agit d’une mise en tension progressive (pas
d’exploit) comme une respiration… étirement, tension, relâchement.
A suivre un autre travail qui favorise l’écoute et le contact, mais qui touche à l’intime et qui ne
s’entreprend qu’avec un groupe préparé. Ainsi ce n’est que vers la 5ème ou 6ème séance et si je perçois que
le groupe commence à « être en danse » (écoute et disponibilité, qualité de la relation entre élèves…),
que ce type de travail a un sens. Il pourra être proposé en entrée ou en fin de séance.
A deux… L'un derrière l'autre, debout plaqué face au mur, le n°1 va masser le dos du n°2 (comme si je
marchais sur son dos avec les mains). On masse de part et d'autre de la colonne vertébrale du haut du dos
jusqu'au bas. Puis on chasse l'air, on dépoussière de part et d'autre de la colonne vertébrale depuis les épaules
jusqu’au bas du dos (mains à plat)
Le n°1 pétrit le bras du n°2 (comme s'il pressait un tube de dentifrice de l'épaule jusqu'au bout des doigts) puis
il chasse les tensions en glissant les mains vivement de l'épaule jusqu'à la main .
Il peut commencer assis avec un travail sur la tête cuir chevelu et tempes puis cou et épaules avant d’être
prolongé allongé sur le ventre pour un travail sur le dos. Repasser sur le ventre, à nouveau épaules et bras, puis
jambes jusqu’aux orteils.
2. De l’entrée au « corps » de la séance…Le rôle des inducteurs
Le corps de la séance est un enchaînement de moments qui vont permettre successivement :
•
•
•
•
la recherche, l’exploration à partir d’une consigne, d’une situation initiale nourries par un
inducteur
la fixation provisoire du vocabulaire gestuel
une transformation du mouvement (à des fins d’enrichissement et d’exploration
continuée) en utilisant les variables que sont le corps, l’espace, les autres, l’énergie, un
matériel, un support sonore…
la présentation et l’observation par alternance. (Il faut avoir pour objectif d’avoir toujours
présenter devant les autres une esquisse du travail effectué. Même peu formalisé, c’est, pour le
danseur et le spectateur, un «travail de mémoire » indispensable à l’apprentissage en cours)
Le rôle des inducteurs
La situation initiale qui va permettre une première exploration corporelle prend, au début,
toujours appui sur « une réalité ». C’est le rôle de l’inducteur que de faire exister cette réalité.
Il va favoriser la production d’images « mentales » tout en assurant une entrée rapide dans le
mouvement.
Exemples (non exhaustifs) d’inducteurs
Les photographies (voir situations 6)
Danseurs, athlètes en action, et images de vie…
Elles sont des entrées plus immédiates dans le mouvement, parce qu’elles sont, de fait, une
image du mouvement. La photographie de danse et du sport propose une entrée par
« imitation » du danseur et de l’athlète (pour l’élève « pauvre » en vocabulaire corporel ce peut être
essentiel). Ce sont aussi des points de départs qui posent à l’élève tout de suite de « bonnes »
questions : quelles parties du corps sont mobilisées ? Quelles directions, quelles appuis, où
est le poids ? …
Les gestes quotidiens (verbes d’actions de l’élémentaire au complexe…) et les gestes
sportifs (voir exemples de situations 1 et 2) Le geste quotidien est un mouvement (une somme
de…), répété et routinier, il est l’occasion de nouvelles interrogations : Comment ça marche quand je
me… ?
Marcher, courir, sauter, manger, lancer, boire, se brosser les dents, bailler, se battre,
enjamber, ramper, s'étirer, se pelotonner, s'allonger, s'accroupir, s'asseoir, bousculer, se
rencontrer, …
Les objets et les vêtements (voir situations 3 et 4)
Des objets sportifs: ballon, ruban, cordelette, massue, patins à roulettes, rollers, planche à
roulettes, corde d'escalade avec baudrier, poutre, plinth, espalier, trapèze, balle de jonglage,
ballon de baudruche...
Quotidiens : chapeau, manteau, veste, foulard, chaise, parapluie, paravent, sac plastique,
journal, bâton, valise, table, matelas, porte-manteau, manche à balai, brosse, miroir, balai,
caisse en carton...
Théâtraux : perruque, maquillage, costume, masque...
Sonores : tambourin, woodblock, grelot, percussions, casserole, carton, bidon, eau dans la
bouche, papier froissé, noix...
Divers : baril, sac, ficelle, laine, carton, plume, élastique, jersey tubulaire, voile lycra, tissus
différents, fil à coudre, papier...
Le monde sonore et la musique (voir situations 6)
Musique existante : classique, baroque, de chambre, contemporaine, percussions, jazz, blues,
rock, rap, steel band, traditionnelle, chants, onomatopées
Mondes sonores : voix et cris, bruits de la vie quotidienne et de la nature, sifflets, récit d'un
texte, paroles sans signification, bruitage...
Objets sonores comptines et chansons…
L’écrit (pour ses sonorités…mais aussi pour ses formes) (voir situation 5)
Mots, textes, poèmes, haïku, calligraphies, citations, comptines, albums, …
Les autres arts (reproductions d’œuvres)
Musique, peinture (Miro, Picasso, Kandinsky…), photographie, architecture, sculpture
(Rodin, Giacometti, Richier…), cinéma…
Et vie culturelle : spectacle, inauguration, exposition, visite guidée, défilé de mannequins,
galerie de peinture, de photographie, concert...
Les espaces : une grande salle, une scène, un tunnel, une gare, une forêt, un milieu aménagé,
vide, avec lumière, sans lumière...ombres, sols, murs...
Les états affectifs (voir situations 7) : Tristesse, joie, colère, révolte, curiosité, cruauté,
générosité, répulsion, jalousie, amour, violence, folie, séduction, haine, hésitation, solitude,
exclusion, angoisse, exubérance, méfiance, passion...
Le monde physique
Les personnages (clown, clochard, funambule, cosmonaute, prisonnier, fugitif…), les animaux, le
monde végétal (terre, arbre, fleur, liane, roseau, roche, sable...), les Eléments (terre ; eau, feu, pluie,
tempête, neige, vent, verglas, espace, rivière, lac, mer, vagues...)
Faire évoluer les situations et enrichir les réponses des élèves
Dans les différents moments de la séance que sont : l’entrée, la recherche, la composition, la
transformation, les échanges… l’enseignant va intervenir pour « recentrer » ou faire se
transformer l’exploration et le travail corporels des élèves.
Les variables du mouvement sont les champs de cette exploration. Ainsi, les consignes
simples et courtes invitent l’élève à faire varier :
Toutes les situations à suivre sont décrites à partir de la phase 2 de la séance, après l’entrée
en danse.
Exemple n° 1
A partir des verbes d’actions…
Phase d’exploration , de recherche
Seul, à partir des verbes d'action annoncés par l’enseignant , explorer tous les possibles:
•
•
•
•
•
•
Je marche - l'exploration est libre dans un premier temps, la consigne étant de varier les façons de marcher.
En fonction des réponses gestuelles, il est nécessaire d'introduire des contraintes pour que la phase
exploratoire soit riche: vite/lent, ample/réduit, haut/bas…je cours - même travailje tourne
je dégouline
je me plie
je me déplie
Je vous répète plusieurs fois la phrase avec les 6 verbes d'action ; vous explorez à nouveau en
enchaînant les actions dans l'ordre annoncé de façon à être capables de choisir pour construire une
phrase gestuelle. Cette phrase peut être écrite sur une affiche pour mémoire.
Phase de composition - Structuration et choix
Seul, vous allez choisir parmi vos différentes réponses pour construire et mémoriser une phrase
chorégraphique pour la présenter au groupe. Elle doit se composer ainsi:
Un début - La phrase avec les 6 actions un silence et une suspension - le travail doit prendre en
compte des énergies différentes - Une fin
Phase de présentation
Un 1/2 groupe danse, un 1/2 groupe regarde.
Les spectateurs: 1 spectateur regarde 1 seul danseur (désigner les doublettes), le spectateur doit
annoncer s'il a vu le début et la fin de la chorégraphie, les 6 actions enchaînées, les variations
d'énergie.
Les danseurs: délimiter l'espace scénique, attendre que tous les danseurs soient à l'écoute pour
proposer le commencement de la chorégraphie, demander au danseur d'être "présent" sur scène
jusqu'au bout de sa chorégraphie et de celles des autres danseurs.
A la fin de la chorégraphie- c'est le maître qui annonce la fin en remerciant les danseurs- chaque
danseur vient se placer face à "son" spectateur pour échanger à partir de ce qu'il a produit; puis on
change les rôles.
Phase de transformation
Vous vous mettez par 2. Vous apprenez la chorégraphie de l'autre, vous lui apprenez la vôtre pour en
créer une nouvelle à 2 que vous danserez en décalage avec le choix imposé.
1/2 groupe: danseurs et spectateurs
Par 2, on montre la nouvelle phrase gestuelle créée. Un couple de 2 spectateurs regarde un couple de
danseurs. Echanges à la fin de la chorégraphie. (la consigne est-elle respectée? Qu'avez-vous observé?
Comment les choix ont-ils été faits?…)
Exemple n° 2
A partir des verbes d’actions…
Phase d'exploration - Improvisation structurée
Seul, vous marchez dans la salle, vous variez les façons de marcher (vite, lent, ample, petit, léger
,lourd…) Vous courez de différentes façons (ne pas oublier le travail en arrière…)Vous tournez, vous
vous pliez, vous vous dépliez, vous grattez, vous frottez, vous serrez, vous vous recroquevillez, vous
éternuez, vous baillez, vous claquez, vous dégoulinez…toujours en recherche
Pour composer votre phrase chorégraphique, vous allez utiliser 3 verbes d'action que vous tirez au
sort. Ces verbes sont classés en 3 groupes.
Vous tirez au sort 1 verbe du 1° groupe, vous l'explorez, vous choisissez 1 façon et vous la mémorisez.
Ensuite, vous tirez au sort 1 verbe du 2° groupe puis du 3° et vous faites le même travail.
Voici les verbes proposés:
1° groupe
S'étirer
S'allonger
Tourner
Marcher
Courir
Se déplier
2° groupe
Gratter
Frotter
Claquer
Eternuer
Bailler
Frapper
3° groupe
Serrer
Rétrécir
Diminuer
Se plier
Se recroqueviller
Dégouliner
Evidemment, des mêmes verbes vont être tirés plusieurs fois.
Seul, vous allez construire et mémoriser une phrase gestuelle pour la présenter au groupe. Elle doit se
composer ainsi: Un début - 3 actions enchaînées - Une fin
Un 1/2 groupe regarde, un 1/2 groupe danse.
Les spectateurs: 1 spectateur regarde 1 danseur désigné, le spectateur doit annoncer au danseur si la
consigne est respectée.
Les danseurs: le danseur doit repérer ses directions.
Le moment où on peut commencer sa chorégraphie est annoncé par l'enseignant; il faut être très exigeant par
rapport à la présence sur scène. A la fin de la chorégraphie, échanges avec le spectateur puis inversion des rôles.
A 2 (on garde la doublette -spectateur/danseur-), vous allez apprendre la chorégraphie de l'autre et
lui apprendre la vôtre de façon à montrer une chorégraphie où l'on verra les 6 actions enchaînées.
A 2, vous allez montrer votre chorégraphie avec: Un début - 6 actions enchaînées - Une fin
Echanges spectateurs/danseurs ( Consigne respectée? Variations d'énergie? Composition chorégraphique: quels
choix?…)
Exemple n° 3
A partir des vêtements…
Je viens choisir un vêtement et je vais danser avec lui ; je n'ai pas le droit de m'habiller avec ce
vêtement. Seul, j'explore toutes les façons de faire danser cet objet.
L' enseignant amène des contraintes en fonction des réponses données (ample, réduit; vite, lent; grand, petit; au
sol, en l'air; loin, près; lancer du vêtement et on l'accompagne au sol; travail du ralenti…)
Seul, vous allez choisir parmi vos différentes réponses pour construire et mémoriser une phrase
gestuelle pour la présenter au groupe. Elle doit se composer ainsi:
Un début - Une action avec le vêtement près de moi - Une action avec le vêtement loin de moi - Une
action avec lancer du vêtement et accompagnement dans sa chute - Une fin.
Un 1/2 groupe danse, un 1/2 groupe regarde
Les spectateurs 1 spectateur regarde 1 seul danseur, le spectateur doit annoncer au danseur s'il a vu le
début et la fin ainsi que les 3 actions demandées.
Les danseurs le danseur présente une fois l'enchaînement de sa chorégraphie.
Le moment où on peut commencer sa chorégraphie est annoncé par l'enseignant ; il faut être très exigeant par
rapport à la présence sur scène. A la fin de la chorégraphie, échanges avec le spectateur puis inversion des rôles
Vous vous mettez par 2. Vous apprenez la chorégraphie de l'autre, vous lui apprenez la vôtre pour en
créer une nouvelle à 2 avec :
Un début - Les 8 actions enchaînées - Une fin
A 2 vous montrez votre phrase chorégraphique. Un 1/2 groupe observe (1 couple regarde le couple
désigné), un 1/2 groupe danse.
Echanges entre couples. On annonce au grand groupe les choix observés (harmonie même gestuelle en
même temps, décalage, questions/réponses, symétrie, miroir, silences…)
Lorsque les échanges sont terminés, on demande au groupe qui vient de danser de reprendre tout de
suite place sur scène pour présenter à nouveau sa chorégraphie mais cette fois-ci sans l'objet.
Le travail se poursuivra en mettant en place des groupes de 4 , de 5… avec les mêmes consignes.
L'enseignant repèrera les moments forts de ces mises en espace afin de les organiser de plus en plus. Il
utilisera à ce moment-là des composantes chorégraphiques :
départs décalés, répétitions, successions… (voir les fiches B et B’ du document Danse USEP)
Exemple n° 4
A partir d’un objet…
Chercher plusieurs façons de prendre la chaise, de la porter et de la poser…d’entrer en contact avec
l'objet ("c'est votre chaise bleue (Claude Boujon), vous pouvez vous y asseoir, la faire tourner …)
Trouver plusieurs façons de la faire tourner dans l'espace
Exploration guidée avec les élèves:
Explorer différentes actions en respectant les contraintes données en faisant varier la position (debout, couché, à
genoux,...) les actions (tourner, marcher, sauter, …)
- Explorer l’espace proche, lointain, aérien, au sol
- Introduire des qualités de poids : lourd, léger
- Introduire des énergies différentes.
- Construire un volume : en boule, croisé, décroisé
Reprendre votre phrase avec l’objet, la répéter plusieurs fois, la mémoriser avec et sans l’objet.
Rechercher parmi toutes les possibilités que vous avez trouvées, plusieurs façons pour construire une
phrase chorégraphique qui se composera de:
Un début : entrer dans l'espace danse et se diriger vers sa chaise
La prendre, la porter et la poser
Une action en contact avec la chaise
La faire tourner
Une fin
Commencer à sélectionner pour ne retenir qu’une façon pour présenter. Mémoriser cette phrase et
l’enchaîner 2 fois pour la donner à voir avec et sans la chaise.
Présenter sa phrase en la répétant 2 fois. Un groupe danse, un groupe observe puis changement de
rôle.
Critères d’observation :
Observation globale de l'ensemble des effets produits concernant la mise en espace, les
rythmes…
Organisation par binôme (1 danseur et 1 spectateur) : Respect ou transgression des consignes
Pistes d’observation : la musique a influencé les danseurs, elle a perturbé , donné plus d'énergie…l'objet a donné
du volume, du sens …les chaises posées dans l'espace peuvent être ressenties comme un élément perturbateur ou
comme une contrainte imposant des trajets…la chaise comme objet imaginé, les spectateurs arrivent à oublier
l'objet.
Par deux Associer vos deux phrases chorégraphiques, vous n'avez qu'une seule chaise pour deux
Sans parler ou le moins possible, apprendre à l’autre, apprendre de l’autre. Mémoriser les deux
phrases, les associer …. Puis choisir des éléments de l'une ou de l'autre et les enchaîner de la façon qui
vous agrée pour les réduire à une seule phrase.
Présenter sa phrase en la répétant 2 fois. Un groupe danse, un groupe observe puis changement de
rôle.
Critères d’observation :
Observations de l’organisation (espace, temps, relation à l’autre), des effets produits
Organisation par binôme (1 danseur et 1 spectateur) : Respect ou transgression des consignes
Exemple n° 5
A partir d’une comptine…
Travail proposé par Magali REY CPC EPS Isle sur Sorgue
Inducteur
Motivation
Exploration (consigne)
Choix
(consigne)
Structuration
composition
(consigne)
Mémorisation
(consigne)
Présentation (consigne)
Echanges
Choix pour une
structuration et composition
Présentation et Echanges
La comptine : une souris verte
Une souris verte qui courait dans l’herbe, je l’attrape par la queue, je la montre à ces
messieurs : ces messieurs me disent : « Trempez-la dans l’huile, trempez-la dans l’eau, ça
fera un escargot tout chaud. »
On apprend à la chanter, on la dit en se baladant dans l’espace puis l’enseignant dégage 4
verbes de cette comptine :
courir, attraper, montrer, tremper
J'essaie plusieurs façons de courir, d’attraper, de montrer et de tremper.
Pendant l’exploration, l’enseignant donne des contraintes pour faire évoluer les réponses
(grand/petit, en avant, en arrière, large/étroit, vite/lent, haut/bas, …)
Pour les enfants, on prendra 2 ou 3 verbes maximum.
Je choisis une façon de courir (celle qui me plaît…), une façon d’attraper…de manière à
organiser une phrase chorégraphique avec un début et une fin que je montrerai à mes
camarades.
Avec les enfants, on accompagnera cette phase en organisant le choix et la liaison entre
les différentes actions.
J'obtiens ainsi une phrase chorégraphique avec un début, 4 actions enchaînées, une fin.
Je répète plusieurs fois ma phrase pour la mémoriser.
Je montre ma chorégraphie avec mon groupe.
Organisation:
1/2 groupe danseurs; 1/2 groupe spectateurs. Les danseurs danseront 2 fois.
l'espace scénique est délimité; les spectateurs sont installés. Dans un 1° temps, on observe
le groupe ; ensuite, chaque spectateur a un danseur à observer.
Consignes aux danseurs:
*évoluez seul dans l'espace scénique mais avec les autres
*soyez danseur d'un bout à l'autre
Consignes aux spectateurs:
*1.vous observez le groupe et vous donnez un titre à la chorégraphie
*2.vous observez votre danseur et vous lui dites si vous avez vu les 4 actions
Discussion spectateur / danseur (par couple)
La consigne a-t-elle été respectée?
Questions à l'ensemble
Avez-vous vu les 4 actions ? Avez-vous vu la fin de la danse ? Qu’avez-vous à dire pour
améliorer ? ….
Changement de rôles
Travail à 2
A 2, J'apprends la phrase de l'autre et je lui apprends la mienne pour montrer une phrase
à 2 avec: Un début - Les 4 actions - Une fin
La consigne est ouverte pour que les réponses soient multiples:
à 2, on danse la même phrase (des choix ont été faits) /le n°1 danse sa phrase, la n°2
danse sa phrase puis les 2 ensemble / le n°1 danse 1 fois la phrase -le n°2 fait silence- puis
le n°2 enchaîne la phrase-le n°1 fait silence- etc…/ le n°1 danse la phrase dans un ordre,
le n°2 dans un ordre différent /d'autres réponses…
Par demi groupe, on montre sa chorégraphie.
Organisation :
1 duo spectateurs observe 1 duo danseurs
Discussion spectateurs/danseurs :
Comment ont-ils organisé la chorégraphie?
Après la présentation et les échanges qui ont mis en avant les différentes possibilités, l'enseignant impose
une contrainte supplémentaire pour une nouvelle composition à 2.
Exemples:
1. Dans votre chorégraphie, vous devez inclure au moins un silence du corps.
Après présentation et observation des spectateurs, on fait "remonter" les choix de composition des danseurs:
Où est placé le silence? Qui le fait? Les 2 danseurs? en même temps…en décalage…1 seul danseur? A quel
moment? Qu' apporte le silence à la chorégraphie?
2. Dans votre chorégraphie, vous devez inclure un geste intrus (choisi parmi des photos -cela doit être une
attitude très simple accessible à tousou tiré au sort, ou appris au cours de l'échauffement -identique pour le
groupe- .
La phrase chorégraphique s'enrichit ainsi à partir de ces contraintes de composition, de ces analyses collectives
qui vont amener à se poser des questions, à faire des choix, à ne garder que l'essentiel de façon à intéresser le
spectateur…
On poursuit avec le travail à 4 pour produire une phrase gestuelle avec:
Un début - 4 actions - 1 silence (au moins) - 1 geste intrus (au moins) + 1 élément de travail supplémentaire
appris au cours de l'échauffement (équilibre, porté, suspension…) - une fin
Magali Rey - CP EPS Isle sur la Sorgue -2000 – Danse contemporaine – Séances C3 Photos et Musique
Exemples n° 6
A partir des photographies…A partir de la musique…
Première séance - cycle 3 - (séance minimum 1 H)
Inducteur
Les photos
La musique
Choix de photos de sportifs ou d'attitudes qui vont permettre
aux élèves d'essayer des gestes "inhabituels"
Les photos sont éparpillées dans la salle; les élèves les
découvrent.
Choix d'une musique qui induit des mouvements très marqués
(9 "accents" Eddy Louiss -Le retour de la baleine bleue-)
On écoute la musique. On repère ensemble les accents à
marquer.
Exploration
(consigne)
J'essaie plusieurs attitudes
J'essaie différentes manières de marquer les accents avec la
tête, les bras, les jambes.
Choix
(consigne)
Je choisis une attitude et je la travaille (attention au regard)
A deux, je montre mon attitude à mon camarade et il vérifie si
c'est "juste".
Je choisis une façon de marquer l'accent avec la tête, une
façon avec les jambes, une façon avec les bras.
Structuration,
composition
(consigne)
Sur une musique bien marquée (7 accents), je construis une
chorégraphie qui comprend:
un début
7 fois votre attitude + des déplacements
une fin
Sur la musique, je compose une chorégraphie qui comprend:
Un début
3 accents tête
3 accents jambes
3 accents bras
une fin
Je répète, à mon rythme, plusieurs fois ma phrase pour la
mémoriser.
Je répète avec la musique plusieurs fois ma phrase pour la
mémoriser.
Motivation
Mémorisation
1
Je montre ma chorégraphie
Présentation
(consigne)
Organisation:
1/2 groupe classe danseurs; 1/2 groupe classe spectateurs.
l'espace scénique est délimité; les spectateurs sont installés;
chaque spectateur a un danseur à observer.
Organisation:
* marquez bien vos attitudes
*marquez bien vos accents
*évoluez seul dans l'espace scénique en prenant en compte le
travail des autres
*soyez présent sur scène d'un bout à l'autre
*vous devez identifier l'attitude du danseur que vous observez
et être capable de la reproduire.
*vous devez être capable de dire si la consigne est respectée
(3 accents bras, tête, jambes) et quelle organisation a été
choisie(ordre, liaisons…)
Echanges
+ quelques détails demandés à certains élèves (As-tu reconnu
+ quelques détails demandés à certains élèves (As-tu repéré
l'attitude? Etait-elle la même à chaque fois? Peux-tu la
les accents? Peux-tu annoncer les choix de "ton" danseur? Asrefaire?…)
tu vu un début et une fin?…)
2
Deuxième séance - cycle 3 - (séance minimum 1 H)
Inducteur: les photos
Inducteur: la musique
Motivation
Je retrouve mon attitude. Je retrouve le geste et je l'enchaîne
avec les déplacements pour montrer
Je retrouve les accents choisis et je les organise dans ma
chorégraphie pour montrer
Présentation
Je montre ma chorégraphie: des déplacements et 7 attitudes.
Je montre ma chorégraphie: 9 accents + des déplacements
Echanges
Avant le changement de rôle, les binômes échangent autour de
la chorégraphie présentée et de la consigne donnée
Echanges autour de la chorégraphie donnée par rapport à la
consigne formulée
Exploration
(consigne)
Travail en grand groupe: Maintenant que vous maîtrisez bien votre
Travail en grand groupe: Sur place, vous marquez l'accent puis
vous le défaites au ralenti jusqu'au prochain accent que vous
marquez( tête, bras, jambes)et que vous défaites au ralenti…
Choix
Vous allez choisir
attitude, vous allez chercher comment entrer dans cette attitude
et comment sortir de cette attitude.
Trouvez différentes réponses.
(consigne)
Structuration,
composition
(consigne)
Sur une musique bien marquée (7 accents), je construis une
chorégraphie qui comprend:
un début
7 fois votre attitude + des déplacements
une fin
Sur la musique, je compose une chorégraphie qui comprend:
Un début
3 accents tête
3 accents jambes
3 accents bras
une fin
3
Mémorisation
Sur la musique, je répète plusieurs fois ma phrase pour l'avoir
en mémoire.
Présentation
(consigne)
Sur la musique, je répète plusieurs fois ma phrase pour l'avoir
en mémoire.
Organisation:
Organisation:
* marquez bien vos attitudes
*vous devez identifier l'attitude du danseur que vous observez
et être capable de la reproduire.
*marquez bien vos accents
*évoluez seul dans l'espace scénique en prenant en compte le
travail des autres
*soyez présent sur scène d'un bout à l'autre
*vous devez être capable de dire si la consigne est respectée
(3 accents bras, tête, jambes) et quelle organisation a été
choisie(ordre, liaisons…)
Echanges
+ quelques détails demandés à certains élèves (As-tu reconnu
+ quelques détails demandés à certains élèves (As-tu repéré
l'attitude? Etait-elle la même à chaque fois? Peux-tu la
les accents? Peux-tu annoncer les choix de "ton" danseur? Asrefaire?…)
tu vu un début et une fin?…)
4
PISTES DE TRAVAIL
Troisième séance - cycle 3 -
Inducteur: les photos
Inducteur: la musique
Après le réveil du corps, on reprend le travail seul. Vous reprenez votre Après le réveil du corps, on reprend le travail seul. Vous reprenez votre
phrase chorégraphique:
un début
phrase chorégraphique:
un début
Une entrée dans l'attitude
3 accents tête
L'attitude
"
jambes
Une sortie
"
bras
( ceci répété 3 fois )
une fin
une fin
Une fois votre phrase retrouvée, vous allez ajouter des accents
Souvenez-vous ce qui a été dit la dernière fois: marquez bien ce que
"directions" c'est à dire l'accent qui indique la direction et l'énergie de
vous faites pour que ce soit "lisible" par le spectateur. Faites à
votre déplacement.
l'identique les 3 fois. Choisissez vos directions. Ayez une intention.
Vous allez construire une nouvelle phrase avec:
Présentation: le danseur danse une première fois "lent"
Un début
le danseur danse une deuxième fois "rapide"
3 accents tête, jambe, bras
(en mélangeant les "possibilités des accents
1 accent puis un déplacement
1 accent défait au ralenti sur place
1 accent qui indique la direction et l'énergie du déplacement
une fin
Vous répétez cette phrase pour la mémoriser et la montrer
Présentation: le danseur danse une première fois avec musique
Le danseur danse une deuxième fois sans musique.
5
Travail à 2
A 2, J'apprends la phrase de l'autre et je lui apprends la mienne pour
montrer une phrase à 2 avec:
Un début
Une entrée dans l'attitude
L'attitude
Une sortie de l'attitude
(ceci répété 3 fois)
une fin
- à 2, on danse la même phrase (des choix ont été faits)
- à 2, le n°1 danse sa phrase, la n°2 danse sa phrase puis les 2
ensemble
- à 2, le n°1 danse 1 fois la phrase -le n°2 fait silence- puis le n°2
enchaîne la phrase-le n°1 fait silence- etc…
- à 2, le n°1 danse la phrase dans un ordre, le n°2 dans un ordre
différent
- d'autres réponses…
Travail à 2
A 2, J'apprends la phrase de l'autre et je lui apprends la mienne pour
montrer une phrase à 2 avec:
Un début
3 accents tête, jambes, bras
en mélangeant les "possibilités des accents
1 accent puis un déplacement
1 accent défait au ralenti sur place
1 accent qui indique la direction et l'énergie du déplacement
une fin
- à 2, on danse la même phrase (des choix ont été faits)
- à 2, le n°1 danse un accent, le n°2 danse le deuxième accent…
- à 2, le n°1 danse sa phrase -le n°2danse sa phrase
- à 2, le n°1 danse la phrase dans un ordre, le n°2 dans un ordre
différent
- d'autres réponses…
Après la présentation et les échanges qui ont mis en avant les différentes possibilités, l'enseignant impose une contrainte
supplémentaire pour une nouvelle composition à 2.
Exemples:
1. Dans votre chorégraphie, vous devez inclure au moins un silence du corps.
Après présentation et observation des spectateurs, on fait "remonter" les choix de composition des danseurs:
Où est placé le silence?
Qui le fait? Les 2 danseurs? en même temps…en décalage…
1 seul danseur? A quel moment?
Qu' apporte le silence à la chorégraphie?
6
2. Dans votre chorégraphie, vous devez inclure un geste intrus (choisi parmi des photos -ce doit être une attitude très simple accessible à tousou tiré au sort, ou appris au cours de l'échauffement -identique pour le groupe- .
La phrase chorégraphique s'enrichit ainsi à partir de ces contraintes de composition, de ces analyses collectives qui vont
amener à se poser des questions, à faire des choix, à ne garder que l'essentiel de façon à intéresser le spectateur…
On poursuit avec le travail à 4 pour produire une phrase gestuelle avec :
Un début
3 actions
1 silence (au moins)
1 geste intrus (au moins)
+ 1 élément de travail supplémentaire appris au cours de l'échauffement (équilibre, porté, suspension…)
une fin
A chaque réveil du corps (échauffement), on introduit 1 ou 2 éléments des composantes du mouvement ou chorégraphiques que l'on va
demander de réinvestir dans les compositions.
( exemples : équilibres, porters, objets, rencontres…)
7
Exemple n°7
A partir des émotions…
Propositions de Suzanne CHAPPE PIUFM EPS
Espace bulle : Vous écoutez la musique, lorsque j’augmente l’intensité, le feu se réveille et
grandit, lorsque je diminue, le feu s’éteint.// travail sur espaces différents : debout, à mi-hauteur,
au sol, critères de réussite : l’amplitude maximale // travail en contraste : petits mouvements
près du corps/ grands mouvements loin du corps// passer de l’implication des bras à celui des
jambes du corps en entier et de la tête// explorer les vitesses.
Espace trajet : Des plots rouges et bleus sont répartis au sol. Sur la Musique, entre les plots
rouges mes trajets sont rectilignes ; entre les plots bleus, mes trajets sont courbes. // Travail sur
le repérage dans l’espace orienté par rapport au spectateur //varier les modes de déplacements,
les directions, les niveaux ; les groupements.
Energie : deux zones sont matérialisées. Lorsque je danse dans l’une, je suis « un
bonhomme bâton » ; dans l’autre, je suis un « bonhomme spaghetti cuit » // travail sur le
contraste tonicité/relâchement Passer de la mise en jeu des bras à tout le corps vers une
mobilisation de la tête, du bassin, du dos // Passer de gestes de hasard à des phrases repérées,
répétées.
Corps Je suis un bonhomme de neige. Sur cette musique très lente je dois fondre jusqu’au
sol, à partir d’un point du corps. Travail de concentration sur le trajet du mouvement et la fluidité
pour respecter la consigne.// demander de modifier le point de départ, vers des points plus
inhabituels (genou, dos.)
Vitesse : Sur le couplet de la musique je me lève et je me prépare le matin dans un monde
extrêmement lent (préciser : de 3 à 5 gestes bien choisis); sur le refrain, je fais les mêmes gestes
dans un monde en accéléré // travail sur la qualité du geste lent qui favorise le repérage des
trajets et la conscience des gestes // consignes pour mémoriser précisément ( apprendre ses
gestes à un camarade est un bon moyen) // Travail sur la qualité de l’accélération d’une phrase
gestuelle construite.// de la caricature par mise en évidence d’un détail, et suppression d’autres
éléments. Travail de répétition.
Relations
Par le regard : à deux, nous nous déplaçons en marchant, au signal nous suivons ensemble le
trajet très lent d’une lumière dans le ciel // travail sur l’écoute corporelle, la concentration, la
force du regard par isolation de celui-ci et suppressions de toute les autres mimiques corporelles.
// Jeux de miroir dans différents espaces.
Par l’unisson ou le décalage : réaliser en petit groupe un enchaînement de 4 verbes d’action :
s’accorder par rapport à l’espace et au temps, choisir la place de chacun dans l’espace scénique
Par le contact : Dans un monde tout en colle // Les portés// le travail d’appuis avec le poids du
corps et contre poids. Passer du contact des mains et de la verticale à des contacts diversifiés et
le poids donné ou/et reçu en confiance.

Dossier d`aide à la préparation d`une rencontre Danse USEP

Transcription

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