Elle séduit jusqu`au Japon avec l`edelweiss
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Elle séduit jusqu`au Japon avec l`edelweiss
MOUTIER Elle séduit jusqu’au Japon avec l’edelweiss Il n’y a pas de culture d’edelweiss sur les hauteurs de Moutier. Par contre, une société prévôtoise a fait de l’étoile-d’argent un composant central de ses produits cosmétiques. Et aujourd’hui, ces soins bio se retrouvent dans de prestigieuses boutiques nippones. MICHAEL BASSIN histoire d’amour entre Arise Diffusion SA et les edelweiss remonte à plus de 10 ans. A cette époque, de nombreux appareils et produits liés à la santé et au bien-être avaient déjà été développés par l’entreprise prévôtoise. Et puis, un beau jour, une idée a germé: celle de créer une cire à épiler contenant des extraits d’edelweiss. «C’est Ivan Slacanin, phytochimiste de Bienne, qui nous a partagé sa passion pour les plantes alpines et plus particulièrement l’edelweiss qu’il a étudié de manière très approfondie», explique Anne Girod Marchand, directrice d’Arise Diffusion SA. Des extraits de l’immortelle des neiges ont ensuite fait leur apparition dans un crème anti-âge, puis dans une gamme complète de produits cosmétiques bios certifiés Ecocert. «Quand je suis devenue grand-maman j’ai encore eu envie de développer une ligne de soins pour bébés», confie-t-elle. Au-delà du symbole et de la plante protégée, l’edelweiss posséderait donc d’autres caractéristiques: celles d’être anti-âge et de convenir aux peaux sensibles notamment. «Le fait que l’edelweiss puisse vivre dans des conditions extrêmes, allant de -30° à +30°, montre déjà combien il L’ ANNE GIROD MARCHAND La directrice veut exporter une image de qualité de la Suisse. est extraordinaire», illustre la directrice. Les edelweiss – qui ne peuvent être cueillis en milieu sauvage – utilisés par la société prévôtoise sont cultivés du côté de Sembrancher, en Valais. «Par curiosité, nous avons essayé d’en planter quelques-uns sur le Montoz. Ils avaient d’ailleurs bien pris. Mais les vaches ont tout mangé!», se marre Anne Girod Marchand. Les préparations sont, elles, réalisées par deux laboratoires spécialisés, l’un en Valais l’autre dans le Jura. Récemment, les produits d’Arise ont été retravaillés afin de correspondre aux critères du marché asiatique, un continent où le naturel est très prisé. Et ces produits, ainsi que l’image qu’ils véhiculent, semblent sé- duire. «L’edelweiss, c’est l’image de la Suisse dans toute sa qualité. Et le Swiss made a un réel impact en Asie. Une croix suisse sur un produit, c’est une valeur ajoutée», assure la directrice, sans dissimuler une certaine fierté d’avoir pu placer ses (STÉPHANE GERBER) produits au Japon. «C’est un marché extrêmement exigeant. Notre présence là-bas constitue une belle carte de visite pour le reste de l’Asie.» Eclore au pays du Soleil-Levant ne peut augurer que d’une belle journée! /MBA A la base, les ongles Installée à la rue Industrielle 44 à Moutier, Arise Diffusion SA emploie 18 personnes. Mais précisons que les produits de soins et de bien-être ne constituent qu’une – petite – facette de la société. L’autre facette continuant d’être «l’activité historique» de l’entreprise: la fabrication et la commercialisation d’appareils de pédicure/manucure. Pour faire court, rappelons que tout a commencé en 1971 lorsque Florian Marchand, le mari d’Anne Girod Marchand, inventa et mis au point le tout premier appareil de pédicure/manucure à usage domestique, qui fut ensuite connu sous la marque «Maniquick». /mba